Aux délices de la Torah

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Mourir d’amour pour D.

+ Mourir d'amour pour D.

-> "Le messirout Néfech n'est pas uniquement le fait de renoncer à sa vie (physique) pour D.

Néfech fait référence ici à : ratson (tes désirs, tes envies), comme dans le verset : "im yéch ét nafché'hèm" (Si tel est votre désir - Dévarim 23,8).

Cela signifie que toute action qui implique le sacrifice d'une chose que nous désirons (même minime), afin d'obéir à la volonté de D. est du messirout néfech"

[Rav Yaakov Galinsky]

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Au moment où je crève d'envie de faire quelque chose, je n'existe que pour cette chose.
Lorsque je décide, malgré tout, d'accomplir la volonté de D., c'est comme si je me meurt pour Lui-rester fidèle.

Il est facile de chanter en public : "Hachem je t'aime", mais lorsque je suis tout seul (face à D.), est-ce que je suis capable d'appliquer cette belle théorie?

=> Ainsi, n'oublions pas que chaque action (faire/ne pas faire), au-delà d'être pour notre bien, est une occasion de prouver véritablement ma fidélité, mon amour et ma crainte envers D.

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-> Rav Pappa a dit à Abayé :
"Comment se fait-il que des miracles ont été réalisés en faveur des générations passées, tandis que pour nous, les miracles ne sont pas accomplis ...
[Abayé] de répondre : "Les générations passées sacrifiaient leur vie afin de de sanctifier le nom [d'Hachem], tandis que nous ne sacrifions pas nos vies pour sanctifier le nom [d'Hachem]."

[guémara Béra'hot 20a]

La grandeur des générations passées réside dans leur capacité à s'annuler, à se "tuer", afin d'agir selon la volonté de D., proclamant par là sa grandeur sur soi-même et sur le monde entier.

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La guémara (Baba métsia 86b) dit que pour s'être aussi bien occupé de ses 3 invités, D. a récompensé Avraham en prenant soin de ses descendants pendant 40 ans dans le désert :
-> pour avoir servi de la nourriture = la manne ;
-> pour avoir fourni de l'eau = le puits de Myriam ;
-> pour être resté avec eux pendant qu'ils mangeaient = les nuées de gloire qui entouraient le peuple, assurant la protection et la bienveillance divine.

Le baYam Déréch s'interroge sur l'importance de la récompense au regard d'une action qu'Avraham a dû faire à de très nombreuses reprises (il excellait dans la bonté et l'hospitalité), et en plus envers des anges qui n'ont pas besoin de manger et boire.

Il répond que la valeur de la mitsva provient des efforts accomplis pour la réaliser.
Avraham a alors 99 ans, c'est son 3e jour après la circoncision (le plus douloureux, et à l'époque, il n'y avait pas d’anesthésie!), et le midrach nous dit que c'était le jour le plus chaud de toute l'histoire (sans air conditionné!).

=> Avraham avait toutes les excuses pour ne pas les accueillir, mais il ne s'est pas écouté et il a fait des efforts surhumains pour le faire.

=> La messirout néfech, ce moment sublime qui met au grand jour notre amour, notre attachement à D., en tuant momentanément un "moi-je (pas envie/envie)" plus ou moins important.

Dans notre quotidien, il ne manque pas d'occasions (petites ou grandes) de vivre ces moments, où l'on s'annule afin que D. règne, triomphe, et soit sanctifié.
(ex: j'ai envie de dormir mais je me lève pour faire ma prière, ...).

Ces moments secrets où l'on se sacrifie afin de faire la volonté de D., construisent, bâtissent des liens d'amour nous liant toujours plus proche avec Hachem.

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+ "Bien que nous sommes des êtres humains, nous Te suivrons aveuglément comme les animaux"

[midrach Vayikra rabba 27]

Cette capacité à abandonner notre maîtrise sur notre vie, en la confiant à D., implique de devoir tuer à chaque instant notre égo, afin de permettre l'expression d'un nouveau moi, encore plus élevé, car divin.

On ne doit pas agir comme des robots, car dans ce cadre imposé, nous devons sans cesse faire face au yétser ara, et nous avons la possibilité de mettre des sentiments dans notre avodat Hachem (joie, zéle, ...).

Le jour le plus saint de l’année juive est …

+ "Demandez à un juif moyen quelle est la fête la plus sainte de l'année ; je suis sûr qu'il vous répondra que c'est Yom Kippour.

Mais en réalité, le jour le plus saint de l'année est le Shabbath et non pas Yom Kippour.

Il est évident que le Shabbath a plus de poids que Yom Kippour ; en effet, la punition pour avoir transgressé le Shabbath est la lapidation (sékila), alors que la violation des lois de Yom Kippour est sanctionnée par un châtiment moins sévère : une mort précoce (karét).

Si vous soutenez que Yom Kippour possède un élément que le Shabbath ne détient pas, à savoir, l'expiation des fautes, ce n'est pas vrai non plus.
Ce qui est stupéfiant, c'est que, en vérité tout comme Yom Kippour expie nos fautes, le fait de respecter le Shabbath les rachète également.
La guémara (Shabbath 118b) affirme : "Celui qui observe le Shabbath correctement voit ses fautes pardonnées, même si l'idolâtrie figure au nombre de ses fautes".

Dans le cas où quelqu'un penserait que ces propos sont exagérés et ne doivent pas être pris au pied de la lettre, qu'il sache que le Taz (rabbi David haLevi Segal - au 17e siècle), les rapporte en tant que halakha (dans le début de Hilkhot Shabbath 242). "

[Rabbi Boruch Leff]

"La grandeur d'un homme se mesure à la qualité de la relation qu'il est capable d'entretenir avec sa femme"

[Rav 'Haïm Vital]

+ Le couple (par le rav Yossef 'Haïm Sitruk) :

-> "Si le mariage c'est une vie : "pour soi que l'on mène à 2", celui qu'on aime, ce n'est pas l'autre, c'est soi.
Et en fin de compte, le vrai problème du mariage, c'est qu'on se trompe d'amour, qu'on s'aime beaucoup trop pour être capable d'aimer quelqu'un d'autre.
[...]
La guémara (Nidda 31), dit qu'aimer, ce n'est pas s'aimer soi-même.
Ce n'est pas se demander si elle veut ce que je veux mais exactement le contraire.
"Suis-je prêt à l'aimer pour elle, pour ce qu'elle est, elle?"
Si chacun se dit la même chose dans le couple, tout est transformé.
L'amour le plus pur, total s'appelle en hébreu : 'hessed, un amour sans espoir de retour.
[...]
Le mot amour en hébreu, se dit : "Ahava" qui vient de la racine : "Hav", qui veut dire : "donner", donc c'est clair, pour les juifs, aimer c'est donner. [...]
C'est parce qu'on a donné que l'on aime.
On ne donne pas à ceux que l'on aime, on aime ceux à qui on a donné.[...]
Nos Sages (Dérekh Erets Zouta) enseignent : "Si tu veux aimer autrui, donne lui et donne lui encore".
Voila la recette de l'amour!
[...]

Le don va être le passage de ce coup de foudre, de cette illusion de bonheur des premiers temps, en une concrétisation.
Etre un couple ce n'est pas vivre ensemble, c'est réaliser quelque chose ensemble.
Même s'il s'agit, et en l’occurrence et c'est bien le cas, uniquement de réaliser l'autre.
Réaliser l'autre, c'est le but du couple.
S'aimer ce n'est pas être en manque, c'est se demander s'il n'y a pas quelqu'un qui manque de quelque chose.
[...]
Le mariage, c'est l'acte de générosité par excellence."
[dans un couple, lorsque l'on permet à l'autre d'exister, alors on permet également à D. d'exister au sein de ce couple!]

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-> "A la fin du traité Guittin, dans la guémara, on nous annonce une discussion : quels sont les cas dans lesquels la Torah peut admettre le divorce?

Un de nos maîtres, Rabbi Akiva, dit la chose suivante : un homme a le droit de divorcer de sa femme s'il en trouve une autre plus belle.

Ces propos sont surprenants.
Un de nos grands maîtres a posé la question : comment les sages d'Israël pourraient dire une chose pareille?

Et ils répondent : si un homme est capable de trouver une femme plus belle que la sienne, c'est qu'il n'a jamais vraiment aimé la première.

N'est-ce pas magnifique?
Autrement dit, lorsque je me marie, la problématique n'est pas de prendre la plus belle du monde, mais que, dès lors que je l'ai choisie, la plus belle, c'est elle! "

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[La 6e Bra'hot du mariage est : "Réjouis ce couple qui s'aime comme Tu T'es Toi-même réjouis en créant le 1er couple humain dans le gan Eden. Béni sois-Tu, Toi qui réjouis le fiancé et la fiancée."

=> De même qu'au moment du gan Eden, il n'y avait qu'une seule femme au monde ('Hava), de même pour le nouveau marié, il n'existe plus qu'une seule femme à ses yeux.

[on peut hésiter avant, mais une fois le mariage réalisé, il faut être certain que tel est le choix de D., toutes les autres femmes n'étant absolument pas "faites" pour nous!]

Le jour du Shabbath et le restant de la semaine

+ Le jour du Shabbath et le restant de la semaine :

-> "Nos Sages nous disent que le Shabbath irradie d'une aura de kédoucha les 6 jours de la semaine, de telle façon que chacun de ces jours contient en lui un peu de Shabbath.

De plus, si vous souhaitez apprécier pleinement la sainteté du Shabbath, vous devez commencer à vous y préparer dès le dimanche.
C'est pourquoi, nous faisons référence aux jours de la semaine comme : le 1er jour depuis Shabbath (yom richon), yom chéni, ...

Nous anticipons ce jour, à chaque moment de la semaine."
[le Magen Avraham - léPessa'h]

[Shabbath est le phare, la boussole de tout juif.
Etant un semblant du monde à venir, ce jour doit être en permanence la finalité de notre vie, le reste n'étant qu'un moyen permettant d'y arriver et de s'y réjouir le plus possible (le monde à venir est appelé : le jour qui n'est que Shabbath!) ]

-> "Il n'est pas possible de vivre pleinement la sainteté du Shabbath, sauf si on s'y prépare durant la semaine.
On peut comparer cela à une personne qui a été enfermée dans une chambre totalement obscure durant toute la semaine.
Lorsqu'elle en est soudainement libérée, elle n'a pas la capacité d'absorber la luminosité (sainteté) du jour"
[Rimzé Shabbath]

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-> "En comptant, nos jours en se référant au Shabbath, nous indiquons que les jours de la semaine sont liés au Shabbath, tirant toute leur existence de ce jour (Ramban - Chémot 20,8 -> on accomplit ainsi chaque jour la mitsva de se souvenir du Shabbath).

Nous faisons que la sainteté de ce jour s'infiltre dans les autres jours de la semaine.
En effet, les jours de la semaine tirent leur force du mérite du Shabbath.

Les 3 premiers jours de la semaine, se nourrissent de la sainteté du Shabbath précédant, tandis que les 3 autres jours sont illuminés par la lumière du Shabbath qui arrive"

[le 'Hayé Adam]

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-> "Le peuple juif s'est préparé pour le don de la Torah (au mont Sinaï) : 3 jours en avance de cet événement, qui s'est tenu durant un Shabbath (guémara Shabbath 88b).

Ainsi, les juifs étaient prêts à recevoir la Torah le mercredi.
De même, nous devons commencer à préparer le Shabbath à venir, dès le mercredi, afin de pouvoir vivre ce jour dans un bon état d'esprit"
[Beit Avraham]

-> Le Or ha'Haïm (Béréchit) enseigne :
"Lorsque Hachem a créé le monde, il était prévu qu'il ne dure que pendant 6 jours.
Mais Shabbath, qui est observé par le peuple juif, a donné au monde le potentiel de durer encore pour 6 jours.

Il est clair que la sainteté de ce jour fait partie intégrante des 6 jours qui le suivent.
Il soutient le monde!"

Le Shabbath

+ Le Shabbath :

"Il y a 2 thèmes principaux concernant le fait d'observer le Shabbath :
-> une expression de notre croyance que D. a créé le monde en 6 jours, ce qui signifie l'existence d'Hachem ;
-> un souvenir de la bonté de D., de nous avoir libéré de l'esclavage d'Egypte, où nous avons été forcés à travailler, et où nous ne pouvions pas nous reposer lorsque nous le souhaitions.

Ainsi, Shabbath est une bénédiction double :
-> spirituellement : il nous donne une vision correcte de la vie ;
-> physiquement : il restaure et développe le bien être de nos corps"

[Rambam - Moré Névou'him 2,31]

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"Il ya 3 témoins qui attestent l'un pour l'autre : les juifs, le Shabbath et D. :
-> les juifs et Hachem : apportent le témoignage que le Shabbath a été institué comme jour de repos.
-> les juifs et le Shabbath : attestent que D. est le créateur de l'univers.
-> Hachem et le Shabbath : attestent que les juifs sont les enfants de D., qu'Il a choisi pour Lui"

[Tossafot - guémara 'Haguigua 3b]

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-> "Shabbath est un semblant du monde à venir.
De même, qu'une personne ne peut atteindre ce monde qu'une fois qu'elle quitte le monde matériel, de même, une personne ne peut goûter à la douceur du Shabbath qu'après avoir quittée les vanités de ce monde"
[Sia'h Sarfei Kodech]

-> "La lumière sublime qui a été créée le 1er jour de la Création, a été cachée afin d'en faire profiter les tsadikim, et une lumière plus matérielle a été créée afin de prendre sa place.
Pendant Shabbath, cette lumière cachée est révélée à chaque juif, selon son niveau spirituel"
[Maor vaChémech - Vayehi]

-> "Il y a des juifs qui observent méticuleusement toutes les lois de Shabbath, mais n'éprouvent pas de plaisir à ce jour, et échouent à ressentir sa sainteté.
Lorsqu'un tel juif arrivera au paradis, il sera regardé comme un étranger.
Il ne goûtera pas à la douceur du fait d'être proche de D."
[Rabbi Shlomo de Karlin]

[le Shabbath étant un semblant du monde à venir, plus on y prendra plaisir, plus notre futur sera heureux!]

-> "Le plus une personne pensera à Shabbath durant la semaine, le plus important sera son plaisir durant Shabbath.

De la même façon qu'une personne apprécie grandement Shabbath, qui est un semblant du monde à venir, de même, elle appréciera le monde à venir"
[Sfat Emet - Yitro]

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-> Le Rabbi de Bobov fait remarquer que les germaniques écrivent le chiffre 7 avec une barre au milieu.
Pourquoi?

Cela prend racine dans le fait qu'ils sont les descendants d'Amalek, les ennemis jurés des juifs (cf.guémara Méguila 6a).

Puisqu'ils veulent anéantir toute trace de sainteté, ils barrent le chiffre 7, qui en est le symbole (référence au 7e jour : le Shabbath).

L’âme supplémentaire pendant Shabbath

+ L'âme supplémentaire pendant Shabbath :

-> Selon le Zohar, le Shabbath est appelé : "la journée de l'âme" (Yoma déNichmata).

-> "Que signifie la néchama yétéra?
Cela veut dire vivre un sentiment de sainteté supplémentaire qui provient du ciel"
[Rav Dessler - Michtav méEliyahou - vol.1]

-> "La néchama yétéra n'est connue que du peuple juif.
D. ne l'a pas révélé aux autres, c'est un secret entre Hachem et les juifs"
[guémara Beitsa 16a]

=> Pourquoi Hachem a-t-il caché aux nations le don à Israël de l'âme supplémentaire à Shabbath?

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Beitsa 16a) enseigne :
Lors du don de la Torah, chacun des juifs a reçu un ornement, sous forme de 2 couronnes de lumières sur la tête, qui traduisait un haut niveau spirituel.
Mais, après la faute du veau d'or, les juifs ont dû retirer ces ornements, car ils ne correspondaient plus à leur véritable niveau spirituel qui avait alors baissé.
Selon le Ari zal, c'est Moché qui a alors été paré de tous ces ornements, et par bienveillance, ils étaient restitués à Israël chaque Shabbath : ce sont ces ornements qui constituent l'âme supplémentaire, dont chaque juif est doté le jour de Shabbath.
Ainsi, l'âme supplémentaire revient en nous, chaque Shabbath, à titre de bonté, car selon la stricte justice, nous ne méritions plus ces ornements après la faute d'idolâtrie du veau d'or.
C'est parce que cette âme supplémentaire revient de façon hebdomadaire, par bonté ('hessed), qu'il fallait le cacher aux nations afin que le prince (sar) de chaque nation et l'Accusateur Céleste ne viennent accuser Israël pour ce privilège non mérité.

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-> voir également : perdre son âme supplémentaire : https://todahm.com/2020/03/23/13061-2

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-> Le Ben Ich 'Haï note que la guématria de : Shabbath (שבת) est de 702, qui est la même que le mot : bamistar (en cachette - במסתר).
Il y a ici une allusion au Shabbath donné discrètement.

Rabbénou Bé'hayé (Chémot 31,17) dit que le Shabbath fait partie des 10 Commandements qui ont été entendu par toutes les nations du monde.
Ainsi, l'aspect discret ne concerne pas la mitsva de Shabbath (tout le monde était au courant), mais se rapporte à l'aspect caché de la mitsva de Shabbath et à son intériorité (ex: l'âme supplémentaire) que ne peuvent déceler que ceux qui respectent le Shabbath, en accord avec : "Il sera (le Shabbath) entre Moi et les enfants d'Israël un signe perpétuel" (Chémot 31,17).

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-> Le Shabbat, nous recevons une âme supplémentaire (néchama yétéra - נשמה יתירה - guémara Bétsa 16a).
En effet, rabbi Tsadok haCohen s’évanouissait à chaque sortie de Shabbat lorsque sa néchama yétéra, qu’il le ressentait réellement, le quittait.

-> Le Maguid de Mézérich (Méor vaChémech - Chémot - sur la Haftara de Shabbat et roch 'hodech) dit que le Shabbat, chaque personne reçoit selon son niveau un roua'h (רוח), un néfech (נפש) et une néchama (נשמה) supplémentaires (ce sont les 3 niveaux de l’âme). Parce qu’une personne reçoit la sainteté du Shabbat sur elle-même, elle tire ces roua'h, néfech et néchama supplémentaires.
Le Séfer Aspaklaya haMéïra (sur Yitro) écrit que le néfech supplémentaire vient la érev Shabbat après ‘hatsot, c’est-à-dire après quand l’on se prépare pour chabbat. Le roua'h supplémentaire vient lui avant "vayé'houlou" (ויכולו) dans la prière quand on dit "aporech Souccat Shalom" (הפורש סוכת שלום) ... Enfin la néchama supplémentaire vient chabbat matin à Cha’harit quand on dit "nichmat" (נשמת).

-> Voici quelques allusions à la néchama yétéra.
1°/ Le mot ביני (béni) dans "ביני ובין בני ישראל" (béni ou ben béné Israël - entre moi et les enfants d’Israël - Ki Tissa 31,17) qui parle de Shabbat, est un acronyme pour בשבת יש נשמה יתירה (béShabbath yéch néchama yétéra - à Shabbath il y a une âme supplémentaire).
[ la Michna Broura (491:3) écrit qu’il n’y a pas de néchama yétéra le Yom Tov. Il est dit au nom du Maguid de Mézérich qu’à Roch ‘hodech, on reçoit un néfech supplémentaire mais pas de roua'h ni de néchama (Taamei Haminhaguim p.127) ]

2°/ Le Baal haTourim et le Daat Zekénim soulignent que les dernières lettres de "וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי שָׁבַת וַיִּנָּפַשׁ" (ouvayom achévi'i Shabbath vayinafach - le 7ème jour Il s’est reposé - Ki Tissa 31,17), forment le mot "שתים" (chtayim = deux), puisque nous recevons une âme supplémentaire.

3°/ Le mot "vayinafach" (וינפש) est de la racine "נפש" (âme). Cela fait allusion à l’âme supplémentaire que nous recevons le Shabbat.

4°/ Les 1ères lettres de "פני שבת נקבלה" (péné Shabbath nékabéla - accueillons la présence du Shabbat- Lé'ha Dodi), forment le mot "נפש" (néfech). Cela fait à nouveau allusion à l'âme supplémentaire (נשמה יתירה).
[rav Yéhochoua Alt]

-> Le Séfer Avodat hakodech écrit : Puisque la néchama yétéra descend du ciel, elle est habituée à entendre les chants des anges. L'âme supplémentaire aime écouter des zémirot (chants) qui lui rappellent quand elle était attachée à sa racine céleste.
[Le rav Yéhochoua Alt enseigne : Un nouveau-né est également apaisé lorsqu’il entend sa mère chanter une douce mélodie. Le bébé pur et innocent était habitué à entendre les anges chanter, et le doux fredonnement de la mère rappelle au bébé le chœur des anges.]

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-> Selon Rech Lakich, Hachem donne à l'homme un supplément d'âme à l'entrée de Shabbath et le lui retire à la sortie de Shabbath, selon le verset : "Et le 7e jour, il a cessé (chavat - שבת) son oeuvre et Il s'est reposé (vayinafach - וינפש)" (Chémot 31,17) = après le jour de repos (chavat), hélas (vaï) l'âme (néfech) supplémentaire est perdue.
[guémara Beitsa 16a]

-> A la sortie de Shabbath, on ressent ce manque : "Malheur, l’âme [supplémentaire] est partie".
Selon les Tossefot (guémara Beitsa 33b), c’est la raison pour laquelle on sent des bessamim (épices odorantes) durant la Havdala pour adoucir la mélancolie éprouvée par la perte de la néchama yétéra.

Rachi de commenter cette guémara : "L'âme supplémentaire, donné en cadeau à l'homme chaque Shabbath, a pour but d'élargir son cœur pour le repos (ménou'ha) et la joie (sim'ha).
De plus, cette âme nouvelle permet, ce jour-là, d'être plus ouvert à la sagesse, et même de manger et boire copieusement sans répugnance et avec sainteté."

Le Toldot Yaakov (Vaéra) sur ce Rachi :
"Puisque les plats du Shabbath ont en eux de la sainteté, l'âme supplémentaire ne les rejette pas"

Le Daat Zékénim (Chémot 16,22) explique : "Il est normal de manger plus le Shabbath que pendant la semaine en raison de la néchama yétéra"

Le rav Baroukh Leff dit : "Manger et boire le Shabbath ne sont pas des activités qui représentent une menace pour l'âme supplémentaire, en effet, c'est elle qui transforme le fait de manger et de boire en ce jour, en un acte spirituel"

[il faut tâcher d'avoir l'intention de le faire pour accomplir la mitsva de se réjouir du Shabbath, et non pour justifier de la gloutonnerie]

-> "Si vous réjouissez votre âme en mangeant et en buvant en l'honneur du Shabbath, alors vous ressentirez un sentiment de satisfaction de la proximité à D., de la même façon qu'un enfant apprécie d'être proche de son père"
[Tikouné Zohar 85]

-> "Le Shabbath sanctifie le peuple juif par l'âme supplémentaire, qui contient une particule de D."
[Alshich Hakadosh - Ki Tissa]

[Il n'existe pas de plus grand plaisir que le fait de se sentir au plus proche de D. ...]

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-> Cette âme supplémentaire communique à l'homme le désir de s'élever et de remonter aux sources de la Création.
Elle nous aide à nous détacher des contingences terrestres, en ce jour de Shabbath, et offre ainsi à l'homme le moyen de réaliser sa véritable raison d'être : l'aspiration de son âme à servir le Créateur.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Choftim 20,10) commente en s'appuyant sur les paroles de Rabbi Chimon ba Yo'haï dans le Zohar :
"Hachem envoie un supplément d'âme des mondes supérieurs vers l'homme pour l'orienter vers le chemin de la droiture et le renforcer contre la faute".

=> Comment approfondir l'enseignement du Ohr ha'Haim Hakadoch?

-> Le Arizal nous explique dans ses écrits que lorsqu'Adam fauta en consommant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et que le décret de mort sur l'humanité fut scellé, ce n'est pas seulement Adam qui fauta, mais toutes les âmes qui étaient incluses en lui au moment de la faute, et par conséquent le décret de mort s'appliqua à tous les hommes. Il incombe donc à chacun d'entre nous de réparer une partie de la faute commise avec l'arbre de la conaissance.

Les Sages ont enseigné qu'Adam fauta le 6e jour de la création, à la dixième heure. (guémara Sanhédrin 38b).
Par conséquent, le supplément d'âme du Shabbat n'était pas encore descendu à l'intérieur d'Adam. Il se trouve donc que ce supplément d'âme n'a jamais été endommagé par la faute de l'arbre de la connaissance puisque cette dernière fut commise un jour profane.
D'après ceci, nous comprenons pourquoi l'homme avait besoin d'une aide providentielle dans son service divin par l'intermédiaire précisément du supplément d'âme puisque le néfech, le roua'h et la néchama de la semaine furent endommagés par la faute originelle, ce qui donne la force au mauvais penchant de tenter l'homme et de le faire fauter, puisque comme nous l'expliquent nos Sages, une transgression en entraîne une autre. (Pirké Avot 4,2)
Le Créateur souhaita prodiguer une aide à l'homme en lui accordant un supplément d'âme le jour du Shabbat.

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-> Le Ibn Ezra dit : "Lorsque D. bénit le 7e jour, Il lui souffla le potentiel d'accroître l'intelligence et la perspicacité"

Dans une lettre qui lui est attribuée, il écrit qu'il y a 100 fois plus de "portes de la compréhension" qui nous sont ouvertes durant Shabbath, par rapport aux autres jours.

-> Le Sforno (Chémot 20,11) explique la néchama yétéra comme l'acquisition d'une compréhension plus profonde, donnant lieu à un service plus intense de D.

-> Le Réchit 'Hochma (chaar kédoucha 7,106) caractérise le rôle de l'âme supplémentaire comme une force supplémentaire pour lutter contre le yétser ara.

-> Le Chita Mékoubétset (sur la guémara Beitsa 16a) décrit la néchama yétéra comme un esprit divin, planant au-dessus de nous le Shabbath.
Elle apporte à l'homme, depuis le Ciel, un surplus de flux de sainteté, ainsi que des prédispositions supplémentaires à l'étude de la Torah, et à sa compréhension.
Enfin, elle permet la prise de conscience et l'approfondissement de l'oeuvre d'Hachem dans la Création.

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-> "Certaines personnes ne réalisent pas que la néchama yétéra ne prend pas part aux plaisirs de ce monde, son unique désir étant d'étudier la Torah.
Elle vient d'en-Haut, à Shabbath, afin d'ouvrir les esprits des personnes et leur faire comprendre les sujets de Torah qui les ont laissé perplexes durant la semaine.

Les personnes qui passent le Shabbath uniquement à se réjouir de plaisirs matériels, causent à leur âme supplémentaire une détresse déchirante.
[...]
Chaque personne devra être sûre de ne pas négliger la Torah.

Dès qu'elle finira son repas de Shabbath, elle doit s'asseoir et étudier la Torah selon ses capacités.
Si elle ne peut pas étudier par elle-même, elle devra aller à la maison d'étude et écouter le discours du rabbin.

La néchama yétéra la bénira pour cela"

[Yalkout Méam Loéz]

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-> Le Chla haKadoch (guémara Soucca77a) dit également en ce sens :
"Quiconque mange et boit le Shabbath plus que nécessaire et gaspille de la sorte un temps précieux au lieu de le réserver à l'étude de la Torah est considéré comme s'il avait tué quelqu'un, car il a tué la néchama yétéra qui lui a été donnée pour apprendre et enseigner [la Torah le Shabbath] avec une force et une compétence plus grandes que celles qu'il a pendant la semaine."

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-> Le Or ha'Haïm (Ki Tissa) nous enseigne :
"La néchama yétéra provient de la salle des trésors de D., qui est appelée : "Shabbath", et l'âme supplémentaire est également appelée : "Shabbath" (guémara Shabbath 10b).

Dans la salle des trésors de D., la tristesse n'existe pas, seulement la joie et la satisfaction y règnent.

Hachem a ainsi ordonné que durant Shabbath, la maison juive soit débarrassée de toute peine et chagrin, car l'âme ne peut pas supporter les cœurs brisés et la détresse.
Elle déteste être prisonnière d'une personne triste.

C'est pour la même raison, que nos Sages interdisent de penser et de parler de nos soucis du travail pendant Shabbath.
Cela "choquerait" la néchama yétéra, qui vient d'un monde plus élevé où les problèmes matériels n'existent pas.
Nous nous devons de créer un environnement spirituel auquel elle a l'habitude."

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-> "La meilleure façon d'accueillir la néchama yétéra est en sanctifiant nos pensées et en se concentrant à atteindre de la proximité avec D.
Elle se réjouit fortement de notre ferveur durant la prière et des paroles de Torah sur la paracha que nous nous disons l'un à l'autre."

[Réchit Hochma - Chaar haKédoucha 3,5]

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-> L'âme supplémentaire (néchama yétéra), que nous recevons le Shabbath, tire beaucoup de plaisir du birkat hamazon, car c'est une nouveauté qu'elle ne vit pas au Ciel. [Rama de Pano - Assara Maamarot]
C'est pourquoi l'objectif principal des repas du Shabbath est de donner du plaisir à l'âme supplémentaire en récitant le birkat hamazon.
[Agra déKalla - paracha Vayéra]

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-> Le rav Avigdor Miller enseigne que l'âme supplémentaire doit nous conduire à réfléchir :
"J'ai aujourd'hui une néchama yétéra, et je dois la mettre en valeur.
Je dois en tirer profit et non pas, D. en préserve, gâcher l'occasion"

Après une semaine où nous avons naturellement tendance à penser que : "c'est par ma force que je réussis", le Shabbath, qui est un semblant du monde à venir, nous oblige à remettre les pendules à l'heure, sur la vérité, afin de vivre notre vie sur de bonnes bases.

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-> "Lorsque le Shabbath commence, le mouvement des âmes s'accentuent grandement.
Certaines s'en vont, certaines arrivent, d'autres descendent ... toutes sont joyeuses et pleines de bonne volonté.
Ces âmes viennent couronner le peuple saint (juif).
Une fois que le Shabbath est entré, les gens résident dans le "monde des âmes"
[...]
Toutes les peines, les colères, les querelles dans le monde sont oubliées parce que le jour de réjouissance pour le Roi est arrivé.
Les âmes sont augmentées au sein d'Israël, comme si c'était le monde futur"

[le Zohar - rapporté par le Réchit 'Hochma - Chaar Kédoucha 3,4-7]

-> Il est intéressant de noter que le Réchit 'Hochma, dans ce même passage, rapporte également le Zohar ci-dessous.

Après Shabbath, lorsque l'âme supplémentaire quitte le royaume physique pour retourner dans le Ciel, D. lui demande : "Quel 'hidouch (idée nouvelle) de Torah as-tu entendu?"

Le Zohar déclare : "Combien est bienheureuse l'âme qui peut réciter des 'hidouché Torah devant Hachem.
D. se réjouit énormément et rassemble tous ceux qui se trouvent dans Son palais et s'exclame : "Nous avons entendu une idée perspicace transmise par l'âme de cette personne!"

Tout le palais et tous les anges écoutent le 'Hidouch.
Mais si l'âme n'a pas de 'hidouch à raconter au palais Céleste, elle en a honte et ensuite les anges s'affaiblissent, pour ainsi dire"

-> Le Ari Zal (rapporté dans Chaaré Téchouva) affirme qu'une couronne spéciale est créée pour le père de celui qui étudie une nouvelle idée de la Torah le Shabbath.

Le Yéssod véShoresh haAvoda (Bémaalot haShabbath) rapporte qu'en plus, D. embrasse la tête de ce même père.

Ceci explique pourquoi la mitsva du Shabbath est juxtaposée à celle du respect des parents (dans les 10 commandements).

Ainsi, b"h, tâchons de profiter à fond de notre néchama yétéra afin d'honorer au maximum nos parents (qu'ils soient vivants ou décédés).

Précisions sur la notion de 'hidouch : nouveauté en Torah :
-> Selon le Chaaré Téchouva, si quelqu'un ne peut pas être créatif, s'il apprend quelque chose qu'il n'a jamais étudié auparavant, ce sera également qualité de 'hidouch.

-> Le Yessod véShorech haAvoda (Chaar 8,12) dit que toute nouvelle inspiration conduisant à améliorer ses midot, son caractère ou tout bon comportement que l'on accepte sur soi, est aussi considéré comme un 'hidouch.

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-> "Le midrach dit que la joie du Shabbath qu'aura un juif, amène une lumière spéciale, et son âme supplémentaire augmente son rayonnement à un niveau encore plus élevé"
[Yéfei Toar - Béréchit 11,2]

-> Le Zohar dit qu'une personne qui s'énerve est considérée comme si elle allumait les feux de l'enfer.
Une personne qui s'énerve pendant Shabbath fait partir l'âme supplémentaire qui réside en elle"
[Nichmat Yaakov]

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+ Les Chéva Bra'hot & Shabbath :

-> Le Choul'han Aroukh ne nous permet de dire les Chéva Bra'hot (repas donnés en l'honneur des mariés et au cours desquels 7 bénédictions sont prononcées) que s'il y a des personnes qui ne les ont pas entendues lors du mariage.  [on parle de : "parnim 'hadachot" : nouveaux visages]

Le 'Hayé Avraham rapporte le Kli 'Hemda qui écrit :
"Il me semble que nous disons les 7 bénédictions (chéva bra'hot) [même s'il ne se trouve pas de nouvelles personnes] durant Shabbath, car le midrach dit que : "Panim 'Hadachot" (des nouveaux visages) sont venus là", et il s'agit sans aucun doute de l'âme supplémentaire que nous recevons à Shabbath et qui fait de l'homme une nouvelle créature, apte du point de vue halakhique à écouter de nouveau les 7 bénédictions."

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+ Bénéficie-t-on de la néchama yétéra pendant Yom Tov?

-> Les avis sont partagés et le fait que l’on ne sente pas les bessamim à l’issue d’un Yom Tov (guémara Pessa’him 102b) indiquerait que ce n’est pas le cas.
Le Rachbam (Pessa’him 102b) estime cependant que la néchama yétéra nous accompagne aussi durant les fêtes, mais il nous faut alors comprendre pourquoi il n’est pas nécessaire de sentir les bessamim quand elles se terminent, tandis qu’à la sortie du Shabbath, l’âme en a besoin. Pourquoi la néchama yétéra nous quitte-t-elle après Shabbath, mais reste-t-elle en nous après Yom Tov?

Pour répondre à cette question, il nous faut analyser une différence fondamentale qui existe entre Shabbath et Yom Tov. Les Livres saints évoquent le concept de "l’élévation d’en Haut" et "l’élévation d’en bas".
Dans le premier cas, on parle d’un moment où une inspiration particulière nous est accordée du Ciel, en cadeau.
En revanche, "l’élévation d’en bas" fait référence aux temps où cette inspiration prend racine dans ce monde et où la participation humaine est nécessaire pour l’activer.
Shabbath est caractérisé par "l’élévation d’en Haut", sa sainteté nous vient sans que nous y prenions part, c’est un "cadeau merveilleux" qu’Hachem nous donne. Quand on offre un objet à quelqu’un, le destinataire ne le mérite pas forcément.

Par contre, en ce qui concerne Yom Tov, il faut se préparer pour atteindre le niveau de sainteté du jour. C’est une "élévation d’en bas". D’ailleurs, c’est l’homme qui détermine la date du Yom Tov, en fixant celle de Roch ’Hodech, alors que l’entrée du Shabbat n’est pas déterminée par l’être humain.
Yom Tov n’est pas un cadeau, mais doit plutôt être mérité.

-> Le Kédouchat Lévi et le Sfat Émet expliquent pourquoi, selon l’avis du Ramban, la néchama yétéra ne nous quitte pas après Yom Tov. Puisqu’elle est acquise grâce aux préparations de la personne en vue de la fête, le mérite lui reste à jamais. Tandis que la néchama yétéra de Chabbath étant un présent, on ne peut la garder éternellement.

-> Le rav Yéhonathan Gefen conclut cela :
Ainsi, la néchama yétéra de Shabbath est accordée, peu importe l’effort de l’homme. Toutefois, si ce dernier ne ressent pas la sainteté particulière du Shabbath, c’est qu’il n’a pas "exploité" sa néchama yétéra. Il ne s’est certainement pas suffisamment préparé au Shabbath, il ne le considère peut-être pas avec la sainteté qui lui est due.
Si le Shabbath représente uniquement une opportunité de dormir, de manger et de bavarder davantage, on risque de ne pas sentir son caractère saint. Mais si on lui voue le respect dû et que l’on s’efforce d’étudier plus, de discourir de Torah durant les repas, de passer plus de temps en famille, alors on ressentira sa sainteté à un degré bien plus élevé. C’est d’autant plus le cas pour Yom Tov, quand la néchama yétéra dépend des préparatifs (autant matériels que spirituels : étudier les lois et la hachkafa de la fête) de la personne.

Goûter les plats de Shabbath

+ Goûter les plats de Shabbath :

-> Selon le Magen Avraham (260,101) : "La veille de Shabbath, c'est une mitsva de goûter les plats préparés pour Shabbath"

-> Le Ma'hzor Vitry (191) dit : "ceux qui agissent ainsi vivront jusqu'à un grand âge".

-> Le Chaar haRav (168) dit que ces personnes mériteront une vie joyeuse et vertueuse.

-> Le Nimoukei Orach 'Haïm (203) nous enseigne :
"La raison de goûter la nourriture de Shabbath le vendredi, est afin d'être sûr que les plats ont un bon goût, car ainsi la famille ne sera pas déçue s'ils ne sont pas suffisamment cuits ou assaisonnés.

Les grands rabbins 'hassidiques avaient l'habitude de ne goûter qu'un seul plat, convaincus que leur femme avait tout préparé à la perfection".

Rav Galinsky chez le médecin

+ Rav Galinsky chez le médecin (leçon de émouna) :

Un jour le rav Yaakov Galinsky a dû subir une opération très douloureuse à l'oreille, sans anesthésie.

Après l'opération, le médecin lui a dit : "Rav Galinsky, vous n'êtes pas la 1ere personne à suivre cette procédure opératoire, mais les autres hurlaient tellement fort, que leurs cris me rendaient sourd.
Vous êtes le seul que je connais qui n'a pas hurler de douleur."

Le rav lui a répondu : "Ils criaient pour vous, de façon à ce que vous les entendiez.
Si vous saviez à quel point j'ai hurlé ...
Mais, je n'ai pas crié afin que vous puissiez m'entendre, car cela n'aurait servi à rien.
Par contre, j'ai crié en mon cœur, comme il est dit : "que le cœur crie vers Hachem" (Eikha 2,18).

Lui, Il entend et Lui peut aider!! "

Shabbath : le jour du parler vrai

+ Shabbath : le jour du parler vrai

-> Le Ari zal dit que pendant Shabbath chaque juif reçoit 2 couronnes : la couronne de l'amour et celle de la crainte, et c'est cette dernière qui va faire que (même) les gens ordinaires auront peur de mentir pendant Shabbath.

-> Le Imré Pin'has explique que puisque Shabbath est un semblant du monde à venir, qui est celui de la vérité absolue, alors la vérité de ce jour irradie notre monde, faisant que même une personne ordinaire sera hésitante à dire un mensonge.

-> La guémara Yérouchalmi (Demaï 4,5) rapporte que si un fermier ignorant dit pendant Shabbath qu'il a prélevé le maasser de sa production, alors nous devons le croire et nous pouvons manger de ses fruits.
La raison est que même un fermer ignorant est (naturellement) dans un état de crainte du Shabbath, faisant qu'il ne mentira pas durant ce jour.

-> Le Divré Yechezkel pose la question suivante : Comment se fait-il alors que de nos jours, les gens n'ont pas peur de dire des mensonges durant Shabbath?

Et de répondre :
"Les Sages de la michna était tellement intimidé par le Shabbath, que leur énorme respect (de ce jour) se propageait même aux personnes ordinaires, de telle façon qu'elles ressentaient la kédoucha de ce jour à un haut niveau.
Cela n'est plus le cas aujourd'hui."