Aux délices de la Torah

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"Ses frères partirent faire paître le troupeau de leur père à Chékhem" (Vayéchev 37,12)

-> Le verset déclare : "Ayez confiance en Hachem et faites le bien ; habitez le pays en cultivant votre émouna" (Téhilim 37,3).
Le Beit Avraham de Slonim cite le rabbi de Lechovitcher qui explique que tout comme le bétail grandit et s'épanouit s'il paît chaque jour sur une bonne terre, de même pour qu'un juif s'épanouisse dans la émouna, il doit y travailler chaque jour.

C'est dans cet esprit qu'il explique les mots du verset "pour faire paître le troupeau de leur père". Le mot "bi'Chékhem" (בִּשְׁכֶם) peut être un acronyme pour "barou'h chem kévod mal'houto".
Il s'agit d'une allusion au fait que le bétail de Yaakov représentait toutes les âmes des juifs qui naîtraient à l'avenir.
En les gardant et en les emmenant paître, les tribus (Shévatim) inculquaient à ces âmes la émouna.

Yaakov dit à Yossef : "Va donc voir comment se portent tes frères et comment se porte le bétail, et rapporte-moi des nouvelles", c'est-à-dire de voir comment chacune des âmes (néchamot) des juifs à venir se portaient et de s'assurer qu'on prenait soin d'eux, à la fois spirituellement et matériellement.

Emouna selon laquelle Hachem pourvoirait à nos besoins dans le désert

+ Emouna selon laquelle Hachem pourvoirait à nos besoins dans le désert :

"Le peuple prit sa pâte alors qu’elle n’était pas encore levée, les restes liés dans leurs vêtements, sur leurs épaules" (Bo 12,34).

-> Le séfer Zéra Kodech demande pourquoi est-il nécessaire de préciser que la pâte était sur leurs épaules. Quelle différence cela fait-il à la façon dont ils la portaient?
Il répond que la Torah nous dit que la nourriture qu’ils emportèrent d'Egypte n’avait aucune importance pour eux. Ils la jetèrent sur leurs épaules comme on le fait pour une chose sans importance, car ils avaient pleinement confiance en Hachem pour subvenir à leurs besoins dans le désert et ne pensaient pas qu’il était vraiment important de veiller sur leur nourriture.

La montée des eaux

+++ La montée des eaux :

"Le serviteur courut à sa rencontre et dit : "Laisse-moi boire, s'il te plaît, un peu d'eau de ta cruche" ('Hayé Sarah 24,17)

-> Rachi commente : "Eliézer a vu l'eau monter vers (Rivka)".
La Torah ne nous dit pas ce qui a poussé Eliézer à courir vers Rivka, et par conséquent, la raison devait être si évidente qu'elle n'avait pas besoin d'être mentionnée.
Après tout, il est courant que l'eau monte vers les personnes vertueuses, comme c'est le cas pour Avraham, Yaakov et Moché (Rachi - Vayéra 21,30 & Chémot 2,20). La raison pour laquelle cela se produit est la bénédiction divine qui suit le sillage des justes. Cette bénédiction infuse l'eau à sa source, augmentant son débit et la faisant monter.

La première mention de ce phénomène, l'eau s'élevant vers un tsadik, remonte à une dispute entre Avraham et Avimélé'h au sujet de la propriété d'un puits (Rachi - Vayéra 21,30. Les deux hommes se mirent d'accord sur le fait que celui pour qui le puits montait était son véritable propriétaire.
Il est toutefois interdit de s'appuyer sur des miracles (Pessa'him 64b), et il doit donc y avoir une explication naturelle à ce phénomène. L'explication est la suivante : Une étendue d'eau imprégnée de la bénédiction divine s'écoule plus puissamment de sa source, ce qui la fait monter.
Avraham remarqua que le puits n'avait pas un débit normal alors qu'il était contrôlé par les bergers d'Avimélé'h. Cela devait être dû au fait que le puits avait été volé à Avraham, et qu'un objet volé est dépourvu de la bénédiction divine.
Avraham savait que lorsque le propriétaire légitime du puits s'en approcherait, son débit normalement fort serait rétabli, et cela prouverait sa propriété.
[Maharal - Gour Aryé]

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=> Il est naturel que l'eau monte vers les justes parce que la bénédiction divine suit toujours leur sillage.
Une étendue d'eau infusée par la bénédiction divine aura un fort débit à partir de sa source, ce qui la fera s'élever. Ainsi, la montée de l'eau vers Avraham et Rivka n'était pas un miracle, en fait, on aurait même pu s'y attendre.

Les mitsvot de la Torah vs. les mitsvot rabbinique

+ Les mitsvot de la Torah vs. les mitsvot rabbinique :

"Parce qu'Avraham a obéi à Ma voix et gardé Mon observance, Mes commandements, Mes décrets et Mes enseignements" (Toldot 26,5)

-> Rachi commente que le terme michmarti (Mon observance - מִשְׁמַרְתִּי), tel qu'il apparaît dans ce verset, fait référence aux décrets rabbiniques qui ont été établis comme barrière pour nous empêcher de transgresser des interdictions de la Torah.

Les mitsvot rabbiniques auxquels il est fait allusion par "michmarti" sont mentionnés dans le verset précédant mitzvosai et chukosai (Mes commandements et Mes statuts), qui font allusion aux mitzvos de la Torah.
=> Pourquoi les mitsvot rabbiniques sont-elles mentionnées dans le verset avant les mitsvot de la Torah (Mes décrets [mitsvotaï] et Mes enseignements ['Houkotaï] )?
En effet, les décrets rabbiniques ont été promulgués en raison de notre statut d'êtres physiques faillibles, faisant qu'on transgresse les mitsvot de la Torah. Nous avons besoin d'ordonnances spéciales (des barrières) pour nous protéger de la faute.
En revanche, les mitsvot de la Torah nous concernent en tant qu'êtres spirituels exaltés, avec une néchama (âme) sainte en nous. En les accomplissant, nous avons la possibilité d'atteindre des niveaux spirituels de plus en plus élevés.
Parce que nous nous identifions avant tout comme des êtres physiques/matériels, les mitsvot rabbiniques ont été mentionnées en premier.

Ces deux catégories de mitsvot sont analogues aux deux forces qu'Hachem a placées dans le monde : la force naturelle et la force surnaturelle.
Les mitsvot de la Torah s'apparentent à une force surnaturelle, tandis que les mitsvot rabbiniques sont analogues aux forces routinières de la nature. Nous sommes plus familiers et plus à l'aise avec les phénomènes naturels qu'avec le surnaturel, et de la même manière, nous sommes plus à l'écoute des mitsvot rabbiniques que des mitsvot de la Torah.

En considérant cela, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi celui qui transgresse une mitsva rabbinique est puni immédiatement, comme l'a déclaré le roi Shlomo : "Celui qui enfreint la barrière (les lois de nos Sages) sera mordu par un serpent" (Kohelet 10,8).
Les mitsvot rabbiniques ressemblent à une loi naturelle, et les répercussions de la violation d'une loi naturelle sont immédiates. Par exemple, une personne qui s'approche trop près d'un feu est immédiatement brûlée.
En revanche, la punition pour la transgression d'une mitsva de la Torah n'est pas une conséquence naturelle de l'action d'une personne, mais plutôt un châtiment spirituel qui est infligé à l'âme, ressenti plus vivement dans l'autre monde, un monde plus spirituel.
Bien que la punition pour la transgression d'une mitsva de la Torah soit sans aucun doute plus sévère que celle d'une transgression rabbinique, elle est moins immédiate.
[Maharal - Gour Aryé]

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=> Les mitsvot rabbiniques s'adressent à nous en tant qu'êtres physiques, mais les mitsvot de la Torah s'adressent à nous en tant qu'êtres spirituels.
Parce que nous nous identifions davantage en tant qu'êtres physiques/matériels, les mitsvot rabbiniques sont mentionnées en premier dans ce verset (Toldot 26,5).

Les 3 bénédictions de nos Matriarches

+ Les 3 bénédictions de nos Matriarches :

"Its'hak la conduisit dans la tente de Sarah sa mère ; il épousa Rivka, elle devint sa femme et il l'aima ; et Its'hak se consola de sa mère" ('Hayé Sarah 24,67)

-> Rachi commente : "Lorsque Rivka arriva dans la tente de Sarah, elle devint semblable à la mère [d'its'hak], Sarah. Du vivant de Sarah, la lampe restait (miraculeusement) allumée d'une veille de Shabbath à l'autre, il y avait une bénédiction dans la pâte ('halla), et la nuée planait au-dessus de la tente. Ces bénédictions ont cessé lorsqu'elle est morte, mais elles ont été rétablies à l'arrivée de Rivka".

Ces 3 bénédictions correspondent aux 3 mitsvot réservées aux femmes : la 'halla, l'allumage des bougies et la pureté familiale. Hachem a donné aux femmes 3 mitsvot spéciales qui correspondent aux 3 composantes principales de l'être humain : l'intellect, le corps et l'esprit.

La mitsva d'allumer des bougies correspond à l'intellect, et la flamme symbolise la Torah. Par le mérite de cette mitsva, les femmes sont récompensées par des fils qui éclairent le monde de leur Torah (guémara Shabbath 23b).

La mitsva de séparer la 'halla de la pâte correspond au corps physique. Le corps humain est analogue à la pâte, comme l'enseigne le midrach (Vayikra rabba 15) qui dit que lorsque Hachem a créé Adam, "Il a pétri la terre comme un boulanger pétrit la pâte". Cette mitsvat aide la femme à atteindre la perfection physique.

La mitsva de la pureté conjugale permet à une femme d'atteindre l'achèvement spirituel, car "le sang est l'âme" (adam ou anéfech - Réé 12,23).

Ces 3 mitsvot n'amènent pas seulement une femme à la perfection intellectuelle, physique et spirituelle, mais elles apportent également la présence divine dans le foyer.
Sarah et Rivka étaient très assidues dans l'accomplissement de ces mitsvot, et elles reçurent les 3 bénédictions constantes : la lampe qui restait miraculeusement allumée d'un Sabbath à l'autre, la bénédiction dans la pâte, et la nuée qui planait au-dessus de sa tente.
[Maharal - Gour Aryé]

La mort des justes & la mort des réchaïm

+ La mort des justes & la mort des réchaïm :

"Et voici les années de la vie d'Ichmaël : 100 ans, 30 ans et 7 ans ; il expira et mourut et fut réuni à son peuple" ('Hayé Sarah 25,17)

-> Rachi nous dit : "Le terme guévia - effacement/disparition (comme dans vayig'va - וַיִּגְוַע - il expira) n'est utilisé que pour les justes".
Guévia implique un effacement complet. Ce terme est utilisé pour la mort des justes (tsadikim) parce que le corps d'un juste (tsadik) est complètement effacé à sa mort. Cela permet à l'âme de se détacher proprement du corps et de se diriger vers sa récompense ultime dans le monde à Venir.
Lorsque le terme guévia est utilisé de cette manière, il est associé au terme "assifa" (rassemblement), car lorsque le corps est effacé, l'âme est simultanément rassemblée pour être avec Hachem.

Comme "guévia" signifie effacement, ce terme n'est généralement pas utilisé pour décrire la mort des fauteurs. Le corps d'un fauteur n'est pas complètement effacé à sa mort, parce qu'il a passé sa vie à rechercher le plaisir physique. Cela a entaché son âme de la tache de la matérialité, et en tant que telle, l'âme ne peut pas se détacher proprement du corps à sa mort.
Ce n'est qu'après avoir subi un processus de purification dans le Guéhinam que le fauteur peut se débarrasser des traces de son corps physique, ce qui permet à son âme de s'en détacher complètement.

Cependant, la Torah utilise parfois le terme guévia en référence aux réchaïm, comme dans le cas des victimes du Maboul (Rachi - Noa'h 7,12).
Lorsque le terme guévia est utilisé pour les réchaïm, il prend une connotation différente : non seulement l'effacement du corps, mais aussi l'effacement de l'âme.
L'âme de certains réchaïm est complètement anéantie lorsqu'ils meurent parce qu'elle a été contaminée de manière irrémédiable. Leur recherche excessive du plaisir physique empêche leur âme d'être purifiée de la contamination causée par leurs excès, ce qui les empêche de prétendre à une part dans l'autre monde.

Pour les réchaïm, le terme guévia n'est pas utilisé avec le terme d'accompagnement, d'assifa, parce que leurs âmes ne sont pas rassemblées au Gan Eden à la manière des justes (tsadikim), mais sont plutôt détruites.
Le terme guévia n'a été utilisé que pour décrire la mort des victimes du Déluge (Maboul) parce qu'elles ont perdu leur part dans le monde à Venir (Sanhédrin 11,3) et que les eaux destructrices du Déluge ont anéanti leur corps et leur âme pour l'éternité.
[Maharal - Gour Aryé]

La poussière comme divinité

+ La poussière comme divinité :

"Que l'on apporte un peu d'eau et lavez vos pieds, et reposez-vous sous l'arbre" (Vayéra 18,4)

-> Pourquoi Avraham a-t-il insisté pour que ses visiteurs se lavent les pieds?
Rachi explique : "Avraham pensait que [ses visiteurs] étaient des arabes qui se prosternaient devant la poussière de leurs pieds, et il était scrupuleux de ne pas laisser entrer l'idolâtrie dans sa maison".
Les arabes reconnaissaient effectivement qu'Hachem était la source de tous les pouvoirs dans le monde. Néanmoins, ils se prosternaient devant la poussière de leurs pieds parce qu'ils pensaient qu'Hachem était trop élevé pour être adoré.
Au contraire, ils nourrissaient la croyance (hérétique) qu'Hachem voulait qu'ils adorent les mazal, les forces spirituelles [intermédiaires] qu'Hachem a installées dans le Ciel, au lieu de l'adorer directement.

Chaque entité dans le monde est sous l'autorité d'un mazal, comme le déclare le midrach (Béréchit rabba 10,6) : "Chaque brin d'herbe est sous l'autorité d'un mazal, qui le frappe et l'implore de pousser".
Lorsque les arabes se prosternaient devant la poussière sur leurs pieds, ils adoraient le mazal de la poussière, et non la poussière elle-même.
Ils ont choisi d'adorer le mazal de la poussière parce qu'il s'agissait d'une puissance sans importance et qu'ils voulaient adorer la puissance qu'ils considéraient comme la plus proche de l'homme en termes de stature.
La puissance céleste la moins importante se situe un niveau au-dessus de l'homme, qui est l'être le plus important sur terre. Puisqu'il n'y a rien de plus insignifiant que la poussière sous nos pieds, le mazal de la poussière est le moins important de tous les pouvoirs célestes.
De même, nous constatons que le peuple d'Ekron a choisi d'adorer le mazal céleste inconséquent de la mouche, comme il est dit : "Zévouv (la mouche) : le dieu d'Ekron" (Méla'him II 1,3).

Par ailleurs, les arabes adoraient la poussière de leurs pieds, car les adorateurs d'idoles avaient tendance à adorer la puissance avec laquelle ils partageaient une affinité.
Pour les arabes, c'était le mazal des routes. Les arabes sont des nomades ; ils vivent dans des tentes et voyagent constamment d'un endroit à l'autre. Parce qu'ils ont perpétuellement de la poussière sur les pieds à cause de leurs déplacements, ils vénéraient la poussière parce qu'ils croyaient être sous l'autorité de son mazal.
De même, la guémara (Taanit 5a) rapporte que "les Koutim adorent le feu et les Kardourim adorent l'eau, et la conscience [des Koutim] que l'eau éteint le feu n'a pas diminué leur allégeance au feu".
Les Koutim adoraient le mazal du feu parce qu'ils avaient une affinité avec le feu et croyaient qu'ils étaient sous l'autorité de son mazal.
Les Koutim savaient que le mazal du feu était impuissant dans l'eau. Néanmoins, ils lui prêtent allégeance car ils se croyaieent sous l'autorité de son mazal.
[Maharal - Gour Aryé]

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=> Les arabes adoraient le mazal de la poussière de leurs pieds, car ils le considéraient comme la plus insignifiante des puissances célestes.
Ou bien, ils adoraient ce mazal parce qu'ils croyaient que leur nomadisme les plaçait sous son autorité.

"Avraham a mérité ce monde-ci et le monde à Venir grâce à sa foi (en Hachem)"
[midrach Chémot rabba 22]

Rien de mauvais ne vient du ciel

Rien de mauvais ne vient du ciel :

 "Hachem fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du soufre et du feu, de Hachem, depuis le ciel" (Vayéra 19,24)

-> Rachi commente : "Il a d'abord plu de l'eau sur Sodome, avant qu'elle ne se transforme en soufre et en feu."
Ce n'est pas le mot himtir (fit pleuvoir - הִמְטִיר), qui nous apprend que le feu a commencé sous forme de pluie, car "himtir" fait référence à tout ce qui descend du ciel (comme la manne ou le feu).
La Torah affirme plutôt que ce qui est descendu vient d'Hachem, ce qui implique que la matière a commencé par être de la pluie. En effet, rien de mauvais ne descend jamais du ciel, et donc, ce qui a émergé doit avoir commencé par de la pluie, et non par du soufre et du feu.
Lorsque les habitants de Sodome ne se sont pas repentis, cette pluie s'est transformée en soufre et en feu. De même, nous constatons que la tempête du Maboul, le grand Déluge, a commencé comme une pluie agréable. Elle ne s'est transformée en pluies torrentielles du Maboul que lorsque les gens ne se sont pas repentis de leurs mauvaises habitudes (Rachi - Noa'h 7,12).

Néanmoins, Hachem apporte parfois de la souffrance au monde sans que cela ne commence par être quelque chose de bon, parce que cela sert à expier nos fautes, à nous purifier pour le monde à Venir.
Ce type de souffrance est également bon, car il réduit notre punition dans l'autre monde, comme Rabbi Akiva l'a dit à Rabbi Eliezer : "La souffrance est précieuse, car elle expie nos fautes" (Sanhédrin 101a et Rachi).
En revanche, les habitants de Sodome et les victimes du Maboul n'ont pas eu de part dans le monde à Venir (Sanhédrin 11,3), et à ce titre, rien de bon n'est sorti de leur destruction.
[Maharal - Gour Aryé]

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=> Tout ce qui vient du Ciel est pour notre bien. Ainsi, le soufre et le feu qui sont descendus sur Sodome ont commencé par être de la pluie.
Les souffrances que nous éprouvons en ce monde sont bonnes, car elles nous purifient pour l'autre monde et expient nos péchés.
Pour les personnes qui n'ont aucune part dans l'autre monde, la souffrance commence toujours par être bonne et ne devient mauvaise que si le bénéficiaire ne se repent pas de ses fautes.

"Quiconque habite en terre d'Israël est libre de toute faute" [guémara Kétoubot 111a ]

-> Le rav Yissa'har Shlomo Teichtal (dans son Eim HaBanim Sémé'ha) écrit :
Aujourd'hui, alors que même les juifs les plus bas [spirituellement] ont décidé de revenir à notre héritage [territorial - la terre d'Israël] et qu'ils y consacrent leur vie, refusant de convoiter toute autre terre, Hahem considère certainement ce repentir. S'ils ne respectent pas les commandements de la Torah, c'est parce qu'ils n'ont pas été élevés et éduqués dans cet esprit. Ils sont comme des enfants qui ont été kidnappés par des non juifs ...
Mais l'acte de faire l'alya est sans aucun doute considéré comme un repentir, et par ce biais, ils accomplissent le commandement positif de la téchouva [repentir].
[ceci est basé sur les mots du rav Yonathan Eibshitz (dans sonAhavat Yonatan sur la haftara de Balak, où il dit que le retour en terre d'Israël est considéré comme un repentir. ]

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-> Rabbi Avraham Azoulai ('Hessed léAvraham - nahar 12) affirme :
"Quiconque vit en terre d'Israël est considéré comme un tsadik, même s'il ne semble pas être juste (tsadik). En effet, s'il n'était pas un tsadik, la terre le vomirait ... Puisque le pays ne le vomit pas, il doit être considéré comme un tsadik, même s'il est présumé racha."

-> Même si une personne se souille à chaque faute qu'elle commet, la détermination de son statut n'est pas confiée à la discrétion des êtres humains. Au contraire, comme le dit le Rambam (Hilkhot Téchoua 3,2) : "ce décompte (des mitsvot et des avérot) n'est effectué que selon la sagesse du D. de la Connaissance ; c'est Lui qui sait comment mesurer les mérites par rapport aux fautes".