Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Humilité & joie

"véayita akh saméa'h" (et tu seras joyeux).
Selon nos Sages, le mot "akh" (אך) indique une notion de réduire, de petite quantité.

Ainsi, si tu es "a'h", que tu réduis ton égo, alors plus tu le fais tendre vers une faible mesure, alors plus tu seras heureux, joyeux (saméa'h).

[ainsi, développer une véritable humilité, augmente notre joie. ]

"Décrire le judaïsme comme une religion, c'est déformer ce qu'est le judaïsme.
[Pour les nations du monde,] la religion est la pensée de l'homme sur D.
[A l'inverse,] le judaïsme est la pensée de D. sur l'homme.
Dans d'autres religions, on s'intéresse à ce qui se passe au Paradis. Dans le judaïsme, l'accent est mis sur ce qui se passe [en Vérité] sur terre."
[ rav Shimshon Raphael Hirsch - introduction à son livre 'Horev]

Implication d’habiter en terre d’Israël

+ La terre d'Israël :

-> Le rav Avraham Kook écrit que cette union amène un air de satisfaction intérieure sur le visage de chacun.
S'il en est ainsi, pourquoi ne le voyons-nous pas?

En partie parce que l'union entre Hachem et le monde est encore incomplète, comme en témoigne le verset : "Comment chanterions-nous l'hymne d'Hachem en terre étrangère?" (Téhilim 137,4).
Tant que la nation juive ne sera pas pleinement revenue en terre d'Israël, tant que nous ne pouvons accomplir qu'une partie de la Torah et des mitsvot, tant que le Temple fait défaut, la bénédiction et la lumière divines sont amoindries.
Ce n'est qu'avec la délivrance de notre servitude physique et spirituelle, lorsque nous revenons à la Torah nationale tout entière, que les sourires embelliront chaque visage, comme il est dit : "Alors notre bouche s'emplit de chants joyeux et notre langue d'accents d'allégresse" (Téhilim 126,2).

Cela se produit lorsque la nation vit sa vie de Torah authentique en terre d'Israël (Ohr ha'Haïm haKadoch - Ki Tavo 26,1). Car en terre d'Israël, les lettres [hébraïques] de notre âme grandissent. Elles sont amplifiées plusieurs milliers de fois, même sans réaliser une mitsva, car le simple fait d'être en terre d'Israël est en soi une mitsva (Ramban - supplément au séfer haMitsvot du Rambam, mitsva n°4).

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-> "En terre d'Israël, les lettres de nos âmes deviennent de plus en plus grandes ; là, elle révèlent la lumière éclatante ; elles puisent une vie indépendante dans la lumière de la vie de Knesset Israël (toutes les âmes juives) ; elles sont directement influencées par le secret de leur création première.
L'air du Pays d'Israël stimule la croissance vivifiante de ces lettes vivantes avec un éclat splendide, un attrait intérieur et un fracas joyeux, courageux empli d'un afflux de sainteté, "quiconque aura été inscrit pour la vie à Jérusalem"."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Plus simplement, le rav Kook précise que s'il existait un compteur Geiger susceptible de mesurer l'existence des lettres hébraïques, il commencerait à grésiller et à crépiter avec un bruit retentissant en approchant des frontières d'Israël. Car la terre d'Israël est le pays des lettres gigantesques en trois dimensions. C'est le pays des alef et des bet autochtones.
Comme les géants rencontrés par les explorateurs à Hébron, et les fruits gigantesques découverts dans le pays, l'alphabet de la terre d'Israël éclipse l'alphabet lilliputien en dehors d'Israël.
Les lettres prospèrent dans l'air d'Israël et tirent de son sol saint des substances nutritives.
Par contre, en dehors d'Israël, les lettres sont rabougries, comme des plantes qui ont poussé hors de leur milieu naturel.

Lorsqu'un juif fait son aliyah en terre d'Israël, ses lettres s'adaptent et multiplient leur taille. Tout son être devient plus grand. Il se rapproche d'Hachem.
Comparé à la personne qu'il était en dehors d'Israël, il devient un géant, rempli d'un plus grand courage, d'une plus grande sainteté, d'un plus grand bonheur et d'une plus grande sagesse.

Quel est le secret de ce changement?
En terre d'Israël, nos lettres, comme nos âmes, deviennent les lettres géantes du peuple juif (klal Israël). Elles ne sont plus des petites lettres individuelles, elles se multiplient par leur union avec la Knesset Israël. Dans le pays du peuple juif, nos lettres fusionnent avec l'âme immense de la nation.

-> On peut citer le rav Avraham Kook (Orot - Orot Israël - 7,18) :
"L'âme générale du peuple juif (klal Israël) ne repose pas sur l'individu juif, sauf en terre d'Israël.
Dès qu'un juif arrive en terre d'Israël, son âme individuelle est plongée dans la grande lumière de l'âme générale dans laquelle il a pénétré."

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-> Dans sa relation à la nation, l'olé (celui qui monte résider) en Israël devient un juif plus complet ...
Parce qu'il vit en Israël sa vie tout entière est une mitsva, une mitsva qui équivaut à toutes les mitsvot de la Torah (Sifré - Réé 12,29).
La vie divine afflue sans cesse dans son être par l'intermédiaire de sa nouvelle vie de mitsva ... chaque pas qu'il fait sur la Terre sainte est une mitsva, chacune des quatre coudées lui vaut une part plus grande dans le monde à venir (Kétoubot 111a).
Chaque respiration le remplit de vie sainte. Les lettres de la Torah se déversent dans son âme.

Le rav Avraham Kook cite le verset : "et on dénommera saint quiconque aura été sauvé dans Sion et épargné dans Jérusalem, quiconque aura été inscrit pour la vie à Jérusalem" (Yéchayahou 4,3).

En terre d'Israël et à Jérusalem, les lettres de notre âme sont inscrites pour la vie éternelle.
À l'instar des lettres géantes du pays, les mitsvot du pays sont géantes elles aussi, accomplies là où les mitsvot d'Hachem sont censées être accomplies. Elles débordent d'énergie et de vie.
[ "De par leur nature, tous les préceptes doivent doivent être accomplis dans le pays d'Hachem" - Ramban - A'haré Mot 18,25 ]

En terre d'Israël, les mitsvot sont accomplies dans toute leur pureté, sans perturbations ou pollution, accomplies dans le pays d'Hachem. En Israël, chaque mitsva se répercute dans les innombrables âmes du peuple juif, se multipliant au-delà de toute mesure, résonnant dans l'univers, remplissant le monde d'harmonie, de plénitude et d'ordre.
Lorsque la nation mène une véritable vie de Torah en Israël, le projet d'Hachem pour le peuple juif est réalisé. Les voûtes célestes s'ouvrent et la bénédiction divine afflue continûment sur toute la création.

Ainsi également, la Torah de la terre d'Israël est la Torah complète. Comme l'enseignent nos Sages : "Il n'est pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël" (midrach Béréchit rabba 16,7 ; Sifri - Ekev 1).
En terre d'Israël, la Torah est totale, la Torah de la nation, la Torah du Klal, aucune de ses mitsvot ou lettres ne manque.
Dans la terre d'Israël, la Torah est à sa place authentique, irradiant son influence avec un charme particulier, ses lettres célestes brillant de la lumière de la Chékhina. [midrach Téhilim 105]

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+ L'importance de désirer être en Israël :

-> [Si un juif est en dehors d'Israël, qu'il ne peut pas venir y résider] et qu'il éprouve de la nostalgie, de l'aspiration sincère pour vivre en terre d'Israël, alors cet attachement plein de sainteté exerce un impact direct sur les lettres de l'âme d'une personne qui aspire à faire partie du pays.

-> "L'aspiration à voir dans sa gloire la terre chérie ; la nostalgie intérieure pour la terre d'Israël accroît les lettres de sainteté, les lettres de la vie israélienne indépendante qui sont au plus profond de notre essence et de notre être ; elle augmente leur croissance spirituelle intérieure."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> L'âme qui aspire à vivre en Israël est vivifiée par un regain d'énergie sainte.
Le juif qui aspire sincèrement à voir Israël est influencé par sa grandeur. En souhaitant lier son sort au pays, il ressemble à quelqu'un qui s'approche d'une mitsva, courant pour embrasser l'être cher.
Son pouls bat plus vite et les lettres de son âme s'agrandissent pour recevoir un nouvel apport énorme de vie.
Il grandit spirituellement dans son attachement à la terre d'Israël et aux aspirations du Klal Israël (peuple juif).
Aussi bien "celui qui est y né que celui qui aspire à la voir" (Kétoubot 75a) partagent ses bénédictions; tous deux atteignent la plénitude en menant au maximum la vie d'un juif.

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-> L'harmonie et la plénitude planétaire ne peuvent être réalisées que lorsque le peuple juif se trouve en terre d'Israël.
[Maharal - Nétsa'h Israël - chap.1 ]

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-> ceci est issu du dvar Torah : https://todahm.com/2025/10/08/la-grandeur-des-lettres-de-lalphabet-hebraique

Accomplir une mitsva – Ce qui se passe sur notre âme

+ Les mitsvot :

-> "Lorsqu'on s'apprête [à accomplir] une mitsva, cette mitsva est toujours pleine de la lumière de la vie de tous les mondes , chaque mitsva est remplie de lettres, grandes, merveilleuses parmi les 613 commandements qui sont, leur tour, interdépendantes de chaque commandement, de toute la vie des mondes qui est dans le secret de la foi."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Que se passe-t-il dans l'âme lorsqu'une personne s'apprête à accomplir une mitsva?
Une mitsva de la Torah est également remplie de lettres vibrantes et d'un courant de force divine inspirante. Les mitsvot elles-mêmes sont des fontaines de vie, comme le dit la Torah : "l'homme qui pratique ces mitsvot obtient par elles la vie" (A'haré Mot 18,5).
Les mitsvot sont des voies qui permettent aux lettres hébraïques de couler depuis leur source divine vers l'âme. La force de vie des mitsvot ajoute à la vitalité de l'homme. Elles sont les circuits et les conduites de vie. Et elles aussi, à l'instar des lettres, sont des microcosmes d'existence, jaillissant avec l'énergie qu'Hachem confère au monde.

Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, il reçoit une nouvelle dose d'énergie et de vie.
Lorsque les lettres de son âme s'associent aux lettres de la mitsva, une explosion se produit.
Comme une fusion nucléaire d'atomes, une nouvelle vie est libérée pour l'âme et pour tous les mondes.
C'est l'union de l'âme et de la mitsva qui apporte au monde son renouvellement constant.
Et comme chacune des mistvot est intégralement liée aux 613 commandements de la Torah, lorsque nous en accomplissons une, nous libérons la puissance de toutes en une réaction en chaîne qui envoie des ondes de sainteté et de lumière à travers l'univers.
Tel est le mécanisme qui apporte la vie au monde. Nos Sages (Shabbath 88a) ont ainsi enseigné que si, D. préserve, les juifs cessaient d'étudier la Torah, ne serait-ce qu'un instant, le monde entier prendrait fin (Néfech ha'Haïm chap.4&11).

L'interrelation entre les 613 préceptes de la Torah recèle certes un immense potentiel, mais pose également des problèmes ... Lorsqu'une personne n'accomplit qu'une partie des 613 mitsvot, sa force de vie est amoindrie.
Ce qui est vrai dans la vie d'une personne l'est aussi dans la vie de la nation. Ainsi, lorsque la nation juive dans son ensemble ne respecte pas toutes les mitsvot, que ce soit par faiblesse spirituelle ou à cause de l'exil, c'est toute sa vie qui est mutilée et la bonté divine apparaît dans le monde dans une lumière terne, brisée.

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-> "La lumière du D. de vie, la lumière de la vie du monde, vit en harmonie parfaite dans la splendeur de chaque mitsva."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Dans l'observance d'une mitsva, l'âme rencontre la lumière divine. Telle est la signification de la prière de yi'houd que certains juifs prononcent avant d'accomplir une mitsva (léchem yi'houd ...).
La mitsva est le vecteur qui unit Hachem et Sa Chékhina à l'ensemble du peuple juif.
Un juif s'attache à Hachem, non seulement par une méditation abstraite, mais également par la réalisation de mitsvot pratiques.
Lorsque nous accomplissons les mitsvot, nous lions notre vie à la volonté d'Hachem et à la force de vie divine qu'Il a implantée en nous.
Telle est la voie vers la vie authentique, en adhérant à la force de vie divine dans l'accomplissement d'une mitsva, comme nous disons dans la Torah : "Et vous qui êtes restés fidèles à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).

-> "Dès que nous sommes sur le point de réaliser une mitsva, toutes les lettres vivantes qui constituent notre essence se développent, nous devenons plus grands, plus forts et plus puissants dans la lumière de la vie et de l'existence suprême, resplendissante et riche de la richesse de la sainteté universelle, de la lumière de la Torah et de la sagesse .... et l'univers tout entier se renouvelle dans la lumière et la vie.
Le monde est jugé méritant grâce à nos actions ; la lumière et la vérité, la bonne volonté et la satisfaction intérieure embellissent chaque visage."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Lorsque nous allons accomplir une mitsva, l'énergie de nos âmes et la mitsva agissent l'une sur l'autre et toutes les lettres qui constituent notre essence grandissent grâce à une injection de sainteté, de Torah, de suprême sagesse et de vie.
Si nous étions au niveau adéquat pour vivre cette union spirituelle, si nos sensibilités étaient en harmonie avec l'incommensurable richesse de notre vie intérieure divine, lorsque nous allons accomplir une mitsva, nous ressentirions la même extase et la même joie que des fiancés lorsqu'ils s'avancent vers le dais nuptial pour devenir mari et femme.

Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, les lettres de son âme sont exaltées par une force de vie accélérée.
Les lettres de la Torah des mondes supérieurs de l'existence fusionnent avec les lettres de l'âme individuelle. Ce "mariage" entre les mondes supérieurs et inférieurs suscite une union de splendeur et de joie. Notre volonté et la volonté divine ne font qu'un.
Nous-mêmes et le monde sommes remplis d'une force, d'une sagesse, d'une sainteté, d'une vaillance, d'une harmonie et d'une joie célestes.
La même plénitude qui présida au don de la Torah revient désormais vers nos âmes.
C'est dans la rencontre de l'homme et de la mitsva que se réalise le projet de la vie. L'homme est en accord avec la volonté divine. L'âme adhère à Hachem.
Les mondes se rejoignent et cette union conduit au renouveau de la création tout entière.

Du fait de la connexion de l'âme à l'ensemble du monde, la moindre mitsva, apparemment mineure est, en fait, une action cosmique qui remplit le monde d'une bénédiction indescriptible.
La réalisation d'une mitsva remplit le monde de Torah, de bonté intérieure et de vérité.
Nous tenons entre nos mains le sort de l'existence. Nos bonnes actions infusent du mérite au monde (Rambam - Hilkhot Téchouva 3,1).
[ "Quiconque accomplit l'une des mitsvot apporte du mérite au monde" (guémara Kidouchin 40b) ]
En observant les mitsvot de la Torah, non seulement nous élevons le niveau de notre propre vie, mais nous améliorons le monde tout entier.
De plus, au tribunal céleste, le jugement d'Hachem en est adouci.

En effet, Hachem a mis entre nos mains la clé de l'existence. La bénédiction divine et la vie sont dispensées dans le monde en fonction de ce que nous faisons (Néfech ha'Haïm 1,3).
En un sens, lorsque nous accomplissons une mitsva, nous donnons de la force à Hachem Lui-même, comme nous disons dans nos prières du matin : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,3).
Israël est, au sens figuré, la source de la puissance divine. Ce sont nos actions qui permettent à la bonté d'Hachem de se manifester dans le monde.
Du fait de l'unité de la création tout entière, les mitsvot que nous accomplissons sur terre ouvrent les valves de la bénédiction céleste dans les mondes supérieurs.
En accomplissant la volonté divine, nous amenons au mariage du ciel et de la terre.

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-> ceci est issu du dvar Torah : https://todahm.com/2025/10/08/la-grandeur-des-lettres-de-lalphabet-hebraique

Des cadeaux à D.

+ Des cadeaux à D. :

-> Lorsqu'un juif sert Hachem, il ne s'agit pas d'un cadeau pour Lui, mais de l'accomplissement d'une obligation.
Mais lorsqu'une personne élève des étincelles [de sainteté], il s'agit d'une sorte de don de cette personne à D.

Telle est la signification profonde du dicton de nos Sages : "Lorsqu'une personne est jugée après sa mort, on lui demande : "As-tu fait honnêtement ("bé'émouna") tes affaires?" (nassata vénatata béémouna - guémara Shabbath 31a).
Lorsqu'un juif fait des affaires avec un non-juif et que le juif tire profit de ces affaires, il est en mesure d'élargir son service divin. Les étincelles incrustées parmi les nations sont ainsi rehaussées.
L'expression hébraïque pour "as-tu fais tes affaires" (nassata vénatata) signifie littéralement : "Avez-vous élevé et donné?"
Ainsi, le premier verbe de l'expression "faire des affaires" [nassata, qui signifie "as-tu élevé ?" fait allusion à l'élévation des étincelles [de sainteté].
Dans ce contexte, les autres mots (vénatata béémouna) peuvent être compris comme signifiant : "Avez-vous donné honnêtement (fidèlement à la volonté de D.)?" En effet, comme nous l'avons expliqué auparavant, en élevant les étincelles, le peuple juif offre un cadeau à D.

Grâce à ce processus, l'élévation des étincelles trouvées parmi les non-juifs par le peuple juif, des convertis parmi les nations rejoignent le peuple juif.

[ élever les étincelles de la Divinité enfouies dans le monde non juif implique à la fois d'utiliser les ressources du monde non juif à des fins saintes et d'inspirer les non-juifs qui sont destinés à se convertir à se convertir effectivement au judaïsme. Ces 2 façons d'élever les étincelles sont des "dons" que nous offrons à Hachem. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Kora'h 18,7 ]

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=> Comment offrir un cadeau à Hachem alors que nous sommes obligés de Le servir en toute situation?
En transformant nos activités quotidiennes banales en actes visant à élever les étincelles divines au sein de la réalité matérielle.

[ ainsi même dans nos occupations banales, nous pouvons faire plaisir à Hachem en Lui offrant (élevant) de nouvelles étincelles de sainteté. ]

Lorsque le peuple juif accomplit la volonté de D., l'Attribut de Royauté (mal'hout) de D. est élevé.

Ce concept est évoqué dans le verset : "Kalev apaisa le peuple contre Moché, en disant : '"Monter, nous monterons" (Chéla'h Lé'ha 13,30). La Torah emploie ici une double forme du verbe "monter" (alo naalé) comme pour dire : "monter" (alo), il y aura des élévations de Sa royauté [mal'hout], "nous monterons" (naalé), chaque fois que nous sommes nous-mêmes élevés en accomplissant la volonté de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,33 ]

Penser à l’avenir

+ Penser à l'avenir :

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz déclare que tout au long de l'année, même si une personne trébuche, elle doit continuer à penser à l'avenir. Elle doit aller de l'avant et ne pas rester bloquée dans le passé. [un moment court et intense de téchouva sur nos fautes]
Il n'y a qu'un seul jour par an où nous sommes autorisés à penser au passé [longuement, toute la journée], et c'est Yom Kippour. C'est à ce moment-là que nous disons le vidouï et que nous mentionnons tant de choses que nous avons faites de travers, avec tant de détails.
Sans la sainteté du jour qui nous protège, le vidouï nous ruinerait. Même avec la sainteté de Yom Kippour, nous ne pouvons le faire qu'avec la force spéciale de la téchouva. Le reste de l'année, nous devons aller de l'avant et ne pas nous préoccuper du passé.

C'est une faiblesse que les gens ont, de [trop] continuer à vivre dans le passé (se roulant dans la boue, plutôt que de faire des efforts pour se relever et avancer). Nous devons nous élever au-dessus de cela.
[une fois la téchouva faite, on doit se considérer comme un nouvel être, pur, plutôt que de continuer à s'attrister, se dévaloriser, de ce qu'on a pu faire de mal. ]

Le dernier Shabbath de l’année

+ Le dernier Shabbath de l'année juive :

-> Le Baal Hatanya dit une fois au nom de son Maître, le Maguid de Mézéritch, qui lui-même l'entendit de la bouche du Baal Chem Tov que ce Shabbat qui est pourtant le dernier avant le mois de Tichri, on ne ne prononce pas la bénédiction sur le nouveau mois comme à l'accoutumée. Car c'est Hachem en personne qui le bénit et c'est cette bénédiction qui nous donne le pouvoir de prononcer la bénédiction ensuite sur tous les mois de l'année.

-> Le Béer Mayim 'Haïm écrit que : toutes les bénédictions, le bien dont nous jouissons pendant toute la semaine découlent toutes du Shabbat qui précède tant pour le particulier que pour la collectivité ... Il s'ensuit que même ce grand et redoutable jour de Roch Hachana durant lequel D. juge son peuple Israël et où sont décrétées l'existence même, la subsistance et les ressources de chacun, tout cela découle du Shabbat qui précède qui constitue la source de vie de tout la création.

-> C'est la raison pour laquelle le Choulkhan Aroukh (428,4) stipule que l'on doit obligatoirement lire la paracha Nitsavim avant Roch Hachana car les premiers mots "Vous vous tenez tous aujourd'hui" font référence au jour de Roch Hachana (Zohar Pin'has 231a). Et dès le Shabbat qui le précède, ce jour est déjà évoqué et apparaît en filigrane.
Ce qui signifie que dès ce Shabbat, Hachem commence déjà ''à faire défiler toutes Ses créatures, comme le menu bétail sous le bâton du berger'' (Roch Hachana 16b).
Celui qui est doté de bon sens s'efforcera donc de tirer le meilleur profit de ce Shabbat si élevé.

-> Selon le rav Pin'has de Koritz, c’est au moment de la Séouda Chlichite que l’on décide dans le Ciel de la conduite à tenir envers chaque juif. D’autre part, explique-t-il, ce troisième repas de Shabbat surnommé par les cabalistes "Séouda Dé Zéir Anpine" (le repas de "petite face") vient évoquer que l’homme doit être humble à ses propres yeux.
Rabbi Chmere’l Vor’hivoker ajoute que les deux choses sont liées : au moment de Séouda Chlichite du Shabbat précédent Roch Hachana, on demandera spécialement que Hachem nous aide à acquérir l’humilité et la soumission nécessaires pour aborder ce grand jour (la guémara (Roch Hachana 26b) enseigne en effet que le jugement est d’autant plus favorable que l’homme soumet sa volonté devant celle d’Hachem).
Et en effet, nos Sages enseignent que "toute année qui est pauvre à son début, est riche à la fin" (Roch Hachana 16b) et Tossefot d’expliquer que "les Bné Israël se considérant comme pauvres, leur cœur est contrit et on les prend en pitié dans le Ciel".

La mézouza, les téfilin, et tsitsit

+ La mézouza, les téfilin, et tsitsit :

-> Le Choul'han Aroukh (Yoré Dea - siman 285,1) nous enseigne :
"C'est un commandement positif d'écrire le paragraphe de Shéma (Dévarim 6,4, 9) et celui de 'Véhaya Im Chamoa' (Dévarim 11,13,21) et de les placer sur les mézouzot de la porte d'entrée.
Il faut être très vigilant. Celui qui est pointilleux de respecter cette mitsva bénéficie d'une longue vie, pour lui et ses enfants. Dans le cas contraire, ses jours sont raccourcis."

-> Le Darké Moché (Yoré Déa - siman 286) cite le Mord'haï (siman 962) au nom du Maharam :
"Je n'ai pas l'ombre d'un doute, que celui qui a placé les mézouzot comme il se doit dans sa maison, aucun être malfaisant n'a de prise sur lui."

-> La guémara (Ména'hot 32b) nous enseigne que celui qui fixe sa mézouza (même lettres que zaz mavèt - chasser la mort & forces qui y sont liées) sur un poteau ou sur un mur derrière la porte et non au seuil même de sa maison, le danger plane sur lui. Il n'a pas accompli la mitsva de mézouza et donc il n'est pas protégé. C'est ce que nous explique Rachi : "La maison n'est protégée que lorsque son propriétaire place la mézouza à son entrée, comme la halakha le stipule".

-> La guémara (Ména'hot 43b) ajoute : "Les enfants d'Israël sont chéris de Hachem qui les entoure de mitsvot : les téfilin sur la tête, les téfilin sur le bras, les tsitsiot sur leurs habits et la mézouza à l'entrée de leur maison.
Le roi David s'exprime ainsi : 'Sept fois par jour je célèbre Tes louanges, en raison de Tes justes préceptes' (Téhilim 119,164). Rachi commente que 'sept' ce sont 7 mitsvot : les téfilines sur la tête et sur le bras constituent 2 mitsvot, plus 4 tsitsiot et la mézouza."

La guémara continue : "Rabbi Éliézer ben Yaakov dit : 'Celui qui a les téfilines sur la tête et sur le bras, des tsitsiot sur son vêtement et une mézouza au seuil de sa maison a la garantie de ne pas fauter, comme il est dit : Un triple lien n'est pas facile à rompre' (Kohélet 4,12)"

-> Le Mégalé Amoukot (paracha Métsora) écrit qu'il y a 3 formes de lèpre sur la maison, sur les vêtements et sur le corps. En contrepartie de la lèpre sur la maison, Hachem nous a donné le commandement de la mézouza. Pour la lèpre sur les vêtements, Il nous a donné la mitsva de tsitsit et pour la lèpre sur le corps, la mitsva des téfilin.

Le Mégalé Amoukot ajoute à propos de ce qui est dit dans le traité de Ména'hot, que les téfilin de la tête viennent réparer le corps, car le corps doit être propre pour porter les téfilin.
La mézouza répare la lèpre sur la maison et les tsitsiot sur les habits réparent la lèpre sur ces derniers.
Les enfants d'Israël sont sortis d'Égypte par le mérite de ces 3 commandements. La preuve en est dans : "Vous conservez les MaTsoT" (Bo 12,17), le mot matsot est constitué des lettres : mézouza, tsitsit et téfilin.

"Ce n'est pas parce que vous êtes plus nombreux que tous les peuples que Hachem vous a désirés et vous a choisis, car vous êtes le moins nombreux de tous les peuples. C'est plutôt par amour de Hachem envers vous et parce qu'Il respecte le serment qu'll a prêté à vos ancêtres que Hachem vous a sortis avec une main forte et t'a délivré de la maison d'esclavage, de la main de Pharaon, roi d'Égypte." (Vaét'hanan 7,7-8)

-> Le Ramban commente ainsi ces versets :
"Car le choix, dans tous les domaines, est la sélection d'un élément parmi les autres. Et Hachem a dévoilé la raison pour laquelle Il vous a choisis : c'est par amour envers vous. Car Il vous a jugés dignes de recevoir Son amour, et d'être choisis, plus que tous les peuples.
Et celui qui est élu doit être capable de supporter tout ce qui provient de la personne qui l'aime. Et le peuple d'Israël possède cette capacité plus que tout autre peuple."

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-> Dans le passage exposant les Dix Commandements figure le verset suivant (Yitro 20,6) : "Et Qui fait preuve de bonté pour les milliers de générations, pour ceux qui M'aiment et qui observent Mes Commandements".

Le Ramban explique ce verset de la façon suivante : "Lorsque Hachem, affirme Qu'll fait preuve de bonté pour ceux qui L'aiment, Il fait référence aux juifs qui sont prêts, à tout instant, à se livrer à la mort pour sanctifier Son Nom. Car seuls ceux qui reconnaissent la grandeur de Son Nom et refusent à tout prix de servir les dieux étrangers, et même au sacrifice de leur vie, sont considérés comme aimant véritablement Hachem."

=> Hachem a choisi de faire du peuple d'Israël Son peuple de prédilection, parce qu'll l'aime. Et cet amour provient du fait qu'll apprécie particulièrement le fait que les juifs soient prêts à sacrifier leur vie pour Lui. Cette capacité d'autosacrifice pour l'honneur de l'Hachem, qui est inhérente au peuple d'Israël, est l'expression par excellence du grand amour qui brûle en lui pour Hachem.

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-> Le Messé'h 'Hokhma dit : "Lorsqu'Its'hak fut prêt à sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom du Créateur, cela a fixé dans la nation juive la force de toujours vouloir se rattacher à Sa volonté du plus profond du cœur et de sacrifier sa vie, s'il le faut, pour sanctifier Son Nom."

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-> Le rav Barou'h Rozenblum enseigne : afin d'obtenir un bon jugement, nous avons besoin d'un miracle. Et le moyen de bénéficier d'un miracle est de sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom de Hachem.
Lorsque l'homme est prêt à livrer sa vie entre les mains du Créateur, il fait taire l'Accusateur. Et lorsque la force de celui-ci est annulée, alors la voie est toute tracée devant l'homme, pour qu'il ressorte blanc comme neige comme par exemple au jugement de Roch Hachana.