Si l'homme s'occupe à étudier la Torah et à faire des actes de bonté, il éveille ainsi l'Attribut Divin de la miséricorde, alors lorsqu'il sera, à D. ne plaise, en difficulté, Hachem entendra lui-même sa cause et lui accordera Sa bonté. Ainsi, la personne sera certainement sauvée.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed]
La guéoula dépend de la émouna.
La cause première de l'exil est tout simplement un manque de émouna.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 7,1]
Aucune « mauvaise » prophétie sur la venue du machia’h ne doit obligatoirement se réaliser
+ Aucune "mauvaise" prophétie sur la venue du machia'h ne doit obligatoirement se réaliser :
-> Les tsadikim sont capables d'annuler les décrets de D. et de les transformer de quelque chose de nuisible en quelque chose de bénéfique. [guémara Moed Katan16b]
La vérité, cependant, est qu'ils ne peuvent annuler un décret qu'avant qu'il n'ait été communiqué sous la forme d'une prophétie écrite, mais une fois que la prophétie a été écrite, elle ne peut pas être annulée, afin de ne pas jeter l'opprobre sur la vérité d'une prophétie écrite.
Dans ce cas, comment les tsadikim peuvent-ils empêcher, par leurs prières, les souffrances qui doivent précéder la venue de machia'h, comme cela est écrit dans les Néviim (Prophètes)?
La réponse est la suivante : le Rambam écrit dans le Michné Torah (Téchouva 8,7) et dans le Michné Torah (Méla'him 12,2) que nous ne savons pas précisément comment se déroulera la guéla. Or, puisqu'il est impossible de déterminer avec précision comment se dérouleront les épreuves de la naissance messianique, il est toujours possible de prier pour que toute souffrance soit annulée, puisqu'elle n'est pas explicite dans les paroles des prophètes.
En effet, quel que soit le point de vue, l'annulation des souffrances imminentes devrait être possible : si ces souffrances ne sont pas prévues dans la Torah, elles peuvent certainement être annulées. Et si elles sont annoncées dans les paroles des prophètes, nous pouvons supposer que nous sommes actuellement incapables de comprendre clairement la prophétie ; ce n'est que lorsque le machia'h viendra qu'il nous éclairera sur la manière d'interpréter les paroles des prophètes.
De plus, même si nous supposons que les tribulations précédant l'arrivée du machia'h sont explicitement annoncées dans la Torah, nous savons qu'après l'arrivée du machia'h, tout le peuple juif deviendra prophète. Comme il est dit : "Vos fils et vos filles prophétiseront" (Yoel 3,1), "ils sauront tous"(Yirmiyahou 31,33).
Il est donc possible d'implorer Hachem d'annuler la prophétie prédisant les souffrances avant l'ère messianique. Puisque tout le peuple juif deviendra prophète, il n'y a aucun risque que nous pensions que ce qui a été écrit par les prophètes précédents était faux.
Puisque tout le peuple juif lui-même sera prophète, il se rendra compte que les prophéties des prophètes antérieurs étaient vraies, mais que les tsadikim de la génération précédant l'arrivée du machia'h ont annulé ce décret.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béahaloté'ha 11,28-29 ]
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[ on a vu que les prophéties en apparence négatives sur la venue du machia'h ne sont pas forcément amenées à se produire. Tout dépend de nous.
Il en découle que nous devons multiplier nos mitsvot, bonnes actions, prières, ... afin de mériter une guéoula qui soit la plus agréable, joyeuse, pour le bien de tous les juifs, et une pleine grandeur d'Hachem (regardez comment est grand le D., dont Son peuple est si méritant! ; et plus nous sommes méritants plus nous mériterons éternellement d'être élevés et proches d'Hachem, ce qui est grandi le Nom Divin). ]
L’essentiel n’est pas de faire une mitsva, mais l’état d’esprit avec lequel nous réalisons la volonté d’Hachem
+ L'essentiel n'est pas de faire une mitsva, mais l'état d'esprit avec lequel nous réalisons la volonté d'Hachem :
-> Lorsque l'on offre un cadeau à un ministre relativement modeste, le cadeau lui-même est important pour le ministre. En revanche, si l'on offre un cadeau à un ministre important, à un grand noble, ce n'est pas le cadeau lui-même qui est important, car pour une personne d'une telle stature, qui est tellement plus noble que le cadeau qu'on lui offre, le cadeau est totalement insignifiant.
Ce qui est important, en revanche, c'est l'esprit généreux de celui qui a offert le cadeau. Ainsi, le ministre apprécie le désir de la personne qui lui a offert le cadeau, le fait que cette personne désire lui offrir un cadeau, et non le cadeau lui-même ...
La connotation du mot "mitsva" est qu'il s'agit d'un commandement de D., qui a ordonné à une personne de faire telle chose, et à son tour, la personne obéit. En réalité, lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle en bénéficie elle-même. Néanmoins, une personne donne satisfaction à D. en observant le commandement, car Il voit qu'une personne désire accomplir Sa volonté.
Ce qui découle de cette discussion, c'est que lorsque quelqu'un accomplit une mitsva, Hachem se réjouit principalement du fait qu'il réalise Sa volonté, ce qui démontre qu'il désire faire la volonté de D.
Par conséquent, il n'y a pas de différence entre une grande ou une petite mitsva, comme le montre l'analogie ci-dessus. Pour un ministre modeste, le cadeau lui-même fait une différence, car c'est ce qu'on lui donne. Dans ce cas, nous pouvons dire qu'il y a une distinction selon qu'il reçoit un grand ou un petit cadeau. Un cadeau plus coûteux sera plus apprécié par le ministre, car il veut le cadeau lui-même.
Un noble, en revanche, ne s'intéresse pas au cadeau en tant que tel. Il s'intéresse avant tout à la bonne volonté de la personne qui offre le cadeau, qui veut trouver grâce aux yeux du noble. Par conséquent, pour le noble, il n'y a pas de différence entre un cadeau coûteux et un cadeau bon marché. En effet, quelle que soit sa valeur, la personne qui l'offre le fait pour plaire au noble.
Il en va de même pour Hachem. La principale satisfaction que D. retire du fait que la personne accomplit sa volonté et qu'elle le fait parce qu'elle désire plaire à D. [l'importance est le cœur qu'on y met (la joie de le faire, le zèle, l'intention, ...)]
Par conséquent, aucune distinction n'est faite entre quelque chose de grand et quelque chose de petit, puisque le désir sous-jacent est le même dans les deux cas : réaliser la volonté de D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béhaaloté'ha 8,16 ]
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-> Un exemple de ce qu'on vient de voir :
"La joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est obligée d'accomplir pleinement, car c'est une part essentielle dans le service divin, et en vérité, elle (la joie) est plus importante que la mitsva elle-même" [Rabbeinou Bachaye - Kad haKéma'h]
-> Selon le Or'hot Tsadikim (Chaar aSim'ha :
"Celui qui accomplit les mitsvot avec joie reçoit une récompense 1 000 fois supérieure à celui qui réalise les mitsvot avec le sentiment qu'elles sont un fardeau"
=> Ainsi, deux personnes peuvent réaliser une même mitsva et avoir un impact au Ciel totalement différent.
C'est pourquoi notre yétser ara nous endort dans un train-train quotidien, faisant les mitsvot machinalement (comme forcé, avec la tête ailleurs). Ainsi nous devons faire des efforts pour reprendre conscience de ce que nous faisons, pour y rajouter de la joie, de la fierté, de l'empressement, ... à faire la volonté du Maître du monde, de notre papa Hachem.
A la différence des autres nations, nous avons les mitsvot, et elles ne sont pas une punition, mais un cadeau sublime que D. nous fait, et que nous pouvons faire en retour à Hachem en les faisant avec un bel état d'esprit.
Lorsqu'une personne fait la charité, elle devient le bienfaiteur du pauvre qui la reçoit.
Nos Sages (midrach Vayikra rabba 34,10) disent : "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison".
Dans ce cas, le pauvre devient effectivement le bienfaiteur du maître de maison. Cependant, la différence est que le maître de maison donne au pauvre quelque chose de tangible, alors que le pauvre donne au maître de maison quelque chose de spirituel.
En d'autres termes, Hachem donne au maître de maison une récompense dans le monde à Venir : la sainteté et la pureté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béahaloté'ha 11,7 ]
Les souffrances – Enseignements du Steïpler
+++ Les souffrances - Enseignements du Steïpler :
+ Extraits de lettres de son livre Kéréna déIgrata :
-> Nos Sages (Soucca 52a) disent que plus une personne est [spirituellement] grande, plus son mauvais penchant est grand.
De même, celui qui est plus apte à être extrêmement grand en Torah doit faire face à beaucoup plus d'obstacles, de toutes sortes de façons.
Mais lorsque l'on se renforce pour s'accrocher à "l'arbre de vie", les souffrances finissent par passer.
D'après les puissantes souffrances auxquelles vous avez affaire, il est clair que vous êtes faits pour être extrêmement grands dans la Torah et la crainte du Ciel.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 24]
-> En vérité, chaque personne a ses propres difficultés, même si cela ne se voit pas de l'extérieur ...
Vous pensez constamment à vous-même. Toute votre lettre est remplie de "je, je, je", et c'est pour cela que vous souffrez. Vous devez vivre votre vie comme un bœuf qui porte un joug, en réalisant que tout ne doit pas nécessairement aller dans votre sens.
[tout provient d'Hachem pour mon bien, même si je ne comprends pas actuellement. Le fait de ne pas acceptez de ne pas comprendre, nous fait souffrir à tord. ]
Faites toujours une prière pour tout ce qui est difficile pour vous, afin qu'Hachem ait pitié de vous et vous sauve des souffrances.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 26]
-> Il ne faut pas s'inquiéter, car ce monde est en perpétuel changement ; une situation que l'on croit désespérée aujourd'hui finira par se résoudre de la meilleure façon, par un moyen que l'on n'avait jamais envisagé. J'en ai été personnellement témoin à plusieurs reprises.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 53]
-> En vérité, il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car le passé est révolu, et en ce qui concerne l'avenir, il est impossible de le connaître. Tout ce que l'on imagine à propos de l'avenir n'est que spéculation insensée, car il s'avère qu'il n'en est rien, et que l'inquiétude et la dépression d'une personne brisent son esprit, que D. nous en préserve.
Les choses mêmes pour lesquelles on s'inquiétait finissent par se résoudre de manière satisfaisante. Il faut garder l'espoir de toutes les bonnes choses, car le salut d'Hachem peut venir en un clin d'œil.
Kéréna déIgrata - vol.1 - 55]
-> Nos Sages (Béra'hot 5b) déclarent : "Les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim).
Si nos Sages disent qu'elles sont précieuses, c'est qu'elles le sont. Elles accordent à une personne le succès et une immense fortune dans le monde à Venir (éternel).
Par conséquent, on devrait être extrêmement heureux des souffrances que l'on a déjà endurées, car elles représentent un bénéfice incommensurable et proviennent de l'immense bonté d'Hachem.
En ce qui concerne l'avenir, cependant, nous devons prier pour être sauvés des souffrances, car nous voyons que même les plus grands de nos Sages (Béra'hot 5b) ont dit : " Nous ne voulons pas d'eux, ni de leur récompense" [ parce que les souffrances empêchent une personne d'étudier et d'accomplir les mitsvot. ]
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 91]
-> Les souffrances sont une grande chose ; elles sont extrêmement élevées, et tout le monde à Venir d'une personne en dépend, à tel point que nos Sages (guémara Arakhin 16b) disent que si 40 jours s'écoulent sans souffrance, on a "mangé" son monde à Venir ...
Par-dessus tout, les souffrances sont considérées comme une possession formidable et extrêmement puissante, bien qu'elle soit très amère et très difficile à supporter. Cependant, cela n'est vrai que pour les souffrances que l'on possède dans le présent.
Mais les souffrances qui se sont déjà produits, que l'on a déjà vécus, ne sont que bonté et bénédiction, car ce qu'on a déjà souffert a maintenant disparu. Par sa souffrance, le malade s'est constitué un trésor de mérites extrêmement important.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 28]
-> Selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 92,1) : "Rabbi Alexandri dit : Tout homme a des souffrances. Heureux est celui dont les souffrances proviennent de la Torah".
Cela signifie qu'étant donné qu'une personne aura une certaine quantité de souffrances dans tous les cas, heureuse est la personne qui suit la Torah, de sorte que les souffrances qu'elle reçoit viendront par son accomplissement des mitsvot de la Torah.
Ensuite, grâce à ces mêmes souffrances, elle recevra une récompense immense et éternelle dans le monde à Venir, où chaque douleur qu'elle a endurée pour garder la Torah sera pour lui une source de mérite incroyable.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 26]
-> Toute personne a besoin de souffrir d'une manière ou d'une autre, et il y a aussi une limite à sa souffrance.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 94]
-> La vérité, c'est que chaque personne souffre énormément, que ce soit de la part des membres de sa famille ou de ses voisins, de la pauvreté et des dettes, de l'humiliation, de la difficulté d'élever des enfants, ...
[Kéréna déIgrata - vol.3 - 138]
-> Toutes les choses de ce monde, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, sont temporaires, et il faut se rappeler, à propos de chaque situation, que cela aussi passera.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 24]
[ notre passage dans ce monde est très temporaire, et le monde à Venir est éternel]
-> Lorsque l'on souffre, il faut constamment se rappeler que tous les souffrances finissent par disparaître. Il faut également savoir que tout ce que fait Hachem est pour le bien.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 92]
-> "Elokim parla à Moché et lui dit : Je suis Hachem" (Vaéra 6,2).
Le nom "Elokim" fait référence à l'Attribut de Jugement, tandis que le nom "Hachem" fait référence à l'Attribut de Miséricorde. Dans ce verset, Hachem dit à Moché : "Je suis Hachem", ce qui signifie que même les jugements et les souffrances proviennent d'une miséricorde absolue et sont pour le bien de la personne, même si elles sont cachées.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 330]
-> L'essentiel est de ne pas s'inquiéter, et en vérité il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car tout ce que fait Hachem est pour le mieux.
[Kéréna déIgrata - vol.3 - 14]
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-> Une personne doit réaliser que les souffrances et la douleur qu'elle éprouve parce qu'elle n'a pas pu servir Hachem correctement, ou parce qu'elle a échoué, à D. ne plaise, dans une certaine faute, constituent en soi une expiation et sont aussi précieux pour Hachem que ceux qui ont accompli la mitsva. Car la principale chose dont Hachem se soucie est le cœur d'une personne.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 16]
-> Chaque personne, en particulier dans sa jeunesse, connaît des périodes de hauts et de bas [spirituels], et le principal travail de service à Hachem se fait dans les moments de chute [spirituelle].
Comme l'ont dit nos Sages (Avot déRabbi Nathan - chap.3) : "une fois avec de la douleur est plus grande que 100 fois sans douleur".
Lorsque quelqu'un se renforce pendant les périodes d'obscurité pour apprendre la Torah correctement, il méritera par la suite d'avoir une grande clarté.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 27]
[notre rôle sur terre est de faire la volonté d'Hachem, et parfois Il veut nous voir le servir dans la souffrance, fatigue, ... Notre yétser ara cherche alors à nous démoraliser (ex: que tu es mauvais!), et nous devons accepter la volonté de D. et faire de notre mieux (même si c'est moins qu'à la normale). ]
-> C'est le concept de "plus une chose est sainte, plus elle est en mauvais état".
C'est parce que la Chékhina est en exil que ceux qui sont les plus proches d'Hachem ne réussissent pas, que D. préserve ; car il est connu au Ciel que chaque parcelle de souffrance qui vient de la crainte du Ciel provoque un flux infini de sainteté dans le monde.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 74]
-> Selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 92,1) : "Rabbi Alexandri dit : Tout homme a des souffrances. Heureux celui dont les souffrances proviennent de la Torah."
Cela signifie que la quantité de souffrances que l'on reçoit est décrétée au Ciel pour chaque individu, et qu'il est impossible d'y échapper.
Heureuse est la personne dont les souffrances lui parviennent grâce à sa Torah et à ses mitsvot, car toutes ces souffrances sont alors un puissant et immense mérite, puisqu'elle les a subis pour l'honneur d'Hachem et de Sa Torah.
Si quelqu'un abandonne son service d'Hachem, à D. ne plaise, il ne recevra pas moins de souffrances, et les souffrances qu'il recevra ne seront que de la souffrance, et rien de plus.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 26]
-> Lorsqu'une personne souffre d'embarras à cause de son étude [de Torah], son mérite est incroyablement grand, et elle finira par avoir beaucoup de succès. Il lui suffit de s'accrocher à "l'Arbre de Vie".
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 38]
[aucune souffrance n'est vaine, ne nous vient pour rien, car dans les moindres détails rien ne peut se passer sans décret de papa Hachem, qui nous aime toujours infiniment. ]
-> J'ai appris que la semaine dernière, les Mizrachi vous ont soumis à toutes sortes d'insultes et d'humiliations. Je voudrais vous encourager à ne pas vous préoccuper de cela, et d'autres choses similaires, du tout. Le Rav Shmuel Greineman, ztz", m'a raconté que pendant un certain temps, il avait l'habitude d'aider le Chofetz Chaim, ztz "l, dans ses efforts communautaires. Une fois, Rav Shmuel a été envoyé à un certain endroit, ce qui lui a valu des ennuis avec la police pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'Hachem le sauve. Lorsque Rav Shmuel raconta cela au Chofetz Chaim ztz "1, celui-ci lui
Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il est expliqué (guémara 'Houlin 7b) que si l'on se cogne l'orteil en allant accomplir une mitsva, le sang (de dures souffrances, comme s'il se cogne 2 fois son orteil) expie comme un korban ola.
Puisque que les souffrances viennent du fait qu'on est allée faire une mitsva, le mérite est grand et extrêmement puissant, et on doit être heureux grâce à cela ...
Toutes les souffrances qui découlent de l'accomplissement d'une mitsva sont un bénéfice incroyable, qu'une personne ne devrait absolument pas vouloir vendre pour tout l'argent du monde.
En outre, il est généralement évident, même dans ce monde, qu'en conséquence, on ne fait que grandir et réussir, tant sur le plan physique que spirituel. Il ne faut pas que ces choses nous causent de la peine, et notre honneur n'en sera pas diminué, ce qu'à D. ne plaise.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 82]
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+ Extraits de son livre 'Hayé Olam :
-> Le Ramh'al (Messillat Yécharim - chap.1) écrit : "Quelle est la vie d'une personne dans ce monde? Qui est vraiment heureux et satisfait dans ce monde? ..."
Ne devriez-vous pas vous demander : pourquoi l'homme a-t-il été créé pour vivre une vie mêlée de tristesse et de bonheur, de douleur et de plaisir, de croissance et d'échec, et d'une multitude de hauts et de bas, dont la plupart sont remplis de douleur et de chagrin? Pourquoi en est-il ainsi?
La vraie réponse est : parce que toute la vie dans ce monde n'est qu'un passage, un couloir vers une vie éternelle qui est incomparablement merveilleuse.
Toute la vie terrestre est conçue en fonction de ce qu'Hachem sait être la meilleure préparation à cette vie éternelle. On sera alors également jugé sur ses mérites et ses actes. Une personne qui s'attache à Hachem et à Sa sainte Torah, acceptera tous les problèmes avec amour, quoi qu'il arrive, car elle sait qu'Hachem est avec elle, et que, comme le disent nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait Hachem est pour le bien".
['Hayé Olam - vol.1,chap.6]
-> Il est décrété pour une personne à sa naissance [des choses en fonction de ses réincarnations pour lui permettre d'arriver à la perfection de son être global], c'est-à-dire qu'il s'agit du mazal qui lui convient en fonction de ses actions dans une vie antérieure.
['Hayé Olam - vol.1,chap.12]
-> "Avant qu'Hachem ne porte un coup au peuple juif, Il prépare toujours d'abord le remède. (guémara Méguila 13b).
Il est donc clair que pour chaque événement difficile, pour chaque douleur et chaque souffrance qu'une personne traverse, il y a déjà un remède qui a été préparé à l'avance, mais il faut des mérites pour s'en rendre compte.
Le fait d'être conscient de ce concept donnera à une personne force et soutien, l'empêchant de tomber dans le désespoir pendant les périodes difficiles, même lorsqu'il semble qu'il n'y a pas d'issue à sa situation difficile.
Il lui suffit de prier Hachem et de Lui demander miséricorde, d'étudier la Torah et d'accomplir les mitsvot pour l'amour d'Hachem, et de toujours espérer Son salut, qui peut survenir en un clin d'œil. Mais on ne doit jamais tomber dans le désespoir, à D. ne plaise.
[...]
Il ne faut jamais perdre espoir, que D. nous en préserve, même si beaucoup de temps s'écoule et que l'on reste bloqué dans sa situation difficile, car en fin de compte, Hachem nous montrera le chemin, et la récompense sera à la hauteur de la douleur.
['Hayé Olam - vol.2,chap.6]
-> Comme chacun sait, nos jours sont comme une ombre qui passe.
Même pendant les décennies qu'il nous est donné de vivre dans ce monde, la majeure partie de notre vie est remplie de colère, de douleur amère et de nombreux événements horribles, et les moments où nous vivons dans la tranquillité et le calme sont rares.
Même pendant ces périodes, lorsqu'on vit tranquillement et qu'on se voit jouir d'un succès superficiel, on craint constamment de perdre ses richesses, en raison des changements qui se produisent constamment dans le monde. En effet, ce monde est un lieu de changement, une "roue tournante" ; certaines personnes deviennent prometteuses, tandis que d'autres se fanent.
La sérénité totale à laquelle on aspire n'est possible que dans l'autre monde, que nos Sages (guémara Kidouchin 39b) décrivent comme "le monde qui est entièrement bon".
['Hayé Olam - vol.2,chap.12]
-> Il faut savoir que les souffrances ne sont pas envoyés à une personne "plus ou moins" (approximativement), comme quelqu'un qui verse une grosse somme d'argent [qui ne fait pas attention à être précis], mais plutôt avec une extrême précision.
Ceci est clair d'après la guémara (Arakhin 16b), qui dit que même si quelqu'un met sa main dans sa poche pour sortir trois pièces et finit par n'en sortir que deux, ceci [c'est-à-dire le fait qu'il doive se donner la peine de remettre sa main dans sa poche pour sortir une autre pièce] est également considéré comme des souffrances.
Et dans la guémara (Avoda Zara 55a), nos Sages expliquent le verset "et les maladies douloureuses et loyales" (Ki Tavo 28,59) comme signifiant que ces maladies sont "envoyées pour être douloureuses et loyales à leur serment".
Cela signifie que les maladies doivent jurer qu'elles partiront à un moment précis, sans rester un seul instant de plus.
Et dans la guémara ('Houlin 7b), il est dit : "On ne se coupe pas le doigt à moins que cela n'ait été décrété d'en haut".
Nous voyons ici que chaque détail des souffrances provient d'un décret spécifique de la Cour céleste.
Il faut également comprendre que les souffrances sont envoyés avec miséricorde [c'est-à-dire qu'Hachem considère qu'une petite souffrance compte beaucoup].
En ce qui concerne le verset : "Louez Hachem, car Il est bon" (Téhilim 136,1), nos Sages (guémara Pessa'him 118a) expliquent que cela signifie que lorsqu'une personne a fauté, Hachem la punit en "collectant" du bien que Hachem a donné Lui-même à cette personne : une personne riche perd son bœuf, un pauvre perd sa brebis, un orphelin son œuf et une veuve perd son coq.
Nos Sages (Sifri - Vaét'hanan 6,5) ont également déclaré qu'Hachem dit : "Toi et ton cœur connaissez les fautes que tu as commises, et les souffrances que je t'ai donnés sont inférieurs à ce que tu mérites".
[ car même un être humain, avec sa compréhension limitée, peut comprendre que, selon la stricte lettre de la loi, il mérite une punition bien plus importante que celle qu'il a reçue].
Mais Hachem, dans Sa grande miséricorde, considère le peu comme beaucoup.
['Hayé Olam - vol.2,chap.13]
-> Parfois, un tsadik décède alors qu'il est encore jeune, lorsqu'on voit en-Haut que s'il vivait plus longtemps, il se détériorerait, à D. ne plaise, comme il est dit dans la guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2:8) : "Le propriétaire d'un figuier sait quand cueillir les figues".
[c'est-à-dire au bon moment, car s'il les laissait plus longtemps sur l'arbre, elles se gâteraient. ]
['Hayé Olam - vol.2,chap.13]
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+ Une souffrance dans ce monde épargne énormément de souffrances dans le monde à Venir :
-> La guémara (Yébamot 105b) rapporte que Rabbi 'Hiya et Rabbi Chimon Bar Rabbi étaient un jour assis ensemble avec Rabbi Yichmael béRabbi Yossi, lorsque Rabbi arriva [et qu'ils durent prendre leurs places respectives].
En raison de son poids, Rabbi Yichmael béRabbi Yossi marchait lentement [c'est-à-dire qu'en raison de son embonpoint, il passait lentement devant les talmidim qui étaient assis par terre, et il semblait qu'il marchait sur leurs têtes].
Avdan lui dit : "Qui marche sur la tête de la nation sainte?"
Rabbi Yichmael béRabbi Yossi répondit : "C'est moi ...".
La guémara rapporte ce qui suit : "À ce moment-là, Avdan a eut des souffrances (tsaraat, ses deux fils se sont noyés et ses deux belles-filles ont fait mioun, mettant fin à leurs mariages.
Pourtant, Rav Na'hman bar Its'hak a dit : "Béni soit Hachem, qui a mis Avdan dans l'embarras dans ce monde, au lieu de le mettre dans l'embarras dans le monde à Venir".
L'explication est que dans le monde à Venir, une punition est beaucoup, beaucoup plus grave.
C'est donc à partir de là que nous voyons à quel point : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - Béra'hot 5b).
Et selon le Sifri (Vaét'hanan 6,5) : "Rabbi Né'hémia dit : Les souffrances sont précieuses, car tout comme les korbanot expient, les souffrances expient également".
En effet, recevoir des souffrances donne à une personne un avantage infini, car les punitions que l'on mérite de recevoir dans le monde à Venir sont remplacées par les souffrances de ce monde, qui sont extrêmement allégées en comparaison.
La guémara (Taanit 21a) rapporte que Na'houm Ich Gam Zou ne s'est pas empressé de répondre aux besoins d'un pauvre.
Na'houm dit au pauvre d'attendre qu'il ait fini de décharger son âne, et à ce moment-là, l'homme mourut.
Lorsque cela s'est produit, Na'houm Ich Gam Zou a accepté d'horribles souffrances sur lui-même, que ses yeux deviennent aveugles, que ses mains et ses jambes soient amputées, et que son corps entier devienne plein de furoncles. Et c'est ce qui s'est produit.
En le voyant dans cet état, les talmidim (élèves) de Na'houm lui dirent : "Malheur à nous de t'avoir vu dans cet état!".
Mais Na'houm répondit : "Malheur à moi si vous ne m'aviez pas vu ainsi!".
[nous devons tenter de voir nos difficultés avec la vision de Vérité du monde à Venir. ]
La signification est que la faute de Na'houm, et sa punition dans le monde à Venir, sont tellement pires en comparaison des souffrances qu'il a acceptés sur lui-même dans ce monde.
La faute de Na'houm était tout à fait involontaire, car Na'houm ne s'était pas du tout rendu compte que la vie de cette personne était en danger ; en outre, sa faute était une faute d'inactivité, à savoir un manquement de faire la mitsva de la tsédaka avec assez de rapidité. [chacun est jugé selon son niveau/capacités, les tsadikim le sont ainsi sur l'épaisseur d'un cheveu ]
Malgré tout cela, tous les énormes souffrances que Na'houm a subis dans ce monde ont été une grande chance pour lui, car dans le monde à Venir, cela aurait été beaucoup, beaucoup, plus difficile et terriblement plus amer.
['Hayé Olam - vol.2,chap.14]
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-> Tout sujet de sainteté et de service d'Hachem n'est significative que lorsqu'elle est accomplie au prix de souffrances, de douleur et de beaucoup de lutte, comme le disent nos Sages : "la récompense est à la mesure de la douleur" (Pirké Avot 5,23).
['Hayé Olam - vol.2,chap.9]
=> évidemment que sur le moment c'est très dur, mais pourtant nous devons tendre à apprécier que nos moments plus difficiles augmentent de façon phénoménale chaque acte, chaque seconde, de notre avodat Hachem, et que chaque souffrance permet à Hachem de nous annuler énormément de souffrances dans le monde à Venir.
Notre monde actuel passe si vite, et en comparaison chaque souffrance vient avec une raison et précision totales, nous offrant des avantages éternels incroyables.
[en attendant : c'est dur, mais cela n'est pas pour rien, de la malchance. J'ai confiance que Hachem sait ce qu'Il fait pour mon mieux ultime! ]
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+ Extraits de son livre Birkat Péretz :
-> Après un certain temps, il devient généralement évident que toutes les difficultés initiales n'étaient en fait pas des problèmes du tout, car tout était pour le mieux.
Cela correspond à ce qui est écrit dans la Torah. Le verset dit : "Tu Me verras par derrière ; mais Ma face ne peut être vue" (Ki Tissa 33,23).
Les commentaires expliquent que pendant que quelque chose se passe, une personne est très affectée par cela et se pose beaucoup de questions sur le pourquoi des choses. Cependant, au bout d'un certain temps, lorsque la situation est terminée, elle est en mesure de voir les événements sous un angle différent.
Actuellement, il comprend un peu mieux ce qui s'est passé, et il reconnaît que ce qui s'est passé était juste.
[on peut par exemple se projeter dans un an, et se demander si cette difficulté/souffrance sera encore aussi importance à nos yeux. ]
[Birkat Péretz - Béréchit]
-> Dans le midrach (Béréchit rabba 92,1), Rabbi Alexandri enseigne : "Il n'y a pas de personne qui n'ait pas de souffrances. Heureux celui dont les yissurim proviennent de la Torah".
Cela signifie qu'une personne a besoin d'avoir des souffrances pour son bien-être spirituel, afin d'être purifiée de ses fautes, comme le dit la guémara (Shabbath 55a) : "Il n'y a pas de souffrances sans faute".
[À l'exception des grands tsadikim, qui peuvent recevoir des "souffrances d'amour" (yissourim chel ahava), et/ou qui acceptent délibérément des souffrances sur eux-mêmes (ex: Rabbi Elazar béRabbi Shimon et Rabbénou haKadoch - guémara Baba Métsia 83b-84b).
Il est dit dans le Sifri (Vaét'hanan 6,5), ainsi que dans la guémara (Béra'hot 5a), qu'Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et qu'Il ne les a donnés que par l'intermédiaire des souffrances : Torah, terre d'Israel et le monde à Venir (Olam aba).
La règle est que les souffrances doivent venir sur une personne afin d'expier ses fautes, de l'aider à comprendre la Torah ou d'atteindre le monde à Venir.
[ex: lorsque l'on souffre on peut se dire que Hachem nous aime tellement qu'Il a envie qu'on soit plus proche de Lui dans l'éternité du monde à Venir, et cela passe par des souffrances dans notre monde. (nous ne pouvons avoir conscience de ce que chaque petite souffrance peut nous apporter pour notre olam aba! ) ]
[Birkat Péretz - Mikets ]
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+ Les souffrances qui viennent des mitsvot :
-> Puisque les souffrances sont envoyés à une personne avec une précision extrême, exactement ce qu'on a besoin de recevoir, et pas plus, il s'ensuit évidemment que toutes les souffrances que l'on endure pour étudier la Torah ou faire des mitsvot [cela inclut, les privations comme par exemple renoncer à un peu de son sommeil afin d'étudier avec diligence ; ou bien investir des efforts acharnés dans son étude de la Torah (en particulier lorsqu'on n'a aucun désir d'étudier)] sont pris en compte par la Cour céleste, et ils sont soustraits des souffrances qu'on était censé avoir.
Il en ressort qu'en subissant des souffrances pour observer la Torah, une personne n'est en aucun cas perdante.
Au contraire, alors que les souffrances normales servent simplement à expier et à purger les fautes d'une personne, ainsi qu'à permettre à son corps de recevoir de la sainteté, les souffrances qui proviennent de l'étude de la Torah et de l'accomplissement d'une mitsva, en plus d'être une expiation comme tous les autres souffrances, sont également un mérite énorme et merveilleux en soi ; c'est comme s'il s'offrait lui-même en sacrifice à Hachem.
Comme le disent nos Sages : "une fois avec douleur est plus grande que cent fois sans douleur" ()Avot déRabbi Natha - chap.3) et "la récompense est en fonction de l'effort" (Pirké Avot 5,23).
Il s'ensuit que non seulement les souffrances qui proviennent de la Torah et des mitsvot d'une personne n'ajoutent aucune souffrance à sa vie, car elles seront soustraits des souffrances qu'elle était censée recevoir, mais elles sont en fait un bénéfice immense, inimaginablement grand, comme nous l'avons expliqué. C'est le sens de l'enseignement du midrach : "Il n'y a personne qui n'ait pas de souffrances. Heureux celui dont les souffrances proviennent de la Torah."
[Birkat Peretz - Mikets]
-> Toute question de sainteté et de service d'Hachem n'est significative que lorsqu'elle est réalisée à travers des souffrances, de la douleur et beaucoup de lutte, comme le disent nos Sages : "La récompense est en fonction de l'effort" (Pirké Avot 5,23).
Nos Sages disent également : "Une fois avec la douleur est plus grande que cent fois sans douleur" ; voir ici.
[Birkat Peretz - Béchala'h]
-> Dans le Yalkout (Chimoni - Yéhochoua 37), commentant le verset : "il les brisa au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19), le midrach dit : " Moché regarda les luchos et vit que l'écriture s'était envolée, il les jeta donc par terre". A cette époque, il fut décrété qu'à partir de maintenant, le peuple juif devait étudier la Torah dans des conditions de souffrance, de servitude, de bouleversement, de confusion, de pression et de manque de nourriture. Et dans l'avenir, à l'époque du machia'h, Hachem récompensera leurs souffrances de nombreuses fois."
Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah) écrit :
"Les paroles de la Torah ne restent pas en permanence chez celui qui se relâche pour les acquérir, ni chez celui qui les étudie dans un environnement luxueux, en mangeant et en buvant, mais plutôt chez celui qui sacrifie sa vie pour elles, qui laisse son corps souffrir et ne s'autorise pas à dormir.
Nos Sages ont dit symboliquement sur le verset : "C'est la Torah, lorsqu'un homme meurt dans une tente" ('Houkat 19,14), cette Torah ne demeure de façon permanente qu'avec celui qui se "tue" pour elle dans les tentes de la sagesse.
[La Lechem Michné explique que si une personne est faible dans son étude de la Torah et n'étudie pas lorsqu'elle a des distractions et des difficultés, la Torah ne restera certainement pas avec elle].
Il [le roi Shlomo] a également dit : "Aussi (אף), ma sagesse m'a soutenu" (Kohélet 2,9), c'est-à-dire que la Torah que j'ai étudiée pendant les périodes de colère (אף) [car difficultés/souffrances] m'a soutenu. [guémara Shabbath 83a]
Nos Sages (Yérouchalmi Béra'hot 5:1) ont dit : "Il existe un accord établie selon laquelle toute personne qui s'applique à étudier la Torah dans un beit midrach ne l'oubliera pas facilement".
En fait, les enseignements de nos Sages sont explicites à de nombreux endroits : le facteur principal qui permet à une personne de se souvenir avec succès de son étude de la Torah est le dur labeur et la difficulté qu'elle a investis.
Il y a deux raisons à cela, l'une naturelle et l'autre spirituelle. La première est qu'il s'agit de la nature humaine ; quelque chose qui vient à une personne avec facilité, quelle qu'elle soit, n'est pas gravé fortement dans sa mémoire, et lorsque d'autres idées se présentent, elle oublie immédiatement les premières. En revanche, lorsqu'une personne travaille dur et endure des souffrances, les informations qu'elle apprend s'incrustent extrêmement bien dans son esprit, et elles y restent ; elle ne les oublie pas.
L'autre raison, spirituelle, est que chaque once de souffrance qu'une personne endure pour la Torah, chaque petite quantité d'effort qu'elle investit, aucune n'est perdue, à D. ne plaise ; pour chaque parcelle, elle mérite d'acquérir plus de Torah et de la comprendre, qu'il s'agisse de ce qu'elle est en train d'étudier ou de quelque chose d'autre.
Comme le disent nos Sages (Sanhédrin 99b) sur "L'âme de celui qui fait des efforts travaille pour lui" (Michlé 16,26) en expliquant : "Il lutte pour étudier dans ce lieu, et sa Torah 'lutte pour lui' dans un autre lieu". [ex: elle va intervenir au Ciel en notre faveur]
Il est certain que plus on souffre pour étudier la Torah, plus on mérite de l'aide Divine, comme l'enseigne la Michna (Pirké Avot 5,23) : " La récompense est à la mesure de l'effort". Par conséquent, en étudiant la Torah dans la douleur et les souffrances, ... on mérite de s'en souvenir.
En résumé, l'étude de la Torah dans la douleur, la difficulté (physique comme spirituelle), la pression, ... est très important car ce n'est que de cette manière qu'une personne peut s'assurer qu'elle n'oubliera pas ce qu'elle a étudié ...
"Si les lou'hot n'avaient jamais été brisés, la Torah n'aurait pas été oubliée par la nation juive" (guémara Erouvin 54a) = parce qu'avant que les premières lou'hot ne soient brisées, l'oubli de la Torah était tout simplement impossible. Il s'ensuit qu'à cette époque, il n'était pas nécessaire d'étudier la Torah avec difficulté pour qu'elle ne soit pas oubliée. Ce n'est que lorsque les lou'hot ont été brisées, et que l'oubli de la Torah est devenu une possibilité réelle, qu'il a été décrété que l'étude devait se faire dans la douleur, souffrance, ...
Cependant, le fait de devoir travailler dur toute sa vie et d'étudier dans la douleur n'est pas un inconvénient, car pour chaque once de douleur/souffrance, de nombreux mérites [éternels] nous sont accordés.
[Birkat Péretz - Ki Tissa ]
Faire les mitsvot nous perfectionne
+ Faire les mitsvot nous perfectionne :
-> Les 248 commandements positifs correspondent aux 248 membres de l'homme, tandis que les 365 interdictions correspondent aux 365 nerfs de l'homme. Le tikoun parfait de l'ensemble de notre corps et de notre âme dépend de l'accomplissement des 613 mitzvos. (voir Zohar I,170b)
Le roi Salomon conclut (avant dernier verset) son œuvre Kohélet par : "La conclusion de tout le discours, écoutons-la : "Crains D. et observe Ses mitsvot ; car c'est là tout l'homme"" (Kohélét 12,13).
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 112) commente :
"Crains D." = fait référence à la crainte du Ciel nécessaire pour éviter la faute, pour respect les commandements négatifs.
"Observe ses mitzvot" = se réfère aux commandements positifs.
"Car c'est là tout l'homme" = par la réalisation des mitsvot positives et négatives, une personne perfectionne la totalité de son être et mérite le nom de véritable "Adam" (homme - אדם).
L'expression "tout l'homme" (kol aAdam) peut également être comprise comme une référence à la "totalité" du mot hébreu אדם.
Lorsque ses lettres sont épelées pleinement on a : אלף דלת מם, leur guématria est égale à זה תרי"ג (c'est 613 ).
Cela nous apprend qu'une personne ne peut être qualifiée de véritable Adam (אדם) que lorsqu'elle accomplit les 613 mitsvot, qui perfectionnent les 613 parties de son corps.
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[ Qui est appelé "Adam"? Seul Israël (les juifs) est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a) = éventuellement cela peut s'expliquer par le fait que seuls les juifs réalisent les mitsvot qui en apparence sont des actes parfois très simples, mais en réalité ont un pouvoir spirituel énorme de perfectionnement du corps (libre arbitre oblige nous n'en aurons conscience que dans le monde à Venir de Vérité). ]
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-> "Hachem a voulu accorder du mérite (לזכות) à Israël, c'est pourquoi Il leur a donné une abondance de Torah et de mitsvot". [guémara Makot 23b]
-> Le Maharal (Tiféret Israël - chap.5) ajoute que le mot לזכות (lézakot) peut également être compris comme signifiant : "purifier" (d'après la formulation זך - za'h).
Il explique ainsi :
"Les mitsvot ont été données pour purifier l'humanité. Une plus grande purification est obtenue par une abondance de mitsvot, puisque le but principal pour lequel la Torah et les mitsvot ont été données est d'accorder à l'homme des actes par lesquels son esprit physique pouvait être purifié et séparé (des désirs mondains grossiers) .....
Hachem a voulu nous accorder ce mérite, pour nous purifier, tout comme un père gronde son fils afin de le rendre plus méritant. Même si le fils dit qu'il n'est pas intéressé à s'améliorer, le père lui imposera cette amélioration, même contre sa volonté.
De la même manière, Hachem a accordé du mérite à Israël en nous imposant le joug des mitsvot."
-> Le midrach (Béréchit rabba Lé'h Lé'ha 44) commente le verset "la parole d'Hachem est pure" (Téhilim 18,31) en disant qu'Hachem nous a donné les mitsvot afin de nous purifier. Sinon, pourquoi se soucierait-il de savoir si nous abattons un animal par la gorge ou par la nuque. [Hachem est parfait, et n'a besoin/manque de rien]
-> Nous voyons ici que le but de la Kabbalas HaTorah était de nous purifier. Cela exige de nous un engagement correspondant à nous purifier par la teshuvah, afin que notre Torah et nos mitz-vos puissent nous faire avancer sur le chemin de la pureté.
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+ Mitsvot - Perfectionnement en nous permettant de mieux comprendre la Torah :
-> Les mitsvot amènent à un état d'attachement plus grand avec Hachem, nous rendant plus apte à comprendre les profondeurs de la sagesse de la Torah.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 119,4) explique ainsi le verset : "Je courrai dans le sentier de Tes mitsvot, car Tu élargiras mon cœur" (mitsvoté'ha arouts ki tar'hiv libi - Téhilim 119,32).
Le roi David courait avec ardeur sur le chemin des mitsvot, consacrant toutes ses forces à leur accomplissement, car il savait qu'avec ce mérite, Hachem élargirait son cœur pour qu'il comprenne mieux les profondeurs de la Torah.
-> Les Bné Israël ont accepté la Torah par les mots : "Naassé véNichma" (nous faisons et [ensuite] nous comprendrons - Michpatim 24,7) = en accomplissant les mitsvot (naassé), ils mériteraient d'écouter vraiment et d'entendre la véritable signification de la Torah (nichma).
C'est également le sens du verset "les secrets d'Hachem sont (donnés) à ceux qui Le craignent" (Téhilim 25,14). Ceux qui craignent Hachem et accomplissent tous Ses commandements (mitsvot) sont récompensés par la révélation des secrets de Sa Torah.
-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 119,4) note en outre que les 613 mitsvot de la Torah, ainsi que les 7 mitsvot d'origine rabbinique, sont au nombre de 620, ce qui correspond à la guématria de כתר (kéter - couronne). Cela nous apprend qu'une personne qui réalise les 620 mitsvot méritera la Couronne de la Torah, dont la perfection comprend les 4 dimensions de l'étude de la Torah : pchat, rémez, drach et sod.
-> "La mitsva est une bougie et la Torah est la lumière" (Michlé 6,23).
La mitsva est comparée ici à une bougie qui illumine les recoins les plus profonds de notre néfech, roua'h et néchama d'une personne (les composants de notre âme).
La gematria de אור (ohr - lumière) est égale à רז (raz - secret), ce qui fait référence à la lumière des secrets cachés de la Torah. Ces secrets sont illuminés et révélés à une personne qui accomplit les mitsvot, à condition qu'elle les accomplisse avec joie. [voir Tikouné Zohar 21,53b : Ohr ha'Haïm Béréchit 1,1]
La joie des mitsvot, ainsi que les secrets de la Torah qui sont ainsi révélés, amènent une personne à une plus grande reconnaissance d'Hachem.
Le verset nous dit à ce sujet : "Servez Hachem avec joie. Venez devant Lui en chantant. Sachez qu'Hachem est Elokim" (Téhilim 100,2-3). Au fur et à mesure qu'on grandit dans notre joie des mitsvot, on finira par comprendre le fonctionnement du Chariot divin, qui est le plus caché de tous les secrets de la Torah.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Maaglé Tsédek - dalet]
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-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]
-> Le Zohar (III, 71a) enseigne que Hachem, la Torah et Israël (les juifs) ne sont qu'un.
=> Les mitsvot nous permettent de se purifier et de se lier toujours plus avec Hachem, que se soit directement avec Hachem, ou indirectement en nous permettant de davantage comprendre la Torah, qui est un avec Hachem.
Les Ouchpizin
+ Les Ouchpizin :
-> Le rav Yé'hezkel Sarna, cite le Rambam (Hilkhot Téchouva 7,6) décrit l'incroyable transformation spirituelle de quelqu'un qui fait téchouva : "Hier, cette personne était détestée par Hachem, considérée comme répugnante, répudiée et abominable. Mais aujourd'hui, elle est devenue aimée, chérie, adoré et amie (d'Hachem)".
Il fait également référence à l'interprétation du Gaon de Vilna (sur Chir haChirim) du verset du Hallel : "Il relève le nécessiteux de la poussière, des tas d'ordures. Il relève le démuni, pour le faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de Son peuple." (mékimi méafar dal méaspot yarim évyon ... - Téhilim 113,7-8)
"Il relève le nécessiteux de la poussière" = cela signifie les nécessiteux dans les mitsvot. "
"des tas d'ordures" = cela se réfère aux baalé téchouva.
"les faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de Son peuple" = cela signifie qu'après le pardon de Yom Kippour, ils résideront avec les saints Avot à Souccot, une référence directe aux Ouchpizin.
-> Le Sfas Emer (Souccot 5652), cite lui aussi ce verset de Téhilim, mais en y ajoutant une touche 'hassidique'. Citant son grand-père, le 'Hidouché haRim, le Sfat Emet explique : "Hachem aide les Bné Israël à élever leurs aspirations les plus profondes au-dessus des tas d'ordures et des vanités du monde. Grâce à leur téchouva, les Bné Israël sont capables de redécouvrir leur désir profond pour Hachem, et ils redeviennent ainsi Ses bien-aimés, qui s'assoient maintenant à la table avec les nobles de Son peuple".
Lorsque l'on regarde à travers le prisme brillant de ces idées, nous pouvons facilement comprendre pourquoi les Ouchpizin viennent spécifiquement à Souccot.
En outre, comme le note le rav Hutner, les Ouchpizin sont ceux qui ont aidé à obtenir le pardon pour le grand péché du Veau d'or. Chacun d'entre eux a donc une part dans notre mé'hila, séli'ha et kappara, et nous voulons partager notre joie avec eux en ce moment.
Notre état spirituel élevé est également leur satisfaction, et ils viennent, comme les fiers grands-parents (ancêtres) qu'ils sont.
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-> Le Divré 'Haïm (Souccot) explique que chacun des Ouchpizin, au cours de leur vie dans ce monde, a illustré l'idéal de "servir Hachem dans tous les aspects de la vie, lorsqu'ils travaillaient dans les champs, étaient bergers pour leurs troupeaux, et dans tout ce qu'ils faisaient".
Il poursuit en concluant qu' "après avoir expié nos fautes à Roch Hachana et à Yom Kippour, nous pouvons nous connecter à Hachem dans tout ce que nous faisons, y compris lorsque nous mangeons, buvons et dormons".
-> Selon le rabbi d'Alexander (Yisma'h Israël - Succos n° 21), nous pouvons réaliser des gains spirituels considérables en étant en présence des Ouchpizin.
Étant donné que chacun des Ouchpizin représente une midda différente, un trait de caractère dont nous avons besoin pour servir correctement notre Créateur, la semaine de Souccot que nous passons en leur présence nous offre une occasion unique d'absorber par leur influence leurs merveilleuses caractéristiques de hessed, guévoura, tiféret, nétsa'h, yessod, hod et mal'hout. [même si on ne le voit pas, mais une étincelle de ces illustres personnages est présente dans la soucca de tout juif, et cette étincelle très élevée nous impact positivement. ]
Ce sont les éléments constitutifs du peuple juif en général et de chacun d'entre nous en tant qu'individu.
Le Yisma'h Israël conclut que même si notre Yom Kippour n'a pas été parfait, les "sept bergers peuvent nous aider à rectifier ce qui nous a échappé toute l'année".
Les Ouchpizin sont donc nos amis (conformément à ce qu'indique le Rambam dans le Hilkhot Téchouva), qui viennent nous aider à achever le processus que nous avons entamé en Elloul. Cependant, ils nous aident non pas par le jeûne, la confession ou les pleurs, mais par la joie de savoir que nous ne sommes jamais seuls dans notre quête. Même si nous ne les voyons pas, nous croyons qu'ils sont là (selon le rabbi de Kotzk, il est plus grand d'être persuadé qu'ils sont que de les voir réellement), et nous ressentons leur amour et leur chaleur, qui font écho à ceux de notre Créateur lui-même.
=> Nos saints invités invisibles nous apprennent à nous connecter à Hachem de toutes les manières possibles, et nous transmettons leurs dons spirituels pendant le reste de l'année.
Réaliser les mitsvot entièrement et avec pureté
+ Réaliser les mitsvot entièrement et avec pureté :
-> Ceux qui marchent fidèlement [à nos halakhot et traditions] et de tout cœur sur le vrai chemin de la Torah se voient accorder une aide Divine spéciale pour continuer sur ce chemin [des bonnes actions].
[...]
Pour chaque mitsva qu'une personne accomplit, elle acquiert pour elle-même un Défenseur (Pirké Avot 4,11). Cet Avocat [au Ciel] n'est autre que l'ange qui a été créé par notre mitsva et qui continue à nous aider dans le service d'Hachem. (Zohar III,307b ; Zohar I,77a) ...
Nos mitsvot créent des anges puissants qui nous accompagneront et nous assistent dans notre avodat Hachem. Une partie de leur tâche consiste à nous aider à poursuivre les bonnes pratiques qu'on a commencées.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Béréchit]
-> Nos Sages (Pirké Avot 4,11) nous disent que pour chaque mitsva qu'une personne accomplit, elle gagne un Défenseur. Ce défenseur est l'ange qui est créé par sa mitsva.
Cet ange continue ensuite à l'accompagner, à l'aider dans son avodat Hachem et à le guider sur le bon chemin. Lorsqu'une mitsva est accomplie à la perfection, un ange parfait est créé. Cependant, si la mitsva est déficiente d'une manière ou d'une autre, l'ange est également défectueux.
[Arizal - Chaar Roua'h haKodech - drouch 1]
-> Le 'Hida (Roché Avot 4,11) écrit que c'est pour cette raison que les nos Sages (midrach Béréchit rabba 85,3) nous avertissent de ne pas laisser une mitsva inachevée.
En effet, l'ange inachevé créé par la mitsva reconnaît sa honte et son imperfection. Dans sa douleur, l'ange réclame justice, et la personne qui l'a créé par sa mitsva inachevée pourrait alors être punie pour cela.
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-> De plus, avant de réaliser une mitsva, une personne doit faire une téchouva pour ses fautes. Sinon, au lieu d'ajouter à son mérite, ses mitsvot alimentent en fait les forces du mal auxquelles elle est encore attachée.
Le Arizal (Séfer haLikoutim) met ainsi en garde :
"Vous devez savoir que toutes les bonnes actions que quelqu'un accomplit alors qu'il est encore un racha, et toute la Torah qu'il étudie, non seulement ne renforcent pas le côté de la sainteté, mais au contraire, elles renforcent la klipa (les forces d'impuretés).
Il est écrit à ce sujet : "D. dit aux réchaïm : "Qu'avez-vous à parler de mes lois?" (Téhilim 50,16). Il s'agit d'une plainte contre la personne qui abaisse les paroles de sainteté dans la klipa, et qui s'ajoute ainsi à une culpabilité insupportable."
-> De même, le 'Hessed léAvraham (Maayan 4, Nahar 35) écrit :
"Lorsque les bonnes actions d'une personne apportent un flux de bénédictions dans ce monde, elle est récompensée par la lumière spirituelle ainsi produite, qui devient alors comme un vêtement immaculé pour son âme.
Cependant, le contraire est également vrai. Lorsqu'un fauteur détourne le flux vers les klipot, il produit ainsi un vêtement sale et impur dont son âme sera vêtue lorsqu'elle quittera le monde.
C'est le sens du verset : "D. dit aux réchaïm : 'Qu'as-tu à parler de mes lois?'" (Téhilim 50,16). Puisque le racha est immergé dans les klipot, son étude de la Torah apportera nécessairement un flux de bontés aux klipot.
Les klipot ont alors un droit sur lui, en disant : "Les prières de cette personne nous appartiennent."
Elles (forces du mal) s'approprieront le bien qu'il a produit, comme l'indique le verset : "La jeune fille usurpera la place de sa maîtresse" (Michlé 30,23)."
[faire des mitsvot, étudier la Torah, c'est s'attirer des flux de bonnes choses, mais si nous sommes racha, alors on donne la possibilité aux forces du mal de venir se nourrir du flux, les renforçant et nous en privant. ]
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-> Le Réchit 'Hokhma (chaar haTéchouva chap.2) cite le Zohar (III,123a) qui dit qu'avant d'étudier la Torah, il faut faire une pause pour regretter ses fautes et revenir à la téchouva. Sinon, notre étude de la Torah ne sera pas acceptée avec faveur, comme il est écrit : "D. dit aux réchaïm : 'Qu'avez-vous à parler de mes lois?'" (Téhilim 50,16).
Une personne portant des vêtements sales et nauséabonds ne doit pas s'approcher du roi, et si elle osait essayer, elle serait repoussée.
Il en va de même pour nos efforts visant à nous rapprocher d'Hachem par la Torah et les mitsvot. Nous devons nous purifier de nos fautes en nous apprêtant à faire cela. Ainsi, la Torah nous permettra de nous améliorer davantage et nous aidera à mériter la vie éternelle du monde à Venir.
[rabbi David Abou'hatséra]
-> Le 'Hessed léAvraham (maayan 5, nahar 13) ajoute que même les réchaïm sont récompensés pour leurs bonnes actions, mais il s'agit d'un type de récompense entièrement différent.
"Son esprit est brûlé et devient comme de la cendre sous les pieds des tsadikim (justes). Cela signifie qu'il n'atteindra pas les sommets spirituels que les justes atteignent grâce à leurs mitsvot. Au contraire, il deviendra comme de la cendre, à partir de laquelle rien ne peut pousser ".
[cela illustre le fait que ce n'est pas tout de réaliser une mitsva, il faut que notre être (qui va recevoir la pureté de la mitsva) soit un réceptacle pur, en prenant quelques instants pour revenir de notre mieux à Hachem en téchouva. ]
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-> Dans toutes nos guerres contre nos ennemis, qu'il s'agisse de nos ennemis physiques parmi les nations ou de notre grand ennemi spirituel, le yétser ara, notre victoire dépend de la qualité et de la quantité de nos bonnes actions. Ces mérites sont plus puissants que n'importe quelle arme ...
A ce propos, le roi David dit : "Si une armée campe contre moi, mon cœur ne craint rien, si une guerre s'élève contre moi, c'est en cela (זאת - zot) que j'ai confiance" (Téhilim 27,3).
Le mot זאת se réfère à la Torah, comme nous le trouvons dans le verset : "Ceci (זאת) est la Torah que Moché a placée devant Bné Israël" (Vaét'hanan 4,44).
Grâce à l'étude de la Torah et à l'accomplissement de ses mitsvot, nous pouvons vaincre tous nos ennemis spirituels et physiques et dominer les forces du mal.
Tel est le pouvoir de la Torah et des mitsvot, mais à condition qu'une personne soit généralement juste et cherche à suivre les voies du Créateur. Cependant, si une personne suit aveuglément les désirs de son cœur et n'essaie pas de lutter contre le yétser ara, même ses mitsvot occasionnelles ne sont pas à son honneur. Le yétser ara s'empare du pouvoir de ces mitsvot et le détourne à des fins malveillantes. (Arizal - Séfer haLikoutim)
Néanmoins, s'il fait téchouva pour ses fautes, il peut récupérer toutes les mitsvot et tous les mérites qui ont été capturés par le yétser ara.
C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset "Lorsque vous partez en guerre contre votre ennemi" (ki tétsé lamil'hama al oïvé'ha - Ki Tétsé 21,10) comme une référence à notre pire ennemi, le yétser ara.
Le mot תצא (tétsé - partir/sortir) est utilisé comme acronyme pour les armes utilisées dans cette guerre : téfilin, tsitsit, et le signe du bris mila (ot - אות). Ce mot désigne également : la téfila (prière), la tsédaka (charité) et la lumière de l'étude de la Torah (or - אור - comme dans "Torah ohr" - Michlé 6,23).
Lorsque nous partons en guerre contre le yétser ara en brandissant ces armes puissantes, nous méritons certainement l'accomplissement de la suite du verset : "Hachem, ton D., le livrera entre tes mains".
Non seulement cela, mais nous mériterons de "capturer ses captifs" (fin de ce même verset) = il s'agit des mitsvot que le yétser ara avait capturées alors que nous étions encore captivés par son service.
Une fois que nous serons revenus à la téchouva et que nous aurons fait la guerre au yétser ara, nous mériterons de délivrer ces captifs et de les ramener du côté de la sainteté.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Ki Tétsé]
Chaque moment de la vie, même s'il est accompagné des pires souffrances, est le plus grand cadeau qu'une personne puisse avoir.
[rav 'Haïm Kanievsky]
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-> De même qu'une personne qui vient de recevoir ou de gagner une grande fortune ne ressent pas une petite perte/douleur, de même, une personne pleinement consciente de l'énorme cadeau qui est le sien, c'est-à-dire la vie, est inconsciente des difficultés relativement insignifiantes qu'elle doit subir.
[rabbi 'Haim Chmoulevitz]
-> La vie est un voyage, dont le monde à Venir est la destination ...
Si vous considérez votre vie comme un voyage vers une destination incroyable, la construction d'un résultat éternel, les difficultés de la vie prennent tout leur sens.
En fait, ce sont ces difficultés mêmes qui construisent le résultat de la manière la plus significative.
[Akiva Tatz]