Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Chaque mitsva = un appel à l’alya!

+ Chaque mitsva = un appel à l'alya!

-> La guémara ( Yébamot 105b) affirme que lorsque nous prions, nous devons nous concentrer sur le fait que nos prières vont au Ciel en passant par la terre d'Israël.
De même, lorsque nous accomplissons l'un des commandements d'Hachem, nous devons imaginer que nous l'accomplissons alors que nous nous trouvons sur la terre sainte d'Israël.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan ]

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-> Au niveau le plus élémentaire, lorsqu'on réalise une mitsva en diaspora (dehors d'Israël), on doit s'imaginer que l'on accomplit la parole d'Hachem alors que l'on se trouve en terre d'Israël.
Plus profondément, tout en accomplissant une mitsva, il faut espérer mériter de vivre en Israël et pouvoir y réaliser les commandements d'Hachem (mitsvot).
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach ]

Moché est avec nous dans chacune de nos difficultés

+ Moché est avec nous dans chacune de nos difficultés :

-> La guémara (Sotah 13b) affirme que Moché n'est pas mort. Comment devons-nous comprendre cette affirmation?

Moché est le fidèle berger du peuple juif, et même s'il est physiquement décédé, son rôle n'a pas changé. Moché continue à ressentir notre douleur, la moindre de notre souffrance.
Moché continue d'implorer Hachem de pardonner au peuple juif ses fautes, comme il le faisait lorsqu'il était encore en vie.
C'est ainsi que nous devons comprendre la déclaration talmudique selon laquelle Moshé n'est pas mort.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1 ]

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-> Rabbi Shnéour Zalman de Liadi (Tanya), écrit que chaque juif a en lui une étincelle de Moché.

-> "Une partie de Moché réside dans chaque génération" (Tikouné Zohar - p.469).

La mort d’un tsadik, similaire à une destruction du Temple

+ La mort d'un tsadik, similaire à une destruction du Temple :

-> Lorsqu'un grand tsadik (juste) disparaît, le monde juif tout entier est plongé dans le deuil, et même si l'on ne connaissait pas personnellement le tsadik, la perte est palpable. Pourquoi en est-il ainsi?

Le guémara (Béra'hot 8a) affirme que lorsque le Temple a été détruit, une partie de la présence Divine (Chékhina) a été enlevée. Où se trouve la manifestation de D. après la destruction?
Le guémara répond dans les 4 coudées de la Halakha (loi juive).
["Tout ce qu'Hachem a dans ce monde, ce sont les 4 coudées de la Torah" (én lo l'Hachem béolamo éla arba amot chel halakha bilvad) ]

Le Rambam interprète cette déclaration comme signifiant que la présence de D. repose sur les tsadikim (les justes) de chaque génération.

Peut-on alors s'interroger sur la réaction du peuple juif à la disparition d'un tsadik?
Lorsqu'un tsadik quitte ce monde, c'est comme si devant nos yeux le Temple avait été détruit, et nous sommes affligés et pleurons en conséquence.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,3 ]

"Ce sera pour toi un signe sur ton bras et un rappel entre tes yeux" (Bo 13,9)

-> Le Rachbam écrit que, bien que la loi orale nous dise que ces mots se réfèrent à la mitsva des tefillin, le sens littéral est celui que nous trouvons dans des expressions similaires dans le Tana'h (Chir haChirim 8,6), le souvenir de de la sortie d'Egypte doit être constamment présent à notre esprit, comme s'il s'agissait d'un bracelet souvenir ou d'un bijou (précieux).

Chaque juif est important aux yeux d’Hachem

+ Béchala'h - Chaque juif est important aux yeux d'Hachem :

-> Le Sfat Emet rapporte les paroles du midrach sur le verset : "Afin de couper la mer Rouge en morceaux" (Téhilim 136,13), à savoir : "La mer Rouge fut coupée en 12 morceaux, un pour chaque tribu", et il pose la question : "Que cela peut-il nous faire (à savoir : quelle utilité y avait-il à faire un aussi grand miracle)?"

Le Sfat Emet d'expliquer :
"C’est seulement pour nous faire savoir que chaque tribu était digne, à elle seule, que la mer s'ouvre pour elle, et plus encore, que chaque juif est, à lui seul, une raison suffisante de fendre, d'ouvrir, la mer Rouge.
C’est pourquoi il est écrit : "Tu as, par Ta force, mis la mer en miettes" (Téhilim 74,13), les miettes faisant allusion au fait que chaque membre du peuple d’Israël (chaque juif!) avait une part dans la mer Rouge."

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=> On voit de là, à quel point chaque juif(ve) individuellement est important aux 'yeux' d'Hachem, à quel point Hachem aime chacun, désire notre proximité et notre service divin unique.
[chaque matin (dans cha'harit), nous disons la chirat hayam, on doit s'imaginer comme traversant la mer Rouge, on peut alors avoir en tête que Hachem a ouverte la mer par mon seul mérite!
Plus nous développons notre conscience d'à quel point nous sommes précieux pour papa Hachem, le Maître du monde (on est Son enfant unique adoré, quoiqu'on fasse), plus on en viendra à vouloir Lui faire plaisir en faisant Sa volonté, avec joie, fierté et zèle. ]

-> Le prophète décrit le machia'h qui "vient à toi, juste et victorieux, humble, monté sur un âne" (Zé'haria 9,9).

Le Imré Emet (sur Chemot 4,20) demande : si le machia'h est déjà en route, pourquoi voyager avec un âne et non pas avec un moyen de transport plus rapide?
Comme le midrach (Chémot rabba 14,3) nous l'indique, la guéoula profitera avant tout à ceux qui souhaitent y participer.
Le machia'h prend donc son temps dans l'espoir que le plus grand nombre possible de retardataires se repentiront et se joindront à lui.

L’aspiration naturelle à la grandeur spirituelle

+ L'aspiration naturelle à la grandeur spirituelle :

-> Chaque juif n'a pas seulement un désir intérieur de faire le bien mais un désir intérieur, en fait, une aspiration à la grandeur [spirituelle], et que l'on doit être sensible et sentir sa poussée intérieure naturelle pour réaliser son potentiel personnel.
[le rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Shavouot ]

-> La douleur que l'on ressent lorsqu'on réfléchit à son faible état spirituel est en fait notre âme qui nous parle. C'est l'étincelle de sainteté (nitsots kédoucha) en nous qui veut désespérément être grande qui nous appelle.
[le rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Vayigach 5689 ]

-> La véritable grandeur spirituelle n'est jamais naturelle, elle se construit. Tout comme les muscles physiques nécessitent un effort pour se développer, les muscles spirituels ne sont pas différents.
[le rabbi de Piaseczno - dans son Hachsharat haAvré'him - chap.9]

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-> Il est important de noter que le plaisir de la grandeur ne vient pas seulement de la réalisation d'un objectif particulier. Trouver le courage de travailler sur soi-même est en soi une grandeur, même avant d'atteindre l'objectif, et l'effort lui-même est donc agréable.
Le rabbi de Piaseczno (dans son 'Hovat haTalmidim - chap.2) fait l'analogie avec une personne qui sait qu'un trésor est enterré à un endroit particulier et qu'elle doit creuser profondément pour le trouver.
Dans ses mots : "Il s'inquiète du dur labeur [qu'il devra investir] pour creuser un trou aussi profond ... (mais) il intensifiera son travail avec joie [en creusant profondément] jusqu'à ce qu'il trouve le trésor".
Autrement dit, le fait de creuser pour trouver le trésor est en soi une expérience excitante et heureuse, même s'il n'a pas encore trouvé le trésor.

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-> Chaque juif est plus précieux que des diamants ; il s'ensuit que le plaisir de se trouver soi-même est plus grand que le plaisir de trouver des diamants.
Il y a un plaisir très subtil, profond et riche à se trouver soi-même. Découvrir les matières premières de sa personnalité, les transformer en quelque chose de plus grand, et travailler à sa propre grandeur conduit à un plaisir qui vaut plus que des bijoux précieux, et comme l'ascension d'une montagne pour obtenir des richesses, cela vaut la peine de souffrir.

Se trouver soi-même fait partie des plus grand plaisir de la vie.
A l'inverse, la réalisation qu'on n'a pas atteint sa grandeur est la douleur la plus profonde.
Plus nous nous engageons dans le processus de découverte et de développement de soi, plus nous aurons de plaisir.

Lorsque la vie est difficile, la halakha devient encore plus difficile, et les moments difficiles de la vie sont en fait les plus grandes opportunités de se construire et par conséquent les plus grandes opportunités de plaisir.
Les périodes douloureuses de la vie peuvent être l'occasion d'un profond plaisir, si nous les utilisons pour nous construire. Si nous nous construisons à travers eux, ils peuvent valoir la peine.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Toldot 5700]

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-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Tétsavé) explique que le plus haut niveau de plaisir dans ce monde provient de la chlémout (la complétude), et qui est selon le Maharal (Déré'h 'Haïm 6,2) ce génère la joie.
[le rav Akiva Tatz dit que la joie c'est le sentiment d'être épanoui, d'être en phase entre ce que l'on doit faire (les besoins de notre âme, qui a besoin de grandeur spirituelle [selon notre niveau, capacités] ), et ce qu'on fait réellement.
Notre intériorité est en paix avec notre extériorité, cela peut impliquer des efforts, de la douleur, mais au final c'est un bonheur et une fierté éternelle.
C'est la joie d'être vraiment soi-même, de vivre pleinement sa vie, et notre yétser ara fait tout pour qu'on passe à côté de cela.]

Lorsque malgré la souffrance, une personne se réjouit (par confiance en Hachem), alors Hachem se joindra à elle dans sa douleur et la sauvera.
[Zohar - Pin'has 219b ]

=> Il en ressort que le fait de s'efforcer d'être joyeux, même lorsqu'on souffre, peut en fait avoir pour conséquence qu'Hachem soulage la douleur elle-même.

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-> "Hachem se joindra à elle dans sa douleur"
Sans doute l'intention est qu'Hachem se joigne à cette personne dans une mesure encore plus grande que d'habitude, car de base déjà : "Je suis avec lui [tout juif] dans sa difficulté" (Téhilim 91,15).
Naturellement, on se dit que puisqu'on souffre c'est qu'Hachem s'est éloigné de nous (sinon pourquoi une telle situation désagréable s'Il m'aime vraiment?), mais en réalité c'est le contraire, c'est une occasion d'avoir beaucoup plus de proximité avec Hachem.

Les mitsvot – changer le monde

+ Les mitsvot - changer le monde :

-> Lorsque Adam a mangé du Eits HaDaat (l'Arbre de la Connaissance), il a détruit le monde.
Hachem a ensuite divisé l'âme d'Adam en 600 000 âmes plus petites, qui sont les âmes du peuple juif.
Chaque juif est en réalité un Adam Harichon microcosmique.
Adam a détruit le monde. Le peuple juif, en tant qu'Adam miniature, doit le réparer. En effet, le travail du peuple juif est de réparer le monde.

Adam a détruit le monde en n'écoutant pas Hachem. Nous le réparons en écoutant Hachem.
Chaque fois que nous accomplissons une mitsva, nous réparons le monde.

Nous ferions n'importe quoi pour changer positivement le monde. Lorsque les difficultés de la vie rendent la Torah plus difficile, il est agréable de savoir qu'en nous efforçant de respecter la Torah malgré la douleur, nous changeons littéralement le monde, et ce plaisir peut faire en sorte que la douleur en vaille la peine.
Sauver un nageur en train de se noyer vaudrait la peine de le faire. Sauver le monde en vaut d'autant plus la peine.
Plus nous nous efforçons de poursuivre la Torah malgré l'effort, plus nous changeons littéralement le monde pour le meilleur.

Cela va encore plus loin. Selon nos Sages, l'acronyme de "Israël" est "yech chichim ribo otiyot la Torah" (il y a 600 000 lettres dans la Torah).
L'âme de chaque juif est liée à une lettre de la Torah (Zohar 'hadach Chir haChirim p.74). Chaque lettre hébraïque contient un pouvoir spirituel, et c'est le pouvoir unique de cette lettre que chaque juif est censé apporter au monde.
C'est cette lettre qui, une fois révélée, rendra le monde meilleur, plus saint, plus bon.

Nos Sages expliquent que la Torah tout entière est le nom d'Hachem, de sorte que, par essence, on attend de chacun qu'il manifeste une expression unique d'Hachem dans le monde, qu'il sanctifie Hachem à sa manière unique (personne dans l'histoire ne pourra le faire ainsi).
Tout comme une Torah à laquelle il manque une lettre est incomplète, s'il manque un juif, le monde sera incomplet.

Si c'est le cas, ce n'est pas seulement que je change le monde chaque fois que je fais une mitsva ; je change en fait le monde d'une manière dont je suis le seul à pouvoir le faire, en apportant ma lettre unique au monde. Personne d'autre ne peut faire ce que je dois faire.

C'est pourquoi les circonstances de vie de chaque personne sont différentes. Chaque personne a un impact unique sur le monde, une partie différente à réparer.
D'où le fait qu'on a chacun des défis particuliers dans la vie ... qu'on a des halakhot plus difficiles que d'autres ...
Hachem donne à chaque personne une vie dans laquelle des halakhot spécifiques sont difficiles parce que ce sont celles qui lui permettront de réparer la partie spécifique du monde qu'elle est désignée pour réparer.

Une personne peut se demander, dans un monde où il y a tant de gens, si j'ai vraiment de l'importance. Qu'est-ce qui me rend spécial? Important? Suis-je vraiment pertinent?
En effet, nous sommes absolument importants. Personne ne peut faire ce que nous devons faire, nous sommes uniques dans notre genre, au sens le plus littéral du terme.
Il y a un plaisir très profond à savoir que le monde a besoin de moi et que je suis tout sauf insignifiant... en fait, je suis essentiel.
[rabbi Zoucha d'Anipoli dit que si on lui proposait d'être comme Avraham, il le refuserait, car il y a déjà un Avraham qui a agit à la perfection, et un deuxième Avraham n'apporterait pas comme avantage une sanctification unique du Ciel. ]

... Lorsque la douleur fait que le défi de respecter la halakha semble écrasant, il y a un plaisir à savoir que je suis en train de changer le monde. J'apporte au monde une lumière de kiddouch Hachem que personne d'autre que moi ne peut apporter.
... Chaque juif est essentiel à la mission juive de réparer le monde, et si un juif renonce à grandir, le monde ne sera plus jamais le même.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - dans son Aish Kodech - Shabbath Shouva 5702]

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-> Il semblerait que le kiddouch Hachem particulier dont chaque juif est responsable, tout trouvant sa force dans notre lettre de la Torah, vient réparer la partie du monde qui lui correspond, cette "lettre" correspondante qui est actuellement détruite.

-> Alors qu'il souffrait en plein Holocauste dans le ghetto, le rabbi de Piaseczno (Shabbath Souva 5602 [soit 1942]) écrit :
"Il est dit dans Eitz 'Haïm (chaar 3 perek 2) qu'il n'y a pas deux tsadikim semblables, et qu'il n'y a pas deux créations semblables. Et lorsqu'un juif sert Hachem, il se dégage de chacun d'eux une lumière et une sainteté qu'un autre juif ne révèle pas.
Et même aujourd'hui, pendant une période de souffrance et de destruction des juifs (la Shoa), il est possible qu'à partir d'eux (les juifs) soit révélé ce qui n'a pas pu être révélé pendant les périodes de bien-être".

Son point de vue était que cette période de défi dans l'observance de la Torah leur offrait une opportunité sans précédent de révéler Hachem dans le monde en essayant de l'observer, malgré le défi, accomplissant ainsi ce qui aurait été impossible dans des circonstances moins pénibles.
En effet, il voyait leur douleur dans l'Holocauste comme une opportunité sans précédent de changer le monde et d'y apporter plus de lumière d'Hachem en travaillant dur pour garder la Torah.

[on apprend de là l'importance d'accepter nos situations (ex: je suis très malade, fatigué), et ce dire que c'est justement dans ce scénario de vie qu'Hachem veut me voir évoluer, tout en faisant autant que possible sa volonté. ]

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-> Le rabbi de Piaseczno dit que l'ensemble des difficultés halakhiques de chaque personne est conçu pour faciliter la "réparation" particulière pour laquelle elle est désignée. Ce que le rabbi n'explique pas, cependant, c'est pourquoi une personne reçoit une désignation particulière et une autre personne une désignation différente. Les paquets de certaines personnes semblent plus difficiles que d'autres. Comment la distribution des paquets est-elle déterminée?

Une réponse peut être la suivante : Le midrach (Rabba Chémot 40,3), raconte que Iyov a demandé à Hachem de lui expliquer les circonstances de sa vie afin qu'il puisse mieux comprendre les voies d'Hachem. Hachem a répondu que sa situation est déterminée par son "emplacement" dans l'âme (néchama) d'Adam.
En d'autres termes, Adam a détruit le monde, c'est à nous de le réparer. [voir le Béér Mayim 'Haïm - Nasso]

La partie particulière du monde que nous devons réparer, et par conséquent notre situation dans la vie, est déterminée par le rôle que nous avons joué dans la destruction.
En tant que partie d'Adam, nous avons participé à la faute originelle, chaque partie de notre âme contribuant à une autre composante de la destruction [spirituelle].
Chaque personne est chargée de réparer la partie du monde que son âme a été responsable de détruire, et son paquet est déterminé en conséquence.

Il est inspirant de comprendre que, vraisemblablement, la raison pour laquelle je suis spécifiquement chargé de réparer la partie que j'ai cassée est que si mes muscles spirituels ont détruit cette partie, ce sont uniquement mes muscles spirituels qui ont la capacité de la réparer.
Je suis le seul capable de réparer cette partie particulière. C'est la raison profonde pour laquelle je suis le seul à pouvoir faire mon travail.
De plus, il est stimulant d'apprécier que, si c'est le cas, j'ai vraiment ce qu'il faut pour réussir à faire mon travail. Aussi difficile que cela soit, j'ai les muscles spirituels pour le faire, et je suis le seul à pouvoir le faire.
En effet, le rabbi de Piaseczno (dans son Déré'h haMélé'h - Roch Hachana), nous assure : "Hachem ne mettra personne à l'épreuve [avec un test qui exige] plus que ce que ses capacités lui permettent de supporter."

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-> Selon le Baal Shem Tov, la "bat kol" (voix Divine) qui sort quotidiennement de 'Horev [mont Sinaï] (voir Pirké Avot 6,2) est le rappel constant d'Hachem à chacun d'entre nous de faire téchouva.
[d'une certaine façon, Hachem nous demande de revenir vers Lui par la téchouva, et de mener à bien les réparations dans ce monde que nous pouvons y faire. ]

-> Le rabbi de Piaseczno (dans son Déré'h haMélé'h - Shavouot) enseigne :
"On doit reconnaître qu'en tant que juif, nous avons un pouvoir incroyable d'influencer le monde, avec la responsabilité qui va avec.
On ne peut pas simplement constater que notre journée n'est pas pire que la veille, nous devons se demander en toute honnêteté : "Quel bénéfice ai-je apporté aujourd'hui (au monde), et comment me suis-je élevé (en niveau spirituel) depuis (le niveau) où je me trouvais!"
C'est le concept de "réparation" dans son expression la plus simple. C'est en lui que se trouve le pouvoir de réparer le monde avec la royauté d'Hachem, et alors, en lui, sera révélée l'étincelle du machia'h.

... celui qui ne fait pas sa part pour réparer le monde ne peut pas être en colère contre Titus pour avoir détruit le Temple, parce qu'il a lui aussi contribué à sa destruction".

[en spiritualité, soit on avance, soit on recul, il n'y a pas de point neutre. Ainsi, si nous ne faisons pas d'efforts de réparation, c'est qu'on gâche, détruit des occasions de reconstruire.
La réalité qu'aura le monde suite à la venue du machia'h dépend des actions qu'on aura accomplies avant sa venue. Ainsi, chaque chose que je n'ai pas faite (sauf téchouva), est une sorte de destruction car on ampute la beauté de la réalité du monde post guéoula. ]

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-> Le rabbi de Piaseczno (dans son Déré'h haMélé'h - paracha ha'Hodech 5685) explique pourquoi le calendrier du klal Yisraël compte en fonction de la lune. Il dit que bien que la lune soit essentiellement sombre (voir absente en apparence), lorsqu'elle surmonte son obscurité, elle ne se contente pas de briller mais illumine le monde (à l'image de la pleine lune) ; de même, un juif, lorsqu'il surmonte son obscurité personnelle, aura un impact, il "illuminera" le monde d'une manière dont il est le seul à pouvoir le faire.

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-> b'h, on vient de voir que les réaliser les mitsvot c'est réparer le monde. Ce divré Torah montre que c'est également se recréer soi-même : https://todahm.com/2017/02/03/les-mitsvot-devenir-un-createur-de-soi-meme-pour-kiffer-le-monde-a-venir-avec-hachem

L’amour d’Hachem pour chaque juif

+ L'amour d'Hachem pour chaque juif :

-> "Hachem, ton D., t'aime" (ki aévé'ha, Hachem Eloké'ha - Ki Tétsé 23,6)
-> "Hachem dit à Israël : .. Je vous aime!" (aavti ét'hem - Mala'hi 1,2)
-> [Hachem dit à Israël] : Je t'aime d'un amour éternel" (aavat olam aavti'ha - Yirmiyahou 31,2)
-> [avant le Shéma, dans la prière du matin nous disons :"ahavat olam aavtanou Hachem Elokénou", et le soir : "ahavat olam ahavtanou" (aavat olam beit Israël amé'ha aavta) = Hachem a un amour infini pour nous (les juifs). ]

=> Est-ce que Hachem aime chaque juif?

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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira, le Rabbi de Piaseczno, (dans son Aish Kodech - 'Hanoucca 5702 [1941]) enseigne :
Vous êtes-vous déjà demandé si Hachem vous aimait?
Il aime certainement le peuple juif dans son ensemble, en tant que nation.
Hachem nous a sortis d'Egypte et nous a donné la Torah. Nous a appelé "élus" et "précieux". [ex: "c'est vous seuls que j'ai distingués entre toutes les familles de la terre" - Amos 3,2]
Mais nous aime-t-il en tant qu'individu?

La réponse est : oui.
Hachem aime chaque juif individuellement "d'un amour sans limite et sans fin". Il est infini, donc Son amour est infini, et par conséquent, Son amour est le plus profond, le plus réel, le plus authentique qui puisse jamais être ou être ressenti.
Il n'y a littéralement pas de limite à l'amour qu'Il nous porte.

Et Son amour ne dépend de rien. Hachem aime [chaque juif individuellement] parce qu'Il nous aime, pas à cause de ce que nous faisons ou de ce que nous accomplissons. Uniquement ... parce que ... Il nous aime.
Hachem n'a jamais cessé et ne cessera jamais de nous aimer, même si nous faisons le mal.
Même dans nos pires moments, Il n'a jamais cessé de nous aimer. Même si nous faisons les pires choses, il nous aimait au moment même où nous le faisions. Hachem était même avec nous quand nous le faisions [comme Il l'est à chaque seconde de notre vie].

Hachem ne nous quitte jamais et ne cessera jamais de nous aimer.
Le midrach (Tan'houma Yitro 5) dit : "Im taazov, ten daaté'ha" = Si tu quittes [Hachem], réfléchis."
Comment le remède pour quitter Hachem peut-il être de "réfléchir"?
Cependant, l'idée est que nous ne pouvons jamais vraiment quitter Hachem. Il nous aime trop et reste toujours près de nous.
Nous avons pu nous éloigner de lui, mais il ne nous a jamais quitté. Le simple fait d'y penser vous ramènera à lui.

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-> Le rabbi de Piaseczno (dans son autre livre Déré'h haMélé'h - Shékalim 5690) écrit explicitement qu'Hachem aime chaque juif individuellement.
[dans Shabbath Téchouva 5690, il dit qu'Hachem ne cesse jamais d'aimer chaque juif, mais parfois (pour notre bien ultime) il y a un mélange de din (rigueur), qui peut laisser croire l'inverse. ]

-> Le 'Hafets 'Haïm écrit également explicitement que Hachem aime constamment chaque juif. [voir Chemirat haLachon - chaar haZé'hira chap.2 ]
-> De même, Rabbénou Bé'hayé dans le 'Hovot haLévavot (chaar haBita'hon - pérek chéni).

-> Le Maharal (début de la hakdama du Déré'h 'Haïm) écrit que tout comme Hachem a choisi le peuple juif en tant que nation, Il a choisi chaque juif en tant qu'individu.
En d'autres termes, tout comme le peuple juif est précieux pour Hachem dans son ensemble, chaque juif est précieux, voire "choisi", en tant qu'individu.
[si tu es juif(ve) dans ce monde, c'est qu'Hachem a choisi ton âme divine de sous Son Trône de gloire, et forcément rien que par cela Hachem t'aime constamment. ]

-> Le matin (prière de cha'harit) juste avant de faire la déclaration importante du Shéma Israël, nous disons qu'Hachem est "bo'her bé'amo Israël béhava" = Il a choisi Sa nation Israël avec amour", ce qui signifie qu'Hachem a choisi la nation juive parce qu'Il l'aime dans son ensemble.
Si c'est le cas, il s'ensuit que chaque juif est "choisi" parce qu'Hachem l'aime en tant qu'individu.
[on a vu que dans la bénédiction avant le Shéma, nous disons aussi : "ahavat olam ahavtanou" (Hachem nous a choisi par un Hachem éternel). ]

[la lecture du Shéma où nous déclarons l'unité d'Hachem dans le monde, est juste précédée d'une prise de conscience dans le fait qu'Hachem nous aime personnellement. Il en résulte que pour pouvoir pleinement proclamer la grandeur d'Hachem dans ce monde, on doit d'abord se travailler jusqu'à vivre une réalité où Hachem m'aimera toujours, Il sera toujours à Mes côtés.
Il n'y a de roi sans sujet, et vu que Hachem nous a choisi chacun par amour, alors le fait de penser à cette réalité nous donne la confiance et un surplus d'énergie pour en retour proclamer Sa grandeur dans le monde.
C'est une dynamique positive : Hachem (le boss des boss) m'a choisi pour Le servir, donc je suis quelqu'un d'important dans ce monde. Puisque je me considère comme spirituellement plus élevé que la quasi totalité du monde (non juifs), alors je dois agir avec responsabilité pour le plus grand des patrons, le boss des boss, Hachem. ]

-> Chaque juif est appelé enfants d'Hachem (Réé 14,1 ; Pirké Avot 3,14).
Le Ibn Ezra (Réé 14,1) écrit qu'Hachem aime un juif plus qu'un père ne pourrait jamais aimer son enfant.

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-> Souvent, une personne a du mal à ressentir l'amour d'Hachem, non pas parce qu'elle ne peut pas accepter qu'Hachem est tout amour et qu'il aime tout le monde, mais plutôt parce qu'elle a l'impression de ne pas être aimable, même aux yeux d'Hachem. Une telle personne doit réaliser que de même qu'on ne peut penser comprendre les profondeurs du divin, de même c'est une réalité de ce monde qu'en tant que juif(ve), Hachem nous aime forcément, point final.

-> Certes nous devons faire téchouva sur nos fautes, mais cependant l'amour infini d'Hachem pour nous ne dépend pas du fait que nous fassions téchouva ; Il nous aime quoi qu'il arrive.

La guémara ('Haguiga 15a) parle de la gravité des fautes qu'a pu commettre A'her, et elle dit : "Shouvou banim ... 'houts méA'her" (revenez vers Moi mes enfants (en téchouva) ... sauf A'her).
Ainsi, il est sous-entendu que malgré ses fautes très graves, A'her était néanmoins toujours considéré comme un fils (ben), un terme d'amour et d'affection.
[sa téchouva était toujours possible, mais au regard de leur gravité elle lui demandera davantage d'efforts (moins d'aide du Ciel au début). ]

-> Même si nous acceptons qu'Hachem aime infiniment chaque juif, ne pourrait-il pas cesser de l'aimer? Peut-être que les actions d'une personne peuvent être si basses qu'Hachem cesse d'aimer cette personne?
Est-ce qu'Hachem aime un juif qui est mauvais?

Le rabbi de Piaseczno affirme : "Hachem n'a jamais cessé et ne cessera jamais de nous aimer, même si nous faisons le mal."
L'implication est que peu importe ce qu'on traverse, ce qu'on fait, rien ne peut venir faire cesser l'amour qu'Hachem a pour moi.
[d'une certaine façon, c'est un "éch tamid" (feu continuel), rien ne peut éteindre cet amour. ]

-> Lorsque nous disons : "Hachem ohev tsadikim" ce verset se réfère à tous les juifs, comme il est dit "véamé'h koulam tsadikim" ("Ton peuple est composé que de tsadikim - Yéchayahou 60,21).

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-> Précision :
On peut se demander ce que signifie exactement le fait qu'Hachem "aime". L'amour est une émotion humaine. Comment peut-on l'appliquer à Hachem?
Il semblerait qu'une telle description doive être comprise comme anthropomorphique. La Torah, à de nombreuses occasions (voir, par exemple, Dévarim 11,12 : "les yeux d'Hachem sont toujours sur lui", ou Bamidbar 11,1 : "Hachem a entendu"), décrit Hachem en utilisant des caractéristiques humaines comme un mécanisme pour nous aider à obtenir une sorte de compréhension de Lui, un Être incorporel et infini qui est essentiellement trop grand pour qu'un humain puisse le saisir (voir Rachi - Dévarim 29,19).
Se référer à Lui en termes humains est utile et ne doit pas être pris au pied de la lettre. Ce qu'il est important de comprendre, c'est : si le terme utilisé est "amour", c'est ainsi que nous sommes censés le comprendre, et apparemment, c'est la meilleure façon d'encadrer ce qui est décrit.
Ce que signifie réellement "l'amour d'Hachem" n'a aucune importance. Ce qui est important, c'est que nous sommes censés le percevoir, nous y référer et comprendre ce qu'il est en réalité comme étant de l' "amour". En ce qui nous concerne, c'est ce qu'il est.

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+ Souffrance & amour d'Hachem :

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira, le Rabbi de Piaseczno, (dans son Aish Kodech - Vayikra 5700) enseigne :
"Est-il véritablement vrai que l'on ne blesse jamais quelqu'un que l'on aime? Et si un processus douloureux était en fait ce qu'il y a de mieux pour cette personne?
Un parent qui n'emmène pas son enfant chez le dentiste parce qu'il ne veut pas lui faire mal serait considéré comme négligent et non comme aimant. Une mère qui refuse à son enfant un médicament avec un mauvais goût mais nécessaire ou une procédure médicale douloureuse mais nécessaire n'est pas une mère aimante mais une mère cruelle.
On fera de bonnes choses pour un être cher, même si elles sont douloureuses.

La différence entre celui qui fait mal parce qu'il aime et celui qui fait mal parce qu'il hait est l'intention qui sous-tend la douleur, c'est-à-dire le fait de savoir si la douleur est la meilleure pour la personne blessée.
Alors que les humains peuvent commettre des erreurs et causer de la douleur inutilement, Hachem ne commet aucune erreur. Il nous aime trop pour ne pas nous donner ce dont nous avons besoin, et il peut nous blesser pour cela.
Les périodes douloureuses qu'Hachem nous fait traverser sont des signes d'affection, au même titre que les périodes plus calmes, car le gain de la douleur est plus grand que la douleur elle-même et constitue un moyen d'acquérir l'or qui se trouve au sommet de la montagne. "

-> Le Baal Shem Tov apporte l'analogie d'un père qui apprend à son fils à marcher. Il se tient à distance et appelle l'enfant à marcher vers lui. Lorsque le fils s'approche, le père recule, l'enfant perd l'équilibre et tombe. Pourquoi le père a-t-il reculé? Ne savait-il pas que l'enfant pouvait tomber?
Mais le père a compris qu'il ne rendrait pas service à son enfant en restant debout, car celui-ci n'apprendrait pas à marcher plus de quelques pas. Maintenant, le fils fera des efforts, se relèvera, fera d'autres pas, deviendra plus fort grâce au défi et apprendra à marcher grâce à ce processus.

L'idée est que les défis douloureux qu'Hachem nous lance ne sont pas moins des actes d'amour et d'attention que les pas en arrière d'un père pour donner à son fils la force de marcher. Le père est prêt à faire souffrir son enfant, malgré l'amour qu'il lui porte, parce que ce qui peut résulter de la douleur est plus grand que la douleur.

-> Le rabbi de Piaseczno (dans son Aish Kodech - 'Hanoucca 5702) écrit :
"Même dans les périodes de "hester" (moment où Hachem nous semble caché), il (un juif) doit croire en Lui, et que tout ce qui vient de Lui est bon et tout est juste et que toute la souffrance est remplie de l'amour d'Hachem pour Israël".