Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le moment de la sonnerie du shofar est un moment si propice que nous pouvons alors rectifier tous les problèmes d'une année entière.
[rav Yissa'har Dov de Belz - rapportant le séfer Nahar Shalom du rav Shalom Sharabi ]

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-> Par le shofar, nous devenons des personnes nouvelles et nous retrouvons notre état naturel de perfection.
Ainsi, selon le midrach (Vayikra rabba 29,4), cela a le pouvoir "d'amener Hachem à changer un (mauvais) décret". Grâce au shofar, nous devenons une personne nouvelle, ce qui nous vaut la faveur d'Hachem.

Tachli’h – Hachem dissimule nos fautes

+ Tachli'h - Hachem dissimule nos fautes :

-> Le verset dit : "Et jette dans les vagues de la mer toutes leurs fautes" (Michlé 7,19) .
Le séfer Imré Yéhouda (Brezhan - parachat Béchala'h) cite le Maguid de Zlotchov qui demande pourquoi les fautes doivent être jetées dans la mer plutôt que d'être complètement éradiqués du monde.

Il répond en citant la guémara (Yoma 89b) qui dit que lorsque l'on fait téchouva par craintes, nos fautes intentionnelles sont transformées en fautes involontaires/accidentelles, tandis que lorsque l'on fait téchouva par amour, nos fautes intentionnelles sont transformées en mérites.

En conséquence, Hachem ne rejette pas complètement nos fautes. Il les cache plutôt dans la mer afin qu'elles puissent être transformés en mérites lorsque nous faisons téchouva.
Cela peut être comparé à une personne qui couvre une bougie avec une tasse afin de bloquer la lumière, mais qui, lorsqu'elle veut voir la lumière, peut toujours retirer la tasse. Si elle éteignait le feu, cependant, la lumière serait perdue et elle serait incapable de la récupérer lorsqu'elle en aurait besoin.

A Roch Hachana, nous faisons téchouva par crainte du jour du Jugement. Ainsi, nos fautes intentionnelles sont transformées en fautes accidentelles.
Cependant, nous possédons toujours ces fautes involontaires. Nous allons alors au tachli'h et jetons les fautes dans la mer, demandant à Hachem de les y garder jusqu'à ce que nous puissions les transformer en mérites.
A Pourim, lorsque nous acceptons la Torah et faisons téchouva par amour (guémara Shabbath 88a), ces fautes sont transformés en mérites.
A Pessah, nous retournons à l'eau et récupérons ces fautes, qui sont désormais des mérites. C'est pourquoi l'eau que nous puisons pour Pessa'h est appelée "mé mitsva".

Pour que les anges parlent bien de nous

+ Roch Hachana - Pour que les anges parlent bien de nous :

-> Que nos prières soient acceptées ou non dépend de la façon dont nous nous bénissons les uns les autres et souhaitons à tous nos amis une "kétiva vé'hatima tova" (d'être écrit et signé pour le bien pour l'année à venir).
Il est très important de donner cette bénédiction avec tout notre cœur, car elle est très puissante au Ciel.
Les anges qui transportent nos prières apportent ces bénédictions directement au Trône d'Hachem et servent à créer des anges ardents qui parlent bien de nous.

C'est ce qu'a dit le Tséma'h Tsédek de Loubavitch (cité dans séfer Si'hot Mahariyatz 5705) :
"Deux anges nous accompagnent. Quand ils entendent tout le monde dire à leurs amis, la nuit de Roch Hachana : "Lé'chana tova tikatev vé'tékhatem" avec un cœur pur, ils montent vers le ciel en tant que défenseurs du peuple pour demander qu'une bonne année leur soit accordée."

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-> La vérité est que Hachem veut que nous nous louions et nous bénissions les uns les autres.
Il est rapporté dans le séfer Sichos Mahariyatz (5704) que le Maharach de Loubavitch a dit à son fils, le Rachab : "Les gens pensent qu'accepter un "pidyon" (se racheter des dégâts de nos fautes) est très difficile et que seul un Rabbi peut le faire. En réalité, tout juif peut accomplir la même chose en louant son ami. Mais cela doit être sincère.
À Roch Hachana, des centaines d'anges attendent qu'un juif loue son ami, car les anges savent que Hachem désire que les juifs soient loués. Il ne veut pas seulement les prières des tsadikim. Il veut les louanges d'Israël."

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-> Ceci est particulièrement important car la nuit de Roch Hcshana, moment où tout le monde souhaite une bonne année à ses amis, est un moment propice et opportun.
Le Bluzhever Rabbi (séfer Tsvi L'Tsadik - 'Hodech Tichri - maamar 2, ot 2) écrit que la grande majorité des juifs font téchouva dès le début de Roch Hachana. Il est donc certain que c'est un moment sacré où nous pouvons créer une immense satisfaction (na'hat roua'h) pour Hachem.

Le son du shofar, qui est en quelque sorte un cri spirituel venant du plus profond du cœur, concernant le regret du passé et l'acceptation d'écouter la voix de son Père dans l'avenir.
A la suite de ce cri, le Roi des rois, Hachem, se réveille et montre Son amour pour Son fils unique, et lui pardonne ce qui s'est passé dans le passé.
[Baal Shem Tov - Kéter Shem Tov - Hosafot 194 ]

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-> Le son du shofar est comme un cri sans paroles. C'est le cri de l'âme qui a été éloignée du Créateur.
Le pardon et l'absolution sont la réponse d'amour d'Hachem à notre égard.

Plus on proclame la Royauté d’Hachem, plus on Lui permet de se dévoiler dans l’année à venir

+ Roch Hachana - Plus on proclame la Royauté d'Hachem, plus on Lui permet de se dévoiler dans l'année à venir :

-> Tous les mois sont appelés "les mois de l'année" ('hodché hachana - Bo 12,2), tandis que Tichri est simplement appelé "mois" ('hodech (Shofar) - Téhilim 81,4).
Il s'agit d'un renouvellement général de tous les mondes et de leur naissance à partir du néant, car Roch Hachana se déroule en son sein, et Roch Hachana représente [dans le symbolisme kabbalistique] la tête et le cerveau de l'année [...].
De même qu'une âme a [l'aspect] d'une tête et d'un cerveau, d'où se manifeste la force vitale générale, d'où se répand la force vitale particulière de chaque organe, conformément à sa propre nature et à ses attributs, de même [...] à Roch Hachana, il y a une manifestation de la force vitale générale, et c'est d'elle que provient la force spirituelle distincte de chaque mois.
[l'idée est que Roch Hachana contient tout ce qui se passera au cours de l'année. ]

Le principal moment où la volonté [de D.] [de régner sur le monde] se manifeste est à Roch Hachana, lorsqu'il y a un renouvellement de la force vitale générale pour l'année à venir.
La manifestation de la force vitale générale de l'année précédente nous quitte au début de la soirée de Roch Hachana. Par conséquent, Roch Hachana est le jour du jugement, au cours duquel les gens sont jugés pour leurs actions au cours de l'année écoulée. En effet, la possibilité d'un renouvellement de la force vitale générale pour cette année est remise en question parce qu'un certain nombre d'anges accusent l'humanité de ne pas mériter que Sa volonté céleste se manifeste dans la révélation de Sa royauté.

Cela est dû au fait qu'ils ont rejeté le joug [de la royauté de Dieu]. Certains n'acceptent pas constamment le joug du royaume des cieux de bon gré et avec amour, mais le font seulement à l'occasion, lorsqu'ils se souviennent du Roi des rois.
Au contraire, une telle personne est préoccupée par ses propres pensées, chacune selon ce qu'elle a dans l'esprit. En particulier, il y a ceux qui ne sont pas attentifs à abandonner le mal ni à faire le bien, chacun à son niveau.

Car la manifestation de la volonté du Ciel de révéler Sa royauté [et de renouveler la vie dans ce monde] est impossible lorsque, à D. ne plaise, le joug du royaume des Cieux est rejeté, lorsque les gens n'acceptent pas volontiers de porter le joug de Son royaume.
[rabbi Shneur Zalman de Liadi - Likouté Torah, Roch Hachana 53:4 ]

[Le jugement de Roch Hachana concerne l'acceptation de la royauté d'Hachem.
Et plus nous ferons d'efforts pour accepter de tout notre cœur Sa royauté en ce jour, plus nous Lui permettons de pouvoir se révéler dans l'année à venir. ]

Le but d'Hachem en nous (les juifs) envoyant dans ce monde est d'élever notre âme et de nous élever à des niveaux plus élevés que ceux des anges.
['Hovot haLévavot - chaar Avodat haElokim - chap.9 ]

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(en y parvenant, nous serons jugés dignes de bénéficier de la lumière de la gloire d'Hachem pour l'éternité. )

Les Avot et Moché augmentent nos mérites

+ Les Patriarches et Moché augmentent nos mérites :

-> Le Déguel Ma'hané Efraïm écrit :
"Je me suis un jour tenu devant lui (le Baal Shem Tov) à la sortie de Roch Hachana, et il m'a rapporté ce qui s'était passé là-bas (dans les mondes supérieurs à Roch Hachana).
Il a raconté que "les Pères du monde" se tenaient devant le Roi du Jugement. Je ne me souviens pas s'il a dit que les sept bergers (voir les 7 Oushpizin) étaient tous là ou seulement Avraham, Its'hak et Yaakov.
Il a dit qu'ils lui ont présenté les mérites du peuple juif.
Moché Rabbénou était également présent et il agissait en tant qu'intermédiaire, se tournant dans tous les sens et prenant les mérites (de tous les juifs), et il utilisait sa sagesse et toutes sortes de tactiques pour s'assurer que les Accusateurs ne viennent pas avec les fautes."

Impact de nos pensées imaginaires sur notre réussite

+ Impact de nos pensées imaginaires sur notre réussite :

"Quand tu construiras une nouvelle maison, tu feras une balustrade à ton toit et tu ne devras pas verser de sang dans ta maison" (Ki Tétsé 22,8)

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son Od Yossef 'Haï) développe ce verset en affirmant que ce qui est écrit ici vient donner de bons conseils, qui "est nécessaire à chacun, tant dans les affaires physique que professionnelles, ainsi que dans les affaires de la Torah, car la plupart du temps, les gens sont endommagés par quelque chose qu'ils ne ressentent pas. Par conséquent, chacun a besoin de ce bon conseil, et j'en ai moi aussi besoin, et je prie que Hachem m'aide par ce bon conseil, tant dans le matérialité que dans la spiritualité".

Il cite le séfer Kéter Malkhout (Siman 90) sur la guémara (Sanhédrin 26b) qui dit : "Oula dit que les pensées sont efficaces même pour les divré Torah".
Rachi explique que lorsqu'une personne pense qu'elle va faire ou accomplir quelque chose, ses pensées ont pour effet d' "annuler la chose", ce qui signifie qu'elle finira par ne pas pouvoir la réaliser.
Cela s'applique également aux paroles (divré) de Torah lorsqu'une personne dit qu'elle terminera une Massékha (un traité) à une certaine date."

Le Ben Ich 'Haï explique que, par nature, les gens désirent le bien et la richesse. Certains élaborent des stratégies et des plans qui, selon eux, fonctionneront pour gagner beaucoup d'argent ou acquérir ce qu'ils désirent. Leur imagination déborde d'idées lucratives, comme investir dans une entreprise ou voyager dans un endroit où l'immobilier est bon marché, ...
Ces fantasmes sont constamment présents dans leur tête, et ils en inventent sans cesse de nouveaux.
Une personne intelligente, cependant, sait ignorer ces rêves éveillés. Lorsqu'ils lui viennent à l'esprit, elle les chasse immédiatement et n'y prête aucune attention.

Il ajoute que, comme nous le savons, le revenu annuel de chacun est fixé à Roch Hachana.
Cependant, si l'on se livre à de tels projets imaginaires, on risque de voir ses revenus diminuer, même si le décret de Roch Hachana prévoyait qu'on les recevrait.

Le Ben Ich 'Haï explique ce concept en rapportant que nos Sages disent que si l'on fait un bon rêve, dans lequel on nous prédit qu'on recevra quelque chose de bien, la joie ressentie par le rêve suffit parfois à son accomplissement. Autrement dit, le bonheur ressenti est considéré comme suffisant, et l'on n'a pas besoin de recevoir le contenu réel du rêve.
De même, si l'on imagine gagner beaucoup d'argent et que cela nous procure du bonheur, cela peut être considéré comme suffisant et, par conséquent, on ne recevra pas l'argent auquel on était réellement destiné.

Il raconte ensuite l'histoire suivante :
Il était une fois un homme qui allait acheter des œufs et des poulets chez des fermiers arabes. Il les apportait ensuite au marché pour les vendre. Transporter les produits des fermes arabes au marché représentait un travail considérable, et le bénéfice était très maigre.

Un jour, il marchait, portant un panier sur la tête contenant environ 1 000 œufs et deux poules sur les épaules. Il commença à se demander : "Combien de temps vais-je devoir travailler si dur pour un si petit bénéfice?"
Puisqu'il y a environ 1 000 œufs sur ma tête et deux poules sur mes épaules, lorsque j'arriverai en ville, je n'irai pas au marché pour les vendre. Je rapporterai plutôt le tout chez moi, et là, les poules couveront les œufs. Un poussin naîtra de chaque œuf, ce qui me permettra d'avoir déjà 1 000 poussins, et ce seront des femelles. En grandissant, elles pondront 1 000 œufs par jour, et de chaque œuf naîtra un poussin qui pondra un autre œuf, jusqu'à ce que, en quelques mois, j'aie 2 000 000 de poules. Je vendrai ensuite chaque poulet pour un dinar, j'achèterai de la laine et je l'enverrai à l'étranger.

Il calcula qu'en trois ans, il aurait accumulé 500 000 pièces d'or, avec lesquelles il achèterait maisons, boutiques et vergers, faisant de lui l'homme le plus riche du monde. Il serait alors si important qu'à l'anniversaire du roi, il serait à la tête des dignitaires venus l'accueillir et, lorsqu'il entrerait en sa présence, il inclinerait la tête, tel le chef de la délégation, en l'honneur du roi.
Perdu dans ses pensées, il ne réalisa pas qu'il faisait réellement ce geste, comme s'il inclinait la tête devant le roi, ce qui fit tomber le panier contenant les 1 000 œufs. Les œufs se brisèrent tous et les poules tombèrent à leur tour et moururent.
Le bruit des œufs le tira de sa rêverie et il réalisa qu'il ne lui restait plus rien : ni œufs, ni poules, ni pièces d'or, ni laine, ni maisons, ni vergers, ni même une visite à la cour royale. Il n'y avait que des œufs cassés et des carcasses de poulets.

De même, lorsqu'une personne se laisse aller à son imagination, imaginant toutes sortes de moyens de parvenir au succès et à la prospérité, ses pensées la mèneront à sa perte.
Au contraire, le peu de joie qu'elle éprouve en imaginant le succès qu'elle espère connaître lui fera perdre tout le bien et la prospérité qui lui ont été décrétés à Roch Hachana.
Il est essentiel de reconnaître que toutes ces pensées sont des fantasmes implantés dans notre esprit par le Satan pour nous faire perdre le bien qui nous était destiné. Il est donc essentiel de les bannir de notre esprit dès qu'elles surgissent.

Cela étant dit, le Ben Ich 'Haï explique le verset ainsi : "Quand tu construiras une nouvelle maison" = cela fait référence au moment où une nouvelle idée surgit dans l'esprit d'une personne concernant la manière d'accumuler richesse et prospérité.
"Et tu feras une balustrade à ton toit" = cela signifie que ces idées doivent être circonscrites. On ne peut les laisser prendre le dessus sur les pensées ni devenir une obsession. Ce faisant, on les enferme afin qu'elles ne puissent pas nous priver de ce qui a été décrété pour nous.
[nos saints séfarim qualifient les pensées de "toits", car elles vivent dans l'esprit, la partie supérieure du corps. ]
"Et tu ne verseras pas de sang (damim) dans ta maison" = le mot "damim" (דמים) évoque les "dim'yonot" (des fantasmes, imaginaire - דמיונות).
Ainsi, ces mots signifient qu'il ne faut pas laisser les fantasmes s'installer chez soi, car ils peuvent entraîner la chute et nous laisser sans rien.

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-> La guémara (Bétsa 15a) précise que les revenus de chacun sont déterminés à Roch Hachana.
Le rav Pin'has de Koretz (Imré Pin'has - chaar 7, Inyanim Shonim ot 31) explique :
"Cela ne signifie pas que le nombre exact de morceaux de pain que chacun aura est déterminé. Il s'agit plutôt de déterminer le degré de jouissance que chacun aura au cours de l'année."

=> Ainsi, nous avons chacun une dose de plaisir qu'on aura dans l'année, et le Ben Ich 'Haï nous explique qu'en ayant trop de plaisir dans notre imaginaire, on risque de ne plus en avoir beaucoup dans la réalité.
Avoir conscience de cette réalité est si important, que le géant qu'est le Ben Ich 'Haï a écrit à ce sujet : "chacun a besoin de ce bon conseil, et j'en ai moi aussi besoin, et je prie que Hachem m'aide par ce bon conseil, tant dans le matérialité que dans la spiritualité".

"Tu ne dois pas voir le bœuf ou la brebis de ton frère égarés et te dérober à eux : tu es tenu de les ramener à ton frère" (Ki Tétsé 22,1)

1°/ Un tsadik n’oublie pas les âmes perdues :

-> Le Sar Shalom de Belz indique que ce verset contient une allusion au fait que les tsadikim de la génération actuelle ne doivent abandonner aucun juif, même s'il est tombé à un niveau très bas niveau spirituel.
Certains tombent à un niveau spirituel si bas, qu'ils perdent leur "tsélem Elokim". Ils sont comparables à un bœuf ou à une brebis égarée dans un champ.

Le verset suggère qu'un tsadik ne doit pas "voir la brebis égarée" = il ne doit pas considérer ces âmes comme perdues et sans espoir. Il doit plutôt les relever et "les ramener à ton frère". Il est encore possible de les ramener sur le droit chemin de la fraternité juive, et le tsadik doit assumer la responsabilité de faire en sorte que cela se produise.

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2°/ Hachem accomplit la mitsva de Hachavat avéda :

-> Son fils, le rav Yissa'har Dov de Belz, cite le Ohr ha'Haim Hakadoch selon lequel la mitsva de Hachavat avéda (restitution d'un objet perdu) est un indice qu'Hachem ramène nos frères perdus (spirituellement) sur le droit chemin et les aide à se purifier.

Il ajoute que nos Sages (Baba Métsia 30a) disent qu'une personne âgée dont il n'est pas conforme à sa dignité de s'occuper de l'objet, est exemptée de restituer un objet perdu (mitsva de Hachavat avéda).

Lorsqu'un juif faute, son âme est souillée par les fautes, et cela n'est pas digne de la dignité divine, pour ainsi dire, de toucher à une faute aussi sale. Il semblerait donc qu'Hachem soit exempté de la mitsva.

Cependant, le Rambam (Hilkhot Avéda 11,7) dit que celui qui veut faire le bien outrepassera la stricte halakha et restituera un objet perdu, même si cela ne lui paraît pas digne.
Hachem guide le monde avec la 'hassidout, une bonté infinie, comme nous le récitons dans les Séli'hot : "Il siège sur Son trône de miséricorde et guide le monde avec la 'hassidout".
Par conséquent, Il va au-delà de la loi stricte pour nous restituer notre sainteté, même lorsque cela est indigne de Sa dignité.

Nous savons qu'Hachem observe chaque mitsva de la Torah. Comment accomplit-il la mitsva de hachavat avéda?
Hachem réalise cette mitsva en nous restituant notre sainteté perdue. Lorsque nous fautons, chutons et devenons impurs, Il nous aide à retrouver notre pureté perdue.
Même s'il n'est pas obligé de le faire, car cela ne respecte pas Son honneur, il va au-delà de la lettre de la loi pour nous aider.

Shofar – faire régner la émouna en nous

+ Shofar - faire régner la émouna en nous :

-> La dimension minimale d'un Shofar est telle que l'on puisse le saisir dans sa main et pouvoir encore en voir chacune de ses extrémités. [guémara Roch Hachana 27b]
En outre, il est stipulé que le Shofar doit être large à l'une de ses extrémités et étroit à l'autre (là où l'on va souffler dedans) (Ora'h 'Haïm 586,12).

-> De là, le Ben Ich 'Haï (parachat Nitsavim) tire un principe de conduite :
L'homme devra se comporter à l'exemple du Shofar, à savoir que, dans chaque circonstance, il considérera les deux côtés : lorsque sa situation deviendra "étroite", et qu'il se sentira las et sans force, spirituellement ou matériellement, il ne se relâchera pas, mais il gardera confiance.
Il ne regardera pas seulement ce côté-là, l’étroit, mais également l’autre, le large, convaincu que viendra le jour où Hachem se conduira envers lui à l'instar de cette autre extrémité du Shofar, et le sortira alors de l'étroitesse pour jouir de la largesse.
A l'inverse, lorsque Hachem élargira son déversement d'abondance sur lui, et qu'il bénéficiera de la bénédiction Divine, il se gardera de s'enorgueillir en ne considérant que le côté large des choses, mais il regardera également l'autre côté, il saura qu'il existe aussi une petite extrémité et s'il oublie que c'est Hachem qui a déversé sur lui toute cette abondance, Hachem sera aussi en mesure de "rabaisser les orgueilleux et d'élever les humbles".