Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le Omer …

-> Le Omer ... (quelques idées du Rabbi Na'hman de Breslev)

1°/ Il est écrit dans la guémara Ména'hot (65b), à propos du Omer : "Chaque personne doit compter"

On réalise la mitsva de compter le Omer de façon individuelle plutôt que collectivement, car chaque personne doit chercher à s'améliorer au vu des capacités qui lui sont propres.

Par ailleurs, le terme : "compter" renvoie à une notion de mesure.

Il faut mesurer nos capacités et nos responsabilités, afin de savoir ce que l'on doit ajouter/réaliser pour passer à un jour suivant.

=> Chaque jour, je dois être meilleur que le précédent, non pas en me comparant à autrui, mais à moi-même.

2°/ Le Omer commence à partir de la sortie d'Egypte, symbole du matérialisme et de la domination du mal.
Le fait de compter en ajoutant chaque jour un jour supplémentaire, nous apprend qu'il faut toujours être dans une logique de mettre de la distance avec nos mauvais traits de caractère, fréquentations, lieux, ... (le mal)

Plus, il y a de distance plus on se rapproche de la sainteté, de D., comme lors du don de la Torah (finalité du Omer).

On trouve cette idée dans la nature des offrandes que l'on faisait à D.
L’offrande du Omer à Pessa’h était issue de la récolte d’orge, tandis que celle de Shavouot était de blé.

L’orge est principalement destinée aux animaux alors que le blé est plus pour les hommes.

=> Le Omer est une période, où l'on cherche à mettre loin derrière notre animalité, notre conscience de D. basée sur des miracles, pour parvenir à un état d'être humain, avec une spiritualité épanouie et une conscience de D. acquise personnellement.

3°/ Le fait de compter chaque jour, un jour supplémentaire, nous apprend aussi qu'il faut toujours se rappeler du commencement, du 1er jour, où l'on est plein d'enthousiasme, de motivation, d'ambition.

=> En se rappelant de cette flamme du départ, on se redonne des forces pour agir pleinement, comme au premier jour ...

4°/ En comptant à partir du chiffre 1, qui renvoie à D. (qui est Un), on relit chaque nouveau jour à une base pleine de vérité et de sainteté.

=> Tout est connecté à D. de part son origine.

5°/ Il est écrit : "Vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l'Omer du balancement, 7 semaines, qui doivent être entières." (Emor 23,15)

En utilisant : "qui doivent être entières", le compte du Omer nous apprend que nos journées doivent être complètes et qu'il faudra rendre des comptes pour chaque jour de notre vie.
Pourquoi telle ou telle journée n'a pas été "entière"?

Cette conscience doit nous pousser à donner le meilleur de nous-même, nous évitant de laisser filer le temps en se berçant d'illusions (je vais le faire plus tard, il y a le temps, je suis immortel, ...)

Un zoom dans notre prière …

+ Un zoom dans notre prière ...

Un des passages les plus connus de la prière est le achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a'am chéka'ha lo" (Heureux est le peuple dont c'est ainsi pour Lui).

Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), d'expliquer ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c'est comme ça" (chéka'ha lo), véritable gage de sérénité.

D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a'am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.)

=> Dans la vie, n'hésitons pas à utiliser notre puissante arme qu'est le : "c'est comme ça!" = telle est la volonté de D. => pas de soucis, c'est pour mon bien, et ce même si sur le moment je peux être amené à penser le contraire.

<-------------->
"ein od milévado" = rien d'autre que Toi D. ne dirige le monde (absolument rien n'est le fruit du hasard), donc tant que je fais honnêtement et sincèrement ma part de travail, je n'ai rien à craindre!
(si ce n'est une avalanche de bénédictions, b"h!)

<--------------------->
Sur la notion de hasard : "Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux." "
(guémara ‘Houlin 7b)

-> "Sans la Torah et sans crainte de D., la vie n'a aucun sens."

-> "Ce monde-ci constitue un passage qui prépare l'homme à la vie sublime, celle de pouvoir connaître la plus grande proximité possible avec son Créateur."

[Rav Chakh]

"Un cours de Torah qui ne réunit ne serait-ce qu'un seul participant doit impérativement être maintenu."

[Rav Chakh]

"Car vous êtes des étrangers et des résidents auprès de Moi." (Béhar 25,23)

-> Le midrach Torat Cohanim nous dit :
"De 2 choses l'une : on est soit un "étranger", soit un "résident".
Mais peut-on être les 2 à la fois?

Celui qui se considère comme un véritable "résident" en ce monde temporaire, D. le traitera comme un étranger dans celui à venir.
Mais, si vous vous voyez comme de simples "étrangers" ici-bas, vous serez de vrais résidents auprès de Moi dans le monde futur."

<--------------->

-> Hachem dit dans ce verset que le peuple juif et Lui, se partagent les titres d’étranger et de résident.
Si les Juifs se sentent étrangers dans ce monde, conscients de la précarité de la vie et du fait que ce monde n’est qu’un passage pour accéder au monde futur, alors Hachem sera Résident = Il résidera parmi eux.
Mais si on se sent être des résidents fixes dans ce monde, comme si la vie sur terre était pour toujours, alors Hachem deviendra un Étranger, et retirera Sa présence du peuple juif.
[le Ohel Yaacov]

"Et la terre ne sera pas vendue à perpétuité, car la terre est à Moi." (Béhar 24,23)

L'objectif de la mitsva de la chemita est d'enraciner en nos coeurs et en nos esprits la reconnaissance que "la terre est à Moi."

Deux plaideurs vinrent trouver un jour Rav 'Haïm de Volozhin, clamant chacun ses droits de propriété sur un terrain.
Après avoir écouté leurs arguments respectifs, Rav 'Haïm se pencha vers le terrain en question, faisant mine d'écouter ce que celui-ci avait à dire.

Rabbi 'Haïm expliqua aux 2 hommes plutôt surpris :
"Chacun de vous affirme qu'il en est le propriétaire légitime.
Je voulais donc entendre les thèses présentées par l'objet du litige.

Qu'en pense-t-il (le terrain)?
Eh bien, savez-vous ce que j'ai entendu?
"Ne m’appartiennent-ils pas tous les 2?" "

"J'anéantirai vos hauts-lieux et je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Ce verset se situe dans la liste des malédictions prévues pour ceux qui abandonnent la Torah. Cela est étonnant. Le fait qu'Hachem anéantissent les idoles devrait plutôt être considéré comme une bénédiction!

-> Rabbi Bounim de Pshis'ha se fonde sur l'enseignement de nos Sages selon lequel, pour conserver le libre arbitre, Hachem a créé dans le monde les forces du bien en équilibre avec les forces du mal. [comme il est écrit : "D. a créé une chose contre l'autre" (Kohélet 7,14)]
Ainsi, le renforcement d'un côté impose celui de l'autre côté pour maintenir cet équilibre. En conséquence, quand l'impureté diminue, la sainteté aussi doit se réduire.
A l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait et représentait une impureté monumentale dans le monde, des forces extrêmement puissantes dans la sainteté venaient parallèlement réaliser l'équilibre. C'est pourquoi, on trouvait à l'époque la manifestation de la Présence Divine qui se révélait dans le peuple à travers la prophétie. Mais une fois que les juifs se sont tellement égarés après l'idolâtrie et qu'il était devenu nécessaire d'arrêter ce fléau, Hachem a alors supprimé ce penchant du coeur des juifs. Mais en conséquence, les forces de sainteté aussi en ont été réduites. C'est à ce moment que le phénomène prophétique disparut et la Présence Divine qui l'accompagnait se dissimula du peuple.

Certes, l'anéantissement de l'idolâtrie devint un bien nécessaire. Mais une certaine malédiction l'a accompagné : la sainteté dût diminuer.
Certes, "J'anéantirai vos hauts-lieux et Je supprimerai vos idoles", mais la conséquence de cela est décrit dans la fin de ce verset : "Mon Etre vous répugnera", que Rachi explique comme évoquant le retrait de la Présence Divine. La sainteté doit alors forcément se réduire.

=> Quand un homme constate que son mauvais penchant est très fort, cela est le signe que ses potentiels spirituels sont parallèlement très puissants et qu'il a des capacités insoupçonnées de servir Hachem avec beaucoup de force et d'enthousiasme. Au lieu de se décourager en voyant les dures épreuves qu'il rencontre dans le Service d'Hachem, qu'il tente plutôt de saisir ce message et de s'atteler à réaliser au mieux ses merveilleux potentiels qui auront le pouvoir de le propulser à des hauteurs qu'il ne peut même pas imaginer.

[d'après le Sifté Tsadik rapporté dans le "mayana chel Torah" du rav Friedman]

<--------------->

-> "Je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Pourquoi la Thora considère-t-elle cela comme une malédiction ? Ne serait-ce pas plutôt une bénédiction que de supprimer l'idolâtrie!

-> En fait, nos Sages enseignent que la faute a une force particulière de créer une dépendance pour l'homme qui la commet. Celui-ci peut en arriver à ne plus pouvoir s'en passer, devenir "esclave" de son penchant. Au point même qu'il lui deviendra clairement impossible de s'en séparer.
Dans cette situation bien malheureuse et tragique, il arrivera que si le pêcheur ne trouve pas le moyen d'assouvir son désir, alors cela le mettra même dans une situation de danger, il se sentira tellement mal que la mort pourra même s'en suivre, D. Préserve.

Bien sûr qu'il n'y a pas mieux que supprimer les idoles. Mais à l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait encore, l'homme qui serait privé de ses idoles, cela pouvait le mettre dans un état de mal-être profond. Cette bénédiction sera vécue par cet homme comme une malédiction.
Parfois Hachem se comporte ainsi avec l'homme. Il lui enlève des possibilités de commettre certaines fautes. Et l'homme le vit difficilement. En fait, Hachem le fait véritablement pour son bien. Mais l'homme en souffrira malgré tout.

Nos Sages enseignent que c'est cela d'ailleurs le sens des souffrances de l'enfer. L'homme qui s'est habitué dans ce monde à jouir de plaisirs matériels le menant à la faute, après sa mort, quand son âme rejoindra le monde des âmes, elle continuera à ressentir le besoin puissant d'assouvir ces désirs. Car cela est devenu pour lui une dépendance.
Mais il n'aura aucun moyen de trouver ce qu'il recherche. Car là-haut, tous ces plaisirs sont absents!
C'est ce manque terrible qui sera pour lui la pire des souffrances.

Imaginons que nous soyons privés de plaisirs auxquels nous sommes si attachés ... Il est donc bien préférable de s'habituer à s'en détacher dés à présent. Et de s'attacher aux vraies valeurs, celles de la Torah d'Hachem. Alors, notre joie sera bien grande de retrouver ces vrais plaisirs auxquels nous nous sommes habitués de notre vivant.
[rav Mikaël Mouyal]

+ "Rabbi affirme : "Tous les mensonges sont interdits, mais il est permis de mentir pour instaurer la paix entre l'homme et son prochain."

[Déré'h Erets Zouta - chap. du Shalom]

-> D. nous donne l'exemple ...
Il est écrit dans la Torah : "Et D. dit à Avraham : pourquoi Sarah a-t-elle ri en disant : est-ce que vraiment je donnerais naissance alors que je suis vieille ?" (Béréchit 18,13)

Rashi explique : le verset a changé pour le shalom.

En effet :
- Sarah avait dit en son for intérieur : comment pourrais-je avoir des enfants, alors que mon mari est vieux.
- Mais, D. rapporte à Avraham que Sarah a dit : comment pourrais-je avoir des enfants, alors que je suis vieille.

=> D. a déformé ce qu'a dit Sarah pour préserver la paix du foyer.

En effet, Avraham aurait été offusqué que sa femme le considère comme un vieillard, D. fait dire à Sarah qu'elle s'étonne de pouvoir enfanter parce qu'elle-même est vieille, sans mettre en cause l'âge de son mari.

<----------------------------->
-> On peut aussi citer à titre d'exemple ce que nos Sages ont écrit : "Le mari flattera sa femme pour l'harmonie de leur foyer." (Or'hot Tsadikim)

Les 10 Commandements contiennent toutes les mitsvot …

+ Les 10 Commandements contiennent toutes les mitsvot ...

-> Rachi (sur Chémot 24,12) de nous dire : "Les 613 mitsvot sont toutes inclues dans les 10 commandements."

-> Il est écrit dans le midrach (Bamidbar Rabba 13,16) :
"Tu trouves qu’il y a 613 lettres de : "Je suis" [au début des 10 Commandements] jusqu’à "à ton prochain" [à la fin], qui correspondent aux 613 mitsvot.

Et les 7 lettres supplémentaires ["à ton prochain"] correspondent aux 7 jours de la Création.

Cela vient nous enseigner que le monde entier n’a été créé que par le mérite de la Torah."

-> Le Sfat Emet (paracha Yitro) de nous enseigner :
"Les 10 Commandements renferment toute la Torah et les mitsvot.

Ils correspondent aux "10 paroles" par lesquelles D. créa le monde.

De même, que dans la Création, tout ce qui fut créé, en général et en détail, était contenu dans ces 10 paroles, ainsi toute la Torah et les mitsvot accomplies par le peuple juif sont comprises dans les 10 Commandements."

"Lorsque les hommes quittent leur travail et leurs différentes occupations, rentrent chez eux à pied ou en voiture et débattent ensuite de futilités, ils commettent une faute très grave : ils méprisent la Torah.

En effet, s’ils avaient réellement foi en la promesse de la récompense illimitée assurée à ceux qui l’étudient, pourquoi ne dirigeraient-ils pas leurs pensées vers l’étude ? "

[Rabbénou Yona – Iguéret haTéchouva]

Nos Sages ont appliqué le verset : "Car il a méprisé la parole de D. ", à celui qui a la possibilité de s’adonner à l’étude de la Torah mais ne le fait pas.

Cette négligence est considérée comme un mépris de la parole de D.

Le ‘Hafets ‘Haïm conclut à ce sujet, en disant : "Heureux l’homme qui sait tirer parti de ses moments libres. "