+ Chémot & Les noms de D. :
++ Lors de la discussion entre Mosé et D. au buisson ardent : "ils me diront : Quel est son nom? (ואמרו-לי מה שמו מה) que leur dirai-je?" (Chémot 3,13).
Les lettres finales des mots de "Quel est son nom?" = forment le nom de D. (Tétragramme), signe que lors de cet entretien, D. lui a révélé son Saint Nom.
[Chémot Rabba 3;6 : "chémi léolam" = mon Nom à jamais.
Le mot léolam = à jamais ; est écrit sans 'vav' et peut être lu : 'léalém' = tenu secret, à ne pas prononcer. ]
Il est écrit ensuite (Chémot ch.3;v.16) : "Va rassemble les anciens d'Israël" = la révélation du Nom secret ne peut être confiée qu'aux anciens de la génération (Kiddouchin 71).
++ Dans le verset suivant (Chémot 3,14) , nous trouvons dans la réponse de D. à Moshé 3 fois le mot "éhéyé" = je serai.
Ceci est une allusion aux 3 Patriarches auxquels D. s'est adressé dans les mêmes termes (Avraham="véhié béra'ha" ; Its'hak ="gour baaretz azot véhéyé ima'h" ; Yaakov="shouv el eretz avotéh'a oulmoladtéh'a, véhéyé ima'h")
Le terme éhéyé (אֶהְיֶה) = je serai = guématria de 21.
Ce total de 21 :
= total des initiales des 3 noms dans les 13 attributs de D. (chémoth ch.34;v.6 : ... יְהוָה יְהוָה אֵל) ;
= total des initiales des noms des 3 Patriarches (aleph-Avraham, youd-Yits'hak, youd-Yaakov) ;
= total des 1eres lettres du 1er mot de chacun des 5 livres de Torah (béréchit (bét)=2 ; véélé (vav)=6 ; vayikra= (vav)6; vayédaber(vav)=6 ; élé (aleph)=1).
Le mot éhéyé (אֶהְיֶה) est dit 3 fois dans ce verset = 21*3 = 63.
Ce nombre se décompose en :
- 50 = total des lettres composant les noms des 12 tribus, tels qu'ils figuraient sur le Pectoral du Grand Prêtre ;
- 13 = total des lettres composant les noms des Patriarches.
[dans la prière du matin - partie de la akéda, les lettres de ce nom de D. forment = ata ou Hachem a'Elokim]
On peut noter que : "éhéyé acher éhéyé" = 21 * 21 = 441 = valeur numérique du mot : émet (vérité). [=7*63]
D. rassure Moshé en lui disant de dire la vérité et on l'écoutera.
La vérité est un moyen extrêmement puissant, qui va produire l'effet désiré sur des Égyptiens très cultivés et étant durs à convaincre ( "ma omar alé'hem?").
Source : adaptation des commentaires du Rav Yaakov Ben Asher – Baal Hatourim (compilés par Albert Toledano)
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-> Le Gaon de Vilna enseigne que le Nom Divin : "éhéyé acher éhéyé" exprime 2 assurances :
1°/ Hachem ne nous abandonnera jamais et nous sauvera de toute détresse, même en exil, selon le verset : "Il m’appelle et je lui réponds; je suis avec lui dans la détresse" (יִקְרָאֵנִי וְאֶעֱנֵהוּ עִמּוֹ אָנֹכִי בְצָרָה - Téhilim 91,15), où les lettres finales : vav, youd, hé des 3 derniers mots, ont la même guématria totale : 21, que le Nom Divin : éhéyé (אהיה).
2°/ Hachem amènera la guéoula de tout exil (galout).
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-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" (Chémot 3,14)
D. dit à Moché : "Moché! Tu diras aux enfants d’Israël que Mon Nom est : Ehyé acher Ehyé" (אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה).
Il s’agit en réalité d’un acrostiche : alef-hé-youd-hé (אֶהְיֶה) sont les initiales des mots : "[Ani] adon hakol yatsarti hakol" qui signifient : "Je suis le maître de tout et J’ai tout créé".
De plus, "hakol yatsarti hakol adon [ani]" correspond à hé-youd-hé-alef, et signifie : "J’ai tout créé et J’en suis le Maître".
[rapporté par le rav David Pinto - La voie à suivre]
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-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" (Ehyé acher Ehyé" - אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה)
Le 'Hatam Sofer commente que Hachem dit : Je serai (אֶהְיֶה) avec les gens chez qui Je suis présent dans leurs pensées (אֲשֶׁר אֶהְיֶה).
En effet, il existe une règle : lorsque nous pensons à Hachem, Hachem pense à nous.
Le plus nous pensons à Hachem, le plus la providence Divine (hachga'hat pratit) sera importante chez nous.
Ce verset s'applique à toute personne individuellement.
Pour la communauté, il est écrit dans la suite du verset (3,14) : "Et il ajouta: Ainsi parleras-tu aux enfants d'Israël: "C'est l'Être invariable qui m'a délégué auprès de vous" (ééyé chéla'hani alé'hém - אֶהְיֶה שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם)."
Ces mots (au pluriel : chéla'hani alé'hém) font référence à la communauté, pour laquelle même si elle ne pense pas à Hachem, Hachem pense quand même à elle.
Pour la communauté, le peuple d'Israël, c'est toujours : "ééyé" (אֶהְיֶה), Hachem est toujours avec la nation juive.
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[à chaque instant Hachem prend soin du monde entier, même du plus petit détail, cependant il y a différents niveaux d'intervention Divine. Plus nous nous souvenons d'Hachem, plus Hachem va intervenir dans notre vie.]
-> "Dans toutes tes voies, songe à lui, et il aplanira ta route" (Michlé 3,6 - bé'hol déra'héa daé'ou, véou yéyacher or'hotékha)
Le 'Hatam Sofer explique : "Si tu te souviens d'Hachem dans tout ce que tu fais, alors Hachem prendra soin de toi".
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-> "Je serai Qui Je serai!"
Le Ramban explique que Hachem dit : "De la même façon que tu agis envers Moi, J'agirai envers toi".
Si tu ouvres tes mains afin de soutenir les pauvres, alors Hachem va ouvrir Ses mains pour te combler de bontés.
Dans la prière de achré nous disons : "potéa'h ét yadé'ha oumachbia lé'hol 'haï ratson".
La traduction littérale est difficile à comprendre : "Il ouvre tes mains ..."
Il aurait été plus normal d'avoir : "Il ouvre Ses mains" (potéa'h ét yado) ou bien "tu ouvres tes mains" (tifta'h ét yadé'ha).
Le rav Elimélé'h Biderman dit que :
- potéa'h = Hachem ouvrira Ses mains et Il t'aidera ;
- ét yadé'ha oumachbia = si tu ouvres tes mains et que tu aides le pauvre.
En effet, la règle est que si tu donnes à autrui dans le besoin (matériel, psychologique), alors Hachem te donnera à toi selon tes besoins.
-> "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5)
Le Baal Chem Tov explique que cela signifie que de la même façon qu’une personne agit (avec ‘hessed, miséricorde, …), alors de même Hachem imite son comportement, et Il agit avec Lui et le peuple juif de cette manière.
-> "Hachem est ton ombre, à côté de ta droite" (Téhilim 121,5) = Hachem est comme une ombre, quand on bouge un doigt, Il en bouge un aussi. Deux doigts, Il en fait de même.
Hachem aidera une personne en fonction de son niveau de confiance en Lui. »
[rav Eliyahou Lopian – Lev Eliyahou vol.3 (Emor)]
-> "D. est ton ombre [protectrice]" (Téhilim 121,5)
Le Néfech ha’Hayim (1:6,7) et le Tomer Dvora (chap.1) expliquent que par nos actions dans ce monde, on peut activer les plus hauts niveaux des Attributs divins, entraînant sur nous les bénédictions les plus puissantes des mondes supérieurs.
Ainsi, à l’image de l’ombre, si dans notre vie, on se force à avoir le sourire (confiant en la bonté et en la justice divine), alors D. nous donnera de véritables raisons d’être joyeux.
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-> Moché dit à Moché : "Voici, je vais venir auprès des Bné Israël et je leur dirai : Le D. de vos ancêtres m'a envoyé vers vous, et ils me diront : Quel est Son Nom? Que leur dirai-je?"
Hachem dit à Moché : "Je serai comme je serai".
Le rabbi Elimélé'h Biderman enseigne que Moché demande à Hachem que répondre aux juifs qui voudront savoir l'approche pour servir Hachem?
Hachem lui répond de leur dire : "Je serai qui Je serai" = cela signifie qu'un juif doit se dire : "Je serai meilleur. Je vais m'améliorer".
[à chacune de ses actions un juif doit se demander s'il agit en accord avec la volonté de D., s'il va en ressortir meilleur, gagnant dans le monde de Vérité : qu'est-ce que j'y gagne, qu'est-ce que j'y perd!]
Le yétser ara veut que nous soyons ses captifs. Tout ce que nous avons à faire est de se dire : "ééyé" (אֶהְיֶה) : je serais meilleur et je serais lié à Hachem.
["Je serai qui Je serai" = à partir du moment où l'on a conscience de notre grandeur (on a une partie Divine en nous!), et que nous avons des objectifs élevés (se lier à D., faire grandir Sa présence dans ce monde, ...), alors nous n'avons pas le temps et d'intérêts à nous laisser attirer par les bassesses du yétser ara.
De même lorsque nous avons de la émouna, de l'espoir, alors nous ne sommes pas prisonniers de la tristesse, d'une dévalorisation de soi-même, du doute, ...
Toutes les épines (choses qui pourraient être négatives), vont alors brûler d'un feu de positivité!]
-> Le rabbi Bounim de Pshischa enseigne que Moché s'inquiétait du fait que les juifs étaient descendu très bas en Egypte, au point d'oublier le Nom d'Hachem. Il a demandé à Hachem comment faire.
Hachem a répondu : éyé = si un juif dit : "Je vais devenir meilleur", alors Hachem répond : "si tu améliores ton comportement, alors Je serai avec toi (acher éyé)."
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-> Lorsque Moché demanda à D. quel est Son Nom, "D. répondit à Moché : Je serai qui Je serai א־היה אשר א־היה (Ehyié Acher Ehyié). Ainsi parleras-tu aux Enfants d’Israël : (l’Être invariable) Je serai א־היה (Ehyié) - qui m’a envoyé auprès de vous" (Chémot 3,14).
On peut citer quelques raisons pou lesquelles ce Nom divin fut révélé à Moché :
1°/ "[Je serai] Moi qui suis avec eux dans la détresse présente, Je serai avec eux dans leur asservissement par d’autres Empires.
Moché a dit à Hachem : ‘Maître de l’Univers! Pourquoi faut-il que je leur parle d’une autre souffrance? Ils ont bien assez de celle-ci!’
Hachem lui a répondu : ‘Tu as raison! Ainsi parleras-tu aux Enfants d’Israël ... ‘Je serai’" [sans la suite : ‘qui Je serai’, allusion à leurs souffrances futures] m’a envoyé auprès de vous"
[Rachi - guémara Béra'hot 9b]
2°/ "Ehyié" est l’un des Noms de D. signifiant littéralement "Je serai" [transformé], c’est une expression de téchouva, signifiant que "ce qui était, était, et que dorénavant j’améliorerai ma voie" (à partir de maintenant et après, je serai (Ehyié) un autre homme).
D. voulut ainsi dire à Moché qu’il ramènerait les Bné Israël à la téchouva afin qu’ils soient aptes à être délivrés. [Maor Vachémech].
Le Rabbi de Lublin [Divré Emet] précise que le premier "Ehyié" fait référence au réveil à la téchouva, opérée par Moché Rabbénou sur les Bné Israël, au niveau de la pensée et de l’intention.
Le second "Ehyié" se réfère à la téchouva proprement dite, réalisée dans les actes. Ainsi, la pensée doit conduire à l’action (Ehyié Acher Ehyié) pour mériter la Délivrance.
Enfin, la 3e mention de "Ehyié" vient enseigner, pour les générations futures, que seule la téchouva dans les actes importe pour mettre fin à l’Exil.
3°/ Le Sceau d'Hachem est la Vérité. Lorsque Moché demanda comment promettre aux Bné d’Israël que tout ce qu’il leur dira se réalisera, D. lui répondit que la garantie était Son Nom : "Je serai qui Je serai" ( אשר א־היה), évoquant la "Vérité".
En effet, le mot "émet" (vérité - אמת) a une valeur numérique de 441, or le Nom "Ehyié" (א־היה) a pour valeur numérique 21 : soit 21 x 21 (Ehyié Acher Ehyié)
[rabbi de Gour Rabbi Abraham Ména’hem]
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4°/ Dans notre verset, le Nom "Ehyié" est mentionné 3 fois, faisant ainsi allusion aux 3 Patriarches : Abraham, Its’hak et Yaakov (אברהם יצחק יעקב). Ainsi, les initiales de ces noms (א י י) totalisent-elles la valeur numérique de א־היה (Ehyié - 21) = par le mérite des Pères, les Bné Israël sortiront d’Egypte.
[Baal Hatourim]
[les 3 derniers lettres des Avot (אברהם יצחק יעקב) sont : מקב, et en utilisant le procédé at-bach (la 1ere lettre de l'alphabet devient la dernière (aléph -> tav, la 2e lettre devient l'avant dernière, ...), on obtient le Nom divin : שדי (Shadaï), qui signifie : "Stop, cela suffit!". Nos Patriarches ont su mettre des limites dans le monde ici-bas pour atteindre des niveaux spirituels inégalés.
Le Arizal (Séfer haLikoutim - Vaéra) ajoute qu'enprenant la valeur numérique des autres lettres que premières et dernières du nom des Patriarches (אברהם יצחק יעקב), on obtient : 976, qui correspond au Nom divin haméfourach (ineffable).
Toutes les combinaisons cachées dans le Nom d'Hachem הויה furent dévoilées à Moché.
On peut ajouter que le nom Moché (משה) a une valeur de 345, l'équivalent de la guématria des 2 Noms : אל שדי qui ont fait sortir les Bné Israël. Et ce par le mérite de nos Patriarches à qui Hachem s'est dévoilé par les 2 Noms divins : אל שדי (comme Yaakov qui bénit ses enfants avant qu'ils retournent en Egypte avec Binyamin : "véél Shadaï yiten la'hem ra'hamim" (et D. tout puissant vous donnera Sa miséricorde - Mikets 43,14).
Le 'Hida explique au nom du Zohar que le nom d'Hachem (יהוה) n'a pas été dévoilé aux Patriarches de la façon dont il s'écrit, mais seulement de la façon dont il se prononce. Plus tard, Hachem dévoila à Moché également Son Nom tel qu'il s'écrit mais qu'on ne prononce pas jusqu'à nos jours.
Ainsi, la guémara (Yérouchalmi Yoma 83) rapporte que le Cohen gadol mentionnait le Nom ineffable de D. le jour de Kippour à 10 reprises. L'assemblée pouvait entendre le Nom de D. qui sortait du Cohen gadol.
Ceux qui se trouvaient proches du Cohen tombaient sur leur face, tandis que ceux qui étaient plus éloignés disaient : "Baroukh chem kévod malkhouto léolam vaéd". Aucun d'entre eux ne pouvait quitter l'enceinte du Temple jusqu'à ce qu'ils aient oublié le Nom qu'ils avaient entendu.
=> Cela nous enseigne qu'ils oublient le Nom ineffable de D. qu'ils avaient entendu de la bouche du Cohen gadol, car ce Nom devait rester secret.
Le Maassé 'Hochèv que dans les noms de nos Patriarches et de Moché (אברהם יצחק יעקוב משה), nous avons dans chacun une lettre permettant au final de former le Nom divin יהוה. [avec Yaakov écrit pleinement]
C'est pourquoi "Je suis apparu à Avraham, à Its'hak, et à Yaakov avec él Shadaï (שדי) et Mon Nom Hachem (יהוה) Je ne leur ai pas fait connaître" (Vaéra 6,3). En effet, du fait que Son Nom n'ait pu être complété qu'avec le nom de Moché, Hachem n'a pas dévoilé le nom יהוה aux Patriarches, mais plutôt שדי.
Dès qu'il a pu être complet, D. dit à Moché : "Je suis Hachem" (יהוה).]
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5°/ Rabbi Chimchon d'Ostropoli enseigne :
les enfants d'Israël restèrent en Egypte au total 210 ans à cause de la vente de Yossef. En effet, lors de la vente de Yossef, les tribus ont endommagé le Nom Hakadoch (א־היה), un des Noms d'Hachem. Et sache que, lors de la vente de Yossef, 9 frères se sont associés à sa vente, c'est-à-dire tous, à l'exception de Réouven et Binyamin. Cependant, la Présence Divine S'est également associée aux 9 frères, complétant ainsi le nombre de 10, qui est nécessaire pour appliquer la loi de 'hérèm (excommunion) envers tout celui qui dévoilerait la vente de Yossef à Yaakov notre patriarche.
Par conséquent, les tribus ont endommagé 10 fois le Nom Saint א־היה, dont la valeur numérique est de 21. Pour cette raison, les enfants d'Israël passèrent précisément 210 ans en Égypte, ce qui représente 10 fois le Nom Hakadoch א־היה, afin de réparer et d'expier la faute de la vente de Yossef.
Rabbi Chimchon d'Ostropoli ajoute que Moché Rabbénou pensait qu'à cause de la faute de la vente de Yossef, les tribus avaient détérioré le Nom Hakadoch יהוה dont la guématria est de 26. S'il en était ainsi, les enfants d'Israël devaient donc rester en Égypte 26 × 10, c'est-à-dire 260 ans.
Lorsqu'Hachem envoya Moché libérer le peuple juif d'Égypte, après "seule-ment" 210 ans d'attente, Moché se montra très surpris. Les tribus n'avaient-elles pas détérioré 10 fois le Nom Hakadoch : יהוה ? Cela nécessitait 260 années, le moment n'était donc pas encore arrivé de les libérer d'Égypte.
C'est là le sens du verset : "Hachem vit qu'il s'était écarté pour voir (כִּי סָר לִרְאוֹת - ki sar lir'ot)" (Chémot 3,4), c'est-à-dire, Hachem vit que Moché pensait qu'Israël avait besoin d'être en Égypte, סָר qui a une valeur numérique de 260 années.
Ainsi Hachem dit-Il à Moché : "Ainsi tu parleras aux enfants d'Israël: א־היה m'a envoyé vers vous" (Chémot 3,14).
Hachem voulait en fait dire à Moché : Mon Nom est également א־היה, et les tribus ont, par la vente de Yossef, abîmé uniquement ce Nom-là. Par conséquent, les enfants d'Israël avaient besoin de réparer la faute des tribus en subissant l'exil égyptien qui doit durer 210 ans. À présent, les années d'exil sont complétées et le moment de leur délivrance est arrivé.
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6°/ Dans les Téfilin du bras, comme dans celles de la tête, sont mentionnés 21 fois le nom d’Hachem (Tétragramme) [Tikouné Zohar]. Ceci se réfère donc "Ehyié Acher Ehyié" (21 et 21).
Cette expression est relative à la guéoula ; en attachant les Téfilin du bras et de la tête, on se souvient des miracles et des prodiges qu’a réalisés Hachem lors de la Sortie d’Egypte (première délivrance d’Israël qui annonce les suivantes) [voir Choul’han Aroukh - Ora’h ‘Haïm 25,5].
On s’attache à D. et on mérite alors la délivrance.
Notre verset mentionne une 3e fois, seul, le Nom "Ehyié" (א־היה), pour faire allusion à l’époque de la galout, où ne brille quasiment que l’effet des Téfilin du bras. En effet, concernant les Téfilin de la tête, il est dit: "Et tous les peuples de la terre verront que le Nom d'Hachem est associé au tien, et ils te redouteront" (Ki Tavo 28,10) : "Il s’agit des Téfilin qui sont dans la tête", enseigne la guémara (Bérakhot 6a).
La crainte qu’Israël inspire aux Nations est voilée durant l’Exil, pour prendre tout son sens lors de la guéoula. [voir Messekh 'Hokhma - Chémot]
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-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" (Chémot 3,14)
-> Le Zohar (Tikouné Zohar 144b) enseigne :
"Hachem fit une allusion au Nom אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה (Je serai qui Je serai) dans les Téfiline de la tête qui contiennent 4 parachiot où est inscrit 21 fois le Nom divin יהוה, qui fait allusion au Nom אֶהְיֶה dont la guématria est de : 21.
Il en est de même dans les Téfiline du bras qui contiennent 4 parachiot où est inscrit 21 fois le Nom divin יהוה qui fait allusion au Nom אֶהְיֶה, dont la guématria est de 21.
Ainsi, les 2 Téfiline ensemble constituent : אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה."
=> Quel est le lien entre ce Nom divin (אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה) et la mitsva des Téfiline?
-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pin'has) explique :
Le but de la mitsva des Téfiline est d'unir l'homme avec son Créateur, comme nous le mentionnons dans le "léchem yi'houd" [récité avant de les mettre] : "Tu nous a ordonné de les mettre sur le bras en souvenir de Ton bras étendu. Celles-ci font face au cœur afin de soumettre les envies et les pensées de ce dernier dans Son service. Celles de la tête, correspondant au cerveau, car l'âme se trouve dans mon cerveau, incluant mes sens et mes autres aptitudes. Que tous soient soumis dans Son service".
Nous pouvons constater que Hachem nous a ordonné de réaliser la mitsva des Téfiline du bras et de la tête qui sont symbolisées par le Nom אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה (Je serai qui Je sera), afin de nous donner un moyen extraordinaire de nous relier à Lui dans un attachement constant.
Par cet intermédiaire, nous profitons d'une protection et d'une bienveillance uniques du Créateur symbolisées par l'expression : "Je serai avec l'homme lorsqu'il sera avec Moi".
-> D'ailleurs, le Sfat Emet enseigne que nous mettons d'abord les Téfiline du bras avant ceux de la tête, car les premières correspondent au cœur, qui représente "l'éveil d'en bas" afin de soumettre les envies et les pensées du cœur dans le service divin. Ainsi, nous bénéficierons "de l'éveil d'en haut" car le Créateur nous protège comme il est écrit : "Tous les peuples de la terre verront que le Nom d'Hachem est invoqué sur toi et te craindront" (Ki Tavo 28,10).
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-> "éyé acher éyé"
-> Pourquoi Hachem a-t-il choisi de s'identifier avec le nom inhabituel "Je serai (éyé - אֶהְיֶה)"?
Rabbi Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 5) explique que ce nom Divin a été choisi en réponse à l'incapacité verbale de Moché. Moché avait protesté qu'il n'était pas digne d'être le représentant d'Hachem (v.4,10) parce qu'il n'avait qu'une "bouche et une langue" lourdes.
Le nom "Eyé" ne nécessite pas l'utilisation de la bouche ou de la langue pour être prononcé, seulement les facultés gutturales.
En revanche, tous les autres noms d'Hachem nécessitent l'utilisation de la bouche ou de la langue pour être prononcés.
=> Hachem fait preuve de bonté à l'égard de Moché en s'identifiant par un nom qui ne trahit pas son défaut d'élocution et qui n'est pas difficile à prononcer.
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-> Chacun des noms divins évoque une qualité d'Hachem. Quelle est la signification de Ehyeh Asher Eyé (Je serai ce que je serai)?
Rabbi Yosef Albo (Sefer ha'Ikarim 2,27) dit que ce nom signifie que la réalité d'Hachem est indépendante de tout ce qui est extérieur à Lui. En tant que tel, on peut être certain qu'Il tiendra Ses promesses car il n'y a rien qui puisse Le retenir.