Aux délices de la Torah

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+ "Et D. dit à Moché : "Taille pour toi (psal lé’ha - פְּסָל-לְךָ) deux tables de pierre. " (Chémot – Ki Tissa 34,1)

+ "Ne fais pas pour toi une image taillée (lé’ha pessel - לְךָ פֶסֶל) " (Chémot – Yitro 20,3)

Le Imré Emet attire l’attention sur le fait que le même mot (se lisant pessel ou psal) se référant à quelque chose de taillé, est utilisé dans 2 contextes diamétralement opposés, l’un relié à l’idolâtrie et l’autre à la formation des tables des 10 Commandements.

Le Rabbi d’expliquer que ce même terme peut faire référence à ces 2 notions contraires parce que l’essentiel de la signification dépend de l’emplacement du mot lé’ha (pour toi).

-> Si lé’ha est placé en 1er, ou en d’autres termes, si on donne la priorité au moi, en faisant de ses besoins le but de sa vie, on a adopté une conduite idolâtre.
En effet, l’idolâtrie n’est rien d’autre que la manipulation d’une divinité pour satisfaire ses propres désirs.

-> Si le mot lé’ha (pour toi) est placé à la suite, c’est-à-dire si on n’accorde que peu d’importance à la satisfaction de ses propres désirs, on est alors engagé dans l’accomplissement de la volonté de D. et on fait ainsi pénétrer la spiritualité des 10 Commandements dans ce monde terrestre.

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-> Le rabbi Mordé'haï de Kozmir fait ce même commentaire, en terminant que si le "pour toi" (lé'ha) est avant, c'est-à-dire que tu abordes la vie avec le "MOI d'abord", alors c'est de l'impureté (si lé'ha passe avant => lié à l'idolâtrie du culte de soi-même).
Par contre, si ton "MOI je" (lé'ha) vint après, que tu prends soin d'autrui d'abord, alors c'est de la sainteté.

[il faut faire attention à ne pas passer sa vie à vouer un culte à son égo (le MOI). D'ailleurs, on peut en arriver à se créer le "Hachem" qui vient nous arrange, qui cautionne notre culte du nous-même.
Puisque nous avons une telle tendance naturelle, alors nous devons faire passer l'autre avant nous, pour rééquilibrer les choses, et en venir à l'aimer autant que nous-même.]

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-> "Sculpte pour toi deux Tables de pierre, comme les premières" (Ki Tissa 34,1)

=> Nos sages enseignent que les premières Tables, puisqu'elles ont été données de façon spectaculaire, lors de la Révélation du Sinaï, ont pris le mauvais oeil et elles ont fini par être brisées. En revanche, les deuxièmes Tables ont été données de façon discrète, c'est ce qui les a protégées. Mais comment comprendre cet enseignement?

-> Le rabbi Ménahem Mendel de Kotsk explique que lorsqu'un homme s'élève spirituellement du fait de causes extérieures, cette élévation n'est pas durable, car non profonde. Par exemple, le fait de s'approcher de la Torah, uniquement suite à un événement que l'on aurait vécu, qui nous aurait impressionné. Que ce soit un événement qui aurait éveillé un désir et un élan d'amour pour la Torah, qu'un événement qui aurait éveillé au contraire de la peur.
Quand une raison extérieure entraîne le rapprochement, cela ne suffit pas pour que ce retour à la Torah soit protégé. Ce qui garantit que l'élévation soit définitive, c'est quand elle découle d'une réflexion intérieure, à savoir une compréhension profonde des choses, une maturation sur le sens de la vie et sur une prise de conscience de l'authenticité de la Torah d'Hachem. Même si un événement extérieur déclenche cette introspection, il devra amorcer un travail intérieur, plus approfondi.
Lorsqu'un homme a compris qu'Hachem notre D.ieu est Vérité, que sa réussite véritable c'est de Servir Hachem, alors cette compréhension fixera en lui son élévation spirituel, qui deviendra alors définitive. Certes, on ne doit pas attendre de comprendre et de vivre de l'intérieur les choses pour servir Hachem.
Le juif doit accomplir les mitsvot même s'il ne comprend pas pourquoi. Mais en parallèle, il doit aussi avoir une démarche personnelle de s'efforcer de vivre la Torah de l'intérieur, de comprendre que la Torah parle à sa vie et lui assure la véritable réussite. La compréhension des choses ne peut pas être la condition de la pratique.
Mais une fois que l'homme accepte de se plier à la Volonté Divine, qu'il le comprenne ou non, il doit ensuite chercher à intérioriser le message de la Torah, pour le comprendre et le vivre le plus profondément qu'il puisse.
Les premières Tables ont été données dans le faste et le spectaculaire. Elles n'ont pas duré.
Les secondes Tables ont été donné dans la discrétion et la profondeur, elles ont donc pu s'inscrire dans la durée.

"Celui qui ne possède pas la crainte de D. n'est pas un homme.
Il n'est qu'un animal.

Car c'est là tout l'homme, en dehors de cela, on ne peut lui attribuer le moindre niveau d'humanité."

[Rav El'hanan Wasserman - Kovets Maamarim - 12,6]

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-> Supplément :

+ "La supériorité de l'homme sur l'animal est nulle" (Kohélet 3,19)
Le Rabbi de Kotzk disait :
"La supériorité de l’homme sur l’animal consiste en la capacité de l’être humain à avoir conscience de sa nullité, ce qui signifie qu’il peut être humble et réaliser qu’il n’est rien.
C’est un concept auquel aucun animal ne peut accéder."

"De quoi donc se plaint l’homme vivant ?
Ne lui suffit-il pas de vivre et de [pouvoir encore] contempler le soleil ? "

[Agadat Béréchit – chap.26]

+ "Il est à regretter que nous ne percevions plus, ou que nous ignorions toutes les opportunités de bonheur qui nous entourent.
Même là où règnent la souffrance et la douleur, il subsiste toujours quelque chose dont l’homme peut encore se réjouir."

[le rav Wolbe]

"Celui qui respecte son père (et sa mère), D. lui donnera des enfants qui le respecteront, mesure pour mesure."

[Midrach Talpiot]

L’idée que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot …

+ L’idée que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot …

-> Il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi Nédarim 3,9) : "Shabbath équivaut à toutes les mitsvot de la Torah. "

-> Le Rav Yé’hezkiel Levinstein rapportant les propos de l’Alter de Kelm adonde en disant : "Toutes les mitsvot, dans leurs moindres détails, qui sont accomplies le Shabbath détiennent le pouvoir du Shabbath et équivalent donc à toute la Torah. "

=> Ainsi, nos Sages nous enseignent que le Shabbath est équivalent à toute la Torah, et qu’ainsi toute mitsva accomplie ce jour-là est égale aux 613 mitsvot.

D’ailleurs, le Rav Eliahou Lopian (Lev Eliahou) a entendu du ‘Hafets ‘Haïm l’idée qu’en suivant l’avis du Gaon de Vilna selon lequel chaque lettre d’une étude de Torah est une mitsva distincte, celle-ci est multipliée par 613 le Shabbath.
=> Il en résulte que lorsque l’on s’assoit pour étudier pendant Shabbath, on peut amasser un nombre sans fin de mitsvot.

-> Le Ben Ich ‘Haï (paracha Tétsavé) de dire : "qu’il n’existe aucune mitsva plus précieuse que le Shabbath. "

-> Le Gaon de Vilna (Iguéret haGra) de rappeler que le Shabbath est considéré comme le : "Saint des Saints" (Kodech Kodachim).

-> Le Radak (sur Yirmiyahou 17,25) nous enseigne que le Shabbath est : "un fondement essentiel de la croyance en D. en tant que créateur du monde … Celui qui respecte fidèlement le Shabbath ne transgressera pas les autres mitsvot. "

-> Il est intéressant aussi de rapporter ci-dessous le midrach (Chémot Rabba 25,12) :
"Rabbi El’azar ben Avina dit : nous trouvons dans la Torah, les Prophètes (névi’im) et les Hagiographes (kétouvim) que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot.

- Dans la Torah, où est-ce écrit ?
Lorsque Moché oublia de leur transmettre la mitsva du Shabbath, D. lui dit : "Jusqu’à quand refusez-vous d’observer Mes commandements ? " (Chémot 16)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Voyez que Hachem vous a donné le Shabbath. "

- Dans les Névi’im, où cela figure-t-il ?
Car il est dit: "Ils se sont rebellés contre Moi, la Maison d’Israël, dans le désert et ils n’ont pas suivi Mes préceptes. " (Yé’hezkel 20)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Ils ont profané Mes Shabbatot. "

- Et dans les Kétouvim, où est-ce écrit ?
Il est dit : "Sur le mont Sinaï, Tu es descendu et Tu leur as parlé. " (Né’hémia 9)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Et Ton saint Shabbath, Tu leur as fait connaître. "

D. dit à Israël : "Si vous méritez de garder le Shabbath, Je considérerai cela comme si vous aviez observé toutes les mitsvot de la Torah. " [fin du midrach] "

+ "Rabbi Chmalaï expliquait : La Torah débute par un acte de bienfaisance, comme il est écrit : "D. fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en vêtit" (Béréchit 3,21), et se termine également par un acte de bienveillance, comme il est écrit : "Il [selon Rachi : D. Lui-même] l’enterra (Moché) dans la vallée." (Dévarim 24,6) "

[guémara Sota 14a]

Le rav Wolbe de dire :
"La Torah aurait très bien pu débuter par l’énoncé de ses premiers commandements.
...
Si la Torah débute et se termine par la narration d’un acte de bonté, c’est que la bonté est son essence même. "

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Tâchons de faire de notre Torah, une Torah de vie, en se comportant avec plein de bonté vis-à-vis d'autrui, et ce du début à la fin de notre vie.

"Toutes les bénédictions, au Ciel et sur Terre, dépendent du Shabbath."

[Zohar - paracha Ytro 88a]

Shabbath est la source de toute bénédiction (mékor aBéra’ha), alors profitons-en !!

"Voici les comptes du Tabernacle (Michkan) ..." (Pékoudé 38,21)

Au début de la paracha, la Torah nous raconte que les matériaux récoltés pour la construction du Michkan ont été comptés par les Lévi'im sous l’ordre de Moché.

[Moché a alors pu justifier de l'utilisation de chacun des biens donnés pour le Michkan]

Le Rav Moché Feinstein nous enseigne que ce compte vient nous livrer comme message que l’homme se doit de comptabiliser tout ce que D. lui a donné : le temps, l’argent, les capacités, les énergies, ...

L’homme ne doit pas s’imaginer qu’il est libre de faire ce qu’il veut avec ce que D. lui a donné sans en rendre des comptes.

=> Tâchons de ne pas l'oublier ...

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-> Le mot : "mamon" (argent - ממון) est l'abréviation de : "ma ata moné?" (Qu'est-ce que tu comptes? - מה אתה מונה).
Quel est l'objectif de compter l'argent qui n'est qu'éphémère (dépôt temporaire venant de D.)?
Cela vaut uniquement la peine de comptabiliser ce qui est lié à la spiritualité, qui est éternellement [à nous].
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

[la tendance naturelle est inverse, on va être très regardant sur notre matériel (ça vient ça part, et l'on prend rien après notre mort), mais notre spirituel est traité avec beaucoup de légèreté.
Le 'Hafets 'Haïm dit que l'on fait attention si l'on a assez de quoi vivre, mais l'essentiel est de savoir si l'on a assez pour mourir (notre richesse dans le monde à venir, sous peine d'être un éternel pauvre!)]

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-> Le Michkan et tous ses composants étaient imprégnés d'une énorme sainteté.
Il est resté intact et n'a jamais été profané ou détruit, à l'inverse des 2 Temples.
[Sforno]

-> "La bénédiction ne se trouve pas dans un objet que l'on a déjà pesé, mesuré ou compté" (guémara Taanit 8b).
Or, la Torah dit : "Voici les comptes du Michkan" (Pékoudé haMichkan), et rapporte en détails les ustensiles et l'argent collectés.
=> Pourquoi un tel compte pour le Michkan, qui risque d'entraîner aucune bénédiction!

Au sujet de savoir si l'on peut compter ou non les juifs, une réponse que donne la guémara (Yoma 22b) est qu'ils peuvent être comptabilisés par Hachem, et non par des êtres humains. C'est uniquement lorsque des gens les comptent que cela empêche la bénédiction.
Le Zohar rapporte que le Michkan n'avait pas d'existence dans ce monde, c'était comme s'il se tenait dans les mondes Supérieurs.
Ainsi, les comptes du Michkan étaient le fait de comptabiliser des choses appartenant aux mondes supérieurs, et c'est considéré un compte par la main du Ciel, et un tel compte ne peut faire aucun mal.

De plus, nous pouvons répondre que tout ce que disait Moché c'était comme si cela était dit directement par Hachem, car la Présence Divine s'exprimait par gorge de Moché.
Ainsi, lorsque Moché comptait le Michkan, c'était comme si Hachem le faisait.
[Ben Ich 'Haï]

-> "La Torah dit : "Voici les comptes du Michkan" (Pékoudé haMichkan), et rapporte en détails les ustensiles et l'argent collectés. Une telle énumération, qui en des circonstances normales n'apporterait aucune bénédiction, va ici permettre d'amener les très nombreuses bénédictions qui sont descendues sur le Michkan, et qui se sont répandues parmi le peuple juif."
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

"Fais-moi connaître Tes voies" (Ki Tissa 33,13)

D’après la guémara Béra’hot (7a), Moché demanda à D. :
"Maître du monde, pourquoi tel juste est-il comblé de bonheur et tel autre frappé par le malheur, tel méchant comblé de bonheur et tel autre frappé par le malheur ? "

Le ‘Hafets ‘Haïm de commenter :
Beaucoup s’interrogent : pourquoi un tel est-il pauvre et tel autre est-il riche ?
Souvent, le 1er se conduit exactement comme le second et parfois, il est encore plus méritant que lui.

Venu au monde pour un temps limité, l’homme veut avoir une réponse à toutes ses réponses, et notamment : pourquoi un tel est pauvre alors que tel autre est riche.

S’il avait vécu avec le pauvre et le riche pendant plusieurs centaines d’années, il aurait vu qu’au siècle précédent, la situation était inversée.
Après les avoir soumis à l’épreuve de la richesse ou à celle de la pauvreté, le Ciel a interverti les rôles.

L’homme qui ne peut avoir une vue d’ensemble du monde durant sa brève existence est comme un hôte de passage.

=> Au lieu de nous interroger sur la conduite de D. dans le monde, nous devons être convaincus, que tout ce qu’Il fait est pour le bien.

[Le ‘Hafets ‘Haïm comparait l’homme à un bébé qui gesticule et crie dans son berceau, avec une moue de colère, comme s’il était tout puissant, alors qu’il est aussi faible qu’un prisonnier pieds et mains liés.]

" … et il tomba dans le peuple, ce jour-là, environ 3 000 hommes. " (Ki Tissa 32,28)

Que représente ce nombre ?

Parmi 600 000 personnes seulement 3 000 prirent activement part au culte idolâtre du veau d’or.
Comment dès lors 0,5% seulement a-t-il pu entraîner avec lui les 99,5% restants, qui ont acquiescé par une complicité silencieuse ?

Il est terrifiant de constater que l’immense majorité a pu se laisser entraîner vers l’abîme, sans manifester un quelconque signe d’opposition.

Le Maharil Diskin de répondre que le secret de cette énigme réside en fait dans une parole de nos Sages : "Quiconque suspecte quelqu’un sans preuve ou de façon illégitime, est frappé de plein fouet. "
Comment cela ?

En ce qui concerne le veau d'or, lorsque le Erev Rav (l’ensemble des non-juifs) proclama : "Voici ton D. ! ", un silence pesant et dramatique s’installa parmi les Bné Israël.

Pourquoi se taisaient-ils ?
Chacun des Bné Israël regardait ses voisins et se demandait : "Pourquoi ne protestent-ils pas ? Comment comprendre ce silence ?
C’est sûrement le signe que tous, à part moi, acquiescent. Et si c’est ainsi, qui suis-je pour m’opposer à tout le monde ? Comment prendre le risque d’une mise en quarantaine ? "

En revanche, si chacun avait jugé son prochain positivement (léKaf Zé’hout), avec un a priori favorable, il se serait probablement dit : "il est certain que si tel se tait, ce n’est pas qu’il soit d’accord avec les agissements de ces idolâtres, mais simplement parce qu’il se sent seul, exactement comme moi ! "

=> Des rassemblements se seraient alors organisés parmi le peuple pour contrer les desseins du Erev Rav.

Et si ce scénario n’a pas eu lieu, c’est parce que : ils "suspectaient des gens sans preuve ou de façon illégitime".

C’est ainsi qu’une infime minorité, qui eut l’audace d’agir à découvert, l’emporta sur une majorité qui ignorait sa force, et se sentait incapable de réagir.

[ ça fait froid dans le dos de voir les conséquences du fait de ne pas chercher à juger son prochain de façon bienveillante ... ]

Source (b"h) : le Séoudat aMélé’h du rav Moshé Pell

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"Hachem parla à Moché : Va, descends, car ton peuple que tu as fait monter du pays d'Egypte s'est corrompu" (Ki Tissa 32,7)

-> Rachi commente : c'est un reproche implicite [de Hachem] à Moché, une façon de lui dire : "Ceux qui ont provoqué la faute sont ton peuple, le érev rav égyptien que tu as accepté de ta propre initiative.

-> Avant de monter au Ciel pour recevoir les tables de la Loi, Moshé rassura son peuple : "Je reviendrai dans 40 jours, avant midi" (guémara Shabbath 89). Dans l’intervalle, il désigna Aaron et 'Hour (le fils de Myriam) comme responsables du peuple juif (Midrash Hagadol 32,1).
Le jour où Moché est parti ne devait pas compter dans les 40 jours car ce n’était pas une période complète de 24 heures (Moshé ayant passé la nuit précédente dans le camp). Mais les Bnei Israël ont compté ce jour dans leur calcul. Ils attendirent donc l’arrivée de Moshé avec un jour d’avance.

Le Satan a profité de cette erreur de calcul, pour montrer aux Bnei Israël, l’enveloppe physique dont Moshé s’était dépouillé (il n’était alors qu’être spirituel), afin de leur faire croire que Moshé était mort.
Les égyptiens qui avaient rejoint le peuple juif lors de sa sortie d’Egypte (= le erev rav), face à cette fausse prophétie (Moshé ayant assuré qu’il reviendrait), faiblirent plus rapidement, et ils allèrent voir les responsables du peuple afin de changer la situation, imposant la fabrication du Veau d'or.

-> b'h, Voir également la partie "Erev rav" du divré Torah suivant :https://todahm.com/2017/07/25/le-veau-dor

-> Le Gaon de Vilna révèle que dans chaque génération, les juifs hérétiques et réchaïm sont des descendants du érev rav, et à l'époque précédant la guéoula par le machia'h, ils vont proliférer et avoir davantage de pouvoir, ce qui va entraîner des dommages énormes pour les justes de cette génération.

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch ajoute que pendant les jours immédiatement précédents la révélation de la guéoula, les juifs seront très prospères et respectables. A ce moment, de nombreux convertis seront attirés par rejoindre la religion juive pour des considérations matérielles et non spirituelles.
C'est alors que Moché rabbénou rectifiera son acte qui a été critiqué par Hachem.
En effet, puisqu'à l'époque du machia'h, Moché rabbénou menera de nouveau le peuple, il va vigoureusement rejeter toute conversion non sincère, repoussant tous ceux souhaitant monter dans le "train en marche" des juifs uniquement par intérêt matériel.

Nos Sages nous enseignent : "Les convertis ne seront plus acceptés au moment du machia'h"
[guémara Yébamot 24b]
[C'est ainsi que Moché corrigera totalement son mauvais choix passé en Egypte, en faisant le "tri" parmi les dernières conversions au judaïsme de l'histoire.]