Sur ma tombe, je veux cette seule épitaphe : "Il a aimé le peuple juif".
[rabbi Avraham Yéhochoua d'Apt]
"Parle ainsi à Aharon : Quelqu'un de ta postérité, dans les âges futurs, qui serait atteint d'une infirmité, ne sera pas admis à offrir le pain de son D." (Emor 21,7)
-> Pourquoi cela?
Car ce n'est pas honorer Hachem en réalisant le service Divin par des personnes imparfaites.
Dans la suite (Emor 22,2-3) nous avons été ordonnés qu'un Cohen impur ne s'affairera pas dans les sacrifices. Pourquoi?
Car l'impureté est aussi un manque de perfection, et c'est le contraire de l'honneur dû à Hachem de faire le service dans un état d'impureté.
Hachem vient nous enseigner par ces mitsvot la façon d'atteindre le but de l'homme dans ce monde.
Si dans ce monde un homme avec une infirmité ne peut pas s'approcher d'Hachem, s'il y a un défaut dans l'agissement de l'homme, c'est-à-dire dans le sacrifice, il n'est pas agréé, et s'il est impur, il ne sera pas offert.
A fortiori dans le monde futur, il n'y aura pas de possibilité de s'approcher d'Hachem du fait du manque de perfection ou de l'impureté.
Ô combien devons-nous nous préoccuper à vivre avec pureté, combien d'efforts devons-nous fournir pour qu'il n'y ait aucun défaut, ni sur nous ni dans nos actions, c'est-à-dire les sacrifices.
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]
<--->
-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/09/10/etre-un-eternel-non-voyant-dans-le-monde-futur
+ Aimer Hachem consiste également à faire connaître Son Nom dans le monde et à encourager les hommes à L'aimer.
Il faut, au besoin, s'efforcer de réprimander ses semblables et de les écarter de la faute.
Nous devons, par nos actes, faire aimer le Nom de D.
A la mesure de l'attachement de l'homme à D., Hachem est à ses côtés et lui répond lorsqu'il L'appelle.
L'expression : "de tous tes moyens" (bé'hol méodé'ha - Vaét'hanan 6,5), signifie également : aimer D. quel que soit l'attribut (mida) qu'Il utilise envers nous. Il faut L'aimer qu'Il agisse envers nous avec miséricorde ou avec justice. Même si l'on connaît des épreuves, il faut les accepter avec joie comme on accepte le bien.
[Méam Loez - Vaét'hanan 6,5]
<--------->
-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (véaavta ét Hachem Eloké'ha - Vaét'hanan 6,5)
Nos Sages (Sifri 32) explique que cela signifie : afin que votre coeur ne soit pas en désaccord avec Hachem (chélo yéé libé'ha 'halouk al aMakom), cela signifie que nous ne devons jamais sentir que Hachem nous maltraite. Il nous a mis dans notre situation actuelle pour notre bénéfice, et nous devons l'aimer pour cela.
[ Yossef est un exemple de la mise en pratique de cette vision de la vie : https://todahm.com/2021/12/12/yossef-lhomme-le-plus-joyeux-selon-le-tanah ]
+ Il faut honorer ses parents non seulement pendant leur vie mais aussi après leur mort. La personne qui suit un mauvais chemin déshonore ses parents dans ce monde-ci et dans le monde futur.
Cependant, si elle marche sur la voie droite, elle les honore dans les 2 mondes.
Hachem pose toutes sortes de couronnes sur la tête de son père. Même s'il n'était pas très pieux, son enfant peut le conduire au Domaine des tsadikim.
Comme il ne serait pas honorable que le fils se trouve au gan eden et son père au guéhinam, le fils peut expier les fautes de son père et le conduire au gan eden.
[Méam Loez - Vaét'hanan 5,16]
Se plaindre à Hachem
+ Parfois nous nous plaignons sur certains choses que Hachem, nous fait par Ses nombreuses miséricordes, et nous ne nous souvenons pas à quel pont nous profitons et nous gagnons par leur intermédiaire ...
Prenons comme exemple une femme qui se plaint sur certains défauts de son mari, tout en oubliant toutes ses qualités pour lesquelles, elle devrait plutôt ressentir le merveilleux cadeau qu'elle a reçu d'Hachem.
Nous devons comprendre, si nous nous plaignons des bontés d'Hachem, et nous ne les apprécions pas comme il se doit, nous risquons d'arriver au point qu'Hachem nous dise pour ainsi dire : "Pas de problème ... Si mes cadeaux vous sont tellement désagréables, Je suis prêt à vous les reprendre!"
Alors, on ressentira vraiment et complètement combien ces cadeaux nous sont nécessaires, et combien de bontés ils incluent en notre faveur.
[...]
Nous ressemblons aux petits enfants qui ne comprennent rien du tout ...
Nous ressentons un mal de tête, ou une petite douleur, et nous nous plaignons ...
Nous nous adressons à Hachem et demandons : "Pourquoi? Pourquoi nous tourmentes-tu, Maître du monde? ..."
Mais nous ne comprenons pas que Hachem se comporte vis-à-vis de nous avec miséricorde. Nous regardons le monde avec un regard incorrect.
Si nous nous souvenions réellement qu'il y a une vie après la mort, que la vie dans ce monde est limité à 70 ans et qu'elle ne représente rien face à la vie éternelle du monde futur, sans fin ni limite, nous comprendrions que tous les tourments de ce monde sont utiles pour mériter le monde futur.
Si nous comprenions que toute la vie dans ce monde n'est qu'un jeu de Légo face à la vie du monde futur qui est l'exacte vérité, notre point de vue serait totalement différent! Mais nous ne nous souvenons pas, nous ne comprenons pas, c'est cela notre problème!
[...]
Le roi Salomon nous enseigne : "l'homme, par sa folie, gâte sa destinée, et c'est contre Hachem qu'il s'emporte" (Michlé 19,3).
Le sens du verset est : tandis que l'homme par ses mauvaises actions se provoque tous les ennuis du monde, il s'emporte contre Hachem qui pour ainsi dire le punit sans raison.
[...]
Il y a un but aux difficultés ... nous devons nous rappeler de la finalité, que les tourments et les difficultés nous font avancer dans cette direction : la vie éternelle ; par conséquent, nous serons disposés à nous sacrifier, nous battre et nous mesurer avec joie à tous les tourments ...
Nous devons clairement savoir que Hachem nous aime plus que la meilleure maman du monde!
Si nous ressentons cela sincèrement et entièrement, les tourments et les difficultés ne provoqueront pas d'amertume, et nous pourrons les recevoir avec amour et puiser d'eux tous les avantages souhaités.
[...]
Nous avons tendance à considérer par erreur que les difficultés sont réservés à ce monde, et que le repos est pour le monde futur ...
Nous estimons que ce monde est un enchaînement de tourments, et que le monde futur est le pur bonheur ...
Nous avons tendance à oublier pour quelles raisons ces tourments viennent à nous, car celui qui ne tire pas un enseignement de ces souffrances et ne se corrige pas ici-bas (on pourrait croire que cela fait partie de notre lot quotidien), il devra subir de terribles souffrances dans le monde futur, car les tourments de ce monde sont insignifiants comparés aux souffrances du monde futur.
[rabbi Nissim Yaguen]
+ Pourquoi Moché s'adresse à Israël à la 2e personne du singulier ("Vois, je place devant vous, en ce jour, la malédiction et la bénédiction - Réé 11,26) alors que le conseil est destiné au peuple tout entier.
Le Gaon de Vilna explique :
Moché agit ainsi pour apprendre à chacun qu'il a le droit d'avoir son opinion personnelle et qu'il ne doit pas suivre aveuglément celle de la foule.
C'est à chaque membre du peuple juif que parle Moché pour lui dire : tu es responsable de ton choix et c'est toi qui en subiras les conséquences! De plus, cette possibilité de choisir, tu en disposes tout au long de ta vie.
<--->
-> Si dans le monde futur on me demande : "Pourquoi n'as-tu pas été légal du prophète Moché?", je saurai ce qu'il faudra répondre. Mais si on me demande : "Pourquoi n'as-tu pas été toi-même?", là je ne saurai que dire.
[rabbi Zoucha d'Anipali]
-> "Va vers toi" (Lé'h Lé'ha 12,1) = cette parole de D. à Avraham n'a pas été dite à l'intention de lui seul mais de tous les hommes de l'histoire : chemine vers-toi même, deviens ce que tu es, suis la voie qui convient à ta personnalité.
-> Seul l'homme qui peut se construire lui-même a la capacité de transformer le destin du monde.
[rabbi Mendel de Kotzk]
-> "D. créa l'homme à son image ; c'est à l'image de D. qu'il le créa" (Béréchit 1,27)
Selon le rabbi Mendel de Kotzk : "l'homme doit veiller sur son image et son unicité et ne pas chercher à imiter qui que ce soit, ni par les actes ni par les pensée. Car c'est d'abord à son image à lui qu'il fut créé et ensuite seulement à celle de D.
-> Chez tout être, il existe quelque chose d'unique qui n'existe chez aucun autre homme à travers le monde.
[rabbi Pin’has de Koritz]
-> Un rabbin demande à son nouvel élève : "Qui es-tu venu chercher dans cette maison d'étude?"
- Je suis venu chercher D.!
- Tu t'es dérangé pour rien. Il n'était vraiment pas nécessaire de venir jusqu'ici. Hachem est partout!
- Que peut-on alors chercher dans cette maison d'étude?
- Soi-même!
<--->
-> Pourquoi les 10 Commandements sont-ils formulés au singulier et pas au pluriel?
C'est afin que personne ne puisse se dire : il y a par le monde assez d'hommes et de femmes qui s'appliquent ces Commandements et qui sont au service d'Hachem. Que je les observe ou non personnellement ne change rien à la chose.
C'est pourquoi il est dit à chacun : "Je suis Hachem ton D.!"
[rabbi David Deutsch]
-> "Parle à toute la communauté d'Israël!" (Kédochim 19,2)
Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch : ce verset signifie que tout homme, et par seulement quelques initiés ou une petite élite, peut être saint.
Au contraire, la sainteté est à la portée de chacun. Tout homme peut, s'il le veut, être l'égal de Moché".
Rabbi 'Haïm de Volozhin est d'un avis différent : "Il s'agit ici non pas d'un appel à la collectivité mais à chaque individu. Il est demandé à chacun d'être saint selon ses capacités, sa nature et son degré de compréhension.
Les Commandements sont certes les mêmes pour tous, grands ou petits, érudits ou pas, mais la sainteté, elle, chacun doit y aspirer selon sa mesure.
"Observe le Shabbath pour le garder saint comme te l'a prescrit Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,12)
-> Au guéhinam, on annonce l'heure à laquelle le Shabbath commence. Tous ceux qui se trouvent au guéhinam voient leur châtiment suspendu le Shabbath car le mérite du jour saint les protège.
Pourtant, ceux qui ont profané le Shabbath pendant leur vie ne sont pas soulagés des souffrances ce jour-là.
[Méam Loez]
<--->
-> "Le 7e jour est le Shabbath pour Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,14)
-> Tu dois te reposer en Son honneur. Ne pense pas aux chose de ce monde.
Ce jour-là, tes réflexions doivent être constamment attachées à Son service.
Ecarte de ton esprit toute pensée triste car c'est un jour de grande joie pour Hachem, pour les anges et les Armées célestes. Même les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer ce jour-là ...
Le Shabbath est un jour de réjouissance en Haut et sur la terre car le monde entier partage la joie de D.
Nous avons donc reçu l'ordre de nous réjouir et d'avoir du plaisir le jour du Shabbath.
Si un homme fait l'effort d'embellir le Shabbath et de l'honorer autant que possible, le Ciel lui ajoutera richesse et honneur.
[...]
Il existe des anges chargés de bénir les juifs qui respectent le Shabbath et le rendent comme la loi le demande.
Des myriade d'anges répondent "Amen" lorsqu'ils prononcent la bénédiction : "Alors tu te réjouiras en Hachem" (az tit'anag al Hachem - Yéchayahou 58,14).
Ceci signifie qu'au monde futur, ceux qui observent le Shabbath se réjouiront avec D. car le Shabbath représente un avant-goût du monde futur.
[...]
Lorsque les femmes allument les bougies du Shabbath, elles doivent le faire avec joie. Grâce à cette mitsva, elles mériteront d'avoir des enfants saints dont la Torah illuminera le monde comme une torche.
Grâce à elles, la paix s'étendra dans le monde et leur mari aura une longue vie.
Toute personne qui observe le Shabbath devient un sceau de D., comme si le Nom divin était appelé sur elle.
Trois choses sont appelées saintes : le Shabbath, Israël et Hachem.
Le Shabbath, comme il est écrit : "Vous observerez le Shabbath car il est saint pour vous" (Chémot 31,14) ; Israël, comme il est écrit : "Israël est saint pour D." (Yirmiyahou 2,3) ; et D. comme il est écrit : "Tu es saint, Toi qui résides parmi les louanges d'Israël" (Téhilim 22,4).
Ces 3 saintetés sont liées : si Israël observe le Shabbath, D. fera résider sa Présence parmi eux.
[Méam Loez]
J'aime tellement mon ennemi qu'il sera obligé de m'aimer.
[rabbi Israël de Viznitz]
<--->
-> Puissé-je aimer le plus grand sage d'Israël comme Hachem aime le plus grand racha.
[rabbi Chlomo de Karlin]
-> Le plus bas et le plus misérable que tu puisses imaginer, je l'aime plus que tu n'aimes ton propre fils
[Baal Chem Tov]
<--->
-> Je n'ai jamais pu me réjouir d'une chose heureuse qui m'arrivait, si en même temps et à cause d'elle, cela faisait du mal à quelqu'un d'autre.
[rabbi Its'hak de Vork]
<--->
-> Les gens sont curieux : ils font attention à ne pas avaler une fourmi mais ils sont prêts à s'entre-dévorer.
[rabbi Barou'h de Mézibou'h]
<--->
-> Priez pour vos adversaires afin que tout aille bien pour eux : voilà le vrai service de D.
[rabbi Mikhal de Zlotchov]
-> Une prière qui n'est pas faite au nom de l'ensemble du peuple juif n'est assurément pas une prière
[rabbi Pin'has de Koritz]
-> Il faut prier pour que D. nous donne la force d'appliquer le commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".
[rabbi Raphaël de Brachd]
-> Celui qui prie avec abnégation pour Israël, sera aimé de tous.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - aava]
<--->
-> Si tu te gardes de haïr sans raison, alors lorsque tu auras quelque jugement contre un adversaire brutal qui refuse tout compromis, grâce à ton comportement, celui-ci transigera avec toi.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - aava]
"Tu ne vis pas ce que tu aimes? Alors aime ce que tu vis."
[rabbi Mordé'haï Lévovitz]
Si tu ne crois pas que c'est la volonté de D. que tel grain de poussière soit exactement là où il se trouve, c'est que tu n'as pas la foi.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]
<--->
-> La base de toute chose : la foi.
[Baal Chem Tov]
-> La Torah ne nous commande pas d'avoir la foi. Pourquoi?
Parce que sans la foi il n'y a rien.
[rabbi Avraham de Sokhatchov - le Avnei Nézer]
-> J'ai la foi et la foi voit plus claire que la vue.
[rabbi Mendel de Kotzk]
-> La véritable foi est affaire d'imagination. Rien à voir avec les choses que l'esprit comprend.
[rabbi Na'hman de Breslev]
-> Tu as la foi? Alors il n'y a pas de question.
Tu ne l'as pas ? Alors il n'y a pas de réponse.
[rabi Yaacov de Rezimin]
<--->
-> Ce que l'homme ne fait que dans son propre intérêt ressemble à de l'idolâtrie.
[rabbi Mendel de Kotzk]