"Lorsqu'on étudie la Torah, on devient une cause de bénédiction pour le monde.
[...]
Lorsque les enfants d'Israël s'occupent de la Torah et qu'ils accomplissent la volonté de leur Père qui est dans les Cieux, D. Lui même se tourne vers eux pour les bénir."[Tana débé Eliahou - chap 18]
Roch Hachana = se faire juger principalement sur son futur …
+ Roch Hachana = se faire juger principalement sur son futur ...
Le Rambam enseigne (lois sur la Téchouva II,2) :
"En quoi consiste la Téchouva?
La personne concernée doit abandonner sa faute, l'écarter de sa pensée et décider intérieurement de ne plus récidiver. [...]
Elle doit bien entendu regretter sa faute. [...]
La sincérité de sa Téchouva doit être telle que D., qui connaît le secret de sa conscience, doit pouvoir témoigner de sa résolution de ne plus jamais récidiver."
Cet enseignement du Rambam est capital, mais il est souvent mal compris.
En effet, nous aurions tendance à penser que D. va nous juger essentiellement sur ce que nous avons fait l'an passé, mais le jugement de D. n'est pas comparable à celui des hommes, qui ont l'habitude de juger ainsi.
D. ne juge pas en priorité l'année qui est passée, mais essentiellement l'année à venir.
Bien qu'il soit nécessaire d'exprimer le regret sur le passé et la nette volonté de ne pas recommencer, le désir d'un avenir plus "propre" reste l'essentiel.
==> D. juge essentiellement la volonté de l'homme, l'ambition ou l'espoir qu'il caresse à s'écarter des fautes ... même si, dans le présent, il est encore loin du compte.
Le Shabbath avant Roch Hachana, on lit presque toujours les 2 parachiot : nitsavim et vayélé'h :
Lorsque l'homme faute, il trébuche et se retrouve à terre ...
... alors "Nitsavim" = être debout => suite à une faute, le yétser ara cherche à développer en nous un sentiment de culpabilité, de dénigration de nous-même (ex : A quoi ça sert que je fasse de nouveau la volonté de D., je suis plein de fautes, trop nul,... Que D. nous en protège!).
Il faut sortir de ce piège post avéra, et réaliser le processus de Téchouva, afin de se remettre debout ...
... et ensuite "Vayélé'h" = "il alla" => on ne s'attarde plus sur le passé, on va de l'avant plein d'espoir, plein d'ambition, plein de rêves d'agir pour le meilleur ... (=ce que D. nous conseille de faire!)
+ Supplément :
Comme on a facilement tendance à le faire, évitons les beaux discours pleins de bonne volonté, qui nous donnent bonne conscience sur le moment, mais qui ne se traduisent pas en actes dans le futur ...
b"h, tâchons d'être sincère avec D., et prenons de petites résolutions que nous pouvons tenir fermement sur la durée.
Roch hachana, c'est la tête (roch) du changement (choné <-chana).
Il faut faire de notre Roch Hachana le commencement d'une dynamique positive qui va influencer toute notre année à venir.
Que D. nous aide à nous préparer au mieux pour ce grand jour, qu'est Roch Hachana, et que ce jour puisse être le début d'une année remplie que du meilleur pour tout le klal Israël individuellement et collectivement. Amen!
Source (b"h) : inspiré de dvar Torah du rav Menachem Berros, du Rav Gérard Touaty et Rav Yoel Benharrouche
"Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes font si attention à ne pas avaler un insecte vivant quand, de l'autre côté, ils engloutissent un homme vivant."
[Rabbi Baroukh de Méziboz]
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-> Une explication est qu'on dévore autrui par nos paroles négatives à son sujet.
Une autre explication est qu'on n'a pas peur d'avaler un homme vivant = il s'agit de nous-même en n'utilisant pas tout notre potentiel. [on tue le temps qui est de notre vie, on tue l'être humain qu'on aurait pu être si on investit pas les efforts nécessaires pour cela]
"Pour que la vérité germe, il faut enterrer le mensonge."
[Rabbi Menachem Mendel de Kotsk]
"Qui se considère comme un rien ne manque de rien, car un rien n'a besoin de rien."
[Rabbi 'Haïm de Cenz]
"La supériorité de l'homme sur l'animal consiste en la capacité de l'être humain à avoir conscience de sa nullité, ce qui signifie qu'il peut être humble et réaliser qu'il n'est rien.
C'est un concept auquel aucun animal ne peut accéder."[le Rabbi de Kotzk]
"Quand il se contemple, l'homme bascule dans la tristesse.
Qu'il ouvre les yeux sur la création qui l'entoure et il connaîtra la joie."[le Baal Chem Tov]
+ Allons ‘hessed …
+ Allons 'hessed ...
Selon le Gaon de Vilna : "Le plus grand 'hessed que l'homme puisse faire envers D. est d'en faire ici bas avec les autres."
Le Chla haKadoch disait :
"Que l'homme fasse très attention à ce qu'une journée de sa vie ne se passe pas sans donner du 'hessed à autrui.
Que ce soit avec son argent, son corps, son esprit, son temps, il faut qu'il fasse du 'hessed ...
Il faut toujours s'évertuer à trouver quoi faire en faveur de l'autre, et alors D. se conduira envers toi avec générosité."
Le Midrach explique que, de même que l'ombre répète de façon identique les gestes d'une personne, D. reproduit, en faveur de celui qui fait du 'hessed aux autres, les gestes de ce dernier.
Selon le Zohar haKadoch (paracha Emor) : "Tout acte sur terre crée un acte similaire au Ciel. Si cet acte est méritoire, la force spirituelle qui lui correspondra en haut le sera également."
Il est écrit dans la guémara (Shabbath 151b) : "Tout celui qui a pitié des autres, on a pitié de lui dans les Cieux."
Selon le Ram'hal dans le Messilat Yécharim :
"C'est là une chose évidente!
D. se comporte avec l'homme, mesure pour mesure.
Tout celui qui a pitié de l'autre et lui fait 'hessed, D. a pitié de lui, et Il lui fait 'hessed en lui pardonnant ses fautes.
Ce pardon là est une justice en soi, puisque l'homme va au-delà de sa propre rigueur, il est de fait que D. dépasse également Sa rigueur. [...]
Celui qui fait 'hessed recevra du 'hessed.
Et tout ce qu'il pourra augmenter à ce sujet, lui sera augmenté pour le salaire."
Nous trouvons, dans "Les portes de la téchouva" de Rabbénou Yona :
"Même un pauvre qui véritablement n'a pas les moyens de donner quoi que ce soit de tsédaka, peut accomplir la mitsva de 'hessed.
Comment peut-il faire?
Qu'il offre des paroles de réconfort au coeur du malheureux, des paroles qui lui seront agréables à entendre, et qui lui donneront du courage pour ne pas désespérer de ses efforts et des difficultés.
Qu'il lui montre également du respect, tout cela le comblera et le renforcera!
Comme nous l'enseignent nos Sages dans la guémara Baba batra 9b :
"6 bénédictions récompensent celui qui donne un sou à un pauvre, et 11 bénédictions récompensent celui qui le rassure par des paroles." "
Le 'Hafets 'Haïm rapporte ce passage de Rabbénou Yona en écrivant :
"Il est un grand 'hessed que celui de consoler un juif affligé par la pauvreté ou par une autre peine." (aavat 'hessed III - chap 8).
+ Supplément :
Le 'Hafets 'Haïm disait :
"Quelle que soit la manière dont nous accomplirons les mitsvot de 'hessed, il est clair qu'elles plairont à D.
Cependant, il faudra se renforcer suffisamment sur son mauvais penchant, afin de ne pas lui céder, et afin de ne pas espérer retirer honneur et gloire auprès des autres pour la tsédaka et le 'hessed que l'on réalise, ce qui pourrait causer un tort immense à la mitsva.
Pour se prémunir de telles mauvaises pensées, chacun réfléchira et se rappellera qu'il ne possède rien car tout appartient à D., comme il est écrit :
'Tout vient de Toi, et nous n'avons donné que de ce qui T'appartient' (Divré hayamim II - chap.23)"
Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Menahem Berros sur les fêtes de Tichri
Avoir un regard lucide sur sa vie …
+ Avoir un regard lucide sur sa vie ...
Si l'homme voyait à quel point il est démuni de Torah et de mitsvot, il comprendrait qu'il n'a pas vraiment de quoi s'enorgueillir.
Et, même s'il a acquis quelque savoir en Torah et possède quelques mitsvot à son actif, un examen de conscience honnête ne lui montrera-t-il pas qu'il n'a utilisé qu'une infime partie du potentiel que D. lui a accordé?
Chaque être humain est envoyé sur terre avec la mission de se parfaire selon les capacités que D. lui a accordées.
Quelle sottise d'éprouver de la fierté parce qu'il a reçu une grande intelligence, car cette sagesse ne lui appartient pas.
Elle lui a été confiée par D. pour accomplir une mission qu'il est le seul à pouvoir accomplir.
Chacun doit méditer sur la façon dont il utilise les dons qu'il possède et se demander comment il emploie son temps et combien il en gaspille.
Souvent, celui qui se croit si doué et intelligent, verra qu'il n'a vraiment pas de quoi s'enorgueilir.
Source (b"h) : issu du livre "Chémirat haLachone" du 'Hafets Haïm
L’unité du peuple d’Israël …
+ L'unité du peuple d'Israël ...
Dans la guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4), le Smag rapporte l'idée suivante :
Un homme marche en chemin lorsque, soudain, l'un de ses pieds butte contre l'autre et le fait trébucher ; le voilà par terre, couvert de bosses et d'égratinures.
Songera-t-il à se venger du pied "coupable" au lieu de panser ses blessures?
En voudra-t-il à ce pied?
Sûrement pas, car ses pieds, tout comme ses mains ou son visage sont des parties d'un seul et meme corps, le sien.
Ce qu'il devrait faire, c'est réfléchir un peu et comprendre que ce sont ses fautes qui l'ont fait trébucher.
[...]
Chacun, tout en faisant partie d'un tout, possède son indépendance et sa personnalité distincte, à la manière d'un corps qui est un tout mais qui est composé d'éléments distincts qui possèdent chacun une fonction individuelle.
Ce n'est que dans ce monde où l'âme de l'homme est enfermée dans son enveloppe de chair et se soucie de sa propre personne, qu'elle se voit comme une entité distincte.
Mais en réalité, il n'en est rien, et tous les juifs ne font qu'un.
Source (b"h) : issu du livre "Chémirat haLachone" du 'Hafets Haïm