Aux délices de la Torah

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"Voici, des jours vont venir, dit D., où j'enverrai de la famine dans le pays.
Ce ne sera ni une faim de pain, ni une soif d'eau, mais celle d'entendre la parole de D."

[Amos 8,11]

Le secret du succès du peuple juif …

+ Le secret du succès du peuple juif ... (par le rav Wolbe) :

"L'âme juive a pour particularité sa soif éternelle.
Les prophètes qualifient les autres nations de "peuples paisibles" (Zakharia 1,15).

Mais le juif ne sait pas ce qu'est la quiétude et il ne peut en aucun cas se suffire d'un mode de vie statique.
Voilà pourquoi, on trouve des juifs aux 1ers rangs de tous les mouvements révolutionnaires.

Rachi explique au sujet d'un enseignement de la guémara (Sanhédrin 76b) : "L'assoiffée : c'est l'assemblée d'Israël, assoiffée de la crainte de son Créateur et de Ses commandements."

Cette soif constitue la clef d'accès à tout ce qu'a atteint notre peuple."

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+ Le mal de notre époque (par le rav Wolbe) :

"La recherche mesquine de prestige et la quête sordide d'autres avantages l'emportent sur ce qui est vraiment.

Le guémara traduit très exactement cette situation (Baba Batra 78b) :
"Elevons-nous (véniram)!
L'impie dit : "Le ram (celui qui est élevé) n'existe pas!"

Tel est le mal de notre époque : l'absence dans les perspectives de l'homme, de tout objectif noble et élevé.
Cette lacune suffit à elle seule à ouvrir la porte à la dépravation et à la corruption."

"Une personne humble parle avec douceur, évite les querelles et c’est un plaisir d’être en sa compagnie"

[Ram’hal - Messilat Yécharim]

"Et tout le peuple répondit à l'unisson : "Tout ce que D. ordonnera, nous le ferons" " (Michpatim 24,7)

La Torah comporte 613 mitsvot.
Certaines ne concernent que les Cohanim, d'autres dépendent de circonstances particulières (ex: le rachat du 1er né) et d'autres ne s'effectuent qu'en Israël et ne concernent donc pas les personnes qui vivent ailleurs.

=> Comment une personne peut-elle donc accomplir tous les commandements de D., puisque certaines mitsvot ne peuvent être observées par tout le monde?

Rabbi Méïr Sim'ha répondit :
"Lorsque l'on accomplit la mitsva de mettre les téfiline à son bras, le bras n'est pas seul à recevoir le mérite de la mitsva, mais l'ensemble de la personne qui forme un tout indissociable.

Lorsque les juifs sont reliés les uns aux autres pour ne former qu'une seule unité, chaque mitsva accomplie par l'un d'entre eux est créditée au bénéfice du peuple en son entier.

Le simple juif (le non Cohen) reçoit le mérite d'une mitsva accomplie par un Cohen, la personne dont le 1er né n'est pas de sexe masculin partage la mitsva de rachat du 1er né avec celui qui l'a accomplie, et celui qui vit en dehors d'Israël partage les mitsvot de ceux qui y vivent.

Personne ne peut former un tout à lui seul.
Nous dépendons tous les uns des autres."

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-> "Tous [les juifs] sont responsables les uns des autres."
(guémara Sanhédrin 27b -> chékoulam arévim zé bazé)

Le service Divin sans faille auquel une personne doit toujours aspirer est de se réjouir du service de son Créateur, qu'il a mérité d'être comptée parmi Ses serviteurs qui accomplissent Sa volonté.
Bien que D. ait de nombreuses catégories d'anges, tels que les séraphins, les 'hayot, les ofanim et les autres êtres angéliques qui Le servent dans les hauteurs, Il a néanmoins choisi l'homme, qui a été formé à partir de morceaux de terre, pour accomplir Sa volonté. Il ne peut y avoir de plus grand plaisir que celui-là.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 1,1-2]

La Chékhina repose sur une personne lorsqu'elle agit en tant que leader et qu'elle tend la main à tous pour les attirer au service de D., chacun selon son niveau actuel. Ensuite, en raison du mérite de son travail communautaire et de ses efforts pour inciter les autres à se repentir, Hachem fait reposer sa Chékhina sur elle.

En revanche, si un juste (tsadik) n'est pas aussi impliqué dans le rapprochement des juifs au service de D., mais cherche seulement à se nourrir spirituellement, la présence Divine ne demeure pas avec lui dans une telle mesure, puisqu'il n'a pas le mérite du travail communautaire.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémini 9,3-4]

"Même les fœtus dans le ventre de leur mère ont entonné le cantique  [pendant la traversée] de la mer Rouge."

[guémara Béra'hot 50a]

Rabbi Shraga Feivel Mendelowitz commente qu'à la mer Rouge, les juifs ont atteint le niveau le plus élevé possible, au point où leur chant de louange en remerciement à Hachem ne passait pas uniquement pas leurs lèvres.
En effet, ce chant a atteint la plus grande intériorité de leur âme, et c'est pour cela que leurs sentiments profonds et forts en sont même venus à pénétrer leur ventre (l'utérus) et à en inspirer l'enfant qui va naître.

+ Plus notre foi en la venue du machia'h est forte, plus cela accélérera sa venue et notre rédemption finale (guéoula).

La première question qui nous sera posée lorsque nous serons jugés après 120 ans est la suivante : "tsipita l'yéchoua" (avez-vous anticipé la Délivrance?).
Le rav Yé'hezkel Abramsky fait remarquer qu'on ne nous demandera pas : "kivita l'yéchoua" (avez-vous espéré la Délivance?), car tout juif croyant espère la rédemption finale.
La question qui nous sera posée est de savoir si nous l'avons anticipé de la même manière que nous attendons de quelqu'un qu'il se présente à un rendez-vous à une heure convenue à l'avance.
Nous n'espérons pas que la personne arrivera, nous nous attendons à ce qu'elle soit là.
Hachem n'a pas révélé de date préétablie pour la venue du machia'h, mais nous sommes censés l'espérer et l'attendre avec impatience à chaque instant possible.

Plus il y a de juifs qui aspirent vraiment à l'arrivée imminente de machia'h et qui l'attendent, plus son arrivée sera proche, car Hachem voit à quel point la nation désire ardemment cet événement.
[rav Moché Sternbuch]

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-> Il est dit de plusieurs grands tsadikim qui ont vécu à des époques de malheurs divers pour le peuple juif (comme les massacres cosaques de Tach vé'Tat en 1648-49) qu'ils ont promis avant de mourir que lorsqu'ils monteraient au Ciel, ils ne se reposeraient pas jusqu'à ce qu'Hachem fasse venir la rédemption finale.
Après leur décès et alors que machia'h n'était pas encore arrivé, ils apparurent en rêve à quelqu'un et lui révélèrent que dans le monde à Venir, les choses apparaissent différemment. Ils ont maintenant réalisé qu'à l'heure actuelle, Hachem veut que chaque individu ait encore la possibilité d'acquérir plus de mérites pour l'éternité dans un environnement difficile, plutôt que d'insister sur la venue immédiate du machia'h, car nous n'aurons alors plus de telles opportunités (car le libre choix tel que nous le connaissons, n'existera plus).
[ et aussi, parce qu'il est préférable que le temps de la fin (guéoula) soit prolongé afin de fournir la dernière opportunité au plus grand nombre d'âmes possible de naître avant que le machia'h ne vienne. (rav Méir de Prémichlan - se basant sur Avoda Zara 5a)]
[rav Moché Sternbuch]

"Ceci est le décret de la Torah que l'Eternel a ordonné en disant: parle aux enfants d'Israël et qu'ils t'apportent une vache parfaitement rousse" ('Houkat 19,2)

-> Le guémara (Sanhédrin 31a) demande : Jusqu'à quel point doit-on honorer son père et sa mère?
Rabbi Eliézer répond : allez voir ce qu'un non juif appelé Dama ben Netina fit à Ashkelon.
Les Sages vinrent lui acheter des pierres pour l'Ephod pour une somme 600 000 dinars d'or mais la clé du coffre qui contenait les pierres était posée sous le coussin où son père dormait. Cependant, Dama ben Netina refusa l'offre car il ne voulut pas réveiller son père.
L'année suivante, Hachem le récompensa et une vache parfaitement rousse naquit dans son troupeau.
Les Sages d'Israël vinrent chez lui pour lui acheter la vache et Dama ben Netina leur dit : je vous connais, et je sais que si j'exigeais de vous tout l'argent du monde vous me le donneriez. Cependant, je ne vous demande que la somme d'argent que j'ai perdu pour avoir honoré mon père.
Rabbi 'Hanina a dit : si déjà celui qui accomplit un précepte sans en avoir reçu l'ordre reçoit une telle récompense, celui qui l'accomplit en ayant reçu l'ordre, quelle sera la taille de sa récompense?! Car celui qui accomplit un précepte en ayant reçu l'ordre de le faire est plus grand que celui qui accomplit un précepte sans en avoir reçu l'ordre.

=> Pour quelles raisons cet homme reçut-il précisément comme récompense de Hachem une vache rousse?

-> Le 'Hidouch haRim explique que la conduite irréprochable de ce non juif envers son père éveilla des accusations dans le Ciel contre Israël. Dans le but de faire taire ces accusations, Hachem lui donna précisément une vache rousse afin de donner des mérites inestimables au peuple d'Israël : en effet ce non juif perdit une fortune pour accomplir un acte qui est logique et rationnel, ne pas réveiller son père.
Les Bné Israël, quant à eux, furent prêts à perdre une fortune colossale pour réaliser une mitsva qu'ils ne comprenaient même pas!

Ainsi, chaque juif a le devoir d'accomplir les commandements d'Hachem et de suivre sa voie même lorsque si ces derniers dépassent notre entendement, comme celui de la vache rousse, du mélange de lin et de laine, ... car aux yeux de D., nous accomplissons Sa volonté et il est évident que nous avons reçu ce commandement pour notre bien même si nous ne le comprenons pas.
C'est la même chose pour un père qui demande à son jeune fils de ne pas s'approcher du feu par exemple. L'enfant inconscient du danger ne comprend pas pourquoi son père l'en empêche. Certains enfants s'en éloigneront par amour, d'autres par crainte, d'autres encore désobéiront et se brûleront. Ils comprendront alors que cet interdit leur fut donné par amour.
Cette parabole vient nous faire réaliser que nous ne devons pas faire de distinction entre les commandements qui nous paraissent logiques et ceux qui dépassent notre intellect mais nous devons les accomplir tous sans aucune distinction, uniquement parce que nous en avons reçu l'injonction par notre Créateur.

Il en est de même pour les nations du monde. Le Rambam a tranché la loi et écrit : "Tout celui qui accepte les 7 commandements de Noa'h et prend le soin de les accomplir est appelé "Juste des nations" et aura une part au monde futur. Cependant, il devra les accomplir uniquement parce que Hachem lui en a donné l'ordre dans la Torah qu'Il transmit à Moché. Par contre, s'il accomplit ces commandements suite à un raisonnement sans avoir conscience qu'il le fait parce que le Créateur Le souhaite, il n'aura pas le statut de "Juste des nations"." (Méla'him fin chap.8)

L'acte de profaner le Nom de D. ('hilloul Hachem) dépend du niveau spirituel de chacun. Plus une personne s'élève dans la spiritualité par l'étude de la Torah, plus elle doit veiller à ce que ses enseignements et ses actions ne profanent pas le Nom d'Hachem.

Cet érudit doit absolument éviter que les gens disent : "voyez comment un grand érudit de la Torah se comporte!"
Voici plusieurs exemples donnés par la guémara (Yoma 86a) : "Qu'est-ce que la profanation du Nom de D.? Rav dit : si quelqu'un comme moi prenait de la viande chez un boucher et ne le payait pas rapidement, cela constituerait une profanation du Nom de D. car le boucher pourrait penser qu'un érudit en Torah n'a pas l'intention de le payer ...
Rabbi Yo'hanan dit : si quelqu'un comme moi marchait quatre coudées sans étudier la Torah ou sans porter les téfiline, cela serait considéré comme une profanation du Nom de D."