Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Tout le monde affirme que nous sommes arrivés à l'ère prémessianique ...
Dans ce cas, beaucoup [d'efforts] sont requis car il faut se préparer pour devenir digne de mériter ces temps.
Il faut acquérir la crainte [la connaissance] de D., aspirer à une vie spirituelle, s'attacher aux bons traits de caractères (midot) ; alors, on sera digne de recevoir ce que les jours du machia'h auront à nous offrir ..."

[Rav Yé'hezkel Levenstein]

-> "Notre vie est-elle suffisamment imprégnée de l'esprit du judaïsme? S'inspire-t-elle assez largement de la pensée de la Torah? [...]
Avons-nous posé les bases pouvant constituer le cadre idéal pour ériger un Temple de D. parmi nous?"

[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch]

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-> "[Durant notre vie], Ne pas assister à la construction du Temple, c’est comme assister à sa destruction" (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1)

Ainsi, cette année (si le machia'h ne vient pas), on doit s'imaginer qu'en ce 9 Av, toutes les télévisions du monde, les journaux, ... ont fait comme une : "La splendeur du monde : le Temple, vient d'être détruit!"

On doit être très attristé par cette perte subie, mais on doit surtout effectuer une analyse de soi-même à aujourd'hui : Qu'est-ce qui dans mon comportement a bien pu entraîner la destruction du Temple cette année? Comment vais-je pouvoir m'améliorer pour participer à sa construction au plus vite?

C'est ainsi que dans les 3 Haftarot qui précédent le 9 Av, le prophète Yéchayahou ne se lamente pas sur la destruction du Temple, mais sur ses causes.

Si on pense sincèrement que le Machia'h arrive, alors il n'y a plus le temps d'attendre (de remettre à demain), il faut faire téchouva et agir au mieux selon la volonté de D.

Par un tel état d'esprit dans nos actions au quotidien, nous crions à Hachem : Reconstruit Ton Temple! Car en son absence, Ton éloignement qui en résulte nous est trop dur à supporter! Reviens pleinement parmi nous!! HM on t'aime et on veut encore plus te ressentir/percevoir!!!

"Depuis que le Temple a été détruit, les Bné Israël qui ont une confiance (totale) en D., ont disparu"

[guémara Sotah 48a]

La guémara donne un exemple :
"Quiconque a du pain dans son panier et qui se dit : 'Qu'allons-nous manger demain?' fait partie des gens de peu de foi."
[guémara Sotah 48b]

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=> On peut s'interroger sur la raison pour laquelle on dit de cet homme qu'il a peu d'émouna.
Hachem lui a-t-il promis qu'il aurait de quoi manger le lendemain, pour qu'on puisse exiger de lui d'être confiant?

Le réel problème est que cet homme s'inquiète du lendemain et pas du jour-même. Pourquoi?
Hachem lui a-t-il promis quoi que ce soit pour aujourd'hui?
Non. Mais l'homme est confiant qu'aujourd'hui il pourra manger le pain qu'il possède actuellement dans son panier et qu'il peut donc s'arranger sans Hachem. C'est en cela qu'il a peu d'émouna.

On peut aussi expliquer selon le moussar : lorsque l'homme demande "que mangerons-nous demain?", cela n'exprime pas seulement une inquiétude, mais se traduit aussi, en pratique, par une hichtadlout de sa part.

Nos Sages nous enseignent que celui qui fait des efforts pour le lendemain ne le fait pas à cause du commandement de la hichtadlout et de l'obligation de ne pas compter sur le miracle, car si tel était le cas il lui aurait suffi de se préoccuper du jour-même.
Là, il s'efforce parce que, selon lui, la hichtadlout lui apporte la parnassa.
C'est pourquoi il est considéré comme faible en émouna.
[rav Yaakov Israël Pozen]

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-> Durant la période du 2e Temple, les juifs étudiaient la Torah et faisaient du 'hessed. Pourquoi fut-il détruit?
"Parce qu'il y avait de la haine gratuite". Et la haine prend sa source dans le manque de bita'hon.
L'homme croit que l'autre lui cause préjudice, lui fait du mal et peut le ruiner ; de ce fait, il le jalouse et le hait.
C'est donc le manque de bita'hon qui mena à la destruction du second Temple.
[rav Yaakov Israël Pozen]

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+ A noter :

Il est intéressant de constater que le mot : "souci" se dit en hébreu : 'déagua' (דאגה).
Ce mot est composé de chacune des 5 premières lettres de l'alphabet, sauf qu'il manque la lettre 'bét' (ב), qui est l'initiale du mot : "bita'hon" (בטחון), comme pour dire : c'est le manque de confiance en D. qui fait que l'homme se soucie exagérément du lendemain.

"Hachem parla à Moché, après la mort des 2 fils d'Aharon" (A'haré Mot 16,1)

Le Or ha'Haïm (Béer Hétev), cite le Zohar, pour expliquer pourquoi au début de cette paracha on traite de la mort des fils d'Aharon, et juste ensuite du service de Yom Kippour :

"Quiconque s'attriste au sujet de la mort des 2 fils d'Aharon : Nadav et Avihou, et verse des larmes pour eux le jour de Kippour, verra ses fautes pardonnées et il est assuré de ne pas voir mourir ses enfants de son vivant".

[le Zohar ajoute également : "tant que le peuple juif est en exil et ne peut pas amener les 2 boucs expiatoires (sé'irim), les morts des 2 enfants de Aharon viennent en place de ces 2 sé'irim"]

Comment comprendre le fait que l'on doit pleurer pour des personnes que l'on n'a jamais connu, et qui sont mortes il y a des milliers d'années?

Nous allons apporter la réponse à cette question par le Rabbi 'Haïm Chmoulévitech (Si'ha 62), et nous allons voir b"h, qu'il y a beaucoup à en apprendre.

Il faut rappeler que Nadav et Avihou, âgés de 20 ans lorsqu'ils sont morts le 1er Nissan dans le Sanctuaire, avaient acquis un niveau spirituel égal à celui de Moché et Aharon.
S'ils avaient vécu jusqu'à 120 ans comme Moché et Aharon, ils auraient atteint un niveau si élevé qu'ils auraient rayonné et déversé dans le monde un flux puissant de spiritualité, dont il resterait des traces chez chacun de nous jusqu'à aujourd'hui.

Par leur départ prématuré, le monde a donc subi un grand dommage : un abaissement du niveau spirituel général, par rapport à celui dont le monde aurait pu bénéficier s'ils avaient vécu plus longtemps, que nous devrions ressentir même aujourd'hui, après plusieurs milliers d'années.

=> On doit verser des larmes sur Nadav et Avihou, non pas par affection, mais sur le fait que notre élévation sera limitée à cause de leur départ prématuré.
Ces pleurs, le jour de Kippour, réservé à la téchouva, prouveront ainsi notre aspiration à s'élever ; et cela amènera alors au pardon de nos fautes et au salut de nos enfants.

[Dans notre processus personnel de téchouva, il faut en arriver à pleurer sur toutes les occasions manquées qu'on avait d'amener des flux de bénédictions par nos actions.
Hachem, s'il te plaît, plus jamais cette perte de potentialité qui aurait permis de faire grandir le monde entier grâce à moi! Je veux véritablement et pleinement vivre!!]

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-> "Il (Ben Azaï) m'a dit ces mots : "Quel dommage pour ce Ben Azaï de ne pas avoir fréquenté Rabbi Ichmaël" (guémara 'Houlin 71a)

Rachi de commenter : "Il s'agit d'une perte et d'un dommage pour le monde, du fait qu'un étudiant (en Torah) avancé comme moi, Ben Azaï, n'a pas fréquenté Rabbi Ichmaël."

=> Une personne qui a des possibilités et des aptitudes, mais qui ne les utilisent pas au maximum, fait subir un dommage au monde tout entier.
La perte n'est pas seulement pour lui, mais pour toute la communauté.

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-> Rachi (guémara Sanhédrin 68a) explique pourquoi Rabbi Eliézer a prédit à Rabbi Akiva une mort plus pénible que celle de ses collègues :
"car ton cœur est largement ouvert (pour recevoir un grand flux de Torah), comme un vestibule, et si tu m'avais fréquenté, tu aurais pu apprendre davantage de Torah."

Effectivement, les romains ont déchiré la chair de Rabbi Akiva avec des peignes métalliques (cf.guémara Béra'hot 61b) et ont même osé vendre sa chair au marché (cf. guémara Ména'hot 29b).
Rabbi Akiva avait un niveau supérieur à Moché, comme lui même le dira lorsqu'il sera au ciel pour recevoir la Torah : "Maître du monde, tu possède un homme d'un tel niveau, et c'est à moi que tu confies ta Torah?" (guémara Ména'hot 29b).

Rabbi 'Haïm Chmoulévitech (Si'ha 62) affirme que malgré cela, puisqu'il aurait pu s'élever encore plus dans la Torah, en fréquentant Rabbi Eliézer (alors excommunié!), et qu'il ne l'a pas fait, il a occasionné une perte spirituel dans le monde spirituel et il en a été sévèrement sanctionné (Hachem étant très pointilleux avec les tsadikim).

=> Ainsi, la nécessité de s'élever en Torah est si fondamentale qu'il n'y a pas d'excuse valable à une occasion ratée de s'élever.

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-> Quel que soit notre niveau actuel, il y a une obligation de progresser de saisir toute occasion qui s'offre à nous de s'élever.

Il n'y a pratiquement pas de limitation à notre élévation spirituelle, comme l'affirme Rech Lakich (midrach Vayikra rabba 24,9) :
"Un verset proclame : 'Tu seras constamment (rak) au-dessus (de tout)' (Ki Tavo 28,13).
L'on pourrait croire que votre niveau atteindra le Mien, ainsi le verset précise : 'seulement' (rak), ce terme limitatif précise que Ma grandeur (dit Hachem) dépassera (toujours) la vôtre.

Un autre verset proclame : "Soyez saints!" (Kédochim 19,12).
L'on pourrait croire que votre degré de sainteté atteindra le Mien, ainsi le verset précise : "car Je suis saint', Ma sainteté restera (toujours) supérieure à la vôtre."

=> Chacun a la nécessité et l'obligation de s'élever spirituellement, en permanence, au point qu'on aurait pu en arriver à nous "confondre" avec Hachem, tellement on serait élevé, et que D. Lui-même a besoin de nous préciser (par 2 fois!) qu'on ne pourra pas arriver à Sa grandeur.

Notre yétser cherche par tous les moyens à nous faire monter le moins possible, car il sait mieux que personne que nous pouvons aller très très haut.

Hachem nous pousse à ne jamais désespérer de notre apparente petitesse, car Il nous a tous créé dans ce monde de telle façon que nous pouvons arriver à Lui ressembler, par nos actions, pas à pas, jour après jour.

=> A nous d'exprimer en réalité toute cette grandeur qui se cache en nous à l'état de potentiel ...

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-> Quand la justice d'Hachem frappe ceux qui Lui sont consacrés, Il est redoutable, et glorifié (guémara Zeva’him 115a).
[D. est sévère sur l'épaisseur d'un cheveu avec les tsadikim.]
Que feront ceux qui sont remplis de fautes?

Le cœur de l’homme fond devant l’ampleur de ses fautes, qui sont trop nombreuses pour être comptées, sa culpabilité va jusqu’au ciel, et il pleure sur la mort des tsadikim.
Il se joint à la douleur de leur père Aharon, le saint de Hachem, qu’il lui arrive une chose pareille, il fait rentrer la crainte dans son cœur de pierre, il supplie Hachem et se repent, et Hachem a pitié de lui et accepte son repentir, surtout quand c’est par le mérite de ces tsadikim
[Maté Efraïm, 619]

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-> Le Messé'h Hokhma enseigne :
Yom Kippour rachète déjà parce que c’est un moment de miséricorde.
La mort des tsadikim est aussi un moment de miséricorde, D. Se réjouit de ce que vient vers Lui un tsadik pur et Il le rachète (Moed Katan 25b). Mais à la condition que ce soit comme à Yom Kippour, car la crainte de Yom Kippour est une expiation quand on le respecte, mais celui qui méprise Yom Kippour et le tient pour un jour ordinaire, Yom Kippour ne le rachète pas.
De même si l’on respecte le tsadik, sa mort est un rédemption, mais si l’on méprise le tsadik dans son cœur, sa mort ne rachète pas.

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-> "Hachem parla à Moché, après la mort des 2 fils d'Aharon" (A'haré Mot 16,1)

Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°571) enseigne :
Pourquoi la Torah parle-t-elle 2 fois de la mort des deux fils d’Aharon, alors que ce fait a déjà été longuement et explicitement raconté dans la parachat Chémini (10,1) ...

La raison ... est pour montrer combien la mort des tsadikim est importante aux yeux d'Hachem.
Les Sages ont dit (guémara Roch Hachana 18b) qu’elle équivaut à l’incendie du Temple, c’est pourquoi elle est sans cesse évoquée devant Hachem, en particulier quand ils disparaissent en tant que sacrifice et expiation pour les juifs, parce que ceux-ci doivent en tirer la leçon pour toutes les générations ...

C’est pour cela qu’on lit aussi ce passage de la mort des fils d’Aharon à Yom Kippour, pour nous montrer que non seulement la mort des tsadikim est un rachat, mais que l’évocation de leur mort est aussi un rachat pour toutes les générations.
En effet, on ne peut pas se fier uniquement au repentir, car qui peut se porter garant que ce repentir vient vraiment du fond du cœur?
En plus de la sainteté du jour, on s’efforce donc que le peuple entende parler de la mort des tsadikim et les pleure, ainsi il leur sera pardonné.
Et sur quiconque se lamente de la mort des tsadikim, Hachem : "Ta faute a été enlevée et ton péché est expié" (Yéchayahou 6,7).

D’après cela, on comprend également pourquoi ils ont apporté un bouc en expiation et non une autre bête.
En effet, le bouc [Azazel] pour Hachem vient apaiser le Créateur pour qu’Il se souvienne de la mort des tsadikim et que par leur mérite Il pardonne les réchaïm d’Israël qui ont commis des fautes. Et aussi qu’Il pardonne à ceux qui sont considérés comme des tsadikim.
En effet, on sait qu’il n’existe pas de tsadik sur terre qui ne fasse que du bien sans jamais fauter (Kohélet 7,20), et qui sait s’il ne s’appelle pas racha aux yeux de D., bien qu’il soit considéré et se considère lui-même comme un tsadik?
Car Hachem se montre extrêmement exigeant (littéralement : jusqu’à l’épaisseur d’un cheveu, ké’hout asséara) avec ceux qui Lui sont le plus proche (guémara Yébamot 121b).
C’est pourquoi le "bouc" (séïr) vient racheter les fautes qui sont considérées comme telles par ce jugement de "l’épaisseur d’un cheveu (séara)".
Maintenant, on comprend pourquoi il fallait justement des boucs et non des moutons ou d’autres animaux.

Si l’on veut demander pourquoi Sa sagesse a accepté que la mort des tsadikim rachète les bnei Israël, il faut dire qu’en fin de compte, le tsadik quitte ce monde le moment venu, ainsi qu’il est dit : "La fin de l’homme est de mourir" (guémara Béra'hot 17a), et pour que sa mort ne soit pas en vain, la sagesse Divine a décrété qu’elle rachète les juifs.
Or quand les juifs se repentent, c’est par amour, les fautes volontaires deviennent pour eux des mérites, et comme c’est la mort du tsadik qui a provoqué leur repentir, il devient associé aux mérites qui sont apparus pour la communauté d’Israël ...
C’est ce qu’ont dit les Sages (guémara ‘Houlin 90b) : "Les tsadikim sont plus grands dans leur mort que dans leur vie". Cela veut dire que par leur mort, ils méritent que les fautes de toute la communauté d’Israël soient rachetées, en conséquence de quoi tout le monde se repent [par amour] et les fautes délibérées deviennent des mérites, donc les tsadikim ont une part dans cette récompense, et ils continuent à s’élever dans le monde à venir [et ce à chaque fois que l'on se rappelle d'eux!]."

Roch Hachana – Se réjouir en tremblant

+ Roch Hachana - Se réjouir en tremblant :

-> La michna (Roch Hachana 8a) enseigne : "Le premier Tichri, c’est le nouvel an des années".
La guémara explique que cela concerne le jugement rendu en ce jour, comme il est écrit : "Depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année" (Ekev 11,12), verset que nos Sages commentent ainsi : "Depuis le début de l’année, on décrète ce qu’il y aura à la fin".
Rachi explique : "Hachem juge en Tichri tous les êtres du monde et tout ce qui leur arrivera jusqu’au prochain Tichri".

-> "Hachem les a faits de sorte qu’ils Le craignent en étant devant Lui" (Kohélet 3,14).
Selon le Zohar (III, 98b), il s’agit du jour de Roch Hachana, qui est un jour placé sous le signe de la crainte et de la grandeur de la gloire d’Hachem.

-> Une fois, une mouche s’acharna à déranger le ‘Hazon Ich en tournant sans cesse autour de lui. Malgré les tentatives de la personne qui se trouvait à proximité du Rav de la chasser, rien n’y fit." Laisse, lui dit le ‘Hazon Ich, c’est une mouche de Roch Hachana!", voulant ainsi signifier que, depuis longtemps déjà, durant les jours de Roch Hachana, il avait été décrété que cette mouche viendrait le tourmenter, et rien ne l’empêcherait d’accomplir le décret d’Hachem.

-> Une fois, au mois de Chevat, un jeune Avrékh attrapa une pneumonie, suite à un refroidissement, et n’en réchappa pas. Le rav ‘Haïm Chemoulévitch déclara alors : "Vous pensez que cet Avrékh est mort maintenant, en hiver, à cause du froid? En fait, il était déjà "décédé" au moment où le soleil dardait ses rayons sur nos têtes, au beau milieu du Ma’hzor de Roch Hachana (c’est là-bas qu’il s’est refroidi, car sa prière était alors "froide")."

=> Cela témoigne d'à quel point le jour de Roch Hachana aura un impact dans notre année à venir, et nous ne pouvons pas l'aborder avec légèreté, mais plutôt avec sans crainte de ce qui pourrait en résulter.

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=> D'un côté nos jours nous enseignent que Roch Hachana est un jour de crainte, et d'un autre que c'est un jour de joie. Comment est-il possible d'avoir ces 2 sentiments simultanément?

-> Le rav Bounim de Peshischa (dans une lettre à la fin de son Kol Sim'ha) explique qu'il n'y a en cela aucune contradiction : durant ces jours-là, Hachem donnera le mérite à l’homme de vivre les deux choses ensemble : la joie et l’inquiétude dissimulée dans la crainte du jugement.

-> Cette notion est explicite dans le Séfer Ha’hinoukh (mitsva 311) :
"Un de fondements de la mitsva de cette fête (Roch Hachana) émane de la bonté que manifeste Hachem pour Ses créatures en se préoccupant d’elles et en examinant leurs actes une fois par an, afin que leurs fautes ne se multiplient pas (indéfiniment) et qu’il y ait place pour l’expiation. Puisqu’Il est rempli de bonté et fait pencher la balance vers la bonté, Il les efface, et s’il y en a, parmi elles, certaines qui nécessitent d’être purgées, Il se les fait payer petit à petit ...
Il se trouve donc que ce jour solennel constitue le maintien du monde. C’est pourquoi il convient d’en faire un Yom Tov (jour de fête [joie]) et de le compter parmi les fêtes si chères, de toute l’année.
Néanmoins, puisque c’est le moment du jugement de toutes les créatures, il convient d’être alors dans la crainte et l’anxiété, plus que pour toutes les autres fêtes."

-> Le rav Pin’has de Koritz développe sur cette apparente contradiction :
"A priori, on peut opposer, un verset explicite : "Mangez des mets succulents et buvez de suaves boissons ... et ne soyez pas attristés, car la joie en Hachem est votre force" (Né'hémia 8,10 - paroles que Né'hémia a dit à Roch Hachana), aux paroles du Arizal (Chaar Ha Kavanot 90a) selon lesquelles : "Celui qui ne pleure pas dans les prières de Roch Hachana, c’est le signe que son âme n’est pas parfaite."
Et le rav de Koritz l'explique par le fait que cela ressemble à un mariage : d’un côté, on éprouve une joie immense, mais d’un autre, notre coeur bat également d’inquiétude et de crainte de voir cette union réussir (de nombreuses prières et sanglots ont précédé le mariage et se poursuivent même jusque sous la ‘Houpa).
Il en est de même en ce grand jour, celui où le monde a été conçu : d’un côté, le fait que nous, êtres de chair et de sang, méritions de faire régner son Nom de gloire et de proclamer dans le monde entier : HaMélé'h (Ô Roi !) est une immense joie. Y a-til quelque chose de plus doux au palais?
Mais, d’un autre, nous pleurons, car nous ignorons ce que ce jour entraînera et ce que cette nouvelle année qui s’annonce dissimule à notre débit. C’est pourquoi nous "rampons et tremblons, en ce jour de jugement". [plus nous avons de la crainte, plus cela témoigne qu'on croit réellement que chaque chose de l'année à venir dépendra de Roch Hachana, ce qui est terrifiant de responsabilité! ]

Kippour – Se réconcilier avec son prochain même quand ce dernier est en tort

+ Kippour - Se réconcilier avec son prochain même quand ce dernier est en tort :

-> La guémara (Yoma 87b) rapporte le récit suivant :
"Rav lisait un passage des Néviim en présence de Rabbi lorsque Rav 'Hiya entra. Rav reprit alors sa lecture depuis le début et continua. Puis, Bar Kapara entra, et à nouveau, Rav reprit sa lecture. Rabbi Chimon, fils de Rabbi entra également, et encore une fois, Rav recommença depuis le début.
C'est alors que Rabbi Hanina bar 'Hama entra, mais cette fois-ci, Rav ne recommença pas depuis le début. Rabbi 'Hanina lui en tint rigueur. Avant Yom Kippour, Rav se rendit chez. lui 13 fois afin de se réconcilier, mais il n'accepta pas ses excuses."

Or la guémara remarque : "La loi est que l'homme demande pardon 3 fois, pas plus. Cependant, bien que ce soit le Din, Rav se montra rigoureux envers lui-même."

-> Le Sfat Emet pose la question suivante : si selon la halakha Rav ne blessa pas Rabbi 'Hanina, pourquoi lui demanda-t-il pardon? Et s'il lui demanda, pourquoi ne se contenta-t-il pas de 3 fois, comme la Halakha nous enseigne?

Et il nous donne la réponse suivante : "Bien que selon la Halakha pure, Rav ne lui portât pas atteinte, malgré tout son acte contenait une once d'offense à Rabbi 'Hanina. S'il n'avait repris sa lecture pour personne, Rabbi 'Hanina n'aurait pas été blessé. Mais après avoir relu le passage pour 3 autres personnes, il est compréhensible que Rabbi Hanina ait été blessé lorsqu'il ne voulut pas reprendre sa lecture pour lui également."

Le Sfat Emet explique : "En réalité, selon la loi, Rav n'avait pas besoin de reprendre sa lecture pour Rabbi 'Hanina, et donc ce sentiment de rancœur de Rabbi 'Hanina envers Rav n'était pas justifié. Malgré tout, Rav agit sagement lorsqu'il se rendit chez lui la veille de Yom Kippour afin de se réconcilier, car en ce jour, il y a une insistance particulière sur le fait de se réconcilier avec son prochain, et il n'y a pas de différence s'il a raison de lui tenir rigueur ou non."

La raison à cela est la suivante : si tu as offensé ton ami, la réalité est telle qu'il se sent blessé. Ainsi, ton intention (de vouloir ou non l'offenser) ne change rien.
Même si selon la halakha il n'y a pas eu d'offense, cela n'annule pas la réalité ; cet homme est blessé.
Puisqu'il y a une insistance particulière à ce sujet le jour de Kippour, réconcilie-toi donc avec ton prochain et efface la colère qu'il a contre toi, pour l'avoir blessé.
[rav Barou'h Rozenblum]

L’importance qu’on accorde à la matérialité = le test pour savoir qui est attaché à Hachem

+ L'importance qu'on accorde à la matérialité = le test pour savoir qui est attaché à Hachem :

=> Une question se pose : comment un individu peut-il savoir à quel point il est attaché à Hachem?

-> Rabbénou Tam (dans son Séfer haYachar - chap.9) écrit :
"Sache que celui qui veut savoir si Hachem le désire et l'aime devra faire un examen de conscience.
Il devra vérifier s'il est plus attiré par les plaisirs de ce monde (l'argent, le vol, les femmes) que par le service divin (la prière, les actes de générosité et les commandements positifs).
Si la réponse est positive, il est racha et Hachem ne donne pas son aval à ses comportements. S'il tend à accomplir plus de mitsvot que de mauvais actes, son souvenir monte en bien vers Hachem ...

Lorsque l'individu désire accomplir une mitsva, si l'occasion se présente et qu'aucun empêchement ne survient, c'est la preuve qu'il a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
S'il désire commettre un acte répréhensible et qu'il a les coudées franches alors que lorsqu'il s'apprête à faire une mitsva, il a plein d'embûches, c'est que Hachem éprouve du dégoût envers lui et n'aime pas ses actes"

[ "Hachem qui est à ta droite comme ton ombre" (Téhilim 121,5). Rabbi Tsadok haCohen nous enseigne qu'Hachem se souvient de nous, de la même façon qu'on se souvient de Lui, comme le reflet de notre ombre. ]

Soucca = les Noms d’Hachem

+ Soucca = les Noms de Hachem

-> Le mot soucca s'écrit généralement סוכה, dont la guématria est de 91.
Le Nom Divin יהוה et אדני ont une guématria cumulée de 91 (soit 26 et 65).
Ainsi, la soucca reflète la combinaison et la fusion de ces deux Noms de Hachem.
['Héchek Shlomo, rav Shlomo haCohen de Vilna]

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-> A la fin de Néila, à Yom Kippour, dans une de ses versions nous implorons : "ya'hbiénou bétsel yado" (protège-nous à l'ombre de Ta main". À quoi fait référence cette demande?

Le rav Shlomo Zalman Auerbach explique cette prière en notant que lorsque l'on enroule son bras autour d'une autre personne en une étreinte, le bras entoure l'autre sur trois côtés.
Le haut du bras, l'avant-bras et la main symbolisent en fait les dimensions précises d'une soucca halakhique : deux murs pleins et un téfa'h.
Cette prière fait donc référence à la mitsva de la soucca : nous demandons à Hachem de nous étreindre dans la soucca, avec laquelle nous sommes entourés sur trois côtés.
S'asseoir dans la souka, représentant deux de Ses Noms, équivaut à recevoir une étreinte de Hachem.

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-> Le rav Nathan Wachtfogel suggère que lorsque nous nous plaçons à l'ombre de la soucca, nous transmettons un message tacite à Hachem.
Nous admettons ignorer l'issue des Yamim Noraïm. Lorsque nous entrons dans la soucca, nous proclamons à Hachem que puisque nous plaçons notre confiance en Lui, nos besoins doivent être pourvus, que nous le méritions ou non.
En entrant dans la souka, nous montrons que nous sommes sous Sa protection. Après tout, la soucca est le "Tsel" (l'ombre), du Maître du monde.

Nous sommes sous la protection de Hachem lorsque nous entrons dans la soucca, et pour cette seule raison, nous méritons d'être protégés et exaucés. Il est dès lors obligé de subvenir à nos besoins, même si nous n'avons pas mérité une issue favorable à Yom Kippour.

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[d'une certaine façon, même si l'on a pu donné le meilleur de soi à Roch Hachana et Kippour, on reste humble en affirmant que 100% de notre vie dépend de Toi Hachem.
Symboliquement on jette tout notre être (en ayant aucun plan B, aucun moyen d'espérer avoir quelque chose qu'en D.). Hachem nous attrape de Sa toute Main (Soucca), signe que plus on se repose dans la vie sur Hachem, plus on a confiance dans la façon dont Il gère notre vie, alors plus Il sera présent au plus proche de nous, pour notre bien. ]

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-> La récompense pour celui qui s'engage dans la guemilat 'hassadim est qu'après sa mort sa dernière demeure sera à l'ombre d'Hachem.
[Yalkout Chimoni Ruth - ot 422]

=> La récompense pour avoir accompli du 'hessed (bonté) est la protection à l'ombre d'Hachem.Lui-même!

Hochana rabba – Pourquoi frappons-nous les aravot sur le sol?

+ Hochana rabba - Pourquoi frappons-nous les aravot sur le sol?

-> Le midrach (Vayikra rabba 30,14) enseigne que les 4 Espèces que l'on utilise à Souccot représentent 4 parties du corps : l'étrog représente le cœur, le loulav la colonne vertébrale, les hadassim les yeux et les aravot, les lèvres, apparemment en position fermée.
Ainsi, les feuilles de la arava représentent ainsi une bouche fermée, indiquant que nous n'utilisons pas notre bouche pour nous livrer à des formes inappropriées de discours.

-> Il y a une coutume consistant à battre les branches d'aravot sur le sol lors de Hochana Rabba.
Le rav Tséma'h Gaon (Téchouvot haGuéonim - chaaré téchouva) explique, en s'appuyant sur le midrach précité, qu'en frappant le sol avec les aravot, qui représentent les lèvres, nous montrons à Hachem que nous comprenons qu'une grande partie de ce pour quoi nous devons faire téchouva tout au long des jours de Jugements est les fautes liées à la parole. Nous montrons à Hachem que nous allons rectifier ces manquements de la bouche et que nous n'allons plus nous engager dans des discours coupables.
Le verset déclare : "Qu'il mette la bouche à la poussière ; il peut encore y avoir de l'espoir" (Eikha 3,29).
Les fautes de la bouche figurent parmi les pires ... et les plus courantes. Si l'on veut effectuer une techouva significative, il faut commencer par rectifier la manière dont on utilise sa bouche.
La plus importante des fautes de la bouche est le lachone hara.

[selon le Zohar, les décrets d'Hachem pour l'année à venir ne "partent" qu’au début du 8e jour, le soir de Chémini Atséret, mais durant toute la journée de Hochana rabba qui le précède, il est encore possible de modifier le jugement.]
À Souccot, dont le point culminant est Hochana Rabba, le dernier jour de la kapara, nous nous engageons à ne plus jamais prononcer de lachon ara et à cesser d'utiliser notre pouvoir de parole pour des formes interdites de discours. Nous démontrons cet engagement en frappant le sol avec les aravot, qui ressemblent à des lèvres. Nous agitons symboliquement nos bouches dans la poussière, en espérant que nous aurons alors une chance de passer une bonne année.
[on peut éventuellement ajouter qu'on fait un acte extérieur témoignant d'un désir interne de préserver notre parole, grâce à cette sainte aspiration on peut bénéficier d'une aide et de bénédictions d'Hachem. ]

-> Le rav Tséma'h Gaon propose une autre explication. Jusqu'au dernier jour de Souccot, les Accusateurs dans les Cieux sont actifs contre le peuple juif, mais à Hochana Rabba, les mikatréguim, les Accusateurs, sont tous réduits au silence.
Frapper les "bouches" au sol indique que les Accusateurs sont réduits au silence.

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-> On peut rapprocher cela du fait qu'on va entrer dans Chémini Atsérét selon le midrach (Pessikta déRav Kahana 28) : "Lorsque les 7 jours de la fête [de Souccot] passent, Hachem dit aux Bné Israël : Mes enfants, Je sais que pendant les 7 jours de la fête, vous étiez occupés à offrir les sacrifices des nations du monde. A présent, vous et Moi nous nous réjouirons ensemble, et Je ne vous demanderai pas beaucoup : un seul taureau et un seul bélier. En entendant cela, les Bné Israël se mirent à louer D. et déclarèrent : "C'est le jour que D. a créé ; réjouissons-nous et soyons heureux en lui."

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-> Les 2 explications ci-dessus vont de pair. Notre engagement à garder la bouche fermée face à des discours inappropriés fait directement taire les accusateurs dans les Cieux.
Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - 'helek 1 - chaar azé'hira chap.2) explique que lorsque nous disons du mal d'autrui, lorsque nous jugeons défavorablement notre prochain, nous ouvrons la porte à ce que la même action soit dirigée contre nous par les Accusateurs célestes qui veulent que notre verdict soit sévère.
Mais si nous prenons soin de ne pas souligner les défauts des autres, alors dans les Cieux, eux aussi font preuve d'une grande retenue en pointant du doigt nos défauts.

Des Dames portant les tsitsit

+ Des Dames portant les tsitsit :

-> Si les dames ne portent pas de Tsitsit (voir Ora'h 'Haïm 17:2), certaines font exception.
La guémara (Ména'hot 43a) relate que Rabbi Yéhouda plaçait un Tékhélet aux 4 coins de l’habit de sa femme.
Rabbi Amram ‘Hassida en faisait de même (guémara Soucca 11a).
[Rabbi Yehouda et Rabbi Amram ‘Hassida tiennent que les Tsitsit sont un commandement positif qui ne dépend pas du temps (mitsva assé chélo azman grama), et donc, qui s’applique aussi aux dames (voir Rachi s.v. לפרזומא et Tossafot sur Soucca 11a, s.v. דרב עמרם]

-> Le Levouch (Hilkhot Tsitsit 17:2) écrit que même si pour les commandements liés au temps, comme celui de la Soucca ou du Loulav, le dames les réalisent et prononcent alors une bénédiction, cela n’inclut pas les Tsitsit à l’exception d’une sur 1000 comme Mikhal bat Shaoul et de très rares autres. Très majoritairment, les dames n’ont pas à porter de Tsitsit.

-> On dit que la 1ère Rabbanite du Ohr ha’haïm hakadoch (1696-1743) portait Talith et Tefilin comme Mikhal bat Shaoul.6 La seconde épouse du Rav ‘H.Ben-Attar en fit de même. [Sefer Maassé Tsadikim 1:2, écrit par Rav Avraham Ha-Levi Ibn Shoushan]

-> Le Maharil (1365-1427) écrit avoir vu une dame porter des Tsitsit dans son voisinage, mais il y voit une pratique étrange, considérée comme de la orgueil (gaava) pour des ignorants (הדיוטות).

-> Concluons avec le commentaire du Targoum Yonathan (sur Devarim 22,5) : une dame ne doit pas porter de vêtement masculin, une dame ne doit pas porter de Tsitsit et de Tefilin.

[d'après le rav Yéhochoua Alt]

Les femmes & mitsva de la Soucca

+Les femmes & mitsva de la Soucca :

-> Tossefot (Pessa'him 108b) demande pourquoi les femmes n'ont pas l'obligation de la mitsva de la Soucca.
Le principe "bien qu'elles aussi eussent fait partie du miracle" (af én ayou béoto anéss), oblige les femmes à boire 4 verres de vin à Pessa'h, à la lecture de la Méguila à Pourim et à allumer les nérot à 'Hanoucca.
En tant que bénéficiaires de ces miracles, elles aussi doivent participer et accomplir ces mitsvot.
Lorsque les Bné Israël étaient dans le désert, tout le monde, y compris les femmes, fut protégé par les souccot des Nuées de Gloire (Anané HaKavod). Par conséquent, logiquement, elles devraient elles aussi avoir l'obligation de participer à la commémoration de ce miracle, et devraient être tenues de s'asseoir dans la soucca.
Tossefot répond que ce principe (ci-dessus) ne s'applique uniquement aux mitsvot déRabbanan, et non aux mitsovot déOraïta (issues de la Torah).

-> Souccot n'est pas simplement une célébration du fait d'être les bénéficiaires des Anané HaKavod, un miracle dont les femmes ont autant profité que les hommes.
Souccot célèbre en réalité le retour des Anané HaKavod (qui sont parties suite à la faute du Veau d'or), annonçant le rétablissement de la relation privilégiée entretenue par le Klal Israël avec Hachem.
[le Gaon de Vilna dit que "vératsita banou" = et Tu nous as désirés = cela correspond à Souccot, qui symbolise le fait que Hachem nous désire suite à l'acceptation de notre téchouva après notre faute du Veau d'or, démontrant Son amour.]

La faute du Veau d'or, qui précipita le départ des Anané HaKavod, fut perpétré par les hommes du peuple juif et non par les femmes.
Le Tour (Ora'h 'Haïm - siman תיז) rapporte qu'à l'origine, Roch 'Hodech fut donné comme Yom Tov aux 12 tribus (chévatim), aussi bien hommes et femmes, mais ce Yom Tov fut retiré aux hommes. Roch 'Hodech demeura néanmoins en tant que Yom Tov pour les femmes, car elles n'avaient jamais servi le Veau d'or.
De même, le rav Akiva Eiger note, à propos de la coutume de ne pas porter de bijoux en or à Yom Kippour, car cela rappelle le Veau d'or (cela va venir nous accuser davantage), et les femmes, qui n'ont pas participé au Veau d'or elles peuvent porter de tels bijoux à Yom Kippour.
[en effet, on leur a pris de force leurs bijoux, mais dans leur grandeur elles ne voulaient pas participer à cette idole! ]

Ainsi, le 'Hatam Sofer (drachot - chénat תקצה) explique que puisque les femmes n'ont pas participé ) ma faute du Veau d'or, elles n'ont jamais été exclues des Anané HaKavod et leur relation avec Hachem n'a jamais faibli ni vacillé.
Ainsi, n'ayant jamais perdu l'ombre et la protection des Nuées de Gloire, les femmes ne sont pas obligées de commémorer leur retour. Seuls les hommes ont été privés des Anané HaKavod ; les femmes bénéficièrent continuellement, sans interruption, de la protection des Nuées de Gloire.
Elles ne sont donc pas incluses dans la célébration de leur retour, raison pour laquelle elles sont dispensées de l'obligation de s'asseoir dans la soucca.

[ainsi, leur dispense de cette mitsva n'est pas le signe qu'on dénigre les femmes, mais plutôt cela renvoie à leur grandeur! ]