Aux délices de la Torah

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Mariage & providence Divine

+ Mariage & providence Divine :

-> La guémara (Moed Katan 18b) cite Shmouel qui déclare que bien qu'il ne soit pas permis de conclure un mariage à 'hol haMoed, il est permis de faire les kidouchin, les fiançailles (la première étape du mariage) à 'hol haMoed parce que "shéma yékadménou acher", si l'on attend, peut-être que quelqu'un d'autre la demandera en mariage dans l'intervalle et qu'elle ne sera plus disponible pour se marier.
Or, il est écrit : "40 jours avant la formation de l'embryon, une voix Divine émerge et proclame : la fille d'un telle et destiné pour un tel" (guémara Sota 2a).
[de même : "Rav dit ... [il y a des preuves] dans la Torah, dans les Névi'im et dans les Kétouvim, qu'Hachem [détermine] qui sera la femme d'un homme" (guémara Moed Katan 18b)]
Si tel est le cas, comment cette préoccupation est-elle possible puisque c'est déjà prévu avant la naissance?

La guémara suggère la réponse suivante : shéma yékadménou acher béra'hamim = peut-être qu'un autre sera capable d'interférer par la "miséricorde" (béra'hamim), c'est-à-dire en priant pour qu'il se marie avec cette fille.
Ainsi, il en ressort la force de la prière, qui a le pouvoir d'annuler un décret antérieur concernant le shiddou'h approprié, et pour cette raison, il est permis d'effectuer des kidouchin à 'hol haMoed pour éviter un tel scénario.

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-> Cette même guémara (Moed Katan 18) poursuit avec le récit d'un homme qui a prié pour épouser une femme en particulier et dont les prières ont effectivement été exaucées.
Il a ensuite épousé cette femme, mais le mariage a eu des conséquences désastreuses, ce qui l'a amené à prier pour sa propre mort ou la mort de sa femme afin que leur mariage douloureux prenne fin.

Le Nimouké Yossef explique le sens de cela comme étant que même si l'on prie (parfois par erreur) pour épouser une certaine personne (même si elle n'a pas été désignée pour nous), et que cette prière est acceptée, le décret original concernant la personne que l'on est destiné à épouser ne peut jamais être annulé. Par conséquent, le premier mariage ne durera pas, et la femme [tendra] à épouser finalement la personne initialement désignée par Hachem.

Cette guémara nous apprend qu'il faut prier pour un chidoukh approprié, mais qu'il ne faut pas prier pour épouser une personne en particulier. Bien que la prière soit suffisamment puissante pour permettre temporairement à un mariage d'avoir lieu alors qu'il n'a pas été initialement décrété par Hachem, en fin de compte, le mariage sera douloureux pour les deux personnes impliquées et se terminera par un divorce.

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-> "Et selon vous, pourquoi le passage abordant le divorce a-t-il été écrit dans la Torah, si nous devons toujours essayer de faire des compromis et de préserver (le mariage) au maximum?
Il faut croire que, parfois, la séparation est la meilleure méthode de paix entre les deux parties.
['Hafets 'Haïm - ha'hadach al ha Torah - Lé'h Lé'ha 13,9]

Ce qui paraît préjudiciable est en réalité bénéfique

+ Regarder la vie avec un regard juif : ce qui paraît être préjudiciable, n'est en fait que bénéfique :

"Noa'h engendra trois fils : Chem, 'Ham et Yéfèt" (Noa'h 6,10)

=> Noa'h ne mérita d'engendrer qu'à l'âge de 500 ans, comme il est écrit : "Lorsque Noa'h eut cinq cents ans, il engendra" (Noa'h 5,32). Dès lors, on ne peut que s'étonner : pourquoi une telle sentence fut-elle décrétée à l’égard de ce juste, au sujet duquel Hachem lui-même témoigne : "Car c'est toi que j'ai reconnu juste devant Moi, dans cette génération" (Noa'h 7,1), à savoir, vivre pendant 500 ans sans avoir d'enfant, alors qu'à cette époque, les gens concevaient entre 60 et 100 ans?

[Noa'h pourrait être tenté de penser : "Hachem, c'est pas juste, je fais Ta volonté pendant des centaines d'années (dont les efforts et sacrifices importants liés à l'Arche), je n'ai pas d'enfants, tandis que les réchaïm eux ont plein d'enfants. Hachem où es-tu?"
chacun à son niveau, le yétser ara peut faire vaciller notre émouna en faisant passer dans notre esprit de telles pensées. Il connaît nos faiblesses en émouna et nous y attaque, à nous d'en profiter pour nous renforcer et ainsi renforcer nos liens de fidélité et de confiance avec papa Hachem. ]

-> Le midrach (Béréchit rabba 26,2 rapporté par Rachi) enseigne, en effet, au nom de Rabbi Youdane :
"Hachem dit : "S'ils (les fils de Noa'h) sont coupables (réchaïm), ils devront périr dans le déluge et ce sera un malheur pour ce juste (Noa'h). Et s'ils sont justes, Je vais le contraindre à construire plusieurs arches."
Hachem ferma donc sa source et il n'engendra pas avant 500 cents ans de sorte que Yéfèt, l'aîné de ses fils, ne soit pas passible d'un châtiment avant le déluge."

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Il en ressort que c’est uniquement aux yeux des hommes qu’il semblait que Noa’h subissait la rigueur Divine, mais en vérité, tout n’était destiné qu’à sauver ses fils du déluge.

De ce midrach, chacun pourra en tirer un enseignement personnel lorsqu’il s’interroge sur ce qui lui arrive dans le domaine spirituel comme dans le matériel, concernant les difficultés de subsistance ou l’attente prolongée d’un enfant, le manque de sérénité ou une santé précaire et qu’il se demande pourquoi son sort est si difficile, pourquoi la délivrance tarde à venir ...
Car en réalité, cette attente n’est que pour son plus grand bien, et le moment voulu, il méritera de voir son salut de ses propres yeux.
Cette leçon prévaut aussi bien pour des évènements où l’on voit clairement la main d’Hachem que pour ceux qui semblent être le fruit de l’intervention humaine. Ces derniers sont en fait dirigés par le Ciel pour lui apporter bénédictions et bienfaits.
[...]
[En effet rien ne peut se passer sans qu'un décret du Ciel ne le permette, ainsi] même lorsque quelqu’un nous porte préjudice, il est l’émissaire de la Providence Divine afin de nous sauver et c’est pour notre bien que le Ciel l’incite à s’en prendre à nous.
[...]
Il peut arriver que nous nous disions : "Combien mon sort est dur à supporter! Pourquoi devrais-je attendre si longtemps avant d'être enfin délivré?"
Mais en réalité, cette attente et cette espérance ne jouent qu’en notre faveur et lorsque le moment arrivera, chacun méritera de voir une délivrance totale.

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-> Il en fut de même au sujet de Ra’hel Iménou qui pria lorsqu’elle enfanta Yossef : "Qu’Hachem m’ajoute un autre fils" (Vayétsé 30,24). En pratique, Hachem ne lui accorda Binyamin qu’après plusieurs années.
Cela aussi ne provenait que d’une conduite de miséricorde.
Le midrach rapporte en effet (Targoum Chéni sur Méguilat Esther 3, 3) que Hachem différa la naissance de Binyamin jusqu'après que Yaakov retourne en Eretz Israël et rencontre son frère Essav.
De cette manière, Binyamin n'eut pas à se prosterner devant Essav et c'est seulement par ce mérite que le Temple fut construit dans le territoire de Binyamin (et non dans ceux des autres frères).
Cette naissance tardive fut pour ce dernier un bienfait puisque, grâce à cela, le Temple fut érigé dans son domaine.

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-> "Lorsqu'Its'hak eut 40 ans, il prit Rivka comme femme ... Et Its'hak avait 60 ans lorsqu'ils (Yaakov et Essav)
naquirent" (Térouma 25,20-26).
Il semblait ainsi aux yeux de tous que Hachem se comportait avec lui sévèrement puisqu'il ne donna naissance à ses fils qu'après 20 ans d'attente. Mais celui qui sait ouvrir les yeux et ne pas se contenter d'une vision à court terme, pourra se rendre compte que tout cela n'était en fait que l'expression de la Miséricorde Divine : le compte des 400 ans de servitude en Egypte commença en effet au moment où Avraham donna naissance à Its'hak, mais l'asservissement des Bné Israël par des travaux éreintants ne se concrétisa dans les faits, que lorsque le dernier des fils de Yaakov, Lévi, quitta ce monde (il vécut encore 94 ans en Egypte même), comme il est écrit : "Yossef mourut ainsi que tous ses frères et toute cette génération".

Il en ressort que grâce à la naissance de Yaakov qui fut différée de 20 ans, la venue au monde des 12 tribus fut également retardée, ainsi que le moment où ils moururent.
Et de ce fait, la durée de l'esclavage le plus difficile fut diminuée de 20 ans.

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-> "Souvenez-vous … ce sur quoi vous pleurez aujourd’hui, vous en rirez demain."
[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Lorsque viendra la guéoula finale, il nous sera facile de discerner que tous les chemins d'Hachem étaient dirigés pour le bien, et effectivement : "Quand Hachem ramènera les captifs de Sion ... Notre bouche s'emplira de chants joyeux et notre langue d'accents d'allégresse" (Téhilim 126,1-2).
Le rav Pozen dit que notre devoir ne peut attendre la Délivrance. Jusqu'à ce qu'elle arrive, nous devons croire, même sans le voir, [que derrière toute chose en apparence bonne et mauvaise] : "c'est Moi Hachem", et que tous Ses actes et chemins sont dirigés vers un but bon.

-> "Le malheur de l'homme est qu'il a tendance à juger l'événement d'aujourd'hui (l’instantané) alors même qu'il n'est qu'un petit maillon d'un grand projet prévu par Hachem.
La lecture de ce maillon, pris isolément, est souvent à l'opposé de la lecture de ce même maillon intégré dans le projet divin global

[...]
Lorsqu'on aura une vision générale de l'ensemble des événements, avec le recul, on verra alors la droiture de D. et de ses jugements envers nous."
[Rabbi 'Haïm Chmoulévitch]

-> Le ‘Hazon Ich dit :
"Tout le monde traverse ce monde. Certains acceptent tout ce qui leur arrive dans la joie, alors que d’autres le subissent dans la peine et les pleurs. Pourtant, ce qui est décrété pour un homme se réalisera de toute façon à la lettre. Dès lors, il est préférable de décider une bonne fois pour toutes d’accepter tout dans la joie. On vivra ainsi bien mieux son existence!"

-> Le rav Pam a dit :
"Il ne faut jamais se laisser abattre lorsqu'une opportunité ne se concrétise pas, car on ne sait jamais ce qu'il y a devant soi.
Il existe une grande différence entre se concentrer sur le moment présent et se concentrer sur la vision d'ensemble en se fiant à D. avec la conviction que "Gam zou létova" (Cela aussi est pour le bien" -guémara Taanit 21a - Na'houm Ich Gam Zou)".

-> "Ce que D. fait, c'est pour le bien"
[guémara Béra'hot 60b - Rabbi Akiva, élève de Na'houm Ich Gam Zou]

-> "Tout homme doit bénir D. pour le mal, comme pour le bien" [Béra'hot, michna 5, chap.9]
[c'est que dans ce monde que cela nous semble être une vraie mauvaise chose, mais dans le monde de Vérité on verra que ce n'est pas le cas]

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-> Nous disons chaque jour dans la bénédiction de "Modim ana'hnou la'h" (Nous te remercions) : "al nifléoté'ha vé tovaté'ha chéBé'hol ét" (pour tes merveilles et les bienfaits [que tu accomplis] en tout temps).
Une explication est rapportée dans le rituel de prières du Gaon de Vilna : le mot "nifléoté'ha" (tes merveilles) provient de la racine hébraïque "Pélé" qui signifie "couvert, dissimulé".
Par ces mots, explique-t-on, nous remercions et rendrons grâce au Créateur tout particulièrement sur les bontés qui se dissimulent dans Sa conduite avec nous.

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-> Le rav Yaakov Galinski raconte une fois que dans son enfance, les Maskilim (les juifs émancipés) se mirent à imprimer un journal afin d'attirer la jeunesse juive. Sa mère, qui tenait à protéger son foyer, rapportait
quotidiennement chez elle le "Der Yiddicher Tag Blatt" qui, écrit en allemand, était néanmoins un journal cacher qui pouvait entrer dans la maison de gens animés de la Crainte de D.
Elle dispensait chaque jour un 'cours de nouvelles' à toutes ses voisines qui ne savaient pas lire l'allemand, et de cette manière, elle parvint à sauver nombre de ses coreligionnaires des ravages de l'émancipation en évitant des lectures non conformes au judaïsme traditionnel.
Un jour où sa mère était affairée dans sa cuisine, les voisines commencèrent à se réunir dans la pièce voisine pour écouter le 'cours'. L'une d'entre elles prit le journal sur lequel elle aperçut la photo d'un bateau renversé. Elle en fut tellement choquée qu'elle s'adressa à la maîtresse de maison sur un ton de reproche : "Comment, lui dit elle, peux-tu rester sereine et continuer à couper tranquillement tes pommes de terre, alors qu'un paquebot immense s'est renversé avec tous ses passagers au beau milieu de l'océan?"

Cette dernière ne put s'empêcher de rire en elle-même de sa remarque et lui expliqua que l'article du journal faisait part de la construction d'un nouveau paquebot qui venait d'être achevée en grande pompe.
"C'est parce que tu as tenu le journal à l'envers que tu as pensé que le bateau s'était renversé dans les abîmes de la mer!"

Le rav Yaakov Galinski conclut : "J'ai appris de cela qu'il arrive parfois qu'une personne pense que beaucoup d'épreuves s'abattent sur elle. Mais en réalité, une telle pensée ne surgit qu'à cause d'une seule chose : parce qu'elle regarde la réalité à l'envers ! Il ne lui incombe alors qu'à redresser sa manière de voir les choses et à considérer les évènements sous l'angle de la émouna, convaincue que tout ce qu'Hachem accomplit est pour le bien, et tout rentrera alors dans l'ordre.

Etre heureux de ce que l’on a

+ Etre heureux de ce que l'on a :

-> On sait que la principale cause de tristesse est le sentiment qu'il manque quelque chose à une personne.
Ce sentiment de manque provient uniquement du fait que la personne n'a pas encore atteint l'état de kol ("tout"), la bénédiction de Yaakov, qui a dit : "car j'ai tout" (ki yech li kol - Vayichla'h 33,11). [il était toujours content de son sort]
Lorsqu'une personne n'a pas pris conscience qu'elle a tout ce dont elle a besoin, elle a constamment le sentiment qu'il lui manque quelque chose et ne se sent jamais complète ; cela la rend triste et la prive de sérénité, car une personne ne peut pas se sentir tranquille lorsqu'il lui manque quelque chose.

Cependant, lorsqu'on atteint cet état de kol (plénitude - j'ai tout), on se sent toujours satisfait, car même s'il y a quelque chose qu'on n'a pas, que ce soit quelque chose lié à son corps ou à ses possessions, on ne ressent aucun manque, grâce à son attribut de kol.
Cette idée est exprimée dans le verset qui dit : "tu ne manqueras de rien" (lo té'héssar kol - Ekev 8,9).
On est alors envahi par une grande joie, et c'est là la véritable sérénité. C'est pourquoi toute personne intelligente, à son propre niveau, doit s'efforcer d'atteindre cet état de kol, en se contentant de ce qu'elle a et en étant joyeuse de sa part, tant sur le plan matériel que spirituel.

La bénédiction du kol s'applique à tous les niveaux, et même s'il existe des manifestations très élevées de cet attribut, chaque personne doit au moins atteindre l'état de satisfaction (kol) au niveau où elle se trouve actuellement, en accomplissant la directive de nos Sages (Pirké Avot 4,1) d'être heureuse avec sa part [qu'Hachem lui octroie dans les moindres détails].
[le Ahavat Shalom - Béréchit]

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[la tendance est de toujours conditionner notre bonheur au fait d'avoir quelque chose, et du coup on est continuellement dans l'attente et jamais vraiment dans la joie. ]

"Ordonne à Aharon et à ses fils ce qui suit : Voici la loi (litt. Torah) de l'offrande de l'élévation (aola - litt. qui monte) : c'est l'offrande d'élévation sur le feu de l'Autel" (Tsav 6,2)

-> Quand Hachem demande à Moché de transmettre à Aharon et ses enfants l'ordre concernant le sacrifice de la Ola (l'holocauste), Il introduit Ses propos par le terme Tsav (ordonne).
Rachi explique que ce terme vient suggérer un empressement, un zèle. Moché doit empresser Aharon à ce sujet. Et Rachi ajoute que cet empressement est renforcé du fait d'une perte d'argent ('hesron kiss).

=> Les commentateurs se demandent en quoi le sacrifice de la Ola était lié à une perte d'argent?

-> L'explication la plus basique et la plus simple à cette question est que la Ola était le seul sacrifice qui était brûlé intégralement, dont même les Cohanim n'avait aucune part à consommer.
Seule la peau leur revenait. Alors que pour les autres sacrifices, ils bénéficiaient de certaines parts qui leur revenaient pour les consommer. Ainsi, les Cohanim pourraient penser perdre des bénéfices en s'occupant de la Ola alors qu'ils pourraient ce temps-là s'occuper d'autres sacrifices qui leur rapporteraient plus.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

-> Le rav Moché Feinstein explique que l'holocauste, qui était brûlé complètement pour Hachem, vient enseigner que l'homme doit consacrer toute sa vie au Service Divin. Toutes ses occupations et ses activités ne doivent pas servir à ses besoins personnels, mais à se rapprocher d'Hachem.
En poussant cette réflexion, l'homme pourrait en conclure que toutes les affaires de ce monde sont néants et vaines, puisque seul le Service d'Hachem a de l'importance. A la suite de cette prise de conscience, l'homme pourrait en venir à s'écarter de ses activités et à ne plus s'occuper de sa subsistance et à ses occupations matérielles.
C'est cela la perte d'argent liée au sacrifice de Ola. C'est la prise de conscience suggérée par la Ola qui pourrait mener à se retirer des occupations de ce monde, ce qui finirait par lui entraîner une perte d'argent.
Et c'est pourquoi, il fallait empresser à ne pas se retirer complètement de la matérialité et à continuer de s'occuper de ses affaires et de sa subsistance, tout en sachant que l'objectif de tout cela est de se renforcer dans le Service d'Hachem.
L'homme doit s'occuper de sa subsistance pour encore mieux s'atteler à accomplir la Volonté d'Hachem.

-> Le Ktav Sofer rapporte le midrach qui relie le terme Ola à sa traduction littérale, "celle qui monte".
Ainsi, la Ola est le sacrifice qui venait en réparation de l'orgueil, quand l'homme se surélève et monte en hauteur dans son esprit. Or, même si l'orgueil est un lourd défaut, il est moins grave de s'enorgueillir quand on est riche que quand on est pauvre. Car l'homme riche a des raisons de s'enorgueillir de sa richesse, mais le pauvre n'a pas de réelle raison d'être orgueilleux.
De plus, Aharon et ses enfants n'avaient pas de part dans les activités terrestres. Les Cohanim étaient consacrés au Service Divin et n'avaient pas de moyens à eux. Ils recevaient leur subsistance exclusivement des dons et prélèvements du peuple.
Ainsi, puisque les Cohanim n'avaient pas réellement d'argent, il fallait encore plus les empresser à ne pas s'enorgueillir, car la gravité de l'orgueil est encore plus importante quand la personne n'a pas de moyens.
Et comme le sacrifice d'holocauste venait pour la faute de l'orgueil, il était apte d'encore plus empresser Aharon et ses enfants à ce sujet. Car puisqu'ils n'avaient pas de moyens et de richesse à eux, l'orgueil est encore plus grave pour eux. Il fallait donc encore plus les encourager et les mettre en garde concernant l'orgueil, faute que la Ola venait expier.

-> Enfin, le 'Hidouché haRim explique cela du point de vue de l'allusion.
Il rapporte un midrach qui dit que quand un homme avait une mauvaise pensée, il apportait une Ola pour expier cela. Cela est également suggéré par le terme Ola, signifiant "celle qui monte", allusion aux pensées qui montent dans l'esprit de l'homme.
Or, toutes les forces de l'homme ont la possibilité d'être freinées et stoppées. On peut fermer la bouche pour ne plus parler. Il en est de même pour les yeux, les oreilles, le nez. L'homme peut donc plus facilement avoir une maîtrise sur ces facultés, en agissant sur les membres qui les appliquent.
En revanche, il n'en est pas de même pour la pensée. L'homme n'a pas la possibilité de ne pas penser. Il est donc bien plus difficile d'agir et de maîtriser ses pensées.
La perte d'argent dont il est ici question, se dit dans le texte (de Rachi) : "hesron kiss", qui signifie littéralement "un manque de poche". Si chaque force de l'homme a une "poche" pour l'enfermer et l'empêcher d'agir, la pensée, elle, n'a pas de "poche". L'homme n'a pas de moyen de l'arrêter et de la bloquer.
C'est pourquoi, concernant la Ola, qui venait expier les mauvaises pensées, il fallait ajouter un empressement pour veiller encore plus à préserver ses pensées, car il y a là un "manque de poche" ('hesron kiss).
Le fait qu'on ne puisse pas agir sur la pensée, qu'aucune "poche" ne puisse l'enfermer, implique à redoubler d'empressement pour les maîtriser.

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-> Le mot tsav (ordonne [à Aharon]) indique un encouragement. Rabbi Chimon a dit: Le verset doit particulièrement encourager là où il y a une perte financière (Rachi).

Selon le Sfat Emet :
Ces paroles sont dites à propos de certaines époques, les exils les plus difficiles, où les antisémites réduisent les juifs à la pauvreté et les empêchent de gagner leur vie. Alors, la pratique de la Torah et des mitsvot s’accompagne de rudes épreuves extrêmement amères, parce que les soucis de subsistance et la lutte continuelle pour un morceau de pain rendent très difficiles l’observance du judaïsme.
C’est pourquoi l’homme doit s’encourager au maximum dans ces moments-là et se renforcer en son âme pour pouvoir surmonter l’épreuve.

["Voici la loi (litt. Torah) de l'offrande de l'élévation (aola - litt. qui monte)" se dit : "zot Torah aOla" (זֹאת תּוֹרַת הָעֹלָה).
Ainsi dans ces moments difficiles de l'exil nous avons particulièrement besoin de nous renforcer, de maintenir allumer notre feu d'amour, d'enthousiasme, pour la Torah et les mitsvot.]

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-> "Ordonne à Aaron et à ses fils ce qui suit : Ceci est la règle de l’Holocauste. Lui, l’Holocauste qui se consume sur le brasier de l’Autel, toute la nuit jusqu’au matin ; le feu de l’Autel y doit brûler en lui" (Tsav 6,2)

-> Donnons un sens allégorique de la fin du verset :
1°/ "Lui, l’Holocauste" = celui qui étudie la Loi de l’Holocauste est considéré comme l’ayant offert.
"Toute la nuit" = pendant la longue nuit de l’Exil quand le Temple n’existe pas et qu’on peut accomplir le Commandement d’offrir l’Holocauste seulement en y substituant l’étude de cette section de la Torah.
"Jusqu’au matin" = jusqu’au moment où l’aube du peuple juif pointera de nouveau et où le Temple sera reconstruit, époque où l’on pourra à nouveau offrir l’Holocauste. [Likouté Ratsba]

2°/ Rabbi Héchil disait : "Quiconque s’enorgueillit est puni par le feu" parce que l’orgueil est l’Habit du Créateur, comme il est écrit : "D. a régné, Il s’est revêtu d’orgueil" (Téhilim 93), et ne convient pas à l’homme. Un homme qui ose revêtir l’Habit de D. est "puni par le feu", car "D. est un feu dévorant" (Vaét'hanan 4,24).
On dit donc à cet homme : "Toi qui as l’audace de te revêtir de l’Habit divin (l’orgueil), essaie donc de t’approcher de D. qui est entièrement ‘feu’. Pourrais-tu y parvenir?"

La lettre Mem écrite en petit dans le mot מוֹקְדָה (Mokda – brasier) évoque allusivement que l’enthousiasme et le "feu" que le juif éprouve pour la Torah ne doivent pas sauter aux yeux des gens mais rester dissimulés dans son coeur. [Rabbi Mendel de Kotsk]

3°/ Dans le verset : "le feu de l’Autel y doit brûler en lui", le mot "lui" se rapporte au Cohen et veut dire que le "feu" soit allumé à l’intérieur de lui.

Nos Sages (guémara Soucca 28a) enseignent : "Hillel l’Ancien avait 80 disciples. Trente d’entre eux étaient dignes que la Présence divine repose sur eux comme Moché. Trente méritaient que le soleil s’arrête pour eux comme pour Yéhochoua Bin Noun. Vingt étaient moyens. Le plus grand d’entre eux était Yonathan Ben Ouziel et le plus petit, Rabban Yo’hanan Ben Zakaï. On disait que Rabban Yo’hanan Ben Zaccaï n’a pas omis l’étude du moindre verset, Michna, Guémara, Halakhot et Aggadot, l’approfondissement des versets de la Torah et des enseignements de nos Sages faciles et complexes ... Si tel était le plus petit d’entre eux, qu’en était-il à plus forte raison du plus grand?
On disait que quand Yonathan Ben Ouziel étudiait la Torah, tout oiseau qui volait au-dessus de lui prenait feu immédiatement".
Si tels étaient les disciples, nous imaginons la grandeur du Rav. Cependant, quand Hillel l’Ancien étudiait, un oiseau qui volait au-dessus de lui n’était pas brûlé car le "feu" brûlait à l’intérieur de lui : au dehors, on ne
remarquait rien.
[Sfat Emet]

"Si un prince a péché en faisant, par inadvertance, quelqu’une des mitsvot que Hachem, son D., défend de faire et se trouve ainsi en faute" (Vayikra 4,22)

=> Pourquoi préciser "en faisant quelqu’une des mitsvot que Hachem défend de faire"? S’il a fauté, il est évident qu’il a fait une chose défendue. De plus, pourquoi son péché est-il qualifié de mitsva?

Le Divré Yoël de Satmar en déduit un principe essentiel du service divin : le mauvais penchant s’attaque à l’homme avec ruse. Il ne lui demande pas directement de commettre une transgression, mais lui fait croire qu’il s’agit d’une mitsva.
Le yétser ara procéda de cette manière à l’égard du chef de tribu qu’il aveugla en lui faisant prendre une avéra pour une mitsva.
Ainsi, il pensait accomplir une mitsva, comme le laisse entendre notre verset, alors qu’en réalité, il s’agissait d’une chose "que Hachem défend de faire".

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+ "Quand un chef faute" (v.4,22)

-> Il n’est pas dit "si un chef faute", mais "quand un chef faute", parce que c’est très fréquent et qu’il est presque certain qu’un chef fautera. En effet, à cause du pouvoir qu’il détient il en vient à l’orgueil, et de là à la faute (Zohar).

Rabbi Nata de ‘Helem dit que ceci se trouve en allusion dans les initiales de : "Acher Nassi Yé’héta (quand un chef faute - אֲשֶׁר נָשִׂיא יֶחֱטָא), qui forment le mot ani (moi - אני).
La faute du chef vient de ce qu’il en arrive à l’orgueil et dit : "Il n’y a que "moi" qui compte".
[Maayana chel Torah]

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-> "Il dépècera l’holocauste et le découpera en ses différentes parties" (Vayikra 1,10)

Le Yalkout Guerchoni dit au nom de Arvé Na’hal :
Le problème est que chacun sait qu’il a des qualités et pense qu’il est presque le plus grand de la génération. Il est vrai qu’il y a ici et là quelques petits défauts, mais de façon générale il croit qu’il est tout à fait bien.
C’est de là que provient l’orgueil de l’homme.
L’orgueil provient du "de façon générale". Si l’on veut rabaisser l’orgueil, il faut se conduire comme le dit le verset, "dépecer l’holocauste". Comment?
"En le découpant en ses différentes parties" = en examinant une partie après l’autre pour vérifier dans quelle situation elle se trouve, et ne pas porter un regard général, mais voir chaque chose en particulier.

[tout homme, et en particulier celui qui a une position sociale, doit faire ce travail pour que le אני (le moi JE), devienne אין (rien), que je reconnaisse que tout ce que je peux avoir, que tout ce qu'il m'arrive (richesse, honneur, intelligence, réussite, ...) vient à 100% de Hachem. ]

Ne pense pas aux souffrances que tu as déjà endurées, et ne pense pas au pire qui pourrait t'arriver.
Prends une étape à la fois. Concentres-toi à vive [pleinement] l'instant présent.

[rabbi Mendel Futerfas]

[le rav Galinsky dit que nous devons agir de notre mieux pour le futur, mais une fois que cela est du passé nous ne devons pas avoir de remords à ce sujet.
Hachem nous donne le sens de prendre des décisions et nous guide dans la direction que nous devons prendre. De notre côté, nous devons prendre nos précautions et y mettre tous les efforts que nous pouvons.
Mais, une fois que ça eu lieu, la hichtaldout n'existe plus, et nous devons accepter la volonté de Hachem avec confiance. ]

"Partout des opprimés en larmes et personne pour les consoler" (Kohélét 4,1)

-> Le midrach commente ce verset : "Ce sont les enfants qui sont cachés dans leur vie ... dans le futur, ils seront parmi les tsadikim."
=> Cela fait référence aux enfants qui meurent à un jeune âge.

-> Le rav Shmouël Wosner explique que cela fait également allusion aux enfants avec des besoins spéciaux, aux enfants qui doivent être cachés dans leur maison, incapables de vivre en société comme tout le monde.
Ils se sentent oppressés, se demandant pourquoi ils sont dans un tel corps.

Personne ne peut les réconforter car uniquement Hachem connait la réponse.
Cependant, ceux qui prennent soin d'eux, qui leur donnent de l'amour et de l'attention, qui les aident à s'épanouir, qui leur fournissent un certain type de confort, alors il n'y a pas de limite à leur récompense pour cela.
Dans le futur, ils seront ensemble avec ces âmes ("oppressées dans leur corps"), parmi les tsadikim.

La prière est une des 9 mitsvot qu'une personne peut constamment accomplir.

Il est important de se rappeler que la prière est une mitsva comme n'importe quelle autre.
Chaque fois que nous demandons de l'aide à Hachem, nous sommes crédités d'une mitsva qui va nous fournir un bonheur éternel, indépendamment si nous recevons ou pas ce que nous avons demandé.
[Avoir sa prière répondue est comme un bonus latéral (tout ce que nous demandons n'est pas forcément bon de l'avoir à ce moment)]

Par la prière, nous reconnaissons que nous avons besoin de l'aide de Hachem, que nous sommes incapables de faire quoi que ce soit par nous-même, indépendamment de Lui.

[d'après le Maharam Shick]

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[le plus nous nous tournons vers Hachem en prières, le plus nous témoignons de notre dépendance en Lui, de notre confiance en Lui, et le plus nous accomplissons de mitsvot et nous rendons possible les éventuelles bénédictions qui doivent venir sur nous (prier rend réel ce que D. veut nous donner potentiellement, et qui attend d'être débloquer par notre prière!).
Chaque prière nous rend plus humbles, nous rend plus proches de Hachem, et nous accorde une récompense éternelle!]

"Tel est prodigue de son bien et le voit s'augmenter" (Michlé 11,24)

-> On pourrait penser qu'en aidant autrui financièrement on s'appauvrit, mais selon nos Sages, ce verset nous assure que c'est le contraire : finalement, cela nous apporte davantage que ce que l'on avait avant.

-> Rabbi Yossef Mougrabi, citant le Baal Chem Tov, affirme que ce verset fait également référence à la spiritualité.
Une personne qui consacre beaucoup de temps à enseigner la Torah, à renforcer autrui, à résoudre leurs problèmes, n'aura pas à s'inquiéter de s'appauvrir spirituellement.
En effet, Hachem va lui fournir une aide Divine supplémentaire [qu'il n'aurait pas eu sinon], durant le temps qu'il a pour étudier personnellement.
Au final, cela lui permettra d'avancer et d'avoir plus de Torah à disposition pour donner aux autre.

Le rav Ovadia Yossef (Séfer Ya'hid béDora - chap.5) dit que c'est uniquement par les sacrifices qu'il a fait pour aider autrui qu'il a reçu une aide du Ciel dans son étude de Torah.

[de même que nous aidons autrui au-delà de nos obligations strictes, de même Hachem nous aide en nous donnant au-delà de ce que nous devrions avoir.
De plus, cela ressemble d'une certaine façon à un père qui voit un de ses enfants prendre soin, aider, un autre des ses enfants, et qui va alors le remercier bien au-delà de ce qu'il a pu donner. ]

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-> [Hachem nous dit : ] "Personne n’a fait ma volonté et en a été perdant."
[midrach Dévarim rabba 4,5 – en adam shoméa li oumafssid]

-> "Une personne ne sera jamais perdante d’avoir réalisée une mitsva"
[Kohélét 8,5 – shomer mitsva lo yéda davar ra]

"Réjouis-toi Zévouloun, dans tes sorties, et Yissakhar dans tes tentes" (Vézot haBéra'ha 33,18)

-> Le Gaon de Vilna disait que la joie ultime est celle que l'on ressent lorsque l'on accède à une meilleure compréhension de la Torah.
Par conséquent, ceux qui ont soutenu la Torah se réjouiront, lorsqu'ils quitteront ce monde car outre la récompense qu'ils mériteront pour avoir soutenu les érudits, ils savoureront le privilège de connaître et de comprendre tous les domaines de la Torah dont ils auront financé l'étude.
[rav Aharon Kotler]

-> On doit se réjouir dans l'étude de la Torah de la même façon que Zévouloun se réjouit dans les succès liés à ses affaires économiques.
Le plus d'argent il gagne, le plus il est heureux. De même, le le plus de Torah on étudie, le plus nous devons être heureux.
[Beit Avraham]

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-> Un homme d'affaires qui part en déplacement est tendu et nerveux. En effet, comment peut-il se réjouir tant qu'il n'est pas sûr qu'il sera couronné de succès?
A son retour à la maison, après avoir conclu une affaire fructueuse, alors là il a une raison d'être heureux!

Pourquoi est-il alors écrit : "Réjouis-toi Zévouloun, dans tes sorties", et non l'inverse?

Lorsque Zévouloun soutient la Torah, son esprit est tranquille en quittant sa maison. En effet, il est confiant dans le fait que Hachem lui viendra en aide, et qu'il réussira, car "Yissakhar dans tes tentes" = par le mérite de Yissakhar.

[Yavin Shémoua (rapporté dans le Béira Chél Torah)]

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-> "Réjouis-toi Zévouloun dans ta sortie, et Yissa'har dans tes tentes" (Vézot haBéra'ha 33,18)

-> Nos Sages expliquent que Yissa'har réside dans les tentes d'étude, où il se consacre à la Torah et au Service d'Hachem. Alors que Zévouloun se trouve à l'extérieur des tentes d'étude. Il s'affaire au commerce. Mais son but est d'accumuler beaucoup d'argent pour pouvoir financer et entretenir matériellement son frère Yissa'har et lui permettre d'étudier la Torah sereinement.
=> Mais comment la Torah peut-elle recommander à Zévouloun de tant se réjouir de sortir des tentes d'étude? Même s'il en sort pour un but noble, malgré tout, finalement, la seule vraie réussite reste de servir Hachem et d'étudier la Torah! C'est cela la véritable réjouissance!

-> En fait, chaque personne à des périodes où il ressemble plutôt à Yissa'har, où il ressent plus d'attachement avec Hachem et Sa Torah, où ses sentiments spirituels sont plus développés. Et d'autres périodes où il ressemble plus à Zévouloun, où il sent qu'il est en train de "sortir" des tentes d'étude, que son service d'Hachem se refroidit, qu'il se sent s'éloigner du Service Divin. Dans ces moments-là, il risque de se sentir découragé, éloigné, dévalorisé. Alors qu'il avait connu des moments d'élévation, le voilà à présent dans une période de chute, sans flamme intérieure.
C'est là que la Torah vient lui donner le conseil suivant : "Réjouis-toi Zévouloun dans ta sortie", même dans ces moments où tu te sens à l'extérieur du bon chemin. Malgré tout, reste dans la joie et ne sois pas triste. Réjouis toi des mitsvot et de l'étude que tu continues à accomplir malgré ce refroidissement, dont la valeur est extraordinaire du fait de leur difficulté. Réjouis-toi aussi du fait même que tu te sentes mal de ta chute, car cela témoigne déjà de l'importance que tu accordes au Service d'Hachem, ce qui est déjà une raison en soi de se réjouir. Sois aussi joyeux du fait que si à présent le Service Divin t'est difficile, c'est qu'Hachem te mets à l'épreuve pour que tu trouves en toi des ressources intérieures pour mieux repartir. Car toute élévation spirituelle est précédée d'une certaine chute, qui prépare l'élévation.
Surtout ne sois pas triste! Car c'est ce que cherche le mauvais penchant pour faire tomber l'homme. Bats-toi contre le penchant et gagne-le! Et le premier conseil pour cela, c'est « Réjouis-toi même dans ta sortie".

Par cela, tu mériteras de sortir de cette état de rabaissement et de réintégrer l'état d'élévation que tu recherches tant. Tu mériteras alors de vivre la suite du verset : "Et (tu te réjouiras) Yissa'har dans tes tentes".
[rav Mikäël Mouyal]