Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pourquoi le machia'h n'est-il pas venu hier ou aujourd'hui?
Car nous sommes aujourd'hui identiques à ce que nous étions hier.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kossov]

["Tout celui qui ne s'élève pas en spiritualité, descend en spiritualité" - rabbi Aharon de Karlin]

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-> Une fois que le machia'h viendra, tout ce qui est [actuellement] naturel nous semblera surnaturel.
[rabbi Ména'hem Mendel de Loubavitch]

"Eloigne-toi du mal et fais le bien" (Téhilim 34,15)

Cela signifie : éloigne le mal en bien, car le mal est une matière première pour le bien.
[Baal Chem Tov]

[lorsque nous prenons le mal (ra - רע) dans un sens constructif (inverse) nous avons : "ér" (éveillé - ער).
Le yétser ara vient afin que nous le surmontions et que nos magnifiques capacités latentes puissent s'éveiller, s'exprimer dans la réalité.]

Un fou dit ce qu'il sait ; une personne sage sait ce qu'elle dit.

[rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa]

-> La mort n'est qu'un passage d'une maison [éphémère] à une autre [qui nous sera éternelle].
Si nous sommes intelligents, nous faisons tout notre possible pour faire de la dernière la plus belle des maisons.
[rabbi Ména'hém Mendel de Kotsk]

-> La mort n'est rien d'autre qu'un passage d'un coin de l'univers à un autre.
[Baal Chem Tov]

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-> "Je ne mourrai point, mais je vivrai" (Téhilim 118,17)

Il faut s'assurer de ne pas être un mort vivant.
[rabbi Its'hak de Vorka]

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-> D'après le 'Hafets 'Haïm, nous nous préoccupons tant d'avoir suffisamment pour ce monde, mais combien davantage doit-on alors se préoccuper d'avoir suffisamment pour après notre mort!

-> Le rabbi de Loubavitch dit que chaque juif à l'image de D. doit faire "revivre le morts", c'est-à-dire insuffler de la vie et de la vitalité dans chaque juif (et cela commence par nous-même!).
C'est comme faire une résurrection d'un corps mort (apathique) par un esprit vivant.

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-> Je n'ai pas peur de la mort. En effet, c'est ce pour quoi je suis né.
Par contre, j'ai peur de devoir mourir comme un animal. Ce n'est pas du tout pour cela que je suis né.

[rabbi Moché haCohen de Razvadov]

[à chaque instant, à nous de surmonter notre nature animale, et d'agir avec toute la noblesse d'un juif! ]

Un juif qui ne dance pas de joie sur le fait d'être juif manque de gratitude envers Hachem.

[rabbi 'Hanoch Henich Alexander]

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-> Il est facile d'apprécier la valeur des pierres précieuses et des perles.
Mais il est difficile de pouvoir appréhender rien qu'un peu, ce que cela signifie d'être juif [tellement c'est une chose grande au-delà de toute perception].
[rabbi Yé'hiel Méïr Lifschitz]

"Ne porte pas la main sur le jeune homme [Its'hak], ne lui fais rien! Car, désormais, Je sais que tu crains D., toi qui ne M'as pas refusé ton fils, ton fils unique" (Vayéra 22,12)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 56,8) rapportent que lorsqu'Avraham étendit la main pour saisir le couteau et sacrifier son fils, de ses yeux coulèrent des larmes, les larmes que peut avoir un père qui a pitié de son fils qu'il doit immoler.
Néanmoins, il était heureux d'accomplir la volonté de son Créateur.

=> Comment peut-on pleurer, et l'instant d'après être heureux?

Le Maguid de Doubno explique que lorsqu'Avraham réalisa qu'il ne ressentait pas la moindre difficulté ou résistance pour sacrifier son fils, mais que bien au contraire, il était rempli de joie d'accomplir la volonté de Hachem. Il pensa alors qu'il avait atteint un très haut niveau, semblable à celui d'un ange qui n'a pas de libre arbitre.
Alors, et afin d'augmenter la valeur de sa mitsva, Avraham éveilla en lui un sentiment de compassion envers son fils qu'il s'apprêtait à immoler, et il se mit à pleurer. Puis, il s'efforça de se détacher de ce sentiment pour n'éprouver que la joie à accomplir la mitsva d'offrir son fils en sacrifice.

"Il dit : Seigneur, si j'ai trouvé grâce à Tes yeux, ne passe pas, je T'en prie, au-dessus de Ton serviteur" (Vayéra 18,3)

-> Nos Sages (guémara Shabbath 127a) déduisent de ce verset que la mitsva d'accueillir les invités est plus grande que celle de recevoir la Présence Divine.

=> Même si nous apprenons d'Avraham que l'accueil des invités est plus important que celui de la Présence Divine, d'où Avraham lui-même le savait-il?

-> Le rav Nathan Adler (le maître du 'Hatam Sofer) répond qu'Avraham avait sanctifié tout son corps pour le service Divin. Il avait habitué sa pensée et ses gestes à ne se consacrer qu'aux mitsvot.
Ainsi, son corps se défendait de lui-même de commettre une quelconque faute. Et lorsqu'il vit les 3 étrangers arriver, bien qu'il fût occupé à accueillir la Présence Divine, ses pieds le dirigèrent vers eux, il comprit alors que l'accueil des invités était plus important que de parler avec Hachem, et que Sa volonté était qu'il leur offre l'hospitalité.

Cela nous enseigne qu'il n'y a pas de limites pour l'homme dans la sanctification de son corps : il peut atteindre, par ses efforts, un niveau où tout ce qui est matériel en lui sera de lui-même attiré par les mitsvot et la spiritualité.

"La parole de Hachem se fit entendre à Avram dans une vision, en ces termes : "Ne crains pas, Avram, Je suis pour toi un bouclier, ta récompense sera très grande"." (Lé'h Lé'ha 15,1)

-> Avram pensait que compte tenu des miracles dont il avait bénéficié, il avait perdu sa récompense dans le monde futur. Alors, Hachem lui affirma que son salaire n'avait pas été entamé.

Rav Moché Sternbuch écrit que le Saba de Novardok compare ce monde-ci à un restaurant ouvert à tous, où l'on peut consommer des repas de roi, mais où il faut payer la note à la sortie.
Ainsi, le "prix" de chaque profit de ce monde-ci est très élevé et réduit en conséquence la récompense reçue dans le monde futur.
Cependant, le Saba de Novardok affirme que de même que les employés de ce restaurant y mangent gratuitement, il y va de l'intérêt de leur patron qu'ils aient des forces pour travailler, de même lorsque l'homme qui sert Hachem profite de ce monde-ci, c'est en vue du service Divin qu'il le fait, et donc son salaire n'en est pas entamé.

Le rav Sternbuch explique qu'après avoir vaincu de nombreux miracles contre les 4 rois, Avram pensait avoir perdu sa récompense dans le monde futur.
Hachem lui affirma alors qu'il était Son fidèle serviteur et que tout ce qu'il avait fait n'était qu'une sanctification du nom Divin.
Ainsi, comme les employés du restaurant, Avram n'avait rien perdu de son monde futur.

"Un royaume disparaît et un autre apparaît ; un décret sur le peuple d'Israël est annulé et un autre le remplace, mais la terre demeure et Israël (les juifs) demeure."

[Déré'h Erets Zouta - pérek haShalom]

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-> Hachem, la Torah et le peuple d'Israël sont une seule et même entité (cf. Zohar - A'haré Mot 73a) ; et puisque Hachem et la Torah sont infinis, il en est de même pour le peuple d'Israël.

[d'où l'importance d'étudier la Torah, et de nous lier ainsi avec Hachem, car alors personne ne peut rien contre nous, puisque nous formons une même entité avec le maître du monde!]

"Dans sa grande bonté, les grands prodiges que Hachem fait aux hommes sont toujours masqués et semblent faire partie des lois naturelles ou s'en rapprocher."

[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 132]

[Hachem souhaite tellement nous évite tout sentiment de honte d'être autant dépendant et assisté par Lui, qu'au final nous arrivons parfois à nous persuader qu'Il nous a abandonné!]

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-> Tous les jours nous bénéficions de nombreux miracles auxquels nous ne prêtons pas attention, car nous nous y sommes habitués.
En réalité, dans notre monde, tous les miracles qui se produisent sont frappés du tampon : "nature", ils sont marqués d'une empreinte naturelle.

Il en était de même en Egypte, où tous les juifs ne se rendirent pas compte des miracles. Ce n'est que devant la mer qu'ils accédèrent au plus haut niveau spirituel, et qu'ils eurent la révélation de Hachem : ils comprirent alors que tout ce qui s'était produit en Egypte provenait de Son intervention.

Le rav Yaakov Neuman (Darké Moussar) explique que pour comprendre qu'un événement est un miracle, et le sépare de son enveloppe naturelle, il faut faire preuve d'une grande intelligence, avoir un regard spirituel aigu, et surtout une foi profonde.
L'homme s'apercevra alors des grands miracles dont il bénéficie chaque jour.

En revanche, celui dont le cœur et les yeux ne le reconnaissent pas n'aurait même pas vu les miracles en Egypte.
Ainsi, parlant de Pessa'h, le racha dit dans la Haggada : "Mais que signifie cette cérémonie pour vous?"

=> A Pessa'h, nous nous réveillons à développer notre regard à identifier tous les miracles qui surviennent, aussi bien ceux qui sont flagrants que ceux qui semblent relever de la "nature".