"Sois heureux de ton lot, et sois fier du peu que tu es"
[Traité Dérekh Erets Zouta 3]
"Aux yeux de nos Sages, celui qui accueille son prochain avec gentillesse est considéré comme lui ayant fait les plus beaux cadeaux du monde, même si, en fait, il ne lui a rien offert."
[Avot déRabbi Nathan 13]
Après la mort …
+ Après la mort ...
-> Comment l’âme plane au-dessus du corps :
"Au cours des 3 jours qui suivent le décès l’âme plane au-dessus du corps et pense qu’elle va y revenir. " (Talmud de Jerusalem - Mo’èd Katan, 3-15)
"Pendant 7 jours l’âme va et vient entre la maison et la tombe" (Zohar Vayé’hi 218b - 226a)
-> Un tunnel obscur :
"Quand l’âme sort de ce monde-ci, elle monte dans la caverne de Makhpéla – la porte du paradis" (Zohar - Vayé’hi 219, 250)
-> L’immense lumière :
"Rabbi Dossa dit : "le verset dit : "Car un homme ne peut pas me voir" ". Pendant la vie, les hommes ne voient pas, mais ils voient après la mort."
(Bamidbar Rabba - fin de Nasso)
"Seigneur du Monde, Tu es la lumière du monde"
(Bamidbar Rabba - Béha’alotékha 16 :5)
"Il n’y rien de plus difficile pour l’âme que de se séparer du corps, et personne ne meurt avant de voir la lumière de la présence divine. Et du fait de sa grande soif de cette vision, l’âme sort à la rencontre de la présence divine."
(Talmud de Babylone - Kidouchin 48)
"A ce moment-là, quand elle doit quitter le monde, l’âme sort du corps. Jusqu’à ce que la présence divine se révèle à l’âme ; et dans sa joie et l’amour de la présence divine, l’âme sort du corps à la rencontre de la présence divine, et si elle a du mérite, elle s’attache à la Présence divine. Et sinon la présence divine s’en va loin d’elle. Et l’âme reste dans le deuil d’avoir quitté le corps." (Zohar - Métsora 53)
"Au moment du décès, il est donné à l’homme de voir ce qu’il n’a jamais vu de sa vie."
(Zohar - Vayé’hi)
"Le monde futur est étendu, infini, découvert. Juste une grande lumière qui ressemble à la lumière de ce monde-ci."
(Séfer Hayachar - Cha’ar 14)
-> Rencontre avec des parents ou des amis :
"Au moment où le juste meurt, Hakadoch Baroukh Hou dit : "Venez les Tsadikim, venez l’accueillir !"
Et les Tsadikim disent : "Sois le bienvenu !"
(Talmud de Babylone - Ketoubot 104)
"Au moment de la mort d’un homme, il voit ses parents et ses amis de ce monde-là, et il les reconnaît – ils ont l’aspect qu’ils avaient dans ce monde-ci.
Et s’il a des mérites tous sont heureux pour lui et ils l’accompagnent. »
(Zohar - Vayé’hi 218b)
-> Toutes nos actions sont écrites en détail :
"Un peu avant qu’un homme quitte ce monde, D. lui apparaît, et lui dit : "Note tout ce que tu as accompli".
L’homme met tout par écrit, puis appose son sceau."
(Yalkout Chimoni – Iyov 922)
"Sache ce qui est dessus de toi. Un œil observe – une oreille écoute et toutes tes actions sont inscrites dans un livre."
(Piké Avot 2.1)
=> "La conclusion de tout cela : il faut craindre D., et écouter ses préceptes, parce que tout l’homme se résume à cela !"
(le roi Salomon dans le dernier verset de Kohélèt 12,1)
<------------------------------------------------------------->
La guémara (Shabbath 31a), nous enseigne les questions que l'on nous posera après notre mort :
1. As-tu fait ton commerce avec foi ?
2. As-tu fixé un temps d'étude ?
3. As-tu accompli la Mitsva de se procréer ?
4. As-tu espéré avoir la délivrance ?
5. As-tu raisonné avec sagesse ?
6. As-tu compris les choses par déduction ?
<------------------------------------------------------------->
+ Etre attendu dans le futur par nos Sages ... (par le 'Hafets 'Haïm)
Lorsqu'une personne qui étudie la Torah, réussi à expliquer un enseignement difficile de Rambam, de Rachi ou des Tossafot, ces illustrent Richonim viennent à sa rencontre dans le monde de vérité, comme en témoigne ce passage de la guémara (Baba Métsia 42b) :
"Rava a déclaré : A ma mort, Rabbi Ochaya sortira à ma rencontre, car j'ai expliqué la michna selon sa vue".
Source (b"h) : en grande partie issu d'une réponse du rav Binyamin Benhamou sur Torah-Box.com
"Or, il y aura toujours des nécessiteux dans le pays; c'est pourquoi, je te fais cette recommandation : ouvre, ouvre ta main à ton frère, au pauvre, au nécessiteux qui sera dans ton pays." (Réé 15,11)
-> Le Sifri nous enseigne :
"Lorsque les juifs obéissent à D., il n'y a pas de pauvres parmi eux.
Mais, s'ils ne font pas la volonté de D., il y aura des pauvres parmi eux."
-> Rabbi Na'ham de Breslev de nous dire (Likouté Halakhot VIII) :
"La richesse parvient à chaque personne au travers de son conduit personnel.
Lorsque les juifs obéissent à la volonté de D., les ressources descendent d'une bonne façon en étant distribuées de façon équivalente à tous.
Dans le cas contraire, elles sont mal réparties, ce qui explique que certaines personnes soient très riches, et d'autres très pauvres.
Le fait de donner à la charité va rectifier cette situation.
Lorsqu'une personne qui a été bénie par un surplus d'argent, va reconnaître qu'une partie ne lui revient pas, et donne à la tsédaka, elle répare la mauvaise distribution faite.
Ainsi, en ouvrant notre main au pauvre, on ouvre le conduit de distribution des ressources qui peut alors atteindre tout le monde."
<------------------------->
-> Rabbi Na'hman nous enseigne aussi (Likouté Halakhot VII) :
"La charité supprime les mauvais décrets dans le monde.
En effet, lorsqu'un pauvre crie à D. l'injustice de sa pauvreté, ses cris et ses prières reviennent à poser la question suivante :
"Pourquoi n'y a-t-il personne qui aide ce pauvre?", et c'est alors que se réveille la colère et les jugements de D. (Zohar I - 10b).
Une personne qui donne à un pauvre va non seulement repousser le jugement divin, mais va aussi le transformer en compassion."
<-------------------------------->
-> "En ouvrant ta main et en donnant aux autres, tu attires un souffle de vie, qui va amener de la vitalité dans ta propre vie"
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot IV - p137a]
<--------------------------------------->
-> "La mitsva de la charité est équivalent à accomplir toute la Torah, car elle créé une atmosphère d'amour et de paix.
La charité amène à l'unité, comme elle annule les différences entre les personnes, et elle indique le chemin de la vérité, qui est un.
De plus, le fait de donner à la charité invoque le pardon de toutes les fautes."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Halakhot IV - p194a]
<-------------------------------->
-> La pauvreté disparaîtra parmi les juifs seulement s'ils écoutent les paroles de D. et observent Ses commandements.
[Méam Loez (Réé 15,5-6)]
<-------------------------------->
-> "Refuser de donner la charité est considéré comme une faute aussi grave que l'idolâtrie."
[guémara Baba Batra 10a]
Le Tsror haMor commente :
La comparaison entre l'idolâtrie et le refus de donner la charité est claire : celui qui n'aide pas les pauvres nie que D. lui a fait obtenir sa richesse.
Il croit que ses biens n'appartiennent qu'à lui.
L'homme riche et égoïste remplace la foi en Hachem par la croyance en sa propre force et en ses facultés.
De la même façon, le païen remplace D. par une idole à laquelle il attribue une puissance supérieure à celle de D.
<-------------------------------->
-> "Ouvrir la main pour faire la charité" (Réé 15,11)
Rambam commente :
"Celui qui détourne les yeux du pauvre est comme l'idolâtre, le racha, ...
Celui qui donne l'aumône de mauvaise grâce, le visage baissé vers le sol, même s'il fait au pauvre un don de 1 000 pièces d'or, perd tout le mérite de son action. Il doit lui donner avec bonhomie et ave joie et partager sa détresse".
-> "Ne sois pas partial pour le pauvre, dans son procès" (Michpatim 23,3)
Le rabbi de Lublin explique que cela veut dire qu'il ne faut pas prendre le parti de D. dans le procès que lui fait un mendiant.
-> Un homme peut pratiquer toutes les mitsvot de la Torah qui concernent les relations de l'homme avec D., il peut même parvenir jusqu'aux plus hauts sommets de l'adhésion à la divinité ; tout cela ne représente rien s'il n'est pas réellement attentif aux douleurs des hommes.
[rabbi Its’hak de Vork]
<--->
-> "Celui qui donne une pièce d’argent à un pauvre recevra 6 bénédictions, et celui qui le réconforte par des paroles recevra 11 bénédictions"
[guémara Baba Batra 9b]
<--------------------------------------------------------------->
+ Est-ce vraiment un pauvre?
-> Le Méam Loez enseigne (Réé 15,11) :
Nos Sages nous recommandent d'être reconnaissants envers les imposteurs qui prétendent avoir besoin d'argent alors qu'ils ne sont pas pauvres.
Grâce à eux, de nombreuses personnes trouvent l'excuse de ne pas donner la charité. Elles refusent de donner la charité et prétendent craindre de donner la tsédaka à quelqu'un qui ne le mérite pas.
Si ces imposteurs n'existaient pas, et ne fournissaient pas une excuse commode pour s'abstenir de donner la charité, nous serions tous considérés comme des fauteurs car nous nous sommes tous abstenus, à un moment ou un autre, de donner la charité à une personne qui la sollicitait.
L'attitude approprié est celle que la Torah indique : "il y aura toujours des pauvres dans le pays" = il y aura toujours parmi nous des nécessiteux qui auront réellement besoin de notre aide. Nous devons donc ouvrir la main à quiconque nous le demande, même si nous ne pouvons pas être certain qu'il est vraiment pauvre.
Il existe toujours une possibilité que la demande vienne d'un pauvre réellement nécessiteux.
<--------------------------------------------------------------->
"Le pauvre ne disparaîtra pas de l'intérieur du pays" (Réé 15,11)
-> Ce verset est une prophétie : dans le futur, il y aura une génération (ou plusieurs) dont la majorité des gens ne sera pas méritante, donc en situation de pauvreté.
[Ibn Ezra - Dévarim 15,6]
[En effet, Rachi (Dévarim 15,4) affirme que si l'on respect la volonté de Hachem, alors il y aura des pauvres chez les autres et non chez nous ; et à l'inverse si l'on ne respecte pas la volonté de D., alors il y aura des pauvreté parmi nous. (tout dépend de notre comportement!)]
-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Dans ce verset, pourquoi l'expression principale : "Le pauvre ne disparaîtra pas" (lo yé'hdal év'yone - לֹא יֶחְדַּל אֶבְיוֹן) est-elle suivie de l'expression : "de l'intérieur du pays" (mikérév aaréts - מִקֶּרֶב הָאָרֶץ)?
Il y a ici une allusion : les 3 lettres du mot : érets (pays - ארץ) s'écrivent respectivement : אלף (aléph), ריד (réch) et צדי (tsadi).
Les lettres qui sont "à l'intérieur" : lamed (ל), youd (י) et dalét (ד) forment le mot : dli (un seau - דלי) qui est parfois rempli d'eau et parfois vide.
De même un pauvre, qui aujourd'hui a des manques, car sa caisse est vide, peut demain s'enrichir (sa caisse peut se remplir) comme ce seau.
"Vous êtes des enfants de Hachem, votre D., ne vous tailladez point (lo titgodédou)" (Réé 14,1)
Le midrach Yalkout Chimoni d'expliquer : "Lo titgodédou = ne formez pas des clans/groupes (agoudot) opposés les uns aux autres".
Cependant, précise le Talmud (guémara Yébamot 13b), nous n'avons rien contre l'existence de 2 tribunaux rabbiniques dans une même ville.
=> Nous allons voir, b"h, 2 réponses du 'Hafets 'Haïm sur la notion de groupes au sein du peuple juif ...
-> Une personne demanda un jour au 'Hafets 'Haïm :
Qu'avons-nous besoin des " 'hassidim" (fondé par le Baal Chem Tov) et des "mitnagdim" (juifs orthodoxes s'opposant aux 'hassidim lors de leur création au 18e siècle, rassemblés sous l'autorité du Gaon de Vilna)?
Les 'hassidim eux-même sont divisés en plusieurs groupes : les uns accordent un place plus importante à la prière qu'à l'étude, d'autres aux chants et d'autres encore aux danses.
Que manquerait-il au monde si tous les juifs étaient unis en un seul groupe, priaient selon le même rite et adoptaient une conduite et un style de vie identiques?
Le 'Hafets 'Haïm lui répondit avec humeur, et douceur, comme à son habitude :
Avant de me poser cette question, tu devrais demander au tsar pourquoi son armée comprend différentes sortes de soldats : des fantassins, des cavaliers, des canonniers, des pilotes d'avion et des marins?
Pourquoi ne pas se contenter d'un seul type de soldats dotés des mêmes armes et dirigés par un seul chef?
La réponse est claire : pour vaincre l'ennemi, il faut user de différents stratagèmes et combiner divers corps de l'armée.
De même, les différents groupes de 'hassidim et de mitnagdim sont des soldats dans l'armée de D. qui combattent ensemble contre le mauvais penchant ; chacun aide à vaincre l’ennemi par son étude, sa prière ou ses chants, s'il est animé de bonnes intentions.
-> Un jour, on demanda au 'Hafets 'Haïm de se prononcer sur différentes organisations orthodoxes : lesquelles ont leur raison d'être et auxquelles est-il permis ou interdits de se rallier?
Il répondit en yiddich : "Je l'ignore. Mais quand nous allons arriver dans l'autre monde, on ne va pas nous demander : Appartenais-tu à telle organisation ou à telle autre?
On apportera un rouleau de la Torah et on nous demandera : As-tu accompli tout ce qui y est écrit?
Si nous allons répondre par l'affirmative, on nous conduira au gan Eden (paradis) ; sinon, on nous précipitera en Guéhinam (enfer)."
<------>
-> "Vous êtes des fils pour Hachem votre D., vous ne tailladerez pas" (Réé 14,1)
Nos Sages (guémara Yébamot 13b) demandent : que veut dire : "vous ne vous tailladerez pas"? Israël est appelé enfant d'Hachem à la condition qu'il n'y ait pas d'opposition entre eux qui pourrait constituer des factions adverses.
-> Nous retrouvons également cette idée dans les paroles du prophète Mala'hi : "N'avons-nous pas tous un seul père? N'est-ce pas un seul D. qui nous a créés? Pourquoi commettrions-nous une trahison l'un contre l'autre et profaner ainsi l'alliance de nos pères?" (Mala'hi 2,10)
+ "Du moment que l'existence des juifs dépend de la Torah, il s'ensuit que les ennemis du peuple juif sont aussi les ennemis de D.
Ceux qui se dressent contre Israël sont considérés se dresser contre D."[Mékhilta - Chémot 15,7]
-> "L'univers tout entier ne vaut pas une seule parole de Torah"
[Talmud de Jérusalem Péa 1,1 - 4a]
-> "S'il arrivait un seul instant que, d'une extrémité à l'autre du monde, personne n'étudie la Torah, ou n'y réfléchisse pas, il est évident que tous les mondes s'écrouleraient et seraient immédiatement réduits à néant, que D. nous en préserve"
[Néfech ha'Haïm]
Savoir être souple au moment de la tempête :
+ Savoir être souple au moment de la tempête :
-> Nos Sages nous enseignent (guémara Taanit 20a) :
"Que l'homme soit toujours souple comme le jonc ; qu'il ne soit pas dur comme le cèdre qui, pris dans un courant, se déracine aussitôt et se renverse.
Alors que tous les vents du monde soufflent sur le roseau sans parvenir à l'arracher ; il va et vient avec eux et, dès qu'ils s'apaisent, il se tient droit à sa place."
-> Le rav Yits'hak Hutner (dans son Pa'had Yits'hak), nous explique à ce sujet :
"De là nous apprenons que même si, généralement la soumission et la victoire forment une antinomie, il est des situations où le pouvoir de soumission, précisément, recèle la force du triomphe.
La victoire du roseau sur la tempête lui vient de son aptitude à la subordination."
=> Dans un moment de tempête (dispute), il faut savoir prendre exemple sur le roseau qui "va et vient avec les vents ( = les paroles dures à entendre) et, dès qu'ils s'apaisent, il se tient droit à sa place ( = ce qui n'aurait pas été le cas s'il était resté rigide comme le cèdre)".
Une fois que les vents se calment (le temps et les sentiments passant, l'amour d'autrui refaisant surface), il est possible alors de discuter sans risque de déraciner, de faire tomber autrui.
(les dégâts, suite à une tempête/dispute, peuvent être irréparables, sinon ils prennent beaucoup beaucoup de temps à être colmatés).
<------------->
La règle principale et fondamentale dans la communication, est de considérer non point ce que l'on dit et comment on le dit, mais : comment et qu'entend l'auditeur?
[ => Dans le cas d'une discute, quelle est la réponse à votre avis? ...]
La charité …
+ En cette paracha Réé, voici quelques citations sur la charité (tsédaka) :
-> " 6 bénédictions récompensent celui qui donne un sou à un pauvre, 11 bénédictions récompensent celui qui le rassure et l'encourage par des paroles, et 17 à celui qui fait les deux" (guémara Baba Batra 9b)
-> "La tsédaka est une des choses qui peut annuler un décret difficile au sujet d'une personne" (guémara Roch Hachana 16b)
-> "Rabbi Elé’azar a dit : 3 choses annulent les mauvais décrets, et les voici : la téfila, la tsédaka et la téchouva " (Talmud de JérusalemTaanit 2,1 - 65b)
-> "Celui qui incite les autres à donner aux pauvres a encore plus de mérite que celui qui fait la charité" (guémara Baba Batra 9a)
-> "Selon Rav Assi : la charité équivaut à toutes les autres mitsvot" (guémara Baba Batra 9a)
-> Le roi Salomon nous dit : "La tsédaka sauve de la mort" (tsédaka tatsil mimavét - michlé 11,4)
On peut citer 2 exemples de la guémara à ce sujet :
1°/ la guémara Shabbath (156b) :
On avait annoncé à Rabbi Akiva que sa fille devrait mourir le jour de son mariage.
Le lendemain matin, suite au mariage, elle retira sa pince à cheveux du mur, et elle a alors vu qu'elle l'avait planté, avant de dormir, entre les yeux d'un serpent, tuant celui qui aurait du la tuer.
Son père, Rabbi Akiva lui demanda ce qu'elle avait pu faire récemment expliquant ce sauvetage miraculeux.
Elle lui expliqua que la veille, alors que son mariage était à son comble, elle remarqua un pauvre à l'entrée qui appelait à l'aide (pendant que tout le monde avait la tête dans le mariage), et elle lui donna son propre repas.
Son père comprit alors que la générosité et la sensibilité de sa fille à la souffrance d’autrui, lui avait sauvé la vie.
2°/ La guémara Baba Batra (11a) rapporte l'histoire de Binyamin haTsadik, qui était responsable d'un fond de charité.
Une année de pénurie, une femme vint le voir, et lui dit : "Rabbi, aides-moi!"
Il lui répondit : "Je te jure, qu'il n'y a plus un centime dans le fond de charité"
Elle lui dit :"Rabbi, si tu ne m'aides pas, une femme et ses 7 enfants vont mourir."
Il l'aida alors avec son propre argent.
Peu de temps après, il tomba gravement malade.
Les anges ont dit à D. : "Maître du monde, Tu as dit que celui qui sauve une âme juive, c'est comme s'il avait sauvé le monde entier. Est-ce que Binyamin haTsadik qui a sauvé une femme et ses 7 enfants, doit mourir si jeune?
Immédiatement, sa sentence a été déchirée.
Il a été enseigné qu'on lui a ajouté 22 années à sa vie."
-> "Selon Rav El'azar : la charité est supérieure à tous les sacrifices" (guémara Soucca 49b)
-> "Multiplier la charité, c'est multiplier la paix [et l'amour mutuel dans le monde, comme il est dit : "L'acte de charité sera : la paix" (Yéchayahou 32,17)]" (Pirké Avot 2,7)
-> "Rabbi Aba a expliqué : si tu as donné de ta poche pour une oeuvre charitable, D. te préservera de toutes les sortes d'impôts" (Talmud de Jérusalem Péa 1,1)
-> "Le roi David dit : "Quand à moi, je verrai Ta face grâce à ma charité" (Téhilim 17,15)
Viens, regarde l'importance de la charité, puisque le don d'une prouta à un pauvre confère le mérite d'être visité par la présence divine ...
Même les méchants qui n'ont pas d'autre mérite que la charité, sont visités par la présence divine." (Midrach Cho'har Tov 17 ; Midrach Tan'houma Vayikra)
-> La charité rapproche la délivrance, comme il est dit : "Observez le droit et faites la charité, car Mon salut est sur le point de survenir et Ma justice de se révéler" (Yéchayahou 56,1)
-> "Au moment où l'homme quitte ce monde, ni l'argent, ni l'or, ni les pierres précieuses, ni les perles ne l'accompagnent, mais uniquement la Torah et les bonnes actions" (Pirké Avot 6,9)
A ce sujet, on peut rapporter les paroles du roi Monobaz à ses frères lorsqu'il distribua toutes ses richesses et celles de ses pères, l'accusant de tout dilapider (guémara Baba Batra 11a) :
"Mes pères ont accumulé des trésors ici-bas, et moi, pour en-haut!
Mes pères les ont accumulés à un endroit où on peut s'en emparer, et moi, à un endroit inaccessible!
Mes pères ont accumulé des biens improductifs, et moi, des biens productifs (parce qu'on en tire profit dans ce monde, et le capital subsiste dans le monde à venir)!
Mes pères ont accumulé des trésors d'argent, et moi, des trésors spirituels!
Mes pères les ont accumulés pour les autres, et moi, pour moi-même!
Mes pères les ont accumulés dans ce monde, et moi, pour le monde à venir!"
-> Nos Sages (guémara Kétoubot 67a) de nous dire : "Ce qui conserve l'argent comme du sel, c'est d'en dépenser pour des dons charitables".
Plus le morceau de viande est grand (plus on a d'argent), plus il faut mettre de sel (donner à la tsédaka) afin d'en assurer la conservation (afin d'avoir toujours un grand morceau à l'avenir).
C'est l'idée que l'argent que l'on a, c'est l'argent que l'on a donné.
-> La guémara Kétoubot (68a) dit que celui qui se détourne de la charité est assimilé à un idolâtre.
-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni - Kohélét 287) renier l'importance des actes de générosité et refuser d'en faire, c'est comme renier D.
-> "Personne ne s'appauvrit en faisant de la charité" (Rambam - Hilkhot Matnot Aniyim 10,2)
-> "A une personne que D. aime, Il transmet un cadeau : Il lui envoie un pauvre" (Zohar II,86)
-> Le 'Hafets 'Haïm a dit des paroles qui nous montrent, à quel point, pour un juif la barre est haute : "Ce n'est pas à cause de nos dons charitables que D. nous a choisis d'entre tous les peuples, car ils en font, eux aussi. La charité n'est que l'un des commandements prescrits à un juif."
<--->
-> Lorsque le riche donnera plus de tsédaka avec un œil bienveillant, afin de rassasier le pauvre, alors la bénédiction Divine augmentera le capital du riche par le mérite de cette tsédaka. Ainsi, le riche et le pauvre en profiteront tous deux.
[Haflaa - guémara Kétoubot 67b]
<--->
-> "Car Hachem est tsadik, Il aime la tsédaka, Son visage contemple la droiture" (Téhilim 11,7)
Rabbi Yé’hezkel de Kozmir explique :
Hachem aime l’acte de tsédaka. Mais l’acte de tsédaka le plus élevé et le plus agréable à Ses yeux est "son visage contemple la droiture" = que celui qui reçoit puisse regarder droit dans les yeux celui qui donne, sans avoir honte devant lui.
<----------------------->
-> "Lorsqu'une personne s'enrichie, elle ferme ses mains (à la charité), car la richesse est une forme d'ivresse." (le 'Hafets 'Haïm)
[on pense souvent que si l'on était plus riche alors on donnerait plus largement aux pauvres. La réalité c'est qu'avec la richesse vient également un libre arbitre correspondant qui nous rend plus difficile de donner.
Nous sommes dans un autre état, comme ivre/aveuglé par notre richesse.]
-> Selon le 'Hessed léAvraham, 40 jours avant la conception d'un enfant, on lui demande s'il veut être riche ou pauvre.
Le fait qu'il y ait un grand nombre de pauvres dans le monde, montre que la richesse n'est pas le bonheur véritable ; le plus souvent, les pauvres vivent une existence très riche, alors que l'abondance dont jouit une personne fortunée ne lui laisse pas de repos.
<----------------------->
"Lorsque des non-juifs viennent en aide à ceux dans le besoin et que les juifs n'agissent pas de même, les forces [du mal] deviennent très puissantes et en profitent pour provoquer des ravages dans le monde avec une intensité redoublée.
Elles disent aux juifs : "Pourquoi devez-vous être pires que les autres nations? Puisque vous n'éprouvez aucune pitié et laissez les pauvres mourir de faim, nous n'aurons aucune pitié de vous".
Tous les biens et les bontés accordés par les cieux sont pris par ces anges [du mal] qui les distribuent aux non-juifs."
[Méam Loez - Béréchit 1,31]
<----------------------->
-> En général, Hachem châtie ceux qui ont le cœur dur face à un pauvre.
La plainte de l'indigent monte aux cieux. Il ne faut jamais donner la possibilité à un pauvre de nous maudire. Hachem entend ses cris même lorsqu'ils sont sans motif.
[Méam Loez - Vayéra 18,16]
<----------------------->
-> "Avec largesse il donne aux pauvres, [c'est pourquoi] son mérite durera éternellement ; sa force s'élèvera avec honneur" (Téhilim 112,9).
-> "Sa justice (tsidkato - littéralement : sa tsédaka) subsiste à jamais" (Téhilim 111,3)
Le rabbi 'Haïm Vital commente que lorsqu'un juif commet une faute, il risque de perdre toutes les mistvot qu'il a faites, à l'exception de la mitsva de la tsédaka.
Le rav David Pinto (La voie à suivre n°869) ajoute que grâce à la mitsva de la tsédaka que l'on conserve à jamais, on peut mériter que le cœur s'éveille au regret et au repentir.
[en ce sens, la tsédaka nous sauve d'une mort physique et spirituelle!]
<--->
-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו – traduit ici par « donnera ») se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l’homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu’il ne perdra absolument rien.
-> Le Ben Ich 'Haï rapporte histoire arrivée chez le roi d’Espagne, qui avait demandé à son ministre Don Its'hak Abravanel : "Combien d’argent avez-vous?"
Il lui a répondu : "Sire, j’ai cent mille dinars!"
Le roi se mit en colère et lui dit : "C’est un mensonge! Rien que vos terres valent cinq cent mille dinars, sans compter l’argent liquide et les grands biens que vous possédez!"
Le ministre répondit : "Sire, vous m’avez demandé combien d’argent j’avais, et je vous ai dit toute la vérité. La vérité est que les terres, l’argent et les grands biens que votre Majesté a évoqués ne sont pas à moi, car qui sait ce qui peut se passer d’un instant à l’autre? Les biens peuvent disparaître. Le roi peut les confisquer. Ce que j’ai répondu au roi, c’est la somme totale de ce que j’ai donnée à la charité. Cet argent-là est certainement à moi!"
[cela est valable dans ce monde matériel où l'on ne perdra jamais à avoir donné à la tsadaka, mais également dans le monde à venir où toute la matérialité que l'on pense être nôtre (pour laquelle on a parfois tant peiné, tant fait de sacrifices), ne nous accompagnera pas dans la tombe, et c'est : "la mitsva de la tsédaka que l'on conserve à jamais" = on pourra pour l'éternité compter sur elle.
Quelques piécettes d'argent nous octroient forcément une récompense éternelle. Quelle affaire! ]
<--->
-> Aujourd'hui tu pleures sur chaque pièce que tu donnes, demain (dans le monde futur) tu pleureras sur chaque pièce que tu n'as pas donnée!
[un mendiant dans une conversation avec un roche]
<--------------->
-> L’ouvrage Oumatok Haor fait remarquer que les mots "vayik'rou li térouma" (qu'ils prennent pour Moi un prélèvement - וְיִקְחוּ לִי תְּרוּמָה - Térouma 25,2) ont une valeur numérique de 821, ce qui est équivalent à celle des 3 termes suivants : "chéfa, bérakha, véats'lakha" (abondance, bénédiction et réussite - שפע ברכה והצלחה).
En d’autres termes, l’homme qui dispense généreusement son argent aux nécessiteux mérite que se déverse sur lui une profusion de bénédictions et jouit de la réussite.
<--->
-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו – traduit ici par "donnera") se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l’homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu’il ne perdra absolument rien.
-> Si nous appliquons la règle du At-bach (faire correspondre à une lettre, celle qui lui est symétriquement opposée dans l'alphabet) au mot : tsédaka (צדקה), nous retrouvons le mot : tsédaka (צדקה).
-> Le Ben Ich 'Haï, nous explique d'après la guémara : "Celui qui veut conserver son argent doit s'en démunir" = c'est-à-dire que tout celui qui veut assurer son capital, devra donner de la tsédaka.
-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne dans le Zohar (Térouma) : lorsqu'un homme donne de la tsédaka à un pauvre, il s'insuffle de la vie à lui-même et le Créateur lui accordera de très grandes bontés dans ce monde ici-bas.
-> Le Arizal explique que la mitsva de tsédaka est des plus "visibles" dans le sens où la répercussion de celle-ci se perçoit sur le visage de l'homme. La mitsva de tsédaka étant un acte extérieur, contrairement à la mitsva "d'aimer Hachem" qui est un acte intérieur, lorsque l'homme s'habitue à donner aux pauvres, une lumière unique vient éclairer son visage, car l'habitude des hommes et de dévoiler leur visage au monde extérieur. Ainsi, c'est le visage qui bénéficiera de cette lumière spéciale.
<------------------->
-> b'h, au sujet de l'importance future des pauvres : https://todahm.com/2020/07/20/14169
"Un 'hatan (le marié) est comme un roi" ('hatan domé lémélé'h - Pirké déRabbi Eliézer - chap.16)
On a demandé au rav Eliyahou Lopian : "Pendant combien de temps un 'hatan est considéré comme un roi?"
Le rav a répondu : "Pour aussi longtemps qu'il traite sa femme comme une reine".
<----->
-> Il est de coutume de donner des cadeaux à un couple qui se marie. (voir Zohar Vayétsé & Emor)
Pourquoi?
Le Séfer Matamim explique que puisque des cadeaux étaient offerts à un roi le jour de son couronnement (voir Chmouel I 10,27), il est approprié d'offrir des cadeaux à un couple qui se marie, et qui sont assimilés à la royauté.
-> "[Le roi d'Israël] écrira pour son usage, dans un livre, une copie de cette Torah ... Elle sera avec lui et il y lira tous les jours de sa vie ... pour les accomplir" (Choftim 17,18-19).
Ainsi, un roi doit consulter la Torah pour être guidé pour que chacune de ses actions de sa vie soit en phase avec ce qui est écrit dans la Torah.
Un 'hatan étant comparé à un roi, on a pris l'habitude de le faire monter à la Torah le Shabbath précédant le mariage, pour lui rappeler de construire son foyer sur ces fondations.