Aux délices de la Torah

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Hachem est toujours en train de nous sourire!

+ "Toutes les situations de la vie d’un homme (bonheur ou malheur) dépendent directement de l'éclat de la Providence d’Hachem (éarat panim) ou du voile de la Providence (ester panim) par rapport à l’homme en question.
Plus Hachem nous éclaire de Sa providence plus la vie est pure, lumineuse et parfaite et inversement lorsque Hachem se cache de nous.

Cependant, sache que Hachem est toujours en train de nous sourire et de nous éclairer de Sa providence ; la seule condition est que nous voulions bien nous rapprocher de Son éclat et nous tourner vers lui.
En effet, le manque de bonté (dans nos vies) n’est pas du tout lié à Lui, mais seulement à l’homme lui-même qui ne se tourne pas et ne se rapproche pas de la lumière et de la bonté d’Hachem.
Saches qu’il n’y a d’empêchement et de manque que par rapport au récepteur et non par rapport au Donateur, qui donne en permanence.

Celui qui fait les mitsvot se rapproche d’Hachem dans chacune de ses actions et obtient un éclat supplémentaire de la part d’Hachem ; celui qui commet des avérot s’éloigne d’Hachem et se prive lui-même de l’éclat d’Hachem en s’enfermant dans une obscurité et dans un voile qui grandit sur lui à cause de ses actions."
[Ram'hal - Déré'h Hachem 1,4,10]

[Hachem est constamment en train de nous éclairer, de nous sourire, de prodiguer sur nous Ses bontés, mais le monde est fait de telle manière que nous avons le choix de nous tourner vers Lui en lui ouvrant les mains ou au contraire de nous fermer l’accès à Ses bontés et à Sa providence à cause de nos fautes.]

"Armés de notre confiance dans leur potentiel unique de grandeur, il n'y a rien que nos enfants ne peuvent pas réaliser"
[Chem miChmouel]

+ Avant d'être tué par les nazis, le rav El'hanan Wasserman a dit à ses élèves :
"Il semble qu'au Ciel on nous considère comme étant des tsadikim car nos corps ont été choisis comme expiation pour le peuple juif.
C'est pourquoi, nous devons immédiatement nous repentir. Il reste très peu de temps. Nous devons garder à l'esprit que nous serons un meilleur sacrifice si nous faisons téchouva.
De cette manière, nous sauverons les vies de nos frères à l'étranger.
Ne laissons pas de mauvaises pensées traverser notre esprit, qui risqueraient de rendre inapte notre sacrifice, que D. nous en préserve.

Nous accomplissons maintenant la plus grande des mitsva [mourir al kidouch Hachem].
Avec le feu [Jérusalem] a été détruite, et avec le feu elle sera reconstruite. Ce même feu qui consume nos corps, va un jour servir à reconstruire les juifs."

"C'est uniquement lorsque nous renforçons notre prochain par des mots agréables, de la valorisation et des encouragements, que nous pouvons sortir victorieux de nos batailles internes et exploiter notre potentiel au maximum.

En effet, il est écrit (Matot 31,49) :
- "avadé'ha" (tes serviteurs) = il s'agit des juifs qui réussissent à servir Hachem comme il le faut ;
- "nas'ou ét roch" = ils ont élevé la tête [et l'esprit par des mots d'encouragement] ;
- "anché hamil'hama acher béyadénou" = des gens de guerre (anché hamil'hama) parmi le peuple juif [qui sont en lutte avec l'obscurité de la vie] ;
- "vélo nifkad miménou ich" = et alors personne n'a été manquant. Cet état d'esprit d'amitié, de responsabilité et d'assistance permet que tous nos frères et sœurs juifs puissent suivre au mieux leur mission dans la vie.

[rabbi Velvel]

"Une terre qui dévore ses habitants" (Chéla’h Lé’ha 13,32)

-> Bien que les explorateurs ont dit cela sûrement avec une mauvaise intention, rabbi Na'hman de Breslev explique qu'il s'y cache une réalité positive.
En effet, la terre d'Israël dévore ses habitants, elle a la capacité de "manger" les juifs qui y vivent et elle les transforme alors en une partie de la terre d'Israël, leur insufflant sa sainteté totalement inimaginable.

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-> "C’est une terre qui dévore ses habitants" (v.13,32)

=> Que signifie cette expression ?

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne :
La terre d’Israël est unique car Hachem y est particulièrement Présent et Révélé. Par opposition aux autres terres où Hachem se cache, "une terre qui dévore ses habitants" est une terre où la réaction de Hachem aux comportements de l'homme est rapidement perceptible.
La conséquence de ce dévoilement de la Présence de Hachem, c'est Sa réactivité instantanée.

Plus perceptible par l’homme selon le principe du "mida kénéged mida" (mesure pour mesure). Comme dit le verset : "ata téchalem lé'ich kémaasséou" (Tu rétribues l'homme selon son action). C'est en cela que s'exprime la Manifestation de la Présence Divine. Pour le Bien comme pour le Mal. Sa réactivité est difficile à vivre pour l'homme qui se sent épié. Il perçoit plus clairement la réaction de Hachem. Il perd même son sentiment d’autonomie et de liberté.
Mais d'un autre côté, cette réactivité de Hachem, lui donnera aussi l'occasion de développer et de renforcer sa émouna (foi) en Hachem.

"Une terre qui dévore (Okhélét) ses habitantsé est une terre où la réaction de Hachem est rapidement perceptible.
C'est cela qui donne l'impression d'être englouti par la terre. Le mot "אכלת" (o'hélét), est composé (dans le désordre) des initiales de la phrase "אתה תשלם לאיש כמעשהו"(ata téchalem lé'ich kémaasséou - Tu rétribues l’homme selon ses actions) = c'est ce qui rend la vie particulièrement difficile en terre Sainte.

"Lorsque 2 juifs se rapprochent dans un amour et une attention réciproques, alors la Présence Divine descend sur eux.
Lorsque "Tu aimeras ton prochain comme toi-même ..." alors "... Je suis Hachem [Je me joins à eux]" (Kédochim 19,18)"
[rabbi Ména’hem Mendel de Kossov]

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-> Si un juif aime l’autre, alors Hachem dit : "Je suis le 3e!"
[rabbi Avraham de Slonim - Kédochim 19,18]

"La plus grande bénédiction de la vie est la capacité d'entretenir une relation avec le Maître du monde."

[Déguél Ma'hané Efraïm - Toldot 27,28
- "Et Il te donnera (véyiten lé'ha) : aElokim"]

"L'amour d'Hachem brille dans les interdictions de la Torah, par lesquelles Il guide ses précieux enfants dans une vie la plus agréable et joyeuse qui soit, et ce non seulement dans le monde à Venir, mais également pendant la durée de leur vie dans ce monde."

[rabbi David Its'hak Rabinowitz de Skolia - 'Hayé Sarah]

L’essentiel de la Torah : aime ton prochain!

+ L'essentiel de la Torah : aime ton prochain! (paracha Yitro)

-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haYessodot, 12) fait remarquer que les 5 premiers commandements gravés sur la première des 2 Tables de la Loi (lou'hot) concernent les mitsvot entre l’homme et D. ("Je suis Hachem", ”Tu n’auras pas d’autre D.“, le Shabbat, ...), tandis que ceux de la 2e table sont consacrés aux devoirs entre l’homme et son prochain (Tu ne tueras pas, Tu ne voleras pas, ...).

En comparant les 2 Tables de la Loi, on s’aperçoit que les mitsvot entre l’homme et D. sont énoncées longuement, alors que celles entre l’homme et son prochain sont très succinctes : Ne tue pas (לא תרצח), Ne vole pas (לא תגנוב), ...
Du fait que les 2 Tables de la Loi étaient de la même dimension, on est forcé d’en conclure que les lettres des 5 derniers Commandements étaient écrites en beaucoup plus grosses que celles des cinq premiers.

Le Mabit explique que c’est afin de mettre en avant l’obligation des devoirs envers autrui par rapport à celle des devoirs envers Hachem. Car le fondement de tous les principes consiste à veiller à nos obligations envers notre prochain.

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-> Nos Sages (guémara Sota 14a) enseigne : "La Torah débute par un acte de bonté (lorsque Hachem donna des peaux à Adam et ‘Hava pour se couvrir) et se termine par un acte de bonté (lorsqu’Hachem Lui-même procéda à l’enterrement de Moché).

Le Gaon de Vilna explique que lorsque nous voulons savoir de quoi parle un livre, nous lisons le début et la fin, et alors on a une idée du thème de base du livre.
La Torah commence par du 'hessed et se finit par du 'hessed. Ainsi, nous savons que le 'hesséd (bonté) est le thème principal de la Torah.

En ce sens, dans une lettre à sa femme, le Gaon de Vilna écrit : "car c'est l'essentiel de la Torah : rendre autrui joyeux [de façon cashère]" (ouvazé rov aTorah léchaméa'h aadam).

-> Dans la Torah, il n'y a pas une lettre en trop. Or, le mot : 'hessed (bonté) apparaît 245 fois dans la Torah, ce qui témoigne de son importance.

-> Hachem a dit aux juifs : Qu'est-ce que Je vous demande? Si ce n'est que vous vous aimez les uns les autres et que vous vous honorez les uns les autres".
[Tana déBé Eliyahou rabba 28]

-> Comme toute créature de ce monde, l’homme a été créé pour l’honneur d’Hachem et pour servir son Créateur (barou'h Elokénou chébéranou li'hvodo).
Dans l’introduction du Nefech Ha'Haïm, le fils du rav 'Haïm de Volozhin rapporte au nom de son père (le Néfech ha'Haïm) que : l’homme a également, comme ultime but, dans sa création de servir aux autres : "l’homme n’a été créé que pour aider les autres" (lo nivra adam éla léohil léA'hariné).

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 8,8) rapporte que les anges de vérité étaient contre la création de l’homme car il ment [il est koulo chéker]. Les anges du Shalom (paix) étaient contre la création de l’homme car il se dispute, [il est koulo Ktata].
Mais les anges de bonté (mala'hé 'hessed) ont plaidé en faveur de l’homme. [ils doivent être créés car ils vont faire des actes de bonté!]
Ils ont donc su percevoir que la création de l’homme le prédispose à se tourner vers les autres.
En d’autres termes, l’homme n’a été créé que pour l’autre : que ce soit pour Hachem ou pour son prochain et la chose est ancrée dans sa nature.
[le monde n'existe que pour que nous puissions témoigner de la bonté!]

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-> Le commandement d’honorer ses parents (Yitro 20,12), se termine par les mots "afin que tes jours se prolongent".
D’après le Sforno, cette promesse ne concerne pas seulement ce commandement mais tous les 5 premiers Commandements, dont ceux qui le précèdent (qui sont écrits sur la première table de la Loi et qui concernent les obligations envers Hachem).
Ainsi, c’est à leur sujet qu’est écrite la récompense : "afin que tes jours se prolongent", à savoir dans le monde futur (qui se prolonge éternellement - guémara Kidouchine 39b).

Et le Sforno conclut : "Toutefois, pour ce qui est des 5 derniers commandements, qui nous ordonnent de veiller à ne pas nuire physiquement à une personne, à ne pas porter atteinte à son honneur ou à ses biens, ils sont destinés à nous garder du châtiment dans le monde futur et dans ce monde."

=> Il en ressort explicitement que si la récompense et le châtiment des mitsvot de l’homme envers D. concernent le monde futur, en revanche pour les mitsvot de l’homme envers son prochain, l’homme est puni (et à plus forte raison récompensé) déjà même dans ce monde.
Cela est d’ailleurs enseigné par nos Sages (Tossefta Péa 1, 2) : "Sur les fautes envers son prochain, l’homme est puni dans ce monde."

-> Le rabbi Shlomo de Zvhil avait coutume de dire à ce sujet que l’homme reçoit le châtiment des fautes graves commises envers autrui dans ce monde, et ce sont d’elles que proviennent la plupart des épreuves, des souffrances et des maladies graves, tandis que le Guéhinam ne concerne que les fautes de l’homme envers D.

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-> La Michna de Péa (1,1) que nous récitons tous les matins dit :
"Voici les choses dont un homme mange les fruits dans ce monde-ci et profite du capital dans le monde futur : le respect des parents, visiter les malades, recevoir des invités ... faire la paix entre un homme et son prochain, entre un mari et sa femme et l’étude de la Torah par-dessus tout."

La guémara (Kidouchin - fin du pérek richon) explique qu’il s’agit des mitsvot ben adam la'havéro pour lesquelles un homme est payé ici-bas tout de suite.
[Dans la mesure où l’étude de la Torah envoie au monde toutes sortes de bénédictions et permet son maintien, cette mitsva fait aussi partie des mitsvot ben adam lah’avéro).

Le Roch écrit sur cette Michna : et pourquoi n’a-t-on pas trouvé la même segoula pour les mitsvot ben adam laMakom?
De là, Je vois qu’Hachem désire plus les mitsvot ben adam lah’avéro (envers l’autre) que celles ben adam laMakom (envers Lui).

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-> Les 10 Commandements se terminent par : "de ce qui est à ton prochain" (vé'hol acher léréé'ha - אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ - Yitro 20,14).

Ces derniers mots impliquent le fait que la totalité des 10 Commandements ont pour objectif : prendre soin de notre prochain, de réfléchir à ce dont ils peuvent avoir besoin (ex: matériellement, psychologiquement) et de les aider autant que nous le pouvons.

Les Richonim disent que les 10 Commandement sont une version abrégée de toute la Torah.
Ainsi, les derniers mots impliquent que : le but de toute la Torah est d'aider notre prochain.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Smag écrit qu'il y a 613 lettres dans les 10 Commandements (sans compter les 2 derniers mots : אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ).
Chaque lettre des 10 Commandements représente une des 613 mitsvot.
Ainsi, les 2 derniers mots (à ton prochain - אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ) semblent dire que toute la Torah avec ses 613 mitsvot consiste à prendre soin de son prochain.
[l'aboutissement de ces 613 mitsvot, c'est de prendre soin de son prochain!]

[ces 2 mots "אֲשֶׁר לְרֵעֶךָ" (à ton prochain) ont 7 lettres, et ils font allusion aux 7 mitsvot instituées par nos rabbanim (dérabbanan).
[il s'agit : des bénédictions, des bougies de Shabbath, du érouv, du nétilat yadayim, de 'Hanouca, de Pourim et du Hallel.]
On arrive alors à 620 mitsvot (613+7), qui est la guématria de : "kéter" (une couronne - כתר).
D'une certaine façon, le "à ton prochain" vient donner toute sa couronne, tout son éclat, à la Torah.]

-> En ce sens, la guémara (Shabbath 31a) rapporte :
Un jour, un non-juif vint trouver Chamaï et lui dit : "J’accepte de me convertir à condition que tu m’enseignes toute la Torah pendant que je me tiens sur un seul pied".
Chamaï le repoussa avec sa règle de mesure.

Cet homme alla trouver Hillel, qui accepta de le convertir.
Il lui enseigna : "Ce que tu hais, ne le fais pas à ton prochain : c’est là toute la Torah! Le reste est commentaire. Va étudier"

=> Ainsi, Hillel lui a enseigné la Torah en une seule phrase : la Torah toute entière a pour objectif d'aider notre prochain, d'être vigilant à ne pas lui causer le moindre mal.

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-> "Il est écrit : "Israël campa (vayi'han) là face à la montagne [de Sinaï]" (Yitro 19,2) au singulier, car les Bné Israël sont devenus comme une personne, et ce n'est qu'alors qu'ils ont mérité de recevoir la Torah."
[Ohr ha’Haïm haKadoch]

-> Par exemple le rabbi Its’hak de Vork dit à ce sujet :
"Le mot vayi’han (campa) vient de la racine ‘hen (trouver grâce).
La véritable unité n’est possible que lorsque chaque juif trouve grâce aux yeux de son prochain."

=> Il en découle que la Torah n'a pu être donnée que grâce à cette amour envers notre prochain.
Lorsque nous aimons autrui comme soi-même, alors il y a une unité, condition préalable pour recevoir la Torah, et toutes les bénédictions de papa Hachem.

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-> "La montagne de Sinaï était toute fumante, parce que le Seigneur y était descendu au sein de la flamme ; sa fumée montait comme la fumée d'une fournaise" (Yitro 19,18)

-> Le rav ‘Haïm Chmoulévitch (Michpatim 22,22) enseigne : "Celui qui met sa main dans le feu, fût-il contraint de le faire par un véritable cas de force majeur, ne pourra se soustraire aux conséquences de son acte en arguant qu’il y était forcé. Il subira la même brûlure, même s’il avait une intention Léchem Chamaïm (100% motivé pour Hachem).
Il en est de même à ce sujet : la souffrance d’un juif est un feu, et même si celui qui la provoque y est forcé, même s’il le fait Léchem Chamaïm, il manipule alors un feu dévorant."

=> au mont Sinaï, Hachem nous explique qu'autrui c'est du feu.
On peut être tout feu tout flemme de faire la volonté de D., mais si par cela on porte attente même légèrement à un juif, alors on se brûlera. Nous devons donc toujours être très vigilant à l'honneur et au respect d'autrui.

[en apparence on a l'honneur d'Hachem qui est énorme de chez énorme, et celui d'une personne qui semble si simple, voir un racha.
Pourtant le respect d'autrui a le dessus.
Par exemple, en honorant l'image Divine qui est en l'autre, nous renforçons l'honneur d'Hachem dans le monde! En attestant à quel point nous sommes frères, nous poussons Hachem à nous combler de bénédictions en tant que Père heureux et fier de voir Ses enfants qui s'aiment ...]

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-> "Ne monte pas sur Mon autel par des marches afin que ta nudité n’y soit pas découverte" (Yitro 20,23)

Rachi commente : "Car des marches d’escalier t’obligeraient à allonger le pas. Il est vrai qu’il n’y aurait pas, dans ce cas, de véritable mise à nu puisqu’il est écrit : "Fais-leur des caleçons de lin pour couvrir la nudité de la chair" (Tétsavé 28,42). Cependant, l’allongement des pas correspond presque à une mise à nu, et ce serait un manque de respect envers les pierres.
On peut appliquer ici un raisonnement a fortiori : Si la Torah, à propos des pierres, objets inanimés insensibles à toute manifestation d’irrespect, recommande pourtant qu’on leur témoigne des égards à cause de leur utilité, à plus forte raison le devra-t-on envers son prochain, créé à l’image du Créateur, et sera-t-on attentif au respect qu’on lui doit."

-> Le Rambam (Hilkhot guénéva 7,12) et dans le Tour, il est écrit : "La punition des midot (poids et mesures faussées par le vendeur) est plus grave que la punition des arayot (fautes liées à la débauche) car les premières sont des fautes entre un homme et son prochain, alors que les dernières sont relatives à des fautes entre un homme et Hachem."

-> Un acte parfois anodin envers son prochain peut avoir des conséquences considérables : vexation, souffrance, perte d'argent, ...
A ce sujet, la guémara dit, pourquoi les fautes de midot (vol dans les poids et mesures) sont plus graves que les fautes de arayote?
Car la téchouva des fautes ben adam la'havéro est plus difficile.

Le rav El'hanan Wasserman explique (Kovets Chiourim 315) que dans les fautes ben adam lah’avéro : il est indispensable d’apaiser celui qui a été offensé et de s’excuser autant de fois qu’il le faut, jusqu’à ce que lui-même soit d’accord de pardonner d’un coeur entier. Tant qu’il est encore vexé ou blessé notre faute reste entière, et même si plusieurs Kipoour sont passés.
Par contre, dans le domaine ben adam laMakom (envers Hachem), il suffit de s’amender, de regretter et de décider de ne plus recommencer ; ce qui est beaucoup plus simple.

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-> N'oublions pas que Hachem Lui-même est dépendant des souffrances des hommes : "dans toutes leurs souffrances, Il souffre’’ (bé'hol tsaratam lo tsar - Yéchayahou 63,9) ou encore ‘’Je suis avec lui dans son souci’’ (imo ano’hi bétsara – Téhilim 91,15), ce qui déculpe la gravité des fautes entre un homme et son prochain dans la mesure où, à un certain niveau, elles entrainent de la souffrance même chez Hachem Lui-même, qu’Il partage avec l’Homme, dans Sa compassion infinie.

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-> "Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied ; brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, contusion pour contusion" (Michpatim 21,25)

Selon nos Sages la Torah voulait, à un certain niveau, que l’homme comprenne que l’œil de l’autre vaut bien notre propre œil, la dent de l’autre vaut bien notre dent et la blessure qui lui a été faite est équivalente à notre propre blessure éventuelle.
C’est seulement lorsque l’homme arrive à imaginer qu’il est dans la peau de celui qui est en face de lui et qu’il ressent presque avec ses propres sens la douleur de l’autre qu’il pourra comprendre la portée du michpat (loi sociale) et la respecter pleinement.
‘‘Œil pour œil’’ veut donc dire : fais attention à ce qui appartient à l’autre comme si ton propre oeil en dépendait, comme si le Beit Din pouvait te punir en t’infligeant la même peine que tu es en train de lui faire.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2015/03/18/3014

En hébreu, un problème se dit : "béaya" (בעיה).
Le rav Zamir Cohen fait remarquer que c'est l'acronyme de : "boré olam yiftor akol" (le Créateur du monde [Hachem] résoudra tout - בורא עולם יפתור הכל).