Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"C'est par le mérite de la émouna que nos ancêtres ont été sauvés d'Egypte, et c'est par le mérite de la émouna que nous serons sauvés et que nous accueillerons le machia'h."

[midrach Yalkout Chimoni - Ochéa 519 -
biz'hout émouna nig'alou, oubiz'hout émouna atidim léigaél]

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-> "Les juifs n'ont été sauvés d'Egypte qu'en récompense de la foi, ainsi qu'il est dit : et le peuple crut."
[midrach Mékhilta Béchala'h 6]

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-> b'h, au sujet de la émouna et de la venue du machia'h : https://todahm.com/2021/12/12/33923

"Même si mon âme est malade par les fautes, je suis toujours le bien-aimé de Hachem"

[midrach Chir haChirim 2,14 - af al pi chéani 'holé, aouva ani lo]

=> Quoiqu'on ait pu faire dans notre vie (même les pires fautes), en tant que juif, je resterai toujours aimé, précieux aux yeux de Hachem.

"Chaque jour, lorsque la manne tombait dans le désert, il y avait suffisamment de nourriture pour que le peuple tout entier puisse vivre pendant 2000 années.
Les juifs prenaient ce qu'ils avaient besoin pour la journée, et le reste fondait au soleil."

[midrach Téhilim 78]

Pourquoi Hachem fournissait une telle quantité de manne?
D. peut nous donner à chaque instant des milliards, pourquoi ne le fait-Il pas?

Il ne le fait pas, non pas parce qu'il n'en a pas les moyens, mais parce qu'Il sait ce qui est véritablement bon pour chacun d'entre nous.

Il décide combien donner, quand donner et comment le donner, et ce afin que nous puissions accomplir au mieux ce que nous devons faire dans ce monde.

[Hachem nous dit : ] "Personne n'a fait ma volonté et en a été perdant."

[midrach Dévarim rabba 4,5 - en adam shoméa li oumafssid]

Hachem nous assure que le meilleur investissement à faire de sa vie, c'est de tout investir à faire Sa volonté.
Pendant une période, une valeur de ce monde peut s'envoler, mais au final personne ne pourra être plus riche que ceux qui ont misé sur Hachem.

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-> "Une personne ne sera jamais perdante d'avoir réalisée une mitsva"
[Kohélét 8,5 - shomer mitsva lo yéda davar ra]

-> "Ne jalouse pas ceux qui font des actes interdits"
[Téhilim 37,1 - lo dékané béossé avéla]

Hachem nous observe et prend soin de nous à chaque instant.
Au final, contrairement à notre perception du moment (faussée pour les besoins de l'existence d'un réel libre arbitre), ce qu'on aura dépensé pour une mitsva nous sera remboursé, et ce qui a été mal acquis nous sera repris.

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-> Il y a une mitsva de la Torah d'aimer Hachem. Le Pélé Yoets (mitsvot - ot mém) écrit que quelqu'un qui aime Hachem choisira de faire Sa volonté même si en conséquence il y perd.
[sachant que telle est la volonté de D., alors on ferait les mitsvot avec joie, car cela amène de la joie à papa Hachem.]

3 Questions/Réponses – Paracha Balak

+ 3 Questions/Réponses - Paracha Balak :

1°/ Il est écrit : "10 objets furent créés la veille du Chabbat [de la Création] au crépuscule. Ce sont : ... la bouche de l'ânesse [de Bilaam] ..." (Pirké Avot 5,6).

Est-ce que cela signifie que cette ânesse existe depuis la Création du monde, ayant alors plus de 2000 ans?

Rav Yaakov Emden affirme qu'un animal peut vivre autant d'années, et cite le midrach (Béréchit rabba 12,18) rapportant que les taureaux donnés par les chefs de tribu à l'inauguration du Michkan ont vécu jusqu'à la construction du Temple, où ils y ont été offerts en tant que sacrifices, et ce après avoir vécu pratiquement 500 années.

Le Pirké déRabbi Eliézer enseigne que l'âne utilisé par Avraham pour aller à la Akéda, était le fils de celui de Bilam qui avait été créé à la fin de la semaine de la Création.

D'autres Sages comme le Barténoura, ne sont pas d'accords et affirment qu'en cette veille du 1er Shabbath de la Création, ce n'est pas l'âne qui a été créé mais sa capacité de pouvoir parler.

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2°/ Lorsque l'ânesse a essayé d'éviter l'ange sur son chemin, Bil'am s'est énervé contre elle, la frappant et la menaçant de mort (cf.v.22,23).
Pourquoi Bil'am n'a-t-il pas utilisé le pouvoir de sa langue en la maudissant?

Le Baal haTourim rapporte qu'il n'avait pas la capacité de maudire à tout moment.
La guémara (Béra'hot 7a) enseigne qu'il savait déterminer le très bref instant dans la journée durant lequel Hachem est en colère, et il l'exploitait pour maudire.

Au moment de sa confrontation avec l'âne, il avait conscience que D. n'était pas en colère, et il ne pouvait ainsi pas la maudire.
De plus, Bilam souhaitait plus tard dans cette même journée maudire le peuple d'Israël, et en le faisant sur son ânesse aurait utilisé tout son quota ["journalier"], l'empêchant d'agir contre les juifs.

Le Oznaïm laTorah explique qu'une malédiction de Bilam n'avait pas un effet magique.
Il avait la capacité d'exploiter la source d'impureté présente dans une personne afin de la pousser à fauter. Ces fautes commises entraînent alors une punition sur cette personne.

Ainsi, son pouvoir ne pouvait s'appliquer qu'aux hommes, et non aux animaux (qui n'ont pas de libre arbitre).

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-> L'ânesse fut capable de voir l'ange debout sur la route, mais Bil'am ne vit rien. En effet, si un être humain voyait ce genre de choses, il perdrait la raison.
Selon une autre opinion, l'âne ne vit pas l'ange mais la forme d'un homme tenant une épée [ce qui la terrifia et la fit quitter la route]. Cependant, il ne fut pas donné à Bil'am de la discerner afin qu'il s'emporte et frappe l'animal.
[Méam Loez - Balak 22,23]

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3°/ Le 24 mai 1844, Samuel Morse a envoyé le 1er message télégraphique constitué de points et de traits (le morse).
Quel était ce message? Quel est le rapport avec la paracha Balak?

Le message était : "What has God wrought".

Or, lorsque nous prenons une bible traduite en anglais, nous retrouvons ce même message dans la paracha Balak : ma paal El ("ce que D. a accompli" - מַה-פָּעַל, אֵל - Balak 23,23)

=> Quel message approprié provenant de l'inventeur pour reconnaître que la véritable origine de son invention est le Créateur (Hachem).

Bil'am et Balak avaient beau utiliser les moyens de communication les plus efficaces pour maudire Israël, ils ont compris qu'absolument rien ne peut se passer si Hachem n'en a pas donné son accord.

A notre époque où l'on a pu constater énormément d'évolutions depuis la création du morse, combien doit-on voir derrière chaque outil technologique Hachem et non uniquement la main de l'homme.
Combien nous nous devons de remercier Hachem pour tout ce confort de vie (par rapport à nos ancêtres), et combien devons-nous l'utiliser à bon escient, et non pour tuer le temps, voir nous détruire spirituellement parlant.

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+ Bonus :

-> Il y a 5 personnes dans la Torah qui ont mérité qu’une paracha porte leur nom.
Noa’h était un homme juste et droit, c’est pourquoi il a mérité qu’une paracha porte son nom, et il en va de même
de Yitro et de Pin’has, et même Kora’h, qui après tout a péché, faisait tout de même partie de ceux qui portaient l’Arche et il avait l’esprit saint, c’est pourquoi lui aussi a mérité qu’un paracha porte son nom.
=> Mais Balak, qui était un ennemi juré d’Israël, au point d’aller engager Bilam pour maudire Israël, pourquoi a-t-il mérité qu’un paracha porte son nom?

Le rabbi Méïr de Prémichlan explique qu’il est connu que Essav déteste Israël, mais les non-juifs cachent leur haine et la recouvrent par des paroles douces, si bien que l’on ne fait pas assez attention à eux ... alors que Balak était un goy "honnête", qui manifestait sa haine pour Israël devant tout le monde, et un goy "honnête" comme lui méritait qu’une paracha porte son nom.

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-> "Il vit de là les dernières lignes du peuple" (Balak 22,41)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne :
Or les Sages ont dit (guémara Taanit 9a) que les nuées recouvraient Israël, si bien qu’on ne pouvait pas le voir.
Quand Aharon est mort et que les nuées ont disparu, alors Israël est apparu aux yeux, et les Cananéens ont su où il se trouvait et l’ont attaqué. Ensuite les nuées sont revenues par le mérite de Moché, comme l’ont dit les Sages, donc les bnei Israël étaient recouverts par elles.
=> Alors comment le verset peut-il dire : "il vit de là les dernières lignes du peuple"? Au contraire, Hachem aurait dû redoubler de protection envers eux contre le mauvais œil de Bilam!

Mais il est évident qu’il a pu le voir par sorcellerie, par un certain oiseau qui les révélait.
La sorcellerie a ce pouvoir, comme le disent les Sages (guémara Sanhédrin 67b), que les sorcières révélaient ce qui est caché aux yeux. Et le verset nous informe que c’est seulement les dernières lignes qui se sont trouvées découvertes, et non le coin des tsaddikim et des grands.

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-> Rabbi Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan) écrit que Bilaam essaya toutes sortes de sorcelleries pour faire retourner le peuple d'Israël en Égypte. Toutefois, sa magie noire dépendait du soleil et de son ange et lorsque le soleil était recouvert de nuages, aucune magie n'avait d'emprise.
Les Bné Israël étant recouverts des nuées de gloire, la sorcellerie n'avait pas d'emprise sur eux.

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-> La magie est constituée essentiellement d'actes tandis que les incantations ont pour fondement la parole. Il y a plusieurs sortes de magie : rassembler des démons; faire descendre des influences à partir des étoiles et des signes astrologiques en créant une effigie à des moments précis qui correspondent à la domination de l'Etoile ; attirer un esprit d'impureté provenant directement de la klipa du serpent originel.
Balak était expert en sorcellerie et Bilaam la maîtrisait mais pas autant que Balak. Par contre, il était un expert en incantations et c'est la raison pour laquelle le Zohar (Bé'houkotaï 112b) le compare au serpent dont la force provient essentiellement de la bouche. (:3'p "mpna am) Ainsi, ils s'associèrent pour unir leurs forces.

Il est rapporté dans le Zohar ('hadach Balak 54) qu'il n'y a pas un seul jour depuis le début de la création où Israël a autant eu besoin d'Hachem qu'au moment où Bilaam voulut exterminer le peuple d'Israël par ses malédictions.

-> Le Mégalé Amoukot écrit que Balak envoya ses émissaires à Bilaam à la fin du mois d'elloul.
Et lorsque Bilaam arriva pour maudire Israël, c'était le 29 eloul. Et c'est la raison pour laquelle Bilaam se précipita dès l'aube pour prendre la route et arriver à temps, c'est-à-dire pour Roch Hachana ...
En effet, selon le Zohar (Pin'has 231b), le premier jour de Roch Hachana est un jour de stricte rigueur.

-> Bilaam le boiteux fut tué à 33 ans. [guémara Sanhédrin 106b]
[selon nos Sages, il mourut à la moitié de ses jours, c'est-à-dire qu'il était censé vivre 66 ans. Sa cupidité et ses méfaits ont fait qu'une mort précipitée a été décrétée par le Ciel. ]

Les 7 conditions du bita’hon

+ Les 7 conditions du bita'hon en Hachem (selon le 'Hovot haLévavot) :

1°/ Hachem nous aime.
Aucun être humain ne peut nous aimer autant que Lui.

2°/ Hachem nous garde toujours à l'esprit.
Il ne nous oublie pas, et Il est constamment conscient de chacun de nos besoins, de nos désirs, et de nos combats.

3°/ Hachem peut faire absolument ce qu'Il veut.
[Rien ne lui est impossible,] rien ne peut venir empêcher l'exécution de Son décret.

4°/ Hachem sait ce qu'il y a de mieux pour nous.
Il ne lui manque aucune information.

5°/ Bien avant notre naissance, Hachem a déjà commencé à faire d’innombrables actes de grande bonté pour nous.
Il est avec nous à chaque instant de notre vie, et Il continue en permanence à agir ainsi [en nous comblant toujours du véritablement meilleur].

6°/ Hachem est le Maître de toutes nos actions, présentes comme passées.
Il a un contrôle total.
[Pour qu'une chose nous arrive, il faut obligatoirement qu'Hachem donne son accord].

7°/ La bonté de Hachem sur toutes choses est illimitée.

['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon 3,1-7]

"Jérusalem : lumière du monde"

[midrach Béréchit rabba 59,8 - Yérouchalayim oro chél olam]

"Bien que le vin provienne de l'hôte, les remerciements vont au serveur"
[guémara Baba Kama 92b]

On va remercier autrui pour un bienfait, en oubliant que la source première provient d'Hachem.

Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

-> Durant la semaine, Hachem tire de la satisfaction lorsque les juifs récitent le birkat hamazone.
Cependant pendant Shabbath, Hachem éprouve une joie extrême même lorsqu'un juif est en train d'apprécier son repas.
[le Zohar]

-> On peut ressentir la sainteté du Shabbath principalement pendant ses repas.
[Rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Tazria]

-> "Les repas de Shabbath font pénétrer de la émouna chéléma (foi parfaite) en chaque juif"
[Sifté Tsadik - Vayikra]

-> "Grâce aux repas de Shabbath, une personne acquiert de l'amour pur et de la crainte de Hachem"
[Rabbi de Riminov - Tiféret 'Haïm]

-> "Les repas de Shabbath sont faits pour satisfaire notre faim spirituelle et régaler notre âme supplémentaire"
[Rabbi de Kobrin - Torat Avot]

-> L'âme supplémentaire (néchama yétéra), que nous recevons le Shabbath, tire beaucoup de plaisir du birkat hamazon, car c'est une nouveauté qu'elle ne vit pas au Ciel. [Rama de Pano - Assara Maamarot]
C'est pourquoi l'objectif principal des repas du Shabbath est de donner du plaisir à l'âme supplémentaire en récitant le birkat hamazon.
[Agra déKalla - paracha Vayéra]

-> Les repas de Shabbath ont le pouvoir d'inciter à faire téchouva.
En effet, si une personne est agitée par des pensées de téchouva pendant un repas de Shabbath, elle peut être sûre que sa téchouva est authentique.
[Rabbi Aharon de Karlin - Beit Aharon]

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-> Le Zohar (Béchala'h) dit que nous devons inviter la présence divine à nos repas de Shabbath, comme si l'on accueillait un important invité.

-> Nous devons s'asseoir avec respect à la table du Shabbath, car nous sommes assis au festin du Roi.
Le Zohar dit : lorsque nous disons le haMotsi la présence divine apparaît.
[Choul'han haTahor - Maamar haTsniout]

-> Le Radak (sur Yéchayahou 58,13) enseigne que notre façon de parler doit être plus calme et plus douce pendant Shabbath.

Le Pélé Yoets (A'hila) dit que pendant une Séouda mitsva, on doit faire attention à ne pas parler d'une façon interdite (moquerie, paroles grossières, ...), car la perte que cela entraîne dépasse les mérites générés par cette séouda.

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-> Nous mangeons les repas de Shabbath afin que les 6 jours de la semaine soient bénis par ces repas.
[Likouté Eitsot - Rabbi Na'hman de Breslev]

-> Les 6 jours de la semaine tirent leurs bénédictions des repas du Shabbath.
[Zohar - Yitro 88]

-> Le repas du vendredi soir ainsi que la prière d'arvit, amènent la bénédiction sur les 2 premiers jours de la semaine (dimanche et lundi).
Le 2e repas et la prière de cha'harit, apportent la bénédiction sur les 2 jours suivants.
Le 3e repas et la prière de min'ha, accordent la bénédiction sur les autres jours.
[Yalkout Réouvéni]

-> Les 3 repas de Shabbath symbolisent les 3 Patriarches.

- Celui de vendredi soir réveille les mérites de Yits'hak, qui va nous sauver des souffrances liées à l'arrivée du machia'h.
- Celui de samedi midi (le 2e) réveille les mérites de Avraham, qui va nous protéger des souffrances du guéhinam.
- Le 3e repas réveille les mérites de Yaakov, qui va nous sauver de la guerre de Gog et Magog, le conflit terrifiant qui va ravager le monde avant l'arrivée du machia'h.

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-> Les repas de Shabbath compensent tous les repas de la semaine durant lesquels notre objectif n'a été que de satisfaire notre envie personnelle.
[Séfer Min'hat Shabbath]

-> "Pourquoi est-ce une mitsva de manger, de boire et de dormir pendant Shabbath?

Par ce moyen, nous élevons les plaisirs dont nous profitons pendant la semaine, et ce même sans avoir des pensées ou des intentions élevées.
Au même moment, nous entraînons la descente d'un flux de d'abondance pour la semaine à venir."

[Sfat Emet - Brezan paracha Chela'h]

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-> Hachem chérit tellement les repas de Shabbath, qu'Il a assuré aux juifs : S'il vous manque des ressources pour préparer Shabbath, vous pouvez emprunter sur Mon compte, et Je vous assure que Je vous rembourserai.
[guémara Beitsa 15b]

-> La guémara (Shabbath 118a) dit que si une personne prend plaisir à Shabbath, on lui accordera les désirs de son cœur.

-> Certaines personnes se délectent des repas de Shabbath, en oubliant de se réjouir du Shabbath.
Cela ressemble à une personne qui fait un festin pour un important invité mais qui oublie de l'inviter.
Elle fait tous les préparatifs pour Shabbath, mais elle oublie d'inviter le Shabbath.
[Rabbi Moché Leib de Sassov]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
"Une femme pertinente m'a dit un jour qu'elle achetait le vendredi 10kg de pommes de terre et 5kg de viande en l'honneur du Shabbath. Puisque les dépenses du Shabbath sont sur le compte d'Hachem, pourquoi ne mangerait-on pas sur son compte toute la semaine? ...
J'ai adopté moi-même cette méthode, et depuis je commande le vendredi des aliments en quantité suffisante pour toute la semaine, mais bien entendu tous ces achats sont en l'honneur du Shabbath.

Il faut ajouter que c'est le Shabbath qui doit être honoré et exalté, pas soi-même ... Il est permis d'acheter tout ce qui est nécessaire pour le Shabbath, mais si on ne se concentre que sur ses propres besoins, en achetant par exemple des quantité de pistaches et de pépites par amour de soi-même, le Shabbath ne remboursera pas ce genre de dettes."

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2019/10/03/10940-2

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-> "La joie en Hachem est votre force" (Né'hémia 8,10)
Rabbi Yo'hanan dit au nom de rabbi Eliézer fils de rabbi Chimon : Hachem dit aux Bné Israël : Mes enfants, empruntez sur mon compte et sanctifiez la sainteté du jour [de Shabbath], ayez confiance en Moi, je rembourserai". [guémara Beitsa 15b]
Rachi explique que la joie qu'expriment les juifs à Hachem et pour l'application des mitsvot, c'est notre force, notre pouvoir. Par la force de la joie qu'ils ont envers Hachem, ils mériteront qu'on leur règle toutes les dettes contractées à cause de cette joie, sans devoir s'en soucier.

Il ne s'agit pas seulement de dépenses pécuniaires en l'honneur du Shabbath, mais également de la confiance en la force du Shabbath à nous garder et nous protéger de tout mal.
Celui qui croit en la force et la vertu de ce jour saint, méritera de voir de ses propres yeux comment le Shabbath remplit son rôle et "travaille" pour lui.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Le Choulkhan Aroukh a tranché que chacun doit se lever tôt le vendredi matin pour préparer le Shabbath. Même si on a plusieurs employés, on doit s'affairer soi-même en l'honneur du Shabbath.
En effet, il est interdit de s'occuper de ses affaires avant de prier le matin. Mais en ce qui concerne les besoins du Shabbath c'est permis, si la personne craint de ne pouvoir s'en occuper par la suite.

Par exemple, si on estime qu'il ne restera plus de 'halot à la boulangerie après la prière, il est permis de les acheter auparavant.
Pourquoi?

La michna Broura explique que les besoins du Shabbath sont ceux des Cieux.
C'est-à-dire que les gâteaux, les sorbets et tous les autres aliments ne sont pas des denrées matérielles mais spirituelles ...

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-> "Parce que (תַּחַת אֲשֶׁר) tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur, au sein de l'abondance" (Ki Tavo 28,47)

Le verset commence par : "ta'hat achèr", signifiant littéralement : sous achèr.
Les lettres en-dessous, venant après celles du mot : "achèr", permettent de former : "Shabbath".

Ainsi, la Torah nous dit que la malédiction arrivera au peuple juif car ils ne se sont réjouis des délices du Shabbath.
[Bné Yissa'har - rapporté dans le Agra déKalla - Ki Tavo]

=> Nous devons nous réjouir du Shabbath, et les repas sont un excellent moyen pour y arriver.
[en ce sens, il est bien de dire : li'hvod Shabbath (en l'honneur du Shabbath)]

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-> "Le 7e jour, comme le cœur du roi était mis en liesse par le vin ..." (Méguilat Esther 1,10)

Rava dit : Le 7e jour était un Shabbath, lorsque la différence entre les juifs et les non-juifs a été la plus visible.
En effet, contrairement aux non-juifs, lorsque les juifs mangent et boivent, ils commencent par dire des mots de Torah et des louanges à Hachem. [D. est alors en liesse!]
[guémara Méguila 12b]
[b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2018/03/05/6211-2 ]

-> Yéhochoua ben 'Hanina rapporte que la nourriture de Shabbath a une goût unique par rapport aux autres jours, car : "Nous avons une épice spéciale que nous y mettons, et dont son nom est : Shabbath.

Rabbi Yéhochoua lui a rétorqué : Cela fonctionne pour une personne qui observe le Shabbath, mais pour ceux qui ne l’observent pas, cela n’a aucun effet. "
[guémara Shabbath 119a]

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-> "Celui qui s'acquitte de son obligation de manger les 3 repas de Shabbath échappe à 3 punitions : les douleurs d'enfantement du machia'h, le jugement du guéhinam, et la guerre de Gog et Magog."
[guémara Shababth 118a]

-> "Les repas de Shabbath amènent des bénédictions spirituels et matériels.
Celui qui honore le Shabbath en mangeant de savoureux plats et en se revêtant de beaux habits, apporte de l'abondance dans la parnassa."
[Kol Yaakov - paracha Béhar]

-> "En mangeant les repas de Shabbath, une personne amène la chute de ses ennemis."
[Rabbi na'hman de Breslev - Likouté Moharan]

-> "La joie spirituelle de manger les repas de Shabbath et de Yom Tov est aussi efficace que les tourments du fait de jeûner.

On devient plus proche de Hachem, pas uniquement par le jeûne, mais aussi par le fait de manger les repas de Shabbath, et ce tant que les repas sont consommés en l'honneur de D."
[Réponse du Rivash]

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-> Les 3 repas de Shabbath sont ajoutés aux 7 bénédictions de la Amida de Shabbath, afin d'en faire un total de 10 bénédictions.
[le Zohar - rapporté par Rabbi Chmouel Eliyahou de Zvolin]

-> "A Shabbath, une personne peut davantage s'élever par ses repas que par ses prières.

Si l'on n'arrive pas à ressentir le plaisir inhérent aux repas du Shabbath, il faut prier pour cela."
[Torat Avot léShabbath]

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+ Les Korbanot :

-> "Manger les repas de Shabbath est équivalent en sainteté à la consommation des korbanot."
[Gaon de Vilna - Adéret Eliyahou - Béréchit 2,1]

-> "En mangeant les repas de Shabbath, une personne va injecter de la sainteté dans de la nourriture ordinaire, ce qui va l'élever.
Faire cela est plus louable que de manger les korbanot, qui étaient [déjà] intrinsèquement kadoch.
[Ainsi, les repas de Shabbath contiennent plus de sainteté que les offrandes apportaient aux Temple!]

[le Yichma'h Moché]

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+ La saveur de la manne :

-> "Les plats de Shabbath contiennent une trace du goût de la manne qui provenait du ciel.

En mangeant les plats du Shabbath, on savoure un semblant du monde à venir."
[Zichron Chmouel - paracha Béréchit]

-> Durant les 40 années dans le désert, les juifs étaient nourris par la manne, qui descendait quotidiennement du ciel [sauf le Shabbath].

Les juifs ne disaient pas de bénédiction sur la manne durant les jours de la semaine, mais ils en disaient une sur celle qu'ils mangeaient le Shabbath, et qui avait la qualité d'être sacrée (kodachim).

Ils y récitaient la bénédiction suivante : "Béni est Hachem qui nous a sanctifié par Ses commandements et qui nous a ordonné de manger le repas du Shabbath". "

[Bné Yissa'har - Maamaré haShabbatot 43,3]

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-> Les 3 repas de Shabbath rappellent les 3 grands miracles qu'ont vécu nos ancêtres dans le désert.
Le puits a été créé le vendredi après-midi après le coucher du soleil, et on le commémore par le repas du vendredi soir.
La manne a été accordée par le mérite de Moché, et elle est célébrée tous les Shabbath matin. Cela est indiqué par la prière : "yichma'h Moché bémat'nat 'hélko" (Moché s'est réjouit du cadeau de sa part).
Le 3e repas qui englobe tous les autres repas de Shabbath, nous rappelle les Nuées de Gloire qui entouraient Israël de tous les côtés.
[Sfat Emat - 'Houkat 5648]

"Une vache rousse intègre qui n’a pas de défaut qui n’a pas porté le joug" ('Houkat 19,2)

Le 'Hozé de Lublin explique ce verset de la façon suivante :
Celui qui se considère parfait, sans défaut, cela est la preuve que cette personne ne porte pas le joug de la Royauté Divine.
Car celui qui porte véritablement ce joug, ne peut que trouver en lui de multiples défauts.

Ainsi, si quelqu’un pense qu’il "n’a pas pas de défaut", cela prouve "qu’il n’a pas porté le joug".