Aux délices de la Torah

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Adam & Shabbath …

+ Adam & Shabbath ...

-> "L'expulsion d'Adam du Gan Eden aurait du avoir lieu le vendredi, le jour même où il a fauté.
Cependant, le Shabbath l'a protégé et il n'a été renvoyé qu'une fois le Shabath fini."

[Zohar II,138a]

On peut noter que les lettres du mot Shabbath (שבת) permettent de former :
-> "Tachouv" (Fais téchouva - תשב).
[Il est écrit : "Adam s'est repenti de sa faute et a amené un sacrifice à D. L'animal qu'il a sacrifié avait une corne." (guémara 'Houlin 60a) ]

-> "Bochét" (l'humilité - בשת)
[Shabbath est en souvenir de la Création du monde (zé'her lémaaché béréchit) et de la sortie d'Egypte (zéh'er litsi'at mitsra'im). Cela conduit à insuffler beaucoup d'humilité, de gratitude et d'espérances pour l'avenir.
Le propre de l'humilité, n'est pas de se considérer comme un moins que rien, c'est connaître ses forces/faiblesses, savoir qu'elles viennent de D., et agir en les utilisant au mieux.

=> Shabbath est ce moment hors du temps, qui nous permet un retour vers D., vers soi-même.
J'efface le passé, et je fonce vers un futur au top en connaissant ma place et ce que j'ai à faire.

Sur le même thème, retrouvez l'article : Shabbath & Téchouva, ci-après : https://todahm.com/2014/10/23/2110

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-> "Après [le 1er] Shabbath, D. a donné à Adam la faculté de comprendre qu'il faille frapper 2 pierres ensembles afin de faire du feu"

[midrach Téhilim 92]

Rabbi Na'hman nous explique que : "D. a donné à Adam cette connaissance spécialement après Shabbath, afin de lui montrer comment amener la lumière de Sabbath dans les jours de la semaine" (Likouté Halakhot III,189a-378)

[Est-ce à comprendre que frotter la kédoucha, la spiritualité que l'on a atteinte à Shabbath avec le jour de la semaine que l'on est en train de vivre, dans sa matérialité, permet de faire des étincelles dans notre vie?
Notre Shabbath serait alors notre phare, nous éclairant à tout moment dans l'obscurité, le désordre de ce monde.]

"Le tsadik est le jardinier du Jardin d'Eden (gan Eden)"

[ Zohar II,166b]

=> "Ainsi, toute personne qui est proche d'un véritable tsadik peut ressentir les délices de ce Jardin (le gan Eden)"

[Rabbi Na'hman's Wisdom n°252 - traduit en anglais par Rabbi Aryeh Kaplan]

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"Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin ; de là il se divisait et formait 4 bras." (Béréchit 2,10)

Rabbi Na'hman de commenter :

-> ""en 4 bras" : cela fait référence aux 4 lettres du Tétragramme (יהוה), qui sont la source de tout dans le monde."
[Likouté Moharan I,8:7]

-> "Ce fleuve représente la source des eaux nécessaires pour le mikvé.
Une personne qui s'immerge dans un mivké, s'immerge elle-même dans les eaux du gan Eden."
[Likouté Halakhot IV,146]

"D. examina tout ce qu'il avait fait c'était très bien (tov méod). Le soir se fit, puis le matin; ce fut le 6e jour." (Béréchit 1,31)

-> " "C'était très bien" : cela fait référence à l'ange de la mort".
[midrach Béréchit Raba 9,10]

-> "C'est "très bien" que la mort existe, car sans la crainte de la mort, les personnes passeraient leur vie de façon futile, pensant toujours qu'il leur restera du temps afin d'agir"
[midrach Béréchit Raba 9,6-12]

-> "Tant qu'une personne est habillée d'un corps physique, elle ne peut connaître D. que d'une façon cachée. Mais après la mort, lorsqu'elle jette sa réalité corporelle, elle peut alors connaître l'essence de D.
Ainsi, la mort est "très bonne". "

[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot I,109a

Il y écrit ensuite que la mort permet de purifier le corps, avant le moment où il se lèvera à nouveau lors de la résurrection des morts]

"Le temps lui-même, est une création engendrée par le mot : Béréchit."

[guémara 'Haguigua 12a]

Notre monde tient dans le temps et l'espace.
Rabbi Na'hman nous enseigne que notre mission est de transcender le temps et l'espace qu'a généré la Création, afin de relier "l'après Création" avec "l'avant Création".
[Likouté Halakhot I,40a]

"D. appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour." (Béréchit 1,5)

-> " Les "ténèbres" renvoient au Talmud de Babylone"
[guémara Sanhédrin 24a]

Cela s'explique par le fait qu'il est dur d'étudier le Talmud et de s'en rappeler (c'est obscur!).

Rabbi Na'hman nous dit que puisqu'il correspond à la "nuit", il est particulièrement propice de l'étudier (ainsi que la michna, sa base) durant la nuit.
[Likouté Moharan I-35,4]

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-> "La "lumière" fait référence aux histoires sur les justes.
Les "ténèbres" font références aux histoires sur les méchants"
[midrach Béréchit Raba 3,8]

-> "Les histoires sur nos tsadikim amènent de la lumière dans le monde, tandis que les histoires au sujet des récha'im y amènent de l'obscurité."
[Rabbi Na'hman - Likouté Halakhot I,106a]

"La terre n'était que solitude et chaos ; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de D. planait à la surface des eaux." (Béréchit 1,2)

-> "[Les termes : ] "solitude", "chaos", "ténèbres" et "abîme" font références aux 4 exiles"
[midrach Béréchit Raba 2,4]

-> "[L'expression] "le souffle de D." renvoie à l'esprit du Machia'h"
[Zohar I,192b]

Au commencement … le Shabbath …

+ Au commencement ... le Shabbath ...

-> "Les lettres du mot Béréchit (au commencement - בראשית) peuvent également former : yaré Shabbath (un observant du Sabbath - ירא שבת)."

[Tikouné Zohar 9,24b]

-> "Le Shabbath est venu, et avec lui le repos. Alors seulement l’œuvre de création a été terminée et menée à bonne fin."
(Rachi - Béréchit 2,2)

-> "Par le mérite d'observer le Shabbath, une personne mérite de craindre D." (Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot 3,1a)

-> Nos Sages ont dit : "Shabbath est équivalent à la Torah entière"
[guémara Yérouchalmi Shabbath 1,8]

-> Selon le midrach : "la Torah a précédé la création du monde de 2 000 ans" (Béréchit Rabba 8,2).

Rabbi Na'hman de Breslev de commenter :

"Puisque Shabbath est comparé à la Torah entière, nous pouvons dire qu'il a aussi précédé le monde de 2 000 années.

Ces 2 000 ans, sont représentés par la limitation de 2 000 amot en dehors des limites de la ville, jusqu'où une personne peut marcher pendant Shabbath.

Cette limite/barrière, correspond aussi à une délimitation de l'esprit, qui doit conduire à mettre une limite à ce que nous pouvons comprendre, à ce qui nous dépasse, et à partir d'où nous devons renforcer notre émouna (comme on dit : "la émouna commence là où la raison s'arrête").

Grâce à cette limite, nous pouvons amener l'intellect de la Torah et la sainteté du Shabbath, afin de reconnaître la Création comme venant totalement de D."

(Likouté Halakhot 3,102)

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-> "Les 6 jours de la semaine sont divisés en 3 paires" (midrach Béréchit Raba 11,8).

Rabbi Na'hman de compléter : "De même pour le Shabbath, qui va de pair avec les juifs.
Une personne qui respecte le Shabbath, peut se réjouir avec son ami, pour ainsi dire." (Likouté Moharan I,277)

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-> "Le commencement (רֵאשִׁית) de la sagesse, c’est la crainte de D." (Téhilim 111,10 -> réchit 'hokhma, yir'at Hachem)

[d'où le fait que la Torah commence par le récit de la Création, plutôt que par une série de commandements, car elle génère en nous de la crainte et de la l'amour (fruit de la gratitude) en D., qui vont nous permettre de fleurir, de nous épanouir dans notre pratique des mitsvot ... ]

-> "Rabbi Akiva a dit à ses étudiants : "De même qu'un bâtiment témoigne de l'existence de son constructeur, et qu'un habit témoigne de celui qui l'a tissé ... de même le monde témoigne/atteste de l'existence du Créateur (D.)" "

[Otsar Midrachim - Temoura 7]

"Voici comment tu la feras: 300 coudées seront la longueur de l'arche ; 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur." (Noa'h 6,15)

Quelle est la signification de ces chiffres, en particulier, comme dimension de l'arche que devait construire Noa'h?

Selon la guématria, on a :
-> longueur = 300 = ש
-> largeur = 50 = נ
-> hauteur = 30 = ל

=> Ces 3 lettres permettent de former le mot : "lachon" (לשן), signifiant : le langage, la parole.

[Par ailleurs, le mot hébreu pour "téva" (תבה) signifie : "une arche", mais aussi : "un mot".]

=> Cela renvoie au fait que D. attendait de Noa'h qu'il utilise correctement le pouvoir de son langage, des mots afin d'insuffler des sentiments de téchouva à ses contemporains.
(la construction de l'arche a duré 120 ans à cet effet de permettre un repentir basé sur l'étonnement d'une telle initiative).

Cette idée est clairement en allusion dans le verset : "La mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21 -> מָוֶת וְחַיִּים בְּיַד לָשׁוֹן).

Il est intéressant de noter que les 4 premières lettres de ces mots permettent de former : "maboul" (le déluge - מבול) ...

[On a tous, à notre niveau, une arme ultra-puissante : la parole, nos mots, avec lesquels on peut amener autour de nous : le maboul ou au contraire la vie.
A nous de jouer! ]

[en réparation d'un déluge en raison de nos fautes, nous devons conduire au "déluge" suivant : "La terre sera pleine de la connaissance de D., comme l’eau abonde dans le lit des mers" (Yéchayahou 1,9) ]

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rabbi Shlomo Zalman Bregman

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-> Le terme hébreu : "Téva" pour "Arche" signifie : aussi : "mot".
Ainsi, ce passage peut être traduit par : "Tu feras du mot [de la Torah et de la prière] une fenêtre.
Tant que vous portez votre regard à travers cette fenêtre, vous pouvoir voir l'Infini."
[le Baal Chem Tov - Noa'h 19]

"Malheur à celui qui ne connaît pas ses faiblesses et ses défauts et qui, de la sorte, ne sait pas ce qu'il lui faut réparer.

Et malheur à lui encore plus s'il ignore ses qualités, car il ne connaît pas ses instruments de travail."

[ Rav Yérou'ham Leivovitz ]

"Je vis du bien que je peux donner aux juifs."

[le 'Hazon Ich -> à un de ses proches étonné de quoi il pouvait bien vivre]

-> On peut citer également les paroles du rav Israël Salanter : "les besoins matériels de mon prochain constituent mes besoins spirituels".

-> Nos Sages (guémara Shabbath 104a) nous enseignent que l’on peut interpréter le début de l’alphabet hébreu : "Alef, Beth, Guimel, Dalet", de la manière suivante : "Alef Bina, Gomel Dalim", c’est-à-dire : "apprends la sagesse et soutiens les pauvres" ou bien "le début de l’intelligence est de soutenir les pauvres". [la base de toute sagesse et de toute Torah repose sur les actes de générosité]