Aux délices de la Torah

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Hachem est constamment face à moi

+ Hachem est constamment face à moi :

-> Le principe le plus important de la Torah est que chacun s'imagine être à chaque instant devant Hachem et ne penses pas que s'il est enfermé dans sa chambre, Hachem ne le voit pas.
Comme il est dit : "Quelqu'un peut-il se cacher dans un lieu occulte sans que Je le voie? dit Hachem" (Yirmiyahou 23,24).

En effet, le Réma (premier paragraphe du Choul'han Aroukh) dit que : "J'ai Hachem devant moi tout le temps" (chiviti Hachem lénegdi tamid) est un grand principe de la Torah. Lorsqu'un homme est seul chez lui et vaque à ses occupations, il ne se comporte pas de la même façon que s'il agissait devant un roi.
Quand un individu prend conscience qu'il se tient devant le Roi des rois, Hachem dont la gloire remplit l'univers, qui voit le moindre de ses actes, (la moindre de ses pensées), on éprouvera immédiatement de la crainte et soumission vis-à-vis d'Hachem.

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-> Le Saba de Kelm ('Hokhma ouMoussar) écrit que la différence entre un tsadik et un racha ne tient qu'à la force d'imagination.
Il disait : "Efforce-toi beaucoup mon frère d'imaginer, tu en retireras du bien à jamais!"
[ex: que ce soit l'animal sacrifié qui prend notre place (imaginer la gravité des punitions de nos mauvaises actions), ou bien placer Hachem devant nous constamment.]

Hachem a donné au peuple juif du pain provenant des cieux (la manne) afin qu'ils ne soient pas attachés à ce monde par le biais de la nourriture.
La règle est que plus une personne se connecte à matérialité, moins elle peut se connecter à la spiritualité.
Si quelqu'un veut vraiment se connecter à la spiritualité, il doit limiter et réduire sa connexion à la matérialité.
[Bat Ayin]

Egypte & La main puissante d’Hachem

+ Egypte & La main puissante d'Hachem :

-> Que signifie le fait que Hachem nous a fait sortir d'une main forte (yad 'hazaka)? Pourquoi Hachem a-t-il eu besoin d'une main forte pour nous sortir d'Egypte?

Le concept de main forte ne s'applique qu'en cas d'une personne forte contre une autre personne forte.
L'un doit dominer l'autre avec sa grande puissance, et cette puissance est nécessaire lorsque son adversaire est également puissant.
Face à Hachem, rien ne peut Lui être comparé, alors pourquoi Hachem a-t-il eu besoin d'utiliser Sa main puissante, forte?

La main puissante que Hachem a utilisée n'était pas contre les égyptiens mais contre la midat ha'din (attribut de Rigueur), qui cherchait à poursuivre le peuple juif. La midat hadin disait à Hachem : "Tu aimes les jugements équitables, alors pourquoi [le peuple juif] est-il différent de ces autres adorateurs d'idoles (ovdé avoda zara)?" [les juifs étaient similaires aux égyptiens, en servant des idoles. ]
C'est la main forte que Hachem a utilisée pour repousser la midat hadin pour le bien des Avot.
[Alchikh haKadoch]

La matsa éveille notre conscience d’Hachem

+ La matsa éveille notre conscience d'Hachem :

-> Un roi ... avait un fils unique qui devint faible (et malade). Un jour, le fils eut envie de manger.
(Les conseillers médicaux) dirent : "Le fils du roi doit manger cet aliment médicinal, mais jusqu'à ce qu'il le mange, aucun autre type de nourriture ou de subsistance ne doit être présent dans la maison" (soulignant l'urgence de ce remède particulier).
Ces instructions ont été suivies. Une fois la nourriture médicinale consommée, (le médecin) dit : "Désormais, (le fils) peut manger tout ce qu'il veut ; (ayant pris le remède) rien d'autre ne lui fera du mal."

(Cette parabole sert à illustrer ce qui suit : ) Lorsque les Bné Israël quittèrent l'Égypte, ils ne connaissaient pas l'essence fondamentale de la émouna. Hachem a déclaré : "Les Bné Israël doivent prendre ce remède (la matsa), mais jusqu'à ce qu'ils le fassent, aucun autre aliment (c'est-à-dire le 'hametz) n'est acceptable pour eux".
Une fois qu'ils ont mangé de la matsa, qui est elle-même le remède pour commencer à acquérir la connaissance de l'essence de la émouna, Hachem a déclaré : "À partir de maintenant, (même) le 'hametz leur est permis. Ils peuvent le consommer, car (après avoir mangé de la matsa) cela n'aura pas d'effet négatif sur eux".
[Zohar - paracha Tétsavé]

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-> Lorsqu'une personne entre dans ce monde, elle ne sait rien jusqu'à qu'elle atteigne l'âge de prendre du pain. Une fois qu'il a mangé du pain, sa conscience intellectuelle s'éveille en elle.
De la même manière, lorsque les Bné Israel quittèrent l'Égypte, ils ne savaient rien (des questions spirituelles) jusqu'à ce qu'Hachem leur fasse manger du pain (la matsa spéciale) ... C'est alors que les Bné Israel commencèrent à acquérir une conscience plus profonde d'Hachem.
[Zohar - paracha Vayétsé ]

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-> Rabbi Ména'hem Mendel de Rimanov parle de la puissance de la matsa.
Il affirme que le fait de manger de la matsa aide à éliminer les désirs étrangers de l'âme.
[Torat Emet]

Mitsvot avec enthousiasme = brûlez toutes les fautes :

+ Mitsvot avec enthousiasme = brûlez toutes les fautes :

-> Le Shem miShmouel (sur Shékalim) explique que Moché comprenait la valeur inestimable de chaque âme juive. Il savait qu'un seul juif vaut plus que tout l'argent du monde entier. Sachant cela, il ne comprenait pas comment une personne ayant corrompu son âme pouvait compenser ses fautes en donnant un demi-shekel en guise de paiement. Comment une petite pièce pouvait-elle compenser la destruction d'un bien aussi précieux qu'une âme juive?

Pour répondre à sa question, Hachem lui montra une vision d'une pièce de feu. Celle-ci symbolisait le feu et la passion d'un juif passionné par la Torah et la avoda.
Le feu qu'un juif crée par l'enthousiasme pour sa Torah, ses prières et ses mitsvot est si puissant qu'il peut brûler toute la saleté, l'impureté et les taches de nos fautes.
Cela ne peut se faire que si un juif est ardent et passionné dans sa Torah et sa avoda. S'il possède ce feu intérieur (non uniquement une action extérieure), il peut purifier son âme et la ramener à son état originel.

Une personne devrait garder cette leçon à l’esprit et ne pas laisser passer un jour sans servir Hachem avec passion et feu.

Donner la tsédaka, c’est comme apporter un Korban

+ Donner la tsédaka, c'est comme apporter un Korban :

-> Nos Sages (Yérouchalmi Shékalim 1:1) disent que Moïse était confus au sujet du shekel jusqu'à ce que Hachem lui montre une "pièce de feu".

Le séfer Divré Shmouel explique que Moché ne comprenait pas comment on pouvait obtenir le pardon de ses fautes en donnant un objet inanimé (domem) comme de l'argent en tsédaka.
Il comprenait qu'un korban pouvait expier une personne, car un animal n'est qu'à un pas d'elle, tout comme un animal est un 'haï (un être vivant), et une personne un "médaber" (un être doué de parole).
Cependant, l'argent étant si éloigné d'une personne, comment peut-il expier pour elle?

Hachem lui montra alors une pièce de monnaie enflammée pour lui apprendre que lorsqu'une personne donne de la tsédaka avec ardeur et passion, même si elle désire vraiment conserver son argent, et qu'elle s'efforce de le donner malgré tout, cela équivaut littéralement à apporter un korban pour Hachem avec abnégation et enthousiasme.

Cela explique également la guémara (Baba Batra 10b) qui dit que Rabbi Éliézer donnait de la tsédaka avant de prier. Avant de prier, il faut donner quelque chose de soi-même. Si quelqu'un prend son argent, qu'il souhaite vraiment garder pour lui, et s'efforce de le donner afin d'accomplir la mitsva de Hachem, il peut alors prier pour Lui par le mérite de son sacrifice.

Faire sa hichtadlout pour recevoir la lumière divine

+ Faire sa hichtadlout pour recevoir la lumière divine :

"Moché dit aux Bné Israël : "Voyez, Hachem a désigné nominativement Bétsalel, fils d'Ouri, fils de 'Hour, de la tribu de Yéhouda"." (Vayakel 35,30)

-> Le séfer Yessod Ha'avoda écrit que ce verset suggère que pour mériter d'être influencé par la lumière divine, une personne doit d'abord faire son hichtadlout, plutôt que d'attendre que la lumière vienne à elle.

Le verset peut être interprété comme disant : "Ben Ouri" (בֶּן אוּרִי) = comment mérite-t-on de recevoir la lumière divine (ohr)? En étant un "fils 'Hour". Le mot : 'Hour peut désigner un petit trou.
Ceci peut être interprété comme une référence aux paroles de nos Sages (Chir Hachirim rabba 5,3) selon lesquelles "si quelqu'un ouvre une ouverture de la taille d'un trou d'aiguille, Hachem ouvrira pour lui une ouverture de la taille d'une immense salle".
Ainsi, le verset dit qu'il faut faire une petite hichtadlout, et l'on recevra alors l'aide divine.

Shabbath ha’Hodech

+ Shabbath ha'Hodech :

-> Le Shabbath ha'Hodech est le Shabbath, qui précède roch 'hodech Nissan, où l'on va annoncer ce premier mois où le peuple juif a été créé (suite à la sortie d'Egypte). En ce sens, dans la Torah, les mois sont comptés par rapport à Nissan (1er mois de l'année).
Le terme "ha'Hodech" renvoie à la notion de renouvellement, de renaissance sur une nouvelle base encore plus spirituelle.

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+ Une Providence Divine constante :

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Shekalim) écrit que la paracha Ha'hodech nous apprend qu’il ne faut pas, dire qu’une fois Hachem a créé le monde, Il ne s’en soucie plus.
Au contraire, il faut croire qu’Hachem guide constamment le monde et le renouvelle en permanence (mé'hadech - tout est comme nouveau - 'hadach = rien ne peut exister un seul seconde sans Hachem le décrète), comme nous le disons dans la prière du matin avant le Shéma : "dans Sa bonté, Hachem renouvelle perpétuellement l'œuvre de la Création" (mé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).

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+ Un renouveau de la Kédoucha :

-> Le séfer Torat Emet écrit que durant le mois de Nissan, un niveau de sainteté renouvelé s'éveille dans chaque partie de l'âme juive.
Tout comme le monde a été créé en Nissan, la sainteté de chaque juive est renouvelée en ce mois. C'est donc le moment où nous pouvons sortir de la klipa d'Égypte et retrouver notre sainteté innée.

C'est pourquoi le Shabbat précédant Roch 'Hodech Nissan est appelé 'paracha ha'Hodech".
Ce Shabbat marque le début du renouveau de nos âmes (car il est connu que toute chose sainte trouve son origine dans le Shabbat précédent).

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+ Renouveau le Shabbat Ha'hodech :

-> Le séfer Sifté Tsadik (parachat Za'hor - ot 8) écrit que le jour de la parachat Ha'hodech, une étincelle de lumière nouvelle apparaît dans ce monde, permettant de recommencer sa vie littéralement comme un homme nouveau.

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+ Comme un homme nouveau :

-> Le Beit Avraham écrit que ce mois [qu'on annonce en ce Shabbath - Nissan] est appelé "roch" car c'est un moment propice pour se remettre dans l'ordre. Même si l'esprit est rempli de pensées impures, il peut être renouvelé et repartir de zéro.
Il dit que c'est le sommet de l'année entière, car celui qui se renouvelle à ce moment et accepte de servir Hachem constatera qu'il reçoit Son aide toute l'année.

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+ Renouveau de la Torah :

-> Le rav Tsadok de Lublin (séfer Pri Tsadik) écrit que ce Shabbat est marqué par les influences célestes. Il y a des choses qui, dans ce monde, aident une personne à accroître son étude de la Torah.
Il rapporte que le rabbi Bounim de Peshischa dit qu'en ce Shabbat, il y a un renouveau des influences divines de la Torah.

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+ Elever les plaisirs terrestres à la sainteté :

-> "Ce mois-ci [Nissan] est pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année. " (Bo 12,2).

Le rav Moché de Kobryn (Imrot Moché) écrit que le mot "la'hem" (לָכֶם) possède les mêmes lettres que le mot "mélé'h" (roi - מלך). Cela indique que le peuple a accepté Hachem comme roi à cette époque.

Il est ensuite dit que ce sera "richon" (le premier). Le mot "richon" symbolise les plaisirs terrestres, comme l’indique le verset : " Les prémices nouvelles de ta terre" (réchit bikouré admaté'ha - Ki Tissa 34,26).
Ainsi, le verset peut être compris comme affirmant que la principale façon d'accepter la règne de la divinité est d'élever les plaisirs terrestres et de les sanctifier.

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+ Le salut à crédit :

-> Certains, récite un piyout à Shabbath Ha'hodech, où il est écrit : "Le mois entouré (makifot) des saluts de Hachem".

Le séfer Bé'érot Hamayim explique que durant ce mois [de Nissan], Hachem nous paie "à crédit". (le mot "makif" peut signifier "entourer" ou "accorder du crédit").
Hachem nous paie à crédit en nous envoyant des saluts, même si nous ne les méritons pas, dans l'espoir que nous les "rembourserons" en les méritant plus tard.

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+ Hachem tire du plaisir de chaque mitsva de chaque juif :

-> "Et Hachem dit à Moïse ... ce mois est pour toi" (Bo 12,2).

Le séfer Avodat Israël (paracha Ha'hodech) explique que le but principal de la Création est que les juifs accomplissent la volonté de Hachem. Et Hachem en tire du plaisir.

Les philosophes affirment qu'il est impossible à un D. tout-puissant de tirer du plaisir d'êtres humains chétifs. Par conséquent, ils n'accordent aucune importance à Son service et préfèrent servir des idoles.
Les juifs, quant à eux, croient que notre service envers Hachem Lui procure du plaisir.

En conséquence, le verset dit : "Ce 'hodech est pour toi". La voie vers le renouvellement de Sa gloire (le mot : " 'hodech" peut signifier "mois" ou "nouveau") dépend de toi.
Si nous faisons Sa volonté, Il sera heureux.

"Voici les comptes (élé pékoudé) du Michkan, le Michkan du Témoignage, qui furent établis sur l'ordre de Moché" (Pékoudé 38,21)

-> Rachi déclare : "haMichkan, Michkan" (Le mot Michkan est écrit deux fois). Cela fait allusion au Mikdach, qui a servi de garantie (machkon) lors des 2 destructions [les 2 Temples], pour les fautes d'Israël ... Le Michkan du Témoignage. Le Michkan était le témoignage pour Israël qu'Hachem leur avait pardonné l'incident du Veau d'or, car Il avait fait reposer Sa Chékhina parmi eux."

-> Le Maguid de Doubno souligne que ces deux affirmations semblent contradictoires, l'une ayant une connotation négative et l'autre une connotation positive.
D'une part, le mot "Michkan" est écrit deux fois pour indiquer que nos fautes ont causé la destruction du Temple. D'autre part, les mots "Michkan Ha'édout" suggèrent que Hachem nous a pardonné notre faute.

La Torah nous enseigne que même si nous avons perdu le Temple à cause de nos fautes, nous l'avons simplement donné comme un machkon (garantie).
Très bientôt, le machkon nous sera rendu, avec la reconstruction du temple dans toute sa splendeur.

"Vous pensez que vous pouvez amasser beaucoup de richesses et que votre yétser ara restera la même que lorsque vous étiez pauvre.
En réalité, plus vous vous enrichissez, plus votre yétser ara de ne pas donner la tsédaka grandira, et votre mida d'avarice deviendra de plus en plus grande."
['Hafets 'Haïm]