Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’insigne de la royauté

+ L'insigne de la royauté (par le Rav Matitiahou Salomon) :

"Nous sommes tous des princes et des princesses ; nous portons tous l'insigne de la royauté.

D. nous a fait l'honneur de nous donner Sa sainte Torah.
Chaque mitsva accomplie, chaque mot de Torah étudié, nous attache à Lui de plus en plus étroitement, et nous fait atteindre des niveaux toujours plus élevés de sainteté et de pureté.

C'est le summum des plaisirs.
Nulle autre jouissance sur terre ne peut leur être comparée.

Mais, nous ne pouvons éprouver ce plaisir que si nous reconnaissons explicitement bénéficier d'un privilège divin, que si nous apprécions l'honneur formidable accordé par D.
[... sinon,] nous nous sentirons alors certainement accablés par une charge énorme et à l'étroit."

<------------->
[ "D. nous a choisi parmi tous les peuples et nous a donné Sa Torah" (bénédiction lorsque l'on monte à la Torah) ]

Le Temple : symbole de shalom

+ Le Temple : symbole de shalom

-> Le Temple a été construit géographiquement sur le terrain appartenant à la tribu de Binyamin.

Il est écrit : "Sur Benjamin, il dit: "Favori d'Hachem, il repose avec confiance auprès de lui, qui lui prête son abri pour toujours" (Dévarim 33,12).

Rachi de commenter : "pour toujours" : "A partir du moment où a été choisi Jérusalem, la présence divine n’a plus jamais résidé ailleurs".

Très bien, mais que pouvons-nous en apprendre?

Binyamin est la seule tribu qui n'a pas participé à la vente de Yossef.
Il est le symbole de la fraternité, et c'est une des raisons qui a fait que le Temple a été construit sur son territoire.

On peut noter que dans le verset ci-dessus, l'expression désignant Binyamin : "Favori d'Hachem", se dit : yédid Hachem (יְדִיד ).
Le mot yédid peut se décomposer en 2 mots : yad yad (יד יד).

Lorsqu'on avance dans le vie, main dans la main (yad yad), c'est là notre véritable force (en hébreu : koa'h - כח , qui a la même valeur numérique que : yédid : 28).

Si nous voulons est le favori, le chouchou de D., il faut aider et supporter notre prochain, chacun fils unique de D.

Si nous voulons mériter d'héberger le Temple, il nous faut agir l'un envers l'autre comme des frères, la main toujours prête, au besoin d'autrui.

<-------------->

Jérusalem est la combinaison de :
-> Shalèm = nom donné par le fils de Noa'h, Shem, et signifiant : "complète", "parfaite"
-> Hachem yiré = nom donné par Avraham après la Akédat Yits'hak, et signifiant : "Hachem verra".

Le midrach (Vayéra 56,16) relate que D. a dit :
"Si j'appelle la ville : Yiré, alors Shem pourra en souffrir.
Si je l'appelle : Shalèm, alors Avraham pourra en être peiné."

C'est ainsi qu'il appela la ville, par la contraction des 2 : Yérouchalaïm, afin qu'aucun des 2, n'en soit offensé.

Peut-on vraiment penser que ces 2 géants, puissent en arriver à être vexés pour cela?
C'est une leçon pour toutes les générations.

Jérusalem, la capitale du peuple juif, nous explique l'importance de savoir faire des compromis.
A l'image de la fin de la amida, où au moment de dire : "celui qui fait la paix" (ossé shalom), nous reculons de 3 pas, il faut savoir faire des concessions, prendre sur soi, afin de maintenir la paix.

=>Jérusalem nous apprend qu'il faut tout faire pour éviter de blesser, heurter autrui.

<--------->

-> On peut citer (guémara Guittin 55b) l'exemple de Kamtsa et Bar Kamtsa, qui a causé la destruction du Temple.
Rav Moché Shmouel Shapiro dit que nos Sages rapportent spécialement cet exemple de haine gratuite, pour nous enseigner que de même, le Temple a pu être détruit à cause d'un seul incident (de haine), de même, il peut être reconstruit suite à un seul incident (d'amour).

=> A chaque fois, qu'on bous en soi, avec une envie folle de répondre violemment à autrui (c'est moi qui aura le dernier mot!), il faut savoir qu'en prenant sur soi, en se maîtrisant, on va permettre à amener le Temple. Quel honneur!

<----------->

-> La guémara (Yérouchalmi Yoma 1,1) nous enseigne qu'à l'époque du 2e Temple, beaucoup de personnes étudiaient la Torah et pratiquaient avec attention les mitsvot, mais ils avaient de la haine gratuite, qui est équivalente aux 3 fautes cardinales (l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère).
C'est ce qui causa la destruction du Temple.

=> Le Temple est tout prêt à descendre du ciel, pour le top départ, il manque plus que notre comportement plein de respect, d'amour pour notre prochain.

-> "Etant donné que le Temple a été détruit par la haine gratuite, il sera donc certainement reconstruit par l’amour pour nos frères juifs."
[le Sfat Emet - à Roch Hachana 1880]

<--------------->

Une des explications de : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", réside dans le paradoxe suivant :

-> Si je fais une erreur, si j'arrive en retard, ... => j'aurai plein de bonnes excuses afin de me justifier (c'est pas ma faute, c'est parce que ...)

-> Si une personne se trompe, arrive en retard, ... => je pense tout de suite : c'est inexcusable, quelle incapable!, ...

=> Si tu aimes ton prochain comme toi-même, tu dois aussi lui chercher plein de bonnes raisons excusant son comportant, comme on l'aurait fait pour nous-même.

[on a tous nos qualités et nos défauts ; à sa place dans les mêmes conditions, avec le même vécu, environnement, ... est-ce que j'aurai fait mieux? ]

<--------------->

-> "Il vaut mieux pour l’homme qu’on le fasse tomber dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à son prochain en public."
[Rabbi Chimon bar Yo’haï - guémara Baba Métsia 59a]

-> Rabbénou Yona (Kad haKéma'h - Eré'h Sina) écrit que la haine gratuite est la pire de toutes les maladie.

-> Nos Sages nous avertissent à ce sujet :
"Rav Né'hémia dit : A cause de la haine gratuite, il y aura d'épouvantables querelles dans la maison de cette personne, sa femme fera de nombreuses fausses couches, et ses fils et ses filles mourront alors qu'ils ne sont que des enfants."
[guémara Shabbath 32b]

-> Le 'Hida (Kénéged Rachamim) dit que cette punition est mesure pour mesure.
De même, que cette personne n'aime pas les enfants de D. (en leur témoignant de la haine), au point qu'elle se réjouirait de sa mort, de même, ses propres enfants vont mourir.

=> En agissant contre un fils de D., on s'expose à un retour de son papa (Hachem), mesure pour mesure.
Si tu juges ton prochain avec rigueur, alors D. en fera de même.
L'inverse s'applique si tu es coolant avec autrui.

=> La façon dont on traite autrui va définir la façon dont D. va nous traiter, nous juger!

<---------->

[Le shalom est le récipient qui permet de garder les bénédictions divines.
A l'image d'un réservoir d'eau, qui va permettre de ne pas perdre l'eau qui tombe, la paix va permettre de stocker et de profiter des bénédictions de D.

=> Ainsi, nous devons être prêt à tout pour préserver le shalom, sauf de quoi, nous n'aurons aucune bénédiction dans notre vie!]

"Il existe mille chemins menant à D., mais à l’exception d'un seul, ils sont tous risqués et dangereux.

Une personne ne peut y parvenir, sans danger, uniquement par le biais d'une page de Talmud"

[Rabbi Ménachem Mendel de Kotzk]

 "Tous les enfants d'Israël [...] sont comme des frères, comme il est écrit : "Vous êtes les enfants de Hachem votre D.".

Si un homme ne prend pas son frère en pitié, qui le fera?
A qui les nécessiteux juifs peuvent-ils demander de l'aide?
Aux non-juifs qui les méprisent et les persécutent?

Il n'y a que vers leurs frères qu'ils peuvent se tourner."

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Matnat Aniim 10,2]

La fraternité est un terme vague qui peut recouvrir les notions d'amitié, de sympathie, de camaraderie.
Mais selon le Rambam, si nous sommes réellement "les enfants de D.", alors nous sommes de véritables frères, au même titre que si nous étions issus du même utérus.

Autrui, n'est pas autre, mais véritable frère de sang.
Que pensera papa (Hachem), de mon attitude vis-à-vis de mes autres frères, Ses enfants?

"Le meilleur cadeau que vous puissiez faire à vos enfants, est la conscience qu'ils ne sont jamais seuls"

[Rav Noa'h Orlowek]

La Guéoula et nos prières

+ La Guéoula & nos prières (par le rav Matitiahou Salomon) :

"D. a défini la quantité de prières nécessaires pour faire venir la guéoula et la reconstruction du Temple. Lorsque cette mesure sera atteinte, nos souhaits seront immédiatement exaucés.
[...]
Les pierres du Kotel nous offrent une belle métaphore du caractère cumulatif de nos prières.
Si nous regardons le Mur, nous voyons des pierres énormes et massives à sa base.
Quelques rangées plus haut, les pierres sont toujours larges, mais moins massives.
Au fur et à mesure que nous montons, les pierres deviennent de plus en plus petites, jusqu'à ce que nous arrivions à quelques rangées de briques tout en haut qui s'apparentent à des cailloux.

Les murs du Temple seront reconstruits avec la prière.
Les prières des 1eres générations ont fondé les pierres massives des 1eres couches, et chaque génération a successivement ajouté ses propres strates.

Notre tour est à présent venu, et nous nous approchons du sommet.
Nous n'avons plus que quelques petits cailloux à apporter pour terminer le travail, mais ils sont essentiels.
Sans eux, il n'y a pas de Mur.
[...]

Il en va de même avec chacun d'entre nous.
Lorsque nous prions D., nous ne devons pas nous décourager si nous n'obtenons pas de réponse immédiate.
Qui connaît le nombre de prières nécessaires pour atteindre ses objectifs?
La quantité est variable pour chacun et dépend de toutes sortes de facteurs.

Mais il y a une chose à savoir : chacune de nos prières est prise en compte et nous rapproche de D."

+ Lorsque [Hachem] créa les jours, le plus unique (Yom Kippour) n'en faisait pas partie (yamim youtsarou vélo é'had bahém - Téhilim 139,16).

-> Ce verset est interprété par le midraxh (Yalkout Téhilim 888) comme faisant référence à Yom Kippour.

À la fin des six jours de la Création, lorsque l'homme fut créé, il fut chargé à jamais d'un instinct matériel le poussant à fauter. Une fois par an, chaque Yom Kippour, nous inversons le processus et ramenons l'homme à son état originel qui existait avant la Création.
[Sfat Emet - Kippour 5649 ]

<--->

-> Le verset (Téhilim 139,16) peut également faire allusion au caractère transcendant de Yom Kippour. Hachem a créé les "jours" (yamim youtsarou) et les a assignés à servir dans ce monde comme des unités de temps finies, à l'exception d'un seul (vélo é'had bahem).
Ce "seul" jour est Yom Kippour, qui n'a pas été relégué à servir dans ce monde fini et imparfait, mais a conservé les attributs du monde à venir. Chaque Yom Kippour, une très petite quantité de la radiance du monde à venir pénètre dans ce monde.

Dans le milieu de Yom Kippour, profondément enraciné dans l'au-delà, il devient évident que le Satan perd son pouvoir de tenter Israël à fauter (cf. Yoma 20a). Car les forces du mal, de par leur nature même, sont confinées à ce monde et n'ont aucune influence dans le monde futur.
[...]

Le verset (Téhilim 139,16) qui suggère que Yom Kippour est un jour vraiment distinct du reste de l'année ... en intégrant une partie du caractère surnaturel de Yom Kippour dans l'année, nous pouvons véritablement dire que Yom Kippour est l'un des jours de l'année.
[Sfat Emet - Kippour 5652 ]

L'amour d'Hachem pour les juifs n'a jamais été affaibli. Si nos fautes créent une barrière entre nous et Hachem, une téchouva sincère transcende cette barrière et ravive l'amour inné d'Hachem pour nous.
[Sfat Emet - Asséret yémé téchouva 5639 ]

Revisiter l’Eden

+ Revisiter l'Eden :

-> Le nom שופר (shofar) évoque (שופרא - shoufra - la beauté).
Cela implique que le shofar nous transporte des limites étroites de ce monde vers le royaume splendide du monde à Venir (cf. Téhilim 27,4 où le roi David décrit le olam aba comme la'hazot bénoam Hachem).

En fait, il fut un temps où la beauté sublime du monde à Venir embellissait cet univers, dans le gan Eden. Malheureusement, cette période fut de courte durée.
Mais il y eut une autre tentative pour créer l'ambiance du monde à Venir sur terre, lors de la remise de la Torah. Hélas, lorsque Israël vénéra le Veau d'or, ce plan fut contrecarré.
Notre rêve, notre souhait le plus cher, tel que le transmet le shofar, est de retourner aux jours heureux de l'Eden.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5637 ]

Shofar – Exploiter nos propres racines célestes

+ Shofar - Exploiter nos propres racines célestes :

-> Crier est un moyen d'éveiller nos racines célestes.
Chaque fois que nous crions et utilisons le shofar pour exprimer nos souhaits et nos aspirations, nous recevons la même réponse : "Pourquoi cris-tu vers Moi? Vos cris ne sont pas la solution à votre problème, mais plutôt un moyen d'exploiter une source de mérite encore plus grande que votre prière silencieuse, d'atteindre le sanctuaire le plus élevé du ciel, les racines spirituelles de chaque juif."
Si les sources spirituelles de l'âme juive se trouvent au ciel, nos cris peuvent nous aider à puiser dans ces sources latentes de mérite et rappeler à Hachem, que même si nous nous sommes éloignés dans notre quête des objectifs matériels de ce monde, nos véritables objectifs conservent leur caractère céleste, intacts et purs comme toujours.

Cette capacité du son inarticulé du shofar à évoquer les racines célestes du juif est une partie essentielle de notre héritage depuis la proclamation d'Its'hak : "Cette voix est la voix de Yaakov".
Seuls Yaakov et ses descendants ont le pouvoir d'évoquer les composantes célestes de l'âme juive, seuls nous sommes capables d'utiliser le shofar en plus de nos propres supplications silencieuses.
[Sfat Emet - d'après Roch Hachana 5637 ]