Aux délices de la Torah

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"Là [Hachem] lui donna un décret et une loi, et là, Il le mit à l'épreuve" (Béchala'h 15,25).
Ici Hachem enseigna à Moché que l'homme observant les mitsvot n'est plus soumis aux lois naturelles.
S'il se conforme à la Torah, il est capable de transcender la loi de la nature.
[Méam Loez - Pirké Avot - Introduction]

Notre yétser ara = une abeille

+++ Notre yétser ara = une abeille :

"Qu’ils m’entourent comme des abeilles" (Téhilim 118,12)

-> Le midrach commente que le verset dit spécifiquement que l'ennemi est comme des "abeilles" et non comme des "guêpes", car si l'abeille peut piquer, elle produit aussi du miel.

Chacun d'entre nous a un partenaire proche qui l'accompagne du jour de sa naissance jusqu'à sa mort : son yétser ara.
Une personne peut être prudente et rester sur ses gardes face au yétser, alors que va faire le yétser ara?
Il le laisse seul, et l'aide même à faire la prière, à étudier et à faire les mitsvot. La personne est heureuse et baisse sa garde.

Mais si on y réfléchit et considère tout ce qui nous est arrivé depuis notre naissance jusqu'à aujourd'hui, on serait choqué de voir tout ce que notre yétser (sous couvert d'être notre partenaire, une aide spirituelle) nous a volé : tout le temps perdu dans des choses vides, toutes les paroles inutiles, voire interdites, ...
Notre ennemi (le yétser ara) est comparé à une abeille. Aucune quantité de miel ne suffit à compenser la douleur de ses piqûres.
[sous couvert de vouloir notre bien spirituel (il nous offre en cadeau du miel), en réalité il fait en sorte qu'on y perde beaucoup plus (ce sera des piqûres de douleur après notre mort, en constatant la réalité de tout ce qu'il a pu nous faire passer à côté, en anesthésiant notre spiritualité par des cuillères de miel de temps en temps!). ]
['Hafets 'Haïm - Za'hor léMyriam - chap.17 ]

Pourquoi le yétser ara est-il qualifié de « fou » ?

+ Pourquoi le yétser ara est-il qualifié de "fou" :

-> Le 'Hafets 'Haïm se réfère au verset qui décrit le yétser ara comme "un roi vieux et fou" (mélé'h zaken ou'hssil - Kohélet 4,13), et demande : "Pourquoi l'appelle-t-on 'fou' ? Est-il vraiment un imbécile?" [ex: il s'est tellement identifier et appuyer sur nos faiblesses]

Pas nécessairement. En fait, il est très rusé et astucieux. Le qualificatif de "fou" fait référence à son métier. Tout comme un cordonnier fabrique des chaussures, le yétser ara est appelé "fou" parce que son métier consiste à aveugler les gens et à en faire des imbéciles!
[en effet : "une personne ne faute pas à moins qu'un esprit de folie ne pénètre en elle" (guémara Sotah 2a) ]
[Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2, p. 62]

"Béni sois-Tu Hachem, qui nous as choisis entre tous les peuples et nous as donné sa Torah, Béni sois- Tu, Hachem qui donnes la Torah" (bénédiction de la Torah).

Le Tour (Ora'h 'Haïm 47) commente : "on pensera, en prononçant cette bénédiction, au rassemblement au pied du mont Sinaï, à la manière dont Hachem nous a choisi parmi tous les peuples et nous a fait entendre Ses paroles au sein du feu et nous a donné Sa sainte Torah qui est toute notre vie, Son précieux joyau, avec lequel Il se délectait chaque jour."

Le demi-Shékel = la pièce de l’égalité = tout juif restera toujours aimé et important aux yeux d’Hachem

+ Le demi-Shékel = la pièce de l'égalité = tout juif restera toujours aimé et important aux yeux d'Hachem :

-> Les dons pour les adanim (socles) et les korbanot annuels devaient être exactement d'un demi-shekel (ma'hatsit hashékel), ni plus ni moins.
Le verset souligne : "Le riche ne doit pas augmenter et le pauvre ne doit pas diminuer" (Ki Tissa 30,15).

Il y a toutes sortes de juifs, à tous les niveaux. Chacun accomplit les mitsvot en fonction de l'état d'avancement de son cheminement spirituel. Ceux qui sont riches en Torah, en amour et en crainte d'Hachem peuvent réaliser les mitsvot à un niveau tout à fait différent de ceux qui sont pauvres en connaissance de la Torah et en accomplissement spirituel.

Mais lorsqu'il s'agit des shékalim, tous les juifs sont les mêmes. Pourquoi?
En effet, le shékel, qui est une pièce de monnaie circulaire, correspond au youd du nom d'Hachem (יהוה).
Chacune des lettres du nom d'Hachem correspond à un niveau d'âme différent. Le dernier hé du nom d'Hachem correspond au niveau le plus bas de l'âme, le néfech, qui est enraciné dans le plus bas des mondes spirituels, Assiya, et se manifeste dans l'accomplissement pratique des mitsvot.

Le vav du nom d'Hachem correspond au roua'h, il est enraciné dans la Yétsira et se manifeste par l'émotion qui accompagne l'accomplissement des mitsvot.
Le premier hé correspond à la néchama, le niveau intellectuel de l'âme, qui est enraciné dans la Beria et où toute méditation sur la grandeur d'Hachem et la connaissance de la Torah a lieu.
Le youd du nom d'Hachem correspond au niveau le plus élevé de l'âme, 'haya, et est enraciné dans l'Atsilout, où l'âme s'attache à Hachem dans un lien spirituel (le plus élevé qui soit).

Dans ces 4 niveaux d'âme, il y a un grand écart entre un juif et son voisin.
Plus le niveau d'accomplissement de la mitsva est élevé, plus le néfech est rayonnante. Plus l'amour et la crainte d'Hachem sont débordants, plus le roua'h est dynamique.
Plus on est absorbé par la connaissance d'Hachem, plus la néchama est élevée. Plus l'attachement à Hachem est pur, plus le 'haya est active et évoluée.

Mais il existe encore un 5e niveau d'âme : la yé'hida, qui signifie l'unité.
La yé'hida est la racine de l'âme, là où elle est taillée dans l'unité pure et simple d'Hachem lui-même.
Elle ne correspond pas à une lettre du nom d'Hachem, mais au koutso shel youd, le point culminant du youd du nom d'Hachem.

Il peut y avoir des juifs plus élevés et de juifs plus abaissés, et même des juifs très fauteurs, lorsqu'ils sont perçus sur les 4 niveaux inférieurs de l'âme.
Nous y sommes évalués en tant que serviteurs d'Hachem, et il y a de meilleurs serviteurs, plus loyaux et plus dévoués, et il y a des serviteurs moins bons.

Mais au niveau d'âme appelé : yé'hida, nous ne sommes pas évalués. Nous ne sommes que des enfants d'Hachem, et un enfant n'est pas "plus enfant" ou "moins enfant", mais simplement "enfant".
Il n'y a rien qu'un enfant puisse faire pour se détacher d'un parent au point de ne plus être un enfant. Au niveau du yé'hida, tous les juifs sommes égaux.

=> La pièce de monnaie du demi-shekel, qui correspond au youd, contient également en elle-même le koutso shel youd. Ainsi, lorsqu'il s'agit de shékalim, "les riches n'augmentent pas et les pauvres ne diminuent pas". Au niveau du yé'hida, nous sommes tous des enfants d'Hachem au même titre.

[de même que chaque juif donnait une pièce de même valeur, de même chaque juif (le plus tsadik, comme le plus racha) est autant apprécié aux yeux d'Hachem (au niveau d'âme yé'hida). ]

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-> Si une personne faute, elle souille son âme. Les actes répréhensibles endommagent le niveau d'âme néfech, les émotions immorales polluent le roua'h et les pensées hérétiques contaminent la néchama.
Bien qu'il soit rare d'endommager le niveau d'âme 'hayah, des réchaïm profondément racha peuvent y parvenir.

Si un juif faute de manière constante et flagrante, il endommage son âme au point de la brûler et de la détruire en faisant fondre ses impuretés.

Cependant, le niveau d'âme yé'hida, la pointe du youd, ne peut jamais être endommagée.
Par conséquent, lorsque la purification est terminée, même l'âme juive la plus pécheresse sera reconstruite à partir de cette essence centrale et complètement réhabilitée. Il rejoindra alors le reste du peuple juif dans une égalité totale et complète de stature, de pureté et de proximité avec Hachem.

En revanche, l'âme d'un non-juif (étant d'une qualité moindre) n'a aucune racine dans le niveau d'âme le plus élevé : celui de la yé'hida.
Par conséquent, un non-juif peut détruire son âme entièrement s'il commet des fautes suffisamment graves. Il cessera alors d'exister en tant qu'individu. Les étincelles de bonté qui subsistent après le processus de purification sont redistribuées à d'autres âmes. Il s'agit d'un processus très douloureux réservé aux fauteurs les plus vicieux, comme Haman et Hitler.

[ ainsi un juif, garde toujours en lui un noyau de pureté, une partie très élevée d'Hachem (que les non-juifs n'ont pas en eux), qui même s'il a agit comme Haman, il pourra à partir de ce noyau effectuer son tikoun (réparation) pour redevenir sublime.
Ainsi, le désespoir n'existe pas : même si on a fait les pires fautes possibles, on a en nous cette graine d'âme (yé'hida) pour tout reconstruire, en plus de notre téchouva sincère qui peut tout réparer. ]

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï a dit à ses élèves que tous les juifs de l'époque de Pourim ont mérité d'être tous anéantis car ils se sont prosternés devant l'idole(à l'épqoue de Névou'hadnétsar).
Il ajouta : "Ils ne l'ont fait que superficiellement (extérieurement, mais pas dans leur intériorité), et c'est pourquoi Hachem ne les a traités que superficiellement, comme il est dit : 'Il ne les a pas affligés de Son cœur" (Eikha 3,33). [guémara Méguila 12a]

=> Rabi Chimon bar Yo'haï a expliqué à ses élèves : "Ils ne l'ont fait que de l'extérieur". Si les juifs fautent, c'est uniquement à partir des couches extérieures de leur âme.
Au fond (dans son niveau d'âme yé'hida), un juif ne faute jamais.

[ainsi, l'essence même de l'âme d'un juif, qui correspond au Kodech Kodachim (au Saint des Saints), ne peut jamais être souillée par une faute.
Un juif est toujours beau et aimé de papa Hachem (sa yé'hida étant toujours inchangée, pure comme à l'origine), et il pourra toujours se relever quelques soient les dégâts que ses fautes ont pu faire aux autres niveaux de son âme. ]

"Pour chaque mot de parole frivole qui entre dans la bouche de l'homme, un mot de Torah en sort"
[ Chir haChirim rabba 1,3]

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-> La moquerie est l'antithèse de la Torah.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

-> "Celui qui se met en colère perd sa sagesse" (guémara Pessa'him 66b).

"Le but des Lois de la Torah est d'apporter la miséricorde, l'amour du prochain et la paix dans le monde"

[Rambam - Michné Torah 2,3]

Le Ben Ich 'Haï (dans son séfer Od Yosef 'Haï) écrit que la sainteté d'une synagogue est mesurée par sa proximité avec le Temple. Plus une communauté est proche du Har HaBayit, plus son niveau de sainteté est élevé.
En effet, le Har HaBayit (mont du Temple) est la porte du Ciel et plus une communauté est proche de Har HaBayis, plus elle est proche du Ciel.

La valeur est accentuée si le rez-de-chaussée de l'endroit où se trouvait autrefois le Temple peut être vu depuis les fenêtres de la synagogue.
Le Ben Ich 'Haï conclut en écrivant que celui qui a le mérite de prier ou d'étudier la Torah dans une telle synagogue est chanceux.

[Hachem nous assure : ] De même que j'ai été avec eux (les juifs) dans cet exil (en Egypte), je serai avec eux dans tous les autres exils. [guémara Béra'hot 9]

Le Ramban interpréte cela ainsi : "Je serai avec eux (les juifs) dans toutes leurs difficultés ; ils m'appelleront et je leur répondrai".

Il existe aussi des anges, appelés 'Hachmalim, qui volent ('Hachim) au secours du peuple d'Israël pour le protéger des autres nations, leur faire la guerre et se venger d'elles le plus vite possible.
Eux ils courent accomplir cette tâche pour devancer les forces du mal qui veulent les prendre de vitesse.
[Zohar - Pékoudé 249b]