Aux délices de la Torah

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Quel est le lien entre le 1er et le dernier mot de la Méguilat Esther?

+ La Torah n'a pas de fin ; la fin et le début étant liés.

Ainsi, quel est le lien entre le 1er et le dernier mot de la Méguilat Esther?

Le 1er mot = vayéhi (וַיְהִי) = valeur numérique de 31.
Le dernier mot = zar'o (זַרְעוֹ) = valeur numérique de 283.
La somme de ces 2 mots = 314 = valeur numérique de : "Mordé'haï ayéhoudi".

Le 1er et le dernier mot de la méguilat sont une indication (un sceau) témoignant qu'elle a été écrite par Mordé'haï du début à la fin.

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+ Le saviez-vous? - Méguilat Esther, on y trouve :
- un verset qui contient toutes les lettres de l'alphabet hébraïque = le verset ch.3 ; v.13
- le verset le plus long du Tana'h (la Bible) = 43 mots = le verset ch.8 ; v.9

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (pour les guématriot)

"L'échec n'est pas le fait de tomber, mais plutôt de ne pas se relever une fois tombé."

+ "Et la boisson était selon la règle, sans contrainte" (Méguilat Esther 1;8)

La Guémara Méguila 12a = "les disciples de Rabbi Chimon bar Yohaï lui demandèrent :
"Pourquoi les juifs de cette génération méritaient-ils d'être exterminés?
Répondez vous-même! leur a-t-il rétorqué.
Parce qu'ils ont tiré profit du festin de ce scélérat", ont-ils expliqué."

On ne servit pas d'aliments interdits aux juifs, comme il est écrit dans la suite de notre verset : "pour procéder selon la volonté de chaque homme" (kirchon ich va'ich = cette expression étant interprétée dans notre guémara : "selon le désir même de Mordé'haï et de Haman").

Ainsi, pourquoi le fait d'avoir participé au festin d'A'hachvéroch est-il considéré comme une faute si grave?

Le Rav Kotler répond en citant la guémara Sanhédrin 103b = "Grande est la gorgée, qui unit ceux qui étaient éloignés."
== c'est le plaisir tiré du festin qui a entraîné un rapprochement des esprits/cœurs et qui a porté atteinte au sentiment d'écart et de distance par rapport aux nations ; à leur us et coutumes et envers leur vision du monde où le matérialisme est roi.

[D'ailleurs, il est écrit dans la Méguilat Esther (3;8) : les juifs sont : chonot mikol am = "שֹׁנוֹת מִכָּל-עָם" (= "différents de tous les [autres] peuples" ).
On remarque que les 1eres lettres de ces 3 mots forment le mot "שמע", comme dans "שמע ישראל" ... ]

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin (+ pour le passage sur le verset 3;8 = issu du livre "au coeur de Pourim" du Rav Aryeh Strickoff)

"Et toi [Moché], tu ordonneras (tétsavé) aux Bné Israël" (Tétsavé 27,20)

-> Le Divré Chmouël fait remarquer que le mot tétsavé (תצוה) contient les initiales de l'expression : tsa'akat adal takchiv vétochia (צעקת הדל תקש'ב ותוש'ע) = "tu écoutes la prière du pauvre et Tu le délivres" .
[mots que nous disons dans la prière de Shabbath]

"L'homme Moché était plus humble que tous êtres de la terre" (Béahaloté’ha 12,3).
Néanmoins, ce sentiment d'humilité ne l'empêcha pas pour autant de prier Hachem.
Chaque fois que ce fut nécessaire, il sut s'épancher en supplications devant Hachem à tel point que lors de la faute du Veau d'or, il alla jusqu'à demander : "Et sinon (si Tu n'exauces pas ma prière de pardonner aux Bné Israël), efface-moi du Livre que Tu as écrit" (Ki Tissa 32,32).
Et il le fit non seulement pour les besoins de la communauté mais également pour ceux de chaque individu comme ceux de sa sœur Myriam, lorsqu'il se tint devant Hachem en suppliant : "de grâce, D. Tout Puissant, guéris-là".

=> C'est ce que ce verset de notre paracha vient évoquer en allusion : "Et toi, tu ordonnes aux Bné Israël", à chacun des Bné Israël : qu'il sache que même du plus bas de sa situation, son Père céleste désire entendre sa prière et qu'il ne dise pas : "je suis tellement pauvre en mitsvot", car "tu ordonneras" : "tu écoutes la prière du pauvre et Tu le délivres" (tsaakat adal takchiv vétochia).

[la Torah atteste que personne n'est plus humble que Moché, c'est-à-dire que personne ne pourra jamais tout attribuer à D. et rien à lui que Moché, et ainsi personne n'est plus "pauvre" que Moché.
Or Hachem a ordonné (tétsavé) que la prière a un impact énorme même au plus pauvre en mitsvot possible.
La règle est valable pour tous sans exception : tu pries, alors Hachem peut y répondre et te délivrer de tes problèmes.]

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-> Notre paracha traite de l'allumage de la ménora qui fait allusion à la Torah.
Ainsi, on ne peut sous prétexte d'étudier la Torah, être sourd au cri de celui à qui il faut porter secours.
L'étude de la Torah ne dispense pas d'être attentif à apporter aide et soutien à celui qui est dans le besoin ...
[rav Gabriel Cohen - Séfer Guévourot aTorah]

+ "Tu ordonneras (tétsavé) aux enfants d'Israël ... " (Tétsavé 27,20)

Le Or ha'Hayim = le mot tétsavé (tu ordonneras) évoque un lien (tsavta).
D. dit à Moché : "Tu te 'lieras' aux enfants d'Israël".
== en chaque Juif, de chaque génération, se trouve une étincelle de Moché.

Le Sfat Emet = comme Moché s'est dévoué pour le peuple juif, il a mérité que sa force demeure éternellement à l'intérieur du peuple juif.

D'ailleurs, certains expliquent que "personne ne connaît l'endroit de la sépulture de Moché" ; car il est enfoui dans le cœur de chaque juif.

 

Source (b"h) : le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

+ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël et ils prendront pour toi de l'huile pressée pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement" (Tétsavé 27,20)

Rachi explique que lorsque que l'on pressait une olive, la 1ere goutte correspondait au meilleur de l'olive, et était destinée à l'allumage de la ménora.
Le restant de l'huile, d'une pureté moindre que la 1ere goutte, était utilisé pour les offrandes (les korban min'ha étaient mangés ensuite!).

Normalement, on utilise la meilleure huile pour cuisiner et la moins bonne pour allumer une bougie.
Pourquoi est-ce l'inverse dans le Michkan?

- La ménora est la représentation de la spiritualité, et représente la Torah et les mitsvot ("nér mitsva véTorah or" - Les Proverbes 6;23)
- Les offrandes renvoient à la matérialité et aux besoins matériels d'une personne.

Malheureusement, beaucoup de personnes invoquent le fait de manquer de moyen quand il s'agit de dépenser de l'argent pour la Torah et les mitsvot, mais ont plein d'argent lorsqu'il s'agit de le consacrer à leurs affaires personnelles.

Nous pouvons apprendre les vraies priorités de la façon de faire dans le michkan :
- pour la Torah et les mitsvot = il faut y consacrer du temps et ce qu'on a de meilleur et de plus pur ;
- pour les plaisirs personnels = il faut savoir se retenir et se suffire de peu.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

+ "Quant à toi, ordonne (véata tétsavé) aux enfants d'Israël ... afin d'allumer la lampe perpétuellement (léaalot nér tamid) :

Pourquoi n'est-il pas écrit "véata tsavé"?

Notre paracha parle de l'allumage de la ménora dans le Michkan et ensuite dans le Temple.

Nos Sages disent qu'en absence du Temple, la table au sein d'un foyer juif est comparable à l'autel des sacrifices (guémara 'Haguiga 27a).
Dans le même ordre d'idée, les bougies de Shabbath sont à mettre en parallèle avec la ménora.

Un allusion se trouve dans le mot tétsavé, qui peut se décomposer en :
- la lettre tav = 400 = guématria du mot : nachim (= les femmes) ;
- et le mot : tsiva (= une obligation).

Ainsi :
- véata tétsavé (=tav + tsiva) = et vous, le commandement/l'obligation des femmes ;
- léaalot nér tamid = de toujours perpétuer la mitsva d'allumer les bougies de Shabbath.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

"Un bon caractère est une condition préalable à l'accomplissement des 613 mitsvot [...]
Se laisser aller à un mauvais caractère est beaucoup plus sérieux que transgresser un commandement [...]
Il faut être extrêmement attentif aux mauvaises réactions, plus encore qu'à l'observance des commandements positifs et négatifs."

(Rabbi 'Haïm Vital)

"Arrange ta personnalité et ensuite tu pourras arranger les autres."
(Guémara Baba Métsia 107b)

" Tout érudit dont l'intérieur n'est pas comme l'extérieur n'est pas un érudit." (Guémara Yoma 72)

["Recouvre-la à l'intérieur et à l'extérieur..." - Paracha Térouma 25;11]