Aux délices de la Torah

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Lorsque le fardeau de la vie devient trop lourd

+ Lorsque le fardeau de la vie devient trop lourd :

-> Yaakov demande à Hachem de le protéger contre Essav en rappelant la promesse d'Hachem : "Je te ferai assurément du bien" (hétev étiv ima'h - Vayichla'h 32,13)
Cependant, il précède cela en proclamant : "Je ne suis pas digne de Ta bonté" (katonti mikol ha'hassadim - Vayichla'h 32,111) et selon Rachi (katonti) : j'ai peut être perdu le mérite de Ta protection à cause de mes fautes".
Pourquoi Yaakov a-t-il considéré qu'il s'agissait là d'une prière impérieuse? Bien qu'il se souvienne de l'engagement d'Hachem à le protéger, il admet qu'il ne le mérite peut-être pas. Cela signifie que même avec la promesse, il n'en est pas digne. Qu'espère-t-il obtenir en faisant cette remarque?

Toutes les douleurs ne sont pas égales. Parfois, nous souffrons, mais nous pouvons nous en sortir.
Malgré la difficulté, nous pouvons trouver la force et vivre au jour le jour, même en souffrant.

Il y a d'autres moments, cependant, où les choses semblent impossibles. Notre douleur est si intense que nous n'arrivons pas à comprendre comment nous nous en sortons. Lorsque le quotidien semble intolérable et la souffrance écrasante, la difficulté de vivre atteint un tout autre niveau.
Nous avons l'impression qu'Hachem nous a abandonnés et que nous sommes seuls avec notre fardeau. Nous n'avons parfois aucun moyen d'expliquer comment nous pouvons survivre.

Pourtant, il y a une explication. L'explication, c'est qu'Hachem nous porte.
Dans ces moments-là, lorsque la douleur est insupportable, la seule façon d'expliquer notre survie est qu'Hachem nous tient debout. Le sentiment d'impossibilité peut être exact. Nous ne pouvons pas y arriver seuls. La seule façon de continuer est qu'Hachem nous soutient.

Hachem est avec nous dans la souffrance. Cependant, lorsque la douleur devient intolérable, il n'est pas seulement avec nous, il la porte avec nous.
Il partage notre fardeau parce qu'il est trop lourd pour que nous puissions le porter seuls.

Yaakov disait à Hachem : "Même si je ne suis pas digne d'être sauvé de mes souffrances (katonti), sauve-moi pour Ton honneur. Tu es avec moi dans ma douleur (hétev étiv ima'h), et Tu portes ma douleur avec moi. S'il est vrai que je ne mérite pas d'être sauvé, pourquoi dois-Tu porter mon fardeau?
Dans les moments où le fardeau de la vie nous semble trop lourd, le fait que nous nous en sortions, même si c'est à peine, signifie que quelqu'un d'autre (Hachem) nous aide. Savoir cela peut nous donner de la force".
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Vayichla'h 5701 (1940)]

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=> Lorsque le paquet de la vie est trop lourd, le fait même que nous le portions encore est la preuve qu'Hachem le porte avec nous.

Les nouvelles technologies : progrès ou régression?

+ La technologie : progrès ou régression?

-> Les merveilles de la science moderne sont vraiment étonnantes et souvent stupéfiantes. Presque chaque semaine, une nouvelle découverte phénoménale est faite, alors que l'idée même d'une telle découverte était auparavant absurde. Les scientifiques se vantent fièrement de l'évolution de l'homme et de son degré d'avancement.
Quel est le point de vue de la Torah sur cette récente explosion scientifique? Cela prouve-t-il la supériorité de l'homme moderne sur les générations précédentes, presque primitives?

-> Non! En fait, écrit le 'Hafets 'Haïm (dernier chapitre du Chem Olam), c'est tout le contraire qui est vrai. Les progrès considérables de la science sont un signe de l'immense détérioration du niveau de l'homme.
Il décrit 4 des merveilles de son époque : le télescope, le téléphone, l'appareil photo et le gramophone.

1°/ La vision télescopique :
Dans Téhilim (113,5-6), il est dit : "Qui est semblable à Hachem, notre D., qui trône dans les hauteurs et qui daigne regarder les cieux et la terre?".
Autrefois, les gens avaient une croyance si forte en Hachem qu'ils ne doutaient pas qu'en dépit du fait que le Trône de gloire d'Hachem se trouve bien au-delà des cieux les plus élevés, Il peut voir en bas dans ce monde et observer tout ce que nous faisons. Cependant, au fil du temps, les gens ont commencé à se poser des questions. Comment se fait-il que si Hachem est si loin, il puisse nous voir?
Pour réfuter cet argument, Hachem a permis à l'homme d'inventer le télescope. Ainsi, même nous, en utilisant les éléments naturels de la Création, pouvons concevoir un outil avec lequel nous pouvons voir d'innombrables milliards de kilomètres dans l'espace.
Le but n'est pas de montrer notre grandeur en inventant une telle merveille, mais plutôt de nous rappeler que si nous pouvons le faire, Hachem, qui a créé le monde entier et tout ce qu'il contient, a certainement la capacité de voir encore plus loin.

2° Les appels longue distance :
De même, examinons l'invention du téléphone. Auparavant, il était évident pour tout le monde que lorsqu'une personne se levait pour prier, Hachem écoutait chaque mot qu'elle prononçait, malgré le fait que Son Trône se trouve au-dessus des cieux les plus élevés. Lorsque ce fait a commencé à être mis en doute, Hachem a donné à l'homme l'intelligence de créer le téléphone.
Aujourd'hui, il est possible de parler à un ami qui se trouve à des dizaines de milliers de kilomètres, presque instantanément. Les gens sont tellement frustrés s'il s'écoule une seconde entre le moment où ils parlent et celui où l'autre personne les entend. Ont-ils oublié que le signal a dû parcourir de grandes distances, via un satellite dans l'espace et revenir sur terre à l'autre bout du monde?
Après une conversation téléphonique, peut-on contester qu'Hachem a la capacité d'entendre nos prières?

3°/ L'appareil photo :
Nos Sages nous disent qu'après le décès d'une personne, celle-ci est amenée devant le tribunal céleste pour être jugée pour toutes les actions qu'elle a accomplies au cours de sa vie. Le Zohar écrit qu'aucune action n'est oubliée.
Auparavant, ce fait était connu de tous, mais les gens ont commencé à se demander : "Comment est-il possible qu'ils connaissent toutes les petites choses que j'ai faites? Peut-être que certains détails leur échapperont et qu'ils me feront ainsi un procès injuste."
D'où la découverte de la photographie. "L'appareil photo ne ment jamais", dit-on. Nous avons aujourd'hui la possibilité de voir les détails d'un événement de nombreuses années après qu'il se soit réellement produit. Chaque détail est enregistré. L' "appareil photo" d'Hachem est certainement au moins aussi efficace.

4°/ L'enregistrement :
Dans le même ordre d'idées, nos Saegs nous disent que chaque mot que nous prononçons doit être enregistré, même ceux qui sont prononcés en privé entre un homme et sa femme.
Pas un seul des millions de mots prononcés au cours d'une vie n'est perdu. Quiconque est sceptique à ce sujet n'a qu'à penser à l'invention du gramophone, qui peut reproduire chaque son des disques qu'on lui fait écouter. De même, nous pouvons être assurés qu'Hachem a effectivement enregistré chaque mot et qu'Il attend son jugement.

5°/ Les merveilles du 21e siècles :
Ces incroyables inventions datent toutes de plus de 100 ans, mais elles pâlissent en comparaison des merveilles produites de nos jours.
Les paroles du 'Hafets 'Haïm, cependant, sont plus vraies que jamais. Le magnétoscope nous apprend que toutes nos actions sont enregistrées non seulement sous forme d'images fixes, mais qu'elles peuvent être revues avec tous les bruits, les couleurs et les émotions comme la première fois qu'elles se sont produites. Le téléphone portable nous rappelle que nous pouvons être en contact permanent où que nous soyons dans le monde, et que nous pouvons donc nous rappeler que nous pouvons parler à Hachem à tout moment et en tout lieu. Et s'il nous est difficile d'imaginer que nous parlons à Hachem "face à face", nous pouvons nous tourner vers Skype qui nous permet de voir, sur l'écran devant nous, la personne avec laquelle nous parlons alors qu'elle est assise devant son écran à l'autre bout du monde.
Quiconque utilise le phénoménal système de localisation GPS, qui peut vous localiser au mètre près n'importe où dans le monde, peut-il douter du fait qu'Hachem peut également savoir où se trouvent tout et n'importe quoi? L'idée que l'on puisse se cacher ou fuir Hachem est insensée à la lumière du GPS.

L'enseignement de nos Sages selon lequel Hachem sait ce qui se passe à l'intérieur de nos cœurs et de nos esprits, bien qu'ils soient cachés à l'intérieur du corps, prend une nouvelle lumière avec le développement des rayons X et des ultrasons.
Quiconque a du mal à croire qu'Hachem est si vaste et que nous sommes aussi insignifiants qu'un grain de poussière n'a qu'à jeter un coup d'œil sur les constellations et galaxies sans fin cartographiées par la NASA. Il est presque impossible de localiser la planète Terre en raison de sa taille minuscule.

Qui n'est pas stupéfait par la sagesse et l'intelligence infinies d'Hachem lorsqu'il étudie un superordinateur moderne capable d'effectuer des milliards de calculs par seconde, alors que les scientifiques admettent qu'il faudrait des millions et des millions d'années pour effectuer les calculs nécessaires à la production d'une seule cellule du corps humain?
Les progrès incroyables de la science médicale ont révélé la sagesse et la grandeur infinies de chaque partie du corps humain, qui crient toutes haut et fort : "Qu'il est grand, Hachem!"

=> Il ne s'agit là que d'une infime partie des outils qu'Hachem nous a envoyés pour s'assurer que nous ne perdions pas sa trace. Au fur et à mesure des inventions et des découvertes, nous devons nous rendre compte que notre conscience d'Hachem diminue et utiliser ces outils comme une source d'inspiration pour renforcer notre lien avec Hachem et accepter "Hachem Elokénou" dans notre vie.

[les nouvelles technologies doivent être vues comme des outils à notre disposition pour nous aider spirituellement, pour renforcer notre émouna, et non l'inverse (toute puissance de l'homme qui n'a plus besoin tellement d'aide d'Hachem, perte de temps, ...)]

La joie aide même lorsqu’elle n’est pas authentique

+ La joie aide même lorsqu’elle n’est pas authentique :

-> Le rav Tsadok de Lublin (Tsidkat haTsadik - ot 260) écrit que lorsqu'une personne a du mal à se sentir joyeuse, elle doit se mettre à plaisanter. En agissant comme si on était joyeux et de bonne humeur, même si ce n’est pas authentique, on présentera une apparence extérieure de joie. Ce faisant, on "trompera son corps" en lui faisant croire qu'on est heureux, ce qui nous mènera à une joie authentique.
[se forcer extérieurement pour impacter notre intériorité (ex: en dansant, chantant, ...). ]

Dans le même ordre d’idées, le Maharil écrit que lorsque Rabeénou Tam était impliqué dans l'étude d’un sujet difficile et complexe, il posait une grosse pile d’argent à côté de lui sur la table afin de pouvoir prétendre qu’il était un homme riche qui ne manquait de rien. De cette façon, il pouvait s’immerger dans son étude sans aucun souci.
De même, on peut se tromper en pensant être heureux, car même le bonheur imaginaire apaise et profite à l’homme.

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-> Le Maor vaChémech (paracha Noa'h) déclare de la même manière qu’il faut s’efforcer d’être toujours joyeux, même lorsqu’on n’est pas satisfait de sa situation.
Il écrit : "La principale façon de servir Hachem est d’être toujours joyeux/heureux, car la tristesse nuit au service d’Hachem."

-> Rabbénou Tam (séfer haYachar) parle de manière très dégradante du trait de caractère de la tristesse. Si l’on veut servir Hachem correctement, mais que l’on est un peu triste parce qu’on a l’impression de ne pas Le servir suffisamment, on ne Le servira jamais correctement. Par conséquent, il faut se renforcer pour être toujours heureux.

Hachem tire du plaisir de la Torah chélo lichma

+++ Hachem tire du plaisir de la Torah chélo lichma :

"Si par hasard mon père me touche, je serai à ses yeux comme un trompeur, et, au lieu de bénédiction, , c'est une malédiction que j'aurai attirée sur moi" (Toldot 27,12)

-> Le séfer Zéra Kodech dit que ce verset est une indication qu'une personne doit étudier la Torah même si c'est "chélo lichma" (pour des intérêts personnels).
La guémara (Sanhédrin 105b) décrit la Torah et les mitsvot comme étant "délicieuses" pour Hachem.
En conséquence, le verset (Toldot 27,7) qui parle d'apporter des "matamim" (choses délicieuses) au "Père" (Its'hak, les demandant au moment de donner ses bénédictions) peut être compris comme disant que l'on peut offrir sa Torah à Hachem "pour qu'Il le bénisse", ce qui signifie que l'on peut étudier la Torah pour des motifs personnellement intéressés et être quand même récompensé.

Bien qu'une certaine malhonnêteté soit inhérente à une telle étude, tout comme Yaakov a essayé d'obtenir les bénédictions en trompant son père, on peut toujours tirer le bénéfice des bénédictions qu'Hachem fournit même pour la Torah chélo lichma.

Le verset utilise le mot "yémouchéni" (me touche) comme une allusion à la guémara (Erouvin 13b) qui dit : "On a conclu qu'il aurait été préférable pour une personne de ne pas naître ; cependant, maintenant que quelqu'un est né, il devrait inspecter ses voies, et certains disent qu'il devrait ressentir (yémachmech) ses voies (avec lesquelles il se conduit)".
Le 'Hozé de Lublin explique le mot "yémachmech" comme signifiant que l'on doit ressentir ses actions pour voir si elles sont vraiment pures et si elles ont été faites avec les meilleures intentions.
Ainsi, le verset peut être lu comme disant que Its'hak a dit à Rivka qu'il était inquiet que sa Torah et ses mitsvot soient "chélo lichma" parce qu'elles n'ont pas été faites avec les meilleures intentions et que, par conséquent, il recevrait une malédiction au lieu d'une bénédiction.

Rivka répondit qu'elle serait prête à accepter cette malédiction, ce qui signifie que même la Torah chélo lichma est digne d'une bénédiction divine [et elle est appréciait par Hachem].

-> Dans le même ordre d'idées, le rabbi de Shinov dit que si l'on étudie la Torah à notre époque (avec la yéridat hadorot) avec l'intention d'être reconnu comme une personne érudite et honorable, cela est toujours considéré comme de la Torah lichma.

L’étude de la Torah permet d’adoucir les jugements difficiles

"Voici la descendance d'Its’hak, fils d’Avraham" (Toldot 25,19)

-> Rachi commente : "Voici la descendance de d'Its’hak" = Yaakov et Essav, dont il est question (amourim) dans cette paracha.

-> Le Maor vaChémech explique en citant le midrach (Béréchit rabba 65,20) qui dit que les nations du monde ont demandé à Avnimot Hagardi et Bil'am si elles devaient faire la guerre au peuple juif. Ces deux philosophes ont répondu : "Allez dans leurs baté knesset (synagogues) et baté midrach (lieux d'étude de la Torah). Si vous voyez des enfants faire du bruit avec leur bouche, vous ne pourrez pas les vaincre, comme il est dit : 'La voix est la voix de Yaakov' (Toldot 27,22). Tant que Yaakov aura sa voix, les mains d'Essav seront incapables de les battre".

Its’hak avait un fils nommé Essav qui était un homme racha et voulait détruire le peuple juif. Rachi fait allusion à la manière de le vaincre. Il dit que Yaakov et Essav sont des "amourim" dans la paracha. Le mot "amourim" évoque le fait de rendre quelque chose doux (comme dans Ki Tavo 26,17).
En conséquence, Rachi dit que lorsque les enfants de Yaakov lisent "la Paracha", c'est-à-dire qu'ils étudient la Torah, ils peuvent rendre les jugements sévères doux et agréables et aucune nation ne sera en mesure de leur faire du mal.

Le 112 …

+ Le 112 = le numéro de téléphone réservé aux appels d'urgence (au sein de l'UE).

Il est intéressant de noter que 112 = guématria du mot : yabok (בק'), dont chacune des lettres permet de former le passage des Téhilim (20;10) : "ya'anénou béyom kor'énou" = [et D.] nous répond le jour où nous L'invoquons.

Le 112 divin, un numéro à utiliser à longueur de journée sans modération!!!

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du Rav Ména'hem Berros (dans son "Pardess Ména'hem")

+ La paracha Térouma nous parle de la résidence de D. sur terre, qui peut se comprendre comme la famille, le couple.

-- Le nom de D., dans son attribut de miséricorde s'écrit : יהוה

- Pour former un couple, il faut une femme (אשה) et un homme (איש).
On remarque que chacun amène une lettre du nom de D. (יה), et que sans cette présence de D., l'un et l'autre forme le même mot : le feu (אש).
Pour avoir un couple épanoui, il faut : l'homme + la femme + D.

- Pour formaliser, l'acte de mariage juif, il faut la kétouba (contrat de responsabilité de l'homme envers son épouse).
La kétouba (כתובה) = un simple écrit (un ktav - כתב), auquel on associe les 2 lettres : וה
Ces 2 lettres du nom de D. viennent donner toute sa valeur à ce simple bout de papier (ktav), et elles s'associent aux 2 lettres contenues dans le mot femme et homme, pour former en totalité le nom de D.

Ainsi, le fait d'avoir un foyer dans la paix (sans le feu de la discorde- אש) et avoir une kétouba écrite selon les lois de la Torah, permet à la présence de D. de résider parmi les êtres humains.

[Le Gaon de Vilna fait remarquer que le mot guèt, désignant le contrat de divorce, est formé de 2 lettres : 'guimél' et 'tèt', qui ne se suivent dans aucun mot de la Torah écrite.
Le guimel et le tèt, ne peuvent s'unir ... ]

 

Source (b"h) : issu de dvar Torah du Rav Mena'hem Berros + du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld (pour la remarque du Gaon de Vilna)

Tendre la main à autrui …

+ La guémara Béra'hot (5b), nous livre une anecdote sur la mitsva de bikour 'holim (rendre visite aux malades), et tout particulièrement sur la relation entre le malade et son visiteur :

"Quand Rabbi 'Hiya bar Aba tomba malade, Rabbi Yo'hanan se rendit à son chevet et lui demanda :
- Est-ce que tu aimes les souffrances?
- Ni elles, ni leur salaire, lui répondit Rabbi 'Hiya.
- Alors donne-mois la main, dit Rabbi Yo'hanan.

Rabbi 'Hiya lui tendit la main, et Rabbi Yo'hanan lui saisit la main ...
Et, Rabbi 'Hiya bar Aba se leva."

Pourquoi cette répétition du mot main?

Le mot yad (main) a une valeur numérique de 14.
Ainsi, si ma main soutient la main de mon frère, cela fera 2 mains, donc 28.
Or, ce chiffre est la valeur numérique du mot koa'h, qui signifie : force.

== N'hésitez pas à demander la main de votre "frère" dans le besoin, afin de lui communiquer des forces qui vont le sortir de son état de faiblesse.

 

Source (b"h) : inspiré d'un commentaire issu du "réfoua lé'Haïm" du Rav Its'hak Attali

+ "Lorsque tu verras l'âne de celui que tu hais accroupi sous son fardeau, t'abstiendrais-tu de l'aider? Tu l'aideras sûrement! (azov ta'azov immo)" (Michpatim 23;5)

Le Rav Nathan Tsvi Finkel, le Saba de Slabodka demanda à un de ses disciples peu de temps après son mariage : "Aidez-vous votre femme dans les préparatifs de Shabbath?
- Certainement! répondit-il.
Je sais que nos Sages (guémara Shabbath 119a) ont insisté pour que nous fassions tous quelque chose pour honorer ce saint jour, et ils ont même expliqué clairement ce qu'ils avaient eux-mêmes l'habitude d'accomplir. Je connais mes devoirs!"

Le Saba de Slabodka sourit : "Est-ce pour cela que vous aidez votre épouse dans les préparatifs?! s'exclama-t-il.
N'avez-vous pas d'autre motif que l'insistance mise par nos Maîtres pour que nous honorions tous le Shabbath?
Il existe pourtant une raison bien plus fondamentale d'aider votre femme, qui n'est pas moins qu'un commandement de la Torah!!

En effet, la Torah ordonne explicitement [dans notre verset] : "tu l'aideras sûrement".
Si l'on a l'obligation d'aider au déchargement de l'animal de son ennemi qui croule sous sa charge, n'est-il pas évident, a fortiori, qu'il faut seconder sa femme envers laquelle on a beaucoup d'obligations?
Surtout le vendredi, quand elle travaille tant pour que tout soit prêt avant l'heure de l'allumage des bougies/lumières!

Existe-t-il une meilleure occasion d'accomplir la mitsva de bienfaisance envers son prochain?

Avoir conscience de ses obligations envers D., c'est bien!
Mais, il ne faut pas oublier celles que l'on a envers sa femme!".

 

Sources (b"h) : issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

+ "Éloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23;7)

Le Rav Bounem de Pchiskha fait remarquer que c'est la seule transgression à propos de laquelle la Torah nous ordonne de nous éloigner.
D. répugne tellement au mensonge que nous devons fuir tout ce qui ressemble un tant soit peu au mensonge.

+ Lorsque le 'Hafets 'Haïm est arrivé dans une ville où il devait prendre la parole, il remarqua les affiches que l'on avait apposé pour annoncer sa venue.
Il vit qu'on l'y désignait comme l'auteur du Michna Béroura, son commentaire du Ora'h 'Hayim.
A l'époque, seule la 1ere partie de l'ouvrage était sortie des presses, mais les affiches donnaient l'impression qu'il était achevé.
Le 'Hafets 'Haïm ajouta aussitôt, de sa plume, l'avertissement suivant : "A ce jour, seul le 1er volume a été publié, qui va jusqu'au chapitre 128. La suite sera publiée ultérieurement, avec l'aide de D."

+ Le 'Hazon Ich entendit un jour quelqu'un promettre un cadeau à son jeune garçon s'il faisait ce qu'on lui avait demandé.
"Veuillez à tenir votre promesse! lui dit-il.
Nos Sages (Guémara Soucca 46b) nous enseignent qu'il est interdit de faire une promesse à un enfant et de ne pas la tenir, car cela lui apprend la malhonnêteté.
De plus, votre obligation envers lui est plus grande qu'envers un adulte, car un petit est légalement incapable de renoncer à ce qui lui est dû."

 

Sources (b"h) : 'houmach Artscroll + le livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin (pour les histoires)