"Etudiez pendant que vous en avez le temps, car il s'envolera rapidement et vous ne pourrez pas le rattraper, vous resterez sans rien.
Qu'un seul instant vous soit aussi cher que de nombreuses heures, et ne vous dites pas en vous-même : Pourquoi commencerais-je l'étude de ce sujet, alors que je ne dispose que de quelques minutes? Ne dites jamais cela, car c'est une illusion et une imagination."['Hazon Ich - dans ses lettres (3,60)]
Ce n'est pas la situation dans laquelle il vit qui détermine l'homme, mais c'est l'homme qui décide quelle est sa situation.
Car grâce à une confiance en Hachem à toute épreuve, l'homme vit dans la sérénité et s'ouvre les portes de la joie.
[Baal haTanya]
-> Le plus souvent l'homme a une perception déformée de l'existence : il se focalise sur la moindre épreuve au lieu de regarder le bien immense qu'Hachem déverse sur lui à chaque instant.
Un fois, le rav Eliyahou Dessler montra à ses disciples une feuille blanche où se trouvait un point noir en leur demandant de dire ce qu'ils voyaient.
Tous répondirent à l'unanimité : "un point noir".
Il s'exclama alors : "Vous ne voyez qu'un point noir alors que toute la page est blanche!
Sachez que telle est la nature humaine : ne voir que le mal et le noir, même s'il ne représente qu'une infime parcelle au regard de tout le bien qui l'entoure. Mais la bonne voie est à l'opposée de cela!"
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-> Un homme est tenu de prononcer une bénédiction sur une mauvaise nouvelle avec la même intégrité et la même volonté que lorsqu'il prononce une bénédiction avec joie sur une bonne nouvelle.
Car l'adversité pour ceux qui servent D. représente une joie et un bien : en acceptant avec amour ce qu'Hachem a décrété à son encontre, il sert D., ce qui lui procure de la joie.
[Tour - rapporté par le Choul'han Aroukh 222,3]
L’humilité est la plus grande des qualités
-> L'orgueilleux (guéé) repousse, si l'on peut s'exprimer ainsi, les pieds de la Présence divine. Elle quitte le monde en disant : "Moi et lui, nous ne pouvons habiter ensemble dans le monde".
Il se rebelle contre la royauté céleste et s'enveloppe de la parure du Roi des rois, à propos duquel il est dit (Téhilim 93,1): "Hachem est roi, vêtu de majesté"(guéoute).
De quoi l'homme pourrait-il s'enorgueillir? Il vient d'une goutte (de semence) putrescente et de sang menstruel ; durant sa vie, il se souille et se salit et après sa mort, il n'est que ver et vermine, réduit à une motte de terre tandis que son âme descend dans la géhenne.
En revanche, il n'y a pas de plus grande qualité que la modestie et l'humilité. En effet, Moché, le maître de tous les prophètes en Tora, dans les mitsvot et la crainte du Ciel, n'a été loué que pour son humilité, comme il est dit (Bamidbar 12,3) : "Et l'homme, Moché, était fort humble, plus que tout autre homme sur la terre".
Prends exemple d'Hachem qui abandonne les hautes sphères célestes pour résider près des humbles, comme il est dit : "Sublime et saint est Mon trône, mais il est aussi dans les cœurs contrits et humbles" (Yéchayahou 57,15).
Et il est écrit aussi : "Hachem est proche des cœurs brisés" Téhilim 34,19).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
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+ L'inspiration sacrée grâce à l'humilité :
-> Grâce à l'humilité , on peut parvenir à la crainte du Ciel, qui est une sagesse (Iyov 28,28) et un trésor (Yéchayahou 33,6).
Faire preuve d'humilité c'est comme offrir un sacrifice, car il est dit (Téhilim 51,19): "Les sacrifices à Hachem, un cœur brisé".
De plus, la prière de celui qui est humble n'est pas rejetée. En effet, la prière d'un homme n'est agréée que s'il rend son cœur aussi tendre que la chair, comme il est dit (Yéchayahou 66,23): "Il arrivera, chaque mois ... que toute chair viendra se prosterner (prier) devant Moi, dit Hachem".
La Présence divine réside sur l'homme ici-bas grâce à celui qui est humble.
Rabbi Pin'has ben Yaïr dit : "La vigilance mène au zèle, le zèle à l'intégrité, l'intégrité à la pureté, la pureté à l'ascèse, l'ascèse à la sainteté, la sainteté à l'humilité".
L'humilité est la qualité la plus importante, car elle amène à l'inspiration sacrée, comme le prophète (Yéchayahou 61,1) déclare : "L'esprit du Seigneur D. est sur moi, car Il m'a conféré la mission d'apporter des bonnes nouvelles aux humbles".
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
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+ Celui qui se rabaisse sera grandi :
-> Qui a droit au monde futur?
"Celui qui est modeste, humble, se courbe avant d'entrer dans sa maison et avant d'en sortir, étudie sans cesse la Torah sans se prendre pour autant pour un grand homme" (guémara Sanhédrin 88b).
Aux temps futurs, Hachem parera la tête de chaque juste, de celui qui se considère comme un reste sans importance (Méguila 15b).
Le Zohar (parachat Chéla'h) enseigne : "Celui qui se fait petit ici-bas aura le mérite d'être grand dans le monde futur ; et celui qui est grand ici sera petit là-bas". Et ailleurs (parachat Térouma), il explique : "Pourquoi le dernier grand prophète est-il appelé Ye'hezkel ben Bouzi? Parce qu'il se rabaissait (mevazé) devant celui qui était plus grand que lui. C'est pourquoi, il fut le seul à être appelé "fils de l'homme"."
Pourquoi la Torah est-elle comparée à l'eau? De même que l'eau va seulement dans un endroit bas, la Torah ne réside que chez celui qui se rabaisse (par humilité).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
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+ La colère = un corollaire de l'orgueil :
-> Heureux celui qui ne se laisse pas aller à la colère et se montre très humble, qui se rend comme de la poussière foulée aux pieds par tous.
La colère est un corollaire de l'orgueil et constitue un défaut aussi grave. Les Sages (Shabbath 105b) disent : "Celui qui déchire ses vêtements, celui qui gaspille son argent ou celui qui casse des objets dans sa colère, qu'il soit considéré comme un idolâtre".
Celui qui se met en colère n'accorde aucune considération à la Présence divine ... Il oublie ce qu'il a appris et s'abêtit.
De plus, on peut être sûr que ses péchés sont plus nombreux que ses mérites.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]
Il est écrit : "Le racha ne trouve pas accès auprès de Toi" (Téhilim 5,5).
Le racha, c'est celui qui, en portant atteinte à l'alliance sacrée (par une relation interdite ou une vaine émission de semence) cause une destruction ici-bas et dans les mondes célestes.
Malheur à lui, malheur à son âme! Il aurait mieux valu qu'il ne fût pas créé et qu'il ne fût jamais venu au monde.
Les portes du repentir et du pardon sont presque entièrement fermées devant lui, mais dans Sa grande miséricorde, Hachem étend Sa droite pour accepter ceux qui se repentent sincèrement.
Celui qui persiste à porter atteinte à l'alliance sacrée (par des relations interdites ou de vaines émissions de semence) amènent sur le monde le courroux divin, qui se manifeste par des épidémies mortelles.
Sa faute est d'autant plus grande s'il a profané le nom de D. en agissant devant témoins ou en incitant d'autres personnes à le faire.
[séder Hayom 37b ]
Quand un homme n'agit pas comme il faut, il lui arrive des malheurs qui ne proviennent pas d'Hachem, mais du mal qu'il a fait.
[Zohar - Vayé'hi p.229a]
La téchouva apporte la guérison
Si tu "fuis le mal de toutes tes forces" en te repentant de tes fautes, "ce sera la santé pour ton corps", conformément au verset : "Il se repent et obtient la guérison" (Yéchayahou 6,10).
[Gaon de Vilna - sur Michlé 3,8]
Heureux l'homme qui s'attelle quotidiennement à l'étude de la Torah Ecrite et Orale, en limitant ses occupations professionnelles, car la Présence divine réside aussitôt sur lui.
[ rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha ]
Celui qui tourne en dérision les mitsvot ne peut compter sur la miséricorde Divine.
[Marganita déRabbi Méïr]
La matérialité au service de la spiritualité
+ La matérialité comme moyen au service de la spiritualité :
-> Dans les Pirké Avot, on nous enseigne que lorsqu'un homme s'assoit pour prendre un repas, il s'agit d'une expérience qui peut être soit édifiante, soit avilissante. Lorsque trois personnes mangent ensemble et ne prononcent pas de paroles de Torah à table, c'est comme si elles avaient mangé une offrande idolâtre. Mais si elles prononcent des paroles de Torah, c'est comme si elles avaient mangé à la table même d'Hachem.
Il n'y a apparemment pas de juste milieu ; c'est soit comme si l'on avait mangé à la table d'Hachem, soit de la avoda zara (idolâtrie).
Il existe une différence fondamentale entre les juifs et les non juifs quant à la manière dont ils perçoivent ce monde.
Les non juifs croient que le monde physique (matériel) et le monde spirituel sont deux mondes complètement séparés. Ils croient qu'ils peuvent se connecter au monde spirituel en priant, mais dès qu'ils cessent de prier et s'engagent dans le monde physique, comme manger, il n'y a plus de connexion avec le monde spirituel.
Cependant, nous croyons que notre travail dans ce monde est d'infuser des étincelles de sainteté dans toutes nos actions physiques et d'élever chaque partie de notre vie.
Un juif est autorisé à apporter un Korban Shélamim, qui est mangé par celui qui l'apporte, alors qu'un non-juif n'est autorisé à apporter qu'un Korban Ola, qui est complètement brûlé.
Ils ne peuvent pas apporter un Korban Shélamim parce que nous ne voulons pas qu'ils en mangent, car ils ne reconnaissent pas que le fait d'en manger peut être transformé dans le monde spirituel.
Le peuple juif prend part aux Shélamim et les élève au rang de spiritualité.
Manger est une nécessité de la vie, et si l'on n'insuffle pas de spiritualité dans son alimentation, on est comme les non-juifs, et d'ailleurs comme toutes les créatures de la terre qui mangent de la nourriture pour vivre. Il faut manger, boire, dormir et accomplir toutes les actions physiques et banales en pensant qu'on le fait pour que son corps fonctionne correctement et qu'on puisse servir Hachem.
Celui qui dit des divré Torah lors d'une séouda (repas) élève toute sa séouda de telle sorte qu'il a l'impression d'être assis à la table de Hachem et d'y prendre part.
[le Emet léYaakov ]
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-> Selon le Avodat Israël :
Le fait de manger peut être fait d'une façon spirituelle et peut être une expérience spirituellement édifiante, ou, D. préserve, cela peut être une chute spirituelle.
Une table devient comme une sainte Mizbéa'h lorsque l'on est méticuleux et que l'on imprègne son repas de sainteté, par exemple en se lavant les mains, en récitant des bénédictions et en prononçant des divré Torah.
C'est ce que nous appelons un "choul'han".
Cependant, si une personne n'élève pas sa séouda au rang de spiritualité, mais qu'au contraire elle se concentre sur la satisfaction physique, matérielle, par la consommation de nourriture, alors les lettres de "שולחן" (choul'han - table) sont réarrangées pour épeler "לנחש" (léna'hach - le serpent [originel] ), qui symbolise Satan, c'est-à-dire que le repas va au serpent, ce qui signifie que la table est occupée par Satan et qu'il cherche à inculper la personne pour ses fautes.
En ce sens le moment du repas du séder de Pessa'h s'appelle "Choul'han Orékh" (la table dressée), afin d'appuyer sur notre nécessité de se comporter pour que les lettres de choul'han sont dressées et doivent le rester, de sorte que notre séouda doit participer à la sainte avoda du Mizbéa'h.
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-> Selon le 'Hatam Sofer :
La table d'une personne est comme une Mizbéa'h, comme il est dit, à propos du Mizbéa'h : "zé achoul'han acher lifné Hachem" (Yé'hezkel 41,22).
Etant donné que la Choul'han (la table) est comme un Mizbéa'h, la maison est comme un Temple (Beit Hamikdach).
"zé Eli véan'véou" (voici mon D., je Lui construirai un Sanctuaire" (Béchala'h 15,2). (Rachi dit que
"véan'véou" (וְאַנְוֵהוּ) peut également être traduit par "embellir").
"zé Eli" (זֶה אֵלִי) est l'acronyme pour les mots : "zé haChoul'han acher lifné Hachem".
Si l'on fait de notre table un mizbéa'h, alors "וְאַנְוֵהוּ" - je ferai [pour Hachem] que ma maison soit un lieu magnifique pour la demeure de la Chékhina.
"Or, il y aura toujours des nécessiteux dans le pays; c'est pourquoi, je te fais cette recommandation : ouvre, ouvre ta main à ton frère, au pauvre, au nécessiteux qui sera dans ton pays." (Réé 15,11)
-> Le Sifri nous enseigne :
"Lorsque les juifs obéissent à D., il n'y a pas de pauvres parmi eux.
Mais, s'ils ne font pas la volonté de D., il y aura des pauvres parmi eux."
-> Rabbi Na'ham de Breslev de nous dire (Likouté Halakhot VIII) :
"La richesse parvient à chaque personne au travers de son conduit personnel.
Lorsque les juifs obéissent à la volonté de D., les ressources descendent d'une bonne façon en étant distribuées de façon équivalente à tous.
Dans le cas contraire, elles sont mal réparties, ce qui explique que certaines personnes soient très riches, et d'autres très pauvres.
Le fait de donner à la charité va rectifier cette situation.
Lorsqu'une personne qui a été bénie par un surplus d'argent, va reconnaître qu'une partie ne lui revient pas, et donne à la tsédaka, elle répare la mauvaise distribution faite.
Ainsi, en ouvrant notre main au pauvre, on ouvre le conduit de distribution des ressources qui peut alors atteindre tout le monde."
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-> Rabbi Na'hman nous enseigne aussi (Likouté Halakhot VII) :
"La charité supprime les mauvais décrets dans le monde.
En effet, lorsqu'un pauvre crie à D. l'injustice de sa pauvreté, ses cris et ses prières reviennent à poser la question suivante :
"Pourquoi n'y a-t-il personne qui aide ce pauvre?", et c'est alors que se réveille la colère et les jugements de D. (Zohar I - 10b).
Une personne qui donne à un pauvre va non seulement repousser le jugement divin, mais va aussi le transformer en compassion."
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-> "En ouvrant ta main et en donnant aux autres, tu attires un souffle de vie, qui va amener de la vitalité dans ta propre vie"
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot IV - p137a]
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-> "La mitsva de la charité est équivalent à accomplir toute la Torah, car elle créé une atmosphère d'amour et de paix.
La charité amène à l'unité, comme elle annule les différences entre les personnes, et elle indique le chemin de la vérité, qui est un.
De plus, le fait de donner à la charité invoque le pardon de toutes les fautes."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot IV - p194a]
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-> La pauvreté disparaîtra parmi les juifs seulement s'ils écoutent les paroles de D. et observent Ses commandements.
[Méam Loez (Réé 15,5-6)]
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-> "Refuser de donner la charité est considéré comme une faute aussi grave que l'idolâtrie."
[guémara Baba Batra 10a]
Le Tsror haMor commente :
La comparaison entre l'idolâtrie et le refus de donner la charité est claire : celui qui n'aide pas les pauvres nie que D. lui a fait obtenir sa richesse.
Il croit que ses biens n'appartiennent qu'à lui.
L'homme riche et égoïste remplace la foi en Hachem par la croyance en sa propre force et en ses facultés.
De la même façon, le païen remplace D. par une idole à laquelle il attribue une puissance supérieure à celle de D.
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-> "Ouvrir la main pour faire la charité" (Réé 15,11)
Rambam commente :
"Celui qui détourne les yeux du pauvre est comme l'idolâtre, le racha, ...
Celui qui donne l'aumône de mauvaise grâce, le visage baissé vers le sol, même s'il fait au pauvre un don de 1 000 pièces d'or, perd tout le mérite de son action. Il doit lui donner avec bonhomie et ave joie et partager sa détresse".
-> "Ne sois pas partial pour le pauvre, dans son procès" (Michpatim 23,3)
Le rabbi de Lublin explique que cela veut dire qu'il ne faut pas prendre le parti de D. dans le procès que lui fait un mendiant.
[cela montre à quel point nous devons juger positivement un mendiant, et lui apporter ce qu'il a besoin matériellement, en écoute, en mots d'encouragement, ...]
-> Un homme peut pratiquer toutes les mitsvot de la Torah qui concernent les relations de l'homme avec D., il peut même parvenir jusqu'aux plus hauts sommets de l'adhésion à la divinité ; tout cela ne représente rien s'il n'est pas réellement attentif aux douleurs des hommes.
[rabbi Its’hak de Vork]
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-> "Celui qui donne une pièce d’argent à un pauvre recevra 6 bénédictions, et celui qui le réconforte par des paroles recevra 11 bénédictions"
[guémara Baba Batra 9b]
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+ Est-ce vraiment un pauvre?
-> Le Méam Loez enseigne (Réé 15,11) :
Nos Sages nous recommandent d'être reconnaissants envers les imposteurs qui prétendent avoir besoin d'argent alors qu'ils ne sont pas pauvres.
Grâce à eux, de nombreuses personnes trouvent l'excuse de ne pas donner la charité. Elles refusent de donner la charité et prétendent craindre de donner la tsédaka à quelqu'un qui ne le mérite pas.
Si ces imposteurs n'existaient pas, et ne fournissaient pas une excuse commode pour s'abstenir de donner la charité, nous serions tous considérés comme des fauteurs car nous nous sommes tous abstenus, à un moment ou un autre, de donner la charité à une personne qui la sollicitait.
L'attitude approprié est celle que la Torah indique : "il y aura toujours des pauvres dans le pays" = il y aura toujours parmi nous des nécessiteux qui auront réellement besoin de notre aide. Nous devons donc ouvrir la main à quiconque nous le demande, même si nous ne pouvons pas être certain qu'il est vraiment pauvre.
Il existe toujours une possibilité que la demande vienne d'un pauvre réellement nécessiteux.
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"Le pauvre ne disparaîtra pas de l'intérieur du pays" (Réé 15,11)
-> Ce verset est une prophétie : dans le futur, il y aura une génération (ou plusieurs) dont la majorité des gens ne sera pas méritante, donc en situation de pauvreté.
[Ibn Ezra - Dévarim 15,6]
[En effet, Rachi (Dévarim 15,4) affirme que si l'on respect la volonté de Hachem, alors il y aura des pauvres chez les autres et non chez nous ; et à l'inverse si l'on ne respecte pas la volonté de D., alors il y aura des pauvreté parmi nous. (tout dépend de notre comportement!)]
-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Dans ce verset, pourquoi l'expression principale : "Le pauvre ne disparaîtra pas" (lo yé'hdal év'yone - לֹא יֶחְדַּל אֶבְיוֹן) est-elle suivie de l'expression : "de l'intérieur du pays" (mikérév aaréts - מִקֶּרֶב הָאָרֶץ)?
Il y a ici une allusion : les 3 lettres du mot : érets (pays - ארץ) s'écrivent respectivement : אלף (aléph), ריד (réch) et צדי (tsadi).
Les lettres qui sont "à l'intérieur" : lamed (ל), youd (י) et dalét (ד) forment le mot : dli (un seau - דלי) qui est parfois rempli d'eau et parfois vide.
De même un pauvre, qui aujourd'hui a des manques, car sa caisse est vide, peut demain s'enrichir (sa caisse peut se remplir) comme ce seau.