Aux délices de la Torah

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Prier en minyan est une ségoula pour la parnassa

+++ Prier en minyan est une ségoula pour la parnassa :

"Je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que j'ai dit ... Yaakov se réveilla de son sommeil et dit : il y a bien Hachem en ce lieu, et je ne savais pas" (Vayétsé 28,15-16)

-> Le Baal haTourim dit que les dernières lettres des mots "vayikatz Yaakov michénato vayomer" (וַיִּיקַץ יַעֲקֹב מִשְּׁנָתוֹ וַיֹּאמֶר - Yaakov se réveilla de son sommeil et dit) forment le mot "tsibour".
Cela indique que les prières d'une personne sont mieux entendues lorsqu'elle va prier avec un tsibour (en communauté - minyan).

-> Le séfer Divré Israël ajoute que cela explique le lien avec le verset précédent. Hachem a dit qu'il n'abandonnerait pas Yaakov, ce qui signifie qu'il lui fournira la parnassa (comme indiqué dans le midrach Béréchit rabba 69,6). Le verset laisse ensuite entendre que la prière avec un tsibour est une ségoula pour obtenir cette parnassa.

=> En priant en minyan, on donne beaucoup plus de puissance à notre prière, et c'est aussi une ségoula pour la parnassa.

La prière sauve de la souffrance

+ La prière sauve de la souffrance :

-> Le 'Hafets 'Haïm (séfer Zé'hor léMyriam - likouté Amarim - chap.10) écrit :
"Tout le monde sait qu'il est interdit de remettre en question les voies d'Hachem, car il est certain qu'Il est correct et que Ses voies sont justes et droites. Néanmoins, il est permis de présenter ses revendications à Hachem lorsqu'on est confronté à une difficulté ou à une épreuve.
Au contraire, nous constatons qu'Hachem Lui-même veut que nous lui soumettions nos revendications, comme il est dit : 'Et ne Lui donnez pas de repos, jusqu'à ce qu'Il établisse' (Yéchayahou 62,7).

Nous voyons à notre époque que lorsqu'un pays souffre de décrets gouvernementaux, il est accepté d'organiser des réunions et des comités, et d'envoyer des représentants au gouvernement pour demander que les décrets soient annulés. Ils ne se reposent pas tant que les ministres n'ont pas écouté leurs plaintes.
Mes frères, il devrait en être ainsi pour nous aussi. Chaque jour, nous sommes confrontés à de nouvelles souffrances et à de nouvelles douleurs. Il nous incombe certainement d'implorer la miséricorde d'Hachem et de ne pas nous taire jusqu'à ce qu'Il nous envoie Son aide.
Il nous entendra certainement et acceptera nos paroles, comme nous le voyons à de nombreuses reprises dans la Torah, où Hachem a aidé ceux qui ont prié pour Lui.
Hachem veut entendre notre voix et nous encourage à crier vers Lui et à susciter Sa miséricorde chaque fois que nous sommes troublés.

C'est ce qui ressort du midrach (Chémot rabbah 38,4) qui dit :
" 'Prends avec toi des paroles (dévarim) et retourne à Hachem' (Hochéa 14,3). Autrefois, nous utilisions les karbonot (sacrifices) pour l'expiation. Nous n'avons plus de karbonot, mais Hachem dit qu'il désire nos paroles. Cela signifie qu'il veut nos paroles de Torah. Mais nous répondons que nous ne savons pas comment étudier.
Il dit alors : "Pleurez et priez devant Moi. N'ai-je pas racheté vos ancêtres par la prière, comme il est dit : 'Et les Bné Israël gémissaient à cause du travail et ils criaient' (Chémot 2,23) ... Je ne demande pas de sacrifices. Tout ce que je demande, ce sont des mots (de prière) ..."

Et il est dit dans le midrach Tan'houma (Vayishlach 9) :
"Hachem ne veut nuire à aucune création. Il nous demande seulement de prier pour Lui et cela sera accepté. Même si une personne n'est pas digne d'être exaucée et d'avoir de la bonté sur elle, si elle Me prie et m'implore, je serai bon pour elle".

Nos larmes causées par le matérialisme entravent la guéoula

+++ Nos larmes causées par le matérialisme entravent la guéoula :

"Essav dit à son père : "N'as-tu qu'une seule bénédiction, mon père? ... Essav éleva la voix et pleura." (Toldot 27,38)

-> Le midrach (Yalkout Chimoni - remez 828) déclare : "A cause des larmes qu'Essav a versées lorsqu'il a demandé à son père de le bénir, il a mérité toute cette bonté."

Le Zohar (I,146b et II,12b) ajoute : "Le machia'h ne viendra pas tant que les larmes d'Essav ne seront pas épuisées".

-> Le rav Shmelke de Nikoslberg (cité dans le séfer Imré Israël) demande pourquoi les larmes d'Essav sont plus puissantes que les millions de larmes que le peuple juif a prié pour le machia'h.
Essav a pleuré une fois, mais nous pleurons chaque jour pour le machia'h. Comment ses larmes pourraient-elles vaincre les nôtres et empêcher la venue du machia'h?
Nous savons qu'il existe une règle selon laquelle les entités sont annulées lorsqu'elles sont mélangées à 60 fois leur quantité (bitoul béchichim). Nos larmes sont certainement plus de 60 fois les larmes d'Essav. Pourquoi ses larmes n'ont-elles pas été annulées?

Il répond que la règle du bitoul béchichim ne s'applique que lorsqu'une entité est mélangée à d'autres types de choses (min béché'éno mino). Lorsqu'elle est mélangée avec le même type de choses (min bémino), elle n'est pas annulée.
Essav a pleurer sur de la matérialité (gachmiout). Il ne voulait pas de bénédictions pour être capable de mieux étudier la Torah, de prier avec dévotion ou de ressentir la sainteté du Shabbath. Au contraire, il ne voulait que des bénédictions pour être capables de profiter et de satisfaire ses désirs dans ce monde.

Malheureusement, la plupart des juifs ne pleurent véritablement que pour leurs propres besoins matériels. Ils ne prennent pas le temps de pleurer pour la douleur que la Présence Divine (Chékhina) ressent en exil.
Malheureusement, cela crée une situation où les larmes d'Essav et celles du peuple juif sont "min bémino". Ce sont toutes deux des larmes pour la matérialité, ce qui signifie que les larmes d'Essav ne peuvent pas être annulées.

Si nous pleurions pour la douleur d'Hachem et pour la tragédie de la Chékhina en exil, nous pourrions créer une situation de "min béché'éno mino", ce qui annulerait les larmes d'Essav et permettrait au machia'h de venir.

C'est ce qui explique les paroles du roi David : "Mes larmes étaient comme du pain pour moi, jour et nuit, quand ils me disaient toute la journée : 'Où est ton D." (ayéta li dim'ati lé'hem, yomam valaïla ... - Téhilim 42,4).
Il dit que les larmes du peuple juif étaient versées pour du pain. Ils pleuraient pour le matérialisme (gachmiout). Par conséquent, ils ne pouvaient pas annuler les larmes d'Essav.
Le roi David exprime son espoir que les juifs pleurent Hachem et disent : "Où est D. ?".
Le roi David souhaité que nous priions pour la douleur de la Chékhina et que nous annulions ainsi les larmes d'Essav.

Récompense pour le ‘hessed dans ce monde

+++ Récompense pour le 'hessed dans ce monde :

"Parce que (ékev) Avraham a écouté Ma voix et a gardé Mes préceptes, Mes commandements" (Toldot 26,5)

-> La guemara (Kidouchin 39b) dit : "il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde". Si tel est le cas, comment Hachem a-t-il pu promettre à Avraham qu'il sera récompensé en recevant la terre [d'Israël] s'il obéissait à Ses préceptes (voir v.3-4)?

Le Béer Mayim 'Haïm répond en notant que le verset utilise le mot "ékev", plutôt que de dire simplement qu'Avraham sera récompensé "pour avoir écouté" ("al acher chama") Hachem.
En effet, le mot "ékev", qui signifie littéralement une conséquence ou un aspect secondaire, peut être utilisé pour signifier quelque chose qui est secondaire par rapport à la récompense de la mitsva elle-même. En d'autres termes, la récompense qu'Avraham a reçue dans ce monde était "le fruit" de ses mitsvot, la récompense principale étant réservée pour le monde à Venir (olam aba).
C'est ainsi que la michna (Péa 1,1) dit qu'il y a des mitsvot dont une personne est récompensée par des "fruits" dans ce monde, mais la récompense principale, le "kéren", est reçu dans le monde à Venir.

Le Rambam explique que chaque mitsva énumérée dans cette michna est une mitsva ben adam la'havéro. Ces mitsvot se divisent en deux parties.
1°/ les mitsvot ont été données par Hachem, qui nous a ordonné d'imiter Ses voies. Tout comme Il est bon et miséricordieux, Il nous est également ordonné d'agir de la même manière, et nous serons récompensés pour avoir obéi à Son commandement.
2°/ Nous serons récompensés pour la bonne action consistant à aider les autres et à leur apporter des bienfaits.

Le "kéren" (récompense principale) de la mitsva est de réaliser le commandement d'Hachem, et la récompense pour cela est réservée pour le monde à Venir.
D'autres mitsvot, comme le fait de mettre les téfilin ou de porter les tsitsit, qui n'apportent aucun bénéfice à d'autres personnes, ont également un tel "kéren", et la récompense pour ces mitsvot n'est reçue que dans le monde à Venir. La raison en est qu'il n'existe aucun plaisir en ce monde qui puisse s'approcher de la récompense qu'Hachem destine à celui qui accomplit Ses mitsvot.
La preuve en est que Névou'hadnétsar a été récompensé en régnant sur le monde entier simplement pour avoir fait trois pas en l'honneur d'Hachem (comme l'indique la guémara Sanhédrin 96a).
Dans ce cas, quelle récompense pourrait-on accorder à quelqu'un qui fait des centaines de pas pour aller à la synagogue ou qui fait de réels efforts pour accomplir une mitsva? De toute évidence, il n'est possible de le récompenser que dans le monde à Venir.

Les "fruits" d'une mitsva ben adam la'havéro sont la récompense que l'on reçoit pour avoir apporté un bienfait à son prochain. Cette récompense pour "l'aspect secondaire" d'une mitsva peut être donnée dans ce monde, et l'on reçoit toutes sortes de bontés en retour pour avoir fait du 'hessed avec autrui.

Le trait déplorable de la moquerie

+++ Le trait déplorable de la moquerie (létsanout) :

"Et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés à l'époque d'Avraham son père furent comblés par Pélichtim et ils les remplirent de terre" (Toldot 26,15)

-> Le Beit Avraham de Slonim explique le verset, en utilisant la méthode du "remez", pour nous enseigner une leçon sur la midda déplorable de la moquerie (létsanout).
Les "Pélichtim" (Philistins) représentent l'impureté que l'on trouve dans le caractère de la moquerie (voir guémara Avoda Zara 19a).
Lorsque le verset dit qu'ils ont bouché les puits, cela peut être compris comme signifiant que lorsqu'un juif creuse dans son cœur un peu de crainte du Ciel (un puits de yirat chamayim), la moquerie va reboucher tout cela.
La moquerie porte atteinte à tout ce qu'un juif peut accomplir dans une recherche de suivre la voie d'Avraham.

Nous constatons également que la moquerie détruit les moyens de subsistance d'une personne. La guémara (Avodah Zara 18b) dit : "Quiconque se livre à des moqueries verra ses moyens de subsistance diminuer."
Si une personne savait que chaque moquerie qu'elle fait lui enlève de la nourriture de la bouche et diminue son salaire, elle ne se livrerait certainement pas à de telles plaisanteries.

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-> b'h, voir également : La moquerie (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-moquerie-selon-le-ben-ich-hai

Tsédaka – comme une source qui coule

+++ Tsédaka - comme une source qui coule :

"Qu'Hachem vous donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de blé et de vin" (Toldot 27,28)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 66,3, cité dans Rashi) disent : qu’Il te donne = qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau.

-> Le séfer Divré Shmouel explique que lorsqu'un juif reconnaît que tout ce qu'il possède vient d'Hachem, tant en termes de matérialité que de spiritualité, il n'aura aucun problème à donner beaucoup d'argent à la tsédaka. Il se rendra compte que l'argent qu'il donne ne lui appartient pas vraiment et qu'il ne fait que distribuer l'argent d'Hachem.
Lorsqu'une personne reconnaît cela et donne son argent à la tsédaka, les portes du Ciel s'ouvrent à elle et on lui donne de plus en plus. Elle devient comme une source d'eau. Plus on tire d'eau d'une source, plus il en coule, jusqu'à ce qu'elle devienne un fleuve déchaîné. Il en sera de même pour une telle personne.

C'est le sens de la déclaration : "qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau". Lorsque quelqu'un donne son argent parce qu'il sait qu'il s'agit de l'argent d'Hachem, Hachem lui donnera encore plus d'argent à donner.

-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Divré Yé'hezkel (paracha Ki Tissa) rapporte que le rav Ména'hem Mendel de Rimanov a un jour béni un certain homme pour qu'il devienne riche. La bénédiction se réalisa et l'homme devint extrêmement riche.
On demanda au rav de Rimanov pourquoi tant de richesses avaient été données à un seul individu, au lieu d'être réparties entre de nombreuses personnes. Il a répondu : "Tout ce que j'ai fait, c'est de lui donner une bénédiction de richesse. Il a utilisé cette richesse pour donner de l'argent à la tsédaka. Par conséquent, Hachem lui a donné plus d'argent. Et cela s'est poursuivi encore et encore. C'est pourquoi sa richesse s'est multipliée à ce point."

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> Le concept de "messirat néfech", est la volonté de donner sa vie pour Hachem, que l'on doit avoir à l'esprit en récitant la Kriyat Shéma, et comment, lorsqu'on dit le Shéma, on doit penser qu'on est prêt à accepter n'importe quelle forme de mort pour sanctifier Son nom.

Lorsque l'on fait un Kiddouch Hachem, on crée un "yi'houd el'yon", une unification Supérieure de la gloire d'Hachem.
De même, si une personne accepte de Le servir avec messirat néfech lorsqu'elle récite le Shéma et parle de l'unification de Son nom (é'had), on considère qu'elle a fait un tel Kiddouch Hashem, et qu'elle crée le même type de yi'houd.
Par conséquent, même si une personne a commis une faute grave qui ne peut être expiée que par la mort, si elle accepte d'avoir messirat néfech en disant la Kriyat Shéma, on considère qu'elle a déjà sacrifié sa vie pour Hachem et qu'elle a créé son expiation.

Ainsi, tout celui qui dit la Kriyat Shéma et accepte de se sacrifier pour Hachem crée une unification de Son nom et de Sa Chékhina, et réalise de grandes choses.
[séfer Agra déKalla - sur Toldot 26,11 ]

"La Torah fut donnée pour faire la Paix dans le monde"
[Rambam - Lois de 'Hanoucca 4,14 ]

La souffrance dans ce monde

+++ La souffrance dans ce monde :

"Its'hak devint vieux, et ses yeux s'obscurcirent" (Toldot 27,1)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 45,9) disent que Its'hak savait à quel point l'Attribut d'Hachem de jugement strict peut être effrayant, impitoyable, pour une personne après sa mort. C'est pourquoi il a demandé à souffrir dans ce monde afin de trouver l'expiation.
La réponse d'Hachem fut la suivante : "Tu demandes une bonne chose. Je vais commencer à mettre cela en œuvre [avec toi]". Et Il le fit en le rendant aveugle ("ses yeux s'obscurcirent").

-> Le Yalkout Chimoni (remez 942) déclare également : "Chaque fois qu'Hachem vous inflige une souffrance, vous devez vous souvenir du bien que cela vous apportera dans le monde à Venir."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : lorsqu'une personne souffre dans ce monde, c'est très difficile. On souhaite ne pas avoir à souffrir. Mais une fois qu'une personne se rend dans le monde à Venir (olam aba) et qu'elle voit combien elle bénéficie des souffrances qu'elle a endurées dans ce monde et qu'elle voit comment elle est récompensée pour chaque miette de douleur qu'elle a ressentie, elle souhaitera avoir souffert davantage dans ce monde (olam azé).

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[ pour une souffrance d'une même intensité, l'impact est énormément plus élevé dans ce monde que dans celui à Venir. ]

Se réjouir de son prochain, c’est amener les bontés du Ciel sur nous

+++ Se réjouir de son prochain, c'est amener les bontés du Ciel sur nous :

"Ceux que vous bénissez seront bénis" (Toldot 27,29)

-> Le séfer Divré Shmouel écrit à propos de ce verset que la Torah nous donne un bon conseil sur la façon de se sauver des périodes difficiles de la vie.
Dans ces moments-là, il faut s'efforcer d'aimer son prochain juif de tout son cœur et se réjouir de sa réussite. Si l'on agit ainsi, on sera béni par toutes les bénédictions.
Lorsque le verset dit que ceux que vous bénissez seront bénis, il indique que ceux qui bénissent les autres seront eux-mêmes bénis.

Malheureusement, le yétser ara réussit à implanter la jalousie et la haine dans nos cœurs. De nombreuses personnes ne sont pas heureuses pour leurs amis lorsqu'ils réussissent parce qu'elles les envient (ex: pourquoi lui et pas moi!) ou en viennent à moins les aimer.
C'est ainsi qu'une personne devient incapable de réussir elle-même.

Le Divré Shmouel dit qu'une personne doit s'efforcer de ne pas ressentir cela et au contraire doit [se forcer à] se réjouir de la réussite de son prochain. De cette façon, elle sera capable de réussir elle-même et sera sauvée de [mauvais décret] qui la menace.