Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La jalousie

--> "Personne ne peut toucher, fut-ce d'un millimètre, à ce qui est destiné à son prochain."
(guémara Yoma 38b)

--> "Tout ce que fait D., c'est pour le bien, qu'Il le fait!"
(guémara Béra'hot 60b)

 => arrêtons de nous battre contre D., arrêtons d'être jaloux, ...
Profitons de ce que l'on a, car c'est réellement ce qu'il y a de mieux pour nous!
TodaHM ...

 

+ "La jalousie est un signe de manque d'intelligence, et une preuve de sottise.
Car l'envieux ne gagne rien, et il ne cause aucun tort à celui qu'il jalouse.
Il ne nuit qu'à lui même!

Cependant, certains sont tellement stupides, qu'ils se rongent, se tourmentent, et sont chagrinés en voyant qu'un autre a un avantage, au point de ne plus éprouver la moindre satisfaction.
--> C'est le sens du verset : "La jalousie est une carie pour les os." "

[Rabbi Moché 'Haïm Luzzato - Méssilat Yécharim - chap.11]

 

 " Quand un homme se coupe un doigt de la main gauche en découpant de la viande, lui viendrait-il à l'esprit de prendre le couteau, et de se couper un doigt de la main droite?
C'est un seul corps ...

De même, les enfants d'Israël sont garants l'un de l'autre, et il ne saurait y avoir entre eux, ni vengeance, ni rancune."

[Guémara Talmud de Jérusalem - Nédarim 9,4]

"Celui qui rend le Shabbath un délice voit les voeux de son coeur exaucés."

[Rav Yéhouda au nom de Rav - Guémara Shabbath 118b]

"Im bé'houkotaï télé'hou" (Si vous marchez selon Mes statuts - Bé'houkotaï ch.26 ; v.3) :

Rachi = donnez-vous de la peine dans l'étude de la Torah.

Dans la guémara Avoda Zara (5a), on trouve le commentaire suivant :
"Nos maîtres ont enseigné : "si (im) vous marchez selon Mes statuts".
La conjonction "im", exprime ici une idée d'imploration (lou - si seulement), comme nous le trouvons :
- dans le Téhilim : "si seulement (lou) mon peuple M'écoutait un peu, tandis que J'accable son ennemi!" (Téhilim 81,14) ;
- dans le livre de Yéshayahou : "si seulement (lou), tu avais observé Mes mitsvot, ta paix aurait été comme une rivière!" (Yéshayahou XLVIII,18)."

==> Au travers ce verset, D. nous dit en quelque sorte : "Je vous en prie, étudiez Ma Torah, et accomplissez les mitsvot, afin que Je puisse vous accorder Mes bénédictions ... car c'est pour cela que Je vous ai créé ... pour vous donner du Bien!"

"Im bé'houkotaï télé'hou" (Si vous marchez selon Mes statuts - Bé'houkotaï ch.26 ; v.3) 

Le terme "im" (אִם) fait allusion aux personnages qui ont pour mission de délivrer Israël, lors des exils passés et futurs.

En effet, les 2 lettres du mot "im" sont les initiales de :
- Aharon (אהרן) et Moshé (משה) qui ont sauvé les enfants d'Israël d'Egypte ;
- Esther (אסתר) et Mordé'haï (מרדכי) qui ont délivré le peuple du décret d'Haman ;
- Eliahou (אליהו) et Mashia'h (מש'ח) qui délivreront le peuple dans l'avenir.

Ainsi, ce verset vient nous dire que l'observance de la Torah nous ménera, comme elle l'a déjà fait, à la délivrance.

 

Source (b"h) : issu du livre "Guévourot aTorah" de Gabriel Cohen

Lag Baomer

+++ Lag Baomer (33e jour du Omer) :

--> Dans le Téhilim n°119 ; v.18, il est écrit : "Gal énaï, véabita niflaot mitoraté'ha" = Ouvre mes yeux et je contemplerai les secrets de ta Torah.
Le mot "Gal" (ouvre) a une valeur numérique de 33, en allusion au 33e jour du omer, jour de la hiloula de Rabbi Chimon Bar Yo'haï
En effet, il est l'auteur du Zohar, qui a dévoilé/ouvert nos yeux sur les merveilles cachées de la Torah.

--> Dans le Téhilim n°92 ; v.14, le roi David dit : « chétoulim bévèt Hachem » (= les justes seront plantés dans la maison de D.).
On remarque que les 1eres lettres de ces 3 mots, sont celles formant : [Rabbi] Chimon Bar Yo'haï ...

---> Rabbi Chimon Bar Yo'haï était la réincarnation de la néchama de Moché.
On peut noter que le mot « Lag Baomer » a la même valeur numérique que le nom Moché (soit 345).

--> Les jours du Omer sont au nombre de 49, correspondants à la valeur numérique de : "lev tov" (= un bon cœur).
Le plus important dans notre préparation à recevoir la Torah, est le travail que nous faisons sur nous même pour avoir un "bon cœur".
En effet, Rabbi Yo'hanan ben Zakaï dans les pirkei avot (2;9) dit à ses élèves que le meilleur trait de caractère est le fait d'avoir un bon cœur (il englobe tout autre bon caractère).

Le mot lev (= un cœur) a pour valeur numérique 32, vient ensuite le 33e jour du Omer (lag baOmer).
Il reste ensuite 17 (jours), qui est la valeur numérique du mot : "Tov" (= bon), qualificatif par lequel la Torah est désignée (en tov ella Torah!).

--> Le nom Rabbi Chimon Ben Yo'haï (*) a la même valeur numérique que « yédid néfech av ara'haman », soit 764.

--> Le nom de Rabbi Chimon Bar Yo'haï est mentionné très souvent tout au long du Talmud, et on peut remarquer que :
- le récit de son séjour dans la grotte est relaté dans la guémara Shabbath à la page 33 ;
- ce récit, correspond à la 33e fois où il est mentionné dans le Talmud.

Or, sa hiloula = lag baomer = 33e jour du Omer ...

* = [dans la Guémara Soucca 45b, le nom du père du Rachbi est orthographié sans alef].

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=> Quelle est la signification du 33e jour du Omer (Lag baOmer)?

1°/ Il y a 33 lettres dans le texte qui énonce la mitsva du "Compte du Omer», en allusion à Lag baOmer : "Vous compterez, depuis le lendemain du Chabbath [Pessa’h], depuis le jour où vous apporterez le Omer" (Emor 23,15)
[‘Hatam Sofer].

2°/ Il existe 2 versets dans la Torah qui font allusion à Lag Baomer.
- Le premier concerne le monticule érigé par Yaakov et Lavan avant le départ du Patriarche de ‘Haran: "Ce tas [de pierres] - Gal (גל - formé des mêmes lettre que 33] לג]) - est un témoin entre nous deux, dès aujourd’hui" (Vayétsé 31,48).
- Le second concerne le dévoilement des Secrets de la Torah : "Dessille-moi les yeux (Gal Enaï - גל עיני) pour que je puisse contempler les Merveilles de Ta Thora" (Téhilim 119,18).

La relation entre les 2 textes, par rapport à Lag Baomer, est la suivante: Lorsque un juif étudie la Torah avec abnégation et soumission (Kabalat Ol - קבלת עול) au point de se séparer des plaisirs de ce Monde (les pierres du monticule sont comparées aux lettres de la Torah d’après le Séfer Yétsira. Ces pierres [la Thora] séparaient Yaacov, prototype du Talmid ‘Hakham, d’avec Lavan, symbole des plaisirs matériels), alors Hachem le conduit dans les Profondeurs de la Torah, que dévoila Rabbi Chimon Bar Yo’haï, le jour de sa disparition, à Lag Baomer.
[Likouté Si’hot]

3°/ Les jours du Omer sont des jours de jugement et de rigueur, car ils sont sous l'influence du Nom divin Elokim (אלהים), le nom de la "Midat Hadin" (l’Attribut de Rigueur).
Le "radoucissement" de cette période s’opère par la permutation des lettres de ce nom avec les lettres qui les précèdent. Les lettres extrêmes restent échangées car le Aleph est précédé d'aucune autre lettre et le Mem final permute avec le Mem simple qui redevient final en fin de mot.
Seules les 3 lettres centrales permutent: le ל avec le כ, le ה avec le ד et le י avec le ט.
Les lettres obtenues totalisent une valeur numérique de 33 (20 + 4 + 9) qui indique le temps nécessaire pour radoucir les "Sévérités" de la période du Omer.

Ces 3 lettres sont les initiales issues du texte de Chir Hachirim (1,2): "Ki Tovim Dodékha Miyaïn" (car tes
caresses sont plus délicieuses que le vin - כִּי טוֹבִים דֹּדֶיךָ מִיָּיִן, allusion à la transformation du Din (le vin) en Miséricorde (les caresses).
Ce "radoucissement" s’effectue en 3 étapes :
- Kaf (כף) : valeur numérique 20 (allusion surprenante au Yom Haatsmaout qui tombe précisément le 20e jour du Omer) ;
- Teth (טית) : valeur numérique 9 (allusion à Pessa’h Chéni, neuf jours après Yom Haatsmaout) ;
- Daleth (דלת) : valeur numérique 4 (allusion à Lag Baomer, 4 jours après Pessa’h Chéni).
[Chla haKadoch]

4°/ Le 33e mot de la Torah est le mot Tov (Bon - טוב), qui désigne la Lumière Originelle "ét haOr Ki Tov" ([D-ieu vit] que la Lumière était bonne - אֶת הָאוֹר כִּי טוֹב - Béréchit 1,4).
Aussi, après avoir arrangé les principales Midot (émotions) du cœur durant les 32 premiers jours du Omer (32 est la valeur numérique de Lev (cœur - לב), commence une période de 17 jours () 17 est la valeur numérique de "lev" - cœur), de préparation au Don de la Torah, appelée Lumière (à noter que "ét haor" (אֶת הָאוֹר) a pour valeur numérique 613).
[Bné Issakhar]

"Pense à toutes les merveilles qui t'entourent et sois heureux."

[Anne Franck - 1929-1945]

+++ Un jour un homme très riche, venu visiter le 'Hafets 'Haïm, exprima son étonnement devant la maison toute simple de son hôte, et lui demanda :
"Pourquoi n'avez-vous pas une habitation digne du plus grand Sage de la génération" (avec des beaux meubles, un divan confortable, ...)?

Le 'Hatefs 'Haïm rétorqua : "Et où sont tes meubles?"
Le visiteur lui répondit : "Ici, dans cette ville, je ne suis qu'un simple invité ; viens chez moi, et tu verras ma maison luxueuse!"

Le 'Hafets 'Haïm lui répliqua : "Moi aussi, je suis un invité ici dans ce monde ; viens et tu verras ce qui m'est réservé dans le monde à venir ..."

---> Cette histoire peut se rattacher au pirké avot (4;16) :
"Rabbi Yaakov dit : Ce monde ressemble à un vestibule devant le monde à venir [éternel]. Prépares-toi dans le vestibule [en accomplissant des bonnes actions, des mitsvot dans ce monde] pour entrer dans le palais.'

D'après cette michna, le monde ici-bas n'est pas le but principal (la finalité) de la création de l'homme ; c'est le moyen par lequel, nous pouvons accéder au monde à venir.

---> De même, le midrach (Kohélét Rabba 1,15) enseigne :
"Ce monde ressemble au vendredi ; celui qui s'est fatigué le vendredi pourra manger le Shabbath ; mais celui qui ne s'est pas fatigué le vendredi, que mangera-t-il Shabbath?
Ce monde est comparé aussi à la terre ferme, et le monde à venir, à la mer : celui qui ne se prépare pas de provisions n'aura rien à manger pendant la traversée!"

 "De même que les étoiles du ciel, nous apparaissent comme des points minuscules, alors que ce sont des mondes extraordinaires, certains juifs qui ne paient pas de mine ici-bas seront extraordinaires quand ils monteront au ciel."

[le Baal Chem Tov]

Rabbi Méir Baal haNess

+ Grande est la part de Rabbi Méïr Baal haNess dans la rédaction de la Michna.
En effet, "toute michna anonyme est un enseignement formulé par Rabbi Méïr, suivant l'opinion de [son maître] Rabbi Akiva."

Rabbi Méïr Baal haNess se distingue par son esprit aiguisé.
Les Sages déclarent : "Dans la maison d'étude, Rabbi Méïr donne l'impression de déraciner des montagnes, et de les broyer l'une contre l'autre."
[Guémara Sanhédrin 24a]

Rabbi Yéhouda haNassi affirme que le simple fait d'avoir vu Rabbi Méïr Baal haNess de dos a aiguisé son esprit ; le voir de face l'aurait rendu encore plus vif!
[Guémara Erouvin 13b]

En dépit de sa grandeur, ses avis n'ont pas été retenus par la hala'ha, parce que son esprit était trop profond, comme l'explique Rabbi A'ha bar 'Hanania :
"Celui qui a créé le monde par Sa parole sait pertinemment que Rabbi Méïr n'a pas son pareil dans sa génération.
Pourquoi les Sages n'ont-ils pas fixé la hala'ha comme lui?
Parce que ses collégues ne pouvaient pas comprendre le fond de sa pensée.
En effet, il était capable de prouver que ce qui apparaissait impur était pur, et vice-versa." (et ils ne savaient pas comment se fonder sur ses propos).

Selon une béraïta, son vrai nom, n'était pas Méir, mais Néhouraï ; il a été surnommé Méir, parce qu'il éclairait (méir) les yeux des Sages dans la hala'ha.
[Guémara Erouvin 13a]