Aux délices de la Torah

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Pourquoi regardons-nous nos ongles durant la havdala?

+ Pourquoi regardons-nous nos ongles durant la havdala?

Lorsque D. créa Adam, son corps tout entier était recouvert d'un ongle.
Après avoir fauté, en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance, son recouvrement intégral en ongle s'est retiré de la surface de son corps, pour ne rester uniquement qu'au niveau du bout des doigts.

Adam a fauté un vendredi, mais en l'honneur du Shabbath, il n'a été puni qu'après la fin de Shabbath.
Une fois Shabbath terminé, il n'y avait plus de lumière, et dans l'obscurité Adam a pris 2 pierres, les frappant ensemble, produisant du feu, et récitant alors la bénédiction de : " boré méoré a'ésh " (remerciant D. d'avoir créé le feu).
Il a alors vu que son ongle ne restait plus qu'au niveau du bout de ses doigts.

=> Comme souvenir de cela, pendant la Havadala, qui marque la fin de Shabbath et le début de la semaine, nous regardons nos ongles.

[ C'est une sorte de rappel, nous disant : oui, tu vas commencer une nouvelle semaine de travail,mais n'oublie pas que c'est une malédiction suite à la faute d'Adam (le 1er Homme).
Ton travail n'est pas une finalité, c'est une nécessité permettant l’existence, l'épanouissement de l'essentiel d'une vie d'un(e) juif.

Un travail est fait symboliquement par les mains, dont à la tête, il y a les ongles, comme pour toujours nous rappeler ce concept ... ]
Source (b"h) : traduction personnelle d'un dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam - Birkat haMazone)

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-> Les ongles grandissent et se renouvellent sans cesse, ainsi nous les regardons à la lumière du feu de la bougie de la Havdala afin d'obtenir la bénédiction.
[le Lévouch]

"Et le porc [...] il impur pour vous" (Chémini 11,7)

Rav Papa a enseigné : "Nul [animal] n'est plus pauvre que le chien, et nul n'est plus riche que le porc"  (guémara Shabbath 155b).
En quoi consistent cette pauvreté et cette richesse?

Le Gaon de Vilna d'expliquer :
La Torah contient 613 commandements.
Nous voyons toutefois qu'ils ne revêtent pas tous la même importance aux yeux des hommes.
Parmi les mitsvot, il en est auxquelles tous prennent garde, et d'autres souvent dédaignées, bien qu'elles ne soient pas moins importantes que les 1eres.

D'où, l'affirmation de la guémara :
-> le "chien" fait allusion au péché de la médisance, selon l'affirmation : "Celui qui émet du lachon hara mérite d'être jeté aux chiens" (guémara Pessa'him 119a), parce que ses paroles sont assimables à des aboiements.
Ainsi, il n'y a pas plus "pauvre" que cette interdiction de médire, prise en considération par si peu de gens.

-> et il n'y a pas plus "riche" que l'interdiction du porc, à laquelle tous accordent la plus vive attention ...

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-> "Et le porc (est impur), car il a les sabots fendus mais ne rumine pas" (Chémini 11,7)

Parfois l'homme sent de grandes difficultés dans le Service Divin, comme si on le repousse et qu'on le rejette d'En-Haut. Une telle personne doit s'entêter et entrer de force dans la sainteté et ne doit pas se décourager des difficultés en pensant qu'Hachem ne veut pas de lui.

On peut tirer cette leçon du porc.
La nature de cet animal est que même si on le repousse et qu'on le chasse à de maintes reprises, il ne cesse de revenir et de s'imposer. Rien n'est efficace pour le chasser.
C'est pour cela d'ailleurs qu'en hébreu, il s'appelle : 'hazir, c'est-à-dire "celui qui revient".
Et même s'il n'est pas cachère parce qu'il ne rumine pas, malgré tout son pied détient le signe de pureté (il a les sabots fendus). Car même si cet animal est impur, malgré tout, on peut apprendre une précieuse leçon de ses pattes qui ne cessent de revenir. Car dans le Service d'Hachem, il est une grande qualité de ne jamais se décourager.
Et même si on chasse et qu'on repousse un homme de la sainteté, il ne doit cesser de s'obstiner et de revenir à chaque fois.
[le Aron Edout]

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-> "Et qui ne rumine pas" (Chémini 11,7)

Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Cela signifie que c’est une condition tant qu’il ne rumine pas.
Mais dans l’avenir, le porc ruminera et redeviendra permis. En effet, il ne sera pas permis sans ruminer, car la Torah ne sera pas modifiée.

"Elle (l'offrande de farine) sera mangée non levée dans un endroit sacré" = matsot téa'hél bémakom kadoch (Tsav 6,9)

Rabbi 'Haïm Meïr de Vizhnitz voit dans ce verset une allusion aux matsot que l'on mange à Pessa'h.
On doit être certain de les manger dans un lieu sacré (kadoch).
Mais où se trouve ce lieu?

Dans une bouche qui ne contient pas de paroles interdites et qui ne se laisse pas aller à la gloutonnerie.
"D. dit à Moché : une femme qui est fécondée et enfante un mâle"  (Tazria 12,1-2)

-> Le midrach Tan'houma (Tazria) de donner l'explication suivante :
"Un roi de chair et de sang peut dessiner un personnage sur un mur, mais il ne peut lui insuffler ni esprit, ni âme.
D., Lui, est capable de dessiner un personnage à l'intérieur d'un autre personnage (Il crée l'embryon dans le sein de sa mère) et lui insuffle l'âme et l'esprit.
C'est pourquoi nous disons : Pas d'artiste comme notre Seigneur!"

-> "Rabbi Meïr dit :
D. a fait un miracle pour le nourrisson que voilà. En quoi?
Tant qu'elle n'était pas enceinte, sa mère perdait du sang.
Maintenant qu'elle a enfanté, ce sang remonte aux seins et lui permet d'allaiter son enfant."
[Yalkout Chimoni - Tazria 12]

-> La guémara (Nida 30b) de nous enseigner :
"A quoi est comparé le fœtus dans la matrice de sa mère?
A un livre plié et posé ..."

=> "Et toutes tes actions sont inscrites dans un livre"
Tant que le fœtus est dans la matrice maternelle, le livre est replié, posé et fermé.
Que va-t-on y inscrire?
Cela personne ne le sait.
Ce n'est qu'à la fin de sa vie que le livre se composera de feuilles retraçant la splendeur, la gloire, les échecs, les défaillances, les pleurs, le bonheur et la tristesse.

Aucun livre ne reste vide.
Il se remplit constamment de lignes serrées.
A chaque jour sa page.

-> Le 'Hidouché haRim a répondu à une personne :
"Est-ce que l'on a déjà vu un homme qui veuille revenir dans le sein de sa mère ?
Ceci enseigne qu'un homme ne revient pas à sa vie antérieure, aussi belle ait pu être.
Mais, c'est de l'avant, toujours de l'avant qu'il doit aller!"

-> Le Zohar de décrire le moment de la mort :
"A l'heure où l'homme doit se séparer du monde, 3 envoyés viennent à lui, il voit des choses qu'aucune créature ne peut contempler durant sa vie.
C'est le jour où le Roi de l'univers demande en retour sa caution ...
Et il n'existe pas de plus grande tristesse que celle de l'âme sur le point de se séparer du corps.

Mais l'homme ne meurt pas jusqu'au moment où il voit la Présence divine, alors par la puissance d'un désir ardent et d'une nostalgie profonde, l'âme aspire à se lier à la Présence divine et se détache du corps."
"Un feu perpétuel sera entretenu sur l'autel, il ne devra pas s'éteindre"  (Tsav 6,6)

-> Le Rabbi de Loubavitch, rabbi Ména'hem Mendel Schneerson d'expliquer :
"Dans chaque homme existe un autel : le cœur.
C'est en lui que brûle le feu de l'amour de D.
Souvent ce feu ne brûle pas au grand jour, mais couve sous les braises, invisible, et pourtant existant.

C'est à l'homme qu'il incombe de ranimer cette étincelle, de raviver la foi enfouie dans son cœur et de la nourrir de "matières inflammables" : la Torah et les commandements.
L'homme se doit donc de préserver ce feu pour qu'une flamme claire illumine sa vie quotidienne. "

Je suis unique …

+ Je suis unique ...

-> "[L'homme a été créé unique, c'est] pour proclamer la grandeur de D. : alors que les pièces [de monnaie] frappées par l'homme d'un même sceau sont toutes identiques, le Roi des rois a marqué tous les êtres humains du sceau du 1er homme, et pourtant, nul n'est semblable à son prochain.

Voilà pourquoi chacun est tenu de se dire : "C'est pour moi que le monde a été créé!" "
[guémara Sanhédrin 37a]

-> "Tout comme D. est Un et Unique, de même l'homme, élaboré à Son image, est seul et unique.
Nul autre, dans toute la création, ne lui est semblable."

[le Maharal - Dérékh 'Haïm sur Pirké Avot 3,14]

-> Mordé’haï est appelé : "ich yéhoudi" (homme juif).
"Nos Sages disent : ne lis pas yéhoudi/juif mais : yé’hidi (=spécial, unique)."

[Midrach Rabba Esther 6,2]

=> Chaque juif a un rôle spécifique, et des épreuves tout aussi spécifiques.

-> Le Rav Sim’ha Bounem de Psi’ha avait l’habitude de dire :
"Si du Ciel, on me demandait : "Veux-tu, Bounem, être Avraham avinou, c’est-à-dire changer ta place contre la sienne?"

Je répondrais : "Quel intérêt D. aurait-Il à ce que je sois Avraham avinou et que je change de rôle?
De toute façon, Tu n’auras qu’un seul Avraham avinou et qu’un seul Bounem.
Cependant, si on me donnait le mérite, dans le ciel, d’arriver au niveau d’Avraham avinou, Tu aurais, D., deux Avraham avinou … et de cela, il y aurait lieu de réjouir."

=> N'oublions pas de se comparer à nous-même : Suis-je au top de ce que je pourrais faire de ma vie?

-> Le Avot déRabbi Nathan (7,10) nous enseigne qu'étant tous différents, et donc attirés vers des moyens de subsistance différents, les hommes ne se focalisent pas sur une même activité, mais sur un éventail diversifié de professions.
On fabrique et l'on vend une large variété de produits, permettant à chaque individu de satisfaire ses besoins selon ses préférences.

-> Nous disons chaque jour dans nos prières : "Accorde[-nous] notre part dans Ta Torah" = Puisse chacun accéder à sa part exclusive de compréhension de la Torah, que nul autre ne pourra jamais mettre à jour!

-> La guémara Sanhédrin (89a) nous dit qu'aucun prophète d'Israël ne prophétise selon le même style que son collègue [car chacun est doté de sa personnalité unique].

-> "Ne juge pas ton prochain tant que tu n'es pas à sa place" (Pirké Avot 2,4).
Le Steïpler (Kéhilot Yaakov) d'ajouter :
"Même si tu as traversé un événement semblable, tu n'es ni en mesure ni en droit de le juger.
Tu ne pourrais le faire que si tu te trouvais dans une situation absolument identique".

-> "[La différence fondamentale qui sépare les hommes est que] Leurs opinions différent et leurs visages ne se ressemblent pas."
[guémara Béra'hot 58a]
Rabbi Ména'hem de Kotzk explique que nos Sages signifient à l'homme :
Tout comme tu n'es nullement dérangé de ce que le visage de l'autre diffère du tien, tu n'as aucune raison de l'être par le fait que son opinion s'écarte de la tienne!

Avoir D. constamment devant nous …

+ Avoir D. constamment devant nous ...

-> Le Ram'hal (Da'at Tévounot) explique que les êtres célestes ont une inclinaison au mal, mais leur perception et leur conscience de D. est à ce point limpide et intense qu'ils sont absolument impuissants à commettre une faute.

-> Le Ram'hal (Dérekh éts 'Haïm) de dire à propos des hommes :
"Si leur connaissance [de D.] était étendue et présente en leur cœur, ils n'en viendrait nullement à pécher.
Leur penchant ne les aborderait même pas et n'exercerait aucune emprise sur eux, tout comme il ne détient aucun pouvoir sur les êtres célestes."

-> "Lorsque s'offre à lui l'occasion d'une infraction ou celle d'accomplir une mitsva, que l'homme pense : "Peut-être D. est-Il en train de me mettre à l'épreuve pour voir si j'enfreindrai ou si j'observerai [Sa volonté], tout comme Il a éprouvé Avraham, notre Père".

Assurément, si l'homme savait que D. à ce moment même est en train de l'examiner, il prendrait garde à l'extrême. [...]
Heureux celui dans les pensées duquel D. se trouve constamment."

[le Chlah haKadoch - paracha Vayéra]

+ "Le mot mitsva (מצוה) a la même racine que : tsévet (unir - צות).
Le mot avéra (עברה) a la même racine que : avar (ignorer, passer au travers - עבר).

Une mitva unit une personne à D.
Une avéra provoque le fait que la lumière de D. soit ignorée, passe au travers de la personne, l'empêchant de ressentir la lumière divine."

[Rabbi Na'hman - Likouté Halakhot I - p.29a,58
-> verset : Vayikra 4,2]

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-> Le mot : mitsva (מצוה) renvoie au Nom d'Hachem.
En effet, selon la technique de l'at-bach [échanger la 1ere lettre de l'alphabet par la dernière, puis la 2e par l'avant-dernière, ...] les 2 premières lettres (מצ) deviennent : יו et en y ajoutant les 2 dernières du mot mitsva : וה, on obtient : יהוה.

-> Rabbi David Pinto rapporte que : "le mot mitsva est composé du mot tsav (littéralement : ordonne - צו) et des lettres Mèm et Hé (מה). Celles-ci ont la même valeur numérique que le mot adam (אדם), désignant l’homme.
En d’autres termes, l’unique raison d’être de l’homme est de se plier aux ordres que représentent les mitsvot. Lorsqu’il se conforme à ces directives et satisfait ainsi à la volonté divine, il remplit la mission pour laquelle il a été créé."

-> Le mot mitsva (מצוה) a la même guématria que le mot : mal'akhim (des anges - מלאכים), parce qu'en les observant nous créons des anges qui nous défendent.

+ "Si on demande à un commerçant pourquoi il préfère se tuer à la tâche plutôt que de partager le sort des pauvres qui peuplent le monde entier, il répondra d'un ton catégorique : "Je ne veux pas être pauvre!"
Mais alors, pourquoi accepte-t-il d'être pauvre en Torah?"

[le 'Hafets 'Haïm - lors d'un congrès rabbinique]

-> "Nos Sages enseignent qu'à certains égards la sainteté du jour de Pourim est plus grande que celle de Yom Kippour, qui peut être comprise comme : Yom Ki-Pourim [un jour comme Pourim], impliquant que Pourim est la plus importante des 2.

A Yom Kippour, seul le Cohen Gadol entre dans le saint des Saints et atteint un niveau unique de grandeur.
A Pourim, par l'accomplissement des mitsvot du jour, chaque juif peut entrer dans le "sanctuaire le plus interne" (saint des Saints) et atteindre les plus hauts niveaux de grandeur."

[Rabbi Yéchezkel Shraga Halberstam - le Rabbi de Sieniawa (Pologne)]

-> On peut citer le Zohar à ce sujet :
"Ce qui peut être accompli à Yom Kippour en affligeant le corps, peut être atteint à Pourim par le biais de la nourriture et de la boisson."