Aux délices de la Torah

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Travailler en respectant la Torah, c’est considéré comme étudier la Torah

+++ Travailler en respectant la Torah, c'est considéré comme étudier la Torah :

"Il avait des troupeaux de petit bétail et des troupeaux de gros bétail, et beaucoup de serviteurs (avouda rabba) ... et les Philistins étaient jaloux de lui" (Toldot 26,14)

-> Le Tiféret Shlomo voit dans ce verset une leçon précieuse pour tous ceux qui travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille et qui, par conséquent, ne peuvent pas s'asseoir et étudier toute la journée, ne pouvant consacrer du temps à l'étude de la Torah que le matin et le soir.
Le verset nous dit que si quelqu'un gère son entreprise ou fait son travail honnêtement et avec émouna, il est récompensé comme s'il avait passé toute sa journée à étudier la Torah.

Il explique cela en citant la guémara (Shabbath 31a) qui dit que lorsqu'une personne décède et se présente devant le tribunal céleste, on lui demande si elle a mené ses affaires avec émouna.
Cela signifie que l'on demande à une personne si elle a mené ses affaires selon les voies de la Torah. On lui demande si elle a veillé à éviter la malhonnêteté, le vol, ...
Si la réponse est positive, chaque moment passé à travailler est considéré comme si elle avait été consacré à l'étude de la Torah. En effet, à chaque seconde où cette personne travaille, elle doit garder à l'esprit les lois de la Torah afin de s'assurer qu'elle ne transgresse aucune interdiction. Ainsi, elle pense réellement à la Torah pendant qu'elle travaille, et c'est comme si cette personne était assise et qu'il étudiait.

En conséquence, le verset dit que bien qu'Avraham ait eu beaucoup de petit bétail (ex: mouton) et de gros bétail (ex: vache), et qu'il ait dû travailler pour s'en occuper, il avait toujours עבודה רבה (avouda rabba), beaucoup d'avodat Hachem, ce qui signifie qu'il faisait son travail en respectant les voies de la Torah, et par conséquent, était considéré comme ayant étudié la Torah tout au long de la journée.
C'est pourquoi "les Philistins étaient jaloux de lui", car ils voyaient qu'il possédait à la fois la richesse et la grandeur dans la Torah.

Its’hak a mérité la bénédiction parce qu’il a reconnu que tout vient de D. Hachem

+++ Its'hak a mérité la bénédiction parce qu'il a reconnu que tout vient de D. Hachem :

"Its'hak planta dans cette terre, et il trouva cette année-là cent portes, et Hachem le bénit. Et l'homme devint de plus en plus grand, jusqu'à ce qu'il fût devenu très grand" (Toldot 26,12-13)

-> Pourquoi le verset dit-il que Hachem a béni Its'hak avant de dire qu'il est devenu très grand. Ne devrait-on pas d'abord dire qu'il devint grand et ensuite dire qu'Hachem le bénit?

Le rabbi de Kretchnifer (cité dans Guil'yon Divré Torah Kretchnif) répond en citant Rachi, qui dit que la signification de Its'hak "devenant très grand" est que "les gens diraient que l'engrais produit par les mules de Its'hak vaut plus que tout l'or et l'argent d'Avimelech".
Il explique que ces personnes voulaient rabaisser Its'hak en disant que sa richesse n'était pas le résultat de sa sainteté et de son niveau élevé de spiritualité. Ils prétendaient plutôt qu'il savait simplement comment travailler la terre très bien et comment la fertiliser de manière à produire beaucoup de récoltes.

Pour contrer cette fausse affirmation, le verset nous dit qu'Hachem a béni Its'hak. En d'autres termes, il nous dit que Its'hak a atteint sa richesse et son pouvoir grâce à la bénédiction d'Hachem, et non grâce à ses propres talents.
C'est également ce qu'indique Rachi, qui précise que la raison pour laquelle le verset insiste sur le fait que cela s'est passé "dans la terre" et au cours de "cette année-là" est de nous enseigner que le terrain en question était difficile à travailler et que l'année en question était difficile, mais que, malgré tout, Its'hak a réussi grâce à la bénédiction d'Hachem.

Puisque Its'hak a reconnu que tout ce qu'il a accompli lui a été envoyé par Hachem, il a mérité de devenir très grand. En effet, celui qui reconnaît que tout ce qu'il a vient d'Hachem bénéficie d'une abondance d'influences célestes qui l'élèvent à de grandes hauteurs.
("Et l'homme [Its'hak] devint de plus en plus grand, jusqu'à ce qu'il fût devenu très grand")

"Il nomma le puits Essek ... Ils creusèrent un autre puits ... qu'il nomma Sitna ... Il s'éloigna de là et creusa un autre puits, pour lequel ils ne se disputèrent pas ; il le nomma Ré'hovot" (Toldot 26,20-22)

-> Le séfer Beit Avraham dit que les 3 puits creusés par Its'hak symbolisent les 3 repas (séoudot) de Shabbath.
Le premier puits était appelé "Essek parce qu'ils s'étaient disputés (hissaskou) avec lui". Ce puits représente la séouda du vendredi soir. À ce moment-là, nous devons encore faire face à nos pensées banales de la semaine et nous efforcer de les chasser de notre esprit.

Le deuxième puits s'appelait "Sitnah" (selon Rachi = du français nuisement = un dommage, préjudice). Ce nom symbolise la séouda du matin de Shabbath, lorsque nous sommes plus calmes et plus concentrés (sur la sainteté et épanouissement de l'âme de ce jour), les soucis de la semaine ayant disparu de notre esprit. Tout comme ce puits impliquait également des querelles, nous devons encore lutter contre des pensées banales à ce moment-là, qui nous dérangent dans une certaine mesure, mais pas autant que lors de la séoudah du vendredi soir.

Le troisième puits s'appelait "Ré'hovot". Il a été creusé sans querelle. Ce puits représente la séouda chlichit, qui est le moment où nous sommes complètement en paix et où nous pouvons servir Hachem sans les soucis mondains/matériels des jours de la semaine. Ce puits a été appelé ainsi parce que "Hachem a fait de la place pour moi (hir'hiv li)".
De même, lors de cette séouda, nous avons de la place en nous pour servir pleinement Hachem.

Avraham & la force de prier pour autrui

+++ Avraham & la force de prier pour autrui :

"Voici les générations d'Its'hak, fils d'Avraham. Avraham enfanta Its'hak" (Toldot 25,19)

-> Selon Rachi : les moqueurs/plaisantins de l’époque disaient que c’est d'Avimélé'h que Sarah était devenue enceinte, puisqu'elle était demeurée si longtemps avec Avraham sans avoir eu d’enfants.
Par conséquent, Hachem a fait en sorte que le visage d'Its'hak ressemble à celui d'Avraham pour prouver qu'il était son fils.

-> Le 'Hidouché haRim se demande pourquoi des personnes capables de répandre des rumeurs aussi mauvaises ne sont appelées que "plaisantins" ("létsanim"). Il semblerait qu'ils devraient être appelés "réchaïm" (les mauvais), car il est vraiment maléfique de dire de telles choses.

Il répond en citant la guémara (Baba Kama 92a) qui dit que si une personne fait une prière pour son prochain et qu'elle a besoin de la même chose que son prochain, on lui répondra en premier et elle recevra cette chose avant son prochain.
Nous apprenons cela d'Avraham Avinou. Il a prié pour qu'Avimélé'h soit guéri et puisse avoir des enfants. Il a ainsi mérité d'avoir un enfant avec Sarah.

Lorsque les moqueurs ont prétendu que Sarah avait conçu d'Avimélé'h, ils disaient en fait que Sarah avait pu avoir un enfant grâce à la prière d'Avraham pour Avimélé'h.
Bien qu'ils aient eu raison, ils sont appelés "plaisantins" parce qu'ils en ont fait une blague, car les gens simples qui les ont entendus dire cela ont pensé qu'ils voulaient dire qu'Avimélé'h était littéralement le père d'Its'hak, ce qui était une énorme calomnie à l'encontre d'Avraham et de Sarah.

Les mitsvot illumine notre âme

+++ Les mitsvot illumine notre âme :

"Et Its'hak fut saisi d'un très grand tremblement, et il dit" (Toldot 27,33)

-> Selon Rachi, Its'hak dit que le Guéhinam s'est ouvert sous Essav.

-> Le rav Méchoulim Zouchia de Tchernobyl (séfer Tsour Tsadik) demande pourquoi a-t-il spécifiquement vu le Guéhinam sous les pieds d'Essav à ce moment-là (où ce dernier vient recevoir les bénédictions de son père)?
Il répond à cette question en demandant comment se peut-il que Its'hak ait aimé Essav. N'a-t-il pas senti son impureté?

Il répond par une histoire (citée dans le séfer Emek haMélé'h - chap.33) qui s'est produite lorsque l'auteur du séfer midrach Shmouel (sur Massé'het Avos) était un jeune homme. Il entra un jour dans une pièce où le Arizal était assis, et ce dernier se leva en son honneur. L'élève du Arizal, le rav 'Haïm Vital était assis dans la même pièce et fut stupéfait de voir son professeur se lever pour un si jeune homme.
De plus, il avait vu le Midrach Shmouel entrer dans le beit midrach de nombreuses fois auparavant, et le Arizal ne s'était alors pas levé. Il se demanda pourquoi cette fois-ci était différente.

Le Arizal lui expliqua plus tard qu'il ne s'était pas levé pour le Midrach Shmouel. Il s'était plutôt levé en l'honneur du saint Tana, Rav Pin'has ben Yaïr, qui était entré dans la pièce en même temps que lui. Il déclara que le jeune homme avait dû faire une mitsva ce jour-là, ce qui avait amené l'âme (néchama) de Rav Pin'has ben Yaïr à l'accompagner.

Le rav 'Haïm Vital se rendit visite au Midrach Shmouel et lui demanda s'il avait fait quelque chose d'inhabituel ce jour-là. Le jeune homme répondit : "Ce matin, je passais devant une maison et j'ai entendu des cris à l'intérieur. Je suis entré et j'ai vu que la famille avait été dévalisée par un groupe de bandits qui leur avaient pris tout ce qu'ils possédaient, même les vêtements qu'ils avaient sur le dos. Je me suis empressé de faire en sorte qu'on leur donne tout ce dont ils ont besoin, y compris de nouveaux vêtements".

Le rav Vital comprit alors. Rav Pin'has ben Yaïr était très impliqué dans la libération des captifs et dans la guémilout 'hassadim (guémara 'Houlin 7a). C'est pourquoi son âme accompagnait le Midrach Shmouel, puisque lorsqu'une personne réalise une mitsva (du mieux qu'il peut), elle mérite d'être accompagnée par la néchama du tsadik qui était particulièrement lié à cette mitsva (de son vivant).

Essav excellait dans la mitsva du kiboud av (respect de son père). Il avait même des vêtements spéciaux qu'il portait lorsqu'il servait son père (midrach Béréchit rabba 65,58).
Par conséquent, chaque fois qu'il était avec son père, il avait le mérite de cette mitsva avec lui et était accompagné par les saintes âmes (néchamot) liées à cette mitsva.
C'est pourquoi Its'hak l'aimait. Chaque fois qu'il le voyait, il rayonnait de sainteté, car il était entouré de saintes néchamot.

Cependant, cette fois-ci, les intentions d'Essav étaient uniquement pour son propre avantage. Il apporta la nourriture à son père pour qu'il puisse recevoir les bénédictions, et non pour accomplir la mitsva de kiboud av.
Le Targoum Yonathan ben Ouziel (27,31) ajoute qu'il n'a pas trouvé de gibier à attraper, alors il a abattu un chien et l'a apporté à Its'hak. Par conséquent, aucune âme n'était avec lui à ce moment-là, et c'est pourquoi Its'hak a pu voir pour la première fois qu'il empestait l'impureté et qu'il a pu voir les Guéhinam s'ouvrir sous lui.

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-> Le rav Méchoulim Zoushia explique que selon nos saints livres, lorsqu'une personne réalise une mitsva, elle est revêtue de la sainteté de cette mitsva et son âme brille.

Dans le même ordre d'idées, on raconte qu'il a été dit un jour au 'Hozé de Lublin qu'il y avait en ville un juif délateur qui causait beaucoup de problèmes à la communauté. Cela s'est produit à Hanoucca et lorsque le nom de l'informateur a été communiqué au 'Hozé de Lublin, il a dit : "Il est illuminé dans tous les mondes!".

Le lendemain, le nom de l'homme a été à nouveau transmis au 'Hozé, et il peut voir tout ce que la personne a fait. Il dit : "Hier, lorsque vous m'avez dit le nom de cet homme, il était en train d'allumer la ménora (de 'Hanoucca) et grâce à cette mitsva, sa néchama brillait!".

De même, lorsqu'Essav était avec son père et accomplissait la mitsva de kiboud av, sa néchama était brillante, c'est pourquoi Its'hak l'aimait. Cette fois-ci, cependant, il ne faisait pas la mitsva de kiboud av, car il ne pensait qu'à lui-même, et sa néchama n'était donc pas illuminée. Ainsi, Its'hak a pu voir qui il était vraiment.

Le pouvoir de la joie

+++ Le pouvoir de la joie :

Essav dit en son cœur : "Les jours de deuil de mon père approchent. Je tuerai alors mon frère Yaakov" (Toldot 27,41)

-> Le séfer miZékénim Et'bonen cite le rav Mordé'haï 'Haïm de Slonim qui demande pourquoi Essav a dû attendre la mort de son père. Esav était un racha et un meurtrier. Pourquoi n'a-t-il pas tué Yaakov tout de suite?
Il répond qu'Essav ne pouvait pas faire de mal à Yaakov tant qu'il était joyeux. Le Baal Chem Tov dit que lorsque quelqu'un est vraiment joyeux, rien ne peut lui faire de mal et personne ne peut lui nuire.
Tant que Its'hak était en vie, Yaakov était dans un état de joie constant, c'est pourquoi Essav attendait la mort de son père. Il pensait que Yaakov serait triste pendant les jours de deuil et qu'il pourrait enfin le tuer.

Etudier la Torah, implique d’éviter le lachon ara

+++ Etudier la Torah, implique d'éviter le lachon ara :

"Yaakov s'approcha d'Its'hak, son père ... Et il dit : "La voix est la voix de Yaakov et les mains sont les mains d'Essav" (Toldot 27,22)

-> Le 'Hida (séfer Kissé Ra'hamim) apprend de ce verset que pour que la Torah de quelqu'un soit appréciée au Ciel, il doit s'abstenir de dire du lachon ara et d'autres formes de paroles interdites.

Nous voyons que si quelqu'un n'utilise pas sa bouche correctement, elle devient impure.
La bouche d'une personne est considérée comme le "kol Yaakov", la bouche de Yaakov utilisée pour étudier la Torah, uniquement lorsqu'elle est propre et exempte de faute.
Si elle est propre, la Torah d'une telle bouche peut protéger une personne et la mettre à l'abri du danger. Sinon, elle ne pourra pas le protéger.

"Rivka prit les plus beaux vêtements d'Essav, son fils aîné ... Et elle en revêtit Yaakov, son fils cadet" (Toldot 27,15)

-> Le 'Hidouché haRim dit que Yaakov n'avait pas vraiment besoin des bénédictions d'Its'hak. Il était suffisamment méritant d'être béni sans elles. Si c'est le cas, pourquoi Rivka a-t-elle voulu qu'il reçoive les bénédictions?
Parce qu'elle a vu que le peuple juif partirait en exil et qu'il porterait des vêtements non juifs. Elle savait donc qu'ils auraient besoin d'une bénédiction d'Its'hak qui les protégerait même s'ils portaient les vêtements d'Essav.

[nous évoluons dans un monde où nous sommes obligés de revêtir des habits non juifs (ex: façon de voir les choses, loisirs, habits, ...), et grâce à la bénédiction d'Its'hak, la mauvaise influence (plus ou moins consciente) que ces "habits" auraient pu nous causer, a été grandement limitée, nous permettant plus facilement d'évoluer avec des "habits" fidèle au judaïsme. ]

"Voici qu'une caravane [d'arabes] d'Ismaélites ... et leurs chameaux transportaient des aromates, du baume et du lotus, qu'ils allaient faire descendre en Egypte" (Vayéchev 37,25)

-> Hachem a orchestré le transport d'épices qui sentaient bon afin que Yossef ne souffre pas d'une mauvaise odeur.
Le rabbi 'Haïm Weber dit que la raison pour laquelle Hachem a spécifiquement envoyé des Yichmaélim était également pour le bénéfice de Yossef.
Ces Yichmaélim étaient des descendants de Yichmael, le fils d'Avraham, qui discutaient des bonnes idées et des leçons qui leur avaient été transmises depuis la maison d'Avraham.
Entendre des idées familières a certainement apporté beaucoup de plaisir à Yossef alors qu'il était emmené dans un pays étranger.

[d'une certaine façon, Hachem lui a envoyé de bonnes odeurs matérielles, mais surtout spirituelles (paroles de Torah). ]

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+ Avoir du bita'hon en temps de souffrance :

-> Le rav Mordé'haï Pogramansky (séfer Gadlout Mordé'haï) pose la question suivante : À cette époque, Yossef souffrait beaucoup. Il venait d'être vendu comme esclave. Il était renvoyé de chez lui et ne savait pas s'il reverrait un jour son père. Quelle différence cela faisait-il qu'il soit entouré d'une bonne ou d'une mauvaise odeur? Est-ce qu'il s'en souciait vraiment à ce moment?

Il répond que de toute évidence, Yossef se trouve toujours dans une situation très douloureuse. Cependant, un signe d'espoir lui est donné. Lorsqu'il vit qu'Hachem veillait toujours sur lui et s'assurait même qu'il n'avait pas à supporter une mauvaise odeur, il fut encouragé à renforcer son bita'hon que le salut viendrait bientôt.

C'est ainsi que toute personne devrait aborder une période de souffrance. Il faut regarder autour de soi et prendre note des petits signes qui montrent qu'Hachem est toujours avec nous. Une fois que l'on s'en aperçoit, on est en mesure d'augmenter notre bita'hon, que notre délivrance (yéchoua) viendra bientôt.

C'est ainsi que les tsadikim sont récompensés dans ce monde. Ils ont la possibilité de voir la hachgakha pratit d'Hachem, ce qui les aide à renforcer leur bita'hon et à continuer à Le servir.
Leur véritable récompense ne sera reçue que dans le Olam Haba. La petite récompense qu'ils reçoivent dans ce monde est la capacité de voir comment Il est avec eux et comment Il prend soin d'eux, ce qui les aide à continuer à Le servir.

[ainsi on apprend de Yossef que surtout en période de difficulté, il est important de prendre tout signe positif extérieur (même une petite chose comme une bonne odeur), afin de renforcer notre émouna, d'augmenter en nous la réalité qu'Hachem nous aime beaucoup, qu'Il est proche de nous constamment (en plus dans nos périodes de souffrance).
En effet, au-delà du fait de mieux vivre la période dure, le fait de renforcer notre foi en Hachem alors que naturellement tout nous pousse à désespérer, cela est énorme aux yeux d'Hachem, et peut nous envoyer la délivrance à notre problème, une aide Divine. ]

L’importance de ne voir que le bien chez autrui

+ L'importance de ne voir que le bien chez autrui :

Il lui dit : "Va voir le bien-être de tes frères et le bien-être du bétail, et rapporte-moi des nouvelles" (Vayéchev 37,14)

-> Le séfer Tiféret Shlomo écrit que ce verset nous enseigne à quel point il faut faire attention à ne pas voir les traits négatifs de son prochain et à se concentrer plutôt sur ses bonnes qualités.
C'est ce que dit le roi David : ""Qui est l'homme qui souhaite la vie? Celui qui aime les jours [et] qui regarde le bien" (Téhilim 34,13) = c'est-à-dire celui qui ne voit que le bien chez son prchain.
"Garde ta bouche du mal, détourne-toi du mal et fais le bien" (34,14) = ce qui signifie que l'on ne doit jamais parler négativement de son prochain, car celui qui le fait s'attire des malheurs et des forces maléfiques qui ont de l'emprise sur lui.

Ce concept est illustré par les anges qui se sont élevés contre la création du monde et ont déclaré : "Qui est l'homme pour que l'on se souvienne de lui?" (Téhilim 8,5).
Ces anges affirmaient que l'homme ne méritait pas d'être créé (parlant mal de la création humaine), et en conséquence, ils furent descendus de leur position élevée et tombèrent dans la faute, comme il est dit (Béréchit 6,2) qu'ils fautèrent avec des femmes humaines.

Nous constatons également que Yérovam a châtié le roi Shlomo, et le midrach rapporte qu'il lui a été dit : "Shlomo a trébuché une fois, mais tu trébucheras plusieurs fois".

Le Tiféret Shlomo explique que le yétser ara est constamment à l'attaque. Sans l'aide d'Hachem, personne ne pourrait y résister.
Par conséquent, si quelqu'un parle mal de son ami et croit qu'il est meilleur que lui et qu'il ne fauterait pas comme lui, Hachem permet au yétser ara de le séduire afin de voir s'il sera capable de le surmonter, et il est susceptible de tomber dans ses griffes.

C'est ce que suggèrent les mots du verset selon lesquels Yaakov a dit à Yossef d'aller voir le bien-être de ses frères. Yaakov lui dit de voir ce qu'il y a de bon en eux et de ne pas se concentrer sur ce qu'il y a de mauvais.
Il lui dit également de voir le bien du "tson" (bétail - צאן), ce qui est une allusion aux Noms d'Hachem de "Havaya (יהוה) + Ado-nay" (אדני), qui a une guématria de 91 (représentée par les deux premières lettres du mot "tson" - צא), et les 50 "portes de la compréhension" (représentées par la lettre noun à la fin du mot "tson").
Enfin, Yaakov lui dit de revenir vers lui avec un rapport, c'est-à-dire de revenir vers lui et de lui expliquer pourquoi il a mal parlé de ses frères et de ne parler désormais qu'en bien d'eux.