Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La Téchouva

+ La Téchouva (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Dès qu'un homme envisagera de revenir vers D., on agréera sa prière, même s'il n'a pas encore agi en ce sens.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le jour où l'homme se repent, se situe au-dessus du temps, avec tous les jours qu'il élève.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Tout celui qui avoue [ses fautes], aura part au monde futur.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui s'amende de tout son cœur, Hachem lui prodiguera un cœur pour Le connaître.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui a honte de ses péchés, Hachem le traitera avec charité.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui avoue ses fautes, Hachem lui témoignera un amour et révoquera de lui son courroux.
Les nations pourront revenir facilement vers D.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir apporte une guérison au monde.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Grâce au repentir, la parnassa s'obtient aisément.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui avoue ses péchés, méritera de ne pas avoir à vendre le patrimoine de ses pères.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir hâtera l'ultime délivrance et prolongera les jours et les années de l'homme.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Grâce au repentir, l'esprit du machia'h soufflera sur les décrets des pouvoirs étrangers et les anéantira.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Chaque homme doit veiller à ce que, de son côté, il n'y ait pas d'empêchement à la venue du machia'h.
En d'autres termes, l'homme doit veiller à réparer ses actions, et à accomplir un parfait repentir, afin qu'il ne retarde pas, par ses fautes, la venue du machia'h.
[Likouté Moharan - Torah 79]

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-> Celui qui n'avoue pas ses fautes, le soupir et les inquiétudes l'assailliront.
[Séfer haMidot - Tristesse]

-> Celui qui n'avoue pas ses fautes, sera saisi d'effroi.
[Séfer haMidot - Peur]

-> Si quelque souffrance te saisit, examine tes actes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le péché affaiblit la force de l'homme.
[Séfer haMidot - Téchouva]

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-> Lorsqu'un malheur s'abat sur le monde, l'individu devra penser que ses fautes en sont la cause.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir d'un seul [individu] suffira pour effacer ses fautes et celles du monde entier.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amènera les autres à se repentir, méritera et siègera dans la yéchiva d'en-Haut, et Hachem annulera les décrets rigoureux en son honneur.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amène le peuple [juif] à se repentir, par son mérite, la terreur et la discorde disparaîtront de ce monde.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amène les autres à se repentir ... sera honoré devant Hachem.
Il méritera également d'être renommé parmi les nations.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui amènent les autres à se repentir, méritera [d'acquérir] la sagesse.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui détourne autrui du bon chemin, sera châtié par le feu.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Un homme se gardera de dire : je vais commettre telle faute! ... même en plaisantant, car son propos l'inciterait à passer à l'acte.
[Séfer haMidot - Téchouva]

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+ Téchouva & humilité :

-> L'essentiel du repentir est effectué grâce à l'humilité.
[Likouté Moharan - Torah 6,6]

-> La réparation principale du dommage que causent les fautes, consiste à se soumettre avec humilité [à la Volonté divine].
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Lorsque l'homme s'aperçoit que rien ne va pour lui, qu'il sache qu'il possède de l'orgueil ; il se repentira, il se rabaissera et il sera du niveau de "Quoi?", et alors à nouveau tout ira bien pour lui.
[Likouté Moharan - 2 tome - Torah 82]

-> Grâce à l'humilité, on mérite de se repentir, car le repentir (téchouva) est réalisé principalement grâce au fait que l'homme ressent sa bassesse et sa petitesse, ainsi que ses nombreux défauts, et il comprend qu'il lui convient certainement de supporter des mépris et des rougissements de honte [assimilés au fait de verser le sang], afin de se rapprocher de la Vérité, et ceci constitue l'essentiel du repentir.
[Likouté Moharan - Torah 8]

-> Grâce à l'humilité et à l'abaissement au plus bas niveau, l'homme parvient à la Torah, jusqu'à ce qu'il puisse éclairer par l'étude de sa Torah les racines des âmes d'Israël enracinées dans la Torah, et grâce à cela il pourra faire briller et éveiller au repentir même ceux qui sont éloignés de lui de plusieurs parsaot (kilomètres).
Et même celui qui entre dans la catégorie des fauteurs d'Israël, tant qu'il porte le nom d'Israël, bien qu'il ait fauté, il reste Israël, il est possible de faire briller à l'endroit où il se trouve une illumination provenant de la racine de son âme, grâce à la Torah, et ainsi de le faire revenir au repentir.
[Likouté Moharan - Torah 14,3-5]

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-> Au départ, la faute est potentielle, l'homme pense l'accomplir, puis quand il la concrétise en la réalisant, à D. ne plaise, il est alors assimilé à un parfait racha, considéré comme mort.
Il se détruit et détruit tout un monde ; car le monde entier n'a été créé qu'en suivant ce principe, D. le faisant passer du potentiel à l'effectif, et c'est pourquoi dans chaque faute, à D. ne plaise, on porte atteinte à l'ensemble des mondes et à l'ensemble des Noms saints, que D. nous sauve.
Il n'y a de remède qu'à travers le repentir, car grâce à celui-ci, par le fait qu'on regrette d'avoir commis la transgression et qu'on l'abandonne, tout ce qui est précipité est rectifié, et l'homme concrétise la réparation de tous les mondes.
[Likouté Moharan - Torah 66,2]

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+ Téchouva & honte :

-> L'essentiel du repentir se réalise grâce à la honte. Car l'homme doit très fortement ressentir la honte en lui-même ; car la faute est à n'en pas douter une honte, que D. nous en préserve, du fait que la transgression n'a rien à voir et ne convient pas du tout à un juif.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 72]

-> L'homme doit se sentir très honteux devant D. afin de ne pas agir à l'encontre de Sa volonté, à plus forte raison de ne pas commettre de faute et de transgression.
La honte constitue un niveau très élevé, car l'essentiel de la crainte, c'est la honte ; et si l'homme n'amène pas sur lui la honte de sainteté dans ce monde comme dit ci-dessus, il ressentira la honte dans le monde à venir, ce qui constitue le pire de tous les châtiments, car la souffrance occasionnée par la honte dans les temps futurs est extrêmement dure, et elle est pénible même davantage que l'enfer amer ...
combien les fauteurs se sentiront honteux, car il est impossible de se représenter, dans ce monde, l'intensité de la souffrance et de l'amertume de cette honte dans le monde à venir, que D. nous en préserve.

Et lorsque l'homme parvient à la honte de sainteté afin de ne pas fauter, comme mentionné précédemment, grâce à cela, il mérite la prière, la joie, l'audace de sainteté, ainsi que de se rapprocher et de s'inclure dans les tsadikim de vérité, et recevoir d'eux la foi au summum de la perfection.
[Likouté Moharan - Torah 22,11]

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-> Pour toutes les fautes possibles et imaginables, le repentir se révèle utile ... le repentir est utile pour tout ... rien ne peut résister devant le repentir, comme l'ont affirmé nos Sages de mémoire bénie.
[Si'hot haRan 71]

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-> Parfois, lorsqu'il commence à revenir vers D., l'individu subira des souffrances ; cela proviendra de son attardement à s'être repenti.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Quand on éclaire et qu'on éveille les gens éloignés au repentir, ils sont encore très éloignés de la sainteté, et il est possible qu'ils rencontrent de nombreux obstacles.
Ils doivent beaucoup peiner afin de se dévêtir des vêtements souillés qu'ils ont revêtus, car ces vêtements souillés font écran comme un fleuve qui barre la route et qu'il est impossible de traverser.
C'est pourquoi, que tes pensées ne te troublent pas quand tu vois que tu souhaites te rapprocher mais que de puissants obstacles viennent t'assaillir, car il est obligatoire que tu rencontres de nombreux et puissants obstacles : tous proviennent des vêtements souillés qui ont été créés à cause de ses fautes ; et l'homme doit supporter des peines et de l'amertume jusqu'à ce qu'il retire de lui les vêtements souillés.
Et grâce à cela tous les obstacles et les écrans qui font une séparation entre lui et la sainteté seront annulés.
[Likouté Moharan - Torah 14,5]

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-> Les fautes de l'homme sont gravées sur ses os, chaque transgression possédant une certaine combinaison de lettres, et quand il commet quelque faute, l'assemblage négatif se grave dans ses os, en fonction des lettres du commandement négatif qu'il a transgressé, et en raison de cela, il fait entrer l'aspect de la parole de cet interdit violé à l'intérieur de l'impureté, et il amène ainsi le royaume de sainteté au sein de l'exil de l'Autre côté, et cette combinaison négative qui est gravée dans ses os se venge du fauteur ; mais grâce à la confession verbale ... les lettres gravées sur les os en sont retirées et tout est rectifié.
[Likouté Moharan - Torah 4,5]

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+ Téchouva & Téhilim :

-> Celui qui veut accéder au repentir devra s'habituer à la lecture des Téhilim, car les lire contribue beaucoup au repentir. Car il existe de très nombreux obstacles qui empêchent de se repentir.
Un tel ne ressent absolument aucun élan pour le repentir, et même celui qui s'éveille au repentir rencontre toute une série d'obstacles dans ce domaine, car pour un certain nombre de personnes, la porte du repentir est fermée devant eux ; et il y a celui qui ignore comment atteindre la porte qui lui correspond, celle qu'il doit précisément emprunter pour revenir à D., il y a encore d'autres obstacles similaires qui empêchent l'homme de se repentir, au point qu'il peut passer sa vie et mourir sans repentir ; pour tout cela la lecture des Téhilim est profitable.
Car même celui qui ne ressent aucun élan pour le repentir, grâce à la lecture des Téhilim, il parviendra à s'éveiller au repentir, car chacun, selon ce qu'il est, peut se trouver à l'intérieur de la lecture des Téhilim, et grâce à cela, il méritera de s'éveiller et de revenir, d'arriver jusqu'à la porte du repentir correspondant à son âme, et de l'ouvrir, jusqu'à ce qu'il accède à un parfait repentir ; et grâce à cela D. reviendra vers lui et le prendra en piété, heureux est-il.
C'est pourquoi durant les jours du mois d'Elloul, ainsi qu'aux 10 jours de repentir, tout Israël s'adonne à la lecture des Téhilim, car elle contribue beaucoup au repentir ; mais on doit aussi se livrer à leur lecture avec concentration durant toute l'année entière, afin de mériter de se repentir.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 73]

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-> Tichri et Nissan sont des mois particulièrement propices au repentir, car en Nissan, Israël est destiné à être délivré, et la délivrance n'est possible que grâce au repentir.
[Likouté Moharan - Torah 49,6]

-> L'étude de la Torah et les actes de bienfaisance font expier les fautes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Le repentir dépend surtout de la Torah, autrement dit quand l'homme étudie la Torah et se fatigue en elle, jusqu'à ce qu'il parvienne à déduire une chose d'une autre, et à y découvrir un nouvel aspect, de façon désintéressée, il s'agit d'un repentir parfait.
[Likouté Moharan - Torah 105]

-> Celui qui négocie ses affaires de manière honnête, on lui pardonnera toutes ses fautes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> La bienfaisance et la vérité amèneront à l'expiation du péché.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui ne tient pas rigueur aux autres, on lui omettra toutes ses transgressions [lors du jugement céleste].
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> L'amour que l'on témoigne aux tsadikim, leur permet d'amener le peuple au repentir.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui pleure et s'endeuille de la disparition d'un homme intègre, on lui pardonnera toutes ses fautes.
[Séfer haMidot - Téchouva]

-> Celui qui répond [au kaddich] : "Amen, yéhé chémé rabba" (Amen que son Nom soit glorieux) en se concentrant de toutes ses forces, même s'il y a en lui une souillure d'idolâtrie, on lui pardonnera.
[Séfer haMidot - Téchouva]

La terre d’Israël

+ La terre d'Israël (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> L'essence de la foi (émouna), laquelle correspond à la prière et aux miracles, ne se trouve qu'en terre d'Israël, et c'est là principalement que s'élèvent les prières, et l'homme peut obtenir par sa prière ce dont il a besoin et accomplir des miracles et de véritables prodiges dans le monde ...

Lorsqu'on porte atteinte à la terre d'Israël, laquelle relève de la foi et de la prière, on descend alors en exil, ce qui se traduit essentiellement par une descente de la prière en exil, et il est impossible de prier et de réaliser des miracles dans le monde.
[Likouté Moharan - Torah 7,1]

-> Celui qui veut être un homme d'Israël véritablement, c'est-à-dire qu'il ira de degré en degré, ne peut y parvenir sans la sainteté de la terre d'Israël, car toutes les ascensions qu'il est nécessaire de gravir vers la sainteté, c'est uniquement grâce à la terre d'Israël.
['Hayé Moharan 15]

-> La terre d'Israël regroupe en elle l'ensemble de la sainteté de toutes les saintetés.
[Likouté Moharan - Torah 234]

-> L'intellect et la sagesse se rencontrent principalement en terre d'Israël, et même Israël en diaspora reçoit et tire toute son intelligence et sa sagesse de la terre d'Israël.
Chaque membre d'Israël a une part dans la terre d'Israël, et selon la part en terre d'Israël, ainsi tire-t-il et reçoit-il sa sagesse de la terre d'Israël.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 71]

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-> Grâce au fait qu'on donne la tsédaka en faveur de la terre d'Israël, on s'inclut dans l'air de la terre d'Israël, qui relève de l'haleine sainte dénuée de faute, et grâce à cela, on annule le jugement et l'obscurité, ... du monde
[Likouté Moharan - Torah 37,4]

-> Celui qui subvient aux besoins de la collectivité, fera rayonner la bénédiction de la terre d'Israël jusqu'aux pays étranger.
[Séfer haMidot - Terre d'Israël]

-> Grâce à la sainteté de la terre d'Israël, on parvient à la émouna (foi), et par cela, on accède à la patience, c'est-à-dire que l'on parvient à briser la colère et la tristesse, la paresse et la lourdeur.
[Likouté Moharan - Torah 155]

-> Par le fait de résider en terre d'Israël, on percevra l'intervention d'Hachem sur le monde.
[Séfer haMidot - Terre d'Israël]

-> La terre d'Israël est une ségoula pour avoir des enfants, et elle sauve de la querelle et des disputes.
[Likouté Moharan - Torah 48]

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-> Celui dont l'intention véritable ne vise que le Ciel, à savoir qu'il voyage en terre d'Israël afin de revenir grâce à cela à D., il est certain que la terre d'Israël lui sera très profitable, car grâce au fait qu'il entre en terre d'Israël, rien que par cela, il est absorbé en elle et se transforme en son essence de sainteté, et c'est pourquoi même celui qui marche 4 coudées sur la terre d'Israël, ...
Mais si son désir n'est pas du tout dirigé vers le service de D., pour supprimer son propre mal, en quoi lui sera utile son installation en terre d'Israël, car elle le vomit, selon l'aspect de "comme a vomi", ...
[Likouté Moharan - Torah 129]

La mitsva qu'un homme accomplit pour son propre mérite, même si elle revêt une grande importance, paraîtra sans valeur devant une autre, même de moindre importance, qui procurera du mérite aux autres.
[...]
Celui qui procure du mérite au public, sera considéré comme un associé d'Hachem, dans l'œuvre de la Création.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]

Celui qui n'a pas fait d'efforts pour réparer ses traits de caractères (midot) est comme un aveugle n'ayant jamais vu de lumière de sa vie.
[rav Israël Salanter]

"Un nouveau roi se leva sur l'Egypte, qui ne connaissait pas Yossef" (Chémot 1,8)

-> Selon nos Sages (guémara Kidouchin 30b), le yétser ara se renouvelle chaque jour.
Le mauvais penchant est appelé : "un roi vieux et sot" (Kohélét 4,13).
Il est "vieux" car il arrive dès la naissance d'une personne, tandis que le yétser atov (le bon penchant) ne vient qu'à compter de 12 ans (femme) ou 13 ans (homme).
Il est un "roi sot", car il règne sur la folie en faisant tomber les hommes, comme il est dit : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a).

Ainsi, notre verset : "Il s'éleva ... un nouveau roi" = c'est le mauvais penchant, qui est nouveau car il se renouvelle chaque jour "sur l'Egypte (mitsrayim)", sur le corps humain qui doit faire face à un grand nombre de dangers et de malheurs (métsarim).
Il "ne connaissait pas Yossef" = il ne savait pas à quel point l'homme serait capable de se renforcer (yassaf - ajouter) chaque jour dans la sainteté.

[dvar Torah du Abir Yaakov - rabbi Yaakov Abe’hssera - dans son Pitou’hé ‘Hotam]

S’amener de la bénédiction par l’étude des lois du Shabbath

+++ S'amener de la bénédiction par l'étude des lois du Shabbath :

+ "Je vais faire pleuvoir pour vous du pain du Ciel, le peuple ira en ramasser chaque jour sa provision (dévar - דְּבַר)" (Béchala'h 16,4)

-> Le 'Hatam Sofer note l'emploi inhabituel du terme : דבר qui renvoie à : "sujet" ou "mot" (davar).
Pourquoi la Torah dit-elle que les Bné Israël collecte chaque jour un "davar"?

La guémara (Avoda Zara 3b) rapporte que sur les 12 heures qu'il y a dans une journée :
- les 3 premières : (pour ainsi dire) Hachem est assis et Il étudie la Torah ;
- les 3 suivantes : Il est assis et juge le monde entier. Une fois qu'Il voit que le monde s'est rendu coupable de destruction, Il se lève de Son Trône de Rigueur et s'assoit sur celui de Miséricorde, et le monde n'est alors pas détruit .
- les 3 heures suivantes : Hachem est assis et Il nourrit le monde entier, de la corne des bœufs sauvages aux œuf de poux. [de la plus petite à la plus grande créature du monde]

Le 'Hatam Sofer explique que les anges, qui sont des êtres purement spirituellement ont besoin de nourriture comme les êtres humains, et c'est pourquoi Hachem étudie la Torah pendant les 3 premières heures de la journée.
Alors que nous sommes alimentés par de la nourriture physique, les anges sont alimentés par la Torah, une nourriture spirituelle.
Pendant les 40 années que les Bné Israël ont passé dans le désert, ils ont ressemblé aux anges.
La guémara (Yoma 75b) dit que la manne était une "nourriture angélique", et qu'elle alimentait les Bné Israël qui ont vécu pendant cette période une existence à l'image des anges.
Il en résulte que la manne a été produite par les mots de Torah que Hachem a étudié chaque jour (si l'on peut dire).
[ainsi, les juifs et les anges étaient nourris par l'étude de Torah d'Hachem des 3 premières heures, et le restant du monde & créatures par les 3 heures où Il nourrit le monde.]
Le verset (v.16,4) : "chaque jour sa provision" (dvar yom béyomo) = cela fait référence à la manne qui était créée par les mots (dvar) de Torah d'Hachem, la source de la nourriture spirituelle.

La manne tombait en ration double le vendredi pour Shabbath.
Le 'Hatam Sofer dit que la portion de manne qui tombait en semaine provenait de l'étude de Torah d'Hachem, à l'exception de la double portion du vendredi qui provenait d'une étude spécifique : celle des lois relatives au Shabbath (hilkhot Shabbath).
La raison est que ce domaine d'étude est particulièrement puissant, et produit davantage de bénédictions que les autres domaines de la Torah.
C'est pourquoi, le vendredi, en s'engageant dans l'étude des loirs relatives au Shabbath, Hachem produisait une portion de manne supplémentaire.
Alors qu'une étude de Torah ordinaire produisait de la nourriture pour un seul jour, l'étude des lois du Shabbath produisait de la nourriture pour 2 jours.

=> La raison est que le Shabbath est la source de toutes les bénédictions, et ainsi en étudiant les lois du Shabbath nous puisons dans cette source et amenons sur nous des bénédictions abondantes.

-> Le rav Avraham de Sochotchov (introduction à son Eglé Tal) écrit que de même que l'observation de Shabbath est équivalente à observer toutes les mitsvot de la Torah en une fois, de même l'étude des lois de Shabbath est équivalente à l'étude de tous les autres sujets de la Torah en une fois.

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-> Nos Sages disent qu'au regard du nombre de lois relatives à Shabbath, on ne peut pas prétendre l'observer comme il le faut, sans réviser fréquemment ses lois.

-> Selon nos Sages : "On amène l’homme dans le chemin dans lequel il veut aller" (guémara Makot 10b).

Le Maharcha commente :
Au travers chacune des pensées, des mots et des actions que nous effectuons, nous créons des anges, qui sont bons ou mauvais, selon notre choix.
C'est ainsi que le résultat de notre libre arbitre est la création d'anges, d'influenceurs (pour le bien ou le mal) de notre vie future.
Par exemple rien qu'en ayant une pensée d'aspiration positive, une volonté de faire une bonne action, on va créer des anges qui vont nous aider à accomplir cette mitsva.
[et inversement pour de mauvaises pensées!]

-> Le rav Talbinsky (dans son véKidachto mikol haZmanim) écrit que le fait d'étudier à Shabbath les lois relatives à Shabbath, a le pouvoir de nous protéger de profaner le Shabbath.
Lorsqu'une personne étudie la Torah, elle créée des anges qui la protège de la faute, et ainsi lorsqu'on étudie les lois de Shabbath à Shabbath, on devient protéger des profanations du Shabbath.
Ainsi par exemple, lorsque quelqu'un rentre dans une chambre et est sur le point d'appuyer sur l'interrupteur Shabbath, et que sa main va taper à côté, c'est parce qu'un ange le protège de profaner le Shabbath.
=> Ainsi, lorsque nous étudions la Torah à Shabbath, nous créons des anges qui nous protègent.
Il est important de noter que la qualité de cette protection dépend de la qualité de notre étude.

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-> La guémara (fin de Nidda) dit : "Tout celui qui étudie [ou révise] des halakhot chaque jour est garanti de mériter le monde à venir (mouvta'h lo chéou ben aolam aba)".

-> Sur "halakhot", le 'Hida (Beit Yossef) explique que cela indique un minimum de 2 halakhot, et on ne doit pas surcharger les gens en leur exigeant davantage que ce nombre.
C'est pourquoi, nous devons étudier 2 halakhot chaque jour et 2 halakhot chaque nuit, et de cette façon nous accumulerons progressivement un vaste savoir en loi juive, et ainsi mériter le titre de "ben olam aba". [cela est rapporté aussi dans la michna broura]

-> Le Ben Ich 'Haï explique que tout juif a quasi "automatiquement" une part dans le monde à venir (kol Israël yech lahem 'helek baOlam aba).
Cependant, à propos de celui qui étudie chaque jour des halakhot, la guémara lui donne le statut de : ben aolam aba.
Ce statut renvoie à quelqu'un qui obtient un endroit spécial dans le monde à venir.
La différence entre les deux est d'une certaine façon comme avoir le stricte minimum, et être un VIP.
En connaissant la loi juive, on en arrive à guider et conseiller autrui, et par cela on impact grandement le monde.

-> "Le Shabbath correspond à 1/60e du monde à venir" (guémara Béra'hot 57b).
Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.
[le Shabbath est : "mé'én olam aba" (le jour où l'on goût au monde éternel à venir)]

=> Certes nous devons étudier les halakhot tous les jours de la semaine, mais cela est particulièrement pertinent le jour du Shabbath, où nous pouvons ressentir un peu du goût du monde à venir (olam aba).
Dans nos 25h de cocon de sérénité du Shabbath, nous étudions la loi juive qui nous permet de devenir une personne qualifiée de : "ben aolam aba".

[plus nous connaissons les halakhot de Shabbath, plus nous l'honorons comme il le faut, plus en retour nous recevons de lui des bénédictions, plus nous pouvons espérer avoir un monde éternel à venir qui soit sublime. ]

"Je ne suis habile à parler, ni depuis hier, ni depuis avant-hier, ni depuis que Tu parles à Ton serviteur, car j’ai la bouche pesante et la langue embarrassée" (Chémot 4,10)

-> Pourquoi Hachem a-t-il fait en sorte que Moché ait du mal à parler?
En fait, Moché a réussi à réunir le peuple d'Israël et à le diriger, jusqu'à lui donner la Torah. Ainsi, certains auraient pu dire que c'est par la force de sa parole et la beauté de son élocution, que Moché a réussi à autant influencer les foules. Pour éviter une telle erreur, Hachem a occasionné que Moché ait justement de grandes difficultés à parler. Ainsi, il devenait évident que toute sa force lui revenait de l'authenticité de son message et du fait qu'il était envoyé par Hachem pour transmettre Sa Parole.
[Drachot haRan]

-> Le Rachbam (dans son commentaire sur la Torah) réfute cette explication courante et acceptée, rapportée par de nombreux Richonim, selon laquelle Moché bégayait.
Il insiste : "Est-il possible qu’un prophète à qui Hachem S’est adressé face à face et qui a reçu la Torah en mains propres, ait bégayé?"

Selon le Rachbam, l’expression "j’ai la bouche pesante et la langue embarrassée" signifie : "Je ne suis pas expert dans la diction de la langue égyptienne car j’ai fui cet endroit dans ma jeunesse et je suis à présent âgé de 80 ans".

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-> Le Ramban explique : "Hachem a dit à Moché ... J'ai la capacité de te guérir, mais puisque tu ne veux pas être guéri, et que tu n'as pas prié pour être guéri, va et fait ce que je t'ai ordonné, et je vais t'aider."

Ainsi, selon cela Moché n'a pas été guéri car il n'a pas prié pour cela.
La prière a le pouvoir de tout faire, mais tout dépend du fait que la personne va prier pour cela, car seulement ensuite elle peut l'obtenir.
[plein de super bénédictions nous attendent au Ciel, mais si on ne prie pas pour cela, elles ne peuvent pas descendre et nous parvenir!]

-> Le rav Elimélé'h Biderman apporte l'allusion suivante :
Un roi a donné l'autorisation à l'un de ses sujets de prendre ce qu'il voulait dans la salle des trésors du roi. L'homme se tenait face à la salle des trésors, mais il n'avait pas la clé pour y entrer.

La clé représente la téfila (prière), qui nous permet d'ouvrir les trésors d'Hachem, et de remplir les désirs de notre cœur.
Mais sans prière il nous manque les clés pour ouvrir les salles du trésor royal.

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-> "Va donc Je seconderai ta parole" (Chémot 4,12)

-> Moché s'étonna que Hachem l'envoie parler à Pharaon alors qu'il bégayait.
D. lui répondit : "Va donc" = c'est-à-dire commence à accomplir cet ordre et Je t'aiderai ensuite.
Nous en déduisons que quiconque désire bénéficier de l'assistance Divine, il lui suffit d'effectuer les premiers pas pour se voir ensuite aidé du Ciel et assister à des miracles.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> "Envoie de grâce par la main de celui que tu vas envoyer" (Chémot 4,12)

=> Quand Hachem demanda à Moché de libérer le peuple juif, celui-ci refusa dans un premier temps, par mesure d'humilité. Il demanda à Hachem d'envoyer une autre personne : "Envoie de grâce par la main de celui que tu vas envoyer". Mais que signifie exactement cette phrase? Et qui Moché propose t-il à Hachem d'envoyer à sa place?

-> En fait, la Torah relate que Nadav et Avihou moururent le jour de l'inauguration du Michkan. Concernant la raison de leur mort, la guémara rapporte que Nadav a dit à Avihou : "Quand est-ce que ces deux ''vieillards'' vont-ils mourir pour que nous puissions prendre a direction de la génération?". Moché et Aharon avaient alors en charge la direction du peuple. Aussi, Hachem s'exclama et dit : "Nous verrons bien qui enterrera qui ..."
C'est ainsi, que Moché proposa à Hachem d'envoyer Nadav et Avihou pour libérer le peuple. Car s'ils sont les dirigeants, cela leur évitera de mourir par la suite, pour avoir voulu diriger le peuple. Moché et Aharon, quant à eux, n'auraient ressenti, dans leur humilité, aucune jalousie de ne pas être les chefs. Cela est suggéré dans ce verset : "Envoie de grâce (na - נא)".
Le terme "נא" est constitué des initiales des noms Nadav et Avihou (נדב אביהו). Ainsi, Moché demanda à Hachem : "Envoie (na - נא - de grâce)", c'est-à-dire Nadav et Avihou.
D'autre part, le Zohar dit que lorsque Pin'has tua Zimri, les âmes de Nadav et Avihou entrèrent dans son corps et c'est à ce moment là que Pin'has devint Eliyahou. Or, c'est le prophète Eliyahou que Hachem va envoyer prochainement pour annoncer la délivrance finale.
Ainsi, Moché dit à Hachem : "Envoie de grâce (נא), par la main de celui que tu enverras" dans le futur, à savoir Eliyahou, qui a justement les âmes de Nadav et Avihou.
[selon le Kanfé Yona]

"Le roi d'Egypte s'adressa aux sages femmes hébreux, qui se nommaient : l'une Chifra, l'autre Poua" (Chémot 1,15)

=> Pourquoi Pharaon attribua-t-il à Yo'hévét et Myriam des noms égyptiens : Chifra et Poua?

-> Le rabbi de Riminov explique que Pharaon savait que tant que les sages femmes garderaient leurs noms hébraïques, il ne pourrait pas leur demander d'agir cruellement, en tuant les nouveau-nés juifs.
C'est pourquoi il commença par leur imposer de nouveaux noms égyptiens, espérant que ceux-ci influeraient sur leur intériorité. Seulement alors, il leur énonça son cruel décret, escomptant qu'elles seraient désormais en mesure de s'y plier.

En effet, généralement l'attribution d'un nom à une personne influe considérablement sur son essence, son caractère profond.

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-> Le Bné Yissa'har fait un commentaire similaire.
Il explique que Pharaon changea les noms des Bné Israël et particulièrement ceux de Chifra et Poua.
Son intention était d'enfouir encore un peu plus profondément le peuple juif dans l'impureté de l'Egypte afin d'augmenter son emprise sur lui.
En effet, le nom attribue des forces particulières à l'âme.
En changeant leurs noms, Pharaon voulait annihiler la totalité des forces de l'âme juive.

Qu'a-t-il dit aux sages-femmes?
"Le nom de l'une est Chifra et le nom de la deuxième Poua" = en réalité, les 2 sages-femmes étaient Yo'hévét et Myriam. Cela nous apprend que Pharaon les nomma avant même de leur donner leur mission, persuadé qu'elles écouteraient ses directives par la force des nouveaux noms qu'il leur avaient attribués.
Mais : "les sages-femmes craignaient Hachem" (Chémot 1,17) = elles ne respectèrent pas les ordres du roi d'Egypte. Elles restèrent fidèles à leur appartenance et à leur nom, Yo'hévét et Myriam.

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-> b'h, sur l'importance du nom voir également : https://todahm.com/2014/10/23/limportance-du-nom

L’homme humble

+ L'homme humble (par rabbi Moché Cordovéro) :

-> L'homme humble est celui qui s'exprime semblablement avec la bouche et le cœur. Il ne parle pas d'une chose avec sa bouche et pense le contraire dans son cœur.

L'homme humble est apprécié de tous, il est aimé des petits comme des grands, il est doté d'une patience pour chacun d'entre eux.

L'écoute de l'homme humble est pure. Il n'écoute pas de parole interdite ou de parole honteuse, mais seulement des paroles bénéfiques et pures.

Les yeux de l'homme humble sont saints. Il ne regarde pas là où il n'en a pas besoin, et ne se mêle pas de ce qui ne le concerne pas.

L'homme humble est miséricordieux avec chaque créature.

L'homme humble ne se met jamais en colère. Son visage brille. Il est toujours joyeux de ce qui lui arrive et n'exprime jamais de malédictions ou d'insultes.

Il est rapporté par nos Sages que le Satan n'a aucune emprise sur un tel homme et ne peut l'atteindre, ni le léser, ni le dominer, d'aucune façon que ce soit.

[rabbi Moché Cordovéro - Tomer Dvora]

Quand Hachem occasionne qu'un homme faute, ce n'est sûrement pas pour qu'il s'en attriste et désespère de servir Hachem.
Mais c'est plutôt pour qu'il se renforce et multiplie repentir et prières pour qu'Hachem lui pardonne.
Car si Hachem ne voulait pas de lui, ni de son service, alors il est clair qu'il n'aurait pas pu continuer à exister même ne serait-ce qu'un instant.
[Avodat Yissa'har]