Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Celui qui compte sur Hachem gagne de 2 façons : dans ce monde : il obtiendra certainement tout ce qui lui manque, et en plus, il aura une grande récompense dans le monde futur, car c'est un principe fondamental dans toutes les mitsvot (avoir du bita'hon en étant une) qu'il n'existe pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde.
Tous les bénéfices qu'un homme reçoit dans ce monde ne sont que les "fruits" des mitsvot, qu'il consomme dans ce monde, alors que le capital (la récompense essentielle) reste entier pour lui dans le monde futur, le monde qui est entièrement bon.
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

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-> Outre la récompense éternelle qu'on reçoit dans le monde à Venir pour son bita'hon, on gagne de nombreux bénéfices dans ce monde aussi.
La guémara (Ména'hot 29b) dit en effet : "Celui qui a confiance en Hachem recevra Sa protection dans ce monde et dans le monde à Venir".

-> Rabbénou Yona (Michlé 3,6) écrit que la récompense du bita'hon est bien plus grande que tout autre avantage terrestre que nous espérons recevoir.
En conséquence, même si nous ne recevons pas ce que nous désirons, nous aurons malgré tout un avantage. Il n'y a pas de bita'hon "perdu", parce que les récompenses du bita'hon dépassent largement tout ce que nous pourrions désirer dans ce monde.

Les efforts pour "se montrer plus rusé" qu'Hachem et empêcher Ses décrets de se réaliser sont voués à l'échec et produisent même l'effet inverse.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Shabbath 119a]

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-> Le Ralbag (Michlé 21,1) remarque que lorsqu'un homme essaie d'annuler les décrets d'Hachem par ses propres efforts et son intelligence, ses efforts sont voués à l'échec. La seule façon de changer le décret d'Hachem, écrit-il, est de s'attacher à Lui autant que possible et d'avoir confiance en Sa protection.

Craindre un être humain découle d’avoir oublié Hachem

+ Craindre un être humain découle d'avoir oublié Hachem :

-> La crainte d'un être humain provient de l'oubli d'Hachem, comme on le voit dans le verset : "Qui es-tu pour avoir peur d'êtres humains qui mourront et d'un homme qui deviendra de l'herbe? Tu as oublié Hachem, ton Créateur, qui a étiré le ciel et mis les fondations de la terre, et tu es constamment effrayé" (Yéchayahou 51,12).
Car si l'homme réfléchissait au fait que tout ce qui se trouve dans le monde vient de Lui, et qu'aucune créature n'est capable de changer le décret d'Hachem, pour y ajouter ou pour le diminuer ne serait-ce que de façon infime, pour l'avancer ou le retarder même un instant avant ou après qu'il Le désire, il comprendrait qu'il n'a pas à avoir peur d'un homme quelconque comme il est dit : "Hachem est avec moi, je n'ai pas peur ; que l'homme peut-il me faire?" (Téhilim 1186).
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

-> Selon le rav David Sutton :
Quand certaines personnes entendent dire qu'il ne faut pas avoir peur en période de difficultés et d'incertitude, mais mettre sa confiance en Hachem, elles demandent : "Que voulez-vous? Comment ne pas avoir peur? Peut-on contrôler ses émotions?"
Le Beit haLévi explique que si quelqu'un continue à avoir peur de ce qu'un être humain pourrait lui faire, cela montre qu'il a oublié Hachem, dans une certaine mesure. Car s'il sentait réellement qu'Hachem le porte dans Ses bras et s'occupe de lui, ce sentiment le calmerait.
[plus un problème nous semble grand, plus nous devons développer en nous la grandeur d'Hachem, à quel point rien ne peut exister ni se produire sans un décret de Sa part (dans les moindres détails). ]

De plus, le Beit haLévi nous donne la clé de vie suivante : plus on renforce sa émouna, la croyance ferme qu'Hachem contrôle tout et que rien ne peut s'opposer à Sa volonté, plus on commence à voir la Providence d'Hachem nous guider dans la vie. Lorsqu'on développe cette croyance et qu'on l'intériorise, on commence à se sentir en sécurité dans les mains d'Hachem, en mettant sa confiance en Lui.
La recette est toute simple : plus d'émouna donne lieu à plus de bita'hon.
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Une personne qui a du bita'hon a la certitude de vivre dans une "armure" (comme ayant un gilet par balle), entourée de la protection d'Hachem (il ne peut rien m'arriver dont papa Hachem n'a pas donné son accord pour mon bien). Donc, lorsque nous prenons peur, c'est seulement parce que nous avons oublié cette "armure" qui nous enveloppe.

-> Le Séfer ha'Harédim (mitsvot assé, ch.4) dit que son maître, le rav Yossef Saguis, chantonnait toute la journée ces mots : "achré ich chélo yichka'hékha" = heureux l'homme qui ne T'oublie pas, afin de se souvenir d'Hachem constamment.

Prière & kavana

+ Prière & kavana :

-> Avant de prier, nous devons nous efforcer d'intérioriser le fait que nous sommes sur le point de prier devant le Roi.
Le Rav Eliyahu Lopian fait remarquer que, puisqu'Hachem peut lire nos pensées, celles-ci sont équivalentes à la parole en ce qui concerne Hachem, de sorte que si, lorsque nous prions, nous pensons à des sujets qui ne sont pas liés à la prière, c'est comme si nous communiquions dans une langue brouillée avec Hachem.
Il est écrit "Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent, de ceux qui L'invoquent avec vérité" (Téhilim 145,18) = qui recherchent la proximité avec Lui et excluent autant que possible les pensées étrangères lorsqu'ils prient, "parlant" ainsi dans une langue qu'Il "comprend".

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-> Le Cha'ar haMélé'h (au début des Hilkhot Téfila) note que la prière sans kavana n'est pas une prière, mais simplement des "mots". Le but principal de la prière est de sentir que nous implorons le Roi des rois qui écoute notre prière. C'est tout un art que de sentir cela, car prier correctement, surtout tous les jours, demande beaucoup d'efforts, d'autant plus que les fautes créent des klippos (forces impures ; littéralement : "enveloppes" ou "coquilles" recouvrant l'âme) qui mélangent nos pensées et nous empêchent d'atteindre le niveau de concentration souhaitable.
[de plus le yétser ara a conscience de la valeur d'une prière avec kavana, du coup il nous fait penser à d'autres choses. ]

+ "D'où (mé'ayin) viendra mon aide, mon aide vient d'Hachem qui a fait les cieux et la terre" (Téhilim 121,1-2)

-> Dès que nous réalisons que nous n'avons absolument nulle part (ayin) où chercher notre aide/délivrance (personnelle/collective) en dehors d'Hachem, et que toutes les autres forces sont nulles (ayin), alors seulement notre aide viendra d'Hachem qui a fait les cieux et la terre, et Il nous sauvera et nous délivra.
[rav Moché Sternbuch]

[nous prions et demandons de l'aide à Hachem, sans être convaincus qu'à 100 % cela ne vient que grâce à Lui, et en ce sens nous ne prions pas de tout notre cœur, comme si notre vie en dépendait (on se dit qu'on a pas si besoin de D., car on pourra gérer tout seul en faisant ça et ça). En agissant ainsi, nous réduisons la puissance de nos prières. ]

Celui qui étudie la Torah, surtout en profondeur, soutient les cieux et la terre, comme le dit le rav 'Haïm Vital lui-même, et tous les mondes supérieurs (rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 4,11-15 &25), et en l'étudiant correctement, il perfectionne son âme, et tous les mauvais jugements l'abandonnent (Néfech ha'Haïm 4,15).
Il s'attache, pour ainsi dire, à Hachem (Néfech ha'Haïm 4,6 &33), et s'unit à Lui puisque la sainte Torah est la Volonté Surnaturelle (Tanya - Likouté Amarim).
Il est en outre sauvé du mauvais penchant (Kidouchin 30b &Baba Batra 15a), qui est un obstacle au service de D.
[rav Moché Sternbuch]

Etude de la Torah & guéoula

"La seule raison pour laquelle les jours du machia'h se sont éloignés de cet exil est le manque d'étude de la Torah"
[Zohar 'hadach - Béréchit]

-> Le Gaon de Vilna dit : "Dans l'exil final, toutes les merveilles seront dans la Torah, et la mer de la Torah se fendra (comme la mer Rouge), car en vertu de l'étude de la Torah, nous mériterons la guéoula complète rapidement de nos jours, amen". [commentaire du Tikouné Zohar]

-> Le 'Hafetz 'Haïm dit : "Quiconque a la moindre crainte de D. et croit avec une foi parfaite en la venue du machia'h doit se préparer de toutes ses forces, selon ses capacités, en étudiant le 'houmach, la michna ou la guémara, afin de mériter une guéoula véritable et complète et de recevoir le machia'h avec joie".

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-> Rabbi Elazar s'est vu demander par ses élèves : "Que fera un homme pour être épargné par les douleurs de l'arrivée du machia'h? Qu'il s'occupe de la Torah et qu'il accomplisse des actes de bonté"
[Talmud Sanhedrin 98a]

-> Venez et considérez combien est grand le pouvoir de ceux qui sont charitables et font des actes de bonté, car ils ne s'abritent ni à l'ombre du matin, ni à l'ombre des ailes de la terre, ni à l'ombre des ailes du soleil, ni à l'ombre des ailes des 'hayot ou des Chérubins, ni à l'ombre des ailes d'aigle ; mais sous les ailes de qui s'abritent-ils?
A l'ombre de Celui dont la parole a créé le monde, comme il est écrit : "Que ta bonté est précieuse, ô Hachem, et les enfants des hommes se réfugient à l'ombre de tes ailes" (Téhilim 36,8).
['Hafetz 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

-> "Si l'homme s'occupe de l'étude de la Torah et des actes de bonté et éveille ainsi l'attribut divin de la miséricorde, alors lorsqu'il sera, à D. ne plaise, en difficulté, Hachem entendra lui-même sa cause et lui accordera Sa bonté. Ainsi, la personne sera certainement sauvée (ex: des douleurs de l'arrivée du machia'h)".
['Hafetz 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]

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-> Rabbi Elazar s'est vu demander par ses élèves : "Que fera un homme pour être épargné par les douleurs de l'arrivée du machia'h? Qu'il s'occupe de la Torah et qu'il accomplisse des actes de bonté"
[guémara Sanhedrin 98a]

(le 'hessed nous permet d'être sauvé de notre exil/difficultés personnel et collectif)

A l'époque du machia'h, la principale tâche des juifs est la prière.
[rabbi 'Haïm Vital - Pri Etz 'Haïm]

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-> "Il y a un autre grand principe, quelque chose qui rapproche la guéoula, c'est la prière, comme c'était le cas en Égypte ... Nous voyons par là que Hachem, veut que nous Le priions en abondance, et alors Il nous délivra.
Aujourd'hui, nous devons aussi nous fortifier dans la prière, puisqu'il désire que nous le priions.
Pourquoi devrions-nous rester silencieux en ce moment?"
['Hafets 'Haïm - 'Hokhmat haDaat]

-> "Lorsque les juifs crieront (en prière du fond de leur cœur) devant Lui, le salut viendra à eux"
[midrach rabba]

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-> Selon le rav Chaim Vital (Eitz haDa'at Tov), l'asservissement le plus difficile auquel le peuple juif sera confronté à la fin des jours sera celui des descendants de Yishmael. Ce n'est que par la foi, la confiance et la prière sincère que nous pourrons être sauvés d'eux et accélérer la venue de machia'h.

Le Gaon de Vilna (paracha Haazinou) dit que les bné Yichmaël cherchent à nous détruire et que nous pouvons annuler le décret par la prière.
Le nom de Yichmael, qui signifie "Hachem entendra" (yichma kEl), fait allusion au fait qu'Hachem entendra nos prières et nous sauvera de Yichmael. Cela se produira lorsque nous mettrons notre confiance exclusivement en Hachem et que nous nous tournerons vers Lui dans la prière, en reconnaissant qu'absolument aucune autre puissance ne peut nous sauver.
Pour renverser les mauvais décrets, nous devons persévérer et prier jusqu'à ce qu'Hachem ait pitié de nous, surtout dans une génération comme la nôtre, où nous n'avons pas assez de bonnes actions pour servir de conseils de défense.
[rav Moché Sternbuch - Taam vaDaat Vaéra 8,4]

Rabbi Yo'hanan dit : "[Après la venue du machi'ah,] Jérusalem deviendra une capitale pour tous les pays"
[midrach Shir haChirim rabba 1,37]

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-> Rabbi Hochaya dit : Jérusalem est destinée à devenir un phare pour les nations du monde ...
Comme il est dit : "les nations iront vers Ta lumière" (Yéchayahou 60,3) ... "la montagne de la maison d'Hachem sera établie sur les sommets des montagnes et élevée au-dessus des collines ; toutes les nations afflueront vers elle" (Yéchayahou 2,2) ; et "car auprès de Toi est la source de la vie, dans Ta lumière nous verrons la lumière" (Téhilim 36,10)
[midrach Yalkout Chimoni]

-> Jérusalem est destinée à s'agrandir de tous les côtés, et ses portes atteindront Damas.
[Sifre - Dévarim 1]