Aux délices de la Torah

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La faute de celui qui dénonce un juif aux autorités est insupportable, car cela le fait entrer dans la catégorie des délateurs, qui ont le même statut que l’impie (apikoros), ceux qui renient la Torah et ceux qui nient la résurrection des morts.

Le Guéhinam a une fin, mais eux n’ont pas de fin. C’est pourquoi tout juif doit se garder soigneusement d’une telle chose. Celui qui transgresse, c’est comme s’il avait blasphémé et levé la main sur la Torah de Moché.
['Hafets ‘Haïm]

"Hachem nous a ordonné d'accomplir toutes ces lois, de Le craindre, Lui notre D., pour notre bien, tous les jours et pour nous maintenir en vie comme ce jour-ci" (Vaét'hanan 6,24)

-> Nos Sages (guémara Tamid 32a) disent : "Que doit faire l'homme afin de vivre? Il doit se faire mourir. Que fera-t-il s'il veut mourir? Il se fera vivre."

-> Le rav Moché Soloveitchik écrit que dans ces paroles se cache la différence entre la conception du bonheur dans la vie selon la Torah et celle des autres nations du monde.
Pour les non-juifs, le but de la vie dans ce monde est d'en profiter et d'être heureux.
La Torah, elle aussi, veut donner à l'homme de la joie ici-bas, comme le Sforno explique notre verset : "Pour te faire vivre aussi bien dans le monde présent que dans le monde futur".
Cependant, la différence fondamentale entre ces 2 visions réside dans le fait que les non-juifs recherchent continuellement le bonheur : c'est pourquoi, généralement, ils ne peuvent pas l’atteindre.
Tandis que la voie de la Torah consiste à faire des efforts et à se sacrifier pour accomplir toutes les mitsvot.
L'homme accédera alors au bonheur : il s'agira d'un cadeau de Hachem pour son abnégation.

Le rav Soloveitchik conclut que c'est ce qu'ont voulu nous signifier nos Sages : "Celui qui veut véritablement vivre et être heureux devra se faire mourir", c'est-à-dire se sacrifier pour réaliser les mitsvot et étudier la Torah.
Ce sera précisément parce qu'il n'aura pas recherché le bonheur qu'il le méritera.
Par contre, celui qui veut mourir dans ce monde-ci, et être constamment brisé et insatisfait, se fera vivre : il recherchera à profiter de tous les plaisirs du monde, mais assurément, il n'accédera pas au bonheur.

"La proposition [de l'exploration du pays] parut bonne à mes yeux [moi Moché] et je choisis parmi vous 12 hommes, un homme par tribu" (Dévarim 1,23)

-> Rachi précise que les explorateurs ont été choisis parmi les plus distingués du peuple.
Le Ramban (Chéla'h Lé'ha 13,4) dit que le verset rapporte les noms des explorateurs par ordre d'importance décroissante.
[Yéhochoua, le successeur de Moché, n'y apparaît qu'en 5e position, ce qui confirme qu'il s'agissait d'hommes remarquables au moment d'être envoyés en exploration.]

-> Le rav Yérou'ham Leibovitz enseigne :
Dans la nature, il existe une force qui monte et une qui descend : une petite graine commence à pousser donne un arbre chargé de nombreux fruits, mais finira par flétrir.
Si nous devons comparer cet arbre qui se trouve dans une phase de flétrissement à la graine qui commence à germer, c'est cette dernière qui a la plus grande valeur, car elle est en train de grandir.
Ainsi, malgré leur niveau très élevé, les explorateurs entamèrent un processus de déclin et finirent par fauter.

=> Il conclut : Contrairement à l'idée commune, il nous faut apprécier davantage ceux qui tendent à grandir, que certains grands hommes qui commencent à s'affaiblir.

[une personne peut sembler en apparence plus élevée à un instant t, mais si elle est dans une dynamique descendante, elle peut chuter et nous faire chuter à l'image de celle des explorateurs!
Quelques soient ses sentiments, l'environnement, ... un juif se doit de toujours regarder vers le haut, de vouloir toujours sincèrement se développer et s'élever vers Hachem!]

Si une personne ressent le désir de s'attacher à Hachem, même s'il n'a pas réellement réussi à se rapprocher de Lui, malgré tout il est déjà apprécié par Hachem.
Le simple fait de vouloir et d'aspirer s'attacher à Hachem, cela est déjà très précieux.
[Divré Sofrim]

"Vous respecterez les mitsvot d'Hachem ... pour que ... tu entres et tu hérites de la bonne terre" (Vaét'hanan 6,17-18)

-> Rabbi Nathan de Breslev (Likouté Halakhot) enseigne :
Ce verset fait allusion au fait que toutes les mitsvot que l'on respecte permettent d'hériter de la Terre Sainte.
Par chaque mitsva qu'un juif accomplit, il conquiert une certaine part de la terre d'Israël et ainsi il prépare et ouvre le chemin pour y entrer.
Ainsi, le respect des ''mitsvot d'Hachem'' est un préalable et une préparation ''pour que tu entres et tu hérites de la bonne terre''.

"Respecte ton père et ta mère comme t'ordonna Hachem ton D" (Vaét'hanan 5,16)

=> Pourquoi le verset ajoute-t-il les mots : "Comme t'ordonna Hachem ton D.? Toutes les lois sont des ordres d'Hachem!

En fait, nos Sages disent que si les parents demandent à leur enfant de transgresser une mitsva, alors il ne doit pas les écouter, car eux-aussi sont soumis aux mitsvot.
Ainsi, le respect des parents est applicable dans le cas où ils demandent à leur enfant de faire des choses conformes aux ordres d'Hachem.
Cela est le sens du verset : "Respecte ton père et ta mère" quand leurs demandes sont "comme t'ordonna Hachem ton D.", c'est-à-dire qu'elles sont conformes aux mitsvot.
Mais s'ils demandent de faire une action contraire aux mitsvot, alors on ne doit pas les écouter.
[Kédouchat Lévi]

"Bien qu'il se trouve sur terre, un homme peut mériter par ses actions, de marcher tous les jours dans les mondes spirituels supérieurs".
[Kédouchat Lévi - Béréchit]

"Vous avez pleuré devant Hachem, et Hachem n'a pas entendu votre voix" (Dévarim 1,45)

-> Ce verset décrit le comportement du peuple, après la sanction des explorateurs, quand une partie du peuple regretta la faute et voulut monter en Terre Sainte à tout prix.
Mais si les Juifs pleurèrent et se repentirent, pourquoi Hachem ne les entendit-Il pas?

En fait, la Torah dit littéralement : "Hachem n'a pas entendu dans votre voix (békolé'hem)", que l'on peut aussi rendre : "Hachem n'a pas entendu par votre bruit". En effet, la faute a causé un grand bruit et s'est diffusée en grande pompe. Cela a causé une profanation du Nom d'Hachem.
Or, pour une telle faute, la guémara dit que le repentir, le jour de Kippour et les souffrances suspendent l'expiation et seule la mort répare complètement. C'est pourquoi, le repentir du peuple ne suffisait pas.
On peut ainsi lire le verset : "Vous avez pleuré devant Hachem" et vous vous êtes repentis. Mais "Hachem n'a pas entendu" votre repentir "par votre bruit", du fait du grand bruit et de la grande diffusion de la faute, ce qui a causé une profanation du Nom Divin.
[Sforno]

"La bouche n'a été créé que pour dire des mots de Torah et parler favorablement des juifs"
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

"Un juif doit se rappeler que le monde et tous les anges n'ont été créé que pour lui.
Cette prise de conscience que tout dépend de lui, va enflammer son cœur avec le feu du service Divin".
[Kédouchat Lévi - Béréchit]