Aux délices de la Torah

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Seul l’esclave de la vérité est libre …

+ "Seul l’esclave de la vérité est libre."
[rav Akiva Tatz]

Le rav développe comme suit cette notion fondamentale …

"La société moderne valorise une liberté sans entraves, et l’idée du devoir n’est pas populaire du tout dans notre génération.

Le judaïsme sans obligation est une contradiction dans les termes ; mais ce qui est plus insidieux et plus grave, c’est l’incompréhension sous-jacente de la relation de l’homme avec le divin que cela exprime.

En effet, si je décide des obligations qui m’incombent, c’est bien évidemment moi qui garde le contrôle, et ces obligations ne sont en fait qu’un voile pudique qui recouvre mon propre égo.

Le critère fiable qui définit le véritable travail au sein du monde de la Torah est le suivant : quelle est ma motivation ? Est-ce de rechercher et d’accomplir mes obligations sans tenir compte des difficultés que cela implique, ou bien, est-ce essentiellement de me rendre la vie plus facile ?

La 1ere attitude est celle de la Torah, l’autre une illusion à mon propre service.
Si la valeur essentielle est la recherche de mes obligations réelles, le résultat sera la vérité.
Si, au contraire, il s’agit tout d’abord de mon confort personnel, il s’ensuivra une distorsion de la réalité qui ressemblera à mon égo inflaté, et je serai définitivement enfermé dans une illusion de liberté.

Seul l’esclave de la vérité est libre !!"

+ "Quand quelqu’un quitte ce monde, l’expression que nous utilisons pour signaler cette transition indique le passage du travail à la récompense (=jouissance des fruits obtenus du travail que l’on a fait durant sa vie) : nous disons qu’il est « niftar », littéralement « exempt », libéré des mitsvot et des obligations."
[Rav Akiva Tatz]

Parler pendant la prière …

+ Parler pendant la prière ...

Selon le Rokéa’h = celui qui parle durant la prière est coupable de “massig gvoul”, de voler la sainteté de la synagogue.

Selon le Kaf ha’Haïm = une personne qui a l’habitude de parler pendant la prière devrait rester chez elle, et prier seule.

Celui qui vient à la synagogue et bavarde avec les autres est appelé un “ ‘hoté ouma’hti ét harabim”, un pécheur qui fait pécher les autres, qui perd sa part dans le monde futur.

Selon le Arou’h haChoul’han = celui qui bavarde durant la prière est coupable de la plus grave des transgressions, le “ ‘hiloul Hachem”.

On a tous de l'influence sur autrui, et notre comportement peut les conduire à négliger D. ou bien à l'honorer davantage.
=> Imaginons la responsabilité qu’on peut potentiellement avoir si on a incité des amis, des inconnus, ses enfants, … à parler pendant la prière , et qu’eux-mêmes vont diffuser ce virus.
=> Nous serons coupable d’avoir été à l’origine de la propagation du virus, et donc responsable des dégâts causés …
[b"h, tâchons d'être des propagateurs de virus positifs par notre comportement exemplaire!]

---> Parler pendant la répétition de la Amida :

Selon le Rambam = ceux qui parlent pendant la répétition de la Amida, commettent un grand péché, parce qu’ils affichent du dédain en l’honneur de D.

Selon le Choul’han Arou’h haRav = celui qui parle dans la synagogue quand la communauté est occupée à louer D. (durant la répétition de la Amida), montre qu’il n’a pas de part dans le D. d’Israël.”

Selon le Rav Chlomo Zalman Auerbach = c’est une profanation du nom de D., car ceux qui agissent de cette manière, “s’assoient dans le Temple du Roi et humilient Son Nom.”

Le Choul’han Arou’h utilise les termes les plus sévères, tels qu’on en voit dans aucun autre commentaire sur une transgression. En effet, il y est écrit :
“On doit s’abstenir de prononcer des paroles profanes durant le moment où le ‘hazan répète la Amida.
Et si l’on parle, c’est un péché, et le péché est trop lourd à porter.”

Nulle part ailleurs, dans la loi juive, l’expression : “et le péché est trop lourd à porter” n’est employée.
La seule similitude concerne celui qui parle durant la lecture de la Torah, et qui est décrit comme : “un pécheur dont le péché est trop grand pour être pardonné” (selon le Biour Hala’ha).

==> Le rav Mattitiahou Salomon explique que le niveau de condamnation reflète le message exprimé par la personne qui est engagée dans une conversation.
En effet, elle démontre son manque de respect considérable pour la prière, et son sentiment profond que cette dernière ne signifie rien à ses yeux, puisqu’elle accorde davantage d’importance à une conversation avec un ami.

==> Il est vraiment dommage de faire des efforts pour venir à la synagogue, maison de D., et d'y cracher à la "figure" de D., en lui témoignant du dédain, de l'irrespect et surtout en incitant (directement ou indirectement) les autres à faire de même ...

Chacun à notre niveau, tâchons d'agir en toute honnêteté, vérité ... prenons conscience de la sainteté de la synagogue (c'est pas un lieu comme les autres!!) et du fait qu'on a l'immense chance de pouvoir converser en face à face avec D., D. dont tout ce qui arrive dans notre vie en dépend ...

Il y a un temps pour tout, un lieu pour tout, et la synagogue, c'est notre lieu privilégié d'intimité avec D. ...

Source (b"h) : adaptation et compilation personnelle issue du livre : "Prier avec feu" du Rav Heshy Kleinman

"Quand chacun donne, tout le monde reçoit."

[Rav Akiva Tatz]

 "Quiconque a déjà rêvé, a vécu l’extraordinaire passage où ce qui semblait absolument réel, est reconnu quelques secondes plus tard, comme n’ayant été qu’une complète illusion.
Le plus bref des rêves brise définitivement l’attitude prétentieuse et pleine de suffisance qui sans cela serait naturelle penser que mon expérience est parfaitement fiable, et que je vis la seule réalité qui existe.

Un rêve est une expérience d’humilité … "

[Rav Akiva Tatz]

"L’échec peut être le plus grand des cadeaux : l’ouverture des yeux."

[Rav Akiva Tatz]

"Lorsque nous sommes orphelins, notre Père qui est aux cieux nous protège ; alors nous ne sommes plus orphelins."

[le rav Chakh lors de l’oraison funèbre du Steïpler]

Evitons d’être des voleurs de la paix …

+ Evitons d’être des voleurs de la paix …

Nos Sages nous enseignent que celui qui ne répond pas au salut d’une personne est considéré comme un voleur.

De quelle sorte de vol?
= Il est question du “vol de la paix”, le guézel shalom.

Prenons l’exemple du fait de tenir une porte ...
Une personne tient la porte, tout en souriant à la personne arrivant derrière elle.

Cette personne se sent importante = on me tient la porte et on me sourit à moi, c’est que je suis quelqu’un !! => elle est de bonne humeur et a reçu de l'oxygène vital à la vie, qui est l’impression d’être quelqu’un de valeur.

De plus, elle se sent redevable (elle a besoin de solder sa dette envers autrui, elle a besoin de passer du statut de receveur à donneur), et va ainsi, répliquer l’attitude de son prédécesseur en tenant la porte au suivant et en lui souriant.

Il y a un véritable effet domino, qui peut potentiellement irradier positivement la journée de plein de personnes.

A l’inverse, rompre cette dynamique de pas rendre un salut à quelqu’un d’autre va lui signifier (plus ou moins consciemment) qu’il n’est pas une personne de valeur/digne d'intérêt, et va générer de la tristesse/frustration, et ainsi une personne moins épanouie dans sa journée ;

==>Tâchons d’entretenir des dynamiques positives, tâchons de donner de l’oxygène à autrui en lui exprimant que c’est quelqu’un de bien, afin de permettre au shalom de régner …

Quelle était la taille de Moché et d’Aharon?

+ Quelle était la taille de Moché et d'Aharon?

Nos Sages rapportent que la taille de Moché était de 10 coudées, équivalent à environ 5 mètres.
Or, Aharon et Moché étaient "égaux" (1) ; Aharon mesurait donc également environ 5 mètres (1 mètre par livre de la Torah ... !?).

---> "Défais Aharon de ses vêtements, tu en revêtiras El'azar, son fils." ('Houkat 20,26)
Le Rabbi de Gour dit qu'il y a eu un miracle : les habits d'Aharon rapetissèrent d'eux-mêmes, et devinrent à la bonne taille pour El'azar.
Les habits du roi Chaoul furent l'objet d'un miracle similaire : quand il en revêtit David, ils prirent ses dimensions, et lui allèrent parfaitement, alors que Chaoul "dépassait de l'épaule tout le reste du peuple." (Chmouel 9,2).

(1) : cf.Béréchit rabba 1,21 ; Chir haChirim rabba 4,12

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-> Nos Sages nous enseignent que Moché et Aharon étaient égaux en importance.
Comment est-ce possible que durant toute leur vie, 2 individus puissent rester identiques dans leurs traits de caractère et au même niveau de piété?

-> Certains commentent que Aharon et Moché avaient tous les 2 exploités au maximum leurs potentialités.
En effet, certes chacun reçoit en "cadeau" des capacités uniques (Moché en avait davantage), mais la grandeur, la véritable importance d'une personne est ce qu'elle va en faire.
Est-ce qu'il va se satisfaire du minimum ou est-ce qu'il va les exploiter du mieux qu'il peut?
En ce sens, Moché et Aharon étaient égaux, chacun ayant investi le maximum pour utiliser au mieux les potentialités/capacités que Hachem leur avait confié.

-> Le 'Hozé de Lublin donne la réponse suivante :
La guémara ('Houlin 89a) déclare que Moché et Aharon étaient plus élevés qu'Avraham, car Avraham se décrivait lui-même comme : "poussière et cendre" (Vayéra 18,27), alors que Moché et Aharon se décrivaient par les mots : "Mais nous, que sommes-nous?" (Béchala'h 16,7).
Ils se considéraient eux-mêmes comme inexistants, inférieurs à la valeur de la poussière et de la cendre.
Tant que les gens s'attribuent une valeur, quel que soit le niveau insignifiant de cette valeur, ils ne sont pas égaux. Seuls Moché et Aharon, qui ont atteint une annulation totale d'eux-mêmes, peuvent être considérés comme absolument égaux.

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Rachi (Vaéra 6,26-28) explique : "dans certains endroits, on fait passer Aharon avant Moché et dans d'autres, on fait passer Moché avant Aharon pour te dire qu'ils se valent."

=> Cela est étonnant car la Torah affirme explicitement : "Il ne se leva pas d'autre Prophète comme Moché", et qu'Hachem dit à Aharon lui-même : "Il n'en est pas de même de Moché mon serviteur"? Comment dès lors peut-on dire qu'ils se valaient?

Le Ktav Sofer répond ainsi :
Certes, Moché était plus grand que son frère Aharon. Néanmoins, au moment où ils se tinrent tous deux devant Pharaon, Aharon s'éleva au même niveau que Moché.
Il le mérita grâce à ce que la Torah témoigne à son sujet : "Il (Aharon) te verra (toi, Moché) et il sera joyeux dans son cœur."
Ce qui signifie qu'Aharon n'éprouva aucune jalousie envers son frère bien que celui-ci fût plus jeune que lui.
De plus, il l'accompagna pour être son porte-parole devant Pharaon avec tout ce que cela avait d'humiliant pour lui, puisque Pharaon les connaissait et savait qui était l'aîné des deux. Et du fait qu'Aharon sacrifia alors de sa propre personne, il mérita ainsi d'être élevé à ce moment au même niveau que Moché. Car la valeur de celui qui brise ses tendances naturelles en faveur d'autrui ne cesse ensuite d'augmenter sans limite."

[dans le même ordre d'idées, la guémara (Baba Batra 9a) enseigne au sujet de la tsédaka que celui incite les autres à donner a plus de mérite que celui qui donne.
Le Yaavets en explique la raison du fait qu'il s'astreint davantage parce qu'il subit [l'humiliation], les affronts de ceux qui lui donnent.]

"L’homme doit s’efforcer d’espérer pour les autres la même réussite que pour lui."

[le Ramban]

"Le bonheur ne dépend pas de causes extérieures, il dépend de l’homme lui-même."

[le ‘Hazon Ich]

---> Il est impossible d’attendre que tout aille bien pour être joyeux., et celui qui fait dépendre sa joie de facteurs extérieurs ne trouvera jamais de moments particuliers le réjouissant.

D. attend que nous soyons joyeux dans toutes les situations, et sans aucune condition.

 

 N’oublions pas :
-> "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire ...
Le visage peut refléter les larmes ou la tension ; mais si le voyage est entamé, si on est conscient que nous construisons ce que nous devons construire, notre cœur chantera en nous malgré la peine de notre corps et les larmes sur notre visage.
"
[rav Akiva Tatz]


->
"Il faudra se forcer à être heureux, car la tristesse affaiblit et la joie renforce."
[rabbi Nahman de Breslev]