Aux délices de la Torah

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+ Haftara vaét’hanan : “Consolez (na’hamou), consolez Mon peuple dit D.” : 

Rabbi Tzvi Elimelech Shapiro : “Consolez-vous du seul fait que vous êtes “Mon peuple” car cela est, en soi, la plus grande consolation qui soit.

 

+ “Vous n’ajouterez pas à la parole que je vous ordonne et vous n’en retirerez rien …” (Vaet'hanan ch.4 ; v.2)

L’interdiction d’ajouter une mitsva supplémentaire est sous-entendue dans le nombre des commandements de la Torah :
- ils sont au nombre de 613 = taryag ( תריג)
- si on en rajoute un, on obtient 614 = torid (תוריד) = tu feras descendre ;
Ainsi, on n’améliore pas la Torah en y ajoutant de nouvelles injonctions, mais on la déprécie au contraire en la rabaissant (torid) au rang d’une loi sortie de l’imagination d’un être humain.
- si on enlèves une unité, on obtient 612 = tariv (תר'ב) = tu te querelleras ;
En effet, chacun voulant retrancher de la Torah ce que bon lui semble, on en viendra à des disputes incessantes.

[le Ben Ich 'Haï]

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-> Rabbi Yonathan Eibeshutz dit :
"La Torah est décrite comme un "sam ha'haïm" (un élixir de vie), un médicament capable de purifier ceux qui le prennent.
Nous sommes avertis de ne pas ajouter ni retirer des mots de la Torah.

Un médicament est un mélange de différentes substances, et en changer les proportions est toxique.
De même, les commandements de la Torah sont donnés en proportion exacte et parfaite, et modifier même un seul mot peut avoir un effet terrible et nuisible."

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-> Le Rabbi de Loubavitch enseigne :
"Si à la fois un ami et un ennemi te donnent un conseil, tu peux être sûr que ton ennemi souhaite que tu t'égares.
Lorsqu'une idée vient dans notre esprit, nous devons nous interroger : "Quelle est l'origine de cette idée : est-ce le yétser atov ou bien le yétser ara?"

=> Hachem nous a donné un package parfait de mitsvot, et tout désire d'en ajouter ou bien d'en retirer fait forcément partie des plans du yétser ara.

"Dans une démocratie, le peuple fait la loi. Dans la Torah, la loi fait le peuple"
(Rav Chimchon Raphaël Hirsch)

"La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire ...
Le visage peut refléter les larmes ou la tension ; mais si le voyage est entamé, si on est conscient que nous construisons ce que nous devons construire, notre cœur chantera en nous malgré la peine de notre corps et les larmes sur notre visage."
[rav Akiva Tatz]

La joie est la réponse de la néchama (l'âme) lorsqu'on fait ce qui doit être fait.

"S’énerver, c'est se punir soi-même pour la sottise des autres."
(Rav Nathan Tsvi FINKEL)

"Le balai nettoie la maison, mais il reste lui-même sale.
Lorsqu’une personne s’engage dans les critiques envers autrui pour ses pêchés, peut-être qu’il les nettoie … mais lui-même reste infecté du même mal".
(Baal Chem Tov)

+ Un homme dit au rav Guerchon Cahen :
- " Que voulez-vous, monsieur le rabbin, je ne suis pas croyant!
- Ah! Vous ne croyez pas? Ce n'est pas exact. Tenez donc cette boîte. Que contient-elle?
- Et bien, des sardines!
- Comment le savez-vous ?
- Parce que cela est écrit dessus.
- Vous croyez donc à ce qui est écrit sans voir le contenu. Vous êtes donc croyant! "

Source : le "Imrei Cohen"

+ “Le ra’a, la aya et le daya selon son espèce” (Réé ch.14; v.13) :
Rashi explique que ces 3 noms sont relatifs à un seul oiseau et non pas à 3 oiseaux différents.
Que peut-on en apprendre?

+ le nom "ra'a" = relatif à la vue.
On apprend dans la guémara 'Houlim 63b : "qu'il peut se tenir à Babylone (qui est une vallée) et voir une carcasse en terre d'Israël."
Cet oiseau est impur car il utilise son excellente vision afin de voir les choses négativement et trouver les défauts hors de chez lui.

+ le nom "aya" = où.
Cet oiseau est très intelligent dans sa capacité à éviter de se faire capturer, passant d'une cachette à l'autre.
Le chasseur s'en retrouve à se dire : "aya - où est-il, et comment peut-il être attraper?".

+ le nom "daya" = assez.
Le bruit du croassement ressemble au mot daya : assez!

On apprend de ces 3 noms, qu'à l'inverse de cet oiseau impur, la pureté d'un juif réside dans :
- voir les autres avec un bon œil (bonne utilisation du ra'a - de la vue) ;
- être impliqué dans les efforts et les activités de la communauté : les prières, les cours, ... (aya - où sont ces gens qui passent de temps en temps mais dont la communauté ne peut pas compter sur eux?) ;
- toujours donner avec un cœur reconnaissant et généreux (à l'inverse du daya - assez! J'ai assez donné. Assez! Il y a trop d'appels afin de me faire donner de l'argent ...).

Source : traduction personnelle de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ "Donner, tu lui donneras ..." (Réé ch.15;v.10) :

La Tsédaka doit se faire de façon discrète/cachée.
Au sein même du mot, on apprend de façon cachée les bornes cadrant la tsédaka (צדקה).

En effet :
- la valeur numérique de la lettre : ק - kouf = 100 et celle de : צ - "tsadik" = 90.
Sur 100 euros, il faut donner afin de garder au plus 90 euros pour soi-même (le minimum à donner à la tsédaka = soit 10%).
- la lettre : ה - "hei" = 5 et la lettre : ד - "dalet" = 4.
Sur 5 euros, il faut donner afin de garder au moins 4 euros pour soi-même (le maximum à donner à la tsédaka = 1/5 = 20%).

Source : traduction personnelle de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ Eloul = sortir du sommeil

+ Eloul = sortir du sommeil :

Rabbi Yits'hak Valdstein racontait, pendant le mois d'Eloul, un triste épisode survenu dans sa ville :

Un violent incendie s'était déclaré, une nuit, dans une maison d'habitation.
Tous les occupants furent rapidement évacués mais, dans la panique, une mère remarqua qu'une de ses filles manquait.
Elle était certainement encore endormie dans la maison en flammes.
Affolée, la mère voulut y pénétrer pour la sauver, mais les pompiers lui barrèrent le passage. Il était impossible de traverser la cage d'escaliers.
La mère se tint alors sous la fenêtre de la chambre de son enfant et se mit à hurler : "Ma fille! Réveille-toi! Saute par la fenêtre, je t'accueillerai dans mes bras! Vite, le feu avance!"
On entendit alors la voix endormie de l'enfant : "Laisse moi, maman! Je veux continuer à dormir!"
"Non, réveille-toi!" cria la mère de toutes ses forces.
"Sauve-toi tant qu'il est encore temps! Tu pourras dormir après!"
"Non maman! Je suis fatiguée, je veux dormir maintenant!" répondit la fillette, qui devint rapidement la proie des flammes ...

Le choffar d'Eloul nous secoue, nous réveille, mais l'homme, dans sa paresse dit : "Laissez-moi continuer à dormir ..." jusqu'à ce que le Jour du Jugement arrive, le jour de Roch Hachana qui, comme dit le Zohar : "brûle comme du feu" ...

+ L'effort en vaut la peine :
La paresse nous dit le "Messilat Yécharim" est un défaut qui guette tous les êtres humains.
Et bien, justement! C'est parce que nous sommes paresseux de nature, disait le Maguid de Doubno, que l'effort en vaut la peine.

Fournir des efforts pendant le mois d'Eloul, souffrir d'un peu d'inconfort, de fatigue, de peine peut nous faire mériter une année entière de bonheur et de bénédiction.
Quiconque s'en abstient par paresse, risque de devoir souffrir davantage en subissant épreuves et malheurs, à D. ne plaise!
Mieux vaut se secouer maintenant pour jouir ensuite d'une vie calme et sereine au service de notre Créateur.

C'est la dernière ligne droite avant Roch Hachana, mettons à profit ce temps qui est très court pour faire une Téchouva de qualité.
Ouvrons notre cœur en toute honnêteté et sincérité à D., même quelques minutes chaque jour, afin d'être un minimum prêt pour Roch Hachana.
Bon courage!!

Sources  : du livre"Torat Yits'hak" (p196) + du livre "Ohel Yaakov" (Paracha Nitsavim - livre du Maguid de Doubno) compilés dans le livre "Les portes du parlais" de Chalom Méir Wallach