Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si vous suivez Mes lois" (im bé'houkotaï télé'hou - Bé'houkotaï 26,3)

= en peinant dans la Torah (selon Rachi).
Le fait de suivre les lois de D. se traduit essentiellement par les efforts qu'il incombe de fournir.

Nous allons voir (b"h) un rapide développement du 'Hafets 'Haïm à ce sujet.

Au début, l'étudiant ne comprend pas bien, comme l'enseignent nos maîtres (guémara Guittin 43a) : "Une personne ne saisit la véritable signification des paroles de la Torah qu'après les avoir comprises de travers" ; néanmoins, il reçoit un salaire pour les efforts fournis même s'il n'a pas terminé "le travail".

Ainsi, "nous peinons et recevons une récompense, et eux ils peinent et ne reçoivent pas de récompense pour les efforts qu'ils ont investis, mais uniquement pour le travail fini." (guémara Béra'hot 28b)

[Pour la Torah, même si nous n'aboutissons à aucune conclusion satisfaisante, nous serons néanmoins récompensés pour nos efforts.
Que ce soit celui qui étudie avec le dictionnaire pour comprendre le sens de chaque mot, ou bien le géant de la génération, ce qui compte c'est la quantité de nos capacités/forces investies, et non le résultat obtenu.]

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-> "Ceci nous enseigne que Hachem aspire à ce que les juifs étudient la Torah avec acharnement" (Sifra)

-> "Toutes les valeurs auxquelles conduit l'étude de la Torah ne s'acquièrent que par l'étude menée avec acharnement"
['Hazon Ich - Kovets Iguerot - tome I,2]

-> "Quiconque aime la richesse et les plaisirs ne peut pas étudier la Torah Orale, car celle-ci exige que l’on se donne beaucoup de peine que l’on se prive de sommeil et que l’on sacrifie son corps pour elle"
[midrach Tan’houma – paracha Noa’h]

-> Moché dit à Israël : "Combien ai-je souffert pour la Torah ! Combien ai-je peiné et combien me suis-je acharné pour l’acquérir … J’ai dû passer au milieu des anges et des Séraphins, dont un seul d’entre eux pourraient brûler le monde entier … Je suis allé parmi les créatures célestes, j’ai donné mon a^me et mon sang pour la Torah !
De même que je l’ai apprise dans la souffrance, vous aussi, étudiez-la dans la souffrance"
[midrach Yalkout Chimoni - chap.942]

-> "Les paroles de Torah ne se maintiennent que chez les hommes qui se sacrifient pour elle"
[guémara Shababth 83b]

Le Maharcha (dans la guémara Guittin 57) précise que "se sacrifier" pour la Torah signifie : "donner la mort à son corps, en le privant de toute jouissance superflue".

-> "La Torah que j’ai étudiée dans la frustration (af), c’est elle qui s’est maintenue"
[le roi Salomon – midrach Kohélét rabba – chap.2 : "même (af) ma sagesse se maintint"]

-> "Chez qui trouve-t-on la Torah ? Chez celui qui laisse son visage se noircir pour elle [par l’exténuement], autant que le corbeau est noir"
[guémara Erouvin 21b]

-> "La Torah n’est pas au Ciel" (Dévarim chap.30) : mais si elle y était, tu aurais dû y grimper pour la retrouver, et si elle était au-delà des océans, tu aurais dû les franchir pour l’obtenir."
[guémara Erouvin 55a]

-> "L’homme peine pour comprendre [jusqu’à la limite de sa compréhension], et la Torah œuvre pour lui [révéler ses secrets]."
[guémara Sanhédrin 99b]

-> Dans la paracha Pin'has, nos Sages rapportent que Moché voulut transmettre son pouvoir à ses fils. Si tel était le cas, on peut être certain qu'ils avaient les capacités requises pour assumer un tel rôle.
Cependant Hachem annonça que ce privilège reviendrait à Yéhochoua bin Noun, en raison du fait : "qu'il était voué à la Torah, car il arrivait tôt dans la maison d'étude et qu'il en repartait tard afin de ranger les bancs".

[de plus, le Rambam (paracha Chéla'h Lé'ha), fait remarquer que de nombreux autres hommes du peuple avaient une dimension spirituelle supérieure à Yéhochoua.
Cela témoigne que plus nous nous investissons pour la Torah, plus elle s'investit pour nous!]

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-> "Telle est la voie de la Torah ... et de faire des efforts dans l'étude de la Torah" (Pirké Avot 6,4)

-> "La sagesse de la Torah ne demeure que chez ceux qui s'efforcent pleinement de la comprendre et de l'intérioriser"
[midrach Yalkout Chimoni - Yitro 271]

-> "Que doit faire l'homme pour devenir sage? Il doit étudier de longues heures et ne travailler que le minimum [nécessaire]"
[guémara Nidda 70b]

-> "Si quelqu'un affirme : 'J'ai peiné [dans l'étude de la Torah] mais je n'ai pas trouvé, ne le crois pas.
[S'il dit: ] 'Je n'ai pas peiné mais j'ai trouvé, ne le crois pas.'
[S'il dit: ] 'J'ai peiné et j'ai trouvé, crois-le'."
[guémara Méguila 6b]

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome III) enseigne que l'attachement que l'on éprouve pour une chose est fonction des efforts que l'on y a investis. Plus ceux-ci sont importants, plus les sentiments seront intenses.
Lorsqu'un homme plante un arbre et se donne beaucoup de peine pour le faire pousser, il s'y attache au point de ressentir de l'amour à son égard. Ce phénomène est dû au fait qu'en s'impliquant personnellement pour son arbre, cet homme y voit une part de lui-même. De ce fait, il ne lésinera sur aucun effort pour que son arbre se développe et paraisse beau.

Nos Sages (guémara Baba Métsia 38b) évoquent explicitement ce principe : "Un homme préfère posséder un seul kav produit par son travail, que 9 kavim par son ami."
Rachi explique : "Ce kav est plus cher à ses yeux, car il a peiné pour lui".

=> Il y a un lien clair entre l'efforts engagés et l'attachement éprouvé en conséquence.
S'il en est ainsi dans la matérialité, à plus forte raison dans la spiritualité.

-> Rava dit : "Au début, la Torah est appelée au nom de D., et à la fin, elle est appelée au nom de celui qui l'a étudiée, comme il est écrit : "Il trouve son plaisir dans la Torah de Hachem, il médite SA Torah our et nuit" (Téhilim 1,2).
[guémara Avoda Zara 19]
Rachi précise : "Elle est appelée au nom de cet élève qui s'est échiné à l'étudier".
=> En s'investissement avec acharnement dans notre étude, la Torah devient alors nôtre, faisant partie intégrante de notre existence.

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-> "La Torah ne se maintient que chez les personnes qui se sacrifient pour elle" [guémara Béra'hot 63]

Le Taz de commenter : "Si vous suivez Mes lois" (Bé'houkotaï 26,3) = si vous étudiez la Torah avec acharnement. En revanche, ceux qui l'étudient paisiblement, sans fournir d'efforts pour la comprendre, ne méritent pas qu'elle se maintienne en eux."

=> Tout notre travail consiste à peiner et multiplier les efforts, afin de pouvoir s'attacher à la Torah, au point qu'elle devienne une part de nous-même.

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"Heureux celui qui a grandi dans la Torah, qui l'étudie avec acharnement et qui procure [ainsi] de la satisfaction à son Créateur"
[guémara Béra'hot 18]

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-> "Le but essentiel de la venue de l'homme ici-bas est de découvrir sa propre part dans la Torah.
[...]
Ces hommes qui s'adonnent à la Torah avec peine, hormis le mérite que leur procure l'étude proprement dite, ont l'immense privilège d'accroître et de renforcer la émouna dans le monde.
[...]
Rachi (Ekev 11,16) dit : "L'abandon de la Torah conduit à s’attacher à l’idolâtrie".
[...]
Vous autres, chers jeunes troupeaux de D., attachez-vous à l'étude, soyez de fidèles soldats et le jour où Hachem révélera Son pouvoir au monde, vous deviendrez ainsi l'élite du Royaume divin.
Le Tana déBé Eliyahou (chap.3) enseigne en ce sens : "Dans les temps futurs, Hachem siégera dans Sa grande maison d'étude, à Jérusalem, et Il accordera à chacun une illumination en fonction de la Torah qu'il aura étudiée. Certains rayonneront comme une étoile ... d'autres brilleront comme la lune ..."
[...]
Chacun a le devoir de peiner dans l'étude de la Torah, selon les capacités que Hachem lui a accordées. Quiconque est doté de grandes aptitudes et a la possibilité de devenir un maître de la Torah, mais cède à la paresse, devra rendre des comptes devant le Créateur.
[...]
Toutes les âmes du peuple juif étaient présentes au moment de la Révélation du Sinaï, et D. accorda à chacune d'elles un part spécifique dans la Torah. Chacun peut donc accéder à cette part, pourvu qu'il persévère et ne se relâche pas.
[...]
Nous disons quotidiennement dans nos prières : "Éclaire nos yeux dans la Torah ... afin que nous ne soyons pas humiliés à jamais." ...
Si l'homme cède à la paresse dans ce monde-ci, se laissant convaincre par son mauvais penchant que quelques menues connaissances suffisent, il subira une humiliation éternelle!"

['Hafets 'Haïm - dans une lettre écrite au rav Avraham Eliyahou Kaplan - rapportée dans le livre béDérekh Ets ha'Haïm (p.556)]

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-> "L'homme et né pour la douleur/l'effort" (Iyov 5,7).
Tout homme est né pour la douleur/l'effort, mais j’ignore s’il fut créé pour peiner dans l’étude ou dans le travail. S’il est méritant, il peine pour la Torah, sinon, pour sa subsistance."
[guémara Sanhédrin 99b]

"Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d'Israël ; vous leur direz" (Bénédictions des Cohanim - Nasso 6,23)

Le terme "ko" (voici) ne semble-t-il pas superflu?
En effet, le texte aurait pu s'écrire plus simplement : "Bénissez les enfants d'Israël, en leur disant" (baré'hou ét Bnei Israël, emor lahem).

Le midrach Rabba (Béréchit 43,11) nous donne 3 avis concernant l'origine de notre mérite d'avoir les bénédictions des Cohanim.

1°/ c'est grâce à notre patriarche Avraham, auquel D. a dit : "Ko yiyé zar'é'ha" (ainsi, sera ta descendance - Béréchit 15,5) ;

2°/ c'est grâce à notre patriarche Yits'hak, auquel D. a dit : "va'ani véana'ar nél'ha ad ko" (moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas - Béréchit 22,5)

3°/ c'est grâce à notre patriarche Yaakov, comme il est écrit : "ko tomar lévét Yaakov" (adresse ce discours à la maison de Yaakov - Chémot 19,3)

Suite à ce midrach, nous allons pouvoir en tirer les qualités nécessaires, de nos jours, afin d'être digne de profiter pleinement des bénédictions des Cohanim.

1°/ Lorsque Avraham s'est plaint de ne pas avoir d'enfant, D. lui a dit : "Regarde le ciel et compte les étoiles ... ainsi sera ta descendance (ko yiyé zar'é'ha)."

En comparant les juifs aux étoiles du ciel, D. transmet une leçon d'amour entre les juifs.

De la terre, une étoile semble minuscule, mais cela est uniquement dû à la grande distance nous en séparant.
Si on avait la possibilité d'en être assez proche, on se rendrait alors compte de sa taille immense.

De la même façon, aucun juif ne doit être rejeté, car même s'il apparaît insignifiant, lorsque que l'on se rapproche de lui, qu'on le connaît mieux, on se rend alors compte de son vrai potentiel et de son importance.

2°/ En ce qui concerne la Akéda de Yts'hak, le verset dit : "moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas" (va'ani véanaar nél'ha ad ko).
Cela nous enseigne le dévouement de nos patriarches.

Non seulement, Avraham s'est préparé à prouver son engagement/dévouement envers D., mais il a aussi entraîné son fils à faire de même.
Ils sont ainsi allés, tous les 2, avec une très grande joie à la Akéda (sacrifier Yits'hak), car c'était une opportunité d'accomplir un kiddouch Hachem

3°/ Viens pour finir le verset : "adresse ce discours à la maison de Yaakov, cette déclaration aux enfants d’Israël" (ko tomar lévét Yaakov, vétakéd livné Israël).

Il renvoie au fait qu'avant de donner la Torah, D. a dit à Moché, de transmettre ses consignes d'abord aux femmes (la maison de Yaakov) et ensuite aux hommes (les enfants d'Israël).

=>Les femmes ne doivent pas négliger leur capacité à instaurer une atmosphère au sein de leur foyer permettant à leurs maris et à leurs enfants de s'épanouir dans une vie de Torah.

==> Il faut se conduire de façon à aimer son frère juif, à agir de façon à ce que notre comportement soit source de Kiddouch Hachem, et à faire que l'atmosphère de notre maison soit dans l'esprit de la Torah, afin de mériter les bénédictions des Cohanim dans toute leur puissance.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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"Ainsi vous bénirez les enfants d’Israël" (Nasso 6,23)

Le mot ko (ainsi) sert à introduire des détails concernant la birkat Cohanim au peuple juif.
C’est étonnant, puisqu’il aurait avant tout été logique d’ordonner aux Cohanim de donner cette bénédiction, puis seulement ensuite d’en détailler le contenu.

Le Imré Émet explique que la bonté représente la qualité essentielle des Cohanim, et c’est d’ailleurs pourquoi on nous engage à compter "parmi les disciples d’Aharon, qui aime et poursuit la paix". Ainsi, les Cohanim aspirent en permanence à bénir leurs frères juifs, et n’ont donc nullement besoin qu’on le leur ordonne, mais seulement qu’on leur précise comment procéder.

"Il confessera le préjudice commis, puis il restituera intégralement l'objet du délit, augmenté du cinquième, et qui doit être remis à la personne lésée." (Nasso 5,7)

Le fait de confesser ses fautes est au centre de la mitsva de la téchouva.
Pourquoi la Torah a choisi de le mentionner en lien avec la faute de voler ?

La réponse nous apprend une vérité importante.
= Chaque faute que nous faisons est en partie un acte de vol.

D. a donné à une personne de l'énergie et des forces, et Il désire qu'elle les utilise afin d'étudier la Torah et afin qu'elle accomplisse Ses mitsvot.

Ainsi, lorsqu'une personne utilise son énergie afin de commettre des fautes (actions contraires à la volonté de D.), elle "vole" D., dans le sens où elle utilise ce que D. lui donne, afin d'en faire autre chose, que ce pourquoi elle les a reçu.

C'est pourquoi, la mitsva de se confesser est mentionné en lien avec le fait de voler.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

Les mitsvot : perfectionner les hommes et parfaire le monde …

+ Les mitsvot : perfectionner les hommes et parfaire le monde ...

-> "L'objectif de la Torah est double : parfaire l'esprit et le corps.
Parfaire l’esprit signifie que la personne doit chercher à atteindre une perception du monde aussi juste que possible …
Parfaire le corps veut dire améliorer ses relations avec les autres êtres humains."
[le Rambam - Noré Névou'him - vol.3]

-> "[Les mitsvot] sont là pour nous aider à vaincre notre mauvais penchant et corriger nos traits de caractère.
La majorité des lois de la Torah sont des instructions du Grand Conseiller, destinées à nous aider à améliorer notre caractère et retourner dans le droit chemin"
[Rambam - Michné Torah - fin des Hilkhot Témoura]

-> "Quelle différence pour D. si nous abattons un animal en lui tranchant la tête par la gorge ou par la nuque ?
[La réponse est : ] "Les commandements ont été transmis à l'homme dans le but unique d'améliorer l'humanité." "
[midrach rabba Béréchit 44,1]

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-> "L'âme pure juive est enveloppée dans une couche impure appelée "klipot" (écorce de fruit). Ces coques forment une barrière qui sépare l'âme juive de sa source sainte.
Les 613 mitsvot sont les instruments pour faire sauter cette barrière. Elles donnent lumière et vie à l'âme juive.
Lorsque vous ôtez la couverture au moyen des mitsvot, votre âme devient le véhicule de la Kédoucha de D."
[le 'Hidouché haRim (rabbi Its'hak Méïr Alter de Gour) - dans le Sia'h Sarfé Kodech]

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-> La principale importance des mitsvot est le fait qu'elles ont été données par D. Lui-même.
Elles sont, par conséquent, le seul moyen à travers lequel nous pouvons approcher le Créateur et pour cette raison, nous tirons une nourriture spirituelle en les pratiquant.

Si nous observons les mitsvot avec l'intention d'atteindre la proximité avec D., nos mitsvot acquièrent une vie et une âme. Sinon, elles restent des rituels vides, des corps dénués d'esprit.
[Méor Enayim - Vayéra]

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-> Le Rambam dit : "Le but de toutes les mitsvot est de nous permettre de croire en Hachem", car obéir à un ordre revient forcément à admettre que quelqu'un l'a énoncé.

Pourquoi dont-on respecter ses parents?

+ Pourquoi dont-on respecter ses parents?

Au -delà du fait que c'est une obligation de D., on peut donner les quelques raisons ci-après.

1°/ Témoigner de la gratitude :

-> Le Séfer ha'Hinou'h (33) de nous dire :
"On doit apprécier le fait que nos parents sont à l'origine de notre existence dans ce monde, et il est ainsi approprié d'agir avec autant de respect et aussi favorablement que possible envers eux.

Par ailleurs, en plus de nous avoir amenés au monde, ils ont aussi dépensé des efforts considérables afin de nous élever."

-> Le Rabbi Yissa'har Frand (paracha Ki Tétsé) de nous enseigner :
"Honorer ses parents va à l'encontre de la nature humaine, car cela nous oblige à reconnaître tout ce qu'ils ont fait pour nous, et à leur témoigner de la gratitude.

Cela nous oblige à admettre que nous avions besoin d'eux, que nous ne pouvions pas le faire nous-même.

Ceci est une chose difficile pour l'égo humain.
L'égo voudrait que nous nous considérions comme indépendant, comme auto-suffisant et invincible.

Ainsi, nous pouvons nous résoudre à remercier des étrangers qui font de petites choses pour nous car cela n'affecte pas vraiment notre image de soi égoïste.

Mais en ce qui concerne nos parents, si nous admettons qu'ils ont fait quelque chose, nous devons également admettre qu'ils ont tout fait pour nous.
Notre égo ne nous permet pas de dire : "Je vous dois tout".

C'est pour cela que c'est "la plus difficile des mitsvot difficiles". "

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2°/ Développer notre conscience de D.

D. nous a donné la mitsva d'honorer nos parents comme un tremplin afin d'en venir à l'honorer au mieux.

-> Il est écrit dans la guémara Kiddouchin (30b) :
"Il y a 3 partenaires dans la création de l'homme : D., le père et la mère.
Lorsqu'une personne honore son père et sa mère, D. dit : "Je me considère comme si Je vis parmi cette famille et qu'ils Me témoignent de l'honneur." "

-> Le Kli Yakar (Chémot 20,12) nous enseigne :
"Si je respecte mon père et ma mère, qui sont ceux qui ont créé mon corps physique, qui va finir par dépérir et mourir, à combien plus forte raison, dois-je honorer mon Père qui est au Ciel, qui m'a gratifié d'un composant supérieur : mon âme éternelle."

(cette âme qui me différencie d'un animal, me donne la capacité de compréhension, la vie éternelle, ...).

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3°/ Garder la chaîne de la tradition juive intacte

La religion juive est la seule religion qui repose sur une chaîne ininterrompue s'étirant à partir de la révélation en direct de D. à son peuple (à environ 2,5 millions de personnes).
Cette chaîne reste intacte à condition que nous maintenons du respect, de l'estime envers ces chaînons humains.

-> Abarbanel (Chémot 20,12) a écrit :
"La base de la mitsva d'honorer ses parents est le fait que les fondements même de notre foi nous sont transmis par nos parents et nos ancêtres, comme il est écrit : "Souviens-toi des jours antiques, médite les annales de chaque siècle ; interroge ton père, il te l'apprendra, tes vieillards, ils te le diront!" (Dévarim 32,7) "
[Nous ne pouvons accepter pleinement les traditions reçues de nos ancêtres, seulement si nous avons une attitude de respect envers eux.]

-> "Ainsi, une personne qui montre du mépris envers ses parents et ses ancêtres porte atteinte à la force de la tradition qu'il reçoit, car comment peut-il savoir que sa foi est vrai s'il ne respecte pas ceux qui l'ont transmise."
[Séfer Keren leDavid - paracha Yitro]

-> Dans la guémara (Yébamot 6a), la mitsva d'honorer ses parents est appelée : "un prérequis pour une mitsva".
Le Mechech 'Hokhma (Vayikra 19,3) d'expliquer que puisque la base de notre tradition provient d'une transmission de parents à enfants depuis le mont Sinaï, l'essence d'une mitsva (accomplir la volonté de D. selon ce qu'Il nous a ordonné au mont Sinaï) dépend de l'honore que l'on accorde à nos parents.

=> Honorer ses parents et ancêtres, c'est honorer les chaînons nous reliant au don de la Torah, c'est honorer D. (via ses mitsvot) avec autant de conviction/certitude qu'au mont Sinaï.

Lors d'un vol en avion des Etats-Unis vers Israël, le Rabbi Yaakov Kamenetsky était accompagné de son fils le Rabbi Avraham Kamenetsky et par une de ses petites-filles.
Durant tout le voyage, son fils et sa petite-fille sont venus très régulièrement voir si Rabbi Yaakov avait besoin de quelque chose.

Le voisin de Rabbi Yaakov n'a pu se retenir de lui demander : "Rabbi, je vois rarement mes petits-enfants, et pour sûr je ne bénéficie pas d'un tel type de relation avec eux.
Je ne pense pas que je recevrai un jour de telles marques d'amour de la part de mon fils ou de mes petits-enfants.
S'il vous plaît, Rabbi, quel est votre secret pour une telle proximité dans votre famille?"

Rabbi Yaakov lui a répondu :
"Pour ceux qui croit en Darwin et sa théorie de l'évolution, chaque nouvelle génération est plus raffinée et développée que ses prédécesseurs.
Pourquoi, alors, un jeune devrait honorer une personne âgée?

Cependant, selon notre tradition, chaque génération antérieure est plus proche de la révélation au mont Sinaï et donc à la source de notre spécificité/particularité en tant que peuple.
Mon fils et mes petits-enfants me regardent car c'est au travers de moi qu'ils ont une connexion avec notre peuple."

Notre Torah …

+ Notre Torah ...

-> "Il n’y a pas d’autre bien que la Torah.
Si les hommes sentaient combien la Torah est douce et agréable, ils seraient follement épris d’elle ; tout l’or et l’argent du monde n’aurait aucune valeur à leurs yeux, car la Torah inclut tous les biens du monde."

[Rabbi ‘Haïm ben Atar – Or ha’Haïm, Dévarim 26,1]

-> "Face à une vie de Torah, combien la "vie amusante" de ce monde paraît pitoyable. "

[ Rav Wolbe ]

-> "Il n’y a aucun bonheur que l’on peut retirer de la matière : celui-ci ne peut que se retrouver dans la spiritualité.
Quiconque a une vie spirituelle intense est véritablement heureux et il n’existe pas d’autre forme de bonheur dans l’existence."

[Rav Dessler – Mikhtav MéEliyahou – dans une lettre à son fils]

-> "Il n’existe pas de plus grand plaisir que celui d’étudier un paragraphe de la Torah et de constater sa pertinence, et son bon sens … "
-> "Sans la Torah et sans crainte de D., la vie n'a aucun sens."

[Rav Chakh – Ma’hchévet Moussar]

-> "Si Ta Torah n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma détresse."
[le roi David - Téhilim 119,22]

-> "Si tu considères la Torah comme l’air que tu respires, tu finiras par oublier les difficultés. Tu percevras ainsi la Torah comme une perfusion qui te maintient en vie."

[Rav Yossef Chalom Elyashiv]

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."

[Rabbi Méïr Baal haNess - Kohélet Rabba 2,1]

-> " "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

= Toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah."

[guémara Yérouchalmi Péa - chapitre 1]

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-> Selon le rav Pinkous, l’âme de l’homme, par sa nature, est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée … et devient triste.
Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

-> Selon le Rav Akiva Tatz = "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire."
Ainsi, la joie est la réponse de la néchama (l’âme), lorsqu’on fait ce qui doit être fait.

Or, sachant que l’âme de tout juif n’aspire qu’à étudier la Torah, à accomplir les mitsvot, …
(cf. l'appel divin quotidien : https://todahm.com/2014/11/30/lappel-divin-quotidien )

-> "Crains D. et observe Ses commandements ; car c’est là tout l’homme."

[Roi Salomon - Kohélet]

"Ils prendront tous les ustensiles du service avec lesquels ils accompliront le service dans le Sanctuaire." (Bamidbar 4,12)

Le Or ha'Haïm commente :
"J'ai lu dans les écrits de pieux maîtres d'Israël que la bouche des étudiants de la Torah a le statut d' "ustensile avec lequel on accomplit le service du Sanctuaire".

Car il n'est pas de plus grande sainteté que celle de la Torah.

Telle est la raison pour laquelle, au milieu de l'étude, il est interdit de s'interrompre pour émettre des paroles qui ne relèvent pas de celle-ci, même si, émanant d'une personne qui n'est pas en train d'étudier, ces propos ne seraient pas prohibés."

 

Source (b"h) : issu du "talelei Oroth" du rav Yissa’har Dov Rubin

Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs …

+ Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs ...

Dans le passé, on déterminait le nouveau mois (Roch 'Hodech) sur la base d'un témoignage par 2 personnes d'une vision de la nouvelle lune.
Ensuite, les messagers étaient envoyés dans les communautés juives afin de les informer du jour désigné comme Roch 'Hodech, base permettant de déterminer sur quels jours tomberont les fêtes.

Les communautés qui ne pouvaient pas être informées avant la moitié du mois, restaient avec un doute sur le calendrier, et célébraient un jour supplémentaire de fête afin de tenir compte de toutes les éventualités.

=> C'est ainsi, qu'en dehors d'Israël, nous célébrons les fêtes de Pessa'h, de Shavouot et de Souccot pendant 2 jours.

De nos jours, bien que notre calendrier soit basé sur des calculs (permettant une vision à très long terme), nous continuons d'observer l'usage des 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël.

On pourrait s'interroger sur la nécessité d'observer 2 jours à Shavouot, car la date de cette fête est connue depuis Pessa'h, puisqu'ayant lieu le 50e jour du Omer (qui commence le 2e jour de Pessa'h).
Quel est le sens de rajouter un 2e jour, puisque l'on connaît, en avance, avec exactitude sa date?

Le Rambam (Kiddouch ha'Hodech 3,12) écrit que : "afin de ne pas faire de différence entre les fêtes, les rabbins ont institué que tout endroit que les messagers ne pourraient atteindre avant le milieu du mois de Tichri ou de Nissan, devra célébrer 2 jours de Yom Tov, ceci incluant la fête de Shavouot."

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Par ailleurs, nos Sages avec leur interprétation de la Torah ont permis le mariage de Ruth avec Boaz, rendant possible la venue du roi David et du Machia'h.

Tout ceci, nous montre comment D. laisse nos Sages prendre des décisions lourdes de conséquences dans la gestion du monde.

=> A notre niveau, nous devons avoir beaucoup de respect et de vénération envers l'enseignement de nos rabbins.

[A Shavouot = jour déterminé par nos Sages, est lu la méguilat Ruth, qui a pu se marier à un juif (Boaz) grâce à nos Sages ...]

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> Selon le 'Hatam Sofer, contrairement à Pessa'h et Souccot qui durent 7 jours (en Israël), Shavouot (la fête de la moisson) ne dure qu'un seul jour, car les jours qui la suivent doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

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-> Voir également (b'h) : https://todahm.com/2018/04/21/pourquoi-2-jours-de-fete-en-dehors-disrael/

Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

+ Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

Dans beaucoup de communauté, il est de coutume de lire la Mégulat Ruth durant Shavouot
["Nous avons l’habitude de lire le livre de Ruth à Shavou‘ot." - Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 490].

Quelle est la raison de cette coutume?

1°/ Ruth est l'ancêtre du roi David, qui est l'ancêtre du Machia'h.

Le livre de Ruth se termine avec des versets qui montrent le lien entre le roi David et Ruth (le dernier verset étant par exemple : "et Ovéd engendra Yishaï, et Yishaï engendra David." - Ruth 4,22).

Le roi David est mort à Shavouot (Talmud de Jérusalem - 'Haguiga 2,3).
La guémara (Roch Hachana 11a) de dire : "D. achève les années des justes d'un jour à jour."
Il en résulte que David est né le même jour que sa mort, soit aussi à Shavouot.

On a coutume de lire la méguilat Ruth en son honneur.

-> Selon la guémara (Baba Batra 15b), elle était appelée Ruth, car son descendant David a inondé ('riva') D. avec des chants et des prières (ex : les Téhilim).

-> Bien que le livre de Ruth ait été écrit par le prophète Chmouël, il a été incorporé aux Kétouvim et non aux Névi'im. En effet, la méguilat Ruth provient d'un degré de prophétie inférieur à celui du livre des Juges (Choftim) et du livre de Chmouël composés par le même prophète.
[Méam Loez - Introduction à la Méguilat Ruth]

-> En s'attachant au peuple juif, Ruth a hérité (en araméen : yarat - similaire à Ruth) le meilleur de ce monde et a fondé la dynastie de David.
Elle est devenue l'ancêtre de David qui a saturée (rava - רוה - de la même racine que Ruth) Hachem de cantique et de louanges.
Pure comme une colombe (tor - תור - qui est le nom de Ruth en anagramme), elle craignait Hachem et se gardait de toute faute.
[Méam Loez - Méguilat Ruth 1,4]

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2°/ A Shavouot, nous recevons la Torah, qui contient 613 mitsvot.
Le monde entier avait déjà reçu 7 de ses lois afin de les observer.
A Shavouot, il restait ainsi encore 606 mitsvot à recevoir.

Ruth était la fille du roi de Moav (guémara Sotah 47a), et lorsqu'elle se convertit à la religion juive, elle a pris sur elle d'accepter ces 606 commandements (spécifiques aux juifs), de la même façon que le peuple juif l'a fait au mont Sinaï.

=> Afin d'insister sur le fait qu'à Shavouot, nous recevons tous 606 mitsvot, nous lisons la démarche de Ruth, dont le nom a pour valeur numérique : 606.
[Ruth ne s'est pas contentée des 7 lois de Noa'h imposées aux non-juifs, elle a accepté les 613, en tant que juive à part entière]

-> Le Rabbi Yisroël Millier insiste sur l'importance qu'à chaque Shavouot, on doit accepter la Torah de son propre chef :

"Le Sinaï fut la conversion au judaïsme de tout le peuple ; notre mitsva aujourd’hui est de faire l’effort de se convertir de nouveau, au plan individuel.
Pour ce faire, le Tana'h consacre tout un volume à l’histoire d’une personne qui l’entreprit, peut-être la plus grande de toutes les converties : la Méguilat Ruth."

Il est écrit dans le Midrach Michlé (31) :
" "Bien des femmes se sont montrées vaillantes, tu leur es supérieure à toutes" (Michlé 31,29).
Cela fait référence à Ruth qui entra sous les ailes de la présence divine."

=> A l'image d'un converti qui démarre sa vie juive plein de fraîcheur, de sincérité, d'ambitions, ... utilisons le don de la Torah de cette année afin de repartir sur des bases positives, laissant la lourdeur de l'habitude, de la paresse, ... derrière nous.

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3°/ L'histoire de Ruth est celle d'une femme de Moav, qui selon la Torah n'avait apparemment pas le droit de se marier avec un juif.
Cependant, nos Sages (guémara Yébamot 69a) interprète le verset : "Un Ammonite, ni un Moabite ne seront admis dans l'assemblée de D." (Bamidbar 23,4), comme ne concernant que les hommes de Moav, et non les femmes.

Ainsi, c'est en raison de l'interprétation de nos Sages, qu'il a été possible à Ruth de se marier avec Boaz, et d'être à l'origine du roi David et du Machia'h.

=> On lit à Shavouot le livre de Ruth pour insister sur l'immense bénéfice que les juifs tirent de la Torah Orale.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

Pourquoi est-il de coutume de manger des produits laitiers le 1er jour de Shavouot?

+ Pourquoi est-il de coutume de manger des produits laitiers le 1er jour de Shavouot?

1°/ Dans le Chir haChirim (4,11), D. dit aux juifs : "la douceur [de la Torah] sort de tes lèvres, comme du miel et du lait qui coulent sous ta langue."
Comme la Torah est comparée au lait, nous mangeons des produits laitiers à Shavouot, moment où la Torah a été donnée.

Le miel est issu des abeilles, et le lait est un produit dérivé du sang (cf. guémara Béra'hot 6b).

Les abeilles et le sang sont interdits à la consommation : ils sont impures (tamé), mais ce qu'ils vont produire (le lait ou le miel) est permis (tahor) selon la loi juive .

=> La Torah est comparée au lait et au miel car elle a le pouvoir d'élever et de purifier une personne qui est tombée dans un état d'impureté spirituelle.
En consommant du lait, on prend conscience de ce pouvoir de la Torah.

-> On peut citer les paroles du Rabbi Chimon Finkelman :
"L’un des miracles de l’enfantement est que le lait maternel fournit au jeune enfant toute la nourriture dont il a besoin.
En ce sens, la Torah est comme le lait, car elle couvre les besoins nutritifs dont l’âme de l’homme a besoin pour sa vitalité spirituelle et sa croissance.
Ainsi, les laitages à Shavou‘ot font allusion à la Torah elle-même."
-> La comparaison de la Torah avec le lait nous apprend que de même que le lait se conserve mieux dans un récipient en terre (poterie), et s'abîme rapidement dans un récipient en argent ou en or, de la même façon la Torah reste au sein de personnes humbles et elle dédaigne les orgueilleux et arrogants.

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2°/ Une des lois Noa'hiques (s'appliquant à tout être humain) est l'interdiction de manger un membre d'un animal vivant (éver min ha'haï - Rambam Méla'him 9,1).

La guémara Béra'hot (6b) demande : Pourquoi nous a-t-il été permis de boire le lait d'une vache.
Ne vient-il pas d'un animal vivant?

Une des réponses est que puisque la Torah loue la terre d'Israël comme la terre où coule le lait (Chémot 13,5), il doit être permis à la consommation, en raison du fait que la Torah n'aurait pas loué quelque chose d'interdit.
Cependant, ce n'est qu'après que les juifs aient reçu la Torah, dans laquelle D. loue la terre d'Israël pour son lait, qu'il est devenu possible de le boire.

Ainsi, avant le don de la Torah, le lait était interdit , car considéré comme : "un membre vivant d'un animal".
=> Le fait de consommer des produits laitiers à Shavouot, vient nous rappeler que le lait nous est devenu autorisé qu'après le don de la Torah.

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3°/ Moché Rabbénou est né le 7 Adar.
3 mois plus tard, sa mère l'a déposé dans un panier et l'a placé parmi les roseaux sur la rive de la rivière.
Batya, la fille de Pharaon, l'a trouvé et il a refusé de boire du lait d'une femme égyptienne.
Ainsi, elle a du recourir à Yo'hévet (sa mère) pour l'élever.

Selon la guémara Sota (12b), cet épisode a eu lieu le 6 Sivan, le jour où plusieurs années après Moché a reçu la Torah directement de D. au mont Sinaï.

=> Manger des produits laitiers à Shavouot nous rappelle le fait que Moché et sa mère ont été réuni de façon miraculeuse (pour lui faire boire le lait maternel).

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4°/ Le mot hébreu pour lait : " 'halav" a pour valeur numérique : 40.
Le fait de manger des produits laitiers à Shavouot nous rappelle les 40 jours que Moché a passé au Ciel afin de recevoir la Torah.

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5°/ Selon le midrach Rabba (28,1), les anges voulaient attaquer Moché pour le fait qu'il venait chercher la Torah au Ciel pour la ramener sur la terre.
D. a changé son visage afin qu'il ressemble à Avraham, et Il leur a dit : "N'avez-vous pas honte d'attaquer une personne qui a été si hospitalière avec vous?"

Avraham a servi aux anges de la crème, du lait et du veau (Béréchit 18,8).
=> Afin de se rappeler de ce repas qui a contribué à permettre aux juifs de recevoir la Torah à Shavouot, nous mangeons des produits laitiers, et ensuite un repas de viande.

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+ Autres raisons :

-> La Michna Béroura (494,14) nous dit :
"De même qu’à Pessa‘h nous avons un rappel du sacrifice de l’agneau pascal, ainsi à Shavou‘ot nous devons rappeler les deux pains qui étaient apportés au Temple (le jour des Bikourim).
Et c’est la raison pour laquelle nous mangeons des laitages et ensuite de la viande, chacun nécessitant un pain pour l’accompagner, car il est interdit de se servir de la même miche de pain pour le lait et la viande, et nous nous rappelons ainsi de l’offrande des deux pains."

-> La Michna Béroura (494,12) nous enseigne également :
"Les Hébreux se tinrent sur le mont Sinaï et reçurent la Torah.
Ils retournèrent ensuite dans leurs demeures, mais ne purent consommer immédiatement des mets à base de viande car ils nécessitaient une préparation : la Ché‘hita avec un couteau qui est aiguisé et vérifié ; le nerf sciatique est retiré, ainsi que les graisses interdites et le sang ; la tremper et la saler ; et la cuire dans des nouvelles casseroles, car toutes casseroles existantes avaient été utilisées dans les 24 heures pour de la nourriture non-cachère, et il leur était donc interdit de les utiliser.
Les Juifs décidèrent donc de manger des laitages.
C’est en souvenir de cela que nous en consommons."

 

Source (b"h) : inspiration & traduction d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)