Aux délices de la Torah

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"Après l'épidémie, D. parla à Moché et à El'azar, fils du Cohen Aharon, en disant : Faites le dénombrement de toute la communauté israélite par lignée paternelle, [en comptant tous les hommes] âgés de 20 ans et plus, aptes au service" (Pin'has 26,1-2)

-> Après que D. ait épuré les Bné Israël des fauteurs par l'épidémie, Il demanda à Moché de les compter et d'établir leur généalogie familiale et tribale.
"Je mettrai sur chaque famille Ma signature, Mon saint Nom : יה
Les 2 lettres י et ה de Mon Nom seront ajoutées à celui des tribus, ainsi : Réouven sera inscrit dans la Torah sous le nom de : haRéouvéni (ה ראבנ י), Chimon : haChiméoni (ה שמעונ י), ...
Grâce à ce symbole, les nations du monde et les railleurs israélites sauront désormais que le peuple juif a été purifié de toute tâche d'immoralité ou d'illégitimité.
Les hommes qui sont marqués par l'immoralité s'éteindront tandis que les autres porteront le sceau de D. sur leur nom pour preuve de leur lignage irréprochable".

A propos de la fonction symbolique du sceau de D., deux questions se posent.
Pourquoi ce sceau est-il affixé au nom de 3 tribus seulement : haRéouvéni, haChiméoni et haZévoulouni, tandis que pour toutes les autres tribus, ce sceau (י-ה) est fixé au nom des familles mais non à celui des tribus?
Et pourquoi le sceau de D. est-il constitué précisément du nom י-ה?

Le nom יה figure dans les mots hébreux : "ich" (homme - איש) et "icha" (femme - אשה).
Cela nous apprend que lorsque mari et femme vivent dans la sainteté selon la volonté de D., la Présence Divine (représentée par le Nom יה) réside avec eux. Sinon, le youd et le hé (qui désignent le Nom Divin) les quittent.
Il ne reste que le mot "éch" (feu - אש) de איש et אשה, deux feux qui se consument mutuellement.
Ceci explique pourquoi D. plaça justement le Nom יה [sur les israélites].
Ce Nom indique qu'ils étaient dénués de toute tare. Parce qu'ils vivaient dans la sainteté, D. ne les quittait pas.
De plus, les femmes étaient encore plus prudentes que les hommes dans le domaine de la pureté.
Pas une seule ne s'était compromise dans la faute de mœurs à Chittim.
La Torah avait fait connaître le seul cas où cela s'était produit en Egypte, [l'épisode de Chlomit bat Divri].
Ainsi, la Torah rapporte ici que la lettre hé du mot "icha" (אשה) a été placée au début du nom de ces tribus et la lettre youd du mot "ich" (איש) à la fin : haRéouvéni (ה ראבנ י).

Cela explique aussi pourquoi ce Nom fut affixé au nom de ces 3 tribus.
Réouven s'était compromis dans l'épisode de Bilha, et bien qu'il n'ait commis aucun acte répréhensible, une certaine suspicion subsistait.
Ainsi, pour lever tout soupçon et pour faire taire ceux qui disaient que Réouven avait cohabité avec Bilha (Vayichla'h 35,22), [D. apposa Son sceau au nom de la tribu de Réouven].
Ce signe accompagne également la tribu de Chimon car on aurait pu les soupçonner à cause de l'acte de leur chef Zimri.
Quant aux membres de la tribu de Zévouloun qui allaient être des marchands absents de chez eux la plupart du temps, [le sceau Divin représentait un témoignage de leur moralité].

Ainsi, D. associa Son Nom à ces 3 tribus pour faire les commérages.
Malgré les circonstances portant à la suspicion, ces 3 tribus étaient pures de toute trace d'immoralité et leur lignage était irréprochable.
[Méam Loez - Pin'has 26,1-2]

"Pin'has, fils d'El'azar, petit-fils d'Aharon le Cohen" (Pin'has 25,11)

-> Selon une interprétation, lorsque Pin'has pénétra dans la tente de Zimri pour l'exécuter, des milliers de personnes de la tribu de Chimon entrèrent derrière lui pour le tuer.
Pin'has fut si terrorisé à ce moment-là que son âme le quitta.
D. fit alors que les âmes de Nadav et Avihou entrent en lui et Pin'has devint Cohen, une distinction qu'il ne possédait pas jusqu'alors.
En effet, lorsqu'Aharon et ses fils furent oints pour la prêtrise, Pin'has était déjà né. L'onction ne le rendait pas Cohen (prêtre) ; elle changeait seulement le statut des descendants du Cohen Gadol nés par la suite.

Pin'has acquis le privilège de la prêtrise après l'épisode de Zimri.
Le verset dit ici, littéralement, que Pin'has était "un fils d'El'azar, fils d'Aharon, le Cohen".
En d'autres termes, ceci nous apprend que Pin'has était non seulement un fils d'El'azar mais aussi un fils d'Aharon car les âmes de Nadav et Avihou étaient entrées en lui.
[...]

Les anges voulurent nuire à Pin'has parce qu'il avait questionné la justice Divine.
En effet, dans sa prière, il avait demandé à D. pourquoi tous ces hommes étaient tués à cause de la seule transgression de Zimri.
Cependant, D. empêcha les anges de lui porter atteinte.

"Comme son acte est grand! Il a sanctifié Mon Nom au péril de sa vie! Avant quiconque, il s'est montré à la hauteur de la situation et a sauvé la nation que J'avais l'intention d'exterminer.
Il se montra zélé, lui qui était issu d'hommes zélés. De même, que son ancêtre Lévi se vengea de Chékhem après le viol de Dina, Pin'has réagit énergiquement contre l'immoralité.
Et de même que son grand-père Aharon apaisa la colère Divine en brûlant de l'encens et en s'interposant entre les vivants et les morts, Pin'has détourna Ma colère des Bné Israël".
[Méam Loez]

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+ Mes offrandes, ce pain qui se consume pour Moi en odeur agréable" (Pin'has 28,2)

-> La paracha de Pin'has a la particularité de contenir tous les sacrifices offerts pendant toutes les fêtes.
=> Quel lien y a-t-il entre le contenu de cette paracha et les sacrifices?

-> En fait, le Zohar dit que quand Pin'has tua Zimri pour venger l'honneur d'Hachem, à ce moment là, il reçut l'âme de Nadav et Avihou. Or, ces 2 tsadik moururent le jour de l'inauguration du Michkan, en voulant apporter des encens, donnant ainsi leur vie pour cette inauguration. En effet, nos Sages disent que leur mort était un événement dominant dans l'inauguration du Michkan.
Or, l'essentiel du Service dans le Michkan consistait en l'offrande des sacrifices. C'est donc dans cette paracha qui valorise l'acte héroïque de Pin'has qui lui valut de recevoir l'âme de Nadav et Avihou, que l'ont trouve tous les sacrifices de fêtes, car les sacrifices sont la conséquence de leurs morts qui, en finalisant l'inauguration du Michkan, permirent aux sacrifice d'être offerts.
['Hidouché haRim]

"Il suivit l'homme israélite dans la chambre intérieure de la tente et les transperça tous 2 dans l'aine, l'homme israélite et la femme. L'épidémie qui frappait les Israélites cessa de sévir" (Balak 25,8)

-> Pin'has avait détaché la partie tranchante de la lance et l'avait dissimulée sous ses vêtements.
Faisant mine d'utiliser la hampe comme canne, il s'approcha de la tente sans être intercepté par les gardes de Zimri.
Près de la tente, Pin'has s'exclama : "Où trouvons-nous que la tribu de Lévi est supérieure à celle de Chimon? Votre tribu est après tout l'aînée de la nôtre! Pourquoi serions-nous plus pieux que vous qui avez pris des femmes de Moav?"

Les gardes pensèrent que Pin'has désirait lui aussi fauter et le laissèrent entrer.
Pin'has pénétra dans la tente et trouva Zimri et la femme Midianite accouplées.
Il raccorda la lame à la hampe, les transperça dans la position où ils se trouvaient et les traîna hors de la tente.

Nos Sages citent 12 miracles qui se produisirent lors de l'acte de bravoure de Pin'has :
1°/ Zimri et Kozbi ne se séparèrent pas lorsque Pin'has s'approcha d'eux. Sinon, il n'aurait pas pu les tuer sans être ensuite exécuté par le tribunal.

2°/ Ils restèrent muets et n'appelèrent pas à leur secours les Chiméonites debout à l'extérieur, qui seraient entrés et auraient mis Pin'has en pièces.

3°/ Ils restèrent ensemble sur la lance qui traversa leurs parties intimes. On se rendit compte qu'ils s'étaient unis charnellement et personne ne put prétendre que Pin'has l'avait inventé.

4°/ Le manche de la lance ne se sépara pas de la lame lorsqu'il les transperça.

5°/ Alors que Pin'has tirait leurs corps au-dehors, la tente se souleva, ce qui lui permit de sortir debout, la lance verticale. S'il avait dû abaisser la lance pour sortir de la tente, les 2 corps auraient glissé.

6°/ Hachem donna à Pin'has la force nécessaire pour parcourir le camp israélite, une distance de 3 parsaot, en portant la lance et les 2 corps.

7°/ Il les présenta sur son bras droit devant les membres de leur famille, et ceux-ci ne purent lui faire de mal.

8°/ La partie métallique de la lance se durcit et résista au double poids des corps sans se briser.

9°/ La lame s'allongea pour que les 2 corps y restent sans s'en détacher.

10°/ Par intervention Divine, la femme resta en bas et l'homme en haut dans leur position d'accouplement.

11°/ Ils restèrent en vie jusqu'à ce que Pin'has, qui était Cohen, ait fini de traverser le camp. Sinon, il se serait souillé au contact de leurs cadavres.

12°/ Leur sang se coagulant et ne coula pas.

Selon une opinion, les membres de la tribu de Chimon furent tués par intervention Divine pour les empêcher d'assassiner Pin'has.
[Méam Loez]

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+ "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> La terrible épidémie avait fait 24 000 victimes appartenant principalement à la tribu de Chimon.
Pin'has jeta les 2 corps devant D. et s'exclama : "Maître du monde! Est-il juste qu'à cause de ces 2 cadavres, 24 000 israélites périssent? Certes, lorsque l'immoralité se répand, les innocents tombent avec les coupables mais seulement si les actes licencieux sont commis en public.
Les femmes midianites et moabites ont fauté avec les Israélites en cachette.
Seul Zimri a exhibé sa faute devant tous. Pourquoi tant d'homme doivent-ils mourrir à cause d'un seul racha?"

En réponse à la prière de Pin'has, l'épidémie cessa.
En effet, un verset des Téhilim dit : "Pin'has se leva et pria, et l'épidémie s'arrêta" (Téhilim 105,30).
[Méam Loez]

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2019/10/02/10533-2

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-> "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> L'épidémie causée par l'incident de Kozbi et de Zimri, a tué 24 000 personnes.
Le Rama miPano (Gilgoulé Néchamot 77) nous informe qu'il s'agit des mêmes âmes que les 24 000 élèves de rabbi Akiva.
En remontant un peu plus loin, il s'agit également des mêmes 24 000 personnes qui sont mortes dans l'incident avec Chékhem.

Nous savons que Dina a été violée par Chékhem (Vayichla'h 34,2).
Nos Sages disent que Dina a été réincarnée en Kozbi, tandis que Chékhem a été réincarné en Zimri.
Cela est basé sur le fait que lorsque les frères ont dit : "Devait-on traiter notre sœur comme une prostituée?" (akhzona, yaassé ét a'hoténou - Vayichla'h 34,31), on a le verbe : "yaassé" qui est employé au futur, et non sous sa forme au passé : "assa".

Par la suite, Kozbi va être réincarné en tant que la femme de Turnusrufus, qui va devenir la femme de rabbi Akiva (Ran sur la guémara Nédarim 50b), tandis que Zimri va être réincarné en tant que rabbi Akiva ('Hessed léAvraham 5,25).
Zimri était le chef de la tribu de Chimon qui a tué 24 000 personnes dans l'épisode de ceux qui ont été circoncis à Chékhem. C'est pourquoi, ils ont été tués dans l'incident impliquant Zimri.

On a :
Chékhem -> Zimri -> rabbi Akiva
Dina -> Kozbi -> la femme de Turnusrufus

Rabbi Akiva avait en lui une étincelle de l'âme de Chékhem, fils de 'Hamor.
Rabbi Akiva, quand il était encore ignorant en Torah, a dit : "Donnez-moi un Sage (talmid 'hakham), et je le mordrai comme un âne!" [guémara Pessa'him 49b]
Rabbi Chimchon d'Ostropoli (Nitsotsé Chimchon - Vayichla'h) explique ces mots de rabbi Akiva à sa façon :
En hébreu "âne" se dit : 'hamor, et ici rabbi Akiva fait référence à 'Hamor, le père de Chékhem.

Dans la suite de la guémara, ses élèves [à rabbi Akiva] ont demandé pourquoi à la place de dire "comme un âne", n'a-t-il pas plutôt employé les termes : "comme un chien", puisque c'est un meilleur exemple d'un animal qui mord.
Rabbi Chimchon d'Ostropoli nous dit que Chékhem fils de 'Hamor incluait 2 impuretés.
La guémara (Béra'hot 3a) dit au sujet des différentes gardes de la nuit (michmarot) [du Temple] que :
- dans la première garde : une âne braie (michmara richona 'hamor noar) ;
- dans la seconde garde : les chiens hurlent (chniya kélavim tsoakim).
Ainsi :
- 'Hamor, le père de Chékhem, est l'acronyme de : michmara richona 'hamor (מִשְׁמָרָה רִאשׁוֹנָה חֲמוֹר) ;
- Chékhem correspond aux premières lettres de : michmara chniya kélavim (מִשְׁמָרָה שְׁנִיָּה כְּלָבִים).
[la guémara liste les différentes gardes du Temple en-bas et en-haut. Ainsi, même s'il n'y a plus de Temple sur terre, la manifestation sur terre de la garde dans le Temple céleste se matérialise par l'âne qui braie, les chiens qui hurlent, ...]
[d'après un divré Torah du rav Yéhochoua Alt]

Si les Richonim avaient vu notre génération, ils auraient rajouté un Ani Maamin (je crois/je suis persuadé) : "Ani Maamim que Hachem m'aime!"
[rabbi Its'hak Berkovits - roch yéchiva de Aish haTorah]

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[dans notre génération nous n'utilisons pas assez notre pouvoir d'imagination pour développer notre conscience d'à quel point Hachem nous aime infiniment, et ce indépendamment de ce que nous avons pu faire dans notre vie.
En effet, le yétser ara nous fait oublier cela car sinon nous agirons avec ardeur, plein d'amour réciproque, en faisant la volonté de D.
Mais la réalité est que : de même que Hachem est infini, de même l'est son amour, son affection, pour nous!
Hachem que je puisse t'aimer le plus possible!!! 🙂 ]

"Hachem dit à Moché : Prends tous les chefs du peuple et qu'ils pendent [les idolâtres] face au soleil pour [accomplir la volonté de] D. Ceci détournera la colère d'Israël" (Balak 25,4)

-> Moché reçut l'ordre d'investir les juges du Sanhédrin de l'autorité nécessaire pour juger les cas capitaux. Leur zèle à punir les fauteurs et à appliquer la justice contre tous ceux méritant la peine de mort allait détourner la colère Divine.
Il fallait ainsi pour cela que les coupables soient pendus en plein jour et que leurs corps soient dépendus et enterrés le jour même après le coucher du soleil.

Selon une autre interprétation du verset "face au soleil" signifie que la culpabilité des accusés devait être établie en les alignant. Devant les coupables, D. écartait les nuages et les rayons du soleil les éclairaient.
Pour les hommes innocents, le nuage faisait écran aux rayons du soleil et le beit din les déclarait innocents.

Selon une interprétation différente, Moché reçut l'ordre de punir les dirigeants car ils avaient assisté à la débauche et à l'idolâtrie du peuple sans intervenir.
[Méam Loez]

"Lorsqu'il vit Amalek, [Bil'am] proféra son oracle et dit : Amalek est le premier parmi les peuples mais il finira par être détruit à jamais" (Balak 24,20)

-> En voyant le malheur qui s'abattrait sur Amalek, Bil'am proclama : "Amalek fut le premier à faire la guerre aux juifs. Lorsqu'il partira en guerre avec d'autres nations à l'époque du machia'h, il tombera aux mains d'Israël et le nom d'Amalek sera effacé à jamais".
[Méam Loez]

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-> "Si tu vois les Puissances se faire la Guerre entre elles, guette alors le 'pied du machia’h'." (midrach Béréchit rabba 42,4)

-> "L’année où le Roi machia’h se révèle, tous les rois des Nations du monde seront en conflit les uns avec les autres. Le roi de Perse provoquera le roi d'Arabie ... La consternation et la confusion frapperont toutes les Nations du monde ...
Les juifs aussi seront saisis de consternation et de confusion ; ils demanderont : Où aller?
Et D. leur répondra: Mes enfants, n'ayez pas peur. Ce que J'ai fait, Je l'ai fait seulement pour votre bien. Pourquoi êtes vous effrayés?
N’ayez pas peur: le Temps de votre Délivrance est arrivé".

[Yalkout Chimoni Yéchayahou 499]

Voici la parole de celui qui entend les déclarations de D., qui perçoit la vision d'Hachem en tombant avec les yeux découverts" (Balak 24,4)

-> Le Méam Loez commente :
Les mots "en tombant avec les yeux découverts" (nofel ouglouy énayim) sont interprétés de divers façons : selon l'une d'elles, Bil'am entrait en transe prophétique seulement lorsqu'il était couché, c'est-à-dire qu'il ne recevait de vision que la nuit.

D'après une autre opinion, comme il n'était pas circoncis, Bil'am ne pouvait percevoir de prophétie que couché, le visage rivé au sol.
Comme il était dans un état d'impureté, il ne pouvait supporter de faire face à la Présence Divine en position debout.
On remarquera que les dernières lettres des mots [du verset] : "yékhzé nofel ouglouy énayim" (יֶחֱזֶה, נֹפֵל וּגְלוּי עֵינָיִם) forment le mot : "mila" (la circoncision).
=> Contrairement aux prophètes juifs capables de prophétiser debout, Bil'am s'effondrait avant de percevoir les visions prophétiques.

A ce sujet, nous nous souvenons que l'un des défis que la reine de Saba lança au roi Salomon consistait à déterminer quels hommes étaient circoncis et lesquels ne l'étaient pas.
Voici comment il procéda : il ordonna au Cohen Gadol d'ouvrir les portes du Saint des saints où se trouvait l'arche.
Les hommes qui furent saisis et dont le visage refléta l'éclat de la Présence Divine étaient circoncis, affirma Salomon.
Les autres tombèrent sur le visage au sol.
Lorsque la reine de Saba demanda au roi Salomon comment il connaissait cette mise à l'épreuve, il lui dit qu'il l'avait apprise de l'épisode de Bil'am qui tomba sur le visage avant de prophétiser parce qu'il n'était pas circoncis.

"La terre ouvrit sa bouche et les avala avec Kora’h" (Pin'has 26,10)

-> Nos Sages ont dit dans la guémara (Baba Batra 74a) qu’à tous les Roch ‘Hodech, ceux qui ont été avalés par la terre reviennent et sont jugés de nouveau.
=> Pourquoi cela arrive-t-il justement à Roch ‘Hodech?

Rabbi Moché Halberstam a donné une explication qu’il estime refléter la même opinion que celle du Admour de Satmar.
La sanctification du mois a été donnée aux sages d’Israël, or Kora’h et sa bande ont contesté les sages d’Israël.
Ceux-ci étaient désignés sous le nom de "les appelés de la communauté, des personnages notables", et les Sages expliquent que "les appelés de la communauté" signifie qu’ils savaient rendre les années embolismiques et déclarer le début du mois.
Or Kora’h et ses partisans se sont opposés à Moché, c’est pourquoi ils ont été punis à chaque Roch ‘Hodech, ce qui est une allusion au fait qu’ils se sont révoltés contre les sages d’Israël.

Autre explication : Roch ‘Hodech traite du fait que la lune s’est plainte sur le soleil de ce que "deux rois ne peuvent pas utiliser une seule couronne", et Hachem lui a dit : "Va te rapetisser!"
Or Kora’h aurait dû apprendre de là à ne pas s’opposer à Moché. Lui et ses partisans auraient dû tirer la leçon de la lune, et ils ne l’ont pas fait.

"Moché approcha leur cause devant Hachem" (Pin'has 27,5)

-> Le livre Ohalé Torah explique la raison pour laquelle Moché a approché la cause des filles de Tsélof'had devant Hachem.
Comme on le sait, quiconque observe le Shabbat convenablement, on lui donne un héritage sans limites, c’est pourquoi mesure pour mesure : si quelqu’un profane le Shabbat, il perd son héritage.
Donc d’après l’avis selon lequel c’est lui (Tsélof'had) qui a ramassé du bois et profané le Shabbat, il a perdu par là son héritage, et il n’est pas possible d’en faire hériter ses filles.
Mais d’après l’avis selon lequel il a agi par amour du Ciel, il n’a pas du tout perdu son héritage, et comme cela dépend de la pensée du cœur, seul Hachem qui connaît ce qui est caché peut juger, c’est pourquoi Moché a approché la cause des filles de Tsélof'had devant Hachem, qui est le seul à savoir véritablement si Tsélof'had a agi pour l’amour du Ciel ou non.

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+ "Moché déféra leur cause [aux filles de Tsélof'had] à D." (Pin'has 27,5)

-> A ce moment précis, la loi échappa à Moché, non que les détails du cas fussent trop complexes ; ce cas semble tout à fait clair. En fait, Moché a été puni de s'être montré présomptueux lorsqu'il dit : "Si un cas est trop difficile, déférez-le moi et je l'écouterai" (Dévarim 1,17).
Ainsi, il devint incapable de trancher ce cas simple et il dut demander la réponse à D.

Cette interprétation est indiquée par les mots : "Moché déféra leur cause (michpatane - מִשְׁפָּטָן) à D."
Dans le Séfer Torah, le "noun" final du mot michpatane est allongé, comme pour nous montrer que la 50e porte de connaissance [la valeur numérique de la lettre noun est 50] fut fermée à Moché.
Seules 49 portes de compréhension lui furent accessibles et c'est pourquoi cette loi lui échappa.

Selon une autre opnion, Moché déféra ce cas à D. pour donner un enseignement aux juges des générations futures : chaque fois qu'un juge n'est pas certain de la loi, il ne doit pas se gêner de consulter des érudits plus experts que lui.
Ainsi, Moché n'eut pas honte de dire qu'il ignorait la réponse et demanda à D. de lui enseigner la loi.

D'après une opinion différente, Moché désirait honorer la Présence Divine.
Les filles de Tselof'had se présentèrent d'abord aux chefs de 10 qui les envoyèrent aux chefs de 50 ; ceux-ci les déférèrent à leur tour aux chefs de 100, ceux-ci aux chefs de 1 000, et ces derniers à Moché.
C'est pourquoi, à son tour, "Moché déféra leur cause à D."

Cette loi de la Torah auraient dû être enseignée aux Bné Israël par Moché, comme toutes les lois dans les autres chapitres. Mais les filles de Tsélof'had eurent le mérite particulier que celle-ci soit enseignée grâce à elles.
[...]

La guémara révèle également que les filles de Tsélof'had étaient des femmes très pieuses qui ne se marièrent pas avant d'avoir trouvé des maris dignes d'elles.
La plus jeune d'entre elles ne se maria pas avant l'âge de 40 ans.
Bien que les femmes qui se marient après cet âge ne peuvent généralement pas avoir d'enfants, elles furent récompensées pour leur piété en ayant des enfants par miracle.

Leurs noms sont cités ici dans un ordre différent de celui de la paracha Massé pour nous apprendre à quel pont elles étaient instruites et sages ...
Selon une opinion, toutes étaient pareillement sages, et pour le souligner, la Torah les cite sans tenir compte d'un ordre particulier.
[Méam Loez]

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+ "Hachem parla à Moché en disant : Les filles de Tsélof'had ont soumis une requête justifiée. Donne-leur une part héréditaire parmi les frères de leur père et transmets-leur l'héritage de leur père" (Pin'has 27,6-7)

-> Hachem répondit que les arguments des filles de Tsélof'had étaient justifiés. Alors que la loi relative à cette situation était seulement inscrite en Haut et connue de D. seul, elles méritèrent d'être l'instrument de la révélation de cette loi.
Elles eurent le privilège de comprendre, par inspiration Divine, ce que Moché n'avait pas saisi.

Hachem dit donc à Moché : "Donne-leur une part héréditaire auprès des frères de leur père et transmets-leur l'héritage de leur père".
Elles avaient donc droit à 3 parts d'héritage : la part de leur père, plus celle qu'il avait héritée avec ses frères du patrimoine de leur père et enfin la part supplémentaire qui revenait à Tsélof'had en tant que fils aîné.
[Méam Loez]

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-> Lorsque la réclamation des filles de Tsélof'had passa devant le tribunal Divin, Hachem fit connaître à Moché les lois de succession pour qu'il les transmette aux Bné Israël.
Le sujet de l'héritage étant lié à la mot, et la mort étant survenue sur le monde à cause d'une femme ('Hava), des femmes (les filles de Tsélof'had) causèrent la révélation des lois relatives aux héritages.
[Méam Loez 27,8-10]

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-> "Moché approcha leurs jugements devant Hachem" (Pin'has 27,5)

Lorsque les filles de Tsélof’had se présentèrent devant Moché pour lui demander l’héritage de leur père, Moché ne sut quoi répondre et il approcha leur question devant Hachem pour obtenir Sa réponse. Cela paraît étonnant. Durant les 40 ans dans le désert, Moché solutionnait de nombreuses questions chaque jour.
=> Comment se fait-il que pour le problème des filles de Tselof’had, il n’avait pas de solution et dut demander à Hachem Lui-Même?

-> Quand elles exposèrent leur demande, elles dirent : "Notre père est mort dans le désert et ne faisait pas partie de l’assemblée de Kora’h".
Le ‘Hafets ‘Haïm dit qu’en les entendant dire que leur père ne s’était pas mis du côté de Kora’h dans sa révolte contre lui, Moché craignait que cette information joue sur lui l’effet d’un don corrupteur qui fausse le jugement du juge et le mène à commettre des erreurs dans le verdict. Moché avait peur que son jugement soit influencé par le fait de savoir que Tsélof'had se soit positionné de son côté contre Kora’h.
C’est pourquoi, il se refusa de répondre à cette question, de peur de dévier la vérité en faveur de Tsélof'had. Il remit donc l’affaire à Hachem.

=> Si déjà Moché, le plus grand des prophètes, homme de vérité, craignait d’être influencé et fausser son jugement par une simple parole qui allait dans son intérêt, bien qu’elle n’ait même pas été prononcée dans un but de flatterie ou de corruption, combien plus sommes-nous concernés par ce problème.
Les intérêts financiers, des honneurs, du confort, des profits, ... sont tant d’intérêts qui ont l’impact de fausser notre jugement. Si on n’est pas vigilant, on pourra agir de façon inappropriée, sans même s’en rendre compte et en étant même convaincu de notre bonne foi, mais simplement du fait d’un intérêt qui s’est mêlé à notre jugement. Pour en être épargné, on devra faire preuve de beaucoup de vigilance, accepter la critique et la remise en question, et chercher plus que tout à se positionner dans la recherche de la vérité, même à l’encontre de ses intérêts.

"Fils de Gad, selon leurs familles : de Tséfon, la famille des Tséfonites ; de ‘Hagui, la famille des ‘Haguites ; de Chouni, la famille des Chounites" (Pin'has 26,15)

-> Le Maor vaChémech propose de lire ce verset en écho à la mitsva de tsédaka.
L’expression "fils de Gad" se réfère à cette mitsva, comme l’explique la guémara (Shabbat 104a), les lettres Guimel et Dalet correspondant aux initiales de Guémoul dalim, charité envers les pauvres.
Quant à la suite du verset, elle souligne la manière optimale de l’observer, en veillant à 3 points.
Premièrement, il s’agit de donner l’aumône discrètement, afin de ne pas gêner l’indigent. Deuxièmement, on lui adressera son don avec joie et le sourire, comme il est dit : "Il faut lui donner, et lui donner sans que ton cœur le regrette" (Réé 15,10). Troisièmement, on le renouvellera régulièrement, comme nous l’enjoignent nos Sages.

Ces 3 précautions se retrouvent allusivement dans notre verset.
Tout d’abord, le nom de Gad se réfère à la mitsva de tsédaka de manière générale, à travers ses deux lettres Guimel et Dalet.
Le nom Tséfon rappelle notre devoir de l’accomplir dans la discrétion, tsafoun signifiant caché.
‘Hagui renvoie au terme ‘hag, fête, nous invitant à le faire avec un air de fête.
Enfin, Chouni nous incite à répéter (yichné) sans cesse notre don.