Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Celui qui ne sait rien refuser à son prochain, même quand il le faudrait, ne saura rien refuser non plus à son mauvais penchant."

[Rav Arié Lévine]

"Sur l'ordre de D., ils camperont, sur l'ordre de D., ils partiront." (Béha'aloté'ha 9,20)

-> Le Chlah haKadoch nous dit que ce verset est porteur d'une règle morale.

Avant d'accomplir une action ou de se déplacer, que l'homme dise toujours : "avec l'aide de D.", ou "si D. le veut".

Par exemple, s'il s'apprête à se mettre en route, qu'il dise : "Je me dispose à voyager, avec l'aide de D., et j'ai l'intention de faire une halte à tel endroit, si D. le veut."

Son Nom se trouvera ainsi constamment sur ses lèvres, au moment où il conçoit son projet et lorsqu'il le met en application, pour chacun de ses actions.

-> Le Chla haKadoch de conclure : "En agissant ainsi, une personne internalisera et fixera dans son cœur les notions de base de la émouna, et cela amènera de la bénédiction dans sa vie."

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-> On doit faire attention à prier avant de faire quoi que ce soit, car plus on s’y prend tôt plus il est facile d’annuler un mauvais décret, comme l’ont dit les Sages : il faut toujours prier avant que le malheur arrive.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - dans son Ressissé Laïla]

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-> Le Chla haKadoch enseigne également :
Les Sages ont dit que c’est cela la grandeur de Yossef dans la maison de Potiphar, ainsi qu’il est écrit : "Son maître vit que D. était avec lui".
Rachi explique que le Nom de Hachem était sans cesse dans sa bouche, car à chaque occasion il disait "avec l’aide de Hachem", "si Hachem le veut", c’est pourquoi il est dit ensuite "et dans tout ce qu’il fait, Hachem le fait réussir".

On en a une allusion dans le verset que nous disons dans la prière tous les matins : "Rabot Ma'hachavot Bélèv Ich Va'atsat Hachem Hi Takoum" (Nombreux sont les projets de l'homme ; ce que D. veut se réalisera - Michlé 19,21).
Le mot hi (הִיא) dans cette phrase, est formé des initiales de : "Im Yirtsé Hachem" (si Hachem le veut - אם ירצה השם).
Il faut donc s’efforcer d’avoir toujours le nom du Ciel à la bouche pour demander son aide.
Il y a un proverbe qui dit : "Sans Hachem, il est impossible de franchir le seuil de la porte, et avec Hachem, il est possible de traverser l'océan".

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-> b'h, divré Torah similaire : https://todahm.com/2021/11/07/33608

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-> Il est écrit : "Parfois la Nuée (qui planait au dessus du Michkan) ne restait qu’un certain nombre de jours sur le Tabernacle : Sur l’ordre d'Hachem ils (les Bné Israël) faisaient halte (עַל פִּי יְהוָה יַחֲנוּ), et sur l’ordre d'Hachem ils voyageaient(וְעַל פִּי יְהוָה יִסָּעוּ) (lorsque la Nuée s’élevait au dessus de la Tente)" (Béha'aloté'ha 9,20).

-> Du fait de leur attachement avec la Chékhina (al pi Hachem -עַל פִּי יְהוָה), les Bné Israël ressentaient un état de repos (ya'hanou - יַחֲנוּ), même durant leurs déplacements (yissa'ou - יִסָּעוּ). [Sfat Emet]

-> La Sainteté qui accompagnait les Bné Israël dans le désert était celle de la terre d'Israël. [Divré Yoël]

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+ "Sur l'ordre d'Hachem" : se reposer avec confiance en Hachem comme un bébé dans les bras de sa mère :

-> "Sur l'ordre d'Hachem ils campaient et sur l'ordre d'Hachem ils se déplaçaient" (Béha'aloté'ha 9,20)

-> La guémara (Shabbath 31b) déduit de ce verset de notre paracha une loi concernant l'interdit de détruire pendant Shabbath : n'est coupable de cette transgression que celui qui détruit dans le but de reconstruire au même endroit.
=> Dès lors, une question se pose : tous les travaux prohibés pendant le Shabbath sont déduits de ceux qui étaient nécessaire à la confection du Sanctuaire. Cela étant, comment l'interdit de détruire est-il conditionné par l'exigence de reconstruire au même endroit, alors que le sanctuaire était systématiquement démonté pour être reconstruit à un endroit différent (lors du périple des Bné Israël dans le désert)?
La Guémara elle-même répond à cette contradiction apparente en disant : c'est différent (en ce qui concerne le Sanctuaire). Dans la mesure où il est écrit "Sur l'ordre d'Hachem ils campaient et sur l'ordre d'Hachem ils se déplaçaient", cela est considéré comme s'ils le démontaient dans le but de le reconstruire au même endroit.

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 5773) explique la signification profonde de cette réponse de la manière suivante : les Bné Israël ne se déplaçant dans le désert que sur l'ordre d'Hachem et se reposant exclusivement sur Lui pour les protéger de tout danger (serpents, scorpions, ...) avec une confiance totale, ils étaient donc comme placés "dans les mains d'Hachem" tant lors de leurs stationnements que lors de leurs déplacements.
Dès lors, leur périple dans le désert n'était pas considéré comme un changement d'étape systématique (de Ramsès à Souccot, de Souccot à Etam, ...) puisqu'ils se sentaient en permanence au même endroit du début à la fin : à l'ombre du Créateur. De cette manière, toutes les étapes géographiques sont secondaires et il ne reste plus qu'un seul et long périple sous les ailes de la Protection Divine.
Ainsi, la reconstruction et le démontage du Sanctuaire (symbolisant cette Providence) étaient constamment considérés comme effectués au même endroit, car si lors de l'étape précédente, ils étaient sous les ailes du Très-Haut, il en était de même lors de l'étape suivante.

Cette idée trouve son illustration dans la parabole suivante : un homme est en chemin pour un long voyage.
Parfois sur sa route, les gens lui demandent : "Où avez-vous établi votre gîte?", question à laquelle il répond : "Je me trouve actuellement à tel endroit".
Plus tard, il apportera une réponse différente à la même question, puisqu'il aura progressé dans son itinéraire. En revanche, si l'on posait une question semblable à propos du nouveau-né qui se tient dans les bras de sa mère, on y répondrait systématiquement : "Il est dans les bras de sa mère", quel que soit l'endroit où se trouve cette dernière.

Il en est de même de celui qui place sa confiance uniquement en Hachem dans Lequel il trouve refuge et espoir. Où qu’il soit, il se sentira "dans les bras d'Hachem".
Cet enseignement constitue une leçon valable pour toutes les générations : la meilleure façon de servir Hachem est de se placer systématiquement sous Sa Protection sans imaginer le moins du monde que nous sommes aussi dans les mains de celui qui nous aide par exemple à obtenir un prêt, à trouver un bon parti pour notre fils ou fait jouer ses relations en notre faveur.
Au contraire, nous sommes (si l'on peut dire) dans les deux mains d'Hachem, notre Père bienveillant.

-> Le Rambam (Guide des égarés 3ème partie, chap. 51) écrit à ce sujet :
"Lorsque l'homme se libèrera de toute pensée autre que celle concernant le Très-Haut, il ressentira la joie intense que procure une émouna solide et il est impossible qu'il arrive à cette personne le moindre dommage car il réside avec Hachem et Hachem réside avec lui. C'est seulement s'il détourne sa pensée de Lui qu'il se détachera par cela d'Hachem et qu'Hachem se détachera de lui, l'exposant ainsi à l'influence du mal qui pourra alors l'atteindre ...
Tu comprends donc que la raison pour laquelle certaines personnes sont en proie à tous les maux est qu'ils se détachent d'Hachem car celui qui (en revanche) vit constamment avec Hachem ne sera jamais atteint par le mal".

-> Ce sont des paroles pratiquement semblables à celles-ci qui constituent la (célèbre) formule de Rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 3, 12) qui suit :
"Il existe un remède extraordinaire pour repousser et annuler tous les décrets rigoureux et afin que les volontés extérieures ne puissent avoir d'influence sur nous ni même nous faire le moindre mal : lorsque l'homme enracinera dans son coeur qu'Hachem est le D. véritable et qu'il n'existe en dehors de Lui aucune autre force dans le monde, que tous les mondes ne sont remplis que de Son Unicité à l'état pur, en annulant entièrement dans son coeur sans plus s'en soucier le moins du monde toute autre force ou volonté existante et en soumettant entièrement et uniquement sa pensée au D. unique, Hachem l'exaucera alors en réduisant à néant toutes les forces et volontés extérieures du monde afin qu'elles n'aient aucune influence sur lui".

"Or Moché était très humble, plus qu'aucun homme se trouvant sur la terre" (Béha'aloté'ha 12,3)

Nous allons voir (b"h) un commentaire du rav Chakh.

Qui a écrit cette phrase dans la Torah?
Moché lui-même!

N'est-ce pas stupéfiant?

Après l'avoir écrite, Moché est pourtant resté le plus humble des hommes.
Si cette phrase l'avait rendu orgueilleux, il n'aurait pas pu l'écrire car il aurait perdu son humilité et cela n'aurait pas figuré dans la Torah pour l'éternité car cela aurait été faux.

Ici, la Torah nous révèle le niveau extraordinaire qu'un homme peut atteindre.

Ce dernier peut accéder à un haut niveau lui permettant de parler de ses propres qualités sans en éprouver le moindre sentiment de supériorité, comme s'il parlait de celles d'un autre homme, et sans que cela ne lui procure le moindre sentiment de supériorité.

Le rav Chakh de conclure : Ces capacités dont D. nous a doté, nous ne les exploitons pas suffisamment ...

"D. dit soudain à Moché et à Aharon" (Béha'aloté'ha 12,4)

Nous allons voir (b"h) un commentaire du 'Hafets 'Haïm à ce sujet.

Selon Rachi, lorsque D. appela soudainement Aharon et Myriam, ils crièrent : "De l'eau, de l'eau pour une immersion", car ils s'étaient rendus impurs par des relations intimes avec leurs conjoints.
D. voulait leur faire comprendre de la sorte que Moché avait eu raison de ne plus cohabiter avec sa femme ; il devait en effet rester en état de pureté rituelle car D. pouvait lui parler à tout moment.

De même, il est dit à propos de la délivrance finale, tant attendue (Mala'hi 3,1) : "Il entrera soudain dans son Sanctuaire, le Maître dont vous souhaitez la venue."

Puisque la délivrance va arriver soudainement, nous devons nous préparer dès maintenant au culte des sacrifices, en étudiant ses lois pendant des années, à l'exemple des Lévites, dont l'apprentissage durait 5 ans (guémara 'Houlin 24a).

Cette obligation incombe tout particulièrement aux Cohanim qui doivent connaître les règles relatives aux choses sacrées et au Temple.
De la sorte, nous devons être prêts à Le servir au moment voulu.

D'après un passage de la guémara (Sanhédrin 22b), aucun Cohen résidant en terre d'Israël n'a le droit de boire du vin, afin d'être apte au service en cas de reconstruction soudaine du Temple.

De même, celui qui dit : "Je serai nazir le jour de la venue du Machia'h", n'a pas le droit de boire du vin les jours non fériés, parce que le Machia'h peut arriver à tout moment (guémara Erouvin 43b).

Puisque les signes avant-coureurs des temps messianiques mentionnés à la fin des traités Sota et Sanhédrin (pages 97 et 98) sont déjà apparus, on peut certainement espérer une délivrance prochaine et il faut donc se préparer rapidement au culte des sacrifices.

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Dans sa yéchiva, à Radin, le 'Hafets 'Haïm fonda un Collel où l'on apprenait les traités talmudiques se rapportant aux sacrifices.
Il avait l'habitude de dire : "Cette étude prépare à la délivrance et a le pouvoir de la précipiter."

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-> "Sortez vous trois" (Béha'aloté'ha 12,4)

-> Suite à la parole négative qu'ont prononcée Miryam et Aharon sur Moché, Hachem les appela tous les trois pour se présenter au Michkan. Rachi explique qu'Hachem les appela tous les trois dans une seule et même parole, chose qui est naturellement impossible.
=> Mais pourquoi avoir ici besoin d'un tel miracle?

Quand juste après, Miryam fut punie de lèpre pour sa médisance, Moché pria pour elle. Le rav Mordé'haï Miller remarque que par cette attitude, Moché se démarqua du comportement de sa soeur. Alors qu'elle venait quelque part de lui manquer de respect, voilà qu'à contrario, lui s'épanche en prière avec tant de bienveillance, pour qu'Hachem la guérisse. Ce décalage risquait d'éveiller une accusation contre elle et d'aggraver sa faute et même sa punition.
Car quand une personne se comporte mal, le fait de mettre en évidence en parallèle le bon comportement d'un homme Juste (tsadik) peut aggraver l'accusation pour la faute du premier.
Pour permettre à Moché de prier pour sa soeur sans que cela n'éveille de désagrément, Hachem les appela tous les trois en même temps, comme s'il s'agissait d'une seule personne. Par cela, Hachem les constitua tous les trois comme trois membres d'un même corps. Dès lors, cela évitera cette accusation. Car dans un même corps, on comprend bien qu'un membre ne peut accuser sur un autre membre, car tous les membres ne forment qu'une seule entité.
L'accusation de l'un serait accusateur aussi pour l'autre. C'est de cette façon qu'Hachem dans Sa Miséricorde a permis à Moché de prier pour Miryam sans que ce lui soit dommageable.
=> Combien un homme doit veiller à ses actions. Même quand il fait du bien, il convient de réfléchir si ce bien ne risque pas de causer un dommage aux autres, par le fait de mettre en évidence ce bien en opposition aux manquements des autres. Et dans ce cas, il est préférable de réaliser ce bienfait plutôt discrètement, pour ne pas éveiller d'accusation. Combien doit-on réfléchir à chacun de nos actes.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

"Passé l'âge de 50 ans, il se retirera du service actif et ne travaillera plus" (Béha'aloté'ha 8,25)

-> Les Lévi'im servaient dans le Michkan de 30 ans à 50 ans.
Dans les Pirké Avot (5,21) nous apprenons : "50 ans est l’âge où l’on donne des conseils".
Rabbi Ovadia Bartenora explique : car il est dit à propos des Lévi'im : "a partir de 50 ans il reviendra du service, ne travaillera plus dans le Sanctuaire et servira ses frères".
Comment les servira-t-il? En leur donnant des conseils.

-> Le ‘Hafets ‘Haïm enseigne :
Quand l’homme a 50 ans, il a acquis beaucoup de sagesse et d’expérience, et il est capable de donner des conseils aux autres. Par conséquent, à plus forte raison doit-il se donner des conseils à lui-même.
Et quel est le conseil le meilleur et le plus droit ? De se préparer des provisions pour la route vers le monde qui est entièrement bon.

[Le 'Hafets 'Haïm nous dit que ce verset exhorte tous les quinquagénaires à réduire leurs activités profanes et à consacrer plus de temps à l'étude de la Torah et aux bonnes actions, afin de les avoir toutes prêtes pour l'au-delà.]

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-> Le Imré ‘Haïm de Vizhnitz dit que chaque envie a son moment : dans l’enfance, on aime les friandises, les jouets, ... En grandissant, on est attiré par l’argent, mais lorsqu’arrive la vieillesse, toutes les envies disparaissent, si ce n’est celle des honneurs, qui tire sa source dans l’orgueil.

C’est ce qu’indique une lecture originale de notre verset : "mais, passé l’âge de 50 ans [les années de vieillesse], il se retirera du service actif" = il n’a alors plus tellement besoin de travailler durement pour maîtriser son penchant comme dans sa jeunesse.
Mais "il ne travaillera pas encore" (traduction littérale du verset) : pour parvenir à l’humilité, à la conscience de sa nullité (sens de "pas"), il devra "encore" travailler et rester sur ses gardes.

"[Moché dit à Hachem : ] ... Est-ce donc moi qui ai conçu tout ce peuple, moi qui l'ai enfanté  pour que Tu me dises : Porte-le  dans ton sein comme le nourricier porte le nourrisson." (Béha'aloté'ha 11,12)

-> "Rabbi Samlaï enseigne : Ces mots sont une mise en garde adressée au juge rabbinique [le sommant de] se montrer patient envers sa communauté.
Jusqu'où doit aller sa patience?
Rabbi 'Hanan dit : ... comme un nourricier porte le nourrisson."
[guémara Sanhédrin 8a]

-> Que signifie cette image?
Pourquoi la Torah a-t-elle choisi précisément ce symbole du nourricier portant le petit?

Le Nétsiv de Volozhin (Mékor Barou'h) répond :
Quand une mère porte son bébé, même si celui-ci est sale comme peut l'être un bébé, même s'il la salit elle aussi, en viendra-t-elle à le jeter par-dessus ses bras en s'énervant?
A D. ne plaise!

Bien au contraire, cela ne l'empêchera pas de continuer de s'en occuper patiemment et affectueusement.
Avec amour, elle ira le laver, puis elle lui mettra des habits tout propres.
Elle se changera, elle aussi, avant de le reprendre dans ses bras ; elle l'embrassera et le câlinera, elle lui parlera et l'allaitera comme si de rien n'était.

Voilà ce que nos Sages imposent au chef communautaire : en supporter et en assumer le joug à part entière.
Même si un membre de la collectivité le fait souffrir au plus haut point, s'il le dérange et lui cause de l'énervement, même s'il le blesse profondément, surtout, qu'il n'en vienne pas à le repousser, à crier contre lui avec colère, ou à le chasser de sa vue.
Bien au contraire, il lui incombe de le rapprocher de lui, de l'entendre et de lui parler patiemment, de déployer tous les efforts pour le comprendre et le mettre sur la bonne voie, avec gentillesse et calme, en le respectant et en l'honorant.

=> La Torah nous apprend ce que doivent être la patience et l'amour avec lesquels un dirigeant a l'obligation de mener sa communauté en employant ces mots : "comme le nourricier porte le nourrisson."

D'ailleurs, on doit avoir cela à l'esprit en acceptant une telle responsabilité (en ne se focalisant pas uniquement sur l'honneur qu'un tel poste peut nous apporter!).
De même que le fait d'avoir un bébé nous entraîne forcément les contrariétés qui vont avec, de même en devenant responsable nous aurons forcément des contrariétés avec des fidèles de la communauté.
En effet, une communauté étant par définition une mosaïque de personnalités et de tempéraments, sa gestion risque fort de conduire à des moments d'impatience, de déception, de colère, d'ingratitude, ...
C'est pourquoi la Torah impose à un tel responsable d'entretenir avec les personnes dont il a la charge, la même relation qu'une mère avec son enfant. [dont le but est l'épanouissement, le bien ultime de son bébé, et non la facilité, ses intérêts perso!]

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+ Supplément :

A la veille de la sortie d'Egypte (juste avant qu'ils ne deviennent les dirigeants du peuple juif), le message de D. à Moché et Aharon était clair.
Sur le verset : "Il leur donna des instructions concernant les enfants d'Israël" (Chémot 6,16), le Sifri nous explique que D. leur dit :
"Sachez que Mes enfants sont rebelles ... Votre mission vous expose au risque d'essuyer des coups de pierres et de vous faire insulter."

Au moment où le peuple d'Israël était écrasé sous le joug égyptien, il a dirigé toute son amertume vers Moché et Aharon en leur déclarant : "C'est à cause de vous" (Chémot 5,21) ou encore : "Est-ce par manque de tombes en Egypte que vous nous avez conduits pour mourir dans le désert" (Béchala'h 14,11)

Ces réflexions dénotent un état de détresse, appelant le dirigeant à porter le peuple "comme l'on porte un nourrisson", à le diriger avec patience et compréhension.

Le rav Chakh de dire que l'attitude consistant à se montrer indulgent et compréhensif envers le peuple, est de nature à lui apporter l'apaisement dans les moments difficiles qu'il traverse.

Là où règne une atmosphère de tension et d'agressivité, un geste de bonté, de solidarité, constitue le meilleur moyen de la désamorcer.

"Bilti ("sans que") vers la manne [voient] nos yeux." (Béha'aloté'ha 11,5)

La guémara (Yoma 74b) nous enseigne : "Celui qui voit et mange ne peut être comparé à celui qui ne voit pas et mange.
De là on trouve une allusion au fait que les aveugles mangent sans être rassasiés."

Le Likoutei Ritsba de dire qu'il en allait de même pour ceux qui consommaient la manne.
Certes, le goût de tous les aliments se manifestaient dans celle-ci ; chacun y trouvait la saveur du met qu'il désirait.
Cependant, elle n'en présentait ni la forme, ni l'aspect. En cela, la jouissance que les enfants d'Israël en retiraient était incomplète.

=> Telle fut donc leur critique : Nos yeux ne perçoivent pas l'aspect des aliments dont la manne nous offre la saveur, si bien que nous n'en jouissons pas véritablement, à la différence de ceux qui voient ce qu'ils introduisent dans leurs bouches et en retirent un véritable plaisir gustatif.

Pourquoi dans ce cas : "la colère de D. s'enflamma grandement" (11,10) suite au désir d'avoir de la viande à manger.
Pourquoi cette réclamation est-elle si grave (ne combler-t-elle pas ce manque de voir l'aliment mangé)?

Le Kéhilat Yits'hak nous dit que pendant toutes leurs pérégrinations dans le désert, les enfants d'Israël étaient quasiment privés de libre arbitre, dans la mesure où, aussitôt qu'ils commettaient une faute, ils étaient punis.
-> Ils ont érigé le veau d'or et l'ont idolâtré, immédiatement après : "D. frappa le peuple parce qu'ils avaient fait le veau" (Chémot 32,35).
-> Ils ont gravement failli dans l'épisode des explorateurs. Dès ensuite, "les hommes ayant médit du pays moururent" (Bamidbar 14,37).
-> Kora'h et ses complices commirent un péché ; aussitôt : "la terre ouvrit sa bouche, elle les engloutit avec leurs maisons" (Bamidbar 16,32).
-> Les enfants d'Israël osèrent récriminer contre D. et contre Moché. Immédiatement après, "D. envoya contre le peuple des serpents brûlants" (Bamidbar 21,6).

=> Ainsi, ils n'avaient pratiquement pas de libre choix, puisqu'ils voyaient le châtiment s'abattre dès que le péché avait été perpétré.
Mais ce mode de conduite était la seule manière de leur faire acquérir une foi véritable, une conscience de la veille permanente de D.

Cette leçon, D. l'a donné dans le désert à la nation entière, mais également à chaque individu.
C'est dans cet objectif "pédagogique" qu'Il les a nourri de la manne, par laquelle chacun était puni aussitôt après avoir péché.

-> Nos Sages expliquent en effet (guémara Yoma 75a) : "Il est écrit [sur la manne] qu'elle était du "pain" (Chémot 16,4), ou encore qu' "ils la pilaient dans le mortier" (Chémot 16,4).
Pour les justes, elles étaient comme du pain [Rachi : après cuisson] ; pour les gens moyens, comme des gâteaux [Rachi : avant cuisson].
Quant aux impies, ils devaient la piler."

=> Autrement dit, chacun recevait, dans la manne qu'il ramassait ce à quoi son niveau spirituel lui donnait droit.
Les tsadikim recueillaient un pain cuit à point.
Les Israélites "moyens" devaient encore la faire cuire, et les pécheurs devaient même la broyer à la meule.

La manne révélait le niveau de chacun.
Celui qui, un jour, avait commis un péché devait, dès le lendemain, faire cuire sa manne, ou, pire encore, cueillir du blé, le moudre et en confectionner son pain.
Outre la honte qu'il éprouvait certainement devant les membres de sa maisonnée, ceux-là devaient encore supporter la longue attente due à ces préparatifs avant de pouvoir "se mettre à table" ...

-> Il est écrit dans la guémara (Yoma 75a) : "Les vertueux trouvaient la manne devant leurs seuils ; les gens moyens sortaient du camps et la glanaient.
Quant aux impies, ils devaient se disperser loin du camp pour la glaner."

Cette mise à l'épreuve était bien plus difficile que la précédente.
En effet, au cours de la 1ere, même si le pécheur avait dû subir les affres de la honte, cela se passait entre les murs de sa maison, aux yeux de ses proches.
Mais lorsqu'il devait aller au loin, hors du camp, pour rechercher sa portion de manne, c'était bien la preuve, pour tous, qu'il avait péché.

-> Nos Sages ajoutent (guémara Yoma 75a) : "De même que le prophète était capable de leur dire ce qu'il y avait dans les trous et les fentes, de même la manne divulguait-elle ce qu'il y avait dans les trous et les fentes."

Si des époux venaient trouver Moché en se plaignant chacun de ce que l'autre avait mal agi, la manne permettait de savoir qui avait raison.
Comment cela?
Eh bien, tout simplement, si le Omer de manne de l'épouse apparaissait dans la maison de son père, cela signifiait que son mari était réellement fautif.
Mais, s'il se manifestait dans le domaine de son mari, cela voulait dire qu'elle était dans son tort.

=> La manne révélait aux yeux du peuple entier qui était réellement un être "moyen" et qui était un impie.
Les gens ne pouvaient raisonnablement pas "se permettre" de pécher, sachant que dès le lendemain matin, au moment où tous glaneraient leurs rations, ils seraient couverts d'opprobre.

=> Ces impies (le érev rav : le les hommes du "ramassis"), ont donc cherché à se débarrasser de ce révélateur encombrant (mettant à nu quotidiennement la situation spirituelle de chacun, jusqu'aux pensées les plus intimes).

Ils savaient qu'en faisant part à haute voix de leur projet, et en le divulguant publiquement, la majeure partie du peuple le rejetterait.
Car, dans leur grande majorité, les enfants d'Israël étaient des justes.

Voilà pourquoi les membres du ramassis ont commencé par réclamer de la "viande".
En réalité, ils voulaient ainsi susciter le besoin d'acheter des bêtes auprès des nations voisines, ce qui leur permettrait par la même occasion de rapporter avec eux du blé et de la farine.
De cette manière, ils n'auraient plus besoin, au moins pour un certain temps, d'aller glaner leurs portions de manne.
Ils pourraient alors agir selon les désirs de leurs cœurs ...

=> Nous comprenons maintenant pourquoi "la colère de D. s'enflamma grandement, et aux yeux de Moché, cela fut mauvais ..."

Source (b"h) : compilation personnelle issue du "Talelei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

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+ "Des concombres et des melons, des poireaux, des oignons et de l'ail" (Béaaloté'ha 11,5)

-> Rachi commente : Pourquoi la manne prenait-elle tous les goûts à l’exception de ceux-là? Parce qu’ils sont malsains pour les nourrices.

=> Etait-il permis de vouloir que sa manne est le goût d'un aliment interdit : comme un mélange de lait et de viande ou bien du 'hamets à Pessa'h?

-> Dans son commentaire sur le midrach Plia, le Binat Névonim écrit que cela était possible et permis de le faire.

-> Le Shaar bat Rabim dit que c'était interdit d'agir ainsi, et il est d'avis que cela constituait le test de la manne dont la Torah écrit : "afin que Je l'éprouve" (Béchala'h 16,4).

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-> "Il nous souvient du poisson que nous mangions pour rien en Egypte, des concombres et des melons, des poireaux, des oignons et de l'ail" (v.11,5)

=> Quel est donc le lien entre tous ces légumes et le poisson ?

L’auteur du Zikhron Israël explique que Yaakov avait béni Pharaon en lui souhaitant que le Nil monte à sa rencontre et abreuve les champs de l’Egypte, de sorte que les Egyptiens pourraient étendre leurs filets dans ce fleuve traversant leurs champs et attraper ainsi de nombreux poissons.

C’est la raison pour laquelle, lorsque les enfants d’Israël évoquèrent le souvenir du poisson consommé en Egypte, ils mentionnèrent également les concombres, melons, poireaux, oignons et aulx, car le poisson était récolté en même temps que ces légumes, dans les champs égyptiens.

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-> Rabbi 'Hanania segane HaCohanim a dit :
"Tout celui qui place sur son cœur des pensées de Torah, on lui enlèvera de son cœur les pensées de peur de l'épée (même en temps de guerre), les pensées de peur de la famine (même en temps de famine), les pensées futiles, les pensées de débauche, des pensées concernant une femme mariée, ou des pensées folles, la peur des hommes ...
Mais celui qui ne place pas sur son cœur des divré Torah, on lui mettra dans son cœur la peur de l'épée, la peur de la faim, des pensées qui ne servent à rien, des pensées de débauche, des pensées concernant une femme mariée, des pensées idiotes et la peur des hommes".
[ Avot déRabbi Nathan (chap.20, michna 1)]

-> Rabbenou Bé’hayé ('Hovot haLévavot - prichout chap.2) au sujet des effets de l'étude :
"l'intention de la Torah est que l'esprit dirige tous les penchants et désirs de l'âme et tous les plaisirs du corps ; et que l'esprit soit plus fort qu'eux.
Il est très connu que le renforcement des désirs (taavot) contre l'esprit est la racine de toutes les fautes et la raison de toutes les dégénérescences. Je sais que le Peuple ne s'est rapproché de la matière qu'après s'être éloigné de l'étude de la Torah".

-> "Celui qui demande le désir (taava) se sépare (nifrad)" (Michlé 18,1).
Le Gaon de Vilna explique : le roi Shlomo vient enseigner que seul celui qui se sépare de la Torah réclame la taava, car la Torah casse les taavot. Quand l'homme s'éloigne de la Torah alors les taavote le poursuivent et il les poursuit également.

=> Immédiatement après le départ du mont Sinaï se mettent à désirer de la pastèque, des oignons, du poireau, non parce que ces goûts-là manquaient à la manne, mais en réalité le feu de la taava (désir) s'est mis à brûler chez les Bné Israël par manque de Torah.
Il s'est canalisé là où il pouvait bien se canaliser : c'est-à-dire vers les choses que les Bné Israël n'avaient pas comme le poireau et l'ail.

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+ Exemple de l'application du "pouvoir" de la manne dans le cas de la femme Sota :

-> "Hachem a parlé à Moché en disant" (Nasso 5,11)

Ce verset, qui introduit ici le passage de la Sota (la femme suspectée d’adultère), est expliqué dans le midrach comme devant être appliqué pour les générations futures. Pourquoi cela?

C’est que dans le désert, la loi de la Sota n’était pas d’actualité. En effet, nos Sages enseignent que la manne permettait d'élucider si la femme avait fauté ou non.
Quand un homme suspectait sa femme de l’avoir trompé, si la portion de manne revenant à cette femme se déposait à la porte de la maison du mari, on savait que la femme était innocente. Mais si sa part tombait près de la porte de la maison du père de cette femme, on savait alors qu’elle avait fauté. On n’avait donc pas besoin de tout le processus de la Sota avec l’eau amère qu’elle devait boire pour savoir si elle avait trompé son mari.
=> Tout cela n’était donc nécessaire que dans le futur, après l’entrée en terre sainte, quand la Manne cessera de tomber.
[Tiféret Yéonatan]

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"La populace qui était parmi eux eurent un désir… Ils dirent : “Qui nous donnera à manger de la viande" (Béaaloté'ha 11,4)

De façon littérale, le verset dit qu’ils ; "désirèrent un désir" (it'avou taava). Pourquoi n’est-il pas plutôt dit qu’ils "désirèrent de la viande"?

En réalité, la manne était tellement sainte que ceux qui la mangèrent s’en trouvaient raffinés au point d’en perdre le fait d’avoir des désirs et de l’envie pour la matérialité. Et cela dérangeait le peuple, car ils voulaient servir Hachem en ayant aussi des désirs négatifs pour les combattre et avoir un plus grand mérite.

=> Ainsi, ce qu’ils désirèrent en réalité, c’était d’avoir "du désir" ("ils désirèrent le désir").
C’est ainsi qu’ils demandèrent de manger de la viande, souhaitant que cela crée en eux de l’élan pour le monde matériel, dans le but de grandir leurs efforts dans le service d’Hachem, qui n'en sortira que plus méritoire et encore plus précieux.

[le Baal Kétsot ha'Hochène - dans son Chèv Chema'tata]

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+ "Nous nous souvenons du poisson que nous mangions pour rien en Egypte, des concombres et des melons, des poireaux, des oignons et de l'ail. Maintenant ... point d'autres perspectives que la manne" (Béaaloté'ha 11,5-6)

-> La génération du désert avaient tous ses membres "remplis de sagesse" (midrach Yalkout Chimoni - Mélakhim 1,5)
[c'était la génération de la sagesse (la dor déa), celle qui a été digne de recevoir la Torah au mont Sinaï, qui a bénéficié des miracles incroyables de la sortie d'Egypte, ...]

-> Le Saba de Slabodka (Or haTsafoun - tome III) enseigne l'idée qu'en refusant de se contenter de la manne, cette nourriture spirituelle "descendue du Ciel", les juifs souhaitaient manger des aliments authentiquement matériels : de la viande, du poisson, des melons et des poireaux, dans l'objectif de les changer en "pain céleste".
Ils les auraient ainsi consommés "devant Hachem", leur attribuant la valeur de sacrifices.
=> Ainsi, leur aspiration était en quelque sorte de sanctifier, d'élever la matière en désincarnant son essence originelle.

=> Quelle était leur faute, au point où D. les punit si sévèrement?
La réponse est qu'un homme ne doit jamais désirer autre chose que ce que le Créateur lui a accordé.
S'il a choisi de les nourrir en faisant tomber la manne du Ciel, et non en leur procurant des aliments plus conventionnels, c'est que telle était Sa volonté.
Par conséquent, D. n'attendait d'eux que d'exploiter au mieux les dimensions révélées par la manne.
D. qui sonde les reins, comprit qu'une tendance sourde et pernicieuse se dissimulait dans les replis de leur cœur, dans le sens où ils : "désirèrent un désir" (it'avou taava) = comme si leur unique ambition était effectivement de "manger du poisson, des concombres et des melons ..."

[ => il faut être vigilant à ne pas vouloir être plus intelligent que Hachem, en pensant agir au nom du Ciel, alors qu'en réalité au plus profond de nous-même, ce que nous servons est : notre égo, notre divinité personnelle!]

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-> "La populace qui était parmi eux eurent des désirs et les bnei Israël se mirent eux aussi (vayachouvou) à pleurer" (v.11,4)

Il y a un proverbe populaire : "Le renégat ne se repent que pour entraîner aussi sa femme et ses enfants à tout renier!"
Le ‘Hatam Sofer dit que c’est par ce proverbe qu’il faut expliquer le verset : au début il y avait seulement la populace (le erev rav) qui avaient des désirs, mais ensuite ils ont réfléchi et se sont repentis, afin d’entraîner aussi les bnei Israël à ces désirs.
Comme "ils ont fait téchouva (vayachouvou), immédiatement «les bnei Israël ont pleuré" eux aussi.

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"Ce n'est pas pendant 1 jour ni 2 que vous en mangerez, ce n'est pas 5 jours, ni 10 jours, ni 20 ... c'est pendant 1 mois entier [que vous en mangerez], jusqu'à ce qu'elle vous sorte par le nez et que vous en soyez écœurés.
Car vous avez rejeté D. de parmi vous et vous avez pleuré devant Lui en disant : "Pourquoi avons-nous quitté l'Egypte".
[...]
La viande était encore entre leurs dents que [le peuple] commença à périr. La colère de D. se déversa contre le peuple et Il les frappa d'une plaie redoutable." (Béaaloté'ha 11,19-20 & 33)

-> Le Méam Loez commente :
"Cette viande vous révulsera ; son goût vous deviendra insupportable et vous tuera. Vous vous rendrez alors compte que vous êtes frappées par une punition Divine. Votre désir de viande a été si fort que finalement votre corps en sera dégoûté. Vous mourrez pour avoir blasphémé".

Leur période d'agonie est indiqué par la Torah : "un jour ... 2 jours ... 5 jours ... 10 jours ... 20 jours ... un mois entier".
Certains moururent en un jour (avec la viande encore entre leurs dents), d'autres en 2, d'autres en 5 jours, en 10 jours, en 20 jours, et d'autres après un mois.
Ceux qui étaient totalement pervers expirèrent tout de suite, en un jour, tandis que les autres moururent après plusieurs jours.

Selon une autre opinion, les moins coupables moururent tout de suite ; ceux qui étaient très mauvais souffrirent longtemps au point qu'ils prièrent que la mort vienne mettre fin à leur agonie ...

Au bout d'un mois, tous ceux qui avaient réclamé de la viande étaient morts, comme Hachem l'avait annoncé.

"L'orgueilleux n'est pas un pécheur, mais un insensé, car un homme n'a vraiment aucune raison de s'enorgueillir."

[le 'Hafets 'Haïm]

-> Le 'Hafets 'Haïm se déplaça un jour dans la ville de Grodno pour des problèmes liés à l'organisme de soutient des yéchivot, et des milliers de notables de la ville vinrent l'accueillir à la gare et les policiers durent lui frayer un chemin à travers la foule jusqu'à la voiture mise à sa disposition.

Il demanda la raison de ce grand rassemblement, et on lui répondit que tous ces gens étaient venus en son honneur, pour s'approcher de lui et le contempler.

Il a alors dit : "En quoi suis-je différent de n'importe qui d'autre?
Ai-je des cornes sur la tête?"

-> Un homme déclara à un célèbre rabbin : "Les Sages affirment que les honneurs poursuivent celui qui les fuit (guémara Erouvin 13b) ; pourtant, moi je les fuis depuis des années et ils ne me poursuivent pas encore."

Le Rabbin lui répondit : "C'est de ta faute, car tu te retournes sans cesse pour voir si les honneurs te poursuivent, et eux ils s'enfuient dès qu'on les regarde."
Un soir du Séder, le 'Hafets 'Haïm attira l'attention des convives sur le fait que la Haggada ne mentionne pas le nom de Moché.
En raison de sa grande modestie, on fait silence sur son rôle principal dans le miracle de la sortie d'Egypte, car "Il accomplit la volonté de ceux qui Le craignent."

"J'ai fait très attention pour ne pas risquer d'être ingrat envers ceux qui m'avaient rendu service, ainsi que l'ont dit nos Sages :

"Celui qui manifeste de l'ingratitude envers son prochain, est considéré comme ingrat envers D." ;

et (Midrach rabba Chémot 4,2) : "Celui qui a reçu l'hospitalité doit être prêt à offrir sa vie pour son hôte".

Ceci m'a toujours aidé."

[extrait du testament du Rav Arié Lévine]

"L'essentiel de la Torah consiste à réjouir les autres êtres humain."

[le Gaon de Vilna - Iguéret haGra]