"Là-Haut, il n'y a que le Vrai qui compte.
Il vaudra donc mieux se présenter avec un peu de vrai qu'avec beaucoup de faux."[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 61]
"Chantez, dansez, frappez des mains à la gloire du Créateur, vous abolirez ainsi tous les mauvais décrets"
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 10]
Certains ont commis des fautes très graves, et ils ont essayé de se repentir puis sont retombés. Ainsi, le yétser ara leur dit qu’ils n’ont plus aucun espoir et que leurs dégâts sont irréparables.
Mais en réalité, de cet argument-là même, on doit se renforcer car tant qu’on sait que la faute est très grave, c’est bien qu’on a encore la foi. Et s’il y a la foi, il est certain qu’il y a de l’espoir pour lui.[Rabbi Nathan de Breslev – Likouté Halakhot]
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-> Même quand un homme tombe spirituellement, il doit se renforcer pour remonter. Cela lui sera possible quand il méditera sur le fait que la présence d’Hachem emplit le monde, et qu’aucun endroit ne se trouve vide de Lui.
Ainsi, il saura que même dans l’état de chute où il se trouve, Hachem est véritablement avec lui, même s’Il est caché et qu’on ne parvient pas à Le ressentir.
[le Méor Enayim]
Le Arizal a dit : Un seul soupir du fond du cœur, à notre époque (sur les fautes que l’on a commises), est encore plus précieux et plus apprécié par Hachem que de nombreux jeûnes et mortifications des générations passées. Cela est dû à l’ampleur du voilement de la sainteté, dans nos générations.
Et si le Arizal a dit cela à son époque (il y a environ 450 ans!), combien plus cela est vrai à notre époque.
[le Yisma'h Israël - Rabbi Yéra'hmiel Israël Its'hak Danziger]
->"Grâce à ta joie, ta prière entrera dans le Palais du Roi"
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila 70]-> "Il n'est pas permis de prier dans la tristesse. Le ferait-on, que l'âme ne recevrait pas les Lumières qui découlent de toute prière."
[Rabbi 'Haïm Vital]
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-> "La joie dans l'accomplissement d'une mitsva est une mitsva en elle-même'
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo]
-> "La joie est le centre de gravité de toutes les mitsvot.
[...]
L'essentiel est d'être heureux d'accomplir les misvot.
Celui qui croit en D. et en Sa Torah dans la plus grande simplicité, comme doit le faire tout le peuple d'Israël, n'aura pas de plus grande joie que de faire les mitsvot.
[...]
L'essentiel du judaïsme dépend de la joie et du courage.
[...]
La joie, c'est l'énergie qui alimente l'esprit.
[...]
De la chute de la joie sacrée provient l'erreur de ceux qui se fixent pour but la joie profane et l'ivresse, déformations dont il faut beaucoup se méfier et dont il faut s'éloigner."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot]
L’Arche – allusion aux Patriarches du peuple juif
+ Toute la construction du Aron (l'Arche) fait allusion aux Patriarches du peuple juif.
En effet :
-> Les 2 Chérubins (kérouvim) = Avraham et Its'hak.
En effet, 2 fois la guématria du mot : "chérubin" (kérouv - כרוב) est de : 456, qui est celle de : אברהם יצחק.
-> Le Aron lui-même fait référence à ce que Yaakov a dit en se réveillant de son rêve : "Que ce lieu est redoutable!" (מַה נּוֹרָא הַמָּקוֹם הַזֶּה - Vayétsé 28,17).
Les lettres du mot : נורא (redoutable) sont les mêmes que : ארון (Aron).
-> Les 4 murs du Aron représentent les 12 tribus qui voyageaient en une formation à 4 côtés.
-> Les 2 barres nécessaires pour porter le Aron font allusion aux 2 dirigeants qui "portent" la nation : Moché et Aharon.
-> Dans le Aron, il y avait : les Tables de la Loi (lou'hot habrit - לוחות הברית), qui renvoient à Yossef, qui est connu pour son : "shomer abrit" (שומר הברית - avoir gardé sa brit [mila]), en étant le représentant de la moralité face au yétser ara de la séduction.
[le Panim Yafot - Rabbi Pin'has haLévi Horowitz]
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-> L'Arche représentait le Trône de Gloire en haut.
Dans le désert, tous les miracles accomplis pour les juifs l'étaient par son mérite. Partout où ils allaient, l'Arche les précédaient.
[d'une certaine façon cela est comparable à nos Patriarches qui nous ont précédés, et dont le mérite nous amène en permanence tellement de miracles/beautés.]
L'Arche était soulevée par 2 barres entre lesquelles 2 étincelles jaillissaient et tuaient tous les serpents venimeux et les scorpions sur la route.
Ces étincelles consumaient également toutes les épines et les ronces, traçant pour les juifs une route sûre et confortable.
Une colonne de fumée semblable à un cèdre surplombait l'Arche.
Elle répandait un si merveilleux parfum dans le monde que les nations s'exclamaient : "Qui donc vient du désert comme des palmiers de myrrhe, d'encens et de toutes les poudres du parfumeur?" (Chir haChirim 3,6)
[Rabbénou Bé'hayé - rapporté par le Méam Loez (Térouma 25,16)]
"Au sujet de la prière, nos Sages nous enseignent : "Peu [de prières] avec de bonnes intentions (kavana), vaut mieux que beaucoup sans de bonnes intentions".
Cependant, concernant la tsédaka c'est plutôt l'inverse : "Beaucoup sans les bonnes intentions" est également bon!
Le but principal en donnant à la tsédaka est d'aider autrui, la motivation derrière l'action est secondaire.En des termes simples : le plus d'argent qui est donné, le plus de bien il pourra en résulter."
[le Baal haTanya - sur Térouma (25,2) : "Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement"]
"La Torah est la munition que nous pouvons utiliser pour être victorieux dans la bataille permanente de la vie.
Cependant sans l'étude du moussar, nous ne pouvons même pas réaliser que nous sommes en plein milieux d'une guerre. Et alors, toutes les munitions du monde ne vont en rien nous aider."
[Rav Nathan Wachtfogel]
"[Pendant] 6 années il travaillera, et la 7e, il sortira libre" (Michpatim 21,2)
-> Le Rabbi de Loubavitch commente :
- "6 années" : cela symbolise les 6000 années d'existence de ce monde ;
- "il travaillera" : c'est une allusion à notre mission d'étudier la Torah et de réaliser les mitsvot ;
- "et la 7e" : en référence au 7e millénaire ;
- "il sortira libre" : machia'h viendra et délivra les juifs.
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[il en est de même avec Shabbath : pendant 6 jours nous travaillons, mais à Shabbath (7e jour) nous devons considérer tout notre travail comme terminé : nous sommes alors totalement libres pour nous unir à Hachem!]
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-> "Si tu achètes un esclave hébreu, il restera 6 années esclave et à la 7e il sera remis en liberté sans rançon" (Michpatim 21,2)
-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Ce v verset vient nous enseigner une chose sur le baal Téchouva, le fauteur qui a abandonné la faute et est revenu vers son Créateur.
Tout d’abord, le fauteur est appelé esclave, car il se fait l’esclave du Yétser Hara’ (le mauvais penchant), ensuite, celui qui vient le sauver du mal et le rapprocher d’Hachem le "rachète", il l’acquiert réellement. Seulement pour être quitte envers Hachem il ne suffit pas d’abandonner la faute, il y a un prix à payer. Pour s’en acquitter il faut travailler 6 ans, "chéch chanim" en hébreu (שֵׁשׁ שָׁנִים), lis le "chéch chnaïm", le double six.
Ce sont les 2 verset de "Shéma Israel" et de "Barou'h Chem" = c’est-à-dire que le baal Téchouva doit redoubler d’efforts pour prendre sur lui le joug divin grâce à ces 2 versets de 6 mots qui sont reconnus pour repousser les forces du mal auxquelles il a déjà été assujetti.
"Puis la septième année il sortira" = c’est l’étude de la Torah, comme il est dit : "La Sagesse s’est bâti une maison, elle en a sculpté les 7 colonnes" (Michlé 9,1).
Les 7 colonnes sont les 7 livres de la Torah (les cinq qu’on connait, plus dans le livre de Bamidbar, la Paracha de Vayéhi Binsoa, qui compte pour un livre à part ainsi que la fin du livre qui devient aussi un livre à part entière).
Grâce à l’étude de la Torah, le baal Téchouva finira de s’acquitter de sa dette due aux fautes passées et : "il sera remis en liberté sans rançon" = il n’aura pas à payer pour ses fautes avec des souffrances et des punitions.
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+ "Si tu achètes un serviteur juif, [pendant] 6 années il travaillera, et la 7e, il sortira libre" (2e verset de Michpatim)
Pourquoi le 1er sujet qui suit le don de la Torah (dans la paracha Yitro), c’est le sujet de l’esclave juif?
Après l’élévation spirituelle énorme qu’ont vécu les juifs lors du don de la Torah, ils risquaient de prendre confiance en eux-mêmes, pensant qu’ils ne descendraient plus et qu’ils resteraient à présent toujours élevés.
C’est ce sentiment de certitude que la Torah veut éradiquer.
L’homme doit toujours rester vigilant et il ne doit jamais avoir la certitude d’être protégé spirituellement.
C’est pour cela que la Torah fait suivre le don de la Torah par le sujet de l’esclave juif. Même un homme qui a acquis un esclave et qui est Maître sur lui, qui risquerait donc de s’imaginer qu’il le domine et que cet esclave est sa propriété. C’est là qu'elle vient lui dire : "6 ans, il travaillera et la 7e, il sera libéré".
Même le Maître ne doit pas sentir que l’esclave est à lui et est sa propriété, car la 7e année il s’en séparera et son état de Maître prendra fin.
=> Ainsi, l’homme ne doit jamais être sûr de maîtriser une quelconque situation. Même après l’élévation qui a suivi le don de la Thora, l’homme doit continuer à rester vigilent et ne doit pas sentir qu’il a acquis son élévation pour toujours. L’homme n’est définitivement Maître de rien.
[Rabbi Dovid Povarsky]
[même si l'on possède toutes les richesses matérielles de ce monde, qu'on est la personne la plus importante de l'univers, un jour où l'autre, nous devrons partir libre/vide de cela, n'y retrouvant alors que les récompenses générées par nos actions]
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-> Le Ramban explique que la libération des serviteurs au bout de 6 ans vient rappeler la libération des juifs de l'esclavage en Egypte.
[Nous ne devons pas suivre l'exemple des égyptiens qui nous ont asservi très durement, mais nous devons suivre l'esprit de la Torah.
(mon esclave n'est pas là pour me donner de l'importance, pour me permettre de décharger mon stress/colère, ...).
De plus, la remise en liberté des esclaves nous fait acquérir un respect plus grand de la personne et des biens d'autrui en nous faisant comprendre que notre liberté et le droit de propriété que nous possédons sont des cadeaux de D. et nous appartiennent uniquement parce que D. nous a sortis d'un esclavage sans espoir.]
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-> L'une des causes de l'asservissement des juifs en Egypte était la vente de Yossef comme esclave.
Les juifs furent "vendus" par Hachem aux égyptiens comme un voleur est vendu comme esclave à cause de son vol.
Cependant, de même que Hachem nous affranchis de l'esclavage de l'Egypte, nous devons libérer l'esclavage vendu pour vol.
Le Shabbath nous enseigne qu'un 7e de notre temps doit être réservé au repos.
Ainsi, lorsqu'un homme est vendu comme esclave, il travaille pendant 6 ans et retrouve la liberté et le repos la 7e année.
[Méam Loez - Michpatim 21,2]
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-> "[Pendant] 6 années il travaillera"
Le rav David Pinto commente :
Un serviteur de Hachem est semblable à un maître qui gouverne ses instincts, et il faut acquérir un homme comme on acquiert un bien, ainsi que le disent les Sages (Pirké Avot 1,6) : "Fais-toi un Rav et acquiers un ami".
L’ami sera comme une acquisition et un bien personnel qui lui restera attaché tout le reste de sa vie, et non pas qui parfois l’aime et parfois ne l’aime pas.
C’est cela "il travaillera pendant 6 ans (chech chanim)", chech (six) a la même valeur numérique que kécher (lien).
C’est aussi une allusion aux six dizaines d’années que vit l’homme jusqu’à ce que vienne le moment de sa délivrance et qu’il s’en aille libre des mitsvot au jour de sa mort ...
C’est seulement grâce aux amis qu’on peut s’élever et progresser dans le service de Hachem et la crainte du Ciel, de même qu’en aidant le prochain on peut acquérir beaucoup d’autres acquisitions spirituelles.
Et c’est l’une des choses par lesquelles la Torah s’acquiert, "la proximité des amis".
De même que le don de la Torah s’est passé dans l’unité, avec un seul cœur comme un seul homme, son ami le rattache à Hachem. Ainsi en est-il tous les jours de la vie de l’homme.
C’est pourquoi l’essentiel est la proximité des amis. Grâce à l’ami on peut davantage s’élever dans le service de Hachem, car il nous aide (guémara Pessa’him 88a). Et quand l’homme a un lien avec son ami, celui-ci l’aide à se relier à Hachem et à se rapprocher de Lui.
[Pour acquérir un vrai ami, les Pirké Avot emploie le mot "koné" (achète). En un sens il est si indispensable d'avoir de vrais bons amis que nous devrions être prêts jusqu'à les payer pour cela!]
"Tu feras [11] tentures ... pour [servir de] Tente au Michkan ... Tu relieras 5 tentures à part et 6 tentures à part, et tu rabattras la 6e tenture sur l'avant de la Tente" (Térouma 26,7-9)
-> Les 5 tentures font allusion à la Torah Écrite, composée de 5 livres.
En revanche, les 6 tentures font allusion à la Torah Orale, composée de 6 ordres.
Le verset vient nous enseigner qu’il nous est demandé de relier la Torah Orale à la Torah Écrite, en s’efforçant de trouver l’allusion des enseignements de la loi Orale dans la loi Écrite.
[le 'Hida - 'Homat Anakh]
-> Le midrach haGadol dit que "tu rabattras la 6e tenture" = c'est la guémara (le Talmud) qui vient en prolongement de la michna, pour constituer la Torah Orale.