+ Casser un verre sous la ‘houppa :
De nombreuses coutumes liées au mariage symbolisent le don de la Torah où chaque juif s’est marié avec la Torah.
Sous la ‘houppa nous cassons un verre, qui représente les 1eres lou’hot que nous avons obtenu au mont Sinaï et qui ont été brisées.
Nos Sages (guémara Erouvin 54a) enseignent : « Si les Tables de la Loi n’auraient pas été brisées, la Torah ne serait jamais oubliée. »
Le rabbi de Satmar dit qu’il est très important de se souvenir des lou’hot brisées au mariage, car de même qu’elles ont apporté l’oubli de la Torah chez les juifs, de même le fait d’oublier est très important pour la réussite d’un mariage.
En effet, à plusieurs reprises il faut savoir oublier (passer au-dessus) les torts que notre épouse peut nous faire, et alors il y aura le shalom bayit.
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-> La guémara (Pessa’him 112a) rapporte que rabbi Akiva a donné 7 ordres à son fils rabbi Yéhochoua, dont l’un d’eux était : « N’entre pas dans ta maison soudainement [sans toquer préalablement à la porte] ».
Dans son commentaire sur la guémara, le Rachbam cite le midrach relatant qu’à chaque fois qu’il approchait de sa maison, rabbi Yo’hanan faisait intentionnellement du bruit pour alerter toute personne qui pouvait être à l’intérieur, de son arrivée imminente.
Rabbi Yo’hanan expliquait sa manière d’agir en citant le verset (Tétsavé 28,35), demandant au Cohen Gadol d’avoir des clochettes sur la bordure inférieure de sa robe (le Mé’il), afin de pouvoir faire du bruit pour annoncer sa venue à chaque fois qu’il entrait dans le Sanctuaire (le kodéch).
=> Comment des personnes aussi grandes que rabbi Yo’hanan ou rabbi Akiva, peuvent-elles déduire une façon de se comporter pour tous au quotidien, à partir de lois spécifiques applicables uniquement au Cohen Gadol, dans son Service Divin, dans l’extrême sainteté du Temple?
-> Le Michméret Ariel répond en se basant sur la guémara (Sotah 17a) enseignant que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux, et leur maison sera remplie d’une atmosphère de sainteté.
Il en résulte que tout mariage réussi permet de créer dans sa maison un lieu de résidence de la présence Divine (à l’image du Michkan), et d’une certaine façon la conduite appropriée en ce lieu peut se déduire de celle du Cohen Gadol.
=> La vie d’un couple est pleine de défis, mais n’oublions pas de voir dans nos efforts pour maintenir l’harmonie et la joie dans le foyer, comme le moyen permettant d’amener la présence Divine à résider dans notre foyer (avec toutes les bénédictions et la sainteté que cela engendre).
Est-ce que cela vaut-il vraiment la peine de se faire la tête sur une chose si petite/éphémère, par rapport au prix à payer : faire partir de chez nous Hachem!
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-> La guémara (Sotah 17a) enseigne que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux.
-> « Ils feront pour Moi un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux » (Térouma 25,8)
Le Ohr ha’Haïm haKadoch déduit que la présence Divine ne réside pas uniquement dans le Michkan, mais également dans la maison de chaque juif où règne le shalom : une véritable paix et de la sérénité.
C’est ainsi que de nos jours toute maison juive peut servir individuellement de : Temple miniature (Beit Mikdach méat).
De plus, lorsqu’un couple ajoute leur « lèv » (cœur – לב – valeur : 32) à leur « bayit » (maison – בית – valeur : 412), alors il élève leur maison pour qu’elle devienne un : mikdach (Sanctuaire – מקדש – valeur : 444), où la présence Divine réside.
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-> « [Par le fait de casser un verre au mariage,] Nos Sages souhaitaient nous enseigner qu’il n’y a pas de joie complète tant que le Temple est détruit et la présence Divine en exil »
[michna Broura – Ora’h ‘Haïm 560]
-> « Pourquoi le 2e Temple a-t-il été détruit ?
Les juifs n’étaient ils pas versés dans la Torah, les mitsvot et les bonnes actions?
[Le 2e Temple a été détruit] parce qu’il y avait une haine gratuite entre les juifs (sinat ‘hinam).
Ceci nous montre que la haine gratuite équivaut aux 3 transgressions majeures [qui causèrent la destruction du 1er Temple] : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre. »
[guémara Yoma 9b]
-> On traduit généralement la « sinat ‘hinam » par : la haine gratuite, qui ne se base sur aucune raison.
Mais est-ce qu’on en vient à haïr quelqu’un sans aucune raison?
En effet, il y a forcément quelque chose qui a déclenché ce ressentiment de haine.
=> Ainsi, le rav David Hoffman affirme que nous devons plutôt traduire la « sinat ‘hinam » par : « la haine sans bonne raison ».
En partant de cela on peut comprendre les paroles du Sfat Emet (Roch Hachana 5641) ainsi : « Puisque le Temple a été détruit à cause de la haine sans raison valable (sinat ‘hinam), il sera, si D. le veut, reconstruit par l’amour du prochain sans raison valable (aavat ‘hinam). »
==> Au regard de la proximité sentimentale dans un couple, les disputes sont très souvent basées sur de la haine sans raison valable (sinat ‘hinam) [juste pour avoir le dernier mot, avoir raison, par égo!].
Sachons penser à Hachem qui n’a plus de Temple pour résider, et qui du coup vient résider au sein d’un couple, et lorsqu’il y a de la haine sans raison véritablement valable, alors nous le mettons dehors à la rue!
Pensons à Sa souffrance, au fait que nous perdons tellement plus en nous privant d’une proximité de D., qui nous comble de bénédictions dans Sa joie de pouvoir résider parmi nous, Ses enfants adorés.
==> En cassant le verre au mariage, on se rappelle de tout cela : de pourquoi le Temple est détruit chaque année, du fait que le couple nous permet « d’héberger » chez nous Hachem, de la nécessité de l’oubli lié aux lou’hot brisées, …
Et par cela nous amenons sur nous le meilleur, nous activons la venue du machia’h et le reconstruction du Temple, …
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-> b’h, d’autres explications sur le fait de briser un verre au mariage : http://todahm.com/2014/04/01/1257-2
->b’h, également un prolongement du divré Torah avec la notion de divorce (que D. nous en préserve) : https://todahm.com/?s=divorce+larme