Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La pomme et le miel

+ La pomme et le miel :

-> "Rabbi ‘Hama, le fils de Rabbi ‘Hanina, dit : Quel est la signification du verset : "Comme un pommier parmi les arbres" (Chir haChirim 2,3) ?
Pourquoi le peuple juif est-il comparé à un pommier?

Pour t’enseigner qu’à l’instar du pommier dont les fruits poussent avant que les feuilles ne grandissent, ainsi en est-il du peuple juif qui a dit : "Nous ferons" avant "nous comprendrons"."
[guémara Shabbath 88a]

=> Le peuple juif est donc comparé à un pommier du fait de son acceptation inconditionnelle de la Torah.

-> En hébreu, le miel se dit : dvach (דבש), mot qui a une valeur numérique de : 306, qui est la même que : "av ara’haman" (אב הרחמן – Père miséricordieux).
D. nous aime plus que tout, et Sa compassion à notre égard, Ses enfants, est infinie.

Le miel a la particularité de rendre agréable ce qui est amer.
Ainsi, en ce début de nouvelle année, où nous avons décidé de tout cœur de mieux se comporter en tant que juif(ve), nous demandons à D. de nous entourer en permanence de sa miséricorde, de goût la vie en miel.

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-> Le mot "dvach" (דבש) est l'acronyme de : "daï béma chéyéch" (ça suffit avec ce qu'il y a - די במה שיש).
Lorsque que nous vivons avec cette certitude : les choses que nous avons déjà dans notre vie sont suffisamment bonnes, alors nous avons une douce et heureuse vie.
[en effet la nature humaine est telle que nous avons tendance à être perpétuellement à la recherche de ce que nous n'avons pas, plutôt que de profiter de ce que l'on a.]

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-> Le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 84) écrit que si une partie d'un insecte tombe dans du miel, avec le temps cela devient permit à la consommation et casher, car tout se dissout et se transforme en miel.
Le Chem miChmouël enseigne qu'il en est de même à Roch Hachana, qui est un jour où tout peut changer : tout le mal du passé peut se transformer et ne nous laisser que de la douceur pour le futur.

De même, le Avné Nézer dit que l'on trempe la 'halla et la pomme dans le miel afin d'indiquer qu'à Roch Hachana, toutes les difficultés que nous avions eu à gérer par le passé, vont disparaître et devenir des douceurs.

D'après le Imré Emet, quelque soit notre situation, Roch Hachana est un jour où absolument tout peut redevenir bien.

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Le Rav Yé'hiel Méir de Gastinin fait remarquer que nous trouvons le mot devach (דבש) dans les 1eres lettres de : "שִׂימָה דִמְעָתִי בְנֹאדֶךָ" (Dépose mes larmes dans ton urne - Téhilim 56,9).

Le Kédouchat Naftali (Rav Naftali de Meilitz) explique que parfois D. désire écrire de bonnes choses en faveur des juifs, mais le Satan assèche l'encrier.

C'est ce que nous disons dans ce Téhilim, en demandant à D. de placer nos larmes dans Son encrier, à la place de l'encre que le Satan a asséché.
De cette façon, D. pourra nous inscrire dans le livre de la vie.

La pomme qui symbolise les juifs est trempée dans le miel, qui symbolise nos efforts, nos souffrances, nos regrets, ... afin de vivre une vie juive.

On est plein de confiance que Hachem, notre père miséricordieux, va nous inscrire dans le livre de la vie, au regard de cela.

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Bien que la Téchouva, en mettant à jour nos fautes, peut tendre à nous abattre (j'aurai pas dû faire ça, j'aurai dû faire ça, ...), à Roch Hachana nous devons être plein de joie, plein de confiance dans le fait que D. nous a pardonné, lavé de nos fautes.

Comme lorsque nous étions bébés, nous sommes tout pur, tout proche de notre papa Hachem!!

En brandissant notre pomme trempée dans le miel, plein de reconnaissance envers D., nous trinquons en disant : "A la tienne! A la vie!"

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-> Its'hak a demandé à Essav : "Fais m'en un ragoût comme je l'aime, sers-le moi et que j'en mange afin que mon cœur te bénisse avant ma mort." (Toldot 27,4).
Le Zohar dit que cet événement a eu lieu pendant Roch Hachana.
Le Gaon de Vilna (Biour haGra - Ora'h 'Haïm 583,8) enseigne que la raison pour laquelle nous mangeons des pommes à Roch Hachana est car les habits que portait Yaakov au moment de se présenter à son père Its'hak pour recevoir ses bénédictions, avaient l'odeur du Gan Eden, qui est appelée dans la kabbale : "un verger de pommiers" (chakal tapou'hin).

Le Zohar affirme que cet épisode se reproduit à chaque Roch Hachana.
Its'hak représente l'attribut de justice, et il demande à Essav, l'incarnation du mal, de lui amener des plats délicieux.
L'ange de Essav veut apporter les paquets de fautes que les juifs ont pu faire.
Cependant, Hachem ne désire que les mitsvot des juifs, laissant à Essav ce qu'il a amené.

On peut faire des milliards à la seconde …

+ On peut faire des milliards à la seconde ...

-> "L’étude de la Torah est aussi importante que toutes les mitsvot réunies."
[guémara Yérouchalmi Péa 1,1]

-> Le Gaon de Vilna (Chénot Eliyahou) dit que si nous placions l'ensemble des 613 mitsvot de la Torah d'un côté d'une balance, et un seul mot de Torah de l'autre côté, elle penchera pour ce dernier.

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit une fois qu'en une minute nous pouvons étudier 200 mots de Torah.
Ce qui signifie qu'en une minute nous pouvons réaliser 122 600 mitsvot (612*200).

-> Le Ben Ich 'Haï (Hilkhot 2e année - Chémot) d'enseigner :
"Les kabbalistes ont écrit que la Torah étudiée à Shabbath est 1 000 fois plus importante que celle étudiée un jour de la semaine"

Le rav Galinsky fait remarquer que 1 minute d'étude à Shabbath équivaut à 16 heures consécutives durant la semaine, et a pour valeur 122,5 millions de mitsvot selon le 'Hafets 'Haïm.

La valeur de notre temps durant Shabbath est impressionnante.
Imaginons qu'un jour par semaine, nous avons à chaque instant notre salaire habituel qui est multiplié par 1000, et ce pour le même travail.
Quel sera alors notre attitude?

C'est la réalité, en 1 minute de Torah le Shabbath, on fait plus de 16 heures de la semaine!!

-> "Toute personne qui réalise une mitsva dans la joie recevra 1000 fois plus de récompenses que quelqu'un qui l'aura accompli comme un fardeau"
[Or'hot Tsadikim - Chaar 9]

-> "D. considère un acte simple réalisé avec humilité, comme 1000 fois plus important, qu'un grand acte réalisé avec arrogance"
[Or'hot Tsadikim - Chaar 2]

-> "Si tu as étudié la Torah dans la facilité, n’abandonne pas dans des moments où cela devient difficile.
Ce qui est réalisé dans la difficulté a 100 fois plus de valeur que ce qui est réalisé dans la facilité."
[Avot déRabbi Nathan – chap.3]

=> D., qui nous adore, à multiplier au maximum nos occasions de récolter des mitsvot, qui sera pour nous, la seule monnaie ayant de la valeur dans le monde futur.

b"h, A nous de charger notre compte bancaire spirituel autant que possible.

D. nous dit : "Vous pouvez penser que Je vous ai donné le Shabath à votre désavantage.
[En réalité], Je ne vous l'ai donné que pour votre bien."

[midrach Dévarim rabba 3,1]

Construire sa demeure future …

+ Construire sa demeure future ...

Le 'Hatam Sofer dit que chaque personne construit dans ce monde sa maison personnelle pour le monde futur.
Comment cela?

-> Le roi David a écrit : "Nos greniers, bien garnis, regorgent de provisions d'une récolte à l'autre" (Téhilim 144,13)

Le 'Hatam Sofer se focalise sur les mots : "zan él zan" (d'une récolte à l'autre).

Le mot : "zan" (זַּן) a une valeur numérique de : 57.
Dans une année, il y a 57 jours de yom tov :
-> 52 jours de Shabbath ;
-> 5 jours de Shalosh régalim : 2 jours de Pessa'h ; 2 jours de Souccot et 1 jour de Shavouot.

Ces 57 jours sont célébrés pendant 57 ans.
Il est écrit : "La durée de notre vie est de 70 ans" (Téhilim 90,10).
Or, tant qu'une personne n'atteint pas l'âge de 13 ans (bar mitsva), elle est exemptée des mitsvot.
Ainsi, 70-13 = 57.

=> Notre verset de Téhilim ci-dessus devient : "Nos greniers, bien garnis, regorgent de nos 57 fêtes pendant 57 années".
Ce sont nos récoltes éternelles, nos mitsvot stockées dans notre grenier.

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57 jours *57 années = 3 249 jours de récoltes.
Mais ce chiffre va au-delà d'une correspondance uniquement à des jours sacrés.

-> Le roi David fait référence aux jours d'une personne par : "Voici que tu as donné des limites aux jours" (Téhilim 39,6).

Ainsi, nos jours = des limites (téfa'hot) fixées par D.
Ce mot renvoie au terme : "téfa'h" (signifiant aussi : une paume de la main), qui est une unité de mesure.
Il existe le ratio de conversion suivant : 6 téfa'hot correspondent à 1 ama (une coudée).

Le 'Hatam Sofer fait remarquer que les 1eres lettres de : "אשר אנכי מצוך היום" ([Cette loi] "que je T'ordonne aujourd'hui" - Dévarim 30,11), forment : אמה (ama).

Si nous divisons nos 3 249 jours de yom tov, qui sont téfa'hot (des limites) par 6 (le ratio), nous obtenons : 541 (et demi), qui est la valeur numérique de : "Israël" (יִשְׂרָאֵל).

Ainsi, chaque juif est composé de jours de fêtes, qui prennent tout leur sens, lorsque nous suivons la volonté de D.

[lorsque nous exploitons nos 3 249 jours de yom tov, bien que limités, nous avons la possibilité de faire briller Israël individuellement et collectivement.]

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-> Tout juif a une part dans le monde futur, mais son aspect dépend de notre comportement dans ce monde.

C'est ainsi, que chacune de nos actions sur terre, va construire notre propriété spirituelle dans le ciel.

-> La maison, le principal du domaine, est fonction de ces jours de yom tov, qui sont le cœur du peuple juif, comme on vient de le voir.

-> Toute maison a besoin d'une porte d'entrée.

Cette porte se construit par les 10 jours de repentance (jours entre Roch Hachana et Kippour).

Le chiffre 10 se dit : échèr (עשר), dont les lettres permettent de former le mot : cha'ar (porte - שער).

Durant nos 57 années de vie juive, on aura : 57*10 = 570 jours de repentance, qui est la valeur numérique du mot : cha'ar (שער).

=> Ainsi, en utilisant au mieux nos 10 jours de repentance pendant nos 57 années de vie juive, nous contribuons à construire la porte spirituelle de notre maison future.

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-> Mais, lorsque nous construisons une maison, il y a en général, une cour, un jardin intérieur.

Il y a 365 jours dans une année.
Si on en déduit : les 57 jours de yom tov + les 10 jours de pénitence, il nous reste : 298 jours, qui est la valeur numérique du mot : " 'hatsér" (cour/jardin intérieur - חצר).

=> Ainsi, nos jours de la semaine construisent notre jardin spirituel.

A chaque fois que nous étudions, que nous accomplissons une mitsva, nous plantons des fleurs et des arbres magnifiques dans notre domaine spirituel.

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+ Pour conclure, durant notre vie :

=> A chaque fois, que nous améliorons notre Shabbath et nos Yom Tov, nous construisons et améliorons notre maison, avec l'espérance et le rêve de vivre ensuite pour l'éternité dans un palais.

(imaginons le nombre de pièces infinies, avec des décorations ultra-luxueuses, ... fruits de nos actes sublimes).

=> Au cours de chacun de nos 10 jours de pénitence, chacun de nos actes de téchouva, va permettre de consolider et d'embellir notre porte d'entrée spirituelle.
=> Chaque jour de la semaine, nous avons la possibilité par nos actes, d'embellir nos grandes étendues de terres, en y plantant de magnifiques arbres, fleurs, ...

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===> On a tous une part dans le monde futur : un terrain vierge immense ... mais ce qu'il y aura, cela dépend de nous à chaque instant.

Aucun effort, n'est perdu, au contraire ... surtout qu'on aura à y vivre pour l'éternité, donc cela a intérêt à être au top!

Une fois notre vie finie, nous ne pouvons plus rien faire, c'est terminé.
Ainsi, essayons d'éviter d'avoir un terrible sentiment de honte éternel, pour ne pas avoir fait ce qu'on aurait pu faire de notre vie (ex : j'ai un taudis, alors que j'aurai pu avoir un palais de folie. Ah! Si seulement j'avais ...).

Notre gan eden, dépend directement de nos actions, dont l'embellissement est proportionnel aux efforts investis.

Prenons bien conscience que chaque action, chaque parole, chaque regard, chaque pensée, ... construit pour toujours!!

b"h, qu'on puisse avoir un monde futur le plus magnifique possible, et que l'ensemble, formant le peuple juif, puisse permettre alors une sanctification, un grandissement du nom de D. énorme. Amen!

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Dans l'idée de l'importance de nos jours, il peut être intéressant de lire ce court dvar Torah : https://todahm.com/2014/04/01/1278

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-> Le téhilim 23 (mizmor léDavid Hachem ro'i), contient 57 mots, comme le mot : zan (nourrir).
Il contient également 227 lettres, comme le mot : béra'ha (bénédiction).
On demande à D. de bénir l'oeuvre de nos mains, de pourvoir à nos besoins.

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Yéchiel Spéro (basé sur un dvar Torah du 'Hatam Sofer)

+ "Entends les prières, toute créature se présente devant toi" (Téhilim 65,3)

Le midrach (Chémot Rabba 21) de commenter :
"Lorsqu'un pauvre demande quelque chose à un autre homme, celui-ci ne l'entend pas.
Mais si c'est un riche qui vient lui parler, l'homme le reçoit aussitôt et prête une vive attention à ses propos.

Hachem n'agit pas ainsi : pour Lui, tous les hommes sont égaux ... qu'ils soient pauvres ou qu'ils soient riches.

Sache donc qu'à propos de Moché, le maître de tous les prophètes, il est écrit la même chose qu'à propos du pauvre ...
Ceci est une prière et cela aussi, pour t'enseigner que tous sont égaux dans la prière devant D. "

Tout est sous le contrôle de D.

+ Tout est sous le contrôle de D.

-> La guémara (Baba Batra 16a) nous enseigne que D. crée non seulement chaque goutte de pluie dans les nuages, mais en plus, Il va créer pour chacune d'elles un parcours de descente unique.
En effet, si 2 gouttes venaient à tomber via un même circuit, cela endommagerait les récoltes.

=> Ainsi, lorsqu'il pleut, D. contrôle des milliers de milliards de minuscules gouttes d'eau, afin de nous assurer une agriculture la plus productive possible.

-> "Il donne à l'animal sa nourriture" (Téhilim 147,9)
La guémara (Shabbath 107b) de commenter que D. nourrit tous les animaux du monde de la créature la plus majestueuse, à l'insecte le plus minuscule.

D'ailleurs, la guémara (Avoda Zara 3b) nous décrit comment D. chasse pour le vieux lion, comment Il rassasie l'appétit des jeunes animaux, et comment Il fournit de la nourriture aux corbeaux.

Cette guémara raconte qu'à sa naissance le corbeau est abandonné par ses parents, parce qu'il a une couleur différente d'eux.
Alors, D. nourrit et soutient le jeune corbeau, qui n'a personne d'autre pour s'occuper de lui, et lui permet ainsi de survivre.

-> La guémara (Kidoushin 82b) explique que si D. s'occupe autant des animaux, qui sont dans ce monde afin de nous servir, alors certainement, Il s'intéresse à nous, qui sommes là pour Le servir.

Ainsi, par exemple, nous ne devons pas nous inquiéter outre mesure financièrement, car notre papa Hachem, possède tout l'argent du monde, et si c'est pour notre bien, Il peut nous le donner sans aucun problème, selon le chemin qu'Il souhaite.

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D'ailleurs, il est important de savoir que tout vient de D., comme par exemple :
-> l'intelligence : "C'est Hachem qui octroie la sagesse" (Michlé 2,6),
et aussi : "D. enlève la parole aux orateurs, et le contenu des paroles des Sages Il ôte" (Iyov 12,20) ;

-> la richesse et l'honneur : "Hachem appauvrit et enrichit, abaisse et relève à son gré."(Chmouel I 2,7) ;

-> la puissance, la force :
"A toi, Hachem, appartient la force ...
De toi émanent richesses et honneurs : tu es le souverain maître de tout.
C’est en ta main que se trouvent force et puissance, c’est ta main qui peut tout grandir et tout affermir"
[Divré haYamin I 29,11] ;

-> D. dit : "Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le vaillant ne se glorifie pas de sa vaillance, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse!
Que celui qui se glorifie se glorifie uniquement de ceci: d'être assez intelligent pour me comprendre et savoir que je suis D., exerçant la bonté, le droit et la justice sur la terre, que ce sont ces choses-là auxquelles je prends plaisir"
[Yirmiyahou 9,22]

-> "Tout vient de toi, et c’est de ta main que nous tenons ce que nous t’avons donné" (Divré haYamim I 29,14)

=> C'est dire à quel point, tout ce que nous avons, provient de D.

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-> Le Ramban (dans sa Iguéret) exprime une question, qui contient en elle même la réponse : "Et de quoi peut s'enorgueillir le cœur d'un humain?"

Le conseil qu'il donne ensuite est : "Rabaisse-toi, et alors D. t'élévera."

-> "L'humilité est la qualité (mida) la meilleure d'entre toutes les bonnes qualités"
[Iguéret haRamban]

-> Le Tomer Dévora (chap.2) d'ajouter à ce concept que l'humilité est le joyau de la couronne et la gloire d'un juif.

-> "D. accorde sa bienveillance aux humbles" (Michlé 3,34)

L'humilité, c'est être à sa place, c'est prendre conscience que tout ce que l'on a provient de D., plutôt que de s'en attribuer les bénéfices ...
(tout en attribuant nos échecs à D. : si j'avais eu de la chance/réussite, si D. m'aurait aidé, ... alors j'aurai réussi!).

-> Le Chla haKadoch dit que si une personne est humble, alors ses prières sont acceptées, ses fautes sont pardonnées, elle a le privilège de s'asseoir en présence de D., et elle est bénie en connaissances et en sagesses de la Torah.

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-> "Que ta bonté, Hachem, s’étende sur nous, comme nous y comptons de Ta part!" (Téhilim 33,22)
[plus nous plaçons nos espérances en D., plus nous avons la capacité d'amener dans notre vie les bontés de Hachem!]

-> "Heureux est l'homme qui met sa confiance en Hachem, et [alors] D. sera son espoir!" (Yirmiyahou 17,7 - barou'h agéver achèr yivta'h b'Hachem -> véaya Hachem mivta'ho)

Plus on est capable d'être humble, de sortir de sa carapace d'orgueil, d'égo (c'est moi uniquement qui ...), pour mettre toutes nos attentes et nos espérances uniquement en D., alors, plus D. sera là pour répondre à cette confiance.

Il est dit : "D. est Ton protecteur, D. est ton ombre [protectrice]" (Téhilim 121,5)

L'aide de D. à notre égard, fonctionne à l'image de l'ombre.
Si je bouge ma main, alors l'ombre bougera.

C'est seulement si je fais le 1er pas (en misant que mon aide ne peut venir que de D.), alors D. m'aidera et me sauvera.

=> Plus on a confiance en Hachem, se traduisant concrètement par une humilité, plus on permet à D., qui peut tout et contrôle tout, de nous couvrir de bénédictions.

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+ Tout est dans les mains de D., sauf la crainte de D.

-> "Le résultat de l'humilité est la crainte de D." (Mala'him I 8,27)

-> "Grâce à l'humilité viendra en ton cœur la qualité de la crainte [de D.]"
[Iguéret haRamban]

=> Cela est bien en accord avec ce que l'on a vu précédemment.
Il faut se convaincre que vraiment tout provient de D.
Notre libre arbitre résidant dans notre capacité à voir en toute chose, que son origine 1ere est D.

Rien n'est le fait du hasard, tout ce qui arrive, tout ce qui existe, ne peut l'être que parce que D. en a donné son accord.

Emouna & Téhilim

+ Emouna & Téhilim (quelques citations) :

-> "Celui qui a confiance en D., [Sa] bienfaisance l'entourera [pour le garder]" (Téhilim 32,10)

Le Kav haYachar (chap.8) explique que lorsqu'une personne met sa confiance en Hachem pour être aidée, alors à ce moment, elle est entourée par des anges de bonté.

-> "Mon D., en Toi j'ai placé ma confiance, et je n'aurai pas honte" (Téhilim 25,2)

-> "D. te protégera de tout mal, Il gardera ta vie" (Téhilim 121,7)

-> "Espère en [la délivrance de] D., renforce et encourage ton cœur, et espère [encore] en [la délivrance de] D." (Téhilim 27,14))

-> "[Puisque] D. est avec moi, je n'aurai pas peur ; que pourrait me faire l'homme?" (Téhilim 118,6)

-> "Je m'allonge et m'endors [facilement], je me lève [avec confiance] car D. me soutiendra" (Téhilim 3,6)

-> "D. [est pour moi], [comme] un berger, je ne manque de rien" (Téhilim 23,1)

Une personne qui a foi en D., sait qu'il ne lui manque rien, car sinon D. le lui aurait déjà donné.

 

-> "Craignez D. ... car rien ne manque à ceux qui Le craignent.

Les hommes forts comme des lions s'appauvrissent et ont faim, tandis que ceux qui recherchent D. ne manquent d'aucun bienfait." (Téhilim 34,10-11)

-> "En D., j'ai mis ma confiance, je n'aurai pas peur de ce que ferait un homme envers moi" (Téhilim 56,11)

-> "Me vaut s'abriter en D. que d'avoir confiance en l'homme" (Téhilim 118,8)

 

-> "Moi, en Ta bonté, j'a placé  ma confiance, mon cœur se réjouira de Ta délivrance, je chanterai pour D. car Il a été bienfaisant envers moi" (Téhilim 13,6)

-> "Et se réjouiront tous ceux qui ont confiance en Toi, toujours ils chanteront, et Tu les protégeras ; ils se réjouiront en Toi ceux qui aiment Ton Nom" (Téhilim 5,12)

Le 'Hafets 'Haïm dit que plus une personne cherche en toute honnêteté refuge en Hachem, le plus Hachem lui témoignera de Sa protection.

 

-> "Hachem est bon pour ceux qui mettent leur confiance en lui, pour l'âme qui le recherche." (Eikha 3,25)

-> "Ainsi parle Hachem : Maudit soit l'homme qui met sa confiance en un mortel, prend pour appui un être de chair, et dont le coeur s'éloigne de D.! [...]

Béni soit l'homme qui Se confie en Hachem, et dont Hachem est l'espoir!" (Yirmiyahou 17,5 et 7)

-> "Ceux qui mettent leur espoir en D. acquièrent de nouvelles forces, ils prennent le rapide essor des aigles; ils courent et ne sont pas fatigués, ils vont et ne se lassent point." (Yéchayahou 40,31)

La remontrance

+ La remontrance (par le Rabbi 'Haïm Chmoulevitch)

-> "Réprimande ton prochain et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui" (Kédochim 19,17)

-> "Voici les paroles (de remontrances) que Moché adressa à tout le peuple d'Israël" (Dévarim 1,1)

Rachi sur ce verset : "Puisque ce sont des paroles de reproche, Moché a énuméré ici tous les endroits où les enfants d'Israël ont irrité Hachem et a dissimulé les faits reprochés en les rappelant par simple allusion, par égard pour le peuple d'Israël"

Moché prend soin de ne pas rappeler explicitement les fautes, dans un souci de ne pas offenser, déshonorer, tellement est important l'honneur dû à autrui.

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1°/ L'essence d'une remontrance :

Lorsque Yossef, 22 ans après avoir été vendu par ses frères, se fait reconnaître à eux, il est écrit :
-> "Il dit à ses frères : "Je suis Yossef" (Béréchit 45,3)
Rachi : "Ils étaient stupéfaits devant lui : de honte"

-> Rabbi Chimon ben Elazar dit : "Malheur à nous au jour du jugement (divin), malheur à nous au jour de la remontrance.

Si déjà les frères de Yossef n'ont pas pu répondre à leur jeune frère, tant ils étaient consternés (par sa réprimande), à plus forte raison pour chacun d'entre nous, lorsque D. viendra nous réprimander selon nos actions (au jour du jugement) seront-nous consternés"
[Yalkout Chimoni - Vayigach 152]

=> Faire une remontrance, ce n'est pas réprimander par des paroles sévères, c'est essentiellement placer le fauteur devant son erreur afin qu'il la reconnaisse et regrette son attitude.
C'est pourquoi, l'expression est concise : "Je suis Yossef".

-> "Hachem viendra réprimander chacun de nous selon ses actions"
[Yalkout Vayigach 152]

On peut imaginer notre réaction, lorsque dans le monde de vérité, tout nous apparaîtra clairement, et que nous seront placés face à nos erreurs de jugement et d'attitude.
Quelle souffrance énorme!

Lorsque Its'hak prend conscience de son erreur de jugement depuis de nombreuses années sur le caractère de Essav, il ressent une remontrance de D., un instant de vérité lui est révélé.
Il écrit : "Its'hak fut saisi d'une immense frayeur" (Béréchit 27,33)

Au point que nos Sages disent : "Cette frayeur était supérieure à celle qu'il avait ressentie lorsqu'il avait été lié sur l'autel" (midrach Béréchit rabba 7,2)

La frayeur de la remontrance est plus importante que celle face à sa mort, où attaché, il voyait les anges pleurer.

=> Il n'y a pas plus grande déception que de voir tout l'édifice et toute l'oeuvre d'une vie, basée sur des idées fausses, s'écrouler.

Se réprimander ou réprimander autrui, c'est donner une claque de vérité, et ça peut faire très mal!
On se doit de tout faire pour qu'il en résulte de la téchouva, une amélioration de la personne, et non l'effet contraire.

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2°/ Risque en cas de non écoute :

-> "Lorsque Elicha a réprimandé les enfants d'Israël et qu'ils ne se sont pas repentis de leur mauvaise voie, leurs ennemis vinrent les tuer et c'est comme si c'était lui (Elicha) qui les avait fait mourir, car ils furent davantage sanctionnés après qu'il les ait prévenus (réprimandés) que s'il ne les avait pas prévenus."
[le Radak - Méla'him I 19,17]

=> Faire une réprimande à une personne qui n'est pas prête à l'entendre lui cause du tort, car elle voit sa sanction aggravée.

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-> Yaakov lui dit : "Réouven mon fils, je vais te dire pourquoi je ne t'ai pas adressé de réprimande pendant toutes ces années (précédentes) : c'est que je craignais que tu me délaisses pour aller t'attacher à mon frère Essav" (Rachi - Dévarim 1,3)

Lorsqu'une personne est fortement perturbée et déçue, découragée ou désespérée, le yétser ara a le pouvoir de la faire basculer en un court instant, directement, depuis le sommet au fond du trou.

Si Réouven avait reçu la réprimande de son père juste après son action répréhensible, il aurait été fortement troublé et désemparé d'avoir perdu son monde futur.
Il aurait été alors en danger spirituel, et le yétser aurait pu accentuer ce désespoir et le faire basculer en un instant jusqu'à abandonner son père et ses valeurs pour s'attacher à Essav et son impiété.

=> Faire une réprimande, même par amour de l'autre, nécessite de peser ses mots et de savoir attendre la bonne occasion pour le faire.

A l'image d'un médicament, il faut mettre beaucoup de sucres (paroles positives) pour une faible dose de médicament amer (la réprimande), et s'assurer que la personne pourra l'avaler (parler au bon moment, garder l'honneur de l'autre intact, ...).

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+ Sur ce sujet, b"h, à lire aussi : https://todahm.com/2015/03/17/reprimander-autrui

"Le pauvre fait plus pour le riche, que le riche pour le pauvre"
[midrach Ruth Rabba 5,9]

Par la mitsva de la tsédaka, le donneur devient le plus grand bénéficiaire car, grâce à ces donations répétées, il acquiert un lev tov (bon cœur).

Or, Rabbi Yo’hanan ben Zakaï (Pirké Avot 2,9) dit à ses élèves que le meilleur trait de caractère est le fait d’avoir un bon cœur (lev tov), car cela englobe tout autre bon caractère.

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-> "Donner au pauvre c'est prêter à D., qui paie à chacun son dû"
[Michlé 19,17]

-> "Si tes oreilles ne sont pas ouvertes aux cris du pauvre, alors tu n'entendras également pas l'appel de D."
[Rabbi Shlomo Carlebach]

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-> "La tsédaka est une des choses qui peut annuler un décret difficile au sujet d’une personne"
[guémara Roch Hachana 16b]

-> "3 choses annulent les mauvais décrets : la prière, la charité et le repentir"
[midrach Béréchit rabba 44,12]

=> Pourquoi la mitsva de la tsédaka a-t-elle plus de poids qu'aucune autre mitsva?

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot Kétoubot 68a) enseigne :
"Un homme qui en ignore [un autre ayant besoin de tsédaka] agit comme s'il n'était pas son frère et se sépare du peuple juif dont les membres forment une seule nation ...
Ainsi, s'il ignore le besoin de tsédaka et ne fait pas preuve de pitié envers d'autres juifs, il n'est pas considéré comme faisant partie du peuple juif."

-> On également rapporter le midrach (Tan'houma Michpatim 15) :
"Hachem dit : l'âme du pauvre était sur le point de le quitter, tu lui as fourni à manger et lui as rendu la vie. Je jure que Je te récompenserai, une vie pour une vie.
Si demain, ton fils ou ta fille tombe gravement malade, Je Me souviendrai de la mitsva que tu as accomplie en faveur du pauvre et Je sauverai [ton enfant] de la mort."

-> "Faire la tsédaka donne la vie au pauvre ... et comme le donateur a donné la vie à son prochain, il convient qu'il soit récompensé par la vie"
[le Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haTsédaka]

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-> Sur le sujet de la tsédaka, voir également (b'h) : https://todahm.com/2015/10/24/la-charite

"Honorer [ses parents] doit se faire avec ses pensées, ses actions et ses paroles.
Les honorer avec ses pensées signifie ... que son cœur doit considérer ses parents comme des gens importants ...

On ne doit pas considérer ses parents comme des personnes médiocres, même si on agit respectueusement envers eux et qu'on leur parle avec révérence.

Chacun a le devoir de considérer ses parents comme des personnes honorables et dignes, même si tous les autres les considèrent comme des personnes tout à fait ordinaires.

Voilà l'aspect le plus important de la mitsva d'honorer ses parents".

[le 'Hayé Adam 67,3]

–> "Lorsque Rav Yossef entendait les pas de sa mère approcher, il disait : "Je me lève devant la ché’hina (la présence divine)". "
[guémara Kiddouchim 32b]

La Torah exige davantage qu'une conduite respectueuse envers ses parents : les pensées et les sentiments de l'enfant doivent témoigner qu'ils l'honorent.
De plus, quelque soit les parents dont D. nous a doté, la Torah élève leur statut jusqu'à le rendre égal à celui de D.

=> La mitsva d'honorer ses parents ne se résume pas à les respecter.
Elle signifie qu'il faut se convaincre que ses parents méritent tout l'honneur et le respect qu'il est possible de leur donner.

=> Même si aux yeux de tous, nos parents sont des "boulets", au plus profond de notre cœur, de nos pensées, de nos paroles, de nos actes, ... on doit s'imaginer se trouver devant les personnes les plus importantes, distinguées au monde, à l'image de D., Lui-même!!

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-> Le Rambam (Hilkhot Mamrim - chap.5) dit que quiconque méprise son père et sa mère, même en paroles et même en allusion est maudit par D., comme il est dit : "Maudit est celui qui frappe son père et sa mère" (Ki Tavo 27,16).