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La consommation excessive de nourriture

+ La consommation excessive de nourriture :

-> Nous savons tous que manger plus que nécessaire est nocif, mais la plupart d'entre nous ignorent qu'il y a des raisons spirituelles à cela.
Rabbi Na'hman de Breslev explique en termes spirituels ce qui est généralement considéré comme une question purement physique : comme tout dans la Création, la nourriture a une source d'où elle tire sa vitalité spirituelle.
Lorsque nous mangeons et tirons notre nourriture de notre alimentation, nous donnons en retour une nourriture spirituelle à la nourriture elle-même. En effet, l'appétit chez l'homme est une force spirituelle.
Lorsque nous satisfaites notre appétit, son énergie se transfère dans la nourriture, lui donnant la vitalité qu'elle recherche.
C'est pourquoi manger en quantité raisonnable est bon pour la santé : nous nourrissons la nourriture, elle nous nourrit.
Les problèmes commencent lorsque nous avons déjà satisfait notre appétit et que nous continuons à manger. La nourriture supplémentaire que nous mangeons n'a nulle part où puiser sa vitalité. Elle la puise donc en nous, dans notre vitalité et notre force.
Cela est très nocif pour le corps et c'est pourquoi la suralimentation (se gaver plus que de besoin) provoque des maladies.
[Likouté Moharan I, 257 ; voir également Likouté Moharan I, 263 ; Si'hot haRan n° 143 ]

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-> Ailleurs, Rabbi Na'hman enseigne que manger de manière excessive donne de la force au corps, tout en affaiblissant l'âme. [Likouté Moharan II, 8:1 ]
Manger de manière excessive cause donc un double problème. Cela épuise notre corps et notre vitalité, tout en renforçant l'Autre Côté (le mal, l'impureté), en affaiblissant notre âme.

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+ Egalement au sujet de notre alimentation :

-> Rabbi Na'hman dit que certes nous sommes ce que nous mangeons, mais surtout nous sommes le "pourquoi" (la motivation) nous mangeons (assouvir une pulsion animale (être glouton), ou répondre à un objectif spirituel, divin).

-> La nourriture, c'est ce qui vous maintient en vie. La nourriture, c'est ce qui lie votre corps à votre âme. Manger peut être soit une très grande mitsva, soit l'antithèse d'une mitsva.
Rabbi Na'hman (Kokhavé Ohr - p.25) enseigne que nous pouvons manger, tant que nous gardons notre esprit concentré sur le service d'Hachem. Il dit à son élève Reb Dov : "Mange et dors. Surveille simplement ton temps".

-> Rabbi Nathan de Breslev remarqua quelqu'un qui étudiait la Torah après les prières du matin. L'homme semblait souffrir de la faim, mais il persistait dans son étude. Rabbi Nathan lui dit :" Ça suffi ! Il est temps de renoncer à ton désir ardent de nourriture" (Avné'ha Barzel - p.65 n°37).
Le message est clair : mange quand tu en as besoin. Mais n'en fais pas toute une histoire.

-> Rabbi Na'hman déclare : "Si j'avais connu plus tôt dans ma vie la grandeur de la hitbodédout, je n'aurais jamais épuisé mon corps par le jeûne. Le corps est un véhicule trop important pour servir Hachem pour avoir été soumis à un tel sacrifice" [Hichtafkout HaNéfech - Introduction ]

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-> "La table d'un homme est comme un autel, elle le purifie de tous ses péchés" (séfer haMidot - Manger).
Si tel est le cas, alors la manière dont nous mangeons est certainement importante.
Rabbi Na'hman enseigne : prenez l'habitude de manger sans précipitation, calmement et avec des manières. Évitez de manger sur le pouce. Même lorsque vous êtes seul, mangez avec la même dignité et le même respect que vous montreriez si une personne importante était assise à table ('Hayé Moharan n°515).
Ce même point est souligné lorsque le Rabbi parle de la valeur du jeûne. "La valeur principale d'un jeûne réside dans la manière dont vous le terminez. Ne vous jetez pas sur la nourriture, mais mangez calmement et sans précipitation" (Sia'h Sarfé Kodech 1-82).

-> Il est également important de ne pas manger lorsque vous êtes en colère. Ne vous asseyez pas à table si vous êtes vraiment contrarié, et faites de votre mieux pour éviter de vous mettre en colère pendant le repas. Le siège de la colère est le foie, l'organe le plus associé au sang. Le foie est également lié à Essav. Son pouvoir réside dans l'épée, dans l'effusion de sang.
C'est pourquoi la colère donne de la force à Esav, l'incarnation du côté obscur. À l'inverse, contrôler cette colère renforce votre intellect.
[Likouté Moharan I, 57:6 ]

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-> Rabbi Nathan écrit : La Torah, qui comprend les Noms d'Hachem, est la vie. En prononçant des paroles de la Torah pendant notre repas, nous attirons la divinité à notre table. [Likouté Halakhot - Nétilat Yadayim li'Séouda 1:3).
Il est facile de comprendre que lorsque nous nous engageons dans des activités spirituelles, telles que l'étude de la Torah ou la prière, nous avons le pouvoir d'attirer la sainteté sur nous-mêmes.
Rabbi Nathan révèle que les mêmes niveaux de sainteté peuvent être attirés dans un acte physique. Ce n'est pas une analogie, c'est réel. Nous pouvez attirer la divinité dans chaque bouchée de nourriture que nous mangeons, en pensant et en prononçant des paroles de la Torah [et en récitant les bénédictions].

-> Rabbi Na'hman enseigne : "Louer Hachem est la joie du monde à Venir" (Likouté Moharan II, 2:1).
Rabbi Nathan commente : "Une personne doit constamment s'attacher au monde à Venir. Elle doit toujours y penser et essayer d'apporter les joies et les délices de l'avenir dans le présent. Cela peut être accompli grâce aux bénédictions que nous récitons avant et après les repas. Lorsque nous récitons une bénédiction sur la nourriture, nous prenons un élément matériel et l'utilisons pour louer Hachem. C'est un concept du monde à venir." [Likouté Halakhot - Bétsiat HaPat 2:1).

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-> Rabbi Na'hman enseigne : "Lorsque vous mangez, il est possible de faire l'expérience d'une révélation de la grande lumière spirituelle, la Lumière du désir". (Likouté Moharan II, 7:10).
L'homme, par définition, implique une limitation. Il peut désirer de grandes choses, de grands niveaux, mais il est limité par sa réalité physique. Le seul aspect de la nature humaine qui peut être illimité est son désir de sainteté. Ce niveau de désir spirituel se révèle à une personne lorsqu'elle sanctifie sa façon de manger, à tel point que Rabbi Na'hman enseigne : "On peut atteindre un tel niveau que manger relève alors de la même catégorie que manger le pain de proposition (Lé'hem haPanim) dans le Saint Temple" (Likouté Moharan I, 31:9).

-> Manger casher et de manière digne est considéré comme ayant rectifié l'autel du Saint Temple (Likouté Moharan I, 17:3).

-> Rompre son désir [non nécessaire, excessif] de nourriture encourage Hachem à montrer Sa faveur et Sa bonté au monde (Likoutey Moharan I, 67:2).

-> Manger joue un rôle essentiel dans le raffinement et la purification de la Création.
La nourriture que nous mangeons peut être transformée en prières, en bénédictions et en étude de la Torah. Cela s'apparente à la grandeur de l'offrande d'encens et apporte une grande joie, une grande bonté et un grand bonheur au monde (Likouté Moharan II, 16 ; voir Likouté Etsot - Manger).

-> Bien qu'une personne imprégnée de la gourmandise (envie excessive de manger) de la nourriture soit éloignée de la vérité, si elle maîtrise cette gourmandise, elle mérite que des miracles soient accomplis en sa faveur (Likouté Moharan I, 47,1).

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-> Faites preuve d'une grande compassion envers votre corps.
Aidez-le à se réjouir de toutes les intuitions et perceptions spirituelles que l'âme perçoit.
Votre âme voit et comprend toujours des choses très élevées. Mais le corps n'en sait rien.
Ayez de la compassion pour la chair de votre corps. Purifiez-la. Alors l'âme pourra l'informer de tout ce qu'elle voit et comprend en permanence.
[rabbi Na'man de Breslev - Likouté Moharan I, 22:5 ]

La vie extraterrestre

+ La vie extraterrestre :

+ Introduction : l'humain dans la création :

-> La guémara (Béra'hot 32b) rapporte que la communauté d'Israël se plaignit à Hachem de l'avoir abandonnée. Hachem répondit :
"Ma fille, j'ai créé douze constellations (mazalot) dans le firmament, et pour chaque constellation, j'ai créé trente armées, et pour chaque armée, j'ai créé trente légions (lig'yon), et pour chaque légion, j'ai créé trente chefs de division d'infanterie (raaton), et pour chaque chef de division d'infanterie, j'ai créé trente chefs de camp militaire (karton), et pour chaque chef de camp militaire, j'ai créé trente chefs de forteresse (gastéra), et sur chaque chef de forteresse, j'ai suspendu 365 000 étoiles correspondant aux jours de l'année solaire. [certains disent 365 000 myriages d'étoiles, soit 3 650 000 000 ]
Et tout cela, Je l'ai créé uniquement pour toi ; et tu dis que le Seigneur m'a abandonnée et que le Seigneur m'a oubliée ?"

-> Il semble que toutes les galaxies, l'immensité de l'espace et de l'univers dans son ensemble, aient été créés pour la communauté d'Israël, qui accomplit les commandements divins.
La place de l'humanité dans le cosmos fait l'objet de débats depuis l'époque des premières autorités rabbiniques. Le consensus général, dans les écrits des sages médiévaux de la Torah, est que l'humanité est le but ultime et le plus distingué de toute la création. [voir Rabbi Saadia Gaon - Emounot véDéot - chpa.4 ]
[ainsi, au sujet de la grandeur de l'univers, d'éventuelle autre forme de vie, un juif doit avant tout se rappeler les paroles d'Hachem : "Je l'ai créé uniquement pour toi!". Hachem (qui permet à toute chose d'exister, qui gère tout pour le bien) m'aime, je suis important à Ses yeux, je dois donc agir en responsabilité en faisant au mieux Sa volonté. ]

-> Toutes les autres créations ont été créées par la parole d'Hachem : "Et D. dit : que telle ou telle soit" (et cela fût ainsi).
Cependant, au sujet de la création de l'homme, il est écrit : "Hachem façonna l'homme ... et l'homme devint une âme vivante (néféch 'haya)" (Béréchit 2,7), Onkelos écrit : "Il devint un esprit parlant".
Le Zohar précise que celui qui souffle, souffle de l'intérieur. (si l'on peut dire, Hachem a soufflé pour créer l'homme, laissant une part de Lui, de son souffle, à l'intérieur qui est une âme parlante de vie. L'homme est donc une création unique, au-dessus des autres : minéraux, végétaux, animaux).

La Torah oppose métaphoriquement la dépense d'air qui se produit pendant la parole (toutes les créations sauf l'homme) et celle qui se produit pendant l'expulsion d'un souffle profond (création de l'homme).
Dans toutes les autres créations, Hachem n'investit Ses énergies créatrices qu'à un niveau externe ou superficiel pour les créer et les maintenir en existence ; cependant, à l'humanité, Il a donné sa force vitale la plus intime, profonde et la plus essentielle.

-> "Hachem créa l'homme à son image (Rachi : selon son modèle) ; c'est à l'image de D. qu'il le créa" (Béréchit 1,27).
Un grand nombre de commentateurs rabbiniques soulignent que ce verset fait référence au libre arbitre dont dispose l'homme. [ex: rabbi 'Haïm Friedlander - Sifté 'Haïm ; Tiféret Israël - Avot 3,89 ; Malbim & Messekh 'Hokhma (sur Béréchit 1,27) ]
Le libre arbitre est considéré comme la caractéristique distinctive qui place l'humanité bien au-dessus du reste de la création, et en fait la figure centrale de l'univers.

-> Le rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm chaar 1,chap.4-6) enseigne :
"Car Hachem après avoir créé tous les mondes, a créé l'homme à la fin de la Création, une création merveilleuse, une force rassembleuse, qui comprend toutes les lumières brillantes et merveilleuses, les mondes et les temples célestes qui l'ont précédée ... tous ont contribué à sa formation par une partie de leur essence."

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+ La possibilité d'une vie extraterrestre :

-> Le Rambam (Hilkhot Yessodé haTorah 3,9) explique que même les étoiles et les orbites elles-mêmes sont des composantes d'une conscience vivante et autoréflexive, littéralement des êtres sensibles qui "reconnaissent" Hachem.
[ainsi, non seulement l'humain, mais également l'univers à une "conscience", une forme "d'intelligence". ]

Dans les mots du Rambam :
"Toutes les étoiles et les sphères possèdent une âme, la connaissance et l'intellect. Elles sont vivantes et reconnaissent Celui qui a parlé et [ainsi créé] le monde. Selon leur taille et leur niveau, chacune loue et glorifie son Créateur, comme le font les anges.
Tout comme elles ont conscience d'Hachem, elles ont aussi conscience d'elles-mêmes et des anges qui les surpassent. La connaissance des étoiles et des sphères est inférieure à celle des anges, mais supérieure à celle des hommes."

-> Le rav Yéhouda bar Barzilaï, un des grands sages du Moyen Âge (il a vécu au 11e siècle) et le maître de nombreux sages qui ont compilé le commentaire talmudique de Tossafot. Dans l'un de ses commentaires kabbalistiques, il écrit, en citant la guémara (Avoda Zara), qu'il existe de nombreuses planètes dans l'univers où les êtres humains peuvent vivre. [Pirouch séfer haYétsira - p.172 ]

-> Le rav 'Hasdai Crescas (Ohr Hachem 4,2), dont son maître fût le Ran, fut un autre sage (au 14e siècle) qui, très tôt, s'est intéressé à la possibilité d'une vie extraterrestre. Il conclut que, du point de vue de la Torah, l'existence d'une vie extraterrestre ne peut être exclue, citant un exemple talmudique (Avoda Zara 3b) décrivant Hachem comme voyageant à travers 18 000 mondes.
Le rav Crescas admet l'idée que ces mondes sont des mondes physiques ou des planètes, et il soutient que, puisqu'ils semblent nécessiter la providence d'Hachem, il est également juste de dire qu'ils sont habités.
D'autres sources décrivent ces 18 000 mondes comme des mondes éthérés (de nature céleste) ou spirituels qui ne font pas partie de l'univers physique. [Chemirat haLachon - chaar haTévouna chap.10 ; 'Hatam Sofer sur Dévarim 29,28 ]

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+ La vie extraterrestre n'est pas possible :

-> Rabbi Yossef Albo (14e siècle), élève du rav Crescas, est en total désaccord avec son maître. Il écrit que la tradition juive souligne que l'univers a été créé pour l'humanité, qui est unique en ce sens qu'elle possède le libre arbitre. Toutes les autres créatures du monde, telles que les plantes et les animaux, qui ne possèdent pas de libre arbitre, ont été créées dans le seul but d'être au service de l'humanité.
Rabbi Albo souligne que, puisqu'aucune autre créature ne peut exister en possédant le libre arbitre, et que ces extraterrestres ne seraient d'aucune utilité pour l'humanité, leur existence n'aurait aucun sens ; par conséquent, Hachem ne les aurait pas créés.

-> Un sage plus récent, rabbi Réouven Landau, a été président du tribunal rabbinique de Padoutark en Roumanie pendant près de 40 ans au milieu du 19e siècle. Dans ses jeunes années, il consacrait plusieurs heures par jour à l'étude des mathématiques et de l'astronomie afin d'acquérir une compréhension plus approfondie des concepts de la Torah, tels que la formulation du calendrier juif. [Mahala'h haKokhavim - intro 2b ]
Le rabbi Landau rejetait l'idée de la vie sur d'autres planètes pour des raisons similaires à celles de rabbi Albo. Si l'humanité est le summum de la création d'Hachem, à quoi servirait-il de créer des créatures sur une autre planète?
Lorsque de nouvelles découvertes télescopiques ont révélé l'existence de collines et de vallées sur la Lune et d'autres planètes, les gens de son époque ont commencé à se demander si ces similitudes géographiques avec la Terre pouvaient également impliquer la présence de vie sur ces planètes.
Le rabbi Landau a rejeté l'idée que ces similitudes topographiques aient une quelconque pertinence dans le débat sur la vie extraterrestre.

-> Dans son ouvrage, rabbi Réouven Landau mentionne également un éminent physicien de l'époque, Touvia Cohen, dont le livre Maassé Touvia (מעשה טוביה - c'est une encyclopédie scientifique publiée en 1707) a été décrit par certains comme "l'ouvrage médical hébraïque le mieux illustré de l'ère prémoderne". Bien que Cohen fût médecin de profession, il insistait sur la primauté de l'étude de la Torah dans sa vie. Touvia Cohen concluait également que "selon notre Torah, il est impossible que d'autres planètes semblables à la Terre existent" (dans le sens d'avoir de la vie, [avec un libre arbitre]).

-> En 1968, la première fusée avec des hommes à bord pris le départ pour la lune. La question se posa de savoir si on découvrirait des créatures. Beaucoup de gens à l'époque vinrent demander au rav Moché Feinstein ce qu'il pensait de tout cela.
Sa réponse catégorique : "Ils ne trouveront rien!"
On insista : "Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela?"
Il ajouta alors : "Je n'ai pas rencontré, dans toute la Torah, la moindre allusion à des créatures vivant ailleurs que sur la terre!"

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+ Accepter l'existence d'une vie extraterrestre non humaine :

-> Il existe également une perspective intermédiaire, décrite par le kabbaliste de la fin du 18e siècle, le rabbi Pin'has Horowitz de Vilna. Dans son ouvrage le séfer Habrit, il évoque certains philosophes éminents de son époque qui imaginaient une vie semblable à celle sur Terre sur d'autres planètes.
Ils se demandaient pourquoi Hachem aurait-il créé un univers aussi vaste pour qu'il ne soit pas occupé que par des êtres humains. Il est absurde d'imaginer toutes ces planètes absolument vides.
Leur raisonnement était que, puisque leurs télescopes pouvaient désormais voir des taches sombres et blanches sur la lune et ailleurs, qu'ils ont conclu être des collines et des mers, indiquant une géographie similaire à celle de la Terre, ces objets célestes étaient également propices à une vie semblable à celle des humains.

Le rabbi Horowitz est d'accord avec la possibilité d'une vie extraterrestre, mais pas pour les raisons avancées par ces philosophes. Il affirme que l'univers tout entier a été créé pour l'humanité, les seuls êtres dotés de libre arbitre dans l'univers. Il explique que tout dans la création n'existe que pour le bien de l'humanité, des anges les plus élevés jusqu'aux plus petits moustiques.
Même si le bénéfice exact n'est pas toujours très clair, toutes ces créatures existent pour le bien de l'homme. Il écrit que l'on pourrait en dire autant des extraterrestres.
Le rabbi Horowitz poursuit en expliquant que les kabbalistes discutent des trois royaumes spirituels d'atsilout, de bria et de yétsira, qui précèdent le royaume physique (matériel). Chacun d'entre eux contiendrait d'innombrables mondes spirituels.

Le rabbi Horowitz demande raisonnablement pourquoi le plus bas des royaumes, l'univers physique, ne devrait pas également comporter une multiplicité de mondes.
Il cite la michna (Ouktsin 3:12), qui dit que "Hachem accordera un jour [une récompense de] 310 mondes à chacun des justes (tsadikim)", laissant entendre que cela fait peut-être référence aux planètes physiques de l'univers.

Le rabbi Horowitz apporte une source intéressante à son point de vue, tirée du chant de Débora, dans le livre biblique des Juges. Le verset auquel il fait référence dit : "Maudit soit Méroz (מֵרוֹז) ... maudits soient ses habitants" (Shoftim 5,23).
Il existe une opinion dans le Talmud (Moed Katan 16a) selon laquelle Méroz est le nom d'une étoile.
Selon cette opinion talmudique, la référence biblique aux "habitants" de l'étoile Méroz est un exemple clair de la tradition juive où les sages semblent approuver l'idée d'une vie extraterrestre.

D'autres ont suggéré une approche similaire que celle du rabbi Horowitz (séfer Habrit). On peut citer le 'Hida (dans Péta'h Einayim - sur Tossafot - Ména'hot 37a) qui soutient également l'idée d'une vie extraterrestre.
[ voir également en accord avec cela : le Zohar 1:40b ; 157a ; 254a ; ainsi que le 'Hessed léAvraham, partie 2, chap.4 ; ou bien le Ramak - Pardes Rimonim - chaar 2, chap.7 ]

Le rabbi Horowitz accepte clairement l'idée selon laquelle la vie extraterrestre existe potentiellement ; cependant, il souligne ensuite que ces formes de vie ne possèdent aucune ressemblance avec la vie humaine et n'ont certainement pas de libre arbitre.
Il qualifie ceux qui croient que la vie sur ces planètes est similaire à la vie sur Terre de "fous qui croient n'importe quoi".
Tout comme dans une montre, il y a de nombreux rouages et pièces, chacun étant conçu pour une fonction spécifique et unique, il n'est pas nécessaire/utile qu'il existe une autre planète dans l'univers qui partage la nature ou les caractéristiques de ce monde. Ces créatures peuvent posséder l'intelligence et la connaissance, mais la Torah dit que le libre arbitre est une propriété unique aux êtres humains qui vivent sur terre, et nulle part ailleurs.

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-> Le rabbi Joseph Solomon Delmedigo était un rabbin, médecin, astronome et mathématicien du 17e, qui a brièvement étudié sous la direction de Galilée.
Dans son ouvrage, séfer Elim, il adopte une approche unique dans sa discussion sur la physique et l'univers, ainsi que sur un certain nombre de sujets connexes. Au cours de sa discussion, il écrit à propos des étoiles lointaines dans le ciel nocturne que "chacune de ces étoiles est éclairée par un soleil, qui est leur lanterne, et qui sait si elles contiennent une Terre habitée par des êtres comme nous".
Selon lui, cela ne devrait surprendre personne qui étudie le Talmud, et il cite le même verset et la même référence de la Michna que le rabbi Horowitz ci-dessus, selon lesquels, à l'avenir, Hachem donnera 310 mondes à chaque personne qui L'aime.

-> Le rabbi David Friesenhausen (18e siècle) fut l'un des premiers partisans de la philosophie moderne "Torah im déré'h éretz" (développé par le rav Samson Raphael Hirsch).
A son époque, pendant le siècle des Lumières, de nombreuses idées révolutionnaires et controversées ont vu le jour, tant dans la société en général que dans les cercles juifs traditionnels en particulier. Quoi qu'il en soit, bien que ses œuvres restent largement méconnues, il a publié une étude approfondie sur l'astronomie et la géométrie. Intégrant habilement les enseignements d'un D. miséricordieux dans ses discussions sur l'astronomie, il suggérait que la vie devait exister sur d'autres planètes du système solaire, "car pourquoi limiter la gloire de Dieu et suggérer qu'Il laisse une grande planète désolée et dépourvue de vie?" (Friesenhausen - Mosdot Tével 37a).
Il exprimait également sa conviction que de nouvelles planètes seraient découvertes au-delà de Saturne dans notre propre système solaire pour des raisons similaires : "Pourquoi limiter la capacité d'Hachem à créer une ou deux autres planètes?" (Mosdot Tével 32b)
Dans ce même ouvrage, il publia un chant du Sabbath à la gloire du système solaire, dans laquelle il fait référence à Hachem comme source de vie sur d'autres planètes.

-> Le rabbi Dovber Tursch (fin du 19e siècle), fait mention à plusieurs reprise dans son Guinzé Hamélé'h, de sa croyance en la vie extraterrestre. Il affirme qu'une météorite qui s'est écrasée en Jamaïque en 1864 avait une composition chimique qui confirmait l'existence de la vie extraterrestre. Il utilise même sa croyance en la vie extraterrestre pour expliquer un enseignement ésotérique du Rambam, mentionné ci-dessus, selon lequel les planètes sont des êtres sensibles (doués d'une certaine forme d'intelligence) qui "reconnaissent" Hachem.
Le rabbin Tursch écrit que le Rambam fait en réalité référence aux créatures qui vivent sur ces planètes.

Il est écrit : "Louez-le, soleil et lune, louez-le, vous toutes, étoiles brillantes!" (Halélouou chémech véyaréa'h, Halélouou kol ko'hvé ohr - Téhilim 148,3)
Le rabbi Tursch écrit que, de même ici, ce ne sont pas les étoiles elles-mêmes qui louent Hachem, mais plutôt les formes de vie vivant dans ces systèmes solaires.

[on peut se demander comment il interprète la première partie concernant le soleil et la lune qui louent Hachem.
On peut rapporter l'avis du Targum et du midrach Socher Tov sur : "Les cieux racontent la gloire de D." (Téhilim 19,2), commentant ainsi : "Les cieux incitent les autres à raconter".
(les merveilles de l'univers nous poussent à louer et glorifier Hachem). ]

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+ Des perspectives juives plus contemporaines :

-> Le rabbi Avigdor Miller semble s'opposer à l'idée d'une vie extraterrestre. Interrogé par un étudiant sur la signification de la présence d'eau sur Mars, le rabbi Miller attribue ces gros titres principalement à un battage médiatique et suggère que, si cela se confirme, il s'agit peut-être simplement d'un test venu d'en-Haut pour voir si quelqu'un pensera qu'il y a de la vie sur Mars. [Bétsalel Miller - Questions & réponses avec le rav Miller (2013 - vol.2 )]

-> D'autre part, le rabbi Joseph B. Soloveitchik a déclaré que penser que nous sommes seuls dans l'univers découle de notre propre orgueil, que les êtres humains doivent être les seuls êtres importants dans le cosmos. [voir The Rav - Thinking Aloud]

-> Le rav Avraham Its'hak haKohen Kook écrit :
"Nos Sages connaissaient, par le secret de D. révélé à ceux qui le craignent, toute la nature dans sa vérité ... et les Sages nous ont révélé dans le séfer Yétsira et dans le Tikouné Zohar que chaque planète est un monde en soi, et qu'elle ne peut être appelée un monde si elle ne contient pas ce qui est nécessaire pour être un monde [c'est-à-dire que le terme "monde" ne peut s'appliquer qu'à une planète abritant de la vie."

-> Une autre figure rabbinique contemporaine qui s'est beaucoup exprimée sur le sujet de la vie sur d'autres planètes est le rabbi de Loubavitch. Rassemblant harmonieusement tous les points de vue, l'opinion du Rabbi transparaît dans l'une de ses correspondances avec le professeur Velvl Greene.
Le professeur Greene était professeur émérite à l'université du Minnesota et à l'université Ben Gourion du Néguev, et l'un des premiers participants au programme d'exobiologie de la NASA visant à rechercher la vie sur Mars. Le Rabbi encouragea le professeur Greene à rechercher la vie sur Mars, soulignant que "celui qui déclare qu'il n'y a pas de vie en dehors de la Terre limite les capacités du Créateur" (rapporté dans le Kfat Habad Magazine n°121).
Le Rabbi utilisa également le texte talmudique susmentionné, selon lequel Méroz est le nom d'une étoile, et ses "habitants", faisant référence à la vie qui s'y trouve.

À une autre occasion, le Rabbi a été interrogé sur l'existence d'autres civilisations en dehors de celles de la Terre. Il a répondu :
"Selon la Torah, il peut exister des formes de vie extraterrestres.
Le Talmud en fait mention. Les civilisations, cependant, qui impliqueraient des formes de vie intelligentes, sont une autre histoire.
Selon la Torah, une qualité déterminante de la vie intelligente est, comme c'est le cas pour l'homme, la présence du libre arbitre. De plus, l'existence du libre arbitre et la capacité de l'homme à l'utiliser ne sont possibles que grâce à la Torah.
[en ce sens il est écrit : "Il n’est d’homme libre que celui qui se consacre à l’étude de la Torah" (Pirké Avot 6,2). Le Méiri de commenter : "La Torah est une source de liberté qui permet à l'homme d'être fidèle à lui même et à son âme divine, d'être libre de pouvoir vivre en harmonie avec sa véritable intériorité.]

Par conséquent, si nous devions supposer qu'il existe une vie intelligente ailleurs dans l'univers, celle-ci devrait avoir la Torah.
Ce qui est impossible. Elles ne peuvent pas avoir leur propre Torah, différente, car la Torah est la vérité, et il ne peut y avoir qu'une seule vérité.
Mais il est également impossible de supposer qu'elles ont notre Torah.
Après tout, l'histoire de la façon dont la Torah a été donnée au peuple juif ici sur terre est décrite en détail dans la Torah.
Une grande attention est accordée à ces détails, car ils sont importants pour notre compréhension même de la Torah."
[rapporté dans le livre Mind Over Matter d'Arnie Gotfryd. ]

Les expériences de mort imminente

+ Les expériences de mort imminente :

-> Lors d'expériences de mort imminente, la conscience ne diminue pas à mesure que le cerveau s'éteint lentement, mais plutôt la conscience est beaucoup plus intense lorsqu'elle se détache des contraintes du cerveau matériel, de l'égo et du corps physique.

On peut rapporter quelques exemples de mort imminente dans nos textes.
1°/ Certains témoignages courants font état d'un sentiment de ne plus être parmi les vivants et d'entendre d'autres personnes déclarer leur mort.
En ce sens, selon Rabbi Abahou (Shabbath 152b), l'âme entend tout ce qui se dit devant son corps sans vie jusqu'à ce que la tombe soit scellée par la pierre tombale (Tossafot explique : ce qui fait référence à la fermeture de la tombe. Selon un autre avis, c'est jusqu'à la décomposition de la chair).
De même, le sage talmudique Rav dit : "Émeuvez les cœurs de ceux qui seront réunis lors de mon éloge funèbre, car je serai présent et j'écouterai vos paroles" (Shabbath 153a).

2°/ De nombreux survivants d'un état de mort imminente entendent un bruit, un bourdonnement, un sifflement ou un souffle.
La tradition juive mentionne divers sons désagréables (comme Yoma 20b,21a qui parle entre autre du "son de l'âme au moment où elle quitte le corps"), et le midrach (Kohélet rabba 6,6) compare l'âme quittant le corps au bruit des eaux agitées.

3°/ Les survivants d'une expériences de mort imminente (EMI) décrivent une conscience de la séparation en une sorte de corps fantôme, de champ d'énergie, de nuage ou de forme de lumière.
Le Zohar (2:150a) mentionne une sorte de corps éthéré (de nature céleste), ou vêtement de lumière, qui fait référence à l'âme séparée du corps.

4°/ De plus, les survivants d'une EMI se décrivent comme traversant une porte sombre, une grotte, un tunnel ou une vallée.
Il est à noter que le Téhilim (23,4) décrit une marche à travers la " la sombre vallée de la mort" (bégué tsalmavét).
Le Zohar (1:127a) dit que l'entrée dans les royaumes célestes se fait par la caverne de Makhpéla.

5°/ Les survivants d'une EMI décrivent avoir rencontré des entités de nature célestes et légères qui leur sont familières, telles que des membres de leur famille ou des amis décédés auparavant.
La tradition juive dit également qu'au moment du décès les âmes voient leurs parents et leurs amis, et qu'ils les accompagnent jusqu'à leur lieu de repos éternel. [Zohar 1:218b]
Les maris et les femmes se retrouvent dans l'au-delà (Zohar 3:167b), les familles et les êtres chers se réunissent dans l'autre monde (rabbi Yallish - Kéhilat Yaakov - part.1 Gan Eden 8), et les enseignants (maîtres spirituelles) et leurs élèves se retrouvent également (rabbi 'Haïm Vital - chaar Haguilgoulim - hakdama 10).

6°/ Cette perception des âmes provenant d'autres dimensions de la réalité peut se produire avant même la mort proprement dite. [Nichmat 'Haïm - maamar 2:21 ]
Nous le voyons notamment dans le cas des justes (tsadikim), comme lorsque Rabbi Yo'hanan ben Zakaï était sur le point de mourir, il a dit : "Préparez une chaise pour Hiziyahou, le roi de Judée (Yéhouda), qui vient du monde d'en-Haut pour m'accompagner (de mon état de vivant à celui après ma mort)." [guémara Béra'hot 28b ]

7°/ On décrit souvent une lumière brillante et omniprésente, que beaucoup identifient comme étant le Créateur. Cette lumière émane des vibrations puissantes et d'amour inconditionnel.
Les gens décrivent l'immense plaisir que leur procure cette lumière.
On peut comparer cette description avec la Michna (Pirké Avot 4,29) : "Mieux vaut un instant dans l'au-delà que tous les plaisirs de ce monde."
De plus, une âme voit la présence Divine avant de quitter le monde physique. [comme l'affirme à de nombreuses reprises le Zohar 1:98, 99a, 118b ; 3:53a ]

Le pouvoir du tsadik

+ Le pouvoir du tsadik :

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne : chaque bonne pensée ou bonne action accomplie par un juif, où qu'il se trouve, est une nouvelle "brique" dans la reconstruction du Temple sacré. Chaque brique a une fonction différente. Certaines servent de fondations, d'autres de charpente, ...
Chaque mitsva accomplie par un juif, chaque mot de la Torah et chaque prière doivent être apportés au tsadik de la génération.
Le tsadik les élèvera et les placera à leur juste place. Seul le vrai Tsaddik sait comment placer chaque élément à sa juste place. [Likouté Moharan I, 2:6 ]

-> On a un jour demandé à Rabbi Nathan : "Qui est le plus grand? Une personne simple qui se lie au tsadik ou un érudit qui n'est pas lié au tsadik?"
Rabbi Nathan répondit : "Examinez le chapitre sur la construction du Tabernacle (Chémot 35-40). Si un juif éminent avait fait don d'une arche, d'une table ou de tout autre objet de valeur pour le Tabernacle (Michkan) et avait essayé de faire utiliser cet objet sans l'avoir d'abord apporté à Moché, il n'aurait pas été accepté. Mais lorsque même le juif le plus simple faisait un petit don au Tabernacle par l'intermédiaire de Moché Rabbénou, celui-ci était considéré comme très précieux et était accepté sans hésitation". [Avné'ha Barzel p.74 n°62 ]

-> Rabbi Nathan écrit : Le principal espoir d'Israël réside dans sa confiance envers les grands tsadikim.
Une personne peut vaciller, ses forces peuvent décliner, mais le grand tsadik possède une force spirituelle énorme.
Il cherche toujours à repérer chaque goutte de bien qu'un juif accomplit. Ce bien est immédiatement pris par le tsadik et placé à sa juste place. [Likouté Halakhot - Min'ha 7:63].

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-> Au cours de la vie d'une personne. Rabbi Na'hman enseigne : Le tsadik a le pouvoir d'élever toutes les âmes, y compris celles qui n'ont pas fait le moindre effort dans le sens de la spiritualité. [Likouté Moharan I, 13:2, fin).
Il peut rectifier les âmes de ses disciples même s'ils n'ont pas accompli leurs actes, même s'ils ont été négligents. Même s'ils ont été malveillants dans leurs actes, le tsadik a le pouvoir de les élever.

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+ Après la mort d'une personne :

-> La guémara (Sotah 10b) enseigne : le roi David a élevé son fils Absalom des sept niveaux du Guéhinam au Gan Eden.
Rabbi Na'hman dit : "Je peux aussi le faire. Je peux faire sortir une personne des sept niveaux du Guéhinam et la placer dans le Gan Eden". ['Hayé Moharan 298]
Il a également dit un jour : "Il est plus facile de rectifier les âmes de mille personnes déjà décédées que de rectifier l'âme d'un tsadik vivant, car celui-ci a encore le libre choix". ['Hayé Moharan 94 ]

-> Rabbi Nathan écrit :
Quelle est la signification du verset : "Car Tu n'abandonneras pas mon âme au Chéol (Guéhinam), tu ne laisseras pas Ton 'hassid voir l'abîme (cha'hat - guéhinam)" (Téhilim 16,10)? Si quelqu'un est un 'hassid pieux, pourquoi devrait-il descendre au Guéhinam?
Et si les deux parties du verset font référence à la même personne, pourquoi cette redondance ?

Rabbi Nathan répond : Quelqu'un qui est attaché au vrai tsadik ne restera pas dans le Guéhinam. S'il doit subir un châtiment, celui-ci ne durera pas éternellement, car le tsaddik le fera sortir. Pourquoi?
Parce que "Toi, Hachem, Tu ne permettras pas à Ton 'hassid, le saddik, de souffrir au Guéhinam".
Puisque je suis attaché au tsaddik, le tsadik doit venir me sortir de là. Il ne peut pas rester, "car Tu ne souhaites pas qu'il voie le Guéhinam".
Ainsi, mon attachement au Tsaddik est mon assurance pour l'au-delà contre le Guéhinam.
[Likouté Halakhot - Hashkamat HaBoker 4:4 ]

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+ Après le décès du tsadik :

-> Les tsadikim sont plus grands après leur décès qu'ils ne l'étaient de leur vivant (guémara 'Houlin 7b).
Le pouvoir et la capacité dont disposent les tsadikim pour rectifier les âmes sont encore plus grands après leur départ de ce monde.
Nos Sages (Erouvin 19a) enseignent : Avraham fait sortir les juifs du Guéhinam.
Pendant l'exil babylonien, c'est Ra'hel qui a pour ainsi dire forcé Hachem à prêter serment concernant la rédemption des juifs. [Pessita d'Eikha rabbati 24]
Moché a défendu les juifs contre l'attaque d'Haman. [midrach Esther rabbah 7,18] ...

-> Sur son lit de mort, Rabbi Yo'hanan ben Zakaï se mit à pleurer. Ses disciples ne comprenaient pas pourquoi un homme aussi grand et saint pouvait pleurer.
"Deux chemins s'ouvrent devant moi, leur dit Rabbi Yo'hanan, l'un vers Gan Eden, l'autre vers Guéhinam. Je ne sais pas lequel je vais emprunter" (Béra'hot 28a).

Rabbi Na'hman demanda : "Pensez-vous vraiment que Rabbi Yo'hanan avait peur d'être envoyé au Guéhinam?"
La réponse est la suivante. Rabbi Yo'hanan ne savait pas s'il avait atteint le niveau nécessaire pour entrer au Guéhinam et en retirer certaines âmes alors qu'il était lui-même en route vers le Gan Eden. ['Hayé Moharan 602]

Le Tikouné Zohar (32) ajoute : Le tsaddik entre dans le Guéhinam pour en retirer toutes les âmes qui ont envisagé de se repentir mais ne l'ont pas fait. Le Tsaddik intercède en leur faveur.

Le Arizal écrit également que les tsadikim s'efforcent de corriger, de rectifier et d'élever toutes les âmes de ceux qui ont besoin d'être rectifiés, même après leur propre décès. [chaar HaKavanot - Mizmor Shir léYom HaShabbat).

En fait, leur objectif principal est de veiller à ce que chaque âme soit rectifiée.
En ce sens, rabbi Na'hman enseigne : "Quand le machia'h viendra, il rectifiera tout le monde". [Avné'ha Barzel - p.21 n°4).

La veille de son décès, rabbi Na'hman a dit à ses disciples : "Pourquoi vous inquiéter, puisque je pars avant vous?"
Rabbi Nathan ajouta : "Même ceux qui n'ont pas eu le privilège de connaître le Rabbi de son vivant peuvent encore compter sur lui, à condition de se rendre sur sa tombe sacrée, de lui faire confiance, d'apprendre ses enseignements sacrés et de s'habituer à suivre ses voies". ['Hayé Moharan 122]

Le tsadik = une fenêtre donnant sur Hachem

+ Le tsadik = une fenêtre donnant sur Hachem :

1°/ Nos fautes nous empêchent de constater qu'Hachem nous regarde d'amour :

-> "Voici, Il se tient derrière notre mur, Il observe par les fenêtres, Il regarde à travers les fentes" (Chir Hachirim 2,9).

-> Le rav Saadiah Gaon explique que lorsqu'une personne regarde par une fenêtre, elle voit ce qui se trouve à l'intérieur, et ceux qui sont à l'intérieur la voient également. Cependant, lorsqu'on regarde à travers une fente (fissure), on peut voir ceux qui sont à l'intérieur, mais on n'est pas vu.
Le verset nous enseigne qu'Hachem veille sur nous de deux manières : lorsque nous sommes dignes que la Providence de Hachem se révèle, Il nous accorde toutes sortes de bienfaits et chacun ressent Sa proximité, éprouvant le sentiment que "la proximité de Hachem est bonne pour moi" (Téhilim 73,28) ; ce qui est décrit comme regarder par les fenêtres.
Cependant, à d'autres moments, nous ne sommes pas dignes de la Providence révélée et devons plutôt faire l'expérience de la dissimulation. Même alors, Hachem continue à regarder à travers les fissures et à veiller sur nous.

-> Le Yad HaKétanah écrit :
"Même dans ce long exil et cette grande obscurité, une personne ne doit pas penser qu'Hachem ne veille pas sur nous. En vérité, même dans cet exil amer, Il veille sur nous ; la seule différence est qu'autrefois, Sa Providence était révélée à tous par le fait qu'Il contournait les lois de la nature, alors qu'aujourd'hui, en raison de nos nombreux péchés, nous ne méritons pas de miracles manifestes.
Au lieu de cela, les miracles se produisent par des moyens naturels, rendant la Hachgakha (providence divine) moins apparente.
C'est le sens de "hester panim", comme le dit le verset : "Je leur cacherai Ma face" (Vayélé'h 31,17).

C'est pourquoi il est dit : "Voici, Il se tient derrière notre mur", car cette séparation est de notre propre fait. Auparavant, Il observait depuis les fenêtres, c'est-à-dire de manière ouverte, à l'instar d'une fenêtre où celui qui regarde peut également être vu par ceux qu'il observe. En d'autres termes, Il accomplissait pour nous des miracles manifestes, à travers lesquels Sa Providence était facilement perceptible, car ces merveilles n'étaient pas soumises aux lois de la nature.

Maintenant, cependant, Il regarde à travers les fentes, comme quelqu'un qui voit son prochain à travers les fissures d'un mur. L'observateur voit ce qu'il verrait s'il regardait par une fenêtre ; la seule différence est pour celui qui est observé, car il ne voit ni ne sait qu'il est observé. S'il était observé sans barrière entre lui et celui qui le regarde, il serait clair pour lui et pour les autres qu'il est surveillé [en permanence par un papa aimant]."

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2°/ Le tsadik nous permet d'observer Hachem même en pleine obscurité de l'exil :

-> Même pendant notre exil, lorsque Hachem regarde à travers les fentes [du mur qui nous sépare de Lui] et est donc invisible pour nous, chaque juif a toujours la capacité de discerner la Hachgakha d'Hachem dans la création grâce au pouvoir d'un tsaddik, car les tsaddikim sont comparés à des fenêtres.
Le 'Hatam Sofer (Drachot - drouch Hesped Shovavim 5554) explique qu'un tsadik est appelé "les fenêtres du ciel", car tout comme la générosité d'Hachem est transmise à travers les fenêtres du ciel aux nations du monde par leurs étoiles et constellations assignées, Son influence atteint le peuple juif à travers les tsadikim.
Lorsque le verset dit qu'Hachem veille depuis les fenêtres, il fait allusion au fait que c'est à travers les tsadikim, appelés fenêtres, que Hachem veille sur nous et nous accorde une bonté et une miséricorde abondantes.

Sur cette base, le 'Hatam Sofer explique que le verset : "Car la mort est montée par nos fenêtres, elle est entrée dans nos palais" (Yirmiyahou 9,20), exprime qu'avec le décès d'un tsadik, une fenêtre s'est fermée, empêchant les juifs de percevoir la Hachgakha d'Hachem.

-> Ainsi, le tsadik est la fenêtre à travers laquelle les prières du peuple juif sont transmises au ciel, et à travers laquelle la générosité divine, tant matérielle que spirituelle, nous est transmise.
En effet, le tsadik sert de lien avec Hachem, comme l'a dit Moché notre maître : "Je me tiens entre Hachem et vous" (Vaét'hanan 5,5), afin de relier le peuple juif à son Père céleste.
Yitro a exprimé la même idée à Moché lorsqu'il a dit : "Tu seras pour le peuple en face d'Hachem, et tu présenteras les affaires à Hachem" (Yitro 18,19). Rachi explique que Moché serait le représentant et l'avocat de la nation devant Hashem.
Le Tiféret Shlomo (Yitro) ajoute que le rôle du tsadik est d'intercéder auprès d'Hachem en faveur du peuple juif, pour tout ce qu'il demande.

-> Ailleurs, le Tiféret Shlomo (Mattot) déclare :
"Aucune prière, supplication ou mitsva accomplie par une personne dans ce monde ne peut parvenir devant Hachem, sauf par l'intermédiaire du tsadik, qui est le fondement du monde.
Lui seul escorte et transmet toutes les mitsvot et les bonnes actions du peuple juif, les présentant favorablement devant Hachem, car il unit et relie tous les mondes avec toutes les prières qui s'unissent à lui, pour le bien."

-> De même, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Torah 9) enseigne :
"Chaque personne doit attacher ses prières au tsadik de la génération, et le tsadik sait comment se concentrer sur les portes appropriées et amener chaque prière à son entrée appropriée. Car chaque tsadik a un aspect de Moché et du machia'h."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - vol.1 - fin du drouch 9) explique que l'affirmation de nos Sages (Yoma 52a) selon laquelle l'amour d'Hachem pour le peuple juif rend inutile tout messager par lequel leurs prières peuvent monter, n'est vraie que pour les tsadikim qui s'attachent à Hachem. Cependant, pour les gens ordinaires, le Temple servait de point central à travers lequel leurs prières pouvaient s'élever vers le Ciel. C'est pour cette raison que nous prions en nous tournant vers le Temple (Béra'hot 30a).
Après la destruction du Temple, cependant, Hachem nous a laissé un reste : les tsadikim, dont le monde ne compte jamais moins de 36 (Soucca 45b) et dont Hachem désire les prières (Yébamot 64a).
Les prières de chaque juif peuvent être attachées aux prières du tsadik et ainsi s'élever directement vers les cieux.
[Hachem aime et accorde de l'importance à la prière sincère de chaque juif (même celui qui a le plus fauté), et le rôle du tsadik est de contribuer à les élever le plus haut pour avoir le plus de bonnes choses qui en résulte. ]

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-> Moché Rabbénou était particulièrement apte à accomplir cette tâche qui consistait à relier les royaumes supérieur et inférieur, car nos Sages (midrach Dévarim rabba 11,4) interprète la description que la Torah fait de lui comme "un homme de D." (ich haElokim - Vézot haBéra'ha 33,1) comme signifiant que sa moitié inférieure était "humaine" et sa moitié supérieure divine.
Ainsi, concernant sa déclaration : "Écoutez, ô cieux ... et que la terre entende" (haazinou achamayim ...vétichma aarets - Haazinou 32,1), nos Sages (Sifrei - Haazinou 306) expliquent qu'il était proche des cieux et éloigné de la terre, c'est pourquoi il a utilisé le terme "écoutez" (impliquant une écoute de près) pour s'adresser aux cieux, et le terme "entendez" (impliquant une écoute de loin) pour s'adresser à la terre.
Moché servait de pont reliant les juifs à leur Père céleste, et était donc plus proche des cieux que de la terre, possédant le pouvoir d'élever les juifs et leurs prières devant Hachem et de gagner Sa faveur.

Une extension de Moché existe dans chaque génération, car chaque génération a des tsadikim qui peuvent relier le peuple juif au Ciel et présenter leurs prières et leurs demandes devant Hachem de manière favorable. Ce faisant, ils révèlent à ceux qui sont enlisés dans la matérialité que ce monde a un Maître, qui les observe et les guide à chaque instant.
Nous comprenons maintenant que, bien que dans notre exil, Hachem regarde à travers les fentes, Il voit, mais n'est pas vu par nous, néanmoins, grâce au tsaddik, nous pouvons mériter de discerner Sa présence et Sa Providence de la même manière qu'Il regarde par les fenêtres.
Même au milieu d'un exil difficile, et pendant toutes les épreuves auxquelles une personne est confrontée, elle a le pouvoir de percevoir et d'expérimenter la présence de Hachem dans le voile, à travers le tsadik qui révèle qu'il existe un Créateur et que tout est ordonné par la Providence d'Hachem pour notre bien ultime.

... le tsadik sert de fenêtre, permettant au peuple juif de regarder à travers et de percevoir la Providence et la présence de Hachem.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Etudier des divré Torah = avoir son tsadik d’auteur en face de nous

+ Etudier des divré Torah = avoir son tsadik d'auteur en face de nous :

-> Nos Sages nous enseignent que lorsqu'on dit des paroles de la Torah, on doit imaginer que l'auteur de ces paroles se tient devant nous. [Yérouchalmi - Shékalim 2:8 ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne : chaque œuvre d'un tsadik porte [dans ses lettres et ses combinaisons de mots] le visage et l'âme du Tsaddik. [Likouté Moharan I, 192 ]
Ainsi, même de nos jours, en étudiant les œuvres de rabbi Na'hman (et de même avec tout autre tsadik), il est possible de contempler directement le rabbi et de puiser dans sa sainteté.

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-> b'h, pour approfondir ce sujet : https://todahm.com/2024/10/06/lincroyable-impact-detudier-la-torah

La grandeur de dire le nom d’un tsadik

+ La grandeur de dire le nom d'un tsadik :

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne : le destin et la mission d'un homme dans la vie sont déterminés par le nom qui lui est donné. [Si'hot haRan n° 95]
Rabbi Na'hman enseigne également que l'essence de chaque personne est définie par une combinaison des lettres de son nom. [Si'hot haRan n° 44 ]

Le tsadik se voit confier une mission spéciale dans ce monde et son nom indique cette tâche. Lorsque le tsaddik accomplit sa mission, son nom inclut également ses réalisations.
Ainsi, Rabbi Nathan écrit : Le simple fait de mentionner les noms des tsaddikim fait ressortir leurs réalisations et donc leurs mérites. De plus, le fait de mentionner les noms des tsaddikim fait que leurs mérites nous sont attribués. [Likouté Halakhot - Nétilat Yadayim Li'Séouda 4:6 ]

-> Pour faciliter cela, Rabbi Nathan a compilé un livre dans lequel il a répertorié les noms des tsaddikim jusqu'à sa génération. Il l'a intitulé "Shémot HaTsadikim", et quiconque souhaite attirer la sainteté des tsaddikim sur lui-même peut réciter ces noms.

Rabbi Na'hman enseigne que le fait de mentionner les noms des tsaddikim peut entraîner un changement de nature. [Séfer haMidot - Tsadik B:20]
En effet, depuis l'époque du Rabbi Na'hman, les 'hassid de Breslev ont vu comment la récitation du Shémot HaTsadikim leur a apporté l'aide d'Hachem d'une manière étonnante.

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[si tel est déjà l'impact de dire le nom d'un tsadik, à combien plus forte raison d'étudier ses enseignements, et surtout de tendre à suivre son exemple dans notre manière de vivre. ]

Les tombes des tsadikim

+ Les tombes des tsadikim :

-> Il existe une ancienne coutume juive qui consiste à se rendre sur les tombes des tsadikim et à y prier pour avoir une délivrance d'Hachem, pour toutes nos difficultés personnelles et pour tout Israël (Ora'h 'Haim 581:4).
Yossef l'a fait lorsqu'il a été vendu comme esclave (par ses frères). En passant devant la tombe de sa mère Rachel, il s'est arrêté pour plaider sa cause. [Séder HaDorot 2216).
Kalev s'est rendu à Hébron pour prier sur la tombe des Patriarches, afin de ne pas être entraîné dans le complot maléfique des explorateurs opposée à une entrée en Terre Sainte (Rashi - Chéla'h Lé'ha 13,22).
Le guémara (Sotah 14a ; avec le Ein Yaakov - Sotah 54) enseigne : pourquoi la tombe de Moché Rabénou nous a-t-elle été cachée? La réponse est que si l'emplacement de sa tombe était connu des hommes, les juifs s'y rendraient pour prier, et ils seraient immédiatement délivrés de l'exil.
En fait, tout au long du Talmud, du midrach et du Zohar, nous trouvons des histoires similaires sur l'efficacité de la visite du lieu de sépulture de nos tsadikim.

-> Quelle est la raison de ces prières sur les tombes? Le Zohar (III:71b) pose la même question : Rabbi 'Hizkiya et Rabbi Yeisa voyageaient ensemble. Rabbi Yeisa demanda : "Quand le monde a besoin de pluie, pourquoi allons-nous prier sur les tombes des tsadikim?" Pour étayer son argument, il cita le verset : "Ne consultez pas les morts" (Choftim 18,11).
Rabbi 'Hizkiya répondit : "Oui, mais les morts mentionnés dans le verset font référence à ceux qui sont vraiment morts, les réchaïm. Quant aux tsadikim, ils sont toujours vivants".

-> Nos Sages (Baba Batra 16a) disent : Il est le Satan, il est le yétser ara (incitation à faire le mal), il est l'ange de la mort.
Ces 3 notions ne font qu'un. Quiconque suit sa mauvaise inclination s'unit au Satan et goûte ainsi à la mort.
Le Tsaddik, cependant, n'a rien à voir avec le yétser ara. Il est pur et saint. C'est pourquoi les tsadikim ne goûtent pas à la mort, ils sont toujours vivants. Ainsi, nos Sages enseignent que le patriarche Yaakov n'est pas mort (guémara Taanit 5b).
Le Zohar (II:174a) enseigne :
"Moché n'est pas mort. Comment cela peut-il être possible alors que le verset dit clairement : "Et Moché mourut" (Vézot haBéra'ha 34,5)?
Cela est vrai, mais sa mort n'est que relative à notre compréhension et à notre niveau de perception. De notre point de vue humain, il est effectivement parti, mais en réalité, il continue de vivre.
Cela vaut non seulement pour Moché Rabénou, mais aussi pour tous les tsadikim : ils ne connaissent pas la mort. Quiconque est complètement saint, la mort [telle que nous la connaissons] n'a aucun effet sur lui."

-> En ce sens, Rabbi Na'hman de Breslev conseille : il est très bon d'aller sur la tombe du Baal Shem Tov et d'y prier. Le lieu de sépulture d'un tsadik est aussi saint que la Terre Sainte. Le verset dit : "Les tsadikim hériteront de la Terre" (Téhilim 37,29). Cela signifie que les tsadikim méritent que leurs lieux de sépulture aient le même degré de sainteté que la Terre Sainte elle-même. [Likouté Moharan II, 111 ]

-> Rabbi Nathan écrit : le tsadik est celui qui se consacre à révéler Hachem et Sa royauté autant qu'il le peut, et toute sa vie est consacrée à atteindre cet objectif. Ainsi, même lorsqu'il décède, il continue à désirer et à s'efforcer d'atteindre son but.
Mais dans les mondes supérieurs, il n'a aucun moyen d'y parvenir. C'est pourquoi le tsadik attend que quelqu'un vienne sur sa tombe et y prie. Lorsqu'une personne demande à se repentir (téchouva) et à revenir vers Hachem, alors le tsadik poursuit l'œuvre de sa vie : élever les gens vers Hachem et révéler encore davantage Son Royaume. [Likouté Halakhot - Min'ha 7:80 ]

-> C'est donc une très grande mitsva que de rechercher le salut de Dieu en se rendant sur les tombes des tsadikim. Y prier nous permet de nous lier au tsadik et même d'acquérir une partie de la sainteté du tsadik lui-même.
Être là-bas ouvre également une ligne plus directe pour nos prières : elles sont plus facilement élevées vers le ciel, car le tsadik a désormais plus de pouvoir que jamais.
Rabbi Nathan écrit : Rabbi Shimon bar Yo'haï était un tsadik phénoménal. En rédigeant le Zohar, il fut le premier tsadik à avoir reçu la permission de parler ouvertement de la sagesse ésotérique que nous appelons la Kabbale. Son départ de ce monde fut, et reste, une perte immense.
Pourtant, au lieu de déclarer le jour de sa mort, Lag BaOmer, jour de deuil rempli de remords, nous célébrons et nous réjouissons. Pourquoi cela?

La réponse, nous dit Rabbi Nathan, est que lorsqu'un tsadik décède, ses pouvoirs se multiplient. C'est ce que dit la guémara ('Houlin 7b) : "Les tsadikim sont plus grands après leur mort qu'ils ne l'étaient de leur vivant", et cela nous donne une excellente raison de célébrer.
Puisque Rabbi Shimon était déjà si énorme de son vivant, il va de soi qu'aujourd'hui, après avoir abandonné sa corporéité, sa capacité à accomplir les rectifications auxquelles il s'était efforcé d'aboutir durant sa vie est devenue encore plus puissante. [Likouté Halakhot - Hekhsher Kélim 4:4 ]

N'est-ce pas là une raison de nous réjouir? Aujourd'hui, près de deux mille ans plus tard, le pouvoir de Rabbi Shimon bar Yo'haï d'intercéder en notre faveur et de nous aider à nous rapprocher d'Hachem est encore plus grand que lorsqu'il était en vie.
Comme Rabbi Shimon l'a dit lui-même : "J'ai le pouvoir de corriger le monde entier ; je peux exempter le monde entier du jugement céleste" (Soucca 45b). Et, écrit Rabbi Nathan, cela vaut également pour tous les autres tsadikim.

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-> Cela nous permet de comprendre la promesse que Rabbi Na'hman a fait de son vivant devant deux témoins (Rabbi Aharon de Breslev et Rabbi Naftali).
Il a dit : "Quiconque vient sur ma tombe, récite les dix psaumes du Remède général (tikoun haklali) et fait un don à une œuvre caritative en mon nom, même si ses péchés sont nombreux et graves, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, à travers toute la création, pour le purifier et le protéger ... Par ses péyot (boucles), je le tirerai hors du Guéhinam. Peu importe ce qu'il a fait jusqu'à ce jour, mais à partir de ce jour, il doit s'engager à ne plus retomber dans ses erreurs". [Si'hot haRan n°141 ; 'Hayé Moharan n°122 ]
[sur la tombe de Rabbi Na'hman, il faut d'abord mettre de côté les pièces pour la charité, puis réciter les dix psaumes, selon rabbi Yaakov Meir Schechter ]

Le sommeil

+ Le sommeil (rabbi Na'hman) :

-> Le Shéma avant de dormir :
Le sommeil est important, il régénère notre corps et notre âme. Il instille et renouvelle également la foi (ex: le sommeil est 1/60e de la mort. Tout comme notre âme nous a été rendue ce matin à notre réveil, elle nous sera rendue lors de la résurrection des morts).

Le Shéma est une affirmation de foi, il est donc tout à fait approprié que ce soit votre dernier acte conscient avant de vous endormir. Cela apportera de la sainteté à notre sommeil et nous aidera également à respecter l'Alliance. [Likouté Halakhot - Kriat Shéma al haMita 2 ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev conseillait aux personnes qui avaient du mal à s'endormir de se concentrer sur leur foi en la résurrection des morts. (séfer Aleph-Bet - Sommeil B:4).

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+ Voir nos proches décédés :

-> Rabbi Na'hman (Si'hot haRan 90) enseigne :
"Avant de s'endormir, chaque personne voit les âmes de tous ses proches défunts. Elle voit également celles de tous ceux qui partagent sa racine spirituelle.
Il est enseigné qu'à la mort, on voit toutes ces âmes (Ma'avar Yabok - Sifté Tsedek 32). Le sommeil représente un soixantième de la mort (guémara Béra'hot 57a ; Zohar I, 169b). Par conséquent, on voit aussi ces âmes avant de s'endormir.
Lorsqu'on voit ces âmes avant de dormir, on ne les voit que vaguement et en passant.
Même avant la mort, il existe plusieurs niveaux de vision des âmes. Un grand tsadik les verra très clairement. Mais l'homme moyen ne les voit qu'en passant, comme une étincelle qui jaillit devant ses yeux.
Le sommeil représente seulement un soixantième de la mort. La vision ne représente donc qu'un soixantième de cette étincelle fulgurante. Elle peut être subliminale et non perçue. Les gens ne sont pas conscients de la vision avant de dormir, car elle ne représente qu'un soixantième de la vision déjà vague qu'on a avant la mort. Mais en réalité, tout le monde a cette vision."

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+ Le sommeil nécessaire est une bonne chose :

-> Comme on le sait, le besoin de sommeil varie d'un individu à l'autre. Certains se contentent de quatre heures, d'autres ont besoin de six ou huit heures de sommeil (ou davantage).
Rabbi Na'hman enseigne : dormez autant que vous en avez besoin. Il disait : "Dormez et mangez. Surveillez simplement votre temps!" (Kokhavé Ohr - p.25).
L'essentiel est d'être éveillé quand vous êtes éveillé!
Comme l'enseigne Rabbi Na'hman ailleurs : Il y a des gens qui semblent craindre Hachem et passer leurs journées à étudier la Torah et à prier. Pourtant, Hachem ne prend aucun plaisir à leur dévotion, car ils ne la mettent pas en pratique. C'est comme s'ils étaient endormis. Ce "sommeil spirituel" survient lorsqu'une personne mange sans sainteté. La nourriture produit une lourdeur et son esprit s'endort. [Likouté Moharan I, 60:6 ]

-> Certains obstacles surgissent automatiquement lorsque nous voulons servir Dieu. En outre, il existe d'autres difficultés que nous créons nous-mêmes. Se livrer à la gourmandise en est un exemple.

En nous livrant à la gourmandise, nous devenons davantage somnolents et incapables de penser clairement. Le manque de sommeil a le même effet. Nous finissons par errer dans le brouillard, pensant que nous servons D., alors qu'en réalité, nous sommes incapables de nous concentrer sur nos prières ou nos études. [d'une certaine façon, nous devrons rendre des comptes sur notre manque de productivité spirituelle, à cause de notre excès de nourriture, de manque/excès de sommeil. Nous pouvons déjà faire téchouva, et b'h agir au mieux de notre potentiel. ]
Le rav Eliyahou 'Haïm Rosen dit : 'Il vaut mieux être un bon juif pendant deux heures qu'un juif 'animal' pendant dix heures".

-> Un des disciples de Rabbi Nathan lui a demandé d'interpréter un rêve qu'il avait fait. Rabbi Nathan l'a interrompu : "Ne me raconte pas ce qui t'arrive quand tu dors. Dis-moi ce qui t'arrive quand tu es éveillé!"

Les Patriarches (Avot) imploraient sans cesse Hachem de pardonner les (juifs) réchaïm.
[Sfat Emet - Shabbath Téchouva 5636 ]