Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Un jour, on a demandé au Rabbi de Loubavitch comment est-il possible d'être heureux alors qu'il y a tant de tristesse dans le monde. Il a répondu en disant : "Ne savez-vous pas que vous avez une âme [divine] sainte, comment pourriez-vous ne pas être joyeux?"

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[être juif c'est avoir une partie d'Hachem infiniment plus élevée (de l'intériorité de D.) que les non-juifs (de l'extériorité de D.).
Si nous avions conscience de la grandeur, de la confiance de l'honneur que nous fait Hachem en nous gratifiant d'une partie de son "intériorité", nous serions fou de joie, fou d'amour et de crainte pour papa Hachem. ]

Un tsadik prend plaisir à élever les étincelles divines, c'est-à-dire à élever les étincelles divines emprisonnées dans les "écorces" (klipot) de l'impureté. Comment les élève-t-il?
Par son étude de la Torah et ses prières, toutes deux articulées avec la bouche.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Toldot 25,28]

"La Mitsva 'd’aimer son prochain comme soi-même' commence par son épouse"

[ le Ari Zal ]

téchouva & la voix quotidienne du Sinaï

Chaque jour, une voix Céleste (bat kol) émane du Mont 'Horev (Sinaï), proclamant ces mots : "Revenez, fils égarés!"
[guémara Baba Batra 16b - bat kol yotsét méar 'Horev véoméret : chouvou banim chovavim]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah 24,1) explique :
Nous devons comprendre : quel est le but de cette voix, puisque personne ne peut l'entendre?
Il semble que, bien que nous n'entendions pas cette voix, le fait que nous éprouvions chaque jour une excitation à nous repentir est dû à l'annonce proclamée spirituellement par cette voix.
Cette excitation est la voix que nos âmes "entendent".

D'où vient cet appel à la téchouva que nous recevons chaque jour?
Il vient du fait que nous avons tous entendu la voix sortant de la bouche de D. au mont Sinaï (Makot 23b), disant : "Je suis Hachem, ton D." et "Tu n'auras pas d'autres divinités en dehors de Moi" (Yitro 20,2-3).
Cela a laissé une empreinte dans nos cœurs, et cette empreinte nous pousse à nous repentir chaque jour.
C'est ce à quoi la guémara fait allusion lorsqu'elle dit que cet écho provient "du mont 'Horev", en référence au mont Sinaï (Shabbath 89a).

Cette empreinte du mont Sinaï sur nos cœurs est la voix que nous entendons chaque jour.

En conséquence, nous pouvons comprendre pourquoi la voix que nos âmes "entendent" chaque jour est appelée "écho", littéralement "fille de la voix" (bat kol), plutôt que la voix elle-même.
C'est parce que la bienveillance divine nous est accordée chaque jour, mais nous devons nous concentrer pour être en mesure de recevoir la bienveillance conformément à la nature de notre préparation à la recevoir.

Lorsqu'une personne souffre, il ne faut pas qu'elle soit affligée par sa propre souffrance. Au contraire, sa détresse doit être principalement due au fait qu'à cause de cette souffrance (que D. nous en préserve), elle est incapable de servir Hachem comme il se doit.
Il donne ainsi à D. orgueil et plaisir, car sa détresse est uniquement due au fait qu'il est empêché de servir D. pour cette raison.
[...]

Le peuple juif souffre d'angoisse et son cœur brûle à cause de la destruction du Temple, car lorsque le Temple était debout, D. tirait un immense plaisir de notre service, du service du Cohen Gadol à Yom Kippour, et de même de tous les autres services avec les offrandes, comme il est dit : "les offrandes produisent un feu d'une odeur agréable à D." (Vayikra 1,13).
Nous ne souffrons pas du fait que, lorsque le Temple s'élevait, tout était calme et sûr pour le peuple juif.
Nous souffrons plutôt du fait qu'il est désormais impossible d'accomplir la volonté de D. et de Lui donner le même plaisir qu'à l'époque où le Temple s'élevait.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Lé'h Lé'ha 12,7]

"Si l'on peut compter la poussière de la terre, on peut aussi compter ta descendance" (Lé'h Lé'ha 13,16)

Avraham, grâce à ses connaissances en astrologie, avait examiné les étoiles et les planètes pour déterminer s'il aurait des enfants.
Cependant, les astrologues ne peuvent généralement voir que ce qui existe dans notre monde naturel, qui est à leur portée, alors qu'ils ne peuvent pas voir ce qui se trouve au-delà de l'entendement.

Il est interdit de compter le peuple juif, comme le disent nos Sages : "Quiconque compte le peuple juif transgresse un interdit [de la Torah]" (ou, selon un autre avis, 2 interdits de la Torah - guémara Yoma 22b).
Il en est ainsi parce que l'essence du peuple juif ne peut être saisie par la pensée, car elle dépasse l'entendement. Par conséquent, puisque le peuple juif transcende l'entendement, Avraham n'a pas pu le voir lorsqu'il a examiné les étoiles et les planètes, car une telle chose est hors de portée de l'astrologie et ne peut donc pas être vue dans les étoiles et les planètes.

C'est ce que D. a voulu dire lorsqu'Il a déclaré : "Si l'on peut compter la poussière de la terre, on peut aussi compter ta descendance" (Lé'h Lé'ha 13,16). En d'autres termes, "Le peuple juif ne peut pas être compté, car il est au-delà des paramètres du monde. C'est pourquoi, Avraham, tu ne peux pas les voir de manière astrologique".
"Au contraire", assure D. à Avraham, "tu engendreras des enfants".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

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=> Hachem informe Avraham que la nation qui descendrait de lui, le peuple juif, est essentiellement au-dessus des lois de la nature.

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[ "le mazal n'exerce pas de contrôle sur Israël"(én mazal léIsraël - guémara Shabbath 156a). ]

Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu'ils furent créés ; le jour où Hachem fit la terre et le ciel (Béréchit 2,4)

-> Le verset se termine par "le jour où D. fit la terre et le ciel", inversant l'ordre dans lequel le ciel et la terre sont mentionnés, ce qui implique que lorsque D. refera la terre et le ciel à l'avenir, la terre précédera le ciel.
Tel est en effet le but de la création : que les mondes supérieurs reçoivent leur vitalité des actes méritoires de l'humanité, les habitants du monde inférieur.

( ainsi, le verset doit être lu allégoriquement comme suit : "C'est le but ultime du ciel et de la terre, [même depuis] leur création, [à savoir] qu'un jour [dans le futur] D. refera [la Création de telle sorte que] la terre [précède] le ciel, [ce qui signifie que le monde matériel/physique fournira la subsistance spirituelle aux mondes spirituels]".

Dans l'ordre actuel, le monde matériel est l'échelon le plus bas de l'échelle de la conscience divine. C'est pourquoi il nous incombe de nous raffiner progressivement sur le plan spirituel et de rendre notre monde apte à absorber et à maintenir des niveaux de conscience Divine de plus en plus élevés.
Cela signifie que nous recevons notre nourriture spirituelle des mondes supérieurs. Cependant, lorsque ce processus de raffinement sera achevé et que notre monde physique aura atteint une conscience divine complète, cette situation sera inversée. (voir Yéchayahou 65,17)
Nous savons déjà que ce monde est le but ultime de la Création, comme nous le disons dans le poème liturgique Lecha Dodi : "La fin en action a d'abord été en pensée." À l'avenir, lorsque le monde recevra la pleine conscience divine, la supériorité de ce monde (c'est-à-dire un monde matériel qui, paradoxalement, soutient la pleine conscience divine) sur les mondes "simplement" spirituels sera manifeste. À ce moment-là, les mondes spirituels seront déficients en conscience divine par rapport à ce monde, et devront donc recevoir d'elle la subsistance spirituelle qui leur manque. )

C'est aussi le sens profond de la phrase : "Sa gloire est sur la terre et dans les cieux" (Téhilim 148,13), qui implique que la gloire de D. "est sur la terre et dans les cieux", c'est-à-dire qu'elle se révèle spécifiquement lorsque la terre précède les cieux, c'est-à-dire lorsque les mondes supérieurs reçoivent leur vitalité de ceux qui habitent le monde inférieur.

(dans ce sens, l'expression "la terre et le ciel" dans ce verset est lue dans un sens nominal, c'est-à-dire "Sa gloire est révélée dans l'état où la terre précède le ciel". )

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

Le juif = le but de la Création

+ Le juif = le but de la Création :

"La terre n'était que solitude et chaos" (véaarets ayta tohou vavohou - Béréchit 1,2)

-> Comme il est dit (Rachi Béréchit 1,1 ; midrach Vayikra rabba 36,4), tous les mondes spirituels ont été créés uniquement pour le bien du peuple juif et pour le bien de ce monde terrestre dans lequel l'humanité vit et sert son Créateur. Par conséquent, lorsqu'une personne considère le fait que tous les mondes et tous les anges ont été créés pour elle, cela devrait l'inciter à servir son Créateur béni, en réalisant que tout dépend de lui.
[Puisque tout a été créé pour que le peuple juif puisse accomplir la volonté de D. dans ce monde matériel, chaque juif devrait réaliser que l'existence continue de toute la réalité dépend de l'accomplissement de sa mission divine dans ce monde.]

C'est pourquoi la Torah explique cela en disant que "la terre n'était que solitude et chaos", ce qui implique qu'avant d'être créé, le monde existait dans la pensée de D. qui voulait le créer pour le bien du peuple juif.
C'est dans ce but que toutes les lumières célestes et les mondes raréfiés ont été créés et ont émané.
[rabbi Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 1,2]

"En y réfléchissant, on s'aperçoit que la vraie perfection n'est rien d'autre que l'attachement à Hachem, comme l'a dit le roi David : "Pour moi, la proximité d'Hachem est bonne" (Téhilim 73,28) et " Je demande une chose à Hachem, voici ce que je demande : que je puisse m'asseoir dans la Maison d'Hachem tous les jours de ma vie" (Téhilim 27,4).
Il n'y a que cela qui soit bon, et toutes les autres choses que les gens pensent être bonnes ne sont en fait que des vanités insensées et sans valeur.
Cependant, pour qu'une personne puisse mériter cette bonté parfaite, il est normal qu'elle doive d'abord travailler dur pour la gagner. Il le fait en s'efforçant de se rapprocher d'Hachem par le biais des bonnes actions qui permettent d'y parvenir. Ce sont les mitsvot."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.1]

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=> les mitsvot sont des efforts que nous devons faire (ou ne pas faire) nous permettant d'atteindre toujours plus de proximité avec Hachem. De même que D. est infini, de même on peut toujours plus renforcer notre attachement dans l'éternité du monde à Venir avec papa Hachem, et donc y avoir encore davantage de plaisir éternel.
[n'oublions pas que la plus grande souffrance dans le monde à Venir, c'est ce sentiment d'être passé à côté d'occasions pour tellement éternellement gagner. Comment ai-je pu passer à côté de cela?! Aie aie, maintenant c'est trop tard!
Que D. nous aide à utiliser au mieux ce monde, chacun selon ses moyens, pour mériter le plus de proximité avec Lui dans le monde à Venir. Amen! ]

Lorsque nous nous engageons à travailler sur notre spiritualité et à ignorer les distractions inutiles, Hachem nous enverra des défis/épreuves pour vérifier si notre engagement est réel, mais une fois que nous aurons établi notre détermination inébranlable, nous réussirons.
['Hazon Ich]

[ l'adversité est le tremplin vers tout ce qui en vaut la peine. Rien n'est accompli sans lutte. Si nous voulons que quelque chose dure, nous devons faire les efforts nécessaires pour l'obtenir. (rabbanit Feldbrand)]