Renforce-toi dans l'accomplissement des mitsvot, en surpassant tes possibilités.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]
La colère
+ La colère (rabbi Na'hman de Breslev) :
-> A cause de la colère s'éveille le grand accusateur, Essav qui est Edom, et de cet accusateur supérieur s'éveillent et dérivent d'autres accusateurs et des ennemis qui s'abattent sur l'homme coléreux, et le dominent, car en raison de la colère, sa sagesse disparaît, et l'image de D. se retire de son visage, et il n'a plus de visage humain, et à cause de cela, les haïsseurs exercent leur pouvoir sur lui, car il leur apparaît comme un animal, et ils ne le redoutent pas.
[Likouté Moharan - Torah 57,6]
-> Hachem appréciera celui qui ne s'emporte pas et ne se montre pas pointilleux envers les autres.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> A cause de la colère, l'individu incitera contre lui-même même la rigueur des jugements.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Si quelqu'un se préserve de la colère, ses ennemis ne pourront pas le soumettre.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> L'individu furieux toutes sortes d'enfers l'asserviront.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> A cause de la colère, les jours de l'homme seront raccourcis.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> La colère amènera à la tristesse.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> A cause de la colère, l'individu sera humilié.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> [L'individu en colère], il sera notoire que ses fautes dépassent ses mérites.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Evite le feu de la colère, et tu ne fauteras pas.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Lorsque l'homme prend le dessus et brise la colère, grâce à cela est engendré et drainé l'aspect du souffle du machia'h, et il est considéré comme si, grâce à lui, le monde entier et ce qu'il renferme avaient été portés à l'existence et créés ; il accède au gagne-pain, parvient à prier D. uniquement, sans pensées étrangères en faveur des gens, et il arrive à concrétiser toutes les mitsvot et toutes les actions saintes qu'il doit accomplir.
[Likouté Moharan - Torah 66,2-3]
-> La colère porte atteinte à la richesse ; lorsque le mauvais penchant incite l'homme à se mettre en colère, qu'il sache qu'à ce moment-là, on devait lui attribuer d'en-Haut une certaine somme d'argent, et le penchant au mal souhaite léser cette bénédiction de richesse ...
Quand un homme se garde de la colère, et quand il est sur le point de s'irriter, il prend l'avantage sur son penchant, en faisant preuve de patience et en réfrénant son emportement, grâce à cela, il parvient à la richesse, et il fait grandir de la sorte son nom et son âme, il accède à une bonne réputation, toutes les âmes désirent s'inclure dans la sienne, et il mérite de rapprocher de nombreuses âmes vers D., ce qui constitue l'essentiel de la gloire de D.
[Likouté Moharan - Torah 59,5]
-> La colère endommage les moyens de subsistance, et à cause de cela, l'homme est éloigné de la vérité, et ne peut donc pas prier ; il ne peut pas également achever et concrétiser ce dont il a besoin.
[Likouté Moharan - Torah 66,2]
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-> Grâce à l'étude de la Torah, par laquelle on draine la connaissance, par cela la colère s'annule, et on attire la bienveillance et la paix.
[Likouté Moharan - Torah 56,6]
-> Grâce aux actes de charité, la colère disparaîtra.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Le mensonge attirera la colère.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Celui qui regarde la face d'un menteur, en viendra à éprouver de la colère.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Grâce à la nourriture de Shabbath, la colère est soumise est annulée.
[Likouté Moharan - Torah 57,6]
-> L'immersion au mikvé supprime également la colère, car grâce à l'immersion dans le bain rituel, on attire la connaissance.
[Likouté Moharan - Torah 57,7]
-> Une ségoula pour éviter de se mettre en colère, qu'il se nourrisse de pain le matin.
[Séfer haMidot - ka'as]
-> Les enfants seront stupides, si leur père coléreux.
[Séfer haMidot - Enfants]
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-> Grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on parvient à briser totalement la colère, la tristesse et la paresse.
C'est pourquoi on doit solliciter beaucoup D. afin que l'homme ait le mérite de venir rapidement sur la terre d'Israël, car grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on accède au niveau de la patience, c'est-à-dire qu'il supportera tout ce qu'il traverse, sans s'énerver ni se montrer pointilleux à l'égard d'aucun homme, même s'il a fait envers lui ce qu'il a fait.
[Likouté Moharan - Torah 155]
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+ Ne pas répondre aux disputes :
-> Quand l'homme est confronté à une querelle et à une dispute, et qu'il se tait, sans se soucier du conflit et des mépris dont il est l'objet, en écoutant son outrage sans répliquer, une telle attitude constitue l'essentiel de son repentir et de sa réparation à l'égard de toutes ses fautes ; il agit vraiment avec sagesse, mérite l'honneur de D., ainsi qu'une bonne place dans le monde à venir, et il parviendra à s'inclure dans l'aspect de l'homme qui siège sur le trône, de qui émane le jugement pour tous les habitants du monde.
[Likouté Moharan - Torah 6]
-> Grâce au fait que l'homme entend son outrage et ne répond pas, en agissant ainsi par amour, et non dans le but d'énerver son prochain davantage par le silence, il repousse de la sorte toutes les écorces impures afin qu'elles ne s'agrippent pas à la sainteté.
[Likouté Moharan - Torah 82]
-> Celui qui retient ses paroles [parle avec retenue], personne ne pourra le vaincre.
[Séfer haMidot - mériva]
-> C'est au cœur de la querelle que se tiendra le Satan.
[Séfer haMidot - mériva]
Se souvenir de la sortie d’Egypte afin d’enraciner la émouna
+ Se souvenir de la sortie d’Egypte afin d’enraciner la émouna :
-> Le mot Egypte "Mitsraïm" (Egypte - מצרים) fait allusion à la volonté de Pharaon de faire entrer le peuple d'Israël dans "l'exil de la connaissance".
Lorsque nous observons le mot מצרים (Egypte), nous remarquons qu'il contient le mot "yétser" (penchant - יצר) écrit entre sa première lettre מ (mém ouvert) et sa dernière lettre, la lettre ם (mém finale).
La première lettre מ (mém) fait allusion à l'action (maassé - מַעֲשֶׂה) de la même façon que l'acte est "ouvert", c'est-à-dire qu'il est dévoilé aux yeux de tous.
La dernière lettre ם (mém finale) quant à elle fait allusion à la pensée (ma'hchava - מַחֲשָׁבָה) puisque la pensée est "fermée" dans le sens où elle n'est pas dévoilée, car nul ne peut accéder aux pensées que contient le cerveau de l'homme.
Cependant le mauvais penchant est déterminé à entraver la connexion entre la pensée et l'action pour que l'homme soit détaché de son âme, de sa pensée, de sa connaissance et de sa raison.
Il ne veut qu'une chose : le pousser à assouvir les envies de son cœur et ainsi l'enfouir dans l'impureté.
=> Donc le mot "yétser" (penchant - יצר) s'interpose entre la première lettre מ qui fait allusion à l'action et la dernière lettre ם qui fait allusion à la pensée. Une fois réunies, toutes ces lettres forment le mot Egypte (מצרים) qui fait allusion à l'exil du daat, soit la séparation entre l'acte et la pensée.
[Zéra Emet]
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-> "Ce sera en signe sur ton bras et en ornement entre tes yeux, car c'est d'une main puissante que Hachem nous a fait sortir d'Egypte" (Bo 13,16)
-> Les décisionnaires sont très pointilleux sur le fait de ne pas s'interrompre entre la mise des téfilin du bras (le bras étant l'origine de l'action) et celle de la tête (face à notre cerveau, origine de la pensée et de la connaissance), que ce soit en paroles, en actes ou en pensées.
Cela créerait effectivement une séparation et un détachement de l'acte et de la pensée, ce qui provoquerait tout l'inverse du but recherché.
L'homme doit rester concentré et unir ses pensées et ses actes avec Hachem pour ne pas en arriver à fauter, que D. nous en préserve.
Le lien entre la mitsva des téfilin et la sortie d'Egypte est plus compréhensible à présent. En effet, lorsque nous mettons nos téfilin, nous accomplissons la volonté du Créateur : en attachant les téfilin du bras, orientées vers le cœur, et les téfilin de la tête, orientées vers le cerveau, nous unissons la pensée avec l'acte afin que le cœur qui est l'origine de toutes les pulsions soit dominé par la raison.
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[dans la religion juive, le souvenir fréquent de la sortie d'Egypte, nous rappel l'importance de faire passer une émotion qui est extérieure à nous, jusqu'à l'internaliser en nous, pour que nous la vivions.
Notre émouna ne doit pas rester que de belles paroles théoriques, mais nous devons en arriver à la ressentir, à aborder la vie au travers elle.]
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-> "Souviens-toi du jour où tu es sorti d’Egypte" (Bo 13,3)
-> Le Rambam (fin paracha Bo) écrit :
"C'est pourquoi la Torah témoigne des prodiges "afin que tu saches que Je suis Hachem au sein de la terre" ... et elle dit : "Afin que tu saches qu’il n’y a pas comme Moi sur toute la terre", pour enseigner Sa toute puissance, Sa suprématie sur tout et le fait que personne ne peut s’opposer à Lui ...
Dès lors, les signes et les grands prodiges sont garants de la émouna dans le Créateur et dans Sa Torah toute entière ... Et à partir des grands et célèbres miracles (comme la sortie d’Egypte et la traversée de la mer Rouge qui défièrent les lois naturelles), l’homme reconnaît également les miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah : car un homme n’a pas de part dans la Torah de Moché s’il ne croit pas que tous ses actes [personnel] et tout ce qui lui arrive sont le fruit de miracles et non celui de la nature ni de la marche du monde".
-> Le Techouot 'Hen (rav Guédalia de Linitz) enseigne :
"L’exil égyptien consistait à croire au hasard. Pharaon, en tant que maître de l’Egypte, niait haut et fort que le monde était dirigé par la providence et la justice Divines. Il prônait qu’il était régi par des lois naturelles et les Bné Israël, qui lui étaient assujettis, furent pratiquement sur le point de sombrer eux aussi dans cette erreur ....
Et en réalité, nous ne nous sommes pas encore entièrement purifiés de cette impureté, et ce yétser ara danse encore au milieu de nous, en nous suggérant sournoisement de fausses idées et nous pousse à croire que les choses arrivent par hasard.
Afin d’échapper à cette confusion, nous sommes tenus de mentionner la sortie d’Egypte chaque jour et de croire d’une foi parfaite que tout provient d'Hachem, "qu’un homme ne peut pas même se cogner le petit doigt ici-bas sans que cela n’ait été décrété auparavant dans le Ciel" (guémara 'Houlin 7b), et que chacun de ses pas est dirigé par Hachem dans un but bien précis connu de Lui seul ...
D’après cela, j’ai expliqué ce qu’enseigne la guémara (Shabbat 31a), la émouna est en rapport avec la michna traitant des ensemencements (zéraïm), car c’est grâce à la émouna qu’un homme sème les graines de toutes les bonnes vertus et qu’elles se maintiennent en lui.
Faute de quoi, même les bons traits de caractères innés d’une personne se fanent et ne survivent pas à l’épreuve."
-> Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk (Pri haArets) explique pourquoi D. endurcit le cœur de Pharaon et de ses serviteurs pour ensuite les juger :
"Tout cela avait pour but que les Bné Israël racontent les prodiges Divins, sachent qu’Il est le D. véritable, qu’il n’existe aucun D. à part Lui et que le monde entier est dirigé par une providence individuelle soigneusement calculée.
Les réchaïm sont loin de concevoir une telle providence selon laquelle nul petit coup n’est administré à une personne, nulle feuille de l’arbre ne sèche et ne tombe, nulle pierre n’est jetée en l’air, si ce n’est en temps et en lieu voulus.
Il n’est aucun mouvement grand ou petit depuis la formation de l’univers jusqu’aux abîmes de la Terre qui n’est pas dirigé par la sagesse d'Hachem et destiné à dévoiler Sa Divinité et Sa conduite dans le monde."
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-> "Le yétser ara cherche systématiquement à plonger l’homme dans la confusion pour qu’il ne puisse surtout pas voir les "miracles et les prodiges" [petits comme grands] qui se déroulent sous ses yeux, de peur qu’il ne parvienne grâce à cela à avoir foi dans le Créateur".
[rabbi Elimélé'h Biderman]
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-> A chaque génération, il se trouve quelqu'un pour essayer de nous exterminer ou de nous amener, par divers procédés, à abandonner notre Torah. Mais Hachem nous prodigue Sa force et accomplit Ses promesses envers Israël.
La survie physique du peuple juif, et le fait qu'il ait toujours continué à observer la Torah, font partie des phénomènes les plus surprenants de l'histoire humaine.
[Ram'hal]
-> Beaucoup d'ennemis se sont levés contre nous sans être capables de nous détruire, ni de nous anéantir. Toutes les grandes civilisations de l'Antiquité sont tombées dans l'oubli, tandis que le peuple d'Israël, qui s'est attaché à D., est aujourd'hui plus vivant que jamais.
Que peut répondre le sage historien face à ce phénomène? Que c'est un pur hasard?
Par mon âme! Quand je contemple cette merveille, elle me paraît plus considérable que tous les miracles et merveilles qu'a fait D., pour nos pères en Egypte, dans le désert, et sur la terre d'Israël.
Plus cet exil se prolonge, plus le miracle s'affirme, plus deviennent évidentes la puissance de D. et Son intervention dans la nature et dans l'histoire.
[Yaavets - Sidour Beit Yaakov]
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-> On a vu précédemment le Rambam (Bo 13,16) :
"Dès lors, les signes et les grands prodiges sont garants de la émouna dans le Créateur et dans Sa Torah toute entière ... Et à partir des grands et célèbres miracles (comme la sortie d’Egypte et la traversée de la mer Rouge qui défièrent les lois naturelles), l’homme reconnaît également les miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah : car un homme n’a pas de part dans la Torah de Moché s’il ne croit pas que tous ses actes [personnel] et tout ce qui lui arrive sont le fruit de miracles et non celui de la nature ni de la marche du monde".
-> Rabbénou David haKochavi (Séfer haMitsva - Azhara 314), qui est un des Richonim, écrit qu'à chaque fois qu'un père raconte à son enfant un récit de l'intervention Divine (hachgakha pratit) qui témoigne de la main d'Hachem dans la vie de tous les jours, il doit avoir à l'esprit qu'il accomplit le commandement positif de la Torah : "tu raconteras à ton fils en ce jour : c’est pour ceci qu’Hachem m’a fait sortir d’Egypte" (Bo 13,8).
Puisque le but du récit de la sortie d'Egypte est pour que nos enfants sachent que Hachem est impliqué dans tous les aspects de notre vie quotidienne, certainement qu'en les leur racontant directement, nous avons aussi cette mitsva.
=> Ainsi, à chaque fois que nous rapportons à nos enfants l'intervention d'Hachem dans notre propre vie, nous sommes crédités d'une mitsva positive de la Torah (mitsva assé déOraïta).
"Ils (les égyptiens) rendirent leur vie amère (aux Bné Israël)" (Chémot 1,14).
-> Au fur et à mesure que les juifs s’imprégnaient de la conception égyptienne selon laquelle le succès dans la vie dépend du respect des lois de la nature, ils commencèrent à se relâcher dans leur étude de la Torah.
S’ils avaient œuvré pour leurs besognes tout en continuant à s’affairer à l’étude de la Torah, ils n’auraient pas eu à encourir des labeurs physiques : ils auraient pu accomplir le décret de l’exil en s’impliquant avec force dans la Torah, comme l’enseigne les Pirké Avot (3,5) : "Celui qui prend sur lui le joug de la Torah, se trouve affranchi du joug de l’État et du joug du gagne-pain".
Notre verset aurait alors pris la signification suivante : "Ils rendirent leur vie amère" = Ils se seraient sentis amers de leur manque de compréhension de la Torah, qui est notre vie, et se seraient efforcés de mieux la comprendre "par un travail difficile" (avoda kacha - עֲבֹדָה קשָָׁה)", c’est-à-dire par l’argumentation du questionnement (le mot "Kacha" = dur, s’apparentant au mot "Kouchiya" = question), et "avec du mortier" (‘Homer - חֹמֶר), soit en déduisant de nouvelles Lois à travers un raisonnement à fortiori (Kal Va’Homer - קל וחומר -> le mot "‘Homer" = mortier, s’apparentant aux mots "kal
va’homer" = léger et consistant [le raisonnement à fortiori]), "et avec des briques (lévénim - לְבֵנִים), autrement dit l’affinage de la compréhension de la Loi juive (le mot "lévénim" = briques, s’apparentant aux mots "liboun Hilkheta" = éclaircissement de la Halakha), et "toutes sortes de besognes dans les champs" (עֲבֹדָה בַּשָּׂדֶה - avoda baSadé), en d’autres termes, les braïtot (les prescriptions orales laissées à l’extérieur, dans le champs, c’est-à-dire, non intégrées dans la michna) ; et ils auraient étudié "avec une dureté accablante" (béFarekh – בְּפָרֶךְ), soit plus durement et davantage que ce à quoi ils étaient habitués.
De la même façon, il est possible en tout temps de remplacer le labeur profane par l’effort dans l’étude de la Torah.
Nous devrons certes continuer de travailler, mais notre travail ne sera plus un fardeau ; il sera béni par l’aide de D. et ne nous causera pas de soucis.
Or, au lieu de cela, les juifs se relâchèrent dans la Torah en raison de l’influence omniprésente de leur culture d’accueil.
Dans ce contexte, la phrase "qu’ils rendirent leur vie amère" prit ce sens = "[Les égyptiens] firent que l’étude de la Torah (leur vie) leur soit amère". Leur manque d’enthousiasme pour l’étude de la Torah laissa un vide dans leur vie qu’ils durent remplir autrement ; par l’idolâtrie aisément accessible partout en Égypte.
La leçon pour nous est claire : c’est le renforcement dans l’étude de la Torah qui allège les douleurs des derniers instants de l’exil jusqu’à les faire définitivement disparaître avec la venue du machia’h.
[Kollel - le feuillet de la Communauté Sarcelles - 5782]
"Hachem dit à Moché : Va vers Pharaon ; car Moi, J'ai endurci son cœur ... dans le but de réaliser tous ces signes" (Bo 10,1)
-> Le Baal haTourim explique : "Va" (bo - בא) a une valeur de 3, en allusion aux 3 dernières plaies devant encore s'abattre sur l'Egypte.
-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne sur "Va vers Pharaon" :
En utilisant "Va" (bo), contrairement aux autres plaies, la Torah souhaite indiquer que Pharaon s'était caché dans l'une de ses chambres fortes secrètes qu'il avait ensorcelées de toute part afin de ne pas être retrouvé.
Il avait prononcé des incantations et sollicité des démons pour que sa cachette soit invisible et que personne ne puisse le retrouver ; comme s'il n'était plus de ce monde.
Hachem savait que si Moché le cherchait, il ne le trouverait pas.
Hachem dit donc à Moché : "Va vers Pharaon" = autrement dit : "Je te montrerai où il se trouve".
Moché s'exécuta et parvint à retrouver Pharaon sans la moindre difficulté.
Lorsque Pharaon aperçut Moché, il fut extrêmement surpris. Il lui demanda : "Comment es-tu entré? Comment as-tu fait pour trouver cet endroit?"
Moché lui répondit : "J'ai emprunté la même porte par laquelle tu es entré?"
-> Le rav Yissa'har Chmouëli Beniahou écrit :
La surprise de Pharaon était si grande qu'il se dit : "Les plus grands sorciers d'Egypte ne peuvent entrer dans cette pièce, car j'ai mis en place une garde surnaturelle autour de ce lieu ..."
En effet, par ses forces d'impureté, Pharaon y plaça des meutes de chiens noirs de très grande taille. Ils n'étaient autres que des démons capables de nuire à tout celui qui tenterait d'y pénétrer.
Alors que Moché certifia être entré par la même porte que lui, Pharaon comprit que Moché bénéficiait de la protection d'un Gardien unique. Malgré tout, son cœur s'endurcit et il ne délivra pas Israël, c'est la raison pour laquelle Hachem demanda à Moché d'aller à sa rencontre.
-> Le Zohar (Bo 34a) fait remarquer qu'en associant le verbe "bo" (va - בא) avec le nom Pharaon (פרעה), nous obtenons la guématria du mot : "na'hach" (serpent - נחש), qui est également celle du nom "Satan" (שטן) avec le kollel.
En d'autres termes, lorsqu'il est écrit : "Va vers Pharaon", cela signifie : "Va vers le Satan représenté par le serpent originel des 6 jours de la création".
Moché redouta fortement de s'approcher de l'essence même de Pharaon au risque d'être touché par la puissance redoutable des forces d'impureté ..
C'est le sens de "Va vers Pharaon" : Hachem le rassura : "Viens avec Moi, nous irons ensemble et nous frapperons la source du mal qu'est Pharaon".
[Pharaon était à la tête des forces d'impuretés, dont l'origine première se trouvait dans les mondes supérieurs, et le reflet se matérialisait sur terre. ]
Suite à cela, Hachem fit entrer Moché dans l'antichambre des mondes supérieurs où se trouve la source des impuretés.
Lorsque Moché mesura la puissance redoutable des forces d'impureté (sitra a'hra), il s'interrogea : "Est-ce seulement possible de les combattre?"
Hachem lui répondit : "Après les 3 prochaines plaies, Je soumettrai les forces du mal et Je descendrai Moi-même libérer Mes enfants d'Egypte".
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[cela nous rappelle qu'on a beau très bien se cacher dans des certitudes qui nous semblent bétons, qu'on s'entoure de pleins de vérités puissantes à nos yeux, mais au final chacun de nous va faire face à Hachem, et on devra rendre des comptes selon les valeurs de la Torah, selon LA Vérité.
Nous avons l'obligation de nous rappeler chaque jour de la sortie d'Egypte, afin de nous souvenir que rien n'existe en dehors de la sainteté de la Torah, de la volonté d'Hachem.
[à l'image de Pharaon qui avait tout l'argent de l'époque, toute la puissance, toute la sorcellerie et autres forces obscures, ... et qui a rien pu faire!]
Le yétser ara a beau nous vendre de belles choses, mais il va mourir avec l'arrivée du machia'h, et son boss c'est Hachem, alors autant investir directement dans de la marchandise éternelle.]
"On m’a transmis que l’alimentation de l’âme et du corps et toute la santé du corps humain, dépendent du 4e repas [de Shabbath], qui est comparable à des millions de vitamines!
Cela suffit à un homme sage pour qu’il comprenne de lui-même et agisse en conséquence"
[rabbi Salman Moutsafi]
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-> "Toute personne qui ne mange pas un kazaït de pain au 4e repas nourrira des regrets au Monde futur!"
['Hazon Ich]
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-> Les décisionnaires rapportent au nom du Zohar : "Tout celui qui n’accomplit pas le 4e repas est considéré comme n’ayant pas effectué le 3e repas en l’honneur du Shabbath".
En négligeant de prendre ce repas (mélavé malka), on montre que le 3e repas a été pris en tant que diner, comme tous les soirs, et non pas en l’honneur du Shabbath.
[on conservera néanmoins un certain mérite partiel à avoir pris le 3e repas]
-> Il faut être très vigilant à accomplir le "4e repas" (Mélavé Malka) par le mérite duquel on méritera de se lever lors de la «Résurrection des Morts". Nos Sages disent à ce propos : "Le corps humain comprend un os dénommé "Niskoï" (ou "Louze", ou "Bètouel" ou encore "klivosset"), lequel ne tire profit d’aucun repas pris par l’homme, hormis le 4e repas de l’issue de Shabbath. Ne jouissant d’aucune autre nourriture, cet os n’a pas tiré profit du fruit interdit consommé par Adam, et le décret de mortalité ne l’affecte pas. Il n’est donc pas combustible, ne pourrit pas, ne peut être réduit en poussière ni être brisé, et c’est par lui que l’homme se reconstituera lors de la résurrection des morts" (voir Michna Broura – Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 300).
[d'après le Kitsour Choul'han Arou'h du rav Ich Maslia'h]
"A cette époque [du machia'h], il n’y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie, ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière.
Le monde entier ne s’occupera que de la seule Connaissance de D."
[Rambam - Hilkhot Méla'him 12,5]
+ C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]
Juger autrui favorablement
+ Juger autrui favorablement (selon rabbi Na'hman de Breslev) :
-> L'homme doit toujours s'efforcer de rechercher tout mérite et toute bonne chose qu'il est possible de trouver au sein d'Israël, et juger chaque personne favorablement, y compris ceux qui s'opposent à lui et le méprisent, et il sera alors toujours sauvé de la querelle ; et grâce à cela, il élabore une précieuse couronne pour Hachem, sertie de nombreuses pierres précieuses.
[Likouté Moharan - Torah 6]
-> On doit juger tout homme favorablement ; et même si on a l'impression que l'autre est un parfait racha, on doit rechercher et trouver en lui un peu de bien, vis-à-vis duquel il n'est pas considéré comme racha ; et grâce au fait qu'on le juge favorablement, on l'élève vraiment sur le plateau du mérite, et on pourra le faire revenir au repentir grâce à son attitude.
[Likouté Moharan - Torah 282]
-> On doit juger favorablement tout homme, y compris ceux qui s'opposent à soi, on doit rechercher et leur trouver du mérite dans le fait qu'ils s'opposent à soi ; et grâce à cela, l'homme pourra annuler totalement les controverses, ou bien il assistera à la chute de ses contradicteurs.
[Likouté Moharan - Torah 136]
Pour chaque chaque mitsva que l'homme accomplit dans ce monde, sont créées des lampes avec lesquelles il fouillera dans les trésors du Roi [Hachem] après sa mort [de ce monde].
Heureux celui qui mérite une telle chose, car il s'agit du but ultime de tous les plaisirs du monde à venir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 275]