Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "[Hachem,] tout vient de Toi, et c’est de Ta main que nous tenons ce que nous t’avons donné."

[Divré haYamim I 29,14]

-> "A qui donc suffit-il d'ordonner pour qu'une chose soit, si D. n'en a décidé ainsi?" (Eikha 3,37)

Le 'Hovot haLévavot enseigne qu'aucune personne ne peut causer du tort ou donner quelque chose à une autre personne, si D. n'a pas donné son accord.

-> "Qui peut ordonner qu'une chose soit, sans que D. l'ait ordonnée?
N'est-ce pas de la bouche de D. qu'émanent le mal et le bien?
De quoi un homme vivant se plaindrait-il, un homme chargé de ses péchés?"
[Eikha 3,37-39]

-> "Sur terre, une personne ne peut se cogner son doigt de pied, sauf si cela a été décrété du Ciel."
[guémara 'Houlin 7a]

–> "Personne ne peut toucher, ne fut-ce d’un millimètre, à ce qui est destiné à son prochain."
[guémara Yoma 38b]

–> "Tout ce que fait D., c’est pour le bien, qu’Il le fait"
[guémara Béra’hot 60b]

<---------------------->

+ "Tu diras en ce jour: Je te remercie, ô Hachem, d'avoir fait éclater sur moi ta colère!" (Yéchayahou 12,1)

-> La guémara (Nida 31a) nous dit qu'au moment de la guéoula, nous remercierons D. pour ce qui nous aura paru initialement comme de la colère, lors des épreuves qu'ils nous aura infligé.
Nous reconnaîtront alors clairement que tout a été pour le bien.

-> Nos Sages enseignent :
"De même, que nous bénissons [Hachem] pour le bien, de même, nous devons bénir [Hachem] pour le mal"
[guémara Béra’hot 60b]

<----------------->

+ "Qui est l'homme qui désire la vie, qui aime les jours?
[celui] qui voit le bien" (Téhilim 34,12)

-> Le 'Hovot haLévavot (introduction au Chaar haBita'hon) dit qu'il est impossible à une personne de n'avoir aucun soucis, s'il n'a pas confiance en Hachem

Lorsqu'une personne est persuadée que c'est D. qui détermine chacun de ses gains et de ses pertes, elle n'est plus l'esclave d'autrui.

[nous n'avons qu'un boss : Hachem, les autres ne servant que d'intermédiaires à la décision divine.
Afin de cacher cet état de fait (libre arbitre), nous nous devons de fournir des efforts minimum afin de faire, comme si c'était naturel, normal ... mais, nous juifs, n'oublions jamais la vérité : tout vient et dépend uniquement de Hachem, notre papa!]

<--------------------------->

+ "Au lieu de dire à D. combien tes problèmes sont grands, dis à tes problèmes combien D. est grand"

-> Le 'Hafets 'Haïm a demandé à une personne : "Comment ça va?"
Elle lui a répondu : "ça pourrait aller mieux"
Le Sage de lui dire : "Ce n'est pas vrai. Si ça pourrait être mieux, alors cela serait mieux.
Tout est exactement comme il doit l'être."

Arrêtons de ne jamais être satisfait de ce que l'on a.
Si je n'ai pas quelque chose, c'est que D. considère, en ce moment, que ce n'est pas bien pour mon développement, sinon je l'aurai.

Plutôt que de s'attrister, acceptons avec le sourire ce que D. met a notre disposition afin d'accomplir notre but dans la vie, et allons de l'avant!!

"Durant Shabbath, à la fois les mondes supérieurs et inférieurs sont remplis de joie et de bonheur, car c'est au travers du Shabbath que D. comble le monde de bénédictions"

[Zohar - Chémot 15a]

"Lorsque nous récitons les Séli'hot, nous sommes accompagnés par tous les tsadikim qui ont récité ces exaltantes prières."

[Rav Tsvi Méir Silverberg - Si'hot hischazkous
au nom du Maharal et du 'Hatam Sofer]

=> Dès que nous commençons à réciter les Séli'hot, imaginons que tous nos ancêtres, tous nos tsadikim, ... vident leur cœur à D., en même temps que nous.
(Oh! Grand-grand-papa est là, Oh! Moché Rabbénou est également présent avec nous, ....)
C'est une pensée qui est très forte, c'est un moment impressionnant de grandeur, d'union nationale, auquelle nous avons la chance de pouvoir y participer!!

<--------------->

+ Qui est l'auteur des Séli'hot?

La 1ere Séli'ha remonte à l'époque de Moché rabbénou.

Dans la paracha Ki Tissa (34,6), faisant suite à la faute du veau d'or, D. Lui-même a dit : "Hachem, Hachem, El ra'houm vé'Hanoun" (Hachem, Hachem, D. compatissant et bienveillant).
Cette fameuse phrase est au centre des Seli'hot, et est mieux connue sous le nom des 13 Attributs de miséricorde.

Le Tana déBé Eliyahou (23), nous dit que le roi David a prévu la destruction du Temple, et a envisagé la fin des sacrifices.
David voulut alors savoir comment les juifs pourraient expier leurs fautes sans le Temple et les sacrifices.
D. a répondit à David que pendant les périodes de tristesse, d'affliction, les juifs doivent se réunir tous ensemble devant Lui, et réciter les Séli'hot, et Il leur répondra.

En fait, Rabbi Yo'hanan enseigne que cette pratique a été enseignée à Moché, par D. Lui-même.
Hachem se révéla à Moché "enveloppé dans un Talith", et lui a montré le déroulement de cette prière.

=> Le fait de se rassembler, de prier et de demander la miséricorde divine, lors des Séli'hot, est une pratique enseignée par D. lui-même.

=> On ne doit pas les prendre à la légère (sans que cela ne se fasse au détriment de mitsvot obligatoires : comme en abrégeant la prière qui suit, comme le fait de voler son employeur en étant fatigué, en s'énervant facilement, en réveillant ses proches tôt le matin, ...).

L’unité du peuple juif

+ L'unité du peuple juif :

-> "Quand un homme se coupe un doigt de la main gauche en découpant de la viande, lui viendrait-il à l’esprit de prendre le couteau, et de se couper un doigt de la main droite?
C’est un seul corps …

De même, les enfants d’Israël sont garants l’un de l’autre, et il ne saurait y avoir entre eux, ni vengeance, ni rancune."

[Guémara Talmud de Jérusalem – Nédarim 9,4]

-> Le 'Hazon Ich (Kovets Igros II,62) explique que de même que chacun des membres et des organes d'un corps ont une utilité, de même, le peuple juif, qui est semblable à un corps, est composé d'une multitude d'individus dont chacun a une mission dans la vie qui lui est propre.

-> Rabbi Yehezkel Levinstein (Ohr Yéhezkel - Middot) dit que malgré le fait que nous ayons tous des corps et des aspirations personnelles différentes, nous partageons une âme juive commune, qui aspire à l'unité, à l'image d'une famille dispersée qui se retrouve réunie lors d'une joie familiale.

Il fait également remarquer que lorsque nos ennemis souhaitent nous exterminer, cela conduit à mettre de côté toute distinction entre nous (dont l'origine est dans la matérialité), et à nous voir tous comme une seule entité : des juifs (dont l'origine est la spiritualité, le service de D.).

Rabbi Yehezkel d'enseigner que lorsque nous faisons des efforts afin de nous rapprocher de D., la distance entre nous diminue.

-> Le Tomer Déborah enseigne : "Toutes les âmes juives sont liées ensemble, chacune a son lot, son destin ... lorsqu'une personne faute, elle va s'endommager elle-même, et ainsi que le destin de son prochain".

-> "C'est parce qu'il y a de l'amour entre une personne et son prochain, que le peuple juif peut être considéré comme un seul corps, et qu'il peut alors véritablement s'unir pour accomplir pleinement toutes les mitsvot"
[le Anaf Yossef - guémara Shabbath 31a
-> sur le fait que plusieurs mitsvot ne sont réalisables que par certaines personnes - ex: un Cohen, un Lévi, un riche, ...
La religion juive, par nature, impose une cohésion afin que l'on puisse être quitte de toutes les mitsvot.]

<------------------>

+ "Rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours. Regroupez-vous et écoutez" (Béréchit 49,1-2)

Le Rambam explique "la fin des jours" comme en relation avec les jours du Machia'h.
Par ces mots, Yaakov révèle à ses descendants la condition nécessaire à l'accueil de la guéoula : "Regroupez-vous".

-> Le midrach (Béréchit rabba 98,1) dit : "A l'heure où les juifs s'unissent et se rassemblent ensembles, vous serez délivrés"

-> Un autre midrach (Tan'houma Nitsavim) va en ce sens : "Lorsque les juifs sont liés ensembles, ils accueilleront la présence divine"

<------------------>

-> "Israël campa là en face de la montagne" (Chémot 19,2)

Rachi de commenter : "la multitude des enfants d'Israël a campé comme un seul homme, animé d'un seul et même désir".

Selon le midrach (Masseches Déréh Eretz - Pérék Shalom), D. a dit :"Parce que le peuple juif déteste la discorde et aime la paix, qu'il a campé comme un, alors maintenant, je vais lui donner la Torah".

<------------------>

+ Dans la Torah, pour décrire Yaakov et sa famille descendant en Egypte, il est écrit :
-> "Toutes les personnes arrivant avec Yaakov en Egypte ... toutes ces personnes (néfech) [au nombre de] 70" (Béréchit 46,26)
-> "Toutes les personnes (néfech) issues du flanc de Yaakov étaient 70 âmes" (Chémot 1,5)

On peut remarquer qu'un terme pluriel (des personnes, âmes) est dénommé par un terme singulier (néfech : une âme).
De plus, ce terme de néfech (âme) renvoie à une notion de spiritualité.

=> Ainsi, nos ancêtres nous apprennent que dans l'exil, la nation juive se doit de rester unie, et cela passe par un objectif spirituel commun.

<------------------>

-> Mordé'haï dit à Esther : "Va rassembler tous les juifs" (Méguilat Esther 4,16)

Le Maharal dit que c'est parce que les juifs se sont rassembler tous ensemble, afin de se tourner vers D., en prières et en téchouva, que la délivrance est arrivée.

Une brindille se casse facilement, mais un beau bouquet de brindilles est très difficilement cassable.
Telle est la force de l'unité ...
<------------------>

-> Egalement sur ce sujet (b'h) : https://todahm.com/2017/09/27/5662
-> et aussi (b'h) : https://todahm.com/2019/10/03/10956
-> le bel exemple des Nassi des tribus à l'inauguration du Michkan : https://todahm.com/2021/04/25/31478

"La kédoucha préserve l'unité des mondes, et l'impureté est le fauteur de troubles qui sépare ceux qui sont proches"

[Rav Shlomo Wolbe]

<----------->

C'est ainsi, que la sainteté va nous permettre de nous lier avec D., tandis que l'impureté va venir faire écran, faire interférence dans notre relation d'intimité, de grande proximité avec Lui.
D. qui est si proche, nous paraît alors si loin ...

Préserver la kédoucha, c'est dire à D. : Je veux te sentir dans mes bras!!

"Lorsque le peuple juif fera clairement et totalement la différence entre le Shabbath et les jours de la semaine, nous deviendrons clairement et totalement différents des autres nations du monde.
Alors, la guéoula arrivera."

[le Maharal - 'Hidouché Aggadot - guémara Shabbath 118b
commentant les mots de la Havdala disant que D. a séparé "Israël des nations, le 7e jour des 6 autres jours de la semaine"]

<--------------------------------->
+ "Jérusalem a été détruit car ils profanaient le Shabbath"

[guémara Shabbath 119b]

-> Rabbeinou Yona de commenter :
"Cette déclaration [de nos Sages], ainsi que de nombreuses autres, soulignent l'aspect central du Shabbath dans la vie juive et le rôle majeur que son observance peut avoir dans notre délivrance future."

<------------------------->

+ Le Temple et Shabbath :

-> Il y existe un lien entre le Shabbath (qui est le Temple dans le temps) et le Temple (qui est le Temple dans l'espace).

<------------->

+ Le Rambam enseigne que la sainteté du site du Temple durera pour toujours, même lorsque le bâtiment est détruit.
(Hilkhot Beit haBékhira 7,7).

+ "Observez mes Sabbath et révérez mon Temple" (Vayikra 26,2)

Le rav Elyah Lopian disait sur ce double lien dans ce verset, que l'un enseigne quelque chose sur l'autre.
En effet :
-> le Shabbath se célèbre chaque semaine, et s'il venait à disparaître rien qu'une fois, le monde ne pourrait plus continuer à exister (Shabbath étant le cœur du monde, qui lui donne la force nécessaire pour se maintenir encore jusqu'au prochain Shabbath).

=> Le Shabbath vient nous apprendre que, de même qu'il est éternel (c'est un signe éternel de D. avec nous), de même, le Temple est éternel (la présence divine y réside toujours).
Même s'il nous semble matériellement détruit, il est en réalité déjà construit, prêt à descendre, à tout moment, selon notre comportement.

-> Le Temple :
Imaginez que vous avez la possibilité de rentrer dans le Temple : la demeure terrestre de D.
Quelle sera votre attitude?

A priori, conscient de la grandeur de la situation, vous témoignerez un profond respect pour le lieu.

=> Le Temple vient nous apprendre qu'on doit avoir la même attitude lors de l'entrée du Shabbath, que si on entrait dans le Temple, au plus proche de D.

Le rav Pinkous dit qu'accueillir le Shabbath, c'est accueillir la présence divine.
D'ailleurs, c'est tellement puissant de recevoir la présence divine, qu'une âme supplémentaire nous est ajoutée afin de pouvoir y survivre.

<------------->

-> Le lien entre le Sanctuaire et le Shabbath réside aussi dans le lien entre les 39 travaux nécessaires à sa construction, et les 39 catégories de travaux créatifs interdits durant Shabbath.

<------------->

+ Lorsque les juifs se trouvaient en Egypte, ils devaient servir les égyptiens en accomplissant toutes les 39 catégories de travaux, comme il est écrit : "Les égyptiens firent travailler les juifs avec dureté (béfaré'h - בְּפָרֶךְ)" (Chémot 1,13).

En utilisant le système de la guématria appelé "at-bach" [selon lequel chaque lettre de l'alphabet est remplacée par la lettre de l'alphabet dans l'ordre inverse : soit aléph par le tav, bét par le chin, ...], le mot : "péré'h" (פרך) devient : וגל, et a une valeur numérique de : 39.
=> Ceci fait allusion aux 39 catégories de travaux que nous avons été contraints d'accomplir en Egypte.
[avec dureté (béfaré'h) = avec ces 39 catégories!]

A notre libération, Hachem nous ordonna de ne faire aucune des catégories de travaux accomplis en Egypte.
Dans le Kiddouch et la Amida, nous disons que le Shabbath "commémore la sortie d'Egypte" (zéh'er litsiyat Mitsaryim)

[Tossafot sur la guémara Pessa'him 117b - rapporté par le Méam Loez (Yitro 20,10)]

[il y aura un parallèle entre notre libération d'Egypte et celle très prochaine avec le machia'h.
Ainsi, si nous voulons être délivrés, nous devons briser les chaînes de la "dureté" (פרך) de notre exil, nous devons respecter la halakha des 39 catégories de travaux de Shabbath.]

"Lorsque nous accueillons le Shabbath, en réalité, c'est la présence divine que nous accueillons."

(Rav Pinkous - Néfech Shimshon - Kédouchat Shabbath)

=> La façon dont on va accueillir, vivre et terminer notre Shabbath témoigne de nos sentiments vis-à-vis de la présence divine.

Imaginez que vous ayez la possibilité de voir votre fiancée adorée (bo'i kala), l'amour de votre vie, uniquement une fois tous les 7 jours.
A quel point seriez-vous impatient de la revoir?
A quel point utiliseriez-vous précieusement chacun des instants en sa présence?
A quel point, seriez-vous triste au moment de se séparer?

<---------------->

-> b"h, un dvar Torah relatif à cette notion est disponible, ci-après : https://todahm.com/2015/02/16/shabbath-mon-amour

-> Le 'Hafets 'Haïm fait remarquer que lorsque Shabbath coïncide avec une autre fête juive, dans la prière propre à cette fête, on va ajouter le mot : "bé'aava" (avec amour), car Shabbath est notre expérience concrète d'amour avec notre fiancée (la présence divine), avec D.

-> "La veille de Shabbath, nos Sages d'antan rassemblaient leurs étudiants, revêtaient leur talith et disaient : Venez, sortons accueillir Shabbath, la reine!"
[Rambam - Hilkhot Shabbath 30,2]

"La façon dont une personne observe le Shabbath est un "test" déterminant la nature de sa part dans le monde futur"

[le Zohar - ki haShabbath shél aadam hi habéchina Olam haba shélo]

Le rav Wolbe (Alei Chour - vol.2) d'expliquer que le Shabbath est : "mé'ein Olam haba" (un semblant du monde futur), et ainsi, la manière dont nous vivons notre Shabbath, va nous fournir un aperçu de ce que nous ressentirons dans le monde futur.

Le Shabbath est un baromètre donnant notre niveau d'appréciation de la spiritualité.
Est-ce qu'on va savourer et exploiter au mieux toutes les opportunités de développement spirituel de ce jour?
Ou est-ce qu'on va attendre impatiemment qu'il finisse afin de reprendre une vie "normale"?

"Le mois d'Elloul doit nous servir de mézouza dans le temps"

[Rav Yéchiel Spéro]

Lorsque nous rentrons dans une pièce, la mézouza nous invite à nous arrêter et à réfléchir au but de notre vie.

-> Le Maharal (Tiféret Israël - 22) nous dit que la mézouza a pour objectif de fixer en nous la Torah d'Hachem.

-> Le Rambam (Hilkhot Mézouza 6,13) enseigne que le but de la mézouza est d'amener chaque personne à sortir de son sommeil (spirituel) et de ses erreurs, qui proviennent du fait que l'on se préoccupe de choses vaines.

D'ailleurs, c'est très similaire aux paroles du Rambam sur l'objectif du Shofar (Hilkhot Téchouva 3,4), qui est de : "Réveillez-vous, Réveillez-vous, dormeurs, de votre sommeil"

=> A l'image d'une mézouza, le mois d'Elloul est un moment nous obligeant à sortir de notre routine, à nous arrêter et à réfléchir : Où en suis-je dans ma vie? En toute honnêteté, quelle est la direction que je souhaite lui donner?

"Tu sauras en ton cœur que de la même façon qu'un père châtie son fils, [ainsi] Hachem ton D. te châtie" (Dévarim 8,5)

Le Rambam de dire : "De la même façon qu'un père corrige son enfant pour l'éduquer et le préparer à la vie adulte, D. a éprouvé les enfants d'Israël dans le désert afin qu'ils apprécient les délices de la Terre d'Israël".

[il en est de même pour chacun d'entre nous afin d'être prêt au mieux à entrer dans le monde futur éternel]

-> Le 'Hovot haLévavot enseigne que D. donne aux parents la capacité d'aimer ses enfants.
Etant la source de l'amour parental, l'amour qu'Hachem nous porte (bien qu'imagé comme celui d'un père pour ses enfants) est infini, au-delà de toute compréhension.

-> Pour mériter le monde futur, le Baal Shem Tov a dit :
"Prenez sur vous le fait de toujours être satisfait de votre sort, et d'être heureux de la façon avec laquelle D. agit avec vous dans tous les domaines"

-> Le Rav Safrin de Kamarna enseigne que si dans nos moments difficiles nous nous disons :
"Je ne comprend pas ce que Tu fais, Hachem, mais je sais que Tu m'aimes, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, et je sais que Tu es constamment avec moi", notre âme va alors s'élever autant que si nous jeûnions durant 300 ans.

[en période de tempête personnelle, l'impact de la émouna est énorme!]

<--------------------->

-> "Dans ce monde, toutes les problématiques, en bien ou en mal, sont des tests pour l'homme" (Messilat Yécharim - chap.1)

-> "D. éprouva Avraham" (Béréchit 22,1)

Le midrach (Béréchit rabba 55,1) donne au mot hébreu : "nissa" (éprouva), le sens d'élever, comme une banière (néss), qui flotte très haut au-dessus d'une armée ou d'un navire.
Le verset signifie donc : "D. éleva Avraham, d'épreuve en épreuve, de distinction en distinction."

Un test va nous permettre de devenir meilleur, une personne plus complète.

-> Shimi ben Guéira a jeté des pierres et a insulté le roi David.
Les serviteurs de David voulaient le tuer, mais David voyant derrière cette attaque, D., a demandé de le laisser partir en paix.
Le 'Hafets 'Haïm (Shaar haTéruma - chap.8) commente que c'est à ce moment là que David a gagné le mérite d'être la 4e roue du chariot de D. (avec les 3 Patriarches).

De même, nous avons chaque jour des tests qui vont faire de nous des personnes plus élevées.

[Pour un juif, il faut être le héro de tous les jours (dans chacun de nos tests), plutôt que le héro d'un seul jour. ]

Imaginons une mère qui souhaite développer son enfant.
Elle va se tenir prêt de lui, les bras grands ouverts, le sourire aux lèvres, en lui disant : Vient vers moi, mon enfant adoré.
A mesure que l'enfant se rapproche, elle va s'éloigner légèrement afin de lui permettre d'apprendre à avancer dans la vie.
L'enfant aura surement beaucoup de difficultés (surtout au début), tombant de tout son corps par terre, mais en persévérant, il va petit à petit s'améliorer, devenant une personne meilleure.

Il en est de même avec D., qui d'un amour fou, souhaite faire de nous de grandes personnes, et cela passe par le fait de surmonter les défis personnalisés qu'Il va mettre sur notre chemin.

=> Regardons une épreuve comme un acte d'amour de notre papa, un tremplin pouvant exprimer notre grandeur interne, plutôt que comme une occasion de nous plaindre à D. : méchant papa, qui m'aime pas!

<--->

-> Hachem ne teste pas les réchaïm.
Pourquoi? Car ils ne seront pas capables de le surmonter.
Qui teste-Il? Les tsadikim, comme il est dit : "Hachem éprouve les tsadikim" (Téhilim 11,5).
[midrach Téhilim 11,5]

[en pleine épreuve de la vie, nous ne devons pas désespérer, au contraire nous devons être heureux que Hachem croit beaucoup en nous ("Hachem éprouve les tsadikim").
De plus : "La charge supportée par un chameau est proportionnelle à sa force " (guémara Sota 13b) = plus c'est dur, plus c'est que nous en avons les capacités, que nous sommes grands!]

<--->

-> "Hachem éprouve les tsadikim"

Le Ramban (Chaar haGmoul) écrit :
Hachem agit ainsi afin d'extraire la puissance potentielle et latente de foi des profondeurs de son être, et de leur permettre de s'exprimer [dans la réalité => passage du potentiel au réel].
Hachem connaît les forces de caractère phénoménales que possèdent en eux les tsadikim, mais Il désire qu'ils le sachent également par eux-mêmes.

<----------------------->

-> On peut citer le 'Hazon Ich : "Nous devons tous passer par les épreuves de la vie. Certains vont y réagir par le sourire, et d'autres par de l’amertume.
De mon expérience, les personnes qui sourient à la vie, vivent de façon plus heureuse."

-> "Le remède pour une épreuve est le fait de l'accepter"
(Or ha'Haïm haKadoch - Béréchit 46,7)

-> "Toute personne qui fait de D. son partenaire dans la détresse, sa parnassa est doublée" [guémara Béra'hot 63a]

Rachi commente : cela signifie que si une personne accepte pleinement les décrets de D., sans se plaindre, alors D. double ses revenus.
Le Gaon de Vilna ajoute qu'il faut établir une relation de partenariat avec D., en reconnaissant que nos problèmes n'arrivent pas par hasard, par pure coïncidence, mais qu'ils nous sont directement envoyés par Hachem.

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm) explique que la récompense est mesure pour mesure (mida kénégéd mida) puisqu'une telle personne essaie d'enlever la double souffrance qu'elle a pu infliger à Hachem en fautant.

En effet, lorsqu'un juif faute, il cause une double douleur à D. :
1°/ une faute va entraîner une dégradation de son niveau spirituel, et Hachem souffre de voir cela ;
2°/ une faute engendre une nécessité de punitions, afin que les souffrances engendrées puissent permettre d'expier cette faute. Cela aussi chagrine Hachem.

=> C'est pourquoi, lorsqu'un juif va prier pour bénéficier de la miséricorde Divine, sa principale préoccupation ne doit pas de soulager ses malheurs personnels, mais plutôt de retirer la douleur qu'il a pu causer à Hachem.
Si cela devient le but principal de sa prière, alors "mesure pour mesure", il aura certainement sa subsistance qui sera doublée.

-> Par ailleurs, que signifie la notion de : "qui fait de D. son partenaire"?
Le Néfech ha'Haïm répond que lorsqu'un juif est dans la détresse/douleur, et qu'il se plaint, cela engendre un 'hilloul Hachem.
A l'image d'un enfant qui va se plaindre en public que son père qui est multi-millionnaires aurait pu l'aider et ne l'a pas fait.
Les gens témoins vont l'accuser : "Ton fils te demande de l'aide. Tu as des millions! Comment peux-tu ne pas lui venir en aide!"

Hachem a toutes les richesses du monde, il est LE Médecin, ... (il a et peut tout!)
Ainsi, si un juif dans la difficulté en vient à se plaindre de son papa Hachem, les gens vont se sentir mal pour lui et en venir à questionner D. pour Son inaction.
D. fait ce qu'il y a de mieux pour nous, mais pas tout le monde a la capacité de l'admettre, ce qui entraîne un 'hilloul Hachem.
[on devient un partenaire de D., lorsque quelque soit la situation nous sommes heureux (extérieurement et intérieurement), car notre vie est toujours pilotée par notre papa Hachem, l'Unique, le Meilleur, ... Tout est donc toujours sous contrôle pour le meilleur.]

-> "Une personne pieuse ('hassid) garde ses inquiétudes dans son cœur et a un sourire sur son visage" ('Hovot haLévavot - Chaar haParshiyot - chap.4)

[en tant que fils de D., nous ne devons pas Le représenter avec une image triste, de souffrances, ... mais plutôt de joie.
Notre visage est un domaine public, qui impacte notre environnement, à l'inverse de notre cœur, qui est interne (domaine privé).
Il est évident qu'une personne qui a vraiment besoin d'extérioriser sa situation doit en parler, en privé, avec des personnes de confiance!]

<---------------->

-> Si par le fait d'avoir confiance en Hachem, nous sourions même dans nos moments difficiles, alors D. dit : Je vais vous donner de réelles raisons de sourire!

-> "Celui qui a confiance en D., [Sa] bienfaisance l'entourera [pour le garder]" (Téhilim 32,11)

=> si tu as confiance en D. (dans les moments durs de ta vie, où tu es tenté à te plaindre), alors la bienfaisance divine t'entourera.

Rav 'Haïm Palagi (Zéchira lé'Haïm 6,3) nous garantie que si une personne accepte ses problèmes avec joie, sans se laisser déprimer, abattre par eux, alors cela est une ségoula pour la réussite.

<---------------->

-> Si par confiance en Hachem, nous acceptons avec joie les "petites" souffrances de la vie, D. n'aura plus besoin de nous envoyer de souffrances plus importantes, car le message sera déjà passé.

[ => Merci D. de m'envoyer une difficulté supportable, car en l'acceptant avec amour, je n'aurai pas besoin d'en recevoir une plus conséquente!]

-> Il est écrit : "Ta colère [contre les] hommes [les fait] Te louer" (Téhilim 76,11)

-> Rabbeinou Yona de commenter : "[Si une personne accepte avec amour ses difficultés/problèmes,] cela va lui servir de bouclier l'épargnant de nombreuses souffrances qui auraient dû lui arriver".

On peut citer l'exemple d'un homme qui a accepté sincèrement ses souffrances avec beaucoup de joie, et sur lequel le 'Hozé de Lublin a dit : "Puisque tu as accepté la volonté de D. avec tellement de joie, le décret de mort qui était sur toi, a été annulé".

-> A l'inverse, le Séfer Divrei Yisraël (paracha Behar) enseigne que l'anxiété et la dépression bloquent les conduits par lesquels passent les bénédictions et la prospérité.

Une personne peut les ré-ouvrir en reconnaissant que D. est en charge et contrôle tout dans le monde.
Si une personne prie et loue plus Hachem, au lieu de s'inquiéter et de se plaindre, elle verra des miracles, car le fait de louer D. a pour conséquence d'éliminer les jugements divins sévères, qui sont sur nous.

On peut citer le midrach (Yalkout Chimoni - rémez 908), qui nous dit que si Iyov ne s'était pas plaint des malheurs qui lui sont arrivés, et s'il avait à la place pris conscience qu'ils lui étaient nécessaires et pour son bien, alors nous aurions ajoutés son nom au début de la amida : "D. d'Avraham, D. de Yts'hak, D. de Yaakov et D. de Iyov".

=> On peut se rendre compte de la grandeur d'accepter tout ce qui nous arrive (volonté de D.) avec amour.
Iyov aurait été mis à l'égal de nos Patriarches!

<--->

-> Le Rambam (Avot Kochavim 1,3) écrit que nos Patriarches et Moché sont les 4 personnages les plus importants que notre peuple a pu avoir, et si Iyov aurait eu davantage de émouna, il serait devenu l'égal des Patriarches (Avot).

[le test était extrêmement difficile, mais cela illustre ce que peut faire la émouna, et à quel point elle peut élever une personne jusqu'aux plus hauts niveaux.
Le rav David Ashear écrit : "nous ne devons pas être des tsadikim pour utiliser la émouna, mais si nous l'utilisons alors elle nous transforme en tsadikim".]

<--------------------->

-> Le Nétivot Shalom disait qu'accepter ses problèmes et vivre en étant persuader qu'ils sont pour notre bien, est le plus grand de tous nos défis, et c'est pour cela, que sa récompense est immense.

C'est dans les moments difficiles que l'on voit ses meilleurs amis.
De même, c'est dans nos moments durs, qu'il faut exprimer notre fidélité à Hachem.
En effet, quand tout va bien, c'est facile de Lui dire : Je crois en Toi!, mais c'est lorsque notre émouna est remise en question, lorsque l'on est noyé dans la douleur, qu'il faut exprimer de tout cœur : D., je Te suis fidèle, bien que ne le comprenant pas, je suis persuadé que c'est pour mon bien, que c'est utile, ...

C'est loin d'être naturel, et c'est pour cela que D. nous comble de bonté devant notre foi surnaturel.