Aux délices de la Torah

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Shabbath ouvre les Portes de la parnassa

+++ Shabbath ouvre les Portes de la parnassa :

"Yaakov sortit de Béer Chéva et alla vers 'Haran" (Vayétsé 28,10)

-> La guémara (Baba Métsia 75b) affirme que si quelqu'un ne réussit pas dans un endroit, il doit aller dans un autre endroit .

L'explication simple de cette guémara est que celui qui n'a pas de bons moyens de subsistance dans un endroit devrait déménager dans une autre ville, et ce sera plus facile pour lui dans son nouvel endroit parce que celui qui change d'endroit change de mazal (méchané makom, méchané mazal).

Le Beit Avraham de Slonim propose une explication plus profonde. Il affirme que la guémara parle d'une personne dont le cœur est bouché et insensible et qui, par conséquent, est également incapable de gagner sa vie puisque le canal divin de la parnassa lui est fermé.
La guémara conseille à cette personne de s'installer dans une nouvelle ville, car l'exil lui permettra d'expier ses fautes et, par conséquent, le canal de la parnassa s'ouvrira à elle.

Le Beit Avraham dit que c'est la raison pour laquelle Yaakov s'est rendu en dehors de la terre d'Israël (à 'Haran), afin d'ouvrir le canal de la parnassa.

Il ajoute que cela ne s'applique qu'aux 6 jours de la semaine. Le Shabbath, le cœur d'une personne est ouvert sans qu'il soit nécessaire de s'exiler, ce qui a pour effet d'ouvrir également le tuyau de la parnassa.
C'est ce que suggère la guémara (Shabbath 118a), qui dit : "Quiconque apporte de la joie au Shabbath se voit attribuer une part sans frontière/limite". Il n'a pas besoin de franchir des frontières et de s'exiler pour changer son mazal. Il peut rester dans sa maison et mériter la parnassa dans le mérite du Shabbath.

Avoir de la kavana en priant

+ Avoir de la kavana en priant :

-> Le séfer Ktivé haRamach écrit que le Sar Shalom de Belz a dit :
"Si l'on se concentre sur le sens des mots (de la prière), on peut arriver à ressusciter les morts et à voir Eliyahou haNavi, et bien d'autres choses encore."

Lorsqu'il vit que les gens autour de lui ne croyaient pas que l'on pouvait atteindre toutes ces choses simplement en se concentrant sur le sens des mots, il dit : "S'il vous plaît, croyez-moi."

[cela témoigne du pouvoir énorme de la prière de tout juif, nous ne pourrons réaliser pleinement cette réalité que dans le monde à Venir, de Vérité. En attendant faisons confiance aux enseignements de nos Sages à ce sujet. ]

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-> Le rav Eliézer Tsvi de Kaminka écrit :
"Il faut faire la prière mot par mot, en comprenant le sens des mots et en s'y concentrant autant que possible. Cela permet à la personne de se rapprocher d'Hachem, car chaque prière est entièrement composée d'émouna et de bita'hon et est pleine d'amour d'Hachem".

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-> Le rav Its'hak de Stutchin (rapporté dans le séfer Hachachmah M'ayin) disait qu'il était prêt à promettre une parnassa abondante à toute personne qui priait mot par mot.
[chacun à son niveau doit faire de son mieux pour prier avec coeur et kavana, du mieux qu'il peut. ]

-> Le rav Itzik'l de Pshevorsk (rapporté dans le séfer Roé Even Israël) enseigne :
"Les gens sont toujours à la recherche de ségoulot pour la parnassa. Je dis que la meilleure ségoula pour cela est de se concentrer sur la signification des mots de la Amida".

Cette idée se retrouve dans les paroles de nos Sages (Kidouchin 82a), qui disent : "Demandez-le à celui qui possède toutes les richesses".
On dit aussi, au nom des premiers tsadikim, qu'il faut faire ses propres efforts pour la parnassa, mais que l'hichtadlout n'est d'aucune aide pour la richesse (achirout). Au contraire, il n'y a qu'une seule hichtadlout qui aide à devenir riche, et c'est la prière.

"Les juifs simples ne sont pas conscients de l'importance de leur avoda au Ciel. S'ils savaient à quel point Hachem aime leurs prières, leurs supplications, leurs gémissements et leurs soupirs, le peuple juif serait sauvé de nombreuses difficultés et beaucoup de douleur serait évitée".
[rabbi de Kreitchnif ]

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-> "Chante, femme stérile qui n'a pas enfanté ... car les enfants de la désolée sont plus nombreux que les enfants de la femme mariée, dit Hachem" (Yéchayahou 52,1).

-> Le Déguel Ma'hané Efraim (paracha Ki Tétsé) explique ce verset ainsi :
La guémara (Béra'hot 6b) dit que la prière est "une chose qui se trouve au sommet du monde mais que les gens traitent avec légèreté".
Le Baal Chem Tov explique que la prière accomplit des choses incroyables dans les mondes les plus élevés, mais que les gens ne croient pas que leurs prières ont de la valeur ou qu'ils peuvent accomplir quoi que ce soit avec leurs prières ; par conséquent, ils les prennent à la légère.

En gardant cela à l'esprit, le Déguel Ma'hané Efraim explique que la "femme stérile" fait référence aux prières qui ne sont pas acceptés au Ciel. Mais il faut également se réjouir et chanter ces prières, car "les enfants de la désolée sont nombreux". Cela signifie que même les prières que l'on croit vides et désolés et qui ne valent rien, sont grandes et précieuses au Ciel. Elles valent beaucoup plus que ce que l'on pourrait penser et ne doivent pas être pris à la légère".

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-> "Même si le plus grand racha (juif) priait à Hachem, il pourrait Lui demander tout ce qu'il veut et cela lui sera donné"
[Divré Pin'has]

-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

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[ c’est une loi de la nature : tout juif qui se tourne vers Hachem en prière de tout notre cœur, alors forcément nous avons une forte probabilité de l’obtenir.
On comprends pourquoi notre yétser ara nous décourage à prier (ex: par paresse, par routine, par dévalorisation de nous-même (qui es-tu pour que D. t'écoute?), ou en minimisant la puissance de toute prière).
C'est pourquoi nos Sages (guémara Béra'hot 32b) affirment : Quatre choses nécessitent un renforcement et un effort constant pour s'améliorer, et ce sont : la Torah, les bonnes actions (maassim tovim), la prière et le déré'h érets.
Rachi ajoute : ce type de 'hizouk (renforcement/encouragement) est nécessaire constamment (tamid), et de toutes ses forces (békol ko'ho).
Rachi (sur Béra'hot 6b) dit : la prière fait partie des choses qui se tiennent au sommet du monde, mais que les gens traitent avec légèreté.
Tout cela met en avant à quel point nous avons une tendance naturelle à dévaloriser la grandeur de tout juif, et son impact incroyable au Ciel rien qu'en remuant sa bouche (et son cœur)! ]

"Si quelqu'un récite les Pessouké déZimra d'une voix forte et agréable, même s'il ne connaît pas le sens des mots et fait des erreurs de prononciation, ses prières sont acceptées comme un parfum agréable, et Hachem se réjouit de chaque mot".
[séfer ha'Hassidim - siman 18 ]

=> on voit à quel point point Hachem désire et apprécie nos prières, même si elles sont imparfaites.

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[Pessouké déZimra est le passage de la prière du matin, après barou'h chéamar, jusqu'au yichtaba'h (compris). ]

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-> Selon le Zohar (Térouma 131b), lorsqu'on dit les Pessouké déZimra à la synagogue, 3 groupes d'anges célestes se rassemblent à ce moment pour les dire en même temps que les Bné Israël.

L’amour de Yaakov pour la terre d’Israël

+++ L'amour de Yaakov pour la terre d'Israël :

"[Yaakov] arriva à l'endroit et y passa la nuit parce que le soleil s'était couché" (Vayétsé 28,11)

-> Le 'Hida (séfer Roch David) cite son grand-père, le rav Avraham Azoulaï, expliquant que lorsque de bons amis prennent congé l'un de l'autre, ils pleurent et se réconfortent mutuellement, comme nous le voyons dans l'histoire de David et Yonathan.
Yaakov était tellement attaché à la terre d'Israël que lorsqu'il fut sur le point de la quitter, il fut submergé par le chagrin. Il commença à exprimer son amour pour la terre, à pleurer et à exprimer la douleur qu'il ressentait à l'idée de quitter cette terre sainte.
Il exprima son espoir de retourner sur la terre. Il était si tard que le soleil se couchait et qu'il dut passer la nuit sur place.

Ainsi, le verset dit qu'il est arrivé à l'endroit, en utilisant le mot "vayifgah", qui a une connotation de "réconfort". "Bamakom" (à l'endroit), signifie qu'il a réconforté "l'endroit", c'est-à-dire la terre d'Israël, et qu'il a exprimé le regret qu'il ressentait de devoir partir et d'aller ailleurs.
Il passa tellement de temps à pleurer et à réconforter la terre que le soleil se coucha et qu'il dut passer la nuit sur place.
[ Dans le même ordre d'idées, nos Sages (Kétoubot 112a) disent que Rav Abba embrassait les pierres de la terre d'Israël par l'amour qu'il ressentait pour la terre. ]

Lorsque Hachem vit d'à quel point Yaakov aimait la terre d'Israël, Il se révéla à lui et lui promit qu'il y reviendrait.

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Ainsi, on doit suivre l'exemple de notre ancêtre Yaakov et avoir un amour débordant pour Israël, ce qui provoquera que Hachem se révélera à nous, avec la venue du machia'h.
On peut citer :

-> "La guéoula dépend uniquement de l'amour que les juifs témoignent à la terre d'Israël.
Le plus ils la chérissent, le plus vite la guéoula arrivera."
[rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

-> En vérité, Jérusalem sera reconstruite quand les juifs en auront une nostalgie extrême, à tel point, qu’ils chériront ses pierres et sa poussière."
[Rabbi Yéhouda haLévi – le Kouzari 5,27]

"Un cœur brisé et écrasé ne sera pas méprisé par Elokim" (Téhilim 51,19).

-> Le rabbi de Ruzhin dit que cela signifie que lorsqu'une personne fait la prière avec un cœur brisé, même Elokim, qui indique la midda d'Hachem de jugement strict, ne travaillera pas contre elle.
Même les anges Accusateurs seront d'accord pour affirmer que ses prières doivent être entendues.

Faire des vœux dans nos moments difficiles

+++ Faire des vœux dans nos moments difficiles :

Yaakov fit un vœu en disant : "Si Hachem est avec moi et me protège sur ce chemin ... et me donne du pain à manger et des vêtements à porter" (Vayétsé 28,20)

-> Le séfer Agra déKalla note que le mot "lémor" (en disant), semble supplémentaire et inutile. Il explique que faire des vœux n'est généralement pas une bonne chose.
C'est ce que dit le verset : "Il vaut mieux ne pas faire de promesse que de faire une promesse" (Kohéler 5,4).
Bien que cela soit généralement vrai, nos Sages (midrach Béréchit rabba 70,1) apprennent de Yaakov qu'il est approprié de faire des vœux dans les moments difficiles.

Il explique que lorsque le verset dit que "Yaakov fit un vœu en disant", il nous dit que Yaakov donnait une leçon aux générations futures. Il nous enseigne qu'il faut faire des vœux dans des circonstances comme celle dans laquelle il se trouvait. Lorsqu'il est confronté à un danger, il doit promettre d'accomplir une mitsva spécifique ou une bonne action (qu'il pourra à priori tenir). C'est grâce à ce mérite qu'il peut être sauvé du danger.

L’échelle de la émouna

+++ L'échelle de la émouna :

"Il rêva, et voici qu'une échelle était dressée sur le sol, et son sommet atteignait le ciel ; et voici que des anges de D. montaient et descendaient sur cette échelle" (Vayétsé 28,12)

-> Le séfer Tiféret Shmouel affirme que ce verset fait allusion à une grande leçon.
La Michna (Béra'hot 9,5) dit : "L'homme est tenu de bénir D. pour le mal [qui le frappe], de la même manière qu'il Le bénit pour le bien".

Le Tiféret Shmouel explique que chaque juif a l'obligation de croire avec une foi totale que rien de grand ou de petit ne se produit sans qu'Hachem ne l'ait ordonné. Hachem est celui qui gouverne et guide le monde entier et Il est le seul à pouvoir faire quoi que ce soit. Et tout ce qu'Il fait est bon.
Puisqu'Il est la source de tout et que tout ce qu'Il nous fait est pour notre bien, il est évident que même lorsque nous semblons être jugés sévèrement et traités durement, tout ce qui se passe est en réalité pour notre propre bien.
Lorsqu'une personne possède un tel niveau de émouna, tous les jugements d'Hachem lui sont doux. Il se rendra compte que les jugements sévères sont en fait des bontés divines.

Nous sommes actuellement au milieu d'un long et amer exil. Chaque jour, nous sommes confrontés à de nombreux problèmes et difficultés. Notre seule solution est d'avoir une forte émouna en Hachem et de croire que tout ce qui arrive vient de Lui et est destiné à notre profit ultime (on en aura pleinement conscience dans le monde de Vérité).

C'est ce qu'Hachem a montré à Yaakov dans son rêve : il a vu une échelle posée sur le sol. C'était une représentation de l'exil (galout) et de toute la douleur et la souffrance que le peuple juif devait endurer lorsqu'il se retrouvait au sol et coincé dans la boue.
Malgré tout, le sommet de l'échelle atteignait les Cieux. Cela représente le fait que la émouna peut adoucir la souffrance, nous permettre de réaliser qu'il s'agit de la bonté d'Hachem, et nous élever à de grandes hauteurs.
[à l'image de l'échelle, on peut avoir les pieds au sol dans la boue (c'est dur), mais la tête au Ciel, en ayant une vision de Vérité (avec la position du Ciel) sur ce qui se passe. ]

Le verset dit ensuite que "voici" des anges d'Hachem qui montaient et descendaient l'échelle.
Le mot "hiné" (voici), indique toujours la joie (comme dans Chémot 4,14).
Cela nous enseigne que nous devrions accepter nos difficultés avec joie et réaliser qu'elles sont pour notre bien ultime. C'est pourquoi nous sommes censés bénir le "mauvais" autant que le bon.
La guémara dans Béra'hot ajoute que nous devrions "l'accepter avec joie". C'est ce que nous enseignent les anges qui descendaient de l'échelle, mais qui, même en descendant, étaient aussi heureux qu'en montant, parce qu'ils savaient que c'était la volonté d'Hachem.

[le verset décrit de la même façon les anges descendant et montant. Or, on pourrait penser que les anges soient tristes de quitter le Ciel (avec la proximité d'Hachem) et à l'inverse heureux d'y remonter. Cela témoigne de l'enseignement de la guémara, de se réjouir autant pour ce qui nous pourrait comme du mal, que ce qui nous paraît bien, car rien ne peut arriver sans qu'Hachem ait mis un décret en ce sens. ]

La prière est une échelle pour atteindre les sommets du monde

+++ La prière est une échelle pour atteindre les sommets du monde :

"Il [Yaakov] fit un rêve, et voici qu'une échelle était dressée vers la terre et son sommet arrivait au ciel ; et voici que des anges de D. [y] montaient et y descendaient." (Vayétsé 28,12)

-> Rachi demande pourquoi est-il dit qu'ils montent, puis qu'ils descendent. S'ils venaient du Ciel, ne devraient-ils pas d'abord descendre puis remonter?

-> Le séfer Zikhron Shmouel répond à cette question en citant la guémara (Béra'hot 6b) qui dit que la prière est quelque chose qui est "omdim béroumo shel olam", elle se trouve au sommet du monde, mais les gens ne la prennent pas au sérieux.
Cela signifie que la prière devrait être notre principale avoda à tout moment, et surtout actuellement, dans la génération qui précède la venue du machia'h.
Par le mérite de notre prière, le machia'h arrivera rapidement et nous mériterons une grande bonté Divine.

Lorsque le verset parle de l'échelle, il peut être compris comme une référence à la prière. Elle est "posée sur le sol", car les gens ne la prennent pas au sérieux et sous-estiment sa puissance, mais elle "atteint les Cieux", car elle est au sommet des choses de ce monde.
"Et les anges d'Hachem" = [tout juif qui prie est ] comme un ange, c'est un émissaire d'Hachem. Il monte au Ciel, puis redescend, ce qui signifie qu'après être monté au Ciel, la bonté divine nous est envoyée.

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[par exemple, la prière est du matin est une succession de montées pour atteindre une hauteur au Ciel que même les anges ne peuvent pas atteindre, et ensuite nous redescendons pour retrouver notre monde.
Ainsi, la prière est notre échelle qui permet de monter au plus haut proche d'Hachem, et ensuite de redescendre sur terre.
Sur ce sujet : https://todahm.com/2024/02/28/la-amida

On pourrait penser qu'en actualisant l'image de l'échelle à nos jours, on aurait les anges qui prendraient un ascenseur. Cependant, l'idée est que l'échelle renvoie à la nécessité de faire des efforts pour monter/descendre, car pour être efficace une prière doit venir d'une kavana du cœur, et non d'un simple mouvement routinier externe des lèvres (en pilotage automatique). ]

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+ "Il [Yaakov] fit un rêve" :

-> On peut s'interroger sur le fait que cette révélation a été faire dans un rêve.
Physiquement, il était présent dans ce monde, mais la totalité de son esprit était ailleurs, absorber dans une autre réalité, celle de sa vision.
Il doit en être de même au moment où l'on prie. On doit laisser notre cœur physiquement dans la synagogue, mais notre esprit doit s'imaginer, doit vivre et ressentir, comme étant dans une autre réalité (remplie à 100% de la grandeur et toute-puissance d'Hachem).

-> La forme la plus idéale de prière est celle où l'on prie avec dévotion et concentration. Pour y parvenir correctement, il faut éviter d'utiliser sa bouche pour des paroles inutiles. Si l'on sanctifie sa bouche en ne l'utilisant pas de manière inappropriée, on sera en mesure de faire la prière correctement.

Ce concept se retrouve dans le séfer Or'hot Tsadikim (chaar Hachtika), où il est dit :
"Lorsque vous ouvrez la bouche, faites très attention à votre langue. Tout comme vous surveillez l'or, l'argent et les pierres précieuses dans un coffre-fort à double serrure dans votre chambre, vous devez surveiller vos paroles.
Si quelqu'un fait cela, il fera beaucoup pour être capable de prier avec kavana. La raison principale pour laquelle les gens ne peuvent pas avoir de kavana est à cause des mots inutiles qu'ils ont instillés dans leurs cœurs.
Et le silence est également une grande "barrière" à garder dans yirat chamayim parce qu'il est impossible de craindre d'Hachem si l'on a un cœur rempli de mots vides.
Cela est d'autant plus vrai si l'on prononce beaucoup de paroles inutiles avant la prière. Celui qui agit ainsi se fait du tort à lui-même. Lorsqu'il fera la prière, il aura dans la tête beaucoup de pensées frivoles qui l'empêcheront de se concentrer".

-> De même, il est écrit dans Iguéret haRamban :
"Au moment de la prière, enlevez de votre cœur toutes les affaires de ce monde, préparez votre cœur devant Hachem, purifiez vos pensées et réfléchissez à chaque mot avant qu'il ne sorte de votre bouche. Vous devez faire cela tout au long de votre vie. Si vous le faites, vous ne fauterez jamais, vos paroles, vos actions et vos pensées seront droites, et vos prières seront pures, saines et propres, prononcées avec concentration et acceptées par Hachem".

La grandeur d’aspirer à prier

+ La grandeur d'aspirer à prier :

-> Le séfer Darchei Emouna (Pékoudé - Ot 5 - p.123) écrit que son beau-père, le Shomer Emounim, prononçait souvent des paroles de renforcement, en particulier aux personnes qui se sentaient incapables de se concentrer et de prier correctement. Il leur disait qu'ils devaient réaliser qu'Hachem est le bien suprême et qu'Il peut tout faire. Il suffit de demander, et Il donnera.
Chaque juif a le pouvoir de Lui demander tout ce dont il a besoin. En fait, le simple fait de penser à la prière peut accomplir de grandes choses. Il suffit d'être conscient de son pouvoir.

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=> l'idée est incroyable. Rien que le fait de penser vouloir se tourner à Hachem en prière est une chose énorme!
Combien nous devons nous renforcer sur l'incroyable pouvoir de chacune de nos prières, d'à quel point Hachem les apprécient, d'à quel point on peut tout avoir grâce à elles!
(et à l'inverse, après notre mort dans le monde de Vérité, on aura clairement conscience d'à quel point on aurait pu s'impacter par nos prières, ainsi que chez tous les autres juifs, et (que D. préserve) on sera mort de regret de ne pas avoir assez prié Hachem, cette arme surpuissante. )

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-> Dans le même ordre d'idées, le Béer Mayim 'Haïm écrit qu'Hachem écoute chacune de nos pensées et que même une bonne pensée a un pouvoir infini. C'est ainsi que l'on peut être constamment connecté à Lui par le biais de nos pensées.

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik - ot 213) enseigne :

"La prière d'un pauvre peut traverser les Cieux" (Zohar III,195a).
Un "pauvre" signifie quelqu'un qui manque de sagesse (guémara Nédarim 41).
Cela signifie que même si une personne ne sait pas comment prier, Hachem l'écoutera.

C'est pourquoi le roi David dit : "Devant Hachem, il déverse ses paroles (si'ho)" (Téhilim 102,1).
Le mot "si'ha" se réfère à des mots simples, pas à des mots de Torah. Il s'agit de mots qui ne contiennent pas de sagesse. Ils sont "déversés", sans ordre ni cohérence. Ce sont des mots simples, enfantins.
Mais l'essentiel est qu'ils soient prononcées avec un cœur brisé. Hachem accepte même les mots désordonnés et absurdes.

[de même, il est écrit : "Ceux qui implorent, Hachem les entend, et Il les délivre de tous leurs tourments. Hachem est proche des cœurs brisés, Il prête secours à ceux qui ont l’esprit contrit." (34,19). ]

Nos prières remplacent les korbanot. Le korban (sacrifice) d'un pauvre est appelé 'min'ha' (don). C'est comme un cadeau à Hachem. Il est accepté par Hachem immédiatement et Il enlève la souffrance et la douleur de la personne.

Si une personne a besoin de quelque chose et demande tout ce dont elle a besoin, comme il est dit : "Ouvre grand ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11), alors elle recevra tout ce dont elle a besoin.
Mais comme les gens se contentent de très peu, ils ne demandent pas grand-chose à Hachem.
Il faut savoir qu'il ne faut pas se contenter de cela. Au contraire, on doit demander une yéchoua complète."

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-> Puisque l'on peut accomplir n'importe quoi grâce à la prière, lorsque l'on prie, il ne faut pas se contenter de petites demandes d'aide partielle. Au contraire, il faut demander beaucoup. Hachem peut donner beaucoup aussi facilement qu'Il peut donner peu. Il peut répondre à chacune de nos demandes. Il n'y a donc aucune raison de minimiser ce que nous demandons.

Tout dépend de la prière de chacun. C'est pourquoi un homme sage ne cessera jamais de prier. Si quelqu'un demande beaucoup à Hachem et ne reçoit qu'une partie de ce qu'il a demandé, il doit continuer à prier jusqu'à ce qu'il obtienne tout. Comme l'écrit le rav Tsadok haCohen, il ne faut pas se contenter d'un peu. Il faut demander une yéchoua complète.
Lorsque Hachem voit que la personne a vraiment confiance en Lui pour lui fournir ce dont elle a besoin, Il lui donnera tout ce qu'elle demande.

[ plus on développe à nos yeux la grandeur de la prière et d'Hachem, alors plus on se tournera vers Lui pour obtenir de l'aide (même pour les petites choses, qu'on considère comme naturelles). On développera ainsi une émouna concrète, on a alors un mérite (confiance en D.) et davantage de proximité avec Hachem, faisant que l'on peut recevoir un maximum de bénédictions.
Même si nos prières sont loin d'être parfaites, l'essentiel est d'y mettre tout son cœur et de faire de son mieux (à l'instant présent).
(on peut même prier D. de pouvoir prier, et comme on l'a vu même une 'simple' volonté/pensée de prier a déjà beaucoup d'impact au Ciel! ) ]

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-> Le Zéra Kodech enseigne :
Un juif ne doit jamais perdre espoir. Il ne doit jamais se dire que : "... je suis incapable de prier avec des pensées pures, et ... que mes prières ne peuvent pas aller jusqu'à Hachem"
Car même lorsqu'une personne est à un niveau très très bas, et qu'elle est incapable de prier comme il le faudrait, néanmoins ... Hachem voit qu'elle aspire à prier convenablement, et cette aspiration est précieuse pour Hachem ...

C'est comme cela que nous avons été délivrés d'Egypte.
[même si nous étions au 49e niveau d'impureté sur 50, que nous n'avions pas les forces de prier à cause de l'esclavage très dur, néanmoins, Hachem a vu que nous aspirions à sa compassion pour prier, pour être proche de Lui. Ce cri du cœur a été la forme de prière qui nous a permis de sortir d'Egypte.
Il en est de même pour chacun d'entre nous qui peut obtenir sa libération de sa situation personnelle, et ce même s'il est descendu dans les bassesses de ce monde.]