Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsque l’on prononce le nom de D. …

+ Lorsque l'on prononce le nom de D. ...

"Combien dois-tu bien réfléchir et prendre garde à l'instant où tu émets le nom de D., dit le Tétragramme (יהוה).
Sache que, ce faisant, tu portes dans ta bouche tous les Noms, les Chars, les mondes ainsi que tout ce qu'ils renferment.
[...]
Ce nom fait trembler les mondes sublimes, il alarme toutes les légions des anges célestes qui se demandent l'un et l'autre pourquoi l'univers entier est ébranlé.
[...]
A l'instar d'un arbre dont les racines sont agitées et dont les branches et les feuilles sont ainsi complètement secouées, de même toutes les légions supérieures et inférieures s'agitent-elles dès qu'est prononcé le Tétragramme."

[le Yéssod véChorèch haAvoda]

Que donner à l’autre …

+ Un élève de Rabbi Yisraël Salanter s'est plaint un jour auprès de son maître qu'il ne parvenait pas à entrer dans les bonnes grâces de son épouse bien qu'il fit beaucoup pour elle et qu'il lui offrît maints présents.
Il expliqua : "Ce que je lui donne ne lui plaît pas et n'est jamais assez pour elle."

Rabbi Yisraël lui répondit :
"Vraisemblablement, vous lui offrez ce que vous voulez lui donner, et non ce qu'elle veut recevoir et a besoin de recevoir.

Un acte de bienfaisance se mesure non pas à l'aune de ce que vous estimez lui faire défaut, mais d'après ce qu'elle-même juge bon pour elle et suivant ce qu'elle estime lui manquer."

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Procurer à l'autre ce qu'il veut qu'on lui donne, et non ce que le donneur estime important pour lui, constitue l'un des attributs divins, que le roi David exalte en ces termes : "Tu ouvres Ta main et rassasies chaque être vivant [de l'objet de sa] volonté." (Téhilim 145,16 - Potéa'h ét yadé'ha ...)

Le midrach commente : "Il n'est pas écrit : [Tu rassasies chaque être vivant de] nourriture, mais : volonté, signifiant que D. procure à chacun sa volonté, l'objet de sa demande." (Midrach Chemot Rabba - 25)

Cette affirmation (potéa'h ét yadé'ha ...) est si importante que lorsque nous récitons le Téhilim Achré yochvé bété'ha, dans notre prière, nous devons nous concentrer particulièrement en prononçant ce verset, et celui qui a omis de le faire doit le répéter (Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 51,7)

"Sans la jalousie, le monde ne se maintiendrait pas car personne ne planterait de verger, nul homme ne prendrait épouse, et aucun individu ne construirait de maison."

[Midrach Cho'hèr Tov 37,1]

Combien de livres comporte la Torah écrite?

+ Combien de livres comporte la Torah écrite?

Il est écrit au tout début de notre paracha : "c'est vis-à-vis de la face du Candélabre que les 7 lampes doivent projeter la lumière." (Béha'aloté'ha 8,2)

=> Le Candélabre se composait de 7 lampes tout comme la Torah (la sagesse de D.) est composée de 7 livres.

En apparence, la Torah écrite semble être composée de 5 livres (Béréchit, Chémot, Vayikra, Bamidbar et Dévarim).
Pourtant, en réalité, elle en comprend 7 au total.

En effet, certains signes particuliers employés par D. indiquent que le livre de Bamidbar se subdivise en 3 livres.
C'est dans cette même paracha de Béha'aloté'ha que nous retrouvons cette singularité.
En effet, 2 versets (Bamidbar 10,35-36) ont la particularité d'être entourés de 2 noun (נ) renversés, jouant, en quelque sorte, le rôle de parenthèse.

Selon le Sod (niveau d'explication élevé nommé : secret), nos Sages expliquent que ces versets correspondent à un livre entier : malgré sa quantité infime de mots, son contenu est incommensurable.

=> En créant cette séparation, D. établit donc 7 livres, qui représentent l'entité profonde de la sagesse de la Torah.

-> En correspondance avec ce chiffre 7, nous remarquons que le 1er verset de la Torah, traitant de la Création du monde, contient 7 mots introduisant les 7 jours de la Création.

-> Les 7 jours de la Création donnèrent naissance à l'Histoire humaine qui, selon une tradition de nos Sages, doit s'étaler durant 7 millénaires.

"Celui qui fait le bien autour de soi obtient une place à l'ombre de la présence Divine."

[Talmud de Jérusalem - Taanit 4]

"Celui qui ne sait rien refuser à son prochain, même quand il le faudrait, ne saura rien refuser non plus à son mauvais penchant."

[Rav Arié Lévine]

"Sur l'ordre de D., ils camperont, sur l'ordre de D., ils partiront." (Béha'aloté'ha 9,20)

-> Le Chlah haKadoch nous dit que ce verset est porteur d'une règle morale.

Avant d'accomplir une action ou de se déplacer, que l'homme dise toujours : "avec l'aide de D.", ou "si D. le veut".

Par exemple, s'il s'apprête à se mettre en route, qu'il dise : "Je me dispose à voyager, avec l'aide de D., et j'ai l'intention de faire une halte à tel endroit, si D. le veut."

Son Nom se trouvera ainsi constamment sur ses lèvres, au moment où il conçoit son projet et lorsqu'il le met en application, pour chacun de ses actions.

-> Le Chla haKadoch de conclure : "En agissant ainsi, une personne internalisera et fixera dans son cœur les notions de base de la émouna, et cela amènera de la bénédiction dans sa vie."

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-> On doit faire attention à prier avant de faire quoi que ce soit, car plus on s’y prend tôt plus il est facile d’annuler un mauvais décret, comme l’ont dit les Sages : il faut toujours prier avant que le malheur arrive.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - dans son Ressissé Laïla]

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-> Le Chla haKadoch enseigne également :
Les Sages ont dit que c’est cela la grandeur de Yossef dans la maison de Potiphar, ainsi qu’il est écrit : "Son maître vit que D. était avec lui".
Rachi explique que le Nom de Hachem était sans cesse dans sa bouche, car à chaque occasion il disait "avec l’aide de Hachem", "si Hachem le veut", c’est pourquoi il est dit ensuite "et dans tout ce qu’il fait, Hachem le fait réussir".

On en a une allusion dans le verset que nous disons dans la prière tous les matins : "Rabot Ma'hachavot Bélèv Ich Va'atsat Hachem Hi Takoum" (Nombreux sont les projets de l'homme ; ce que D. veut se réalisera - Michlé 19,21).
Le mot hi (הִיא) dans cette phrase, est formé des initiales de : "Im Yirtsé Hachem" (si Hachem le veut - אם ירצה השם).
Il faut donc s’efforcer d’avoir toujours le nom du Ciel à la bouche pour demander son aide.
Il y a un proverbe qui dit : "Sans Hachem, il est impossible de franchir le seuil de la porte, et avec Hachem, il est possible de traverser l'océan".

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-> b'h, divré Torah similaire : https://todahm.com/2021/11/07/33608

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-> Il est écrit : "Parfois la Nuée (qui planait au dessus du Michkan) ne restait qu’un certain nombre de jours sur le Tabernacle : Sur l’ordre d'Hachem ils (les Bné Israël) faisaient halte (עַל פִּי יְהוָה יַחֲנוּ), et sur l’ordre d'Hachem ils voyageaient(וְעַל פִּי יְהוָה יִסָּעוּ) (lorsque la Nuée s’élevait au dessus de la Tente)" (Béha'aloté'ha 9,20).

-> Du fait de leur attachement avec la Chékhina (al pi Hachem -עַל פִּי יְהוָה), les Bné Israël ressentaient un état de repos (ya'hanou - יַחֲנוּ), même durant leurs déplacements (yissa'ou - יִסָּעוּ). [Sfat Emet]

-> La Sainteté qui accompagnait les Bné Israël dans le désert était celle de la terre d'Israël. [Divré Yoël]

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+ "Sur l'ordre d'Hachem" : se reposer avec confiance en Hachem comme un bébé dans les bras de sa mère :

-> "Sur l'ordre d'Hachem ils campaient et sur l'ordre d'Hachem ils se déplaçaient" (Béha'aloté'ha 9,20)

-> La guémara (Shabbath 31b) déduit de ce verset de notre paracha une loi concernant l'interdit de détruire pendant Shabbath : n'est coupable de cette transgression que celui qui détruit dans le but de reconstruire au même endroit.
=> Dès lors, une question se pose : tous les travaux prohibés pendant le Shabbath sont déduits de ceux qui étaient nécessaire à la confection du Sanctuaire. Cela étant, comment l'interdit de détruire est-il conditionné par l'exigence de reconstruire au même endroit, alors que le sanctuaire était systématiquement démonté pour être reconstruit à un endroit différent (lors du périple des Bné Israël dans le désert)?
La Guémara elle-même répond à cette contradiction apparente en disant : c'est différent (en ce qui concerne le Sanctuaire). Dans la mesure où il est écrit "Sur l'ordre d'Hachem ils campaient et sur l'ordre d'Hachem ils se déplaçaient", cela est considéré comme s'ils le démontaient dans le but de le reconstruire au même endroit.

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar 5773) explique la signification profonde de cette réponse de la manière suivante : les Bné Israël ne se déplaçant dans le désert que sur l'ordre d'Hachem et se reposant exclusivement sur Lui pour les protéger de tout danger (serpents, scorpions, ...) avec une confiance totale, ils étaient donc comme placés "dans les mains d'Hachem" tant lors de leurs stationnements que lors de leurs déplacements.
Dès lors, leur périple dans le désert n'était pas considéré comme un changement d'étape systématique (de Ramsès à Souccot, de Souccot à Etam, ...) puisqu'ils se sentaient en permanence au même endroit du début à la fin : à l'ombre du Créateur. De cette manière, toutes les étapes géographiques sont secondaires et il ne reste plus qu'un seul et long périple sous les ailes de la Protection Divine.
Ainsi, la reconstruction et le démontage du Sanctuaire (symbolisant cette Providence) étaient constamment considérés comme effectués au même endroit, car si lors de l'étape précédente, ils étaient sous les ailes du Très-Haut, il en était de même lors de l'étape suivante.

Cette idée trouve son illustration dans la parabole suivante : un homme est en chemin pour un long voyage.
Parfois sur sa route, les gens lui demandent : "Où avez-vous établi votre gîte?", question à laquelle il répond : "Je me trouve actuellement à tel endroit".
Plus tard, il apportera une réponse différente à la même question, puisqu'il aura progressé dans son itinéraire. En revanche, si l'on posait une question semblable à propos du nouveau-né qui se tient dans les bras de sa mère, on y répondrait systématiquement : "Il est dans les bras de sa mère", quel que soit l'endroit où se trouve cette dernière.

Il en est de même de celui qui place sa confiance uniquement en Hachem dans Lequel il trouve refuge et espoir. Où qu’il soit, il se sentira "dans les bras d'Hachem".
Cet enseignement constitue une leçon valable pour toutes les générations : la meilleure façon de servir Hachem est de se placer systématiquement sous Sa Protection sans imaginer le moins du monde que nous sommes aussi dans les mains de celui qui nous aide par exemple à obtenir un prêt, à trouver un bon parti pour notre fils ou fait jouer ses relations en notre faveur.
Au contraire, nous sommes (si l'on peut dire) dans les deux mains d'Hachem, notre Père bienveillant.

-> Le Rambam (Guide des égarés 3ème partie, chap. 51) écrit à ce sujet :
"Lorsque l'homme se libèrera de toute pensée autre que celle concernant le Très-Haut, il ressentira la joie intense que procure une émouna solide et il est impossible qu'il arrive à cette personne le moindre dommage car il réside avec Hachem et Hachem réside avec lui. C'est seulement s'il détourne sa pensée de Lui qu'il se détachera par cela d'Hachem et qu'Hachem se détachera de lui, l'exposant ainsi à l'influence du mal qui pourra alors l'atteindre ...
Tu comprends donc que la raison pour laquelle certaines personnes sont en proie à tous les maux est qu'ils se détachent d'Hachem car celui qui (en revanche) vit constamment avec Hachem ne sera jamais atteint par le mal".

-> Ce sont des paroles pratiquement semblables à celles-ci qui constituent la (célèbre) formule de Rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 3, 12) qui suit :
"Il existe un remède extraordinaire pour repousser et annuler tous les décrets rigoureux et afin que les volontés extérieures ne puissent avoir d'influence sur nous ni même nous faire le moindre mal : lorsque l'homme enracinera dans son coeur qu'Hachem est le D. véritable et qu'il n'existe en dehors de Lui aucune autre force dans le monde, que tous les mondes ne sont remplis que de Son Unicité à l'état pur, en annulant entièrement dans son coeur sans plus s'en soucier le moins du monde toute autre force ou volonté existante et en soumettant entièrement et uniquement sa pensée au D. unique, Hachem l'exaucera alors en réduisant à néant toutes les forces et volontés extérieures du monde afin qu'elles n'aient aucune influence sur lui".

"Or Moché était très humble, plus qu'aucun homme se trouvant sur la terre" (Béha'aloté'ha 12,3)

Nous allons voir (b"h) un commentaire du rav Chakh.

Qui a écrit cette phrase dans la Torah?
Moché lui-même!

N'est-ce pas stupéfiant?

Après l'avoir écrite, Moché est pourtant resté le plus humble des hommes.
Si cette phrase l'avait rendu orgueilleux, il n'aurait pas pu l'écrire car il aurait perdu son humilité et cela n'aurait pas figuré dans la Torah pour l'éternité car cela aurait été faux.

Ici, la Torah nous révèle le niveau extraordinaire qu'un homme peut atteindre.

Ce dernier peut accéder à un haut niveau lui permettant de parler de ses propres qualités sans en éprouver le moindre sentiment de supériorité, comme s'il parlait de celles d'un autre homme, et sans que cela ne lui procure le moindre sentiment de supériorité.

Le rav Chakh de conclure : Ces capacités dont D. nous a doté, nous ne les exploitons pas suffisamment ...

"D. dit soudain à Moché et à Aharon" (Béha'aloté'ha 12,4)

Nous allons voir (b"h) un commentaire du 'Hafets 'Haïm à ce sujet.

Selon Rachi, lorsque D. appela soudainement Aharon et Myriam, ils crièrent : "De l'eau, de l'eau pour une immersion", car ils s'étaient rendus impurs par des relations intimes avec leurs conjoints.
D. voulait leur faire comprendre de la sorte que Moché avait eu raison de ne plus cohabiter avec sa femme ; il devait en effet rester en état de pureté rituelle car D. pouvait lui parler à tout moment.

De même, il est dit à propos de la délivrance finale, tant attendue (Mala'hi 3,1) : "Il entrera soudain dans son Sanctuaire, le Maître dont vous souhaitez la venue."

Puisque la délivrance va arriver soudainement, nous devons nous préparer dès maintenant au culte des sacrifices, en étudiant ses lois pendant des années, à l'exemple des Lévites, dont l'apprentissage durait 5 ans (guémara 'Houlin 24a).

Cette obligation incombe tout particulièrement aux Cohanim qui doivent connaître les règles relatives aux choses sacrées et au Temple.
De la sorte, nous devons être prêts à Le servir au moment voulu.

D'après un passage de la guémara (Sanhédrin 22b), aucun Cohen résidant en terre d'Israël n'a le droit de boire du vin, afin d'être apte au service en cas de reconstruction soudaine du Temple.

De même, celui qui dit : "Je serai nazir le jour de la venue du Machia'h", n'a pas le droit de boire du vin les jours non fériés, parce que le Machia'h peut arriver à tout moment (guémara Erouvin 43b).

Puisque les signes avant-coureurs des temps messianiques mentionnés à la fin des traités Sota et Sanhédrin (pages 97 et 98) sont déjà apparus, on peut certainement espérer une délivrance prochaine et il faut donc se préparer rapidement au culte des sacrifices.

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Dans sa yéchiva, à Radin, le 'Hafets 'Haïm fonda un Collel où l'on apprenait les traités talmudiques se rapportant aux sacrifices.
Il avait l'habitude de dire : "Cette étude prépare à la délivrance et a le pouvoir de la précipiter."

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-> "Sortez vous trois" (Béha'aloté'ha 12,4)

-> Suite à la parole négative qu'ont prononcée Miryam et Aharon sur Moché, Hachem les appela tous les trois pour se présenter au Michkan. Rachi explique qu'Hachem les appela tous les trois dans une seule et même parole, chose qui est naturellement impossible.
=> Mais pourquoi avoir ici besoin d'un tel miracle?

Quand juste après, Miryam fut punie de lèpre pour sa médisance, Moché pria pour elle. Le rav Mordé'haï Miller remarque que par cette attitude, Moché se démarqua du comportement de sa soeur. Alors qu'elle venait quelque part de lui manquer de respect, voilà qu'à contrario, lui s'épanche en prière avec tant de bienveillance, pour qu'Hachem la guérisse. Ce décalage risquait d'éveiller une accusation contre elle et d'aggraver sa faute et même sa punition.
Car quand une personne se comporte mal, le fait de mettre en évidence en parallèle le bon comportement d'un homme Juste (tsadik) peut aggraver l'accusation pour la faute du premier.
Pour permettre à Moché de prier pour sa soeur sans que cela n'éveille de désagrément, Hachem les appela tous les trois en même temps, comme s'il s'agissait d'une seule personne. Par cela, Hachem les constitua tous les trois comme trois membres d'un même corps. Dès lors, cela évitera cette accusation. Car dans un même corps, on comprend bien qu'un membre ne peut accuser sur un autre membre, car tous les membres ne forment qu'une seule entité.
L'accusation de l'un serait accusateur aussi pour l'autre. C'est de cette façon qu'Hachem dans Sa Miséricorde a permis à Moché de prier pour Miryam sans que ce lui soit dommageable.
=> Combien un homme doit veiller à ses actions. Même quand il fait du bien, il convient de réfléchir si ce bien ne risque pas de causer un dommage aux autres, par le fait de mettre en évidence ce bien en opposition aux manquements des autres. Et dans ce cas, il est préférable de réaliser ce bienfait plutôt discrètement, pour ne pas éveiller d'accusation. Combien doit-on réfléchir à chacun de nos actes.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

"Passé l'âge de 50 ans, il se retirera du service actif et ne travaillera plus" (Béha'aloté'ha 8,25)

-> Les Lévi'im servaient dans le Michkan de 30 ans à 50 ans.
Dans les Pirké Avot (5,21) nous apprenons : "50 ans est l’âge où l’on donne des conseils".
Rabbi Ovadia Bartenora explique : car il est dit à propos des Lévi'im : "a partir de 50 ans il reviendra du service, ne travaillera plus dans le Sanctuaire et servira ses frères".
Comment les servira-t-il? En leur donnant des conseils.

-> Le ‘Hafets ‘Haïm enseigne :
Quand l’homme a 50 ans, il a acquis beaucoup de sagesse et d’expérience, et il est capable de donner des conseils aux autres. Par conséquent, à plus forte raison doit-il se donner des conseils à lui-même.
Et quel est le conseil le meilleur et le plus droit ? De se préparer des provisions pour la route vers le monde qui est entièrement bon.

[Le 'Hafets 'Haïm nous dit que ce verset exhorte tous les quinquagénaires à réduire leurs activités profanes et à consacrer plus de temps à l'étude de la Torah et aux bonnes actions, afin de les avoir toutes prêtes pour l'au-delà.]

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-> Le Imré ‘Haïm de Vizhnitz dit que chaque envie a son moment : dans l’enfance, on aime les friandises, les jouets, ... En grandissant, on est attiré par l’argent, mais lorsqu’arrive la vieillesse, toutes les envies disparaissent, si ce n’est celle des honneurs, qui tire sa source dans l’orgueil.

C’est ce qu’indique une lecture originale de notre verset : "mais, passé l’âge de 50 ans [les années de vieillesse], il se retirera du service actif" = il n’a alors plus tellement besoin de travailler durement pour maîtriser son penchant comme dans sa jeunesse.
Mais "il ne travaillera pas encore" (traduction littérale du verset) : pour parvenir à l’humilité, à la conscience de sa nullité (sens de "pas"), il devra "encore" travailler et rester sur ses gardes.