Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

C'est dans l'amour du prochain que repose la gloire divine.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Tout homme a, au fond de lui, une lumière sainte qui brille plus fort à l'heure où le cœur aime.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

-> Il n'est pas d'homme qui n'éprouve, à un moment de sa vie, d'amour pour son créateur.
[rabbi Aharon de Karlin]

-> Si tu aimes les juifs, tu parviendras facilement à l'amour de D.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha]

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- Rabbi, apprenez-moi à craindre D.
- Cela, je ne le sais pas mais je peux t'apprendre à aimer D. : commence par aimer ton prochain.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Il faut vivre dans la joie ; il faut vivre dans l'amour. D'ailleurs, c'est une seule et même recommandation.
[rabbi Moché de Kobrin]

La réprimande

+ La réprimande (Méam Loez - Dévarim 1,2) :

-> Lorsque l'homme accepte la réprimande, abandonne la faute et se repent, il peut faire pencher la balance vers le mérite et répandre le bien dans le monde entier.
Il mérite alors des bénédictions comme il est écrit : "Mais ceux qui réprimandent [les réchaïm] s'en trouvent bien, et il leur vient de bonnes bénédictions" (Michlé 24,25)."

Celui qui fait les reproches et celui qui les accepte méritent des bénédictions. Si l'homme réprimandé se repent, il apporte ainsi une bénédiction à ses descendants.
[...]

L'homme qui hait la réprimande est pire que celui qui néglige un commandement.
S'il néglige un précepte, le repentir, Yom Kippour et les souffrances peuvent faire expiation même s'il aurait mérité la mort.
Cependant, l'homme qui déteste les remontrances mourra, comme il est écrit : "Qui hait la réprimande mourra" (Michlé 15,10). Chaque jour, il continuera à se souiller par sa faute et il aboutira au Guéhinam.

Le roi Salomon dit : "L'oreille qui entend la réprimande de vie demeurera parmi les sages" (Michlé 15,31). La personne qui accepte la réprimande mérite d'être appelée sage car elle comprend que les reproches lui sont adressés pour son bien.

La vie de l'homme dépend de sa capacité à accepter les remontrances grâce auxquelles il abandonnera ses mauvaises voies et héritera de la vie future.
"Les réprimandes dictées par la morale sont un chemin de vie" (Michlé 6,23) ...

Si un médecin prescrit à un malade les remèdes indiqués dans son état, il n'est pas certain qu'ils le guériront. Et même s'ils le guérissent, ils ne le revigorent pas mais le sauvent seulement de la mort.
Par contre, la réprimande conduit l'homme à la vie du monde futur : "une langue bénéfique est un arbre de vie" (Michlé 15,4).

Hachem nous a accordé un grand bienfait en nous donnant l'occasion d'être repris. La réprimande nous sauvera du jugement à venir et nous fera mériter la vie au monde futur.
Avraham a réprimandé ses contemporains, les a guéris par sa langue bénéfique et les a mis sous la protection de la Présence Divine.
"Une langue bénéfique est un arbre de vie" = les remontrances d'Avraham ont sauvé ses prochains de l'idolâtrie et les ont conduits à la vue au monde futur.
La crainte du ciel d'une personne se révèle lorsqu'elle accepte les remontrances et fuit la faute comme on fuirait un serpent. Dans ce cas, elle aimera la personne qui l'a réprimandée.

Après avoir décelé un manquement chez rabbi Akiva, rabbi Yo'hanan l'a réprimandé et l'a frappé en présence de rabban Gamliel. Rabbi Akiva l'en a aimé encore davantage.
Le roi Salomon dit à ce sujet : "Réprimande le sage et il t'aimera" (Michlé 9,8). Lorsqu'une personne réellement sage est réprimandée, elle comprend que c'est pour son bien.

La guémara raconte la façon dont le roi Salomon a accepté avec amour les réprimandes de sa mère.
Pendant les 7 ans qu'avait duré la construction du Temple, le roi Salomon n'a pas goûté au vin. Mais le jour où le Temple a été terminé, Salomon était très heureux et s'est permis de boire.
L'alcool l'a fait dormir jusqu'à 10 heures du matin tandis que les clés du Temple se trouvaient sous son oreiller. Tous les juifs étaient déconcertés car l'inauguration du Temple devait avoir lieu ce jour-là.
Il était 10 heures (la 4e heure du jour) et l'on n'avait pas encore offert le sacrifice quotidien (tamid) du matin.
Inquiets à l'idée que le moment du sacrifice soit dépassé, les juifs sont allés décrire la situation à sa mère [Batchéva].

Elle a réveillé Salomon, l'a attaché à un poteau, s'est mise à le frapper et lui a dit :
"Ton père avait plusieurs femmes. Lorsque le prophète Nathan lui a annoncé qu'il aurait un fils, appelé Salomon, qui régnerait sur le monde entier, chacune de ses femmes se dit : 'Si je mérite de donner naissance à ce fils, j'offrirai tous les sacrifices que D. a ordonnés dans la Torah".
Finalement, c'est moi qui ai eu le mérite de te mettre au monde. Je me suis levée très tôt le matin et j'ai offert tous les sacrifices que j'avais promis.
Mais à présent, à la 4e heure du jour, tu es encore au lit! Les clés du Temple sont sous ton oreiller et les portes sont fermées! Que diront les gens? C'est moi qu'ils blâmeront pour ton ivresse.
Chacun sait que ton père était un saint. Toutes les femmes de ton père on prié de donner naissance à un fils qui gouvernerait, qui serait parfait en Torah et prêt à recevoir la prophétie. Et toi, tu t'occupes de manger et de boire comme les rois ordinaires qui s'abandonnent à la boisson et s'enivrent.
Cela peut te conduire à commettre tous les péchés du monde! Si tous les mystères du monde te sont révélés, est-ce une raison pour te gorger de vin? Que feras-tu si tu dois rendre la justice? Tu ne pourras déterminer qui est coupable et qui est innocent en état d'ivresse!"

Elle a continué à le réprimander ainsi et à le battre, tout en s'exclamant : "Tous les rois d'Orient et d'Occident viennent te demander conseil. Est-il convenable de t'enivrer de la sorte?"
Salomon a avoué à sa mère qu'il avait mal agi et a résolu de ne jamais recommencer.

Ceci nous apprend que si un homme commet un méfait et qu'on le lui reproche, il doit reconnaître la vérité et décider de s'en abstenir à l'avenir. Cependant, s'il ridiculise ceux qui lui font des remontrances ou si, pour toute réponse, il leur crie : "Qui vous a permis de me juger?", c'est le signe qu'il n'est pas vraiment enraciné dans le judaïsme.
Par contre, celui qui craint D. et sait qu'on le réprimande pour son bien ne se mettre pas en colère même si son interlocuteur est inférieur à lui.

Généralement, l'homme désire aider ses amis. Si l'un d'eux est malade, il fera venir un médecin à son chevet et lui achètera les remèdes nécessaires. Il tentera de contribuer à sa guérison afin d'observer le commandement d'aider son prochain.
A plus forte raison l'homme doit-il s'efforcer de s'aider lui-même!
Il y parviendra en écoutant les remontrances. Il peut également aller à la synagogue et écouter attentivement les réprimandes du rav lorsqu'il enseigne la voie à suivre et les erreurs à éviter.

Grâce à cela, il gagnera 2 choses. Nous avons déjà mentionné que l'homme qui détourne l'oreille des réprimandes ne sera pas agréé lorsqu'il demande à D. de l'aider dans une situation difficile.
Comme il a détourné son oreille des paroles de Torah, mesure pour mesure, D. détourne, pour ainsi dire, l'oreille de lui.

De plus, cet homme gagnera à écouter les paroles du rav car cela lui permettre de s'écarter de la faute. Une fois qu'il se sera rendu compte de ses transgressions, il ne souillera plus son âme ...

L'homme qui ne fait même pas l'effort d'aller à la synagogue où le rav enseigne ou donne un serment, il ne peut prétexter l'ignorance car s'il n'est jamais allé apprendre, il en porte l'entière responsabilité.

Hachem dit à Israël : "Voyez combien vous m'êtes précieux. Si un homme tombe du toit et se casse les bras et les jambes, il va consulter un médecin et celui-ci bande ses membres brisés. Mais lorsque vous fautez par vos mains, vos pieds et vos autres membres, il suffit que votre oreille accepte les remontrances pour que votre corps entier soit guéri.
Il est écrit : 'Ecoutez et votre âme vivra' (Yéchayahou 55,3) : si vous écoutez et évitez la faute, votre âme vivra".
[...]

L'une des raisons pour lesquelles un homme n'accepte pas la réprimande est la colère. Personne ne veut lui faire de reproches parce qu'on craint qu'il ne s'emporte. Même si un ami décide de lui parler et de lui adresser des remontrances, il ne les acceptera pas.

Jérusalem a été détruite notamment parce que ses habitants n'écoutaient pas les reproches des prophètes.

Quiconque accepte les réprimandes mérite de monter chaque nuit pour regagner sa place au Gan Eden, appelée la montagne de D., où D. révèle aux tsadikim les secrets de la Torah.
De plus, il sera sauvé du châtiment qu'il est destiné à recevoir en quittant ce monde : la punition de la tombe ('hibout kakévère) dont ni les tsadikim ni les enfants ne sont épargnés.

Cependant, certains échappent à cette peine : ceux qui meurent la veille de Shabbath, qui pratiquent la charité et l'hospitalité, qui prient avec ferveur ainsi que ceux qui écoutent les remontrances.

[Selon les Pirké Avot,] l'un des 48 moyens d'acquérir la Torah est d'aimer la réprimande.
Moché a réprimandé les Bné Israël (début paracha Dévarim) avant de leur expliquer la Torah pour leur apprendre qu'on mérite la Torah si l'on aime et accepte les reproches.

Les Bné Israël de la génération du désert étaient habitués à se réprimander les uns les autres. Si un homme voyait son ami faire quelque chose de mal, il le lui signalait.
Par conséquent, ils ont accepté de bon gré les reproches de Moché.
Hachem a dit à Moché : "Puisque les Bné Israël ont accepté tes réprimandes, tu dois les bénir" (Yalkout Chimoni 796), car quiconque écoute les réprimandes de son prochain et les accepte mérite les bénédictions.

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-> Rabbi Yonathan Eibschutz dit que faire la morale aux autres n'est possible que si on adresse le reproche ou la remontrance à soi-même en même temps qu'à autrui.
C'est d'ailleurs pourquoi il est écrit : "Examinons nos actes!". Au pluriel.

-> b'h, de nombreux divré Torah sur la réprimande/reproche : https://todahm.com/2019/07/07/9477-2

-> Faire des reproches : l'importance de donner l'exemple & paroles positives avec ses enfants (applicable aussi avec autrui) : https://todahm.com/2021/05/09/32461

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+ Les reproches (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Accepter les reproches est très important. Personne n'est parfait, il est recommandé à chacun de les écouter. Même le Gaon de Vilna, avec toute sa grandeur, a demandé au Maguid de Doubno de le reprendre. Car par l'acceptation des reproches on peut construire une maison, un foyer, une famille, un peuple entier.
Si on n'aime pas les reproches, si on n'évalue pas convenablement le reproche et le reprocheur, on peut perdre une maison, une famille, et même tout le peuple.

Le Temple a été détruit. Jérusalem a été détruite. Des millions de gens, des femmes et des enfants ont été égorgés à Jérusalem.
Durant 7 ans, les agriculteurs non juifs n'ont pas mis d'engrais dans leurs champs, parce que le sang des juifs était engorgé dans la terre et faisait office d'engrais. Un fleuve de sang coulait depuis Bétar jusqu'à la méditerranée.

La guémara (Shabbath 119b) nous donne la raison de la destruction de Jérusalem : "Rabbi Chimon bar Aba a dit à rabbi 'Hanina : Jérusalem a été détruite seulement pour la raison que l'un l'autre ne se reprenait pas".
Chacun disait : "Mes enfants, D. merci ... Je suis, D. merci, religieux ...". Mais au final, cette autosatisfaction a fait du mal à tout le peuple d'Israël, car nous voguons tous dans le même navire.
[...]

Deux ordonnances se suivent dans la Torah. Le verset (Kédochim 19,17) dit : "Ne hais point ton frère en ton cœur", et à suite du même verset : "reprends ton prochain".

Cette juxtaposition est plein d'intérêts. Nos Sages ont déterminé qu'il y a un lien étroit entre ces 2 versets : si tu ne reprends pas ton ami, si tu ne lui fais pas de reproches, c'est un signe qu'il t'est indifférent. Un mari qui reprend son épouse, il lui dévoile qu'elle est importante à ses yeux. Si elle ne lui était pas chère, il ne la reprendrait pas. Lorsqu'on cesse de se reprendre l'un l'autre, c'est la fin du foyer, c'est le signe d'un mauvais lien dans le couple ; les liens se détachent. C'est la raison de l'indifférence du mari vis-à-vis de son épouse. Elle n'agit pas convenablement et lui ne la reprend pas.

Lorsqu'on voit un enfant faire de bêtise dans la rue, si des gens passent et ne lui font aucun reproche, c'est le signe qu'il n'est pas leur enfant. S'il s'agissait de leur fils, ils l'auraient évidemment repris.
Il n'a pas été dit par hasard : "car celui qu'Il aime, Hachem le reprend (châtie)" (Michlé 3,12).
Hachem reprend celui qu'Il aime. nous aussi désirons emprunter Ses voies, nous ne devons pas éviter de reprendre nos bien-aimés.
[...]

Nous devons habituer nos enfants à entendre des reproches. La valeur des reproches est énorme et merveilleuse. Grâce à eux, on peut avoir une vie agréable et heureuse, sinon on risque de perdre l'essentiel de la vie.

Un père peut entretenir son fils durant 20 ans, mais s'il ne le reprend pas, il n'y a aucune valeur à tous ses dons. Même s'il lui a donné des habits, des affaires pour se marier et tout ce qu'il faut pour élever ses enfants, un travail et une voiture, une maison et tout le bien, s'il n'a pas appris à son fils à accepter des reproches, il l'a privé de l'essentiel.
Parce que l'enfant grandira comme un sauvage, et il ne fera que ce qu'il veut. Et s'il fait une chose inhabituelle ou un acte désagréable pour son entourage, il ne se laissera pas reprendre.
Que vaut tout le bien qu'il a reçu, quelle est la valeur de la femme qu'on lui a donné, quel avantage tirera-t-il de la maison qu'on lui a construite, qu'y a-t-il de bon dans l'argent qui l'entoure et les enfants qui lui sont nés?
Il peut tout saboter et détruire, parce qu'il n'est pas habitué à accepter ce qu'on lui dit et ce qu'on lui fait remarquer, et il n'est pas prêt de se corriger, même avec celui qui essaye de lui faire changer ses soi-disant bonnes manières.

En revanche, un père qui a habitué son fils à entendre des reproches, il a mis dans ses mains les clés du bonheur dans tous les domaines. Chaque remarque est reçue, il tente d'améliorer ses voies et de s'adapter à chacun dans toutes les situations.
Même s'il ne reçoit pas tout le bien du monde d'ici-bas, de lui-même, il s'adaptera à une voie pour une vie heureuse. Car ses oreilles sont habituées à accepter, il n'est pas offensé par les remarques, il comprend que c'est dans son intérêt.

"Ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël" (Dévarim 1,1).
Cependant, pour quelle raison la Torah met-elle l'accent sur "ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël". N'a-t-il pas dit d'autres choses?
En vérité, un grand nombre de choses ont été dites par son intermédiaire, mais les paroles qui ont tenu et maintenu les Bné Israël sont les reproches qu'il a prononcés. Si un homme ne sait pas accepter un reproche, qu'est-ce qui le maintiendra dans sa vie?
[...]

Après que la Torah nous a écrit les mitsvot "ne hais point ton frère en ton cœur", et "reprends ton prochain", elle nous a également ordonné : "Ne te venge ni ne garde rancune".
Ce n'est pas un hasard si ces mitsvot sont l'une à la suite, car elles ont une grande affinité entre elles.

Nous avons entendu souvent un homme répondre à son ami le reprenant, ou une femme répondre à son mari à la suite d'un reproche : "Tu veux que je te rappelle tes défauts?". C'est exactement l'intention de la Torah par cette juxtaposition. Lorsqu'on te fait un reproche, il n'y a ni place pour se venger ou pour garder rancune.
Ecoute le reproche en silence et avec soumission. Même si tu as quelque chose à dire au reprocheur, même s'il est plus pitoyable que toi, c'est une obligation de se taire et de recevoir le reproche.
"Ne te venge ni ne garde rancune", ne réponds pas au reprocheur par des reproches.

C'est dur? Certainement!
La nature humaine empêche d'être en accord avec un individu qui nous dit des choses rudes. Tu as envie de lui répondre en lui lançant une bonne vanne à la figure.
Se taire à ce moment est difficile au plus haut point. Il suffit d'une seule allumette pour embraser tout un baril d'essence et incendier tout le quartier. Une seule allumette!
Oui, une seule, car l'essence est inflammable. Tu voudrais répondre, mais "il n'y a ni sagesse, ni prudence, ni résolution qui vaillent contre Hachem".
Il nous a ordonné dans Sa Torah de ne pas se venger ou garder rancune, nous devons appliquer Ses ordres sans discuter. C'est un commandement de la Torah.

Nous devons développer la fibre de l'acceptation des reproches d'urgence. Même un reproche par allusion doit nous influencer!
Celui qui prend personnellement et convenablement en compte ces choses, il aura une merveilleuse existence. Il faut une force mentale phénoménale pour accepter un reproche.
La plupart des gens n'en ont pas, parce que naturellement, l'homme n'apprécie pas d'être repris, qu'on lui dise quoi faire. Personne ne veut voir ses défauts à l'affiche, ou même évoqués ou débattus.
Et lorsqu'on lui rappelle ses défauts, cette nature le pousse à lancer au visage du reprocheur ses propres défauts. C'est pour cela que la Torah nous a dit : "Ne te venge ni ne garde rancune".
[...]

C'est incroyable, la plupart des femmes, lorsqu'elles veulent s'acheter une tenue, demandent à une de leurs sœurs ou à une bonne amie de les accompagner pour les conseiller dans leur choix.
Généralement une femme ne se suffit pas de l'avis de la vendeuse, car elle n'est pas objective, elle veut vendre. Mais sa conseillère la plus proche, ne désirant que son bien, lui dira les vraies carences du vêtement.

Incroyable, pourquoi dans ce cas n'avons-nous jamais entendu parler d'une conseillère pour le service divin et la correction des traits de caractère.
Comment elle inspecte le vêtement en vue d'y trouver un défaut, de la même manière, elle inspectera ses agissements, et la reprendra sur ses carences. Pourquoi pas? Mais nous n'en avons jamais entendu parler!

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-> Ailleurs, rabbi Nissim Yaguen enseigne également à propos de l'obligation de réprimander :
"La guémara (Shabbath 55a) dit que celui qui peut réprimander les membres de sa famille et ne le fait pas, sera puni pour les fautes de ces derniers. Celui qui peut réprimander les habitants de la ville et ne le fait pas, sera puni pour les fautes de toute la ville.
Celui qui peut réprimander le monde entier et ne le fait pas, sera puni pour les fautes du monde entier.

La michna (Shabbath 54b) dit que la vache du chef d'Israël, rabbi El'azar ben Azaria, sortait le Shabbath avec des ornements, ce qui veut dire une transgression du Shabbath.
La guémara explique qu'il ne s'agissait pas de la sienne, mais de celle de sa voisine, mais puisqu'il ne l'a pas réprimandée, elle a été sienne.

Réfléchissons. Nous étudions cette michna de génération en génération, dans toutes les demeures d'Israël, au gan eden, dans la yéchiva d'en-Haut et d'en bas, et tous disent et répètent que sa vache a profané le Shabbath.
Et lui, doit dire : "Ce n'était pas la mienne mais celle de ma voisine, mais puisque je ne l'ai pas réprimandée, elle a été dite mienne!"

De là, nous voyons la gravité de la responsabilité d'un homme vis-à-vis de son entourage. S'il en est ainsi pour la vache de sa voisine, à fortiori lorsque la femme ou les enfants transgressent le Shabbath.

A cause de cette faute, selon la guémara de Jérusalem, les dents de rabbi El'azar ben Azaria se sont détériorées du fait de tous les jeûnes auxquels il s'est astreint! C'est-à-dire qu'il a jeûné toute sa vie pour la faute de ne pas avoir réprimandé sa voisine pour la profanation du Shabbath par sa vache.
[...]

La haine gratuite est ce qui a engendré la destruction du 2e Temple.
Le Nétsiv de Volozhin (dans l'introduction du livre de Béréchit) dit qu'à cette époque, il y avait des juifs qui se consacraient entièrement à la Torah, des tsadikim et des 'hassidim.
Chacun était persuadé de sa propre perfection. Il était certain d'être le tsadik parfait, et que son ami était l'hérétique qu'il fallait poursuivre jusqu'à la mort.

Cette haine gratuite est encore actuelle, et empêche jusqu'à présent la reconstruction du Temple.
Notre réponse est de transmettre le message divin avec douceur. Celui qui a la possibilité de rapprocher et de renforcer les autres devra le faire ainsi."

Les avantages d’habiter en terre d’Israël

+ Les avantages d'habiter en terre d'Israël (par le Méam Loez - Vaét'hanan 3,27)

-> Le fait que Moché ait prié à de nombreuses reprises d'être autorisé à entrer en terre d'Israël et d'y vivre et que nos 3 Patriarches habitaient en terre sainte nous montre les avantages d'habiter en terre sainte.
Dans sa prière, Moché a dit par exemple : "Si je ne suis pas autorisé à entrer à pied en terre sainte, laisse-moi y aller par les airs comme un oiseau ou en creusant un tunnel sous le sol".
En effet, la terre d'Israël n'est pas dirigé par un ange mais par D. Lui-même, comme il est écrit : "C'est un pays qui se trouve constamment sous la surveillance de D." (Dévarim 11,12).
Même lorsque le peuple juif commet de nombreuses fautes, D. le juge et ne livre pas aux anges de destruction.

Nos Sages disent : "La terre d'Israël rend sage en Torah". Toute cette terre et son air, aussi haut que l'on monte, ne sont pas livrés à la domination d'un ange de destruction qui pourrait troubler l'esprit de l'homme, l'aveugler et l'empêcher de comprendre la Torah ...

Abbayé, l'un des plus grands sages de Babylonie, a fait l'éloge des sages de la terre d'Israël en disant : "Là-bas un sage vaut autant en sagesse et en acuité que 2 des nôtres. Comme ils habitent en terre d'Israël, l'air aiguise leur esprit. Cela ne veut pas dire que nous manquions de vivacité d'esprit [en Babylonie], mais l'air et la sainteté du pays les rend sages".

Rava, son contemporain, a dit : "Si l'un de nous allait [vivre en terre sainte], 2 de leurs sages ne seraient pas comparables à un seul d'entre nous. La preuve en est que lorsque rav Yirmiyahou était ici, il ne comprenait pas même ce que nos sages enseignaient. Mais lorsqu'il est parti en terre sainte et y a étudié, il n'eut plus d'estime pour nous et nous appelait : "les sots Babyloniens"." [guémara Kétouvot 75a]
[...]

Il est enseigné : "Quiconque habitude en terre d'Israël est comme une personne qui a un D."
Hachem répond à ses prières car aucun ange ne peut lui porter d'acquisition.
Il est également enseigné : "Quiconque habite hors de la terre [sainte] est comme une personne qui n'a pas de D.". Lorsqu'elle prie à la suite d'un malheur, de nombreux anges accusateurs retiennent sa prière et examinent ses actes pour décider si cette prière mérite de monter en Haut. S'ils l'en jugent indigne, la personne a beau appeler, D. ne lui répond pas.

Quiconque habite en terre d'Israël mérite que l'esprit saint (roua'h hakodech) repose sur lui ; son corps est sanctifié.
Lorsqu'une personne a le mérite de mourir en terre d'Israël, son âme monte immédiatement à sa place sous les ailes de la Présence Divine.

Si une personne a le privilège d'habiter en terre d'Israël, c'est le signe qu'elle est juste et qu'elle possède une part au monde futur même si les gens ne la considèrent pas comme vertueuse. Sinon, la terre ne l'accepterait pas mais la vomirait, comme l'estomac vomit un aliment avarié, ainsi qu'il est écrit : "et que la terre ne vous vomisse pas" (Vayikra 18,28).

Il en est ainsi car la personne qui habite en terre d'Israël est dépourvu de fautes. Les souffrances qu'elle y endure font expiation pour tous ses manquements. Son corps est lavé de tout péché, condition nécessaire pour habiter l'endroit où réside la Présence Divine.

Si l'homme n'est pas prêt à observer les commandements (mitsvot) lorsqu'il vit en terre d'Israël, sa faute est plus grave que celle d'un homme habitant dans un autre pays.
Imaginons 2 hommes auxquels le roi a donné un ordre. L'un loge au palais royal et l'autre à l'extérieur. Si tous 2 désobéissent, contre lequel le roi s'emportera-t-il davantage?
Sans aucun doute, contre celui qui habite dans son palais et qu'il rencontre chaque jour.

Bien que nos Sages enseignent : "Quiconque parcourt 4 coudées en terre d'Israël expie toutes se fautes" car la terre elle-même a la faculté d'expier la faute, il n'en est ainsi qu'au moment où un homme arrive de la diaspora. Dès qu'il foule le sol d'Israël et parcourt 4 coudées, ses fautes sont pardonnées, comme il est écrit : "Sa terre expiera pour Son peuple" (Dévarim 32,43). Cependant, la personne qui commet des fautes alors qu'elle habite en terre sainte sera beaucoup plus sévèrement punie que si elle vivait à l'étranger.

Lorsqu'un homme est enseveli en terre d'Israël, c'est exactement comme s'il était enterré sous l'autel dans le Temple, l'endroit où toutes les fautes étaient pardonnées grâce aux sacrifices.
Heureux sont les justes qui habitent en terre d'Israël car ils n'ont de faute ni pendant leur vie ni après leur mort.

Habiter en terre d'Israël est un mérite aussi grand que celui de la circoncision. Ceci est supérieur à tout ce qui a été créé pendant les 6 jours de la Création.
Elimélé'h a été puni avec ses 2 fils Ma'hlone et Kilyone parce qu'ils avaient quitté la terre d'Israël pour échapper à la famine (cf. Ruth 1,3-5).

La guémara raconte que rabbi El'azar ben Chamoua et rabbi Yo'hanan haSandlar ont quitté la terre sainte pour la Babylonie afin d'étudier la Torah chez rabbi Yéhouda ben Bétéra à Nétsivine.
Arrivés à Tsarda, ils ont levé les yeux et ont vu la terre d'Israël. Se souvenant qu'habiter en terre sainte équivalait à tous les autres commandements, ils ont déchiré leurs vêtements, se sont mis à pleurer et sont retournés en terre sainte.

Tant que les juifs habitent en terre sainte, ils sont appelés les enfants de D., comme il est écrit : "Vous êtes des enfants pour Hachem, votre D." (Dévarim 14,1).
De même qu'un fils peut avoir accès à tous les trésors cachés de son père et entrer là où il le désire, les juifs peuvent découvrir tous les secrets de la Torah en terre d'Israël.

Celui qui habite en diaspora est comme un "serviteur" de D.
Un serviteur ne connaît pas toujours les secrets de son maître.
Lorsque Moché a prié avec tant d'insistance, il se définissait comme un serviteur : "Tu as commencé à montrer à Ton serviteur" (Vaét'hanan 3,23).
Moché a prié D. d'entrer en terre d'Israël afin d'atteindre le niveau où il serait considéré comme un fils. Hachem lui a répondu : "Tu es déjà parvenu à ce niveau lorsque Je t'ai ordonné de fabriquer le Michkan. A ce moment-là, Je t'ai révélé tous Mes secrets".

Les tsadikim qui habitent en terre sainte ont une telle influence que leur mérite protège même les juifs en diaspora. Toutefois, les tsadikim de la diaspora ne protègent que les habitants de leur région.

En effet, le monde est divisé en 7 zones. La terre d'Israël se trouve au milieu de ces 7 zones : 3 sont à l'ouest et 3 sont à l'est.
En parallèle, Hachem a créé les 7 planètes principales : Saturne (chabtaï), Jupiter (tsédek), Mars (maadim), le soleil ('hama), Vénus (noga), Mercure (kokhav) et la Lune (lévana).
Chacun de ces corps célestes dirige une de ces zones, mais le soleil est essentiel à ces 7 planètes.
De même que l'astre solaire brille sur le monde entier, l'influx spirituel que D. envoie en terre sainte profite au monde entier.
Les personnes qui habitent en terre sainte ressemblent à une femme dont les yeux sont fixés sur son époux. Ainsi, le mérite des tsadikim vivant en terre d'Israël protège même ceux qui habitent en diaspora, comme le cœur donne la vie à toutes les parties du corps.

Lorsque le Temple existait et que nous habitions sur notre terre, la bénédiction et l'abondance nous parvenaient directement de la main de D.
Les autres nations se partageaient les restes comme un esclave qui dépend de son maître.
A présent, à cause de nos fautes, la situation a changé : D. donne toute l'abondance aux nations et nous ne pouvons espérer que les restes. Pourtant, aujourd'hui encore, bien que le Temple soit détruit et que la terre sainte soit désolée, le monde entier est nourri par le mérite de la terre d'Israël.

La terre sainte est appelée "la terre des vivants" (érets ha'haïm). A la résurrection, les morts qui y sont ensevelis se lèveront les premiers, y compris Yéroboam et ses acolytes qui ont fauté et fait fauter autrui.
Ils ont déjà reçu leur châtiment lorsque Jérusalem a été détruite et que la terre sainte a brûlé pendant 7 ans par le feu et le soufre. Ils se lèveront donc à la résurrection.
De plus, grâce au mérite d'avoir été enterrés en terre d'Israël, ils sont épargnés de la punition au Guéhinam, car comme nous l'avons mentionné, la terre sainte a le pouvoir d'expier les fautes : "Sa faute expiera pour Son peuple" (Dévarim 32,43).

Ceux qui meurent en terre sainte ont un avantage supplémentaire : ils meurent par un ange de miséricorde.
Ceux qui meurent hors de la terre d'Israël sont frappés par l'ange de la mort.

Mourir en terre sainte est une très grande chose. Hors de la terre d'Israël, les hommes meurent par l'intervention de l'ange de la mort. De nombreux anges de destruction les entourent et tentent d'empêcher leur âme de s'élever. L'âme souffre et prend des chemins détournés pour pouvoir monter En Haut.
Par contre, l'homme qui a parcouru ne serait-ce que 4 coudées en terre d'Israël a l'assurance d'être attendu au monde futur (ben olam aba).
Ainsi, les hommes pieux d'autrefois aimaient la terre sainte et embrassaient sa poussière comme il est écrit : "Car Tes serviteurs se languissent de ses pierres et chérissent sa poussière" (Téhilim 102,15).
La terre d'Israël n'est pas mise sous la garde d'un ange mais elle est sous le regard de D.
Ainsi, si une personne meurt en terre sainte, l'ange de la mort n'a aucun pouvoir sur elle. Pour D., c'est comme si elle avait été enterrée sous l'autel. Son âme monte directement au Gan Eden et ni les anges de destruction ni les accusateurs célestes n'ont de pouvoir sur elle.
[b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/23/mourir-et-etre-enterre-en-terre-disrael ]

C'est un mérite particulier que de se soucier de fournir sa subsistance à un parent homme ou femme habitant Jérusalem, et à plus forte raison aux sages de la Torah qui habitent et étudient en terre d'Israël.
Par le mérite de ce parent ou de l'érudit, le donateur comptera parmi les premiers à se lever lors de la résurrection.

La terre d'Israël a été sanctifiée par 10 degrés de sainteté.
Lorsque Ezra est arrivé de Babylonie à Jérusalem, il a prononcé 10 décrets pour élever le peuple à ces 10 degrés. En entrant en terre sainte, Yéhochoua avait, lui aussi, posé 10 décrets qui correspondent aux 10 degrés de sainteté successifs existant dans les différentes parties du pays.

La téchouva

+ La téchouva (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Lorsqu'un homme ayant de l'embonpoint maigrit en faisant des efforts colossaux, et essaye de ne pas reprendre du poids, il réfléchit à chaque aliment qu'il mange. Il compte les calories, et il se pèse tous les jours pour vérifier s'il n'a pas repris du poids, à D. ne plaise.
S'il découvre la moindre remontée indésirable de poids, il agit immédiatement en conséquence en changeant son menu pour revenir à son état précédent.

Celui qui fait téchouva doit agit exactement de la même manière ...
Un homme qui a fait téchouva, et a diminué le poids de ses péchés, doit bien prendre garde à soi pour ne pas fauter, et il n'a pas beaucoup de choix ... Il doit complètement s'abstenir des actes risquant de le faire fauter, qui pourraient le faire revenir en arrière et charger son âme de péchés.

Bien entendu, il doit peser quotidiennement son poids spirituel, et bien vérifier si le poids spirituel de ses fautes n'a pas augmenté, à D. ne plaise ...
La moindre oscillation de poids doit l'inciter à en vérifier la raison, et adapter ses actes pour que le niveau de ses fautes continue à baisser drastiquement, et à D. ne plaise, à ne pas du tout augmenter.
[...]

Etonnement! Les précédentes générations avaient une grande crainte du jugement Divin depuis le premier son du Shofar de Roch 'Hodech Elloul. En comparaison, notre génération se trouve à un niveau beaucoup plus bas. Nous n'avons pas une telle crainte ...
Nous n'avons pas tellement peur ... Nous sommes assez sereins, et sûrs de nous-mêmes ... Comment est-ce possible? ...

Les générations précédentes comprenaient ce qu'est une faute, ils savaient ce que représentent Roch Hachana et Yom Kippour : et lorsqu'ils commençaient à voir ces jours venir, ils tremblaient de peur.
Le roi David, lorsqu'il a compris la nature du droit et de la justice : "Ma chair frisonne de la terreur que Tu inspires", pour ainsi dire il était tétanisé de peur.

Pourtant, nous n'avons pas peur ... Nous ne sommes pas effrayés et nos poils ne se hérissent pas ... Pourquoi?
C'est très simple : nous ne comprenons pas!!
Nous ne savons pas et nous ne comprenons rien, et c'est pareil pour la peur de la justice Divine ...
C'est la raison pour laquelle le roi David a eu peur, et nous non ; c'est pour cela que les premières générations étaient terrorisées, et nous non ...
[...]

A partir de roch 'Hodech Elloul, nous commençons les préparatifs : on sonne du Shofar, on se lève tôt pour les séli'hot, on égorge des poulets.
Mais le yétser ara n'a aucun intérêt à tout cela ... Il est d'accord pour que nous fassions tout : à condition que nous oubliions d'allumer le feu ... d'enflammer les étincelles de la téchouva.
[cela ressemble à quelqu'un qui aurait tout préparé pour faire un bon gâteau, mais qui n'a pas fait cuire la nourriture. Tout est cru (oeuf, farine, ...), il n'y a rien à manger!]
[...]

Hachem est très rigoureux avec nos actes, qu'ils soient bons et droits, ou le contraire.
Le sens du mot "a fauté" est : "incomplet" ...
"Il n'est pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais faillir" (Kohélét 7,20) : rabbi 'Haïm Vital dit qu'il est difficile de trouver un homme "qui fasse le bien", c'est-à-dire qui a fait une mitsva, "sans jamais faillir", c'est-à-dire sans avoir manqué quelque chose.
La rigueur du jugement est terrible.
[...]

La guémara ('Haguiga 4b) rapporte que lorsque rabbi El'azar arriva au verset : "Mais ses frères ne purent lui répondre, car il les avait frappés de stupeur" (Béréchit 45,3), il se mit à pleurer.
Il a fait un simple compte : si les tribus n'ont pas pu se tenir face à la remontrance de Yossef, comment pourra-t-il se tenir face à la remontrance d'Hachem le jour du jugement?

La honte des frères face à Yossef n'a duré qu'un court instant. Il n'a pas insisté, il a seulement voulu les mettre face à leur erreur. Et malgré tout, lorsqu'ils ont reconnu leur erreur, ils ont été frappés de stupeur du fait de la grande honte.
Mais après tout, la honte ne provenait que de Yossef. Et ô combien sera grande la honte devant Hachem, lorsqu'il mettre l'homme face à la gravité de ses actes : combien d'instants il a dépensés en vain, combien de jours et d'années il a perdus, ce ne sera plus une honte de quelques minutes!
[...]

Si nous voulons comprendre comment le roi David a mérité un tel niveau, au point de devenir le 4e pied du Trône divin, allons dans le verset : "Car je reconnais mes fautes, et mon péché est sans cesse sous mes regards" (Téhilim 51,5).
Nos Sages disent aussi formellement que le roi David a mérité d'avoir ses fautes pardonnées, et d'avoir atteint le monde futur par le mérite d'avoir dit : "J'ai péché!"

On apprend ainsi qu'il est bien plus facile de voir les défauts des autres. Mais ainsi, on ne mérite ni le pardon, ni le monde futur, ni le niveau du roi David ...
Pour atteindre un tel niveau, il faut reconnaître ses fautes, les regretter, alors on sera cher aux yeux d'Hachem, sans aucune limite!!

Hachem dit qu'Il avait juré aux Patriarches de leur donner le pays [d'Israël] mais qu'ils n'avaient rien reçu de leur vivant. Cela nous apprend que si un fils hérite de bienfaits dans ce monde même si son père est déjà mort, le père en est heureux dans le monde futur comme s'il en avait lui-même bénéficié.
A l'inverse, il en est de même lorsque les souffrances s'abattent dans le monde. Dans le monde futur, le père souffre des tourments que son fils endure ici-bas.
[Méam Loez - Dévarim 1,8]

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[ -> Une des plus grandes peines des parents est de voir leurs enfants qui se disputent, qui ne veulent pas se voir. Ainsi, même après leur décès, les conflits entre frères et sœurs causent d'énormes souffrances à nos parents. ]

-> Cela est valable avec notre papa Hachem : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
En ne travaillant pas à voir tout ce qui nous arrive pour notre bien, alors on en vient à davantage se plaindre, à souffrir de notre vie, et en conséquent on génère davantage de souffrances à notre papa Hachem [et à nos parents].

Le respect du Shabbath fait mériter tout le bien, et on ne perd jamais rien en le respectant.
Profaner le Shabbath ne fait jamais rien gagner. Et en plus, au final, le Shabbath réclamera des comptes pour toute honte subie!
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

Etre un éternel non voyant dans le monde futur :

+ Etre un éternel non voyant dans le monde futur :

-> Nous savons par nos Sages que nous avons 613 organes, et de même, 613 mitsvot à observer. Celui qui transgresse un interdit, il annule une mitsva, et il soustrait l'organe qui est en correspondance avec cette mitsva. Dans le monde futur, il ne pourra pas se servir de cet organe.

Si un homme est non voyant dans ce monde, ce n'est pas si grave ... Après tout, dans ce monde, nous ne nous y trouvons que pour quelques dizaines d'années. Par la suite, lorsque nous arriverons dans le monde de la vérité, il verra comme tout le monde, et même mieux, car il n'a pas du tout détérioré et rendu ses yeux impurs.

En contrepartie, un homme qui est intelligent ici-bas, regardant tout et ne maîtrisant pas son regard, lorsqu'il arrivera au monde futur, éternel et infini, il sera non voyant. Il ne verra rien du tout!

Ses parents viendront à sa rencontre, sa femme, ses enfants, lorsqu'arrivera leur jour de quitter ce monde, mais en ce qui le concerne il ne verra rien!
Notre patriarche Avraham se tient là-bas, le roi Salomon, le roi David. Et lui? Il tâtonne dans l'obscurité!
Même la Splendeur divine dont jouissent les tsadikim, le malheureux ne pourra rien voir, n'est-ce pas la plus grande perte possible?
[...]

Ô combien faut-il être vigilant à maîtriser ses yeux (chmirat haénayim). Toute la sainteté de l'homme tient dans le regard.
Nos Sages ont dit : celui qui se domine et ferme les yeux, mérite de voir Hachem.
Celui qui, à D. ne plaise, trébuche et regarde l'indécence, on ne le fait pas rentrer dans le monde futur.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/09/09/32779

-> aussi : https://todahm.com/2021/09/10/32965

Les gens ont peur de la mort parce qu'ils ne savent pas ce qu'elle est. Comme s'ils savaient ce qu'est vraiment la vie!
[rav Eliyahou Dessler]

Nous sommes de passage dans ce monde

+ Nous sommes de passage dans ce monde :

-> Nous devons nous rappeler que toute notre vie dans ce monde n'est qu'un bref voyage.
Nous sommes ici-bas temporaires, et dans peu de temps, nous allons monter à notre vraie place dans le monde futur, alors que notre corps restera ici dans la tombe.
Aucun de nous ne reste ici éternellement ...

[Nous sommes semblables à une personne qui prendrait l'autobus et qui y mettrait des tapis, une cuisine, du papier peint, ...
Nous nous trouvons dans ce monde pour un voyage d'une courte durée, quelques dizaines d'années, mais nous n'hésitons pas à beaucoup nous investir pour le rendre confortable, plutôt que de préparer notre maison éternelle.
Nous sommes capables de se prendre la tête, de se gâcher le voyage de notre vie, alors qu'il est tellement rapide et éphémère!
En effet, le yétser ara nous persuade que nous allons rester ici très très longtemps (immortel) ...]

Dans ce monde, nous vivons 70, voir 80 ans ... Le monde futur, il est sans fin ...
Si nous voulons diviser 120 ans en éternité, on ne pourra pas obtenir le moindre résultat.
En ce sens, aucun homme ne peut être considéré comme plus d'une seconde dans le monde d'ici-bas ...
Si on annonce à un homme qu'il devra souffrir durant une seconde, et par la suite être riche jusqu'à la fin de ses jours, aucun n'hésitera!
Dans ce cas, nous devons ainsi considérer ce monde par rapport au monde futur ... Mieux vaut souffrir toute une vie dans ce monde, et même 10 fois plus, pour obtenir au final, après 120 ans, une richesse éternelle dans le monde de l'éternité.
[...]

Certaines personnes richissimes, se servent d'ustensiles valant une fortune pour manger, des couteaux et des fourchettes en or ...
Mais même ces gens-là, lorsqu'ils vont en pique-nique, n'emportent pas ce genre de vaisselle. Ils comprennent que lorsqu'on se trouve en déplacement, et que l'on mange de façon inhabituelle, on se contente de vaisselle à usage unique.

Dans ce cas, pour quelle raison, nous qui vivons dans ce monde pour 70 ans ou au mieux 80 ans, prétendons-nous qu'il faille se servir de la vaisselle la plus onéreuse possible?
Pourquoi ne comprenons-nous pas que notre vie est provisoire, et que nous ne devons pas consacrer plus de pensées qu'il n'en faut, pour des ustensiles qui ne nous servirons que pour une courte durée?
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> De temps en temps on entend dire que tel homme se plaint de n'avoir pas de quoi vivre. Mais je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre de n'avoir pas de quoi mourir.
['Hafets 'Haïm]

Un homme peut pratiquer toutes les mitsvot de la Torah qui concernent les relations de l'homme avec D., il peut même parvenir jusqu'aux plus hauts sommets de l'adhésion à la divinité ; tout cela ne représente rien s'il n'est pas réellement attentif aux douleurs des hommes.
[rabbi Its’hak de Vork]

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-> "Aimer son prochain, l'aimer véritablement, c'est ressentir ses besoins et porter en soi sa souffrance"
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> "Ainsi a été créé le monde : tout homme doit savoir donner mais aussi recevoir. Celui qui ne sait pas faire l'un aussi bien que l'autre ressemble à un arbre stérile"
[rabbi Its'hak Eisik de Zidatchov]

-> Un homme doit se préoccuper des besoins spirituels avant de s'en faire pour les besoins matériels.
C'est en tout cas ce qu'il doit faire quand il s'agit de ses propres besoins. Mais s'il s'agit de ceux d'autrui, les besoins matériels ont priorité.
[rabbi Israël Salanter]

-> Si tu veux relever un homme enfoncé dans la boue, ne pense pas qu'il suffit de lui tendre la main.
Il te faut descendre complètement, jusque dans la boue.
Une fois là, attrape-le solidement et hisse-le en même temps que toi vers la lumière.
[rabbi Chlomo de Karlin]

[ex: lorsque l'on voit notre prochain qui est tombé moralement dans la boue, il faut savoir descendre et se mettre à son niveau, se placer dans sa situation, pour l'en ressortir, lui redonner le goût et le sourire à la vie.]

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-> "Ne sois pas partial pour le pauvre, dans son procès" (Michpatim 23,3)
Le rabbi de Lublin explique que cela veut dire qu'il ne faut pas prendre le parti de D. dans le procès que lui fait un mendiant.
[cela montre à quel point nous devons juger positivement un mendiant, et lui apporter ce qu'il a besoin matériellement, en écoute, en mots d'encouragement, ...]