Aux délices de la Torah

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Pleurer pour l’âme d’une personne qui vient de mourir

-> Selon le Maavar Yabok, pleurer pendant l'éloge funèbre apporte un grand bénéfice à l'âme du défunt. En effet, par le biais des larmes, les portes des larmes, qui ne sont jamais fermées, s'ouvrent pour permettre au défunt d'entrer, et dans ce domaine, l'Attribut du jugement est grandement atténué par les larmes.

Toutefois, le Maavar Yabok précise que cela n'est vrai que si les pleurs sont pour amener du bien à l'âme du défunt (qui continue sa vie dans le monde de Vérité), et non sur la perte de la présence physique (dans ce monde).
[Zéra Chimchon - 'Hayé Sarah 23,2]

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[selon la halakha, la période réservée aux éloges est plus longue que celle réservée aux pleurs, comme le dit la guémara (Moed Katan 27b), les 3 premiers jours de Shiva sont consacrés aux pleurs et les 7 autres aux éloges. ]

Le timing de l’épreuve de la Akéda

+ Le timing de l’épreuve de la Akéda :

"C'est après ces événements (lit. ces paroles) que Hachem mit Avraham à l'épreuve" (Vayéra 22,1)

-> La guémara (Sanhédrin 89b) dit que "après ces paroles" (a'haré adévarim) se réfère aux paroles du Satan. Le Satan a protesté contre le fait qu'Avraham a fait une fête pour célébrer le fait qu'Its'hak a eu deux ans et a été sevré (v.21,8).
Le Satan accuse Avraham de ne pas avoir offert un animal ou un oiseau en sacrifice à Hachem pendant toute la durée de la fête.
Hachem répondit à l'affirmation du Satan en disant que même si toute la fête avait été organisée en l'honneur d'Itsh'ak, si je demandais à Avraham d'offrir Itsh'ak en offrande, il le ferait sur-le-champ. Après cet échange (ces paroles), Avraham a en effet été mis à l'épreuve en devant offrir Itsh'ak comme korban (sacrifice).

Le Zéra Chimchon demande : Itsh'ak avait 37 ans au moment de la Akéda, si cette conversation a eu lieu juste après la fête mentionnée ci-dessus qui a eu lieu lorsque Itsh'ak avait 2 ans, pourquoi l'épreuve de la Akéda a-t-elle été repoussée si longtemps?
Et si le Satan n'a porté cette accusation contre Avraham que lorsque Itsh'ak était plus âgé, pourquoi le Satan a-t-il attendu si longtemps pour le faire?

Le Zéra Chimchon répond que la guémara (Sota 2a) enseigne que 40 jours avant la formation d'un enfant, une voix céleste proclame : "La fille d'untel (se mariera) avec untel".
Les Tossafot écrivent que cette voix céleste fait cette proclamation avant la création du garçon, peu importe que la fille soit déjà née ou non.

D'après cela, avant la naissance d'Its'hak, l'annonce de la personne qu'il allait épouser a été faite. Une fois qu'elle a été faite et qu'elle a été connue dans les cieux, il est très probable qu'Avraham ait été au courant de cette annonce.
Si c'est le cas, les gens diront qu'il était très facile pour Avraham de passer le test d'offrir Its'hak comme korban puisqu'il savait qu'il n'aurait pas au final à terminer de tuer Its'hak, étant donné qu'il y avait déjà une proclamation céleste selon laquelle Its'hak se marierait. Il est évident qu'il ne mourrait pas.

Plus le test était proche de la naissance d'Its'hak, plus il semblait facile pour Avraham de réussir le test.
Plus Avraham était éloigné du moment où l'on a proclamé la femme destinée à son fils Its'hak, plus l'épreuve était davantage difficile, car Avraham savait que la fille de Bétouel n'était pas encore née et qu'il y avait une place pour le doute.
L'année où Its'hak atteignit ses 37 ans fut l'année de la naissance de Rivka. Par conséquent, c'était le dernier moment où Hachem a pu tester Avraham avant la naissance de Rivka (puisqu'à la seconde où elle est née, Avraham en aurait conscience), et cela était lorsque Its'hak avait 37 ans.
C'est à ce moment-là que l'épreuve de la Akéda serait la plus difficile pour Avraham, car les choses ont peut-être été changé depuis la proclamation initiale au Ciel et peut-être qu'en effet Its'hak serait tué sur l'autel de la Akéda puisque, à ce moment-là, sa femme n'était pas encore née.

La preuve en est qu'immédiatement après la Akéda (Vayéra 22,20), Avraham est informé de la naissance de Rivka.

Le Zéra Chimchon ajoute que le fait que Its'hak avait précisément 37 ans à l'époque a également son importance. Il explique que depuis le début de la Torah, Hachem est appelé Elokim, ce qui fait référence à l'Attribut de jugement strict d'Hachem.
La première fois que le nom יהוה apparaît, c'est dans le verset (Béréchit 2,4) : "le jour où Hachem, D., créa le ciel et la terre" (béyom assot Hachem Elokim érets véchamayim - בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים). Ici, Hachem est appelé יהוה, ce qui fait référence à l'attribut de miséricorde d'Hachem. Le nom יהוה précède le nom Elokim, ce qui indique que la miséricorde d'Hachem atténue la sévérité du jugement.
C'est la 37e fois qu'Hachem est mentionné dans la Torah. C'est précisément ici qu'apparaît l'Attribut de la miséricorde d'Hachem. Cela reflète l'âge auquel Its'hak a été offert par la Akéda, car grâce au mérite de la Akéda, l'Attribut de jugement strict d'Hachem a été atténué, et le mérite de cette grande action a défendu le peuple juif de l'Attribut de jugement à travers les âges.

Les enfants de Noa’h ont-ils été sauvés grâce à son mérite?

+ Les enfants de Noa'h ont-ils été sauvés grâce à son mérite? :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Ce sont les enfants de Noa'h, un homme juste et parfait" (Noa'h 6,8-9).

-> La paracha précédente (Béréchit) se termine par l'affirmation de la Torah selon laquelle Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem et que c'est grâce à cela qu'il a été sauvé du déluge.

Le Zéra Chimchon demande qu'étant donné que les enfants de Noa'h ont également été sauvés, il semblerait qu'ils aient aussi trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Si c'est le cas, le verset aurait dû dire : "Et Noa'h, et ses enfants, ont trouvé grâce aux yeux d'Hachem" ?

Le Zéra Chimchon propose les deux explications suivantes.

1°/ Avant le déluge, il fallait avoir 100 ans pour être puni pour ses actes. Avant cet âge, une personne était considérée comme "mineure" et n'était pas punie pour ses mauvaises actions.
Pourtant, nous constatons que toutes les personnes, même celles âgées de moins de 100 ans, ont péri dans le déluge. Seuls les enfants de Noa'h ont été sauvés. Il est évident que cela n'a été possible qu'en raison du mérite de leur père, Noa'h, qui était juste. Par conséquent, ils ne sont pas inclus dans le verset et seul Noa'h est mentionné puisque c'est grâce à son mérite que ses enfants ont été sauvés.

2°/ Le Zéra Chimchon propose une autre possibilité.
Les enfants de Noa'h ont en fait été sauvés par leur propre mérite, puisque la guémara (Béra'hot 48b) dit : "On peut reconnaître un jeune arbre bien enraciné aux premiers stades de sa croissance". La guémara
utilise comme une allégorie des jeunes enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de la responsabilité, mais dont on peut déceler, par leurs actions, la direction dans laquelle ils se dirigent généralement.
Il en va de même pour les enfants de Noa'h, même s'ils n'étaient pas encore responsables et donc punissables pour leurs actions, leur tendance à être bons était claire.
En revanche, les enfants du reste des habitants de la terre ont montré de mauvaises tendances et ont donc été éradiqués.

Cependant, le fait que les enfants de Noa'h aient été justes est dû, en grande partie, au fait qu'en tant que père, les actions de Noa'h ont guidé et éclairé le bon chemin pour eux. C'est la raison pour laquelle le verset mentionne uniquement que Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem, car même si ses enfants étaient également justes, cela était dû grâce à la droiture de Noa'h.

Le Zéra Chimchon utilise cette explication pour attribuer une compréhension plus profonde au commentaire de Rachi au début de la paracha.
La paracha commence par dire : "Voici les enfants de Noa'h", puis énumère les bonnes actions de Noa'h.
Rachi explique que les véritables enfants d'un tsadik sont ses bonnes actions.
C'est pourquoi la Torah mentionne les bonnes actions de Noa'h après avoir dit : "Ce sont les enfants de Noa'h".

Le Zéra Chimchon interprète ces mots de Rachi comme une leçon d'éducation des enfants ('hinoukh), le tsadik élève des enfants justes (tsadikim) non pas en prêchant les bonnes actions, mais plutôt en servant d'exemple vivant.
Par conséquent, "les vrais enfants d'un tsadik sont ses bonnes actions" signifie que les enfants d'un tsadik grandissent pour devenir justes en voyant les bonnes actions de leur père par l'exemple.

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=> Le mérite d’un individu juste protège ses enfants.
Les enfants grandissent pour devenir des personnes justes en voyant un exemple vivant de droiture chez leurs parents.

Hachem dit à Avraham : " Pars pour toi, ... de la maison de ton père, ... " (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le midrach (Béréchit rabba 39,7) commente ce verset :
"Qu'est-il dit plus haut? 'Et Téra'h mourut'. Lorsque Hachem ordonna à Avraham de quitter la maison de son père (Téra'h), Avraham craignit qu'en faisant cela, et en laissant ainsi son vieux père se débrouiller seul, il ne crée une agitation et ne cause un 'hilloul Hachem. Pour apaiser les craintes d'Avraham, Hachem lui dit : "Je t'exempte de la mitsva de Kiboud Av (honorer son père). Cependant, je ne dispense pas les autres [juifs] d'honorer leurs pères. Non seulement cela, mais ton père mourra avant que tu ne partes et un 'hilloul Hachem sera évité. C'est la raison pour laquelle le commandement de 'Lé'h Lé'ha' est précédé du verset qui nous dit que Téra'h est mort".

-> Le Zéra Chimchon pose les questions suivantes sur ce midrach.
Tout d'abord, étant donné que Téra'h, le père d'Avraham, était un idolâtre, Avraham n'était pas obligé de le respecter. Pourquoi alors Hachem a-t-il dû "l'exempter" de Kiboud Av?
Deuxièmement, si l'on calcule les années, on s'aperçoit que Téra'h est mort de nombreuses années après l'épreuve de 'Lé'h Lé'ha' d'Avraham. Avraham est né lorsque Téra'h avait 70 ans. Téra'h a vécu jusqu'à l'âge de 205 ans. Avraham avait 75 ans lorsque Hachem lui a demandé de quitter son lieu de naissance. Cela signifie que Téra'h avait 145 ans lorsqu'Avraham reçut l'ordre de le quitter. Tera'h vécut encore 60 ans après cela. Comment le midrach peut-il alors affirmer que Téra'h est mort avant le départ d'Avraham?

Le Zéra Chimchon explique qu'à ce moment-là, Téra'h avait déjà commencé à reconnaître ses erreurs et à faire téchouva pour son passé d'idolâtre (avoda zara). Pour cette raison, Avraham avait peur de le quitter, de crainte qu'il ne retourne à ses anciennes habitudes, ce qui constituerait un grand 'hilloul Hachem.
Cependant, selon Tossafot (Baba Kama 7b), la brit ben Habétarim (l'Alliance entre Avraham et Hachem) a eu lieu 5 ans avant l'épreuve de 'Lé'h Lé'ha', et Hachem avait alors informé Avraham que son père se repentirait entièrement (voir Rachi - Lé'h Lé'ha 15,15).
En se référant à cette prophétie, Hachem informa Avraham qu'il ne devait pas avoir peur, car finalement, Téra'h se repentirait entièrement et ne reviendrait pas à ses anciennes habitudes, ce qui éviterait le 'hilloul Hachem.

C'est ce qu'Hachem a voulu dire lorsqu'Il a déclaré : "Je t'exempte de la mitsva de Kiboud Av, mais je n'exempte pas d'autres personnes d'honorer leurs pères". D'autres personnes dont les pères sont des fauteurs en train de se repentir ne sont pas autorisées à quitter le chevet de leur père, car en faisant cela, elles pourraient permettre à leurs pères de revenir à leurs anciennes habitudes.
Hachem dit à Avraham qu'il est différent puisque cela ne se produira pas dans son cas et que Téra'h finira par faire une téchouva complète et ne retournera pas à ses anciennes habitudes.

En d'autres termes, bien que Téra'h ait commencé le processus de téchouva et qu'Avraham soit maintenant obligé de le respecter puisqu'il n'est plus un idolâtre, Hachem dit à Avraham que quitter son père à ce stade n'est pas une violation du Kiboud Av puisque Téra'h est assez fort par lui-même et ne retournera pas à ses anciennes habitudes et qu'aucun 'hilloul Hachem ne résultera de la décision d'Avraham de le quitter.

Pour expliquer comment le midrach peut dire que Téra'h est mort avant qu'Avraham ne parte pour la terre d'Israël (puis Kéna'an), le Zéra Chimshon explique cela de manière non littérale, sur la base d'un concept mentionné dans le Zohar.
Le Zohar (Nasso 135b) dit que toute personne qui passe d'un statut supérieur à un statut inférieur peut être considérée comme morte. Dans ce cas, avant que Téra'h ne fasse téchouva, il était un riche marchand d'idoles.
Cependant, après qu'Avraham ait été sauvé de la fournaise, qui était censée être une punition pour ne pas avoir cru aux idoles, les affaires de son père ont beaucoup souffert, car la croyance des gens dans les idoles s'est considérablement affaiblie. [ de plus, Téra'h lui-même avait commencé à se repentir de son culte des idoles et avait probablement quitté l'entreprise, n'étant plus un homme riche aux affaires florissantes] . C'est pour cette raison que la Torah le considère comme mort.

En d'autres termes, " et Téra'h mourut ", ce qui, selon le Zéra Chimchon, signifie maintenant que Téra'h avait commencé à se séparer du culte des idoles, ce qui permit à Avraham de le quitter sans craindre qu'il ne revienne à ses anciennes habitudes.

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=> Si Abraham n'avait pas été rassuré par Hachem sur le fait que son père Téra'h, qui venait de commencer à se repentir de ses pratiques idolâtres, ne reviendrait plus jamais à ses anciennes habitudes, Abraham n'aurait pas été en mesure de le quitter. Il aurait dû rester à ses côtés pour l'aider à faire téchouva.

+ Parallèles entre Pessa'h & bénédictions d'Its'hak :

"Va je te prie, vers le menu bétail et prends-moi de là 2 beaux chevreaux et j'en ferai des mets pour ton père comme il aime" (Toldot 27,9)

-> Rachi cite l'explication de Pirké déRabbi Eliezer selon laquelle les deux chevreaux servis à Its'hak n'étaient pas son plat habituel ; au contraire, cette nuit-là était celle de Pessa'h et ils représentaient les offrandes (korbanot) de Pessa'h et de 'Haguiga.
Dans cet esprit, le Imré Emet souligne un certain nombre de parallèles entre l'épisode qui suit et celui de la nuit de la sortie d'Egypte.

L'un d'eux est la description faite par le midrach (Chémot rabba 19,5) de la manière dont, pour inciter de nombreux juifs récalcitrants à se circoncire, Hachem a demandé aux vents du Gan Eden de faire circuler parmi eux le parfum de l'offrande de Pessah.
De même, nous trouvons Its'hak s'exclamant que le parfum de Yaakov rappelait le Gan Eden (Toldot 27,27).

Un autre exemple est que les matsot que les juifs ont emportés hors d'Égypte avaient la saveur de la manne (Kidouchin 38a). Cela signifie sans doute que l'on pouvait y goûter toute la gamme des saveurs (elle avait le goût de ce qu'on pensait), tout comme dans le manne (voir Yoma 75a).
Sur les paroles de Its'hak à Essav: "J’ai mangé de tout avant ton arrivée" , Rachi (Toldot 27,33) commente : "tous les goûts que je voulais y trouver en mangeant, je les ai trouvés".

Enfin, la nuit du Seder est une occasion unique pour le Bien d'arracher le contrôle au Mal.
C'est ce à quoi fait allusion notre réponse au fils racha dans la Haggada : "li vélo lo" (Hachem a fait ces miracles pour moi, pas pour lui), qu'il n'a aucun rôle à jouer dans la sortie d'Egypte.
C'est donc cette nuit en particulier qui a été le moment propice pour Yaakov de déjouer Essav et de s'emparer de ses bénédictions.

Différencier un conseil du yétser hatov et du yétser ara

+ Différencier un conseil du yétser hatov et du yétser ara :

"Et ce fut, comme elle parlait à Yossef tous les jours, et il ne l'écoutait" (Vayéchev 39,10)

-> Nos Sages disent que la femme de Potiphar pensait qu'elle faisait une bonne chose. Elle avait vu dans les étoiles qu'elle aurait une descendance grâce à Yossef, et par conséquent, elle pensait qu'elle agissait léchem chamayim, et qu'elle accomplissait la volonté d'Hachem (d'une manière désintéresée).

Le 'Hidouché haRim cite le rav Barou'h de Mézhibouzh qui déclare que Yossef était certainement au courant de cela aussi, et qu'il aurait pu se convaincre lui-même que c'était la bonne chose à faire.
Cela faisait partie de son épreuve. Il aurait pu penser que c'était son yétser tov qui essayait de le convaincre de faire cet acte.

C'est pourquoi le verset dit qu'elle lui parlait "tous les jours" (yom yom). Du fait qu'elle ne se relâchait pas et essayait de faire pression sur lui chaque jour, il comprit que c'était le yétser ara qui était derrière cette séduction, et il ne l'écouta pas.
Il savait que la voie du yétser tov consiste à essayer une fois de convaincre une personne de faire la bonne chose, et qu'elle lui permet ensuite de prendre sa décision, mais le yétser ara ne se relâche pas et essaie constamment de persuader une personne de commettre une faute.

Kislev – Le mois du bita’hon

+ Kislev - Le mois du bita'hon :

-> Le mois de Kislev est une période où l'on peut s'améliorer dans la mida du bita'hon en Hachem.

Le rav Tsadok de Lublin (Pri Tsadik - Roch 'Hodech Kislev - ot 2) écrit que le nom "Kislev" vient du verset : "Si je mets mon espoir (kisli - כִּסְלִי) dans l'or" (Iyov 31,24), ainsi que dans : "Car Hachem sera votre confiance (kislé'ha - כִסְלֶךָ)" (Michlé 3,26).
Dans les deux cas, le mot signifie confiance ; ainsi, "Kislev" signifie avoir du bita'hon. Cela indique que le mois de Kislev est une période où nous devons travailler à améliorer notre bita'hon.

Il ajoute que le Arizal a dit que les 12 mois sont symboliques avec les 12 tribus (Shévatim) dans l'ordre dans lequel elles ont campé. Le mois de Kislev symbolise Binyamin, au sujet duquel il est dit : "Le bien-aimé d'Hachem habitera en sécurité (avec bita'hon)" (Vézot haBéra'ha 33,12).
Il est la tribu qui représente le bita'hon.

C'est au cours de ce mois que s'est produit le miracle de 'Hanoucca (la fête commence el 25 Kislev). Il s'agit d'un miracle surnaturel, contrairement au miracle de Pourim qui était plus proche d'un événement "naturel".
Le miracle de Hanoucca n'était pas du tout naturel. Quelques hommes ont gagné une guerre contre une immense armée. Leur arme était leur bita'hon, leur confiance en Hachem.

Guéoula & confiance en soi

+ La guéoula ne vient pas car nous n'avons pas assez confiance soi-même :

"Nous n'avons pas la guéoula car nous n'avons pas assez de émouna en nous, c'est-à-dire à quel point Hachem aime chaque juif".
[rabbi na'hman de Breslev - rapporté par le rav Arouch]

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-> La raison pour laquelle on n'obtient pas de grande délivrance dans notre vie, c'est parce qu'on n'a pas la confiance en nous-même.
Rabbi Na'hman dit que chaque juif est important et aimé aux yeux d'Hachem.
Lorsqu'une personne prie et qu'elle n'a pas une émouna complète en elle-même, alors elle n'a pas un récipient pour contenir des grandes délivrances dans sa vie.
[rav Arouch]

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-> "Hachem aime chaque juif comme le roi David ...
Hachem aime chaque juif comme Eliyahou haNavi"
[midrach - rapporté par le rav Arouch]

[puisqu'on est tous Ses enfants, donc on est tous identiques! ]

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[Le rav Arouch, rapporte que selon le rabbi de Berditchev dit que plus on considère que l'on est important aux yeux d'Hachem, alors plus Hachem agit comme un père aimant, distribuant avec largesse Ses bénédictions.]

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-> Le midrach nous dit que chacune des 12 tribus a reçu son propre chemin lors du à travers la mer Rouge. Quelle était la raison de cette partie du miracle? Pourquoi n'était-il pas suffisant pour Lui de créer un seul chemin à travers la mer Rouge afin que tout le peuple juif puisse la traverser ensemble?

L'ouverture de la mer avait pour but de montrer que chaque tribu méritait sa propre ouverture de la mer.
En réalité, chaque juif méritait que la mer s'ouvre pour lui.
Il y a une grande leçon à tirer de cette histoire : chaque juif doit savoir que Hachem l'aime.
Oui, Il aime le peuple juif dans son ensemble, mais Il aime aussi chaque juif, car nous sommes tous Ses enfants.
[Sfat Emet]

Rabbénou Saadya Gaon dit qu'il y a 2 types de téchouva :
1°/ les remords pour le passé ;
2°/ la téchouva des tsadikim, qui signifie faire téchouva pour ne pas avoir fait une avodat Hachem hier comme on le fait aujourd'hui. En effet, chaque jour, une personne est censée se rapprocher d'Hachem, et par conséquent, chaque jour, son avodat Hachem doit être meilleur que le jour précédent.
Même une personne sainte doit faire téchouva, chaque personne, à son niveau, doit chercher à se rapprocher d'Hachem (qui est infini).

Impacter le monde en gardant sa bouche

+ "Tu seras responsable de mon palais et tout mon peuple sera nourri par ta bouche" (Mikets 41,40)

+ Un juif par sa prière apporte de l'abondance dans le monde :

-> Le Targoum Onkelos traduit le verset comme suit : [Pharaon dit à Yossef: ] "Grâce aux paroles de ta bouche, toute ma nation mangera".

Cela indique que c'est par la prière qui sort de la bouche d'un juif, qu'est créée une abondance de moyens de subsistance dans le monde.

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+ Celui qui garde sa bouche soutient le monde :

-> Le rav Moché Stein (dans son Béer Moché) explique ce verset en citant l'explication des commentateurs du verset : "Il ne violera pas sa parole ; tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir" (Matot 30,3). Ils expliquent que si une personne ne "viole" pas ses paroles et n'utilise pas sa bouche pour prononcer des mots inappropriés (ex: lachon ara), alors tout ce qu'elle dit s'accomplira.
En n'utilisant sa bouche que pour de bonnes choses, il aura le pouvoir de voir ses paroles s'accomplir d'en-Haut.

En conséquence, le verset dit que grâce aux paroles de Yossef, la nation entière sera soutenue. Ses paroles auront un fort impact au Ciel et apporteront une abondance de bonté dans ce monde.

C'est dans cet esprit qu'il explique le verset : "Les lèvres doivent embrasser celui qui dit les mots justes" (chéfatayim yissak, méchiv dévarim né'hokhim - Michlé 24,26).
Le mot "yissak" signifie littéralement "embrasser", mais il peut également signifier "soutenir", comme c'est le cas dans le verset ci-dessus (41,40) concernant Yossef (véal pi'ha yissak kol ami - tout mon peuple sera nourri par ta bouche).
Ainsi, le verset peut être lu comme disant que les lèvres d'une personne peuvent être utilisées pour soutenir le monde lorsqu'elle dit des choses appropriées et s'assure de ne pas utiliser ses mots pour quelque chose de mauvais (selon la volonté d'Hachem, la halakha).

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+ Faire attention à ses paroles apporte de la parnassa :

-> Le 'Hozé de Lublin voit également une allusion au concept selon lequel la parnassa est fournie par le mérite de garder ses mots, dans la guémara (Ména'hot 86a) qui dit que "les hommes riches sont des avares".
Le 'Hozé de Lublin demande comment peut-on dire cela comme une règle générale alors qu'en fait, tous les hommes riches ne sont pas avares. Il répond que la guémara veut dire qu'ils sont avares de leurs paroles. Ils sont devenus riches parce qu'ils ne parlent pas trop (ne disant pas de paroles interdites, voir inutiles, ...). En effet, le fait de veiller à ne rien dire de mal crée la richesse.

[ainsi, Pharaon affirmait que par le mérite de Yossef qui faisait très attention à ses paroles, il y aurait de la parnassa aussi pour son peuple. ]

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=> Yossef représente tout juif qui est présent dans l'obscurité de l'exil, au sein d'une société avec des valeurs non juives. Le verset (rapportant la parole du leader de l'époque : Pharaon) témoigne que la vraie réalité est que même le juif le plus simple, par ses prières et le fait de contrôler ses paroles, c'est ce qui impacte l'économie même du pays!
En apparence un juif semble un lambda comme les autres (si ce n'est détestable), mais en réalité tout juif impacte tous les mondes par ses actions! Tout juif est énorme!!