Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si nous savions avec quel amour Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme de jeunes lions pour courir vers Lui."
[Zohar - Chémot]

-> Le mot hébreu pour "monde" est "olam" qui est lié à "néélam" (être caché).
La réalité est qu'à chaque instant Hachem nous aime à la folie, et Hachem est si bien caché dans ce monde qu'on n'a pas conscience de Son amour pour nous, voir même on peut penser qu'on n'est pas important à Ses yeux, voir détestés (ex: au regard de nos fautes).
Peu importe ce qu'on peut faire dans notre vie (en bien ou mal), si on nous montrait les sentiments d'amour, de fierté d'Hachem pour nous, on doit s'imaginer devenant fou de joie au point de rugir comme des lions.
Ainsi, une base essentielle du judaïsme est de se travailler en permanence pour développer cette amour, cette appréciation de notre relation si spéciale avec Hachem, car notre yétser ara fera tout pour mettre du doute, pour éteindre ce feu d'amour mutuel.
L'amour d'Hachem, bien que très voilé actuellement, doit être un soleil dans notre vie, une motivation à vouloir le machia'h, pour que très vite on puisse révéler ces sentiments si forts.

Sinon imaginons notre honte après notre mort, lorsque nous arriverons dans le monde de Vérité, et qu'on se rendra compte d'à quel point Hachem nous aimez constamment, et que nous de notre côté on a été très loin de Lui, et de ce qu'Il nous recommandait de faire.

<--->

-> Chaque juif est un enfant d'Hachem. Comme le dit la michna : "banim l'Hachem Eloké'hem" (Pirké Avot 3,14).
Chaque juif est donc un prince, un enfant de notre Père, notre Roi. (Voir Maharcha - Shabbath 128a)

-> Dans un cas où un juif est menacé de mort s'il ne tue pas un autre juif, la halakha stipule qu'il doit renoncer à sa propre vie plutôt que de tuer la personne.
La guémara (Sanhédrin 74a) explique cela par le fait que : "qui dit que votre sang est plus rouge que celui de votre victime? Peut-être que le sang de la personne que vous voulez tuer est plus rouge que le vôtre".

Le rav Moché Mordé'hai Karp explique qu'à partir de cette guémara, nous voyons qu'Hachem aime et apprécie la vie de chaque juif exactement de la même manière. Par conséquent, il n'est pas permis de prendre la vie d'un autre juif pour sauver la sienne, car Hachem veut que l'autre vive autant qu'Il veut que nous vivions.

<--->

-> L'amour d'Hachem pour chaque juif est aussi un amour paternel.
Le rav Shimshon Pinkous (Tiféret Shimshon) écrit : "Imaginez qu'un père pleure la perte de son fils et que quelqu'un vienne le réconforter en lui disant : "Ce n'est pas si grave, tu as d'autres fils".
Le père hurlerait : "Espèce d'imbécile! Tu crois que ce n'était qu'un fils? C'était mon petit Shimmeleh!
Avec tous ses attributs et ses défauts, avec son intelligence unique, avec sa propre identité! Il n'y a personne d'autre comme lui dans le monde!""
C'est ainsi, dit le rav Pinkous, que se présente la relation qu'Hachem entretient avec chaque juif dans le monde. Il aime chaque Réouveleh et chaque Shimmeleh!

-> Le rav 'Haïm Chmouelevitz se rendait souvent au monument d'Avshalom, la tombe du fils du roi David, qui s'est révolté contre son propre père.
À cet endroit, le rav Chmouelevitz levait les yeux vers le ciel en priant et disait :
"Maître de l'univers, quel est l'être humain le plus méprisable au monde? Certainement un fils qui a essayé de tuer son propre père. Il ne fait aucun doute que personne ne pourra jamais lui pardonner cette faute effroyable. Pourtant, nous savons que lorsqu'Avshalom fut tué par le général Yoav, le roi David pleura amèrement et dit : "Ô mon fils Avshalom, mon fils, mon fils Avshalom! Si seulement Hachem avait voulu que je meure à ta place, ô Avshalom, mon fils, mon fils!" (Shmouel II 19,1).

Nos Sages nous disent que le roi David a même réussi à libérer Avshalom du Guéhinam et à le faire entrer au Gan Eden. Pourquoi a-t-il fait cela pour une personne aussi terrible?
La réponse est qu'il était son père, et que l'amour et la miséricorde d'un père sont totalement inconditionnels, même pour un fils aussi terrible qu'Avshalom."

Le rav Chmouelevitz conclut : "Maître de l'univers, tu es notre père. C'est pourquoi, même si nous sommes aussi mauvais qu'Avshalom et que nous nous sommes révoltés contre Toi, à D. ne plaise, Ton amour envers nous ne cessera jamais. S'il te plaît, montre-nous ton affection, protège-nous du mal et bénis-nous avec tout ce qui est bon."

<--->

-> L'Alter de Kelm dit que non seulement l'amour d'Hachem pour chaque juif est analogue à l'amour d'un père pour un enfant, mais qu'Hachem aime chaque juif autant qu'un père aime un enfant qui est son unique enfant.
Lorsqu'un père a plusieurs enfants, il est possible que l'amour qu'il porte à tous ses enfants, bien que très intense, ne soit pas exactement le même. Le fait qu'Hachem aime chacun d'entre nous comme s'il était son unique enfant signifie que chacun d'entre nous est aimé exactement de la même façon.
[Hachem est infini, au-delà de toute limitation naturelle, Il n'a pas de problème à aimer infiniment chaque juif. ]

La guémara (Kidouchin 36a) cite un différend entre rabbi Yéhouda et rabbi Méïr sur la question de savoir si nous sommes toujours considérés comme des enfants d'Hachem lorsque nous ne faisons pas Sa volonté.
Rabbi Méïr est d'avis que même lorsque nous ne faisons pas la volonté d'Hachem, nous sommes toujours considérés comme Ses enfants.
Le rav Yaakov Neiman (Lesitcha Elyon - Devarim) souligne que la guémara utilise le terme "nikra'im banim" (on les appelle des enfants). En d'autres termes, leur différend sur la relation du peuple juif avec Hachem lorsqu'ils ne font pas Sa volonté, porte sur la question de savoir s'ils sont ou non "appelés" Ses enfants. Cependant, la réalité immuable est que nous sommes bel et bien les enfants d'Hachem, quoi qu'il arrive.
Selon Rabbi Yéhouda, nous sommes toujours les enfants d'Hachem lorsque nous ne faisons pas Sa volonté, mais nous ne sommes pas "appelés" enfants.
Rabbi Méir est d'avis qu'il n'y a même pas cette forme de distance lorsque nous ne faisons pas Sa volonté, et que nous sommes toujours appelés enfants d'Hachem.

Le Téchouvot HaRachba (1:194) dit que nous suivons l'opinion de Rabbi Méir (voir Maharcha - Baba Batra 10a, qui dit la même chose).
L'implication est quel que soit l'état spirituel d'un juif, il est ouvertement considéré comme un enfant chérit et adoré de son Père céleste.
[ nos fautes viennent faire écran entre nous et Hachem (la téchouva peut nous réparer), faisant que l'on peut moins ressentir de proximité et d'amour avec Hachem.
Du côté d'Hachem l'amour pour chaque juif reste intact, c'est uniquement de notre côté, notre perception qui change (ex: par nos fautes, par une manipulation du yétser ara, par la routine de la vie matérielle, ...).
En effet, la halakha est fixée selon l'avis de Rabbi Méïr, même si un juif faute, l'amour qu'Hachem a pour Lui ne change pas, il n'y a aucune distanciation, nous restant Son enfant unique adoré et important à Ses yeux. ]

<--->

-> Le Rachbatz (Pirké Avot 3,14) affirme qu'il existe 3 niveaux d'amour entre Hachem et le peuple juif.
Le premier est qu'ils sont un "tsélem". Ce type d'amour s'étend également aux non-juifs. [tout être humain a en lui une partie de divinité, les juifs ayant une âme provenant d'une source beaucoup plus élevée que les autres nations. ]
Un autre amour est celui d'être "banim". Rien que par cela [aux yeux d'Hachem], nous sommes tous comparables aux tsadikim harichonim tels que 'Hanokh, Métouchéla'h, Noa'h, Chem et Ever, qui n'avaient pas la Torah. [tout juif a constamment le titre de "banim", fils d'Hachem, et ce seul fait créé pour toujours un lien d'amour, d'attachement d'Hachem pour chaque juif. ]
Le 3e amour est la Torah. [Hachem aime et apprécie chaque seconde où l'on peut faire Sa volonté, chaque juif selon son niveau et ses capacités. ]

=> Nous voyons que l'amour du peuple juif, appelé enfant d'Hachem, ne dépend pas même pas de vivre ou d'étudier la Torah. Chaque juif est un enfant bien-aimé d'Hachem, même s'il n'a pas la Torah.
[dans la rue où il y a des non juifs, on peut renforcer sa fierté et grandeur du "simple" fait d'être juif, en se disant qu'on est beaucoup plus aimé et apprécié du Roi des rois, que ce non juif, que même le président de la république, que même cette star (non juive). Je suis important aux yeux du boss des boss, c'est que je suis quelqu'un de bien! (cela doit nous responsabiliser à agir avec grandeur spirituelle, et à remercier pour cela!) ]

<--->

-> "Et qui est comme Ton peuple, comme Israël, une nation unique sur la terre?" (oumi ké'amkha ké'Israël goy é'had baarets - Chmouël II 7,23)."

Le rav 'Haïm Vital (chaar HaPessoukim 40,3) demande pourquoi est-il nécessaire d'écrire la lettre kaf devant le mot "Israël", ainsi que devant le mot "am'ha".

Il répond que cela nous enseigne qu'un juif est spécial pour deux raisons.
La première est qu'il est ké'amkha, "comme Ton peuple", ce qui signifie qu'il agit comme la nation d'Hachem est censée agir.
Une autre raison pour laquelle chaque juif est spécial est qu'il est "ké'Israël" ; il a une importance essentielle uniquement parce qu'il fait partie du peuple juif.

<--->

=> Chaque juif est comme un enfant unique pour Hachem. Un juif peut fauter et ne pas connaître grand-chose à la Torah et aux mitsvot, mais il reste l'enfant bien-aimé d'Hachem.

Avoir une bouche pure donne beaucoup de force à nos prières

+ Avoir une bouche pure donne beaucoup de force à nos prières :

-> Le Chlah hakadoch (chaar haOtiyot - ot chin) écrit que la raison pour laquelle les gens des générations passées voyaient leurs prières immédiatement exaucées est qu'ils prenaient soin de ne pas abuser des 22 lettres de l'alphabet par des bavardages futiles et d'autres types de discours qui nuisent à la langue.
Comme leurs bouches étaient pures, leurs prières déchiraient les cieux. En effet, toute parole émanant d'une bouche pure est aimée d'Hachem et peut franchir toutes les barrières pour l'atteindre.
[ce n'est pas tout ou rien, mais plus on fait des efforts pour préserver la pureté de notre bouche, plus elle aura une puissance pour exaucer nos prières. ]

-> Le Zohar raconte que lorsque Rabbi Chimon bar Yo'haï était plongé dans l'étude de la Torah, des dizaines de milliers d'anges célestes écoutaient sa voix. La raison en est que les sons qui sortaient de sa bouche étaient totalement purs et saints et qu'ils étaient si puissants qu'ils étaient capables de se connecter aux niveaux les plus élevés du Ciel.
En revanche, si une personne fait un mauvais usage de sa bouche et parle mal, les sons qu'elle émet lorsqu'elle fait la prière et étudie la Torah sont impurs et ne peuvent pas s'élever jusqu'aux plus hautes sphères.

"Si une personne juge toujours les autres favorablement et parle bien des autres, elle deviendra un récipient et un canal pour la sainteté.
Mais si une personne fait le contraire, il faut s'en éloigner."
[séfer 'Harédim - chap.4 ]

La "sitra a'hra" (force de l'impureté, du mal), peut s'accrocher au corps d'une personne, mais elle n'a pas la permission d'y pénétrer, à moins que sa bouche ne prononce de mauvaises paroles.
La bouche est l'entrée du corps, et elle ne peut entrer que par cette ouverture.
[Ram'hal - séfer Adir Bamarom - p.23]

=> Si la bouche d'une personne ne prononce pas de mauvaises paroles, la force de l'impureté n'a pas la permission d'entrer dans son corps!

Celui qui parle en bien des autres mérite des défenseurs célestes

+ Celui qui parle en bien des autres mérite des défenseurs célestes :

-> "Rechercher le bien, c'est rechercher l'affection" (cho'her tov yévakech ratson - Michlé 11,27)

-> Le midrach (Chokher Tov) explique : Si quelqu'un parle en bien des autres, même les anges célestes parlent en bien de lui devant Hachem.
C'est ce qui est dit : "Je favoriserai ceux qui favorisent" (Béchala'h 13,19). Les anges font la même chose que lui. S'il parle en bien des autres, ils parlent en bien de lui.

Les anges portent chacune de nos bonnes paroles

+ Les anges portent chacune de nos bonnes paroles :

"Les portant sur ses ailes" (Haazinou 32,11).

-> Le Ohr ha'Haïm hakadoch explique en rapportant le Zohar citant : "La créature ailée rapportera les propos" (Kohélet 10,20). Le Zohar explique qu'il existe des anges connus sous le nom de "créatures ailées" (baal kénafayim) dont le travail consiste à amener au Ciel chaque bonne parole qui sort de la bouche d'une personne juive.

Le Ohr ha'Haïm explique que c'est la signification du verset ci-dessous (de Haazinou), selon lequel les anges porteront les bonnes paroles sur leurs ailes.
[cela témoigne d'à quel point Hachem apprécie chaque mot employé positivement. Contrairement à ce que l'on pense notre parole a un impact considérable dans le monde, ce qui doit nous rendre fier et responsable de l'utilise au mieux (pour construire et faire plaisir à Hachem, plutôt que pour détruire). ]

<----->

-> voir aussi : Seuls les juifs sont dotés du pouvoir de la parole : https://todahm.com/2025/02/23/seuls-les-juifs-sont-dotes-du-pouvoir-de-la-parole

Toute la avodat Hachem d'un juif dépend de la façon dont il utilise sa parole.
[Beit Aharon - sur Bo 12,31]

"Après 120 ans, si je suis envoyé au Gan Eden, je ne pourrai pas en profiter tant qu'il y aura un seul juif au Guéhinam.
Comment cela peut-il être un 'Gan Eden' pour moi si je sais qu'il y a un juif au Guéhinam?"
[rav Mordé'haï Lévovitch]

<--->

-> Nos Sages (Tana déBé Eliyahou 3) disent que les réchaïm seront de la poussière sous les pieds des tsadikim.
On raconte que le rav Mordé'haï Lévovitch a dit : "Je ne peux pas imaginer que vrais tsadikim puissent marcher sur les réchaïm".

"Ceux qui ont confiance en Hachem sont entourés de bonté" (Téhilim 32,10)

-> Le Maguid de Mézéritch explique que si une personne a la foi qu'Hachem la traitera avec bonté, elle sera entourée de Sa bonté.
Mais si une personne a des pensées négatives et pense qu'elle sera mal traitée, elle sera traitée durement.

[ ainsi, la façon dont on est traité par Hachem dépend de nos propres pensées et de notre propre conduite. ]

<--->

-> Le Ramach de Slonim raconte que l'on a demandé un jour à rav Mordé'haï Lévovitch comment il parvenait à fournir des délivrances (yéchouot) aux personnes qui venaient le voir.
Il répondit : "Je ne fais pas de miracles. Ce que je fais, c'est que j'inculque à la personne la émouna jusqu'à ce qu'elle en soit tellement saturée qu'elle devienne un faiseur de miracles et qu'elle puisse provoquer son propre salut."

<--->

+ La émouna est une ségoula pour une longue vie :

-> Le mérite du bita'hon permet à une personne de vivre longtemps.
On raconte qu'un vieil homme vint un jour voir le Tiféret Shlomo et lui donna un kvitel. Le vieil homme dit : "Rabbi, j'ai de la émouna en Hachem et dans les tsadikim".
Le Tiféret Shlomo lui répondit : "C'est pour cela qu'on vous a accordé une longue vie, comme il est dit : "Un tsadik vit avec sa émouna" ('Habakouk 2,4).

-> De même, le rabbi Mendel de Kotzker explique les mots "ha'adéret véha'émouna lé'haï olamim" (la force et la croyance sont pour Celui qui vit éternellement), comme signifiant que lorsqu'une personne est forte dans sa émouna, elle vivra longtemps.

"Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison d'esclavage" (Yitro 20,2)

-> Le midrach rabba déclare : "Je suis Hachem, ton D. Je vous ai fait sortir d'Egypte à condition que vous acceptiez Ma Dignité sur vous".

-> Le Sfat Emet dit que nous voyons ici que la sortie d'Egypte dépendait de notre acceptation de la domination d'Hachem sur nous. Lorsque nous avons accepté Sa royauté, nous avons reçu le pouvoir de quitter l'Egypte.

Nos Sages (Pirké Avot 7,2) disent : "On n'est un homme libre que si l'on est immergé dans la Torah".
La liberté que nous avons reçue lorsque nous avons quitté l'Egypte s'éveille chez une personne lorsqu'elle fait des efforts dans la Torah et accepte le joug du Ciel.

C'est pourquoi, lorsque nous disons la lecture du Shéma, après avoir accepté le joug de la Torah et des mitsvot, nous parlons de la sortie d'Egypte.
De même, nos Sages (Pirké Avot 3,5) disent : "Lorsque quelqu'un accepte le joug de la Torah, le joug du gouvernement et celui de gagner sa vie lui sont enlevés", car il devient un homme véritablement libre.