Aux délices de la Torah

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"L’Homme n’est qu’un potentiel qui ne demande qu’à s’accomplir."

(Maharal de Prague)

Le saviez-vous? – Méguilat Esther

+++ Le saviez-vous? - Méguilat Esther :

+ 1°/ L'âge d'Esther lors de son accession au trône est de ... 75 ans!

"Avraham était âgé de 75 ans à sa sortie de 'Haran" (Béréchit 12;4)
Le Midrach = "D. dit à Avraham : "Toi, tu avais 75 ans lorsque tu as quitté la maison de ton père. Par ta vie! Je susciterai dans ta descendance un sauveur qui sera âgé lui aussi de 75 ans, selon la valeur du nom Hadassa (הדסה = valeur de 75, en comptant +1 pour le nom global)".

Rabbi Chaoul d'Amsterdam (le Binyan Ariel) nous démontre concrètement la logique de cet âge.
Esther fait partie des 7 prophétesses du peuple d'Israël (guémara Méguila 15a).
L'esprit prophétique ne règne pas en dehors de la terre d'Israël.
La guémara Moéd katan 25a, nous explique que le prophète Yé'hézkel a continué à avoir l'esprit prophétique en dehors d'Israël, du fait que cet esprit régnait déjà sur lui lorsqu'il était en Israël.
De même, Esther était déjà dotée de l'esprit prophétique lorsqu'elle était en Israël, avant d'être exilée dans le royaume de perse.

Le texte affirme au sujet de Mordé'haï qu'il "avait été exilé de Jérusalem avec l'exil qui avait exilé Yéhoyakim, roi de Yéhouda."
La guémara (Méguila 11b) précise que lors de la 3e année du règne d'A'hachvéroch, les 70 ans d'exil étaient arrivés à leur terme.
Esther fut conduite au palais royal dans la 7e année du règne d'A'hachvéroch (Méguilat Esther 2;16).

Calcul = 70 (exil jusqu'à la 3e année de règne) + 4 ans (7-3 = entre la 7e et 3e année de règne) = 74 ans + l'année lors de sa naissance en Israël.

Étant née quand elle est partie en exil avec Mordé'haï, on arrive ainsi à 75 ans!!

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+ 2°/ Vasti s'est mariée à 12 ans et demi avec A'hachvéroch et a été tuée à 20 ans ...

Nos Sages affirment (Midrach Yalkout Chimoni 1049) : "lorsque son père, le roi Balthazar, fut assassiné, [Vasti] était une néara et épousa A'hachvéroch".
Or, le Talmud affirme que "le terme de néara désigne une jeune fille n'ayant pas plus de 12 ans et demi."

La guémara (Méguila 11a) nous apprend que 7 années s'étaient écoulées entre la mort de Balthazar et le début de la 3e année du règne d'A'hachvéroch.

Ainsi, l'âge de Vasti lors de sa mise à mort = 12 ans et 6 mois (âge lors de son mariage) + 7 ans (jusqu'à la 3e année de règne d'A'hachvéroch) + 6 mois (les 180 jours de festin débutant au début de la 3e année de règne) = 20 ans.

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+3°/ Mordé'haï a allaité Esther lorsqu'elle était bébé ...

Le midrach (Béréchit Rabba 30;8) nous apprend que : quand Hadassa (=Esther) était encore un bébé, afin de lui procurer du lait, Mordé'haï se mit en quête d'une nourrice pour elle, mais il n'en trouva pas, et c'est lui, alors qui la nourrit.

Rabbi Bérakhya et Rav Abahou enseignent au nom de Rabbi El'azar : Il eut du lait, et l'allaita.
Quand Rav Abahou livra cet enseignement en public, il provoqua l'hilarité de ses auditeurs, auquel il déclara alors : "N'est-ce pas en accord avec l'enseignement de la Michna (Makhchirin 6;7) : "Rabbi Chim'on ben El'azar affirme : Le lait issu du mâle est pur." "

Le Rokéa'h fait remarquer que le mot dodo (דדו) = son oncle ("vayéhi omen ét Hadassa, hi Esther bat dodo" = Il [Mordé'haï] avait élevé Hadassa, qui est Esther, la fille de son oncle - Méguilat Esther 2;7), est écrit sans le vav, et peut être lu : dado = son sein.

Cela sous-entend que les "seins" de Mordé'haï se sont ouverts et ont miraculeusement produit du lait, ce "parce qu'elle n'avait ni père, ni mère" (=la suite du verset 2;7).

 

Source (b"h) : compilation de dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

“La seule pauvreté qui existe est celle qui consiste à ne pas se rendre compte [de ce que nous possédons réellement].”

(Traité Nédarim 41)

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19;18).
C'est le principe supérieur du judaïsme.
Et toute la littérature morale universelle n'a pu dire mieux."

(David Ben Gourion - 1886-1973)

+ Le mariage & dvar Torah - la kétouba (suite) :

La kétouba est le document exprimant les obligations du marié envers la mariée.
Elle commence par la date hébraïque du mariage (précédée par la lettre beit), moment où ces obligations rentrent en vigueur.

A titre d'exemple, si le mariage a lieu un mardi, qui est le 3e jour de la semaine juive (yom chélichi), on écrira : "bachélichi baChabbath" (le 3e jour de la semaine), et non : "chélichi baChabbath" (3e jour de la semaine).

Pourquoi cette présence de la lettre beit (avant le jour)?

Tout comme la Torah commence par la lettre beit (בראשית - Au commencement), de même, la Kétouba commence aussi par la lettre beit.

La lettre aleph est la 1ere de l'alphabet, et a pour valeur 1, renvoyant au fait de s'occuper d'une seule personne (soit même), et de faire abstraction d'autrui.
La lettre beit est la 2e lettre de l'alphabet, et a pour valeur 2, signifiant qu'il faut coexister, prendre soin et bien s'entendre avec autrui.

Ainsi, la 1ere lettre de la Kétouba transmet un message fondamental au 'Hatan et à la Kalla.
Ils doivent toujours se rappeler que le mariage est une union entre 2 individus différents (ayant chacun des qualités et des défauts, détenant chacun une partie de la vérité/réponse à une problématique, ...), qui doivent coexister.

Une personne mariée ne devra pas raisonner en termes de "Je" ou "Moi", mais en termes de "on" ou "nous".
Il ne faut pas chercher ce qu'il y a de mieux pour sa personne, mais pour les 2 (raisonner en terme de beit : 2!).

La Kétouba est un document très important, et dans le cas de sa perte ou de sa destruction, il faut contacter au plus vite un rabbin afin d'avoir une Kétouba de substitution.
= Nos Sages souhaitant nous dire qu'à tout moment de notre vie, il faut savoir que la clé d'un mariage réussi et heureux est liée au "beit", les 2 parties cherchant à coexister en permanence de façon harmonieuse.

La 1ere lettre de la kétouba est la même que la 1ere lettre de la Torah (béréchit = au commencement), renvoyant au fait que le mariage est le commencement et non une fin en soi, et doit être fait selon ce qu'il y a écrit dans la Torah (nos mitsvot, volonté de D. pour notre bien!).

A l'image du fait que la 1ere lettre et la dernière lettre de la Torah permettent de former le mot : lev (cœur), il faut du début à la fin de sa vie de couple, beaucoup de compréhension et d'amour, il faut beaucoup de cœur.

L'importance d'avoir ce cœur (lev) est dévoilée d'emblée sous la 'houpa dans la phrase clé que le 'hatan prononce en épousant sa kalla :
"Aré at mékoudéchét li bétaba'at zo kédat Moché vé'Israël" (= Voici, tu m'es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël).

= Vous l'avez deviné, cette phrase capitale à l'origine de tout nouveau couple juif, contient 32 lettres, valeur numérique du mot lév!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky + d'un dvar Torah du Rav Ména'hem Berros (pour le rapport entre la phrase prononcée sous la 'houpa par le 'hatan et le mot lév

"Je préfère le fauteur à l'avare, car le fauteur, après sa faute, regrette son geste alors que l'homme près de son argent, après avoir refusé de donner, sera content d'avoir gardé son bien."

(le 'Hidouché harim, Rabbi Its'hak Meir de Gour - 1799-1866)

"Comment peux-tu dire : "Ce n'est que des mots, je n'ai fait aucun mal"?
S'il en était ainsi, tes paroles de prières et de bonté seraient une perte de salive."

(Rabbi Na'hman de Breslev - 1772-1810)

+ "Le roi s'irrita grandement (méod), et sa colère brûla en lui." (Méguilat Esther 1;12)

Le Mélits Yochèr commente que parfois, l'homme se met à penser que s'il disposait des moyens requis à cet effet, il pourrait exploiter à fond tous les plaisirs de ce monde.
Cette pensée est totalement fausse!

Comme nous le voyons, le roi A'hachvéroch possédait des trésors inestimables, il était beaucoup plus riche que tous les autres rois, et son pouvoir s'étendait sur un nombre d'états absolument prodigieux.
A 1ere vue, personne au monde avait de quoi jouir plus que lui!

Mais, à partir du moment où, du ciel, il a été décidé qu'il ne tirerait plus de plaisir, toute sa jouissance s'est transformée en tristesse et en amertume.

Ainsi, l'homme ne peut jouir plus que ce qui, du Ciel, lui a été accordé de jouir.

Comme l'a exprimé le roi Salomon dans Kohélet (2;26) : "A l'homme qui est bon devant Lui, Il a donné de la sagesse, du savoir et de la joie.
Mais au pécheur, Il a donné [pour charge] de recueillir et d'entasser ..."

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+ "Haman sortit ce jour-là joyeux et le cœur content" (Méguilat Esther 5;9)

Le Malbim pose la question : Est-ce seulement "ce jour-là" qu'il est sorti "joyeux"?

Et bien oui!
En dépit de tous les pouvoirs et de la fortune qu'il avait acquis, il n'avait jamais été heureux jusque-là!

C'est la manière d'être des impies, que toutes les richesses du monde ne parviennent pas à contenter, constamment insatisfaits de ce qu'ils possèdent et continuellement en quête de "plus".

Mais "ce jour-là", il atteignit le summum de la gloire et de la réussite, ayant été invité à manger en compagnie du roi et de la reine, laquelle exprima pour seule volonté de le convier une nouvelle fois avec le souverain!
N'avait-il pas toutes les raisons d'être "joyeux et le cœur content"!

Mais même cette joie ne s'est pas maintenue longtemps, car : "quand Haman vit Mordé'haï à la porte du roi qui ne se levait ni ne bougeait, Haman s'emplit de colère contre Mordé'haï" = tout son bonheur s'évanouit d'un coup ...

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

+ "Voici ce que donnera quiconque passe pour le dénombrement : 1/2 shékel selon le shékel du Sanctuaire, à 20 guéra par shékel, 1/2 shékel, portion pour D." (Ki tissa 30;13)

Pourquoi D. a-t-Il fixé le montant de ce don précisément à 1/2 shékel?

Rav Chelomo Alkabetz = Il s'agit ici de mettre en évidence la solidarité au sein du peuple d'Israël, afin de marquer que personne n'est sur une île isolée, capable de vivre en une totale indépendance.
Non! Chaque Juif est seulement "une moitié", qui ne peut se réaliser sans se lier à ses semblables.

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

"La seule raison pour laquelle les gens sont éloignés de D. et n'arrivent pas bien à se rapprocher de Lui, est qu'ils ne prennent pas le temps de s'arrêter pour penser clairement dans le calme et la sérénité."
[ où nous mènent finalement nos actions/désirs/pensées/ardeurs ...]
(Likouté Moharan II,10)