Aux délices de la Torah

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A Roch Hachana, plus on ressent qu’on ne possède rien, plus on pourra alors fait régner Hachem en nous

+ A Roch Hachana, plus on ressent qu'on ne possède rien, plus on pourra alors fait régner Hachem en nous :

-> L'essentiel du travail que l'homme doit réaliser à Roch Hachana consiste à faire régner Hachem. Comment procéder?

L'homme naturellement pense que ce qu'il a est à lui, que ce qu'il possède est à son entière disposition. Lorsqu'il parle de ses expériences, c'est "sa vie", "son argent est déposé dans son compte en banque", sa famille, ses enfants lui appartiennent.
[ex: c'est à la force de mes capacités/intelligence que j'ai réussi, que j'ai chaque mois tel salaire, que j'ai telle voiture, ... certes il y a Hachem, mais c'est quand même beaucoup grâce à MOI (mes efforts, mes capacités, ...). On peut même dire extérieurement "barou'h Hachem", mais intérieurement ressentir que c'est "grâce à MOI" ... (ex: on prie en se disant si tu veux Hachem donnes moi ça, mais sinon je peux me débrouiller sans toi!) ]

Le rav de Brisk nous enseigne que l'homme doit se présenter devant Hachem à Roch Hachana, avec la conviction que tout ce qu'il a n'est, en fait, pas à lui.
[ainsi notre préparation à Roch Hachana consiste à reconnaître, à ressentir profondément que tout provient de D., que je ne peux pas vivre une seconde sans Lui, que sans Lui je n'ai pas les forces, la santé, la capacités, ... bref je ne suis et n'ai rien! ]

À Roch Hachana, chacun doit faire régner Hachem sur lui, comme il est dit : "Mets sur toi un roi, pour que tu le craignes". C'est le travail de Roch Hachana!

Le roi "MéLé'h" est "Midilé Let Kloum" (il n'a rien de lui-même). Il faut arriver à Roch Hachana avec la sensation de ne rien posséder. Rien ne va de soi : la vie, le gagne-pain, la santé, les enfants, ... Personne ne peut savoir que ce qu'il a lui restera.

Nos Sages (guémara Roch Hachana 8a) nous disent : "Sonnez le Shofar à la nouvelle lune, au jour fixé pour notre solennité". Quelle est la fête où le mois se cache? (toutes les fêtes se passent vers le 15 du mois, où la lune est à son zénith, à l'exception de Roch Hachana)
C'est Roch Hachana. La lune est cachée à Roch Hachana, car de même qu'elle n'a pas sa propre lumière, ainsi l'homme doit arriver en ce jour solennel, sans aucune possession personnelle.

Il doit supplier (de tout son être) et prier à nouveau pour chaque détail de sa vie. Dans la prière, chacun dit "souviens-Toi de nous pour la vie", en d'autres termes, fais-nous vivre (même cela ne dépend que de Toi, et ce peu importe si je suis encore plutôt jeune, en bonne santé, ...)
Pourquoi demander la vie, nous sommes vivants?

L'homme vit, mais il s'agit de l'année dernière et à Roch Hachana, c'est un nouveau point de départ.
Ce qui s'est passé jusqu'à présent ne donne aucune indication sur l'avenir. Le fait d'être vivant ne signifie pas une garantie pour la suite. Chaque année est jugée séparément et il n'y a pas de continuité d'une année à l'autre. (ce n'est pas encore un nouveau Roch Hachana, mais toute notre vie dépend de ces 2 journées, tout est à zéro et va dépendre de notre reconnaissance de la Royauté d'Hachem sur nous ... )

Sentir que tout est décidé par Hachem est le travail ultime de Roch Hachana. C'est ce qui nous permet de faire régner Hachem sur nous.
[d'après le rav Barou'h Rozenblum]

Roch Hachana

+ Roch Hachana est si effrayant. La seule façon de s'en sortir est de s'en remettre entièrement à Hachem. C'est ainsi que l'on peut réussir à Roch Hachana ...

A Roch Hachana, le jour où nous sommes jugés, nous sommes censés regarder chaque juif comme s'il était un tsadik complet, après tout, nous souhaitons que chacun soit inscrit dans le livre des tsadikim complets ...

Plus un tsadik est grand, plus il craint [Roch Hachana].
La crainte dont nous parlons est une crainte qui vient de la grandeur, de la conscience que nous sommes à côté d'Hachem. Plus le tsadik est grand, plus il a conscience d'Hachem, et plus il a de la crainte [en ce jour de Jugement].
[...]

Nous devons nous rappeler que tout se décide à Roch Hachana : tous nos besoins matériels, et toute notre réussite dans la Torah, absolument tout.
Si nous avons peur du jugement, nous agirons différemment et deviendrons de nouvelles personnes.
[...]

Nous devons vraiment réfléchir et imaginer comment notre jugement est écrit à Roch Hachana et scellé à Yom Kippour, comment il est décidé combien de personnes quitteront le monde.
Absolument tout est contrôlé par Hachem. Pensez à tout ce qui s'est passé l'année dernière, tout a été décidé l'année dernière, à Roch Hachana.
Lorsque nous y pensons, nous craignons vraiment la royauté d'Hachem.
[...]

"Si une année est pauvre au début, elle sera riche à la fin" (guémara Roch Hachana 16b).
Cela signifie que si nous sommes soumis et si nous nous humilions par crainte du jugement, nous acceptons sur nous-mêmes la Royauté d'Hachem.
Lorsque nous faisons cela, nous avons un lien avec le Roi et nous devenons dignes de mériter un bon jugement et une bonne année.
[...]

Hachem, dans Sa grande sagesse et Sa bonté, nous a donné 2 jours de jugement, Roch Hachana et Yom Kippour. Ces jours sont destinés à nous effrayer et à nous faire ressentir la Royauté d'Hachem.
Ensuite, nous devons porter ce "sentiment" de Royauté du Ciel avec nous pendant le reste de l'année.
[...]

Lorsque nous pensons réellement que nous nous tenons devant Hachem, le Roi des rois, et que nous imaginons ne serait-ce qu'un peu ce que cela signifie, nous devrions être soudainement envahis par la crainte.
Nous voyons également que les tefillos commencent par "Et toi aussi, place Ta peur" (ouv'hen tén pa'hdékha). Si vous demandez la crainte (d'Hachem), vous aurez la crainte. Si nous prions pour la crainte (d'Hachem) et que nous pensons à ce que nous faisons et à ce qui se passe, nous devrions soudain avoir la crainte d'Hachem (haMelé'h haMichpat).
Lorsque vous êtes debout et que vous faites la prière de la Amida, n'avez-vous pas peur? Après tout, n'êtes-vous pas devant (en face à face avec) le Roi?
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

La force de crier de tout notre cœur à Hachem

+++ La force de crier de tout notre cœur à Hachem :

Les cris (venant du cœur) sont plus proches que tout d'Hachem ...

Celui qui prie et pleure vers Hachem jusqu'à ne plus pouvoir articuler de mots avec ses lèvres, cette prière devient parfaite parce qu'elle provient du cœur, et elle ne revient jamais sans réponse.
[...]

Rabbi Yéhouda dit : 'grands sont les cris qui déchirent les décrets de toute une vie d'homme'.
Rabbi Its'hak dit : 'grands sont les cris qui dominent l'Attribut de rigueur d'en Haut'.
Rabbi Yossé dit : 'grands sont les cris qui ont un effet dans ce monde-ci et dans le monde futur'.
Par les cris, l'homme peut mériter son monde ici-bas et son monde futur, comme il est écrit : 'Ils crièrent vers Hachem dans leurs souffrances et Il les sauva de leur oppression' (Chémot 2,23)."
[Zohar - Chémot 20a]

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-> Le roi David dit: "Ceux qui crient, Hachem les entend et Il les délivre de tous leurs tourments" (Téhilim 34,18).
Le fait de crier permet l'annulation du décret et la délivrance du malheur.

-> Sur le verset (Chémot 3,9) : "La plainte des enfants d'Israël est venue jusqu'à Moi", le Ohr ha'Haïm écrit : cette expression "Est venue jusqu'à Moi" (baa élaï) indique qu'il existe des degrés dans les prières présentées à Hachem. Certaines suppliques sont apportées par les anges du service et amenées à Hachem. D'autres ont une telle force qu'il n'y a pas besoin d'intermédiaires. Elles montent directement à Dieu. C'est le cas ici, la plainte est montée sans émissaire.

=> Le cri est la prière qui fronde les cieux, sans l'intervention des anges. Les anges ne comprennent pas le juif qui crie, ils ne s'occupent pas de sa requête. C'est pourquoi, cette sorte de prière, où le cœur de l'homme s'exprime librement, est la plus parfaite.

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-> Ainsi, le fondement de la grandeur des cris provient de ce qu'ils fendent le cœur, le cœur brisé.
Le Chlah haKadoch ramène qu'il existe 3 sortes de prières : "Téfila de Moché", "Téfila de David" et "Téfila du pauvre".
Laquelle est la plus importante? La prière du pauvre. Et pourquoi? Parce qu'il a le cœur brisé, comme il est dit : "Hachem est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,19).

Le Chla haKadoch vient expliquer les paroles du Zohar sur la grandeur de la "Prière du pauvre", et voici ses paroles : Hachem ouvre toutes les fenêtres du Ciel, et toutes les autres prières qui montent sont repoussées devant la prière du pauvre, comme il est dit : "Prière d'un malheureux qui se sent défaillir".
Pour cela, chaque homme dans sa prière doit ressembler à un pauvre et à un indigent devant Hachem afin que sa prière parvienne au Trône de Gloire.
À ce sujet David dit : "Incline l'oreille, ô Hachem, exauce-moi, car je suis pauvre et malheureux".

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-> Le Maor vaChéméch enseigne :
On peut s'interroger pourquoi est-il écrit : "Les enfants d'Israël gémirent/crièrent du sein de l'esclavage" (vayiz'akou - Chémot 2,23), et non pas qu'ils prièrent à Hachem (vayitpallel)?
La raison est ... que parfois il y a des anges Accusateurs qui créent un mur de fer qui empêche les prières de monter ...
D'après le Zohar (vol.2,p.63), la solution est : "de gémir des profondeurs de notre cœur et avec toute notre kavana".
Le gémissement/cri est uniquement un son sans mots.
Les anges Accusateurs (mékatéguim) ne sont pas conscients de ce type de prière, seulement Hachem l'est et Il se tourne vers ces gémissements ... et Il répond à ces appels.
C'est une prière bien plus spéciale que les prières habituelles (téfilot) où l'on prononce des mots, que les anges comprennent et peuvent empêcher [de monter vers le Ciel].
Uniquement Hachem connait nos pensées et nos requêtes qui sont exprimées par des cris/gémissements, et Hachem les exécute."

[ => il en résulte que lorsqu'il nous est dur de prier, nous ne devons pas désespérer ou tout abandonner, mais au contraire nous devons déverser notre intériorité en gémissement à D.]

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-> Rabbénou Bé'hayé écrit : "Leur cri/gémissement monta vers Hachem du sein de l'esclavage", bien que la fin de l'esclavage soit arrivée, ils n'avaient pas le mérite d'être sauvés. Mais puisqu'ils ont élevé leurs voix vers Hachem, Hachem les a entendus.

Le Sforno explique "Hachem considéra" leur affliction et leurs prières, qui émanaient du plus profond de leur être.

Le Nétsiv (haEmek Davar) écrit : "Les Bné Israël ne savaient pas prier dans un langage pur. Ils ne savaient pas épancher leur cœur, afin que leur requête soit exaucée. Ils étaient simples et grossiers comme le sont les esclaves. Ils n'ont pu que crier "Aïe! Aïe! Hachem notre D.!" Ce cri du cœur a suffi pour que Hachem les exauce.

[ainsi, peu importe notre état spirituel, si nous crions de tout cœur à Hachem, alors nous mériterons une délivrance personnelle/spirituelle. ]

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-> Nos Sages disent qu'en Egypte, nous n'avions pas le mérite (suffisant pour) être délivrés, et seuls les cris nous ont sauvés et délivrés.
Le guémara (Roch Hachana 16b) enseigne : "Quatre choses permettent de déchirer les décrets décidés sur l'homme, l'une d'entre elles est 'les cris' comme il est écrit : 'Ils crièrent vers Hachem dans leur détresse et Il les sortit de leur oppression/esclavage'."

Il est écrit ailleurs (Roch Hachana 16a) : "Les cris de l'homme sont bons avant les décrets et après les décrets."
C'est l'effet particulier des cris que même si à cause des actes un mauvais décret a été ordonné, la force du cri le déchire pour le bien.

-> Ainsi le Rambam (Halakhot sur la Téchouva (2,6) écrit : "Bien que la téchouva et les cris soient bénéfiques pour le monde, pendant les 10 jours de pénitence allant de Roch Hachana à Kippour, ils sont encore plus efficaces et sont immédiatement acceptés, comme il est dit : 'Cherchez Hachem pendant qu'll est accessible' (Yéchayahou 55,6)."

Il existe 10 expressions pour la prière : la demande, le cri, cœur brisé, chant, venue, rocher, appel, prosternation, argumentation, supplication (midrach Dévarim rabba 2,1).
Pourquoi de toutes ces expressions, la guémara et même le Rambam utilisent l'expression "cri" pour les prières du jour du jugement?
À la lumière de ce que nous avons expliqué, tout devient clair. La prière a une force particulière, surtout pendant ces 10 jours de l'année, mais quelle sorte de prière a cette force de déchirer les décrets ? Le cri.

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-> b'h, voir également : Hachem écoute nos cris du coeur : https://todahm.com/2020/01/05/38366

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-> Nous faisons nos prières à Hachem par habitude, et au mieux on essaiera d'y mettre de la kavana.
Mais en réalité, pour donner de la puissance à notre prière, on doit se déshabiller de tout ce que l'on croit avoir (ex: j'ai un salaire qui tombe chaque mois, j'ai une femme, j'ai des enfants, j'ai de l'argent sur mon compte, j'ai la santé, j'ai des capacités intellectuelles, ...). On prie souvent mais dans notre tête, on se dit c'est pas si grave si Hachem ne m'exauce pas car j'ai ça et ça (ma situation n'est pas si grave), et au pire je pourrais faire ça, demander à telle personne, ... [bref, on ne se remet pas à 100% à Hachem, comme celui qui n'a absolument rien. ]
Ainsi, avant de commencer à prier on doit se considérer comme étant un "pauvre", comme ayant tout perdu (je suis dans la galère totale!). En ne prenant rien pour acquis, en s'imaginant dans la pire situation, alors on peut briser et vider tout notre cœur à Hachem (je n'ai plus rien sur lequel me rattacher, ma vie est vraiment en danger!).
Au final, on donne un force incroyable à notre prière, on renforce notre émouna que seul Hachem peut nous aider, et on en vient à apprécier ce qu'on a (puisque s'étant imaginé ne les ayant plus).

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+ Machia'h & Crier à Hachem

-> "A l’époque qui précédera l’arrivée du machia'h, l’effronterie grandira ('houtspa yisgué)" (guémara Sota 49b)

-> Le séfer Imré Kodech, cite le rav Ouri de Strelisk, qui explique cette guémara en disant :
"Avant que le machia'h ne vienne, nous crierons pendant la prière, même si nous ne sommes pas à ce niveau. Même les personnes indignes crieront des louanges à Hachem. C'est une grande 'houtspa (effronterie).
Cependant, "yisgué", cela nous aidera. ces prières seront considérées comme très importantes au Ciel parce qu'ils montrent notre véritable désir de nous connecter à Hachem."

Une personne est impuissante à se libérer des affres d'une maladie sans la prière, elle est également impuissante à se protéger du mauvais penchant sans la prière.
Celui qui a fauté est prisonnier du mauvais penchant, et un prisonnier est incapable de se libérer de son emprisonnement. Par conséquent, une personne doit constamment prier pour que Hachem la sauve des mauvais desseins du yétser ara.
[Maharal - Gour Aryé - Vayéra 21,17]

Servir Hachem avec amour est plus important que de Le servir avec crainte.
[Maharal - Gour Aryé - Toldot 27,3]

Yaakov envoya des anges pour amener Essav à se repentir

+++ Yaakov envoya des anges pour amener Essav à se repentir :

"Yaakov envoya des messagers (des anges) devant lui à Essav, son frère" (Vayichla'h 32,4)

-> Le midrach (Béréchit rabba 75,11) dit que Yaakov envoya ces messagers pour convaincre Essav de faire téchouva.

-> Le Chem miChmouel (5672) cite le Avné Nézer qui explique que la raison pour laquelle Yaakov a utilisé de véritables anges pour transmettre le message à Essav, plutôt que d'utiliser des messagers humains, est qu'il savait que seuls les anges pouvaient amener Essav à se repentir.
Les êtres humains ne pouvaient pas réussir à le ramener au bercail.

La guéoula par le mérite de la tsédaka

+ La guéoula par le mérite de la tsédaka :

-> Le 'Hida (Haggada chel Pessa'h Pé A'hat) explique les paroles que nous récitons dans la Hagadah : "Si quelqu'un a faim, qu'il vienne manger ... Nous sommes actuellement ici ; l'année prochaine à Jérusalem", en citant les mékoubalim qui disent que lorsqu'une personne accepte d'aider les pauvres, la porte de la miséricorde s'ouvre pour elle au Ciel et elle est comblée d'une abondance de bénédictions avant même de faire son don aux pauvres.

Ainsi, (dès le début du Séder de Pessa'h) nous disons que toute personne dans le besoin est invitée chez nous. Nous disons ensuite que "nous sommes ici actuellement", signifiant ainsi que c'est ce que nous faisons (en ce moment) en tant qu'exil.
Cependant, nous acceptons de le faire l'année prochaine à Jérusalem, et par cette acceptation (sur le futur), les portes de la miséricorde nous sont ouvertes.
Par le mérite de notre tsédaka, nous serons des hommes libres l'année prochaine, ayant connu la guéoula ultime.

L’influence des habits

"Yaakov dit à son père : "Je suis Essav, ton premier-né. J'ai fait ce que tu m'as dit" (Toldot 27,19)

-> Le rav Hillel de Paritch affirme que ce verset nous enseigne une leçon importante sur la façon dont nous devons nous habiller.
Yaakov Avinou a revêtu les vêtements d'Essav. Après les avoir mis, il dit : "Je suis Essav".
Cela nous apprend à quel point les vêtements non juifs peuvent avoir un effet impur sur une personne. Le fait de porter ces vêtements l'a amené à dire qu'il était Essav.
Bien sûr, Yaakov n'a dit cela que pour tromper son père (pour recevoir les bénédictions), et il ne voulait pas vraiment dire qu'il était Essav, mais nous voyons quand même que les vêtements non-juifs ont réellement eu un impact sur lui, au point que, bien qu'il ait été un "ich tam", une personne honnête, il était maintenant capable de dire des mots de tromperie.

Les âmes de tous les juifs sont "gravées" comme une image dans la mémoire de D., pour ainsi dire à tout moment, tout comme un père aimant garde l'image de son enfant bien-aimé gravée dans sa mémoire, ce qui lui permet de penser à l'enfant même lorsqu'il n'est pas avec lui.
[rabbi Dov Ber de Mézéritch - Ohr Torah - Nasso]

=> Pour ainsi dire, Hachem a constamment devant Lui notre image, ne nous oubliant jamais, signe qu'Il nous aime infiniment (et cela peut importe ce que nous pourrions faire, juste car nous sommes Son enfant adoré!).

Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles

+++ Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles :

"Vous observerez Mes décrets et vous accomplirez Mes lois" (A'haré Mot 18,5)

-> Les "décrets" ('houkim) sont des mitsvot qui n'ont pas d'explication rationnelle ; les "lois" (michpatim) sont des mitsvot qui ont une explication rationnelle. En réalité, lorsqu'une personne accomplit des mitsvot qui n'ont pas de justification sous-jacente, elle s'affine spirituellement et est alors plus à même de comprendre les mitsvot qui ont une explication rationnelle.
Mais si, à D. ne plaise, une personne ne respecte pas les décrets (ex: je fais que ce que je comprends!), elle n'aura pas la perspicacité nécessaire pour comprendre la raison d'être des mitsvot qui ont des raisons sous-jacentes.

C'est le sens profond de l'expression "observez Mes décrets". Lorsque vous observez les mitsvot qui sont des décrets, qui n'ont pas d'explication rationnelle, votre esprit s'affine et vous pouvez comprendre la raison d'être des mitsvot que vous accomplissez et qui ont une raison d'être.
C'est à cela que le verset fait allusion lorsqu'il dit : "Vous accomplirez Mes lois" = en d'autres termes, en "observant Mes décrets", "vous accomplirez Mes lois" avec compréhension.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 18,5 ]